Quatre choses requièrent de la force dans leur observance : la loi, les bonnes œuvres, la prière et les devoirs sociaux. Concernant la loi et les bonnes œuvres, il est écrit (Josué 1.7) : « Sois fort et affermi, afin de pratiquer fidèlement toute la loi », le mot « fort » désignant la loi et le mot « ferme » les bonnes œuvres. Concernant la prière, il est écrit : « Attends-toi à l’Éternel ; sois fort, et il affermira ton cœur ; attends-toi, je le dis, à l’Éternel » (Psaume 27.14). Concernant les devoirs sociaux, il est écrit (2 Samuel 10.2) : « Soyez forts, et affermissons-nous pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu. »
Berachoth, fol. 32, col. 2.
Il y a quatre signes qui révèlent des histoires : l’hydropisie est un signe de péché ; la jaunisse est un signe de haine sans cause ; la pauvreté est un signe d’orgueil ; et l’angine est un signe de calomnie.
Shabbat, fol. 33, col. 1.
« Jusqu’à Mamré, à la ville d’Arbah », c’est-à-dire quatre (Gen. xxxv. 27). Rabbi Isaac l’appelle la ville des quatre couples : Adam et Ève, Abraham et Sarah, Isaac et Rebecca, Jacob et Léa. Ces quatre couples étant enterrés à Mamré, elle fut appelée « la ville des quatre ».
Eiruvin, fol. 53, col. 1.
Français Le soleil effectue quatre tours trimestriels. En avril, mai et juin, c’est-à-dire Nisan, Iyar et Sivan, son tour se fait entre les montagnes pour dissoudre la neige ; en juillet, août et septembre, c’est-à-dire Tamuz, Ab et Ellul, son tour se fait au-dessus des parties habitables de la terre pour faire mûrir les fruits ; en octobre, novembre et décembre, c’est-à-dire Tishri, Marcheshvan et Kislev, son tour se fait au-dessus des mers pour en évaporer les eaux ; en janvier, février et mars, c’est-à-dire Tebeth, Shebat et Adar, son tour se fait au-dessus des déserts pour protéger les semences semées de la brûlure. Psachim, fol. 94, col. 2.
Quatre personnes sont intolérables : un pauvre orgueilleux, un riche menteur, un vieillard incontinent et un gardien qui se comporte avec arrogance envers une communauté pour laquelle il n’a rien fait. À ceux-là, certains ajoutent celui qui a divorcé une ou deux fois de sa femme et l’a remariée.
Ibid., fol. 113, col. 2.
Quatre choses annulent les décrets du Ciel : l’aumône, la prière, le changement de nom et la réforme de conduite. L’aumône, comme il est écrit (Prov. x. 2), « Mais l’aumône (plus exactement la justice) délivre de la mort. » La prière, comme il est écrit (Ps. cvii. 6), « Alors ils crièrent à l’Éternel dans leur détresse, et il les délivra de leurs angoisses. » Le changement de nom, comme il est dit (Gen. xvii. 15, 16) : « Quant à Saraï, ta femme, tu ne l’appelleras plus Saraï, mais Sara. » Et après ce changement de nom, il est écrit : « Je la bénirai et te donnerai un fils d’elle. » Réforme de conduite, comme il est écrit (Jonas iii. 10), « Et Dieu vit leurs œuvres », et « Dieu se repentit du mal », etc. Certains disent aussi que le changement de résidence a pour effet de revenir sur le décret du Ciel (Gen. xii. 1), « Et l’Éternel dit à Abram : Sors de ton pays » ; et alors il est dit : « Je ferai de toi une grande nation. »
Rosh Hashanah, fol. 16, col. 2.
Quatre choses provoquent une éclipse du soleil : lorsqu’un magistrat en chef meurt et n’est pas pleuré comme il se doit ; lorsqu’une jeune fille fiancée appelle à l’aide et que personne ne vient à son secours ; lorsque le peuple commet le péché de Sodome et Gomorrhe ; et lorsqu’un frère tue son frère.
Soucca, fol. 29, col. 1.
Quatre choses provoquent une éclipse parmi les luminaires du ciel : la rédaction de faux documents, le fait de porter de faux témoignages, l’élevage de petits bovins, tels que des moutons et des chèvres, dans le pays d’Israël, et la coupe d’arbres fruitiers.
Ibid., fol. 29, col. 1.
Il y a quatre choses dont Dieu se repent d’avoir créées : la captivité, les Chaldéens, les Ismaélites et la mauvaise passion [ p. 58 ] chez l’homme. La captivité, comme il est écrit (Isaïe lii. 5), « Qu’ai-je ici, dit l’Éternel, que mon peuple soit emmené pour rien ? » etc. Les Chaldéens, comme il est écrit (Isaïe xxiii. 13), « Voici le pays des Chaldéens : ce peuple n’était plus. » Les Ismaélites, comme il est écrit (Job xii. 6), « Les tentes des brigands prospèrent, et ceux qui irritent Dieu sont en sécurité, ceux entre les mains desquels Dieu met l’abondance. » La mauvaise passion, comme il est écrit (Michée iv. 6), « Et que j’ai rendu mauvais. »
Souccah, fol. 52, col. 2.
Il y a eu quatre belles femmes dans le monde : Sarah, Abigaïl, Rahab et Esther.
Meggillah, fol. 15, col. 1.
Tosephoth demande : « Pourquoi Ève n’a-t-elle pas été comptée parmi ces beautés, puisque même Sarah, comparée à Ève, était un singe comparé à un homme ? » La réponse est : « Seuls ceux nés de femme sont ici énumérés. »
Dans le fol. 13, col. x, du même traité dont est tiré le passage ci-dessus, Ben Azaï nous informe qu’Esther était semblable au myrte, ni grande ni petite, mais de taille moyenne. Rabbi Yehoshua ben Korcha affirme que le teint d’Esther était jaune ou doré.
Une coupe de vin est bonne pour une femme, deux sont honteuses, trois démoralisantes et quatre brutales.
Kethuboth, fol. 65, col. 1.
Celui qui parcourt ne serait-ce que quatre aunes dans le pays d’Israël est assuré de la vie éternelle.
Ibid., fol. 111, col. 1.
Parcourir même quatre aunes sans courber le grain est une offense au Ciel ; car il est écrit (Isaïe VI, 3) : « Toute la terre est pleine de sa gloire. »
Kiddouchin, fol. 31, col.
Il y en a quatre qui sont considérés comme morts : le pauvre, le lépreux, l’aveugle et celui qui n’a pas d’enfants mâles.
Nedarin, fol. 64, col. 2.
Quatre choses marquent le caractère des hommes : celui qui dit que ce qui est à moi est à moi et que ce qui est à toi est à toi est, selon les uns, un homme modéré, mais selon les autres, un enfant de Sodome ; celui qui dit que ce qui est à moi est à toi et que ce qui est à toi est à moi est un homme ignorant ; celui qui dit que ce qui est à moi est à toi et que ce qui est à toi est aussi à toi est un homme pieux ; celui qui dit que ce qui est à moi et ce qui est à toi sont tous deux à moi est un homme méchant.
Avoth, chap. 5, sec. 16.
Il y a quatre sortes d’hommes, selon leur degré de passion : celui qui est facilement provoqué et tout aussi facilement apaisé, et qui perd plus qu’il ne gagne ; celui qu’il est difficile de réveiller et tout aussi difficile d’apaiser, et qui gagne plus qu’il ne perd ; celui qui n’est pas facilement provoqué, mais facilement apaisé, qui est un homme pieux ; celui qui est facilement provoqué et difficilement apaisé, qui est un homme méchant.
Ibid., chap. 5, sect. 19.
Il y a quatre classes d’hommes qui font l’aumône, et on les distingue ainsi : celui qui veut donner, mais ne veut pas que les autres le fassent, a un mauvais œil envers les autres ; celui qui veut que les autres donnent, mais ne le fait pas lui-même, a un mauvais œil envers lui-même ; celui qui donne, et incite les autres à donner, est pieux ; celui qui ne donne pas, et ne veut pas que les autres donnent, est méchant.
Avoth, chap. 5, sec. 19.
Il y a quatre marques par lesquelles un disciple diffère d’un autre : on apprend et on n’enseigne pas, on enseigne et on n’apprend pas, on apprend et on enseigne, et on n’apprend ni n’enseigne.
Avoth d’Rab. Nathan, chap. 29.
Quatre choses, si on les garde à l’esprit et si on les médite sérieusement, peuvent nous détourner du péché : considérer d’où l’on vient, où l’on va, qui sera le juge et ce que l’avenir nous réserve.
Derech Eretz, chap. 3.
Que signifie ce qui est écrit (Psaume lxxxvii 2) : « L’Éternel aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob ? » La réponse est : L’Éternel aime les portes marquées de la Halakha plus que les synagogues et les écoles ; et cela concorde avec ce que Rabbi Cheeya bar Ami a dit, au nom d’Ulla, que depuis la destruction du Temple, rien d’autre n’est resté à Dieu dans Son monde que quatre aunes de la Halakha.
Berachoth, fol. 8, col. 1.
Quiconque marche ne serait-ce que quatre aunes d’une démarche fière et inflexible, c’est comme s’il repoussait de sa tête hautaine les pieds de la Shekhina ; car il est écrit (Isaïe VI, 3) : « Toute la terre est pleine de sa gloire. »
Ibid., fol. 43, col. 2.
[ p. 60 ]
Quatre personnes ont le devoir de rendre grâces à Dieu : ceux qui reviennent d’un voyage en mer (Ps. cvii. 23, 24, 31) ; ceux qui ont voyagé dans le désert (versets 4-8) ; ceux qui se sont remis d’une maladie grave (versets 17-21) ; et ceux qui sont libérés de prison (versets 10-15).
Berachoth, fol. 54, col. 2.
Si quelqu’un ne marche pas, disons quatre coudées, avant de s’endormir après un repas, ce qu’il a mangé, étant imdigérable, provoque une mauvaise haleine.
Shabbat, fol. 41, col.
Quatre sont morts à la suite de la séduction du serpent : Benjamin, fils de Jacob ; Amram, père de Moïse ; Jessé, père de David ; et Kileab, fils de David.
Ibid., fol. 55, col. 2.
Ces quatre-là sont considérés comme morts à cause du péché originel, et non pas seulement à cause d’une transgression réelle, qu’ils n’ont jamais commise, dit Rachi.
Le voyageur surpris à l’approche du sabbat avant d’avoir terminé son voyage, confiera sa bourse à un non-Juif ; et s’il n’y a pas de non-Juif présent, qu’il la charge sur son âne. Dès qu’on atteint la halte la plus proche, on enlèvera les fardeaux qui peuvent être portés le jour du sabbat, puis on desserrera les cordes pour que le reste glisse d’eux-mêmes.
Ibid., fol. 153, col. 1.
La Guemara ajoute ici, avec beaucoup de grâce, des instructions quant à l’utilisation de la bourse, au cas où le voyageur serait à pied et n’aurait pas d’accompagnateur non juif. Il peut s’en occuper lui-même, à condition de s’arrêter à chaque pas et de la déposer à terre, sur une distance d’au moins quatre coudées.
Un maître est tenu de répéter une leçon à son élève quatre fois.
Eiruvin, fol. 54, col. 2.
Hélas pour le pouvoir qui prépare une tombe à son possesseur, car il n’y a pas de prophète qui n’ait été témoin de son vivant de la décadence de quatre rois ; comme il est dit (Isaïe i. 1) : « La vision d’Isaïe… aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Abaz et d’Ézéchias, rois de Juda (voir aussi Osée i. 1). »
P’sachim, fol. 87, col. 2.
[ p. 61 ]
Un jour, Rav Pappa et Rav Hunnah partagèrent un repas commun. Comme ce dernier ne mangea qu’une bouchée, le premier en mangea quatre. Après cela, lorsque Rav Hunnah et Ravina mangèrent ensemble, cette dernière engloutit huit portions pour une seule, ce à quoi Rav Hunnah fit remarquer en plaisantant : « Cent (Rav) Pappas pour une Ravina. »
P’sachim, fol. 89, col. 2.
Aucune nourriture ne peut être consommée la veille de Pessa’h à partir de l’offrande du sacrifice du soir (afin que l’abstinence aiguise l’appétit pour les Matsoth). Même le plus pauvre en Israël ne peut rompre son jeûne avant l’heure du repos ; il ne doit pas non plus boire moins de quatre verres de vin, même s’il a été réduit au point de se nourrir de la bouillie distribuée par la charité publique.
Ibid., fol. 99, col. 2,
Il y a quatre choses dont l’homme fait l’objet d’un jugement : s’il se glisse entre un mur et un dattier ; s’il se glisse entre deux dattiers ; s’il boit de l’eau empruntée ; et s’il marche sur une eau renversée, telle que celle que sa propre femme aurait pu jeter. (Tous ces actes, dit Rachi, ne peuvent qu’irriter les mauvais génies.)
Ibid., fol. 111, col. 1.
Notre saint Rabbi (Yehudah Hakadosh) a recommandé à ses enfants quatre préceptes : ne pas choisir Shechentzia comme lieu de résidence, car des moqueurs y résidaient ; ne pas utiliser le lit d’une odalisque syrienne ; ne pas se dérober au paiement des taxes, de peur que le collecteur ne confisque tous leurs biens ; ne pas affronter un bœuf lorsqu’il sortait (ébouriffé) du faucon, car Satan jouait entre ses cornes.
P’sachim, fol. 112, col. 2.
Quiconque examine les quatre choses concernant le char dont parle Ézéchiel dans sa vision : ce qui est en haut, ce qui est en bas, ce qui est devant et ce qui est derrière, il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit jamais né.
Chaggigah, fol. 11, col. 2.
L’œuvre ou la matière du char, terme rabbinique pour la vision d’Ézéchiel, fait partie des Arcanes Judaïques, qui ne doivent être racontés qu’aux initiés.
Quatre hommes sont entrés au Paradis — voici leurs noms : Ben Azai, Ben Zoma, Acher et Rabbi Akiva. Rabbi
62 LE TALMUD
Akiva avertit ainsi ses compagnons : « Quand vous rencontrerez des pavés de marbre transparent, ne criez pas : « De l’eau ! De l’eau ! » car il est dit (Ps. ci. 7) : « Celui qui profère le mensonge ne demeurera pas devant moi. » Ben Azai regarda et mourut ; à son sujet, l’Écriture dit (Ps. cxvi. 15) : « Précieuse aux yeux de l’Éternel est la mort de ses saints. » Ben Zoma regarda et perdit la raison ; de lui, l’Écriture dit (Prov. xxv. 16) : « As-tu trouvé du miel ? N’en mange que ce qui te suffit, de peur d’en être rassasié et de le vomir. » Acher coupa les plantes. Seul Akiva s’en alla en paix.
Chaggigah, fol. 14, col. 2.
Rachi explique cela en disant que ces hommes sont montés au ciel ; mais Maïmonide enseigne, de manière beaucoup plus rationnelle, que le Paradis, ou jardin, n’est ici que le refuge d’une profonde méditation philosophique. Ces cinq intuitions étaient : (1) Savoir qu’il existe un Dieu ; (2) Ignorer tout autre Dieu que Lui ; (3) Ressentir Son unité ; (4) Aimer Sa personne ; et (5) S’émerveiller devant Sa Majesté (voir Yad Hachaz, chap. 4, sect. 19). Les rabbins appelaient cette réflexion profonde une promenade dans le jardin.
Quatre fois par an, le monde est soumis à l’épreuve du jugement : à la Pâque, qui est décisive quant aux fruits des champs ; à la Pentecôte, qui est décisive quant aux fruits du jardin ; à la fête des Tabernacles, qui est décisive quant à la pluie ; au jour de l’An, lorsque tous ceux qui viennent au monde passent devant le Seigneur comme des brebis, comme il est dit (Ps. xxxiii. 15) : « Qui a formé leurs cœurs ensemble ; qui comprend toutes leurs œuvres. »
Rosh Hashanah, fol. 16, col. 1.
Il existe quatre variétés de cèdre : l’Erez, le Karthom, l’Etz-Shemen et le Berosh.
Ibid., fol. 23, col. 1.
Ben Kamzar n’enseignait pas l’art d’écrire, et pourtant on raconte de lui qu’il pouvait, en prenant quatre plumes entre ses doigts, écrire un mot de quatre lettres d’un seul trait.
Yoma, fol. 38, col. 2.
Il existe quatre sortes de cailles : la caille Sichli, la caille Kibli, la caille Pisyoni et la caille commune. La première était de qualité supérieure, la dernière de qualité inférieure.
Ibid., fol. 75, col. 2.
Un homme peut obtenir le pardon après la troisième transgression, mais s’il répète l’offense une quatrième fois, il n’est pas pardonné à nouveau ; car il est dit (Amos ii… 4) : « À cause de trois transgressions de Juda, et même de quatre, je ne révoquerai pas leur peine » ; et encore (Job xxxiii. 29) : « Voici ! Dieu fait toutes ces choses deux ou trois fois » (et donc inférentiellement non quatre fois) « avec l’homme pour ramener son âme de la fosse ».
Yoma, fol. 86, col. 2.
Pour quatre raisons, leurs biens échappent aux mains des avares : parce qu’ils sont en retard dans le paiement du salaire de leurs serviteurs ; parce qu’ils négligent complètement leur bien-être ; parce qu’ils se déchargent du joug et en font porter le fardeau à leurs voisins ; et à cause de l’orgueil, qui est en soi aussi mauvais que tout le reste réuni, alors qu’il est écrit des doux (Ps. xxxvii. 11) : « Les doux hériteront de la terre. »
Soucca, fol. 29, col. 2.
« Et l’Éternel me montra quatre charpentiers » (Zacharie I, 20). Qui sont ces quatre charpentiers ? Rav Chana bar Bizna rapporte que Rabbi Shimon Hassida a dit qu’il s’agissait du Messie, fils de David, du Messie, fils de Joseph, d’Élie et du Prêtre de la Justice.
Ibid., fol. 52, col. 2.
Aucune synagogue ne doit être vendue sans possibilité de rachat. Ce sont les paroles de Rabbi Meir ; mais les sages disent qu’elle peut être vendue sans condition, sauf dans les quatre cas suivants : qu’elle ne soit pas transformée en bains, en tannerie, en buanderie ou en blanchisserie.
Meggillah, fol. 27, col. 2.
Rabbi Yohanan ben Zachaï fut un jour interrogé par ses disciples sur la façon dont il avait pu atteindre une telle longévité. « Jamais de ma vie », répondit-il, « je n’ai agi de manière irrespectueuse à moins de quatre coudées d’un lieu de prière ; jamais je n’ai insulté personne ; jamais je n’ai manqué de sanctifier le Chabbat avec une coupe de vin. Un jour, ma vieille mère a vendu sa coiffe pour m’acheter le vin de consécration. »
Ibid., fol. 27, col. 2.
Lorsqu’un sage approche, il faut se lever avant qu’il n’atteigne quatre aunes de distance et rester debout jusqu’à ce qu’il ait dépassé cette distance. Lorsqu’un magistrat est sur le point de passer, il faut se lever dès qu’il apparaît, [ p. 64 ] et ne pas reprendre son siège avant qu’il ait dépassé quatre aunes. Lorsqu’un prince passe, il faut se lever dès qu’il apparaît et ne pas se rasseoir avant que le prince lui-même ne soit assis ; car il est dit (Exode xxxiii, 8) : « Tout le peuple se leva… et suivit des yeux Moïse jusqu’à ce qu’il fût entré dans le tabernacle. »
Kiddouchin, fol. 33, col. 2.
Lorsque Néron arriva en Terre Sainte, il tenta sa chance par la bélemnomancie : il lança une flèche vers l’est, et elle s’abattit sur Jérusalem ; il décocha ses flèches vers les quatre points cardinaux, et chaque fois, elles tombèrent sur Jérusalem. Après cela, il rencontra un jeune Juif et lui dit : « Répète-moi le texte que tu as appris aujourd’hui. » Le jeune Juif répéta : « J’exercerai ma vengeance sur Édom (c’est-à-dire Rome) par la main de mon peuple Israël. » (Ézéchiel XXV, 14). Alors Néron dit : « Le Saint – béni soit-Il ! – a décidé de détruire son Temple et de se venger ensuite de l’agent qui l’a détruit. » Sur ce, Néron s’enfuit et devint un prosélyte juif, et Rabbi Meir est de sa race.
Gittin, fol. 56, col. 1.
Ceux dont le banquet est accompagné de quatre sortes d’instruments de musique apportent cinq calamités au monde ; comme il est dit (Ésaïe v. 11-15) : « Malheur à ceux qui se lèvent tôt le matin pour courir après les boissons fortes ; et qui persistent jusque tard dans la nuit, jusqu’à être ivres de vin. Et la harpe, le psaltérion, le tambourin, la flûte et le vin sont à leurs beuveries. »
Soteh, fol. 48, col. 1.
Qu’il porte la bourse, et qu’il s’arrête chaque fois qu’il fait moins de quatre coudées en avant.
Shabbath, fol. 153, col. 1, 2.
Rav Yitzhak explique ici comment le bon Juif, en retard la veille du Chabbat, peut porter lui-même sa bourse et ainsi préserver sa conscience. Le voyageur doit s’arrêter à peu près tous les deux pas, et ainsi mesurer le trajet en étapes de quatre coudées.
Bien que le Sanhédrin ait cessé d’exister depuis la destruction du Temple, les quatre peines capitales n’ont pas manqué de s’imposer. Si un homme encourt la peine de mort par lapidation, il est, selon la Providence, soit puni d’une chute mortelle d’un toit, soit tué par une bête de proie ; s’il s’est exposé à la peine de mort par le feu, il finit par être brûlé vif ou mortellement piqué par un serpent ; si la peine prévue par la loi est la décapitation pour son délit, il est mis à mort soit par un fonctionnaire du gouvernement, soit par la main d’un assassin ; si la peine est la strangulation, il est certain d’être noyé ou étouffé.
Sanhédrin, fol. 37, col. 2.
Quand quelqu’un est dans un état d’appréhension et n’en comprend pas la cause (l’étoile qui a présidé à sa naissance et ses génies le savent), que doit-il faire ? Qu’il saute de quatre coudées de là où il se tient, ou qu’il répète : « Écoute, Israël », etc. (Deut. VI, 4) ; ou si le lieu est impropre à la répétition de l’Écriture, qu’il murmure : « La chèvre chez le boucher est plus grasse que moi. »
Ibid., fol. 94, col. 1.
Il est écrit dans 2 Chron. xxxiii. 7 : « Une image sculptée » ; et encore au verset 19 : « Des images taillées ». Rabbi Yohanan dit : « Au début, il fit l’image avec une seule face, mais ensuite il la fit avec quatre – quatre, afin que la Shekhina puisse la voir de tous les points, et ainsi être exaspérée. »
Ibid., fol. 103, col. 2.
Moïse a prononcé quatre jugements sur Israël, mais quatre prophètes les ont révoqués : (1.) D’abord Moïse a dit (Deut. xxxiii. 28) : « Israël habitera alors seul en sécurité » ; puis Amos est venu et a mis de côté (Amos vii. 5) : « Cesse, je t’en prie », etc. ; et ensuite il est écrit (verset 6) : « Cela n’arrivera pas, dit l’Éternel. » (2.) D’abord Moïse a dit (Deut. xxviii. 65) : « Parmi ces nations, tu ne trouveras pas de repos » ; puis Jérémie est venu et a mis de côté cette parole (Jér. xxxi. 2) : « Israël, quand je suis allé le faire reposer. » (3.) D’abord Moïse a dit (Exod. xxxiv. 7) : « Je punis les iniquités des pères sur les enfants » ; puis vint Ézéchiel et mit cela de côté (Ézéchiel xviii. 4) : « L’âme qui pèche, c’est elle qui mourra. » (4.) D’abord Moïse dit (Lév. xxvi. 38) : « Et vous périrez parmi les nations », puis vint Ésaïe et renversa cela (Ésaïe xxvii. 13) : « Et il arrivera en ce jour-là que la grande trompette sonnera, et ceux qui étaient prêts à périr viendront. »
Maccoth, fol. 24, col. 1. 5
[ p. 66 ]
Quand Akavyah ben Mahalalel apparut à quatre halakhas contredisant le jugement des sages sur un point important de la loi, ils dirent : « Rétracte-toi, et nous te nommerons président du tribunal. » À quoi il répondit : « Je préférerais être traité d’idiot tous les jours de ma vie plutôt que d’être jugé méchant une seule heure devant Celui qui est omniprésent. »
Edioth, chap. 5, mish. 6.
Que ta maison soit grande ouverte vers le midi, l’orient, l’occident et le nord, comme Job qui fit quatre entrées à sa maison, afin que les pauvres puissent y entrer sans difficulté de quelque côté qu’ils viennent.
Avoth d’Rav. Nathan, chap. 7.
Rabbah vit un jour un monstre marin, le jour de sa naissance, et il était aussi grand que le mont Thabor. Et quelle est la taille du mont Thabor ? Son cou mesurait cinq kilomètres de long, et l’endroit où il posait sa tête mesurait deux kilomètres et demi. Ses excréments encombrèrent le Jourdain, jusqu’à ce que, comme le dit Rachi, ses eaux l’emportent.
Bava Bathra, fol. 73, col. 2.
Shemuel dit : « Nous connaissons des remèdes pour toutes les maladies, sauf trois : celle provoquée par les dattes vertes à jeun ; celle provoquée par le port d’une corde de lin humide autour des reins ; et celle provoquée par le fait de s’endormir après les repas sans avoir d’abord parcouru une distance d’au moins quatre coudées.
Bava Metzia, fol. 113, col. 2.