[ p. 296 ]
RÈGLES POUR YATIS [^675].
1. À cette époque, à cet âge, le Vénérable Ascète Mahâvîra commença le Paggusan, lorsqu’un mois et vingt nuits de la saison des pluies s’étaient écoulés.
Pourquoi a-t-on dit que le Vénérable Ascète Mahâvîra a commencé le Paggusan alors qu’un mois et vingt nuits de la saison des pluies s’étaient écoulés ? (1)
« Car à cette époque, les laïcs avaient l’habitude de natte leurs maisons, de les blanchir à la chaux, de les joncher (de paille), de les enduire (de bouse de vache), de les niveler, de les lisser ou de les parfumer (ou d’en parfumer le sol), de creuser des gouttières et des égouts, de meubler leurs maisons, de les rendre confortables et de les nettoyer. » (2)
De même que le Vénérable Ascète Mahâvîra commença le Paggusan après un mois et vingt nuits de la saison des pluies, de même les Ganadharas commencèrent le Paggusan après un mois et vingt nuits de la saison des pluies. (3) Comme les Ganadharas ont fait, ainsi ont fait les disciples des Ganadharas. (4) Comme ils ont fait, [ p. 297 ] ainsi ont fait les Sthaviras. (5) Comme ils ont fait, ainsi font les Nirgrantha Sramanas de l’époque actuelle. (6)
Nos maîtres, enseignants, etc., font comme eux. (7) Nous commençons le Paggusan après un mois et vingt nuits de la saison des pluies. Il est permis de commencer le Paggusan plus tôt, mais pas après cette période. (8)
2. Les moines ou les nonnes pendant le Paggusan sont autorisés à considérer leur résidence comme étendant un Yogana et un Krosa tout autour, et à y vivre pendant une période modérée. (9)
3. Pendant le Paggusan, les moines ou les nonnes sont autorisés à aller et revenir, pour recueillir des aumônes, pas plus loin qu’un Yogana et un Krosa (de leur logement). (10) S’il y a (sur leur chemin) une rivière qui coule toujours et qui contient toujours de l’eau, il ne leur est pas permis de voyager pour un Yogana et un Krosa. (11) Mais si la rivière est comme l’Erâvatî près de Kunâlâ, de telle sorte qu’elle peut être traversée en mettant un pied dans l’eau et en gardant l’autre en l’air, il leur est permis de voyager pour un Yogana et un Krosa. (12) Mais lorsque cela est impossible, il n’est pas permis de voyager pour un Yogana et un Krosa. (13)
4. Pendant le Paggusan, l’Âkârya dira : « Donnez, Monsieur ! » Il lui sera alors permis de donner (à manger à un frère malade), mais non de s’accepter lui-même. (14) Si l’Âkârya dit : « Acceptez, Monsieur ! » il lui sera alors permis d’accepter (à manger), mais non de donner. (15) Si l’Âkârya dit : « Donnez, Monsieur ! Acceptez, Monsieur ! » le patient sera alors autorisé à donner et à accepter (à manger). (16)
5. Les moines et les nonnes en bonne santé et robustes ne sont pas autorisés, pendant le Paggusan, à consommer fréquemment les neuf boissons suivantes : lait, [ p. 298 ] lait caillé épais, beurre frais, beurre clarifié, huile, sucre, miel, liqueur et viande. (17)
6. Pendant le Paggusan, un collecteur d’aumônes pourrait demander (à l’Âkârya) : « Monsieur, est-ce que (l’un des articles mentionnés ci-dessus) est nécessaire pour le malade ? » Il (l’Âkârya) répond : « Oui, c’est le cas. » On devrait alors demander (au malade) : « Combien en avez-vous besoin ? » L’Âkârya dit : « Il en faut tant pour le malade : vous devez prendre autant qu’il vous l’a dit. » Et il (le collecteur d’aumônes) devrait mendier, et en mendiant, il devrait accepter (la nourriture demandée). Ayant obtenu la quantité commandée, il devrait dire : « Plus ! » Peut-être (le donneur de nourriture) pourrait-il demander : « Pourquoi dites-vous cela, Monsieur ? » (Puis il devrait répondre) : « Il en faut tant pour le malade. » Peut-être, après cette réponse, l’autre dira-t-il : « Prenez-le, monsieur ! Vous pourrez ensuite (le malade ayant reçu sa part) le manger ou le boire. » Il lui est ainsi permis de l’accepter, mais il ne lui est pas permis de l’accepter en prétendant que c’est pour le malade. (18)
7. Dans les familles des chefs de famille qui sont convertis, dévoués, fervents adhérents (à la loi), et qui honorent, louent et permettent (les visites des moines), les Sthaviras, pendant le Paggusan, ne sont pas autorisés à demander : « Monsieur, avez-vous telle ou telle chose ? » s’ils ne la voient pas.
« Pourquoi, Monsieur, a-t-on dit cela ? » « Parce qu’un père de famille pieux pourrait l’acheter ou le voler. » (19)
8. Pendant le Paggusan, un moine ne mange qu’un seul repas par jour et doit, à une heure fixe [^676], fréquenter les demeures des chefs de famille pour recueillir des aumônes, sauf lorsqu’il rend service à l’Âkârya, à l’enseignant, à un ascète ou à un malade, de même s’il s’agit d’un novice n’ayant pas encore atteint l’âge mûr [^677]. (20) À un moine qui, pendant le Paggusan, ne mange qu’un seul repas tous les deux jours, la règle spéciale suivante s’applique. Après être sorti le matin, il doit manger et boire [^678] son dîner pur, puis il doit nettoyer et frotter son bol d’aumônes. Si son dîner est suffisant, il doit s’en contenter pour la journée ; sinon, il lui est permis de fréquenter une seconde fois les demeures des chefs de famille pour collecter des aumônes. (21) Un moine qui, pendant le Paggusan, mange tous les trois jours, est autorisé à fréquenter deux fois les demeures des chefs de famille pour collecter des aumônes. (22) Un moine qui, pendant le Paggusan, mange un repas tous les quatre jours, est autorisé à fréquenter trois fois les demeures des chefs de famille pour collecter des aumônes. (23) Un moine qui observe des jeûnes encore plus longs est autorisé à fréquenter quatre fois les demeures des chefs de famille pour collecter des aumônes. (24)
9. Un moine qui, pendant le Paggusan, mange un repas par jour est autorisé à accepter toutes les boissons (autorisées). Un moine qui, pendant le Paggusan, mange un repas tous les deux jours est autorisé à accepter trois types de boissons : l’eau utilisée pour arroser la farine, le sésame ou le riz [^679]. Un moine qui, pendant le Paggusan, mange un repas [ p. 300 ] tous les trois jours est autorisé à accepter trois types de boissons : l’eau utilisée pour laver le sésame, la balle ou l’orge [^680]. Un moine qui, pendant le Paggusan, mange un repas tous les quatre jours est autorisé à accepter trois types d’eau : l’eau de pluie, ou le gruau aigre, ou l’eau pure (c’est-à-dire chaude). Un moine qui, pendant le Paggusan, observe des jeûnes encore plus longs, n’est autorisé qu’à une seule boisson : de l’eau pure et chaude. Elle ne doit contenir aucun riz bouilli [^681]. Un moine qui s’abstient totalement de nourriture n’est autorisé qu’à une seule boisson : de l’eau pure et chaude. Elle ne doit contenir aucun riz bouilli ; elle doit être filtrée, et non non filtrée ; sa quantité doit être limitée, et non illimitée ; elle doit être suffisante, et non insuffisante. (25)
10. Un moine qui, pendant le Paggusan, se limite à un certain nombre de dons [^682], est autorisé à accepter (par exemple) cinq dons de nourriture et cinq de boisson ; ou quatre de nourriture et cinq de boisson ; ou cinq de nourriture et quatre de boisson. Il peut accepter un don de sel pour assaisonner sa viande [1]. Il doit [ p. 301 ] se contenter pour la journée du dîner qu’il a préparé, et n’est pas autorisé à fréquenter une seconde fois les demeures des chefs de famille pour recueillir des aumônes. (26) Pendant le Paggusan, les moines ou les nonnes qui limitent leurs visites à certaines maisons peuvent se rendre dans un endroit où l’on cuit du riz [2], s’il s’agit de la septième maison à partir de celle où ils sont logés. Selon certains, le logement est compris dans les sept maisons que doit traverser un tel mendiant avant de pouvoir participer aux divertissements festifs ; mais selon d’autres, il n’est pas compris dans ces sept maisons. (27)
11. Pendant le Paggusan, un moine qui recueille des aumônes dans le creux de sa main n’est pas autorisé à fréquenter les demeures des propriétaires, etc., si la pluie [3], même sous forme de fines gouttes, tombe. (28) Pendant le Paggusan, un moine qui recueille des aumônes dans le creux de sa main n’est autorisé à rester que dans une maison après avoir accepté l’aumône, car il pourrait se mettre à pleuvoir. Mais il doit en manger une partie et remettre le reste (s’il commence alors à pleuvoir), en couvrant sa main de l’autre main et en la posant sur sa poitrine ou en la cachant sous son aisselle [4] ; puis il doit se rendre dans des endroits bien couverts, dans une grotte ou au pied d’un arbre, où ni eau, ni gouttes d’eau, ni gouttes d’eau ne tombent dans sa main. (29)
12. Pendant le Paggusan, un moine qui recueille [ p. 302 ] l’aumône dans le creux de sa main, n’est pas autorisé à recueillir l’aumône si la pluie, même sous forme de fines gouttes, tombe. (30)
13. Pendant le Paggusan, un moine qui utilise un bol à aumônes n’est pas autorisé à fréquenter les demeures des chefs de famille pour recueillir des aumônes s’il pleut fort, mais il est autorisé à le faire s’il pleut peu ; mais ils doivent alors porter un sous-vêtement et un haut. (31) Pendant le Paggusan, un moine qui est entré dans la demeure d’un chef de famille alors qu’il y a quelques averses de pluie, est autorisé (lorsque la pluie cesse un instant) à se tenir sous un bosquet, ou dans sa résidence, ou dans la salle de rassemblement du village [5], ou au pied d’un arbre. (32) Si avant son arrivée un plat de riz était en train d’être cuit, et qu’après cela un plat de légumineuses a commencé à être cuit, il est autorisé à accepter du plat de riz, mais pas du plat de légumineuses. (33) Mais si, avant son arrivée, on préparait un plat de légumineuses, et qu’après, on a commencé à préparer un plat de riz, il lui est permis d’accepter le plat de légumineuses, mais pas le plat de riz. (34) Si les deux plats ont commencé à être préparés avant son arrivée, il lui est permis d’accepter les deux. Si les deux plats ont commencé à être préparés après son arrivée, il ne lui est permis d’accepter aucun des deux. Il lui est permis d’accepter ce qui a été préparé avant son arrivée ; il ne lui est pas permis d’accepter ce qui a été préparé après son arrivée. (35) Pendant le Paggusan, etc. (voir § 32, jusqu’à) l’arbre ; il ne lui est pas permis de passer son temps là avec la nourriture qu’il avait recueillie auparavant. Mais il doit d’abord manger et boire sa nourriture et sa boisson pures, puis frotter et nettoyer son bol d’aumône, [ p. 303 ] et, rassemblant ses affaires, il doit, avant le coucher du soleil, se rendre à l’endroit où il loge ; mais il ne lui est pas permis de passer la nuit à l’endroit précédent. (36) Pendant le Paggusan, etc. (voir § 32, jusqu’à) l’arbre. (37) Il n’est pas permis qu’au même endroit se tiennent ensemble un moine et une nonne, ni un moine et deux nonnes, ni deux moines et une nonne, ni deux moines et deux nonnes. Mais s’il y a une cinquième personne, un novice ou une novice, ou si cet endroit peut être vu (par ceux qui passent) ou si des portes y sont ouvertes, alors ils sont autorisés à s’y tenir ensemble. (38) Pendant le Paggusan, etc. (voir § 32, jusqu’à) l’arbre. Il n’est pas permis qu’un moine et une laïque, etc., se tiennent ensemble au même endroit (dans les quatre cas mentionnés au § 28). Mais s’il y a une cinquième personne, une Sthavira ou une Sthavirâ, ou si cet endroit est visible (par ceux qui passent) ou si des portes s’ouvrent dessus, ils sont autorisés à s’y tenir ensemble. La même règle s’applique à une moniale et à un laïc. (39)
14. Pendant le Paggusan, les moines et les nonnes ne sont pas autorisés à accepter de la nourriture, des boissons, des friandises et des épices pour quelqu’un qui ne les a pas demandés et à qui ils n’ont pas promis de le faire. (40)
« Pourquoi a-t-on dit cela, Seigneur ? » « Parce que celui qui recueille des aumônes pour autrui sans qu’on le lui demande peut les manger ou non, comme il le souhaite. » (41)
15. Pendant le Paggusan, les moines et les nonnes ne sont pas autorisés à prendre leurs repas tant que leur corps est mouillé ou humide. (42)
« Comment cela a-t-il été dit, Monsieur ? » « Sept endroits qui retiennent l’humidité ont été déclarés : les mains, les rides de la main, les ongles, le dessus des ongles, les sourcils, la lèvre inférieure, la lèvre supérieure. » [ p. 304 ] Mais lorsqu’ils s’aperçoivent que l’eau de leur corps a séché et que l’humidité a disparu, alors ils sont autorisés à prendre leurs repas. (43)
16. Il y a ces huit classes de petites choses qu’un mendiant devrait percevoir, observer et inspecter avec diligence, à savoir les êtres vivants, la moisissure, les graines, les pousses, les fleurs, les œufs, les pondeuses et l’humidité.
Qu’entend-on par petits êtres vivants ? On distingue cinq espèces de petits êtres vivants : noirs, bleus, rouges, jaunes et blancs. Il existe un animalcule appelé Anuddharî, qui, lorsqu’il est immobile et ne bouge pas, est difficilement visible par les moines et les nonnes qui n’ont pas encore atteint la perfection, tandis que, lorsqu’il n’est pas immobile mais bouge, il est facile à voir par les moines et les nonnes qui n’ont pas encore atteint la perfection. Les moines et les nonnes qui n’ont pas encore atteint la perfection doivent le percevoir, l’observer et l’inspecter avec diligence. Tels sont les petits êtres vivants. (44)
Qu’entend-on par mildiou ? On distingue cinq espèces de mildiou : noir, bleu, etc. Il existe une espèce de mildiou de la même couleur que la substance sur laquelle il pousse. Les moines, les nonnes, etc. (voir § 44, jusqu’à) l’inspectent. C’est du mildiou.
Qu’entend-on par petites graines ? On distingue cinq sortes de petites graines : noires, bleues, etc. Il existe une sorte de petites graines de la même couleur que les céréales [6]. Les moines et les nonnes, etc. (voir § 44, jusqu’à) les inspectent. Ce sont les petites graines.
Qu’entend-on par petites pousses ? On distingue cinq espèces de petites pousses : noires, bleues, etc. Il existe une sorte de petites pousses de [ p. 305 ] couleur terre. Les moines et les nonnes, etc. (voir § 44, jusqu’à) les inspectent. Ce sont les petites pousses.
Qu’entend-on par petites fleurs ? On distingue cinq espèces de petites fleurs : noires, bleues, etc. Il existe une sorte de petites fleurs de la même couleur que l’arbre (sur lequel elles poussent). Les moines et les nonnes, etc. (voir § 44, jusqu’à) les inspectent. Ce sont les petites fleurs.
Qu’entend-on par petits œufs ? On distingue cinq sortes de petits œufs : les œufs d’insectes piqueurs [7], d’araignées, de fourmis, de lézards (ou de guêpes) [8] et de caméléons [9]. Les moines et les nonnes, etc. (voir § 44, jusqu’à) les inspectent. Ce sont les petits œufs.
Qu’entend-on par petites grottes ou tanières ? On distingue cinq sortes de petites grottes ou tanières : les tanières d’animaux de l’espèce animale, les gouffres, les trous, les cavités s’élargissant comme la tige d’un palmier, et les nids de guêpes. Les moines et les nonnes, etc. (voir § 44, jusqu’à) les inspectent. Ce sont les petites grottes ou tanières.
Qu’entend-on par faible humidité ? On distingue cinq sortes de faible humidité : la rosée, le givre [10], le brouillard, la grêle et l’humidité. Les moines et les nonnes, [ p. 306 ], etc. (voir § 44, jusqu’à) l’observent. Il s’agit de faible humidité. (45)
17. Durant le Paggusan [^693], un moine peut souhaiter fréquenter les demeures des chefs de famille afin de recueillir des aumônes. Il ne lui est pas permis d’y aller sans demander la permission au maître, au sous-maître, au guide religieux, au Sthavira, au chef du Gana, au Ganadhara, au fondateur du Gana, ou à toute autre personne qu’il considère comme son supérieur ; il est autorisé à y aller après avoir demandé la permission à l’une de ces personnes (de cette manière) : « Je désire, avec votre permission, fréquenter les demeures des chefs de famille afin de recueillir des aumônes. » Si le supérieur l’autorise, il est autorisé à y aller ; sinon, il n’est pas autorisé à y aller.
« Pourquoi a-t-on dit cela, Monsieur ? » « Le maître sait comment réparer ce qui a été mal fait. » (46) La même règle s’applique aux visites aux temples et aux sorties pour se détendre dans la nature [^694], ou pour toute autre activité, ainsi qu’aux déplacements de village en village. (47)
18. Pendant le Paggusan, un moine peut souhaiter prendre un médicament ; il ne lui est pas permis de le prendre sans demander la permission au maître, etc. (voir § 47, jusqu’à) fondateur du Gana ; mais il lui est permis de le prendre après avoir demandé la permission à l’une de ces personnes (de cette manière) : « Je veux, Monsieur, avec votre permission, prendre un médicament », c’est-à-dire tant ou tant de fois. S’il, etc. (voir § 46, jusqu’à) a tort. (48) [ p. 307 ] La même règle s’applique si un moine veut subir une cure médicale. (49) Également s’il veut faire une pénitence exaltée. (50) De même, s’il a l’intention, après la dernière mortification de la chair qui doit aboutir à la mort, d’attendre sa dernière heure sans la désirer, dans une abstinence totale de nourriture et de boisson ou en restant immobile ; de même s’il veut sortir ou entrer, manger de la nourriture, etc., se détendre, apprendre sa leçon quotidienne, observer des veillées religieuses, il ne lui est pas permis de le faire sans demander la permission. (51)
19. Si, pendant le Paggusan, un moine souhaite sécher ou réchauffer (au soleil) sa robe, son bol à aumônes, sa couverture, son balai ou tout autre ustensile, il ne lui est pas permis, sans demander à une ou plusieurs personnes, de fréquenter les demeures des chefs de famille pour collecter des aumônes, manger, etc., visiter des temples ou quitter la maison pour se détendre, apprendre sa leçon quotidienne, s’allonger les membres tendus ou se tenir debout dans une posture quelconque. Si quelqu’un se trouve à proximité, une ou plusieurs personnes, il doit dire : « Monsieur, veuillez surveiller ceci (robe, etc.) pendant que je fréquente les demeures des chefs de famille, etc. (voir ci-dessus, jusqu’à) cette posture. » Si cette personne promet de le faire, il (le moine) est autorisé à partir ; s’il ne le promet pas, il n’est pas autorisé à partir. (52)
20. Pendant le Paggusan, les moines et les nonnes ne sont pas autorisés à se trouver sans leur lit ou leur banc [11]. En voici la raison : un mendiant dont le lit et le banc ne sont pas réservés à son usage personnel, sont bas et branlants, mal fixés, sans emplacement fixe et jamais exposés au soleil, et qui n’est pas circonspect dans ses actes, ni habitué à inspecter et nettoyer les objets dont il a besoin, aura du mal à exercer son contrôle ; (53) mais, au contraire, le contrôle lui sera facile. (54)
21. Pendant le Pagusan, les moines et les nonnes doivent toujours inspecter trois endroits où se reposer ; il n’en va pas de même en été et en hiver, comme pendant la saison des pluies. « Pourquoi a-t-on dit cela, Seigneur ? » « Car pendant la saison des pluies, les êtres vivants, l’herbe, les graines, la moisissure et les pousses apparaissent fréquemment. » (55)
22. Pendant le Paggusan, les moines et les nonnes doivent avoir trois pots, un pour les excréments, un pour l’urine et un crachoir. (56) Les moines et les nonnes qui portent après le Paggusan leurs cheveux aussi courts que ceux d’une vache ne sont pas autorisés à le faire pendant le Paggusan après cette nuit (du cinquième Bhâdrapada) ; mais un moine doit se raser la tête ou s’arracher les cheveux [12]. Se raser au rasoir tous les mois, se couper aux ciseaux tous les quinze jours, s’arracher tous les six mois. (57) C’est la conduite principalement des Sthaviras pendant la saison des pluies [13]. [ p. 309 ] 23. Pendant le Paggusan, les moines et les nonnes ne doivent pas utiliser de mots durs après le début du Paggusan ; s’ils le font, ils doivent être avertis : « Révérend frère (ou sœur), vous parlez de manière impolie. » Celui qui (néanmoins) utilise des mots durs après le début du Paggusan, doit être exclu de la communauté. (58)
24. Si, pendant le Paggusan, une querelle, un différend ou une dissension survient entre moines ou nonnes, le jeune moine doit demander pardon au supérieur, et le supérieur au jeune moine. Ils doivent pardonner et demander pardon, apaiser et être apaisés, et converser sans retenue [14]. Celui qui est apaisé réussira (à contrôler) ; celui qui ne l’est pas, il n’y aura pas de succès ; il faut donc s’apaiser soi-même. « Pourquoi a-t-on dit cela, Seigneur ? » « La paix est l’essence du monachisme. » (59)
25. Pendant le Paggusan, les moines et les nonnes doivent disposer de trois logements : deux pour un usage occasionnel, [ p. 310 ] qui doivent être inspectés ; un pour un usage constant, qui doit être balayé [15]. (60)
26. Pendant le Paggusan, les moines et les nonnes doivent indiquer la direction ou la direction intermédiaire dans laquelle ils comptent aller pour demander l’aumône. « Pourquoi a-t-on dit cela, Monsieur ? » « Pendant le Paggusan, les moines révérends se livrent fréquemment à des austérités ; un ascète devenant faible et épuisé pourrait s’évanouir ou tomber. (En cas d’accident, les moines révérends restants entreprendront leur recherche dans la direction ou la direction intermédiaire (que l’ascète leur a indiquée). » (61)
27. Pendant le Pagusa, les moines et les nonnes ne sont pas autorisés à voyager plus de quatre ou cinq Yoganas [16], puis à revenir. Ils sont autorisés à séjourner dans un lieu intermédiaire, mais pas à y passer la nuit (à la fin de leur voyage). (62)
Parmi les moines Nirgrantha qui suivent, etc. (voir Âkârâṅga Sûtra II, 15, v fin, jusqu’à) . . . . ces (règles régissant) la conduite des Sthaviras pendant la saison des pluies, certains atteindront la perfection, etc. (voir § 124, jusqu’à) seront libérés de toutes les douleurs dans cette même vie, certains dans la vie suivante, certains dans la troisième naissance ; [ p. 311 ] aucun n’aura à subir plus de sept ou huit naissances. (63)
Français À cette époque, à cet âge, le Vénérable Ascète Mahâvîra, dans la ville de Râgagriha, dans le Kaitya Gunasilaka, entouré de nombreux moines et nonnes, de nombreux hommes et femmes laïcs, de nombreux dieux et déesses, dit ainsi, parla ainsi, déclara ainsi, expliqua ainsi ; il proclama maintes et maintes fois la Conférence appelée Paryushanâkalpa avec son application, avec son argumentation, avec ses informations, avec son texte, avec sa signification, avec à la fois le texte et la signification, avec l’examen de la signification.
Ainsi je dis. (64)
Fin des règles pour Yatis.
Fin du Kalpa Sûtra.
[^682] : 296 : 1 Sâmâkârî.
[^693] : 301:3 Pour rendre kaksha.
[^694] : 302:1 Vikatagriha.
298:1 C’est-à-dire après le sûtra et l’artha paurushîs ou l’instruction religieuse du matin. ↩︎
299:1 C’est-à-dire sur le ventre, les aisselles, les lèvres, etc., dont les poils n’ont pas encore poussé. La dernière partie est également expliquée : sauf un Âkârya, un enseignant, un ascète, un moine malade et un novice. ↩︎
299:2 Pikkâ est la lecture des commentaires. ↩︎
299:3 Cf. Âkârâṅga Sûtra II, I, 7, § 7. Les définitions données dans notre commentaire sont les suivantes : la première est l’eau mélangée à de la farine, ou l’eau utilisée pour se laver les mains après avoir pétri la farine ; la p. 300 seconde, l’eau avec laquelle on asperge les feuilles pressées, etc. ; la troisième, l’eau utilisée pour laver le riz battu et vanné (tandula). ↩︎
300:1 Âkârâṅga Sûtra II, 1, 7, § 8. La première est l’eau utilisée pour laver le sésame, ou, au Mahârâshtra, le sésame décortiqué ; la deuxième, l’eau utilisée pour laver le riz, etc. (vrîhyâdi) ; la troisième, l’eau utilisée pour laver l’orge. ↩︎
300:2 Le commentateur dit que le corps des moines qui jeûnent plus de quatre jours est généralement habité par une divinité ; cela semble désigner, dans notre langage, un dérangement mental comme conséquence du fait de se priver de nourriture. ↩︎
300:3 Datti. Le commentateur n’explique pas ce mot. Il semble désigner la quantité de nourriture ou de boisson donnée par un homme. ↩︎
300:4 L’unique don de sel est destiné à compléter les cinq dons auxquels le moine se limite. Mais il ne doit pas compter p. 301 les dons de nourriture au-delà du nombre fixé comme des dons de boisson si ces derniers n’ont pas encore atteint le nombre fixé. ↩︎
301:1 Samkhadi, le mot que, dans l’Âkârâṅga Sûtra II, r, 2, etc., nous avons traduit par « divertissement festif ». ↩︎
301:2 La pluie est ici et dans la suite appelée corps de pluie, c’est-à-dire des gouttes de pluie considérées comme contenant la vie, apkâya. ↩︎
304:1 Kanikâ. ↩︎
305:1 Uddamsa, moustiques, taons, punaises. ↩︎
305:2 Halikâ, expliqué par grihakokila, que je prends pour avoir la même signification que grihagolikâ, une sorte de lézard ; et vrâhmanî, une sorte de guêpes, idem, de lézards. ↩︎
305:3 Hallohaliyâ, que le commentateur déclare être synonyme de ahilodî, saradî et kakkindî. De ces mots, seul saradî est connu ; car il semble qu’il en soit de même avec le sanskrit sarata ou saratu, « caméléon, lézard », et le marathi sarata, « lézard des haies ». ↩︎
305:4 Himah styânodakah. ↩︎
306:1 L’ensemble de la dix-septième règle s’applique non seulement à la saison des pluies, mais aussi au reste de l’année (ritubaddhakâla). ↩︎