[ p. 286 ]
À cette époque, à cet âge, le Vénérable Ascète Mahâvîra avait neuf Ganas et onze Ganadharas.
« Pourquoi a-t-on dit que le Vénérable Ascète Mahâvîra avait neuf Ganas, mais onze Ganadharas ? »
« Le moine le plus âgé du Vénérable Ascète Mahâvîra était Indrabhûti du Gautama gotra, qui enseigna cinq cents Sraman ; le moine d’âge moyen était Agnibhûti du Gautama gotra, qui enseigna cinq cents Sraman ; le plus jeune était Vâyubhûti du Gautama gotra, qui enseigna cinq cents Sraman. Le Sthavira Ârya-Vyakta du Bhâradvâgâ gotra enseigna cinq cents Sraman ; le Sthavira Ârya-Sudharman du gotra Agnivesyâyana a instruit cinq cents Sramanas ; le Sthavira Mandikaputra [^663] du gotra Vâsishtha a instruit deux cent cinquante Sramanas ; le Sthavira Mauryaputra du gotra Kâsyapa a instruit deux cent cinquante Sramanas ; le Sthavira Akampita du gotra Gautama et le Sthavira Akalabhrâtri du gotra Hâritâyana, tous deux Sthaviras ont instruit ensemble trois cents Sramanas chacun ; Les Sthaviras Metârya et Prabhâsa, tous deux du gotra Kaundinya, enseignèrent ensemble [ p. 287 ] trois cents Sramanas chacun [^664]. Par conséquent, Monsieur, a-t-on dit que le Vénérable Ascète Mahâvîra avait neuf Ganas, mais onze Ganadharas : (1)
Ces onze Ganadharas du Vénérable Ascète Mahâvîra, qui connaissaient les douze Aṅgas, les quatorze Pûrvas et tout le Siddhânta des Ganins, moururent, etc. (jusqu’à) libérés de toute souffrance en Râgagriha après un mois de jeûne sans eau. Les Sthaviras Indrabhûti et Ârya Sudharman moururent tous deux après le Nirvâna de Mahâvira. Les Nirgrantha Sramanas actuels sont tous des descendants (spirituels) du moine Ârya Sudharman ; les autres Ganadharas n’ont laissé aucune descendance. (2)
Le vénérable ascète Mahâvîra était du gotra Kâsyapa. Son disciple était [^665] :
Ârya Sudharman du gotra Agnivesyâyana ;
Ârya Gambûnâman du gotra Kâsyapa ;
Ârya Prabhava du gotra Kâtyâyana ;
Ârya Sayyambha, père de Manaka, était du gotra Vatsa ;
Ârya Yasobhadra du gotra Tuṅgikâyana. (3)
Dans la courte rédaction, la liste des Sthaviras après .Ârya Yasobhadra est la suivante :
Ârya Sambhûtavigaya du gotra Mâthara et Ârya Bhadrabâhu du gotra Prâkîna ;
Ârya Sthûlabhadra du gotra Gautama ;
i. Ârya Mahâgiri du gotra Ailâpatya et
[ p. 288 ]
ii. Ârya Suhastin du gotra Vâsishtha ;
Susthita et Supratibuddha, surnommés Kotika et Kâkandaka, du gotra Vyâghrâpatya ;
Ârya Indradatta (Indadinna) du gotra Kausika ;
Ârya Datta (Dinna) du gotra Gautama ;
Ârya Simhagiri Gâtismara du gotra Kausika ;
Ârya Vagra du gotra Gautama ;
Ârya Vagrasena du gotra Utkrishta [^666].
Il avait quatre disciples : Ârya Nâgila, Ârya Padmila, Ârya Gayanta et Ârya Tâpasa, qui fondèrent chacun un Sâkhâ portant son nom, à savoir l’Aryanâgilâ Sâkhâ, l’Âryapadmilâ Sâkhâ, l’Ârya gayantî Sâkhâ et l’Âryatâpasî Sâkhâ. (4)
Dans la rédaction détaillée, la liste des Sthaviras après Ârya Yasobhadra est la suivante :
a. Godâsa, fondateur de la Godâsa Gana [^667], qui était divisée en quatre Sâkhâs :
α. Le Tâmraliptikâ Sâkhâ,
β. Le Kotivarshîyâ Sâkhâ,
γ. Le Pundravardhanîyâ Sâkhâ, et
[ p. 289 ]
δ. Le Dâsîkharbatikâ Sâkhâ.
b. Agnidatta,
c. Ganadatta,
d. Somadatta.
ii. Ârya Sambhutavigaya du gotra Mâthara, qui avait douze disciples :
b. Upananda,
c. Tishyabhadra [^668],
d. Yasobhadra,
e. Sumanobhadra [^669],
f. Manibhadra,
g. Punyabhadra [1],
h. Sthûlabhadra du gotra de Gautama,
i. Rigumati,
k. Gambû,
l. Dîrghabhadra, et
m. Pândubhadra;
et sept disciples femmes :
a. Yakshâ,
b. Yakshadattâ (Yakshadinnâ),
c. Bhûtâ,
d. Bhûtadattâ (Bhûtadinnâ),
e. Senâ (également Enâ),
f. Venâ,
g Renâ.
a. Uttara,
b. Balissaha, qui fondèrent ensemble l’Uttarabalissaha Gana, qui était divisée en quatre Sâkhâs
[ p. 290 ]
α. Kausambikâ,
β. Sautaptikâ (Pr. Soittiyâ),
γ. Kautumbinî (ou Kundadharî),
δ. Kandanâgarî.
c. Dhanarddhi (Pr. Dhanaddha),
d. Sirarddhi (Pr. Siriddha),
e. Kodinya,
f. Nâga,
g. Nâgaputra,
h. Khaluka Rohagupta du gotra Kausika, fondateur du Trairâsika Sâkhâ.
ii. Ârya Suhastin [2] du gotra Vâsishtha, qui avait douze disciples :
α. Udumbarikâ (Pr. Udumbariggiyâ),
β. Mâsapûrikâ,
γ. Matipatrikâ,
δ. Pûrnapatrikâ (Pr. Punnapattiyâ, Panna°, Sunna° ou Suvanna°) ;
et en six Kulas :
α´. Nâgabhûta,
β´. Somabhûta,
γ´. Ullagakkha (ou Ârdrakakkha ?),
δ´. Hastilipta (Pr. Hatthiligga),
ε´. Nândika (Pr. Nandigga),
ζ´. Parihâsaka.
[ p. 291 ]
b. Bhadrayasas du Bhâradvâga gotra, qui fondèrent l’Uduvâtika Gana, qui était divisé en quatre Sâkhâs :
α. Kampîyikâ (Pr. Kampiggiyâ),
β. Bhadrîyikâ (Pr. Bhaddiggiyâ),
γ. Kâkandikâ,
δ. Mekhalîyikâ (Pr. Mehaliggiyâ);
et en trois Kulas :
α´. Bhadrayaska (Pr. Bhaddagasiya),
β´. Bhadraguptika,
γ´. Yasobhadra (Pr. Gasabhadda).
c. Megha.
d. Kâmarddhi (Pr. Kâmiddhi) du Kundala gotra, qui fonda le Vesavâtika Gana, qui était divisé en quatre Sâkhâs :
α. Srâvastikâ,
β. Râgyapâlikâ (Pr. Raggapâliyâ),
γ. Antarañgikâ (Pr. Antariggiyâ),
δ. Kshemaliptikâ (Pr. Khemaliggiyâ);
et en quatre Kulas :
α´. Ganika,
β´. Maighika,
γ´. Kâmarddhika,
δ´. Indrapuraka.
e. Srîgupta du gotra Hârita, fondateur du Kârana Gana, qui était divisé en quatre Sâkhâs :
α. Hâritamâlâkârî,
β. Samkâsikâ,
γ. Gavedhukâ,
δ. Vagranâgarî;
et en sept Kulas :
α´. Vâtsalîya (Pr. Vakkhaligga),
[ p. 292 ]
β´. Prîtidharmika,
γ´. Hâridraka (Pr. Hâligga),
δ´. Pushyamitrika (Pr. Pûsamittigga),
ε´. Mâlyaka (Pr. Mâligga),
ζ´. Âryaketaka,
η´. Krishnasakha (Pr. Kanhasaha).
f. Rishigupta Kâkandaka du gotra Vâsishtha, fondateur du Mânava Gana, qui était divisé en quatre Sâkhâs :
α. Kâsyapîyâ (Pr. Kâsaviggiyâ),
β. Gautamîyâ (Pr. Goyameggiyâ),
γ. Vâsishthîyâ (Pr. Vâsitthiyâ),
δ. Saurâshtrikâ;
et en trois Kulas :
α´. Rishiguptika,
β´. Rishidattika,
γ´. Abhiyasasa.
g. et h. Susthita et Supratibuddha, surnommés Kautika et Kâkandaka, du gotra Vyâghrâpatya, fondateurs du Kautika Gana, qui était divisé en quatre Sâkhâs :
α. Ukkanâgarî,
β. Vidyâdharî,
γ. Vagrî,
δ. Madhyamikâ (Pr. Magghimilla);
et en quatre Kulas :
α´. Brahmaliptaka (Pr. Bambhaligga),
β´. Vâtsalîya (Pr. Vakkhaligga, cf. e. α´.),
γ´. Vânîya (Pr. Vânigga),
δ´. Prasnavâhanaka.
Les deux Sthaviras avaient ensemble cinq disciples :
[ p. 293 ]
b. Priyagantha, fondateur du Madhyamâ Sâkhâ,
c. Vidyâdharagopâla du gotra Kâsyapa, fondateur du Vidyâdharî Sâkhâ,
d. Rishidatta,
e. Arhaddatta (Pr. Arihadatta).
Ârya Datta (Pr. Dinna) du gotra Gautama, qui avait deux disciples :
i. Ârya Sântisenika du gotra Mâthara, fondateur de l’Ukkanâgarî Sâkhâ, qui avait quatre disciples :
a. Ârya Senika, fondatrice de l’Âryasenikâ Sâkhâ,
b. Ârya Tâpasa, fondateur de l’Âryatâpasî Sâkhâ,
c. Ârya Kubera, fondateur de l’Âryakuberâ Sâkhâ, et
d. Ârya Rishipâlita, fondateur de l’Âryarishipâlitâ Sâkhâ.
ii. Ârya Simhagiri Gâtismara du gotra Gautama, qui avait quatre disciples :
b. Ârya Samita du gotra Gautama, fondateur du Brahmadvîpikâ Sâkhâ,
c. Ârya Vagra du gotra Gautama, fondateur de l’Âryavagrâ Sâkhâ,
d. Arhaddatta (Pr. Arihadinna).
ii. Ârya Padma, fondateur de l’Âryapadmâ Sâkhâ,
iii. Ârya Ratha du gotra Vatsa, fondateur de l’Âryagayantî Sâkhâ.
[ p. 294 ]
Ârya Phalgumitra du gotra Gautama.
Ârya Dhanagiri du gotra Vâsishtha.
Ârya Sivabhûti du gotra Kautsa.
Ârya Bhadra du gotra Kâsyapa.
Ârya Nakshatra du gotra Kâsyapa.
Ârya Raksha du gotra Kâsyapa.
Ârya Nâga du gotra Gautama.
Ârya Gehila [3] du gotra Vâsishtha.
Ârya Vishnu du gotra Mâthara.
Ârya Kâlaka du gotra Gautama.
Ârya Sampalita et Bhadra, tous deux du gotra Gautama.
Ârya Vriddha du gotra Gautama.
Ârya Saṅghapâlita du gotra Gautama.
Ârya Hastin du gotra Kâsyapa.
Ârya Dharma du gotra Suvrata.
Ârya Simha du gotra Kâsyapa.
Ârya Dharma du gotra Kâsyapa.
Ârya Sândilya [4].
[ p. 295 ]
En inclinant la tête, je rends hommage au Sthavira Gambû du gotra Gautama, qui possédait une vertu constante, une bonne conduite et des connaissances. ix.
Je me prosterne devant le Sthavira Nandita de Kâsyapa gotra, qui est doté d’une grande clémence et de connaissances, d’intuition et de bonne conduite. x.
J’adore alors le Kshamâsramana Desiganin du gotra Kâsyapa, qui, constant dans sa conduite, possède la plus haute droiture et la plus haute vertu. xi.
Alors je me prosterne devant le Kshamâsramana Sthiragupta du gotra Vâtsya, le conservateur de la connaissance sacrée, le sage, l’océan de sagesse, celui de grande vertu. xii.
Alors j’adore le prince Sthavira, Dharma, le vertueux Ganin, qui se tient bien dans la connaissance, l’intuition, la bonne conduite et la pénitence, et qui est riche en vertus [5]. xiii.
Je révère le Kshamâsramana Devarddhi du gotra Kâsyapa, qui porte, pour ainsi dire, le joyau de la juste compréhension des Sûtras, et possède les vertus de la patience, de la maîtrise de soi et de la clémence. xiv.
Fin de la Liste des Sthaviras.
[^675] : 289 : 1 Tîsabhadda, traduit Tridasabhadra.
[^676] : 289 : 2 ou Sumanabhadra.
Il convient de noter que le gotra de Sânilya n’est pas mentionné, tandis que celui des autres Sthaviras est spécialisé. Cela semble prouver que son nom a été ajouté ultérieurement à la liste.
Après la liste en prose, tous les manuscrits comportent huit gâthas, dans lesquels les noms 16 à 32, donnés ci-dessus, sont répétés. Au lieu de traduire ces versets, qui ne contiennent guère plus qu’une suite de noms, je me contente de noter les différences par rapport à la liste ci-dessus. Après le 18, on ajoute Durgaya Krishna, un Kautika ; Nakshatra est abrégé, metri causa, en Nakkha ; le gotra de Saṅghapâlita est Kâsyapa au lieu de Gautama ; après le 30, on insère Hasta du gotra Kâsyapa et du Dharma.
Après ces gâthas, suivent cinq autres, absents de certains manuscrits et non commentés. Le dernier gâtha (14e) figure à la page 295, que l’on retrouve dans tous les manuscrits. Il ramène la liste au président du conseil de Valabhî. (La traduction complète des gâthas ix-xiv est donnée dans le texte.)
286:1 Certains écrivent ce nom Manditaputra ; lui et Mauryaputra étaient fils de la même mère, Vigayadevî, mais de pères différents ; le premier de Dhanadeva, l’autre de Maurya. Je ne connais aucune légende qui relie ce Maurya à un roi de la dynastie Maurya, ce qui d’ailleurs serait impossible d’un point de vue chronologique. ↩︎
287:1 La somme totale des Sramanas est donc de 4711, alors qu’au § 134 elle est indiquée comme étant de 14 000. ↩︎
287:2 Je ne donne que les faits. Les noms des Sthaviras qui continuent la lignée sont espacés. Ils sont donnés dans leur forme sanskrite, souvent bien connue, et dans d’autres, facilement déchiffrable. En cas de doute, j’ai mis la forme prâkrite entre parenthèses. ↩︎
288:1 Il est omis dans certains manuscrits. ↩︎
288:2 On ne sait pas exactement ce que l’on entend par Gana, Kula et Sâkhâ. Gana désigne l’école issue d’un seul maître ; Kula la succession des maîtres d’une même lignée ; Sâkhâ les lignées qui partent de chaque maître. Ces termes semblent être tombés en désuétude à l’époque moderne, car les quatre principales divisions appelées d’après Nâgendra, Kandra, Nivritti et Vidyâdhara sont généralement appelées Kulas, mais aussi parfois Sâkhâs. Elles remontent à Vagra selon certains, à Vagrasena selon d’autres. Le Gakkha moderne semble équivalent à l’ancien Gana. ↩︎