Allez vous renseigner sur le tarif des âniers : dix milles pour un zouz, onze pour deux zouzim.
Chaggigah, fol. 9, col. 2.
[ p. 120 ]
Lorsqu’Israël montait à Jérusalem pour assister aux fêtes, il devait se tenir dans la cour du Temple, serrés les uns contre les autres. Pourtant, lorsqu’ils se prosternaient, un large espace les séparait (Rachi dit environ quatre aunes), de sorte qu’ils ne pouvaient s’entendre mutuellement, ce qui aurait pu les faire rougir. Ils devaient cependant, lorsqu’ils se prosternaient, étendre onze aunes derrière le Saint des Saints.
Yoma, fol. 21, col. I,
À l’époque de Joël, fils de Pethuel, il y eut une grande famine, car (comme il est dit dans Joël I. 4) « Ce que le gazam a laissé, la sauterelle l’a dévoré », etc. Cette année-là, le mois d’Adar (vers mars) s’écoula sans qu’il ne pleuve. Lorsqu’il tomba un peu de pluie, au mois suivant, le prophète dit à Israël : « Allez semer. » Ils répondirent : « Celui qui n’a qu’une ou deux mesures de blé ou d’orge mangera-t-il et vivra-t-il, ou le sèmera-t-il et mourra-t-il ? » Le prophète insista néanmoins : « Allez semer. » Ils obéirent alors au prophète, et en onze jours, la semence avait poussé et mûri ; et c’est à propos de cette génération qu’il est dit (Psaume cxxvi. 5) : « Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans la joie. »
Taanith, fol. 5, col. 1.
Qu’est-ce qu’une femme mineure ? Une personne âgée de onze à un jour et de douze ans et un jour. Qu’elle soit plus jeune ou plus âgée que ces âges, elle doit être traitée de manière habituelle.
Yevamoth, fol. 100, col. 2.
Quiconque donne un prutah à un pauvre reçoit six bénédictions, et celui qui lui adresse une parole gentille reçoit onze bénédictions en lui-même (voir Ésaïe lviii. 7, 8).
Bava Bathra, fol. 9, col. 2.
À la page suivante du même traité, il est dit : « Pour une aumône donnée à un pauvre, on devient participant de la vision béatifique. » (Voir aussi Midrash Tillim sur le Psaume xvii. 15.)
Le prutah était la plus petite pièce de monnaie alors en circulation. On estime qu’elle équivalait à environ un vingtième de penny anglais. Dans certains quartiers de Pologne, les Juifs possèdent de fines pièces de laiton, gravées du mot hébreu prutah, destinées à la charité de ceux d’entre eux qui n’ont pas les moyens de donner un kreutzer à un pauvre. Les pauvres, une fois en possession d’un certain nombre de pièces, les échangent contre des pièces plus grosses chez l’aumônier désigné par la congrégation. Ainsi, même les pauvres peuvent faire l’aumône aux pauvres. (Voir mon ouvrage « Genèse », p. 277, n° 31.)
[ p. 121 ]
Rabbi Yohanan dit que onze sortes d’épices furent mentionnées à Moïse sur le Sinaï. Rav Hunna demanda : « Quel texte des Écritures le prouve ? » (Exode 33.34) : « Prends des épices douces » (le pluriel implique deux), « du stacte, de la myrrhe et du galbanum » (ces trois formant ainsi cinq), « des épices douces » (la répétition doublant les cinq en dix), « avec de l’encens pur » (ce qui forme onze).
Kerithoth, fol. 6, col. 2.