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Le présent volume contient une traduction des Sîrôzahs et des Yasts, ainsi que des Nyâyis. Cette partie de l’Avesta traite principalement des traditions mythiques et légendaires du zoroastrisme.
Pour une traduction satisfaisante de ces textes, la méthode étymologique et comparative est généralement considérée comme la meilleure, voire la seule possible, en raison de l’absence totale d’interprétation traditionnelle. J’ai cependant essayé de réduire la sphère des conjectures étymologiques à ses limites les plus étroites, à l’aide de différentes traductions en pahlavi, en persan et en sanskrit, encore inédites et négligées par les traducteurs précédents. J’ai trouvé de telles traductions pour les Sîrôzahs, les Yasts I, VI, VII, XI, XXIII, XXIV et les Nyâyis [1] (outre les traductions déjà publiées des Yasts XXI et XXII).
Des Yasts restants, qui sont pour la plupart de caractère épique, il n’existe aucune traduction directe ; mais une comparaison attentive des légendes du Shah Nâmah de Firdausi semble éclairer, même sur des points philologiques, de nombreux passages obscurs et importants. Cela m’a permis, je crois, de restituer quelques mythes à leur forme originale et de me faire une idée plus juste d’autres [2].
Dans ce volume, comme dans le précédent, je dois remercier M. West pour son aimable aide à rendre ma traduction plus lisible, ainsi que pour ses précieux conseils dans l’interprétation de plusieurs passages.
JAMES DARMESTETTER.
PARIS,
13 décembre 1882.