[^1238].
1. Une bénédiction est la justice (appelée) la meilleure, etc.
Que la propitiation soit à Sraosha, l’Obéissance bénie, le puissant, le verbe incarné de la raison, dont le corps est le Mãthra, celui de la lance audacieuse, dévoué au Seigneur, pour son culte sacrificiel, son hommage, sa propitiation et sa louange.
[ p. 298 ]
2. Nous adorons Sraosha (Obéissance), le bienheureux, le majestueux, celui qui frappe du coup de la victoire et qui favorise les colonies, le saint, (régnant) en tant que seigneur rituel. Nous adorons celui qui, lors de la création de Mazda le premier, adora Ahura, avec le Baresman étendu, qui adora les Immortels Généreux (^1240) (premiers), qui adora à la fois le protecteur et le Créateur, qui sont (^1241) (tous deux) les créateurs de toute chose dans la création.
3. Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance et le coup qui frappe avec victoire, je l’adorerai avec le Yasna des Yazads, avec un Yasna entonné à haute voix, lui Obéissance le béni, avec les eaux consacrées, et la bonne Bénissance, la sublime, et Nairya-sangha, la majestueuse ; et puisse-t-il s’approcher de nous pour nous aider, lui qui frappe avec victoire, Obéissance le béni !
4. Nous adorons Sraosha, l’Obéissance bénie, et ce Seigneur sublime qu’est Ahura Mazda Lui-même, Celui qui a le plus atteint ce rituel, Celui qui s’est le plus rapproché de nous dans nos célébrations. Et nous adorons toutes les paroles de Zarathustra, et toutes les actions bien faites (pour lui), aussi bien celles qui ont été accomplies (dans les temps passés), [ p. 299 ] que celles qui doivent encore l’être (pour lui dans les temps à venir).
5. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le béni et le majestueux, celui qui frappe du coup de la victoire, qui fait prospérer les colonies, le saint seigneur rituel, (6) qui le premier a étalé le Baresman, et les trois paquets, et les cinq paquets, et les sept paquets, et les neuf, jusqu’à ce qu’il soit entassé pour nous jusqu’aux genoux, et jusqu’au milieu des cuisses [^1242], pour les Immortels Généreux, pour leur culte, et leur hommage, et leur propitiation, et leur louange.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance et le coup qui frappe avec victoire, je l’adorerai avec le Yasna des Yazads, avec un Yasna entonné à haute voix, lui l’Obéissance le béni, avec les eaux consacrées.
7. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le béni, le majestueux, qui frappe du coup de la victoire, qui fait avancer les colonies, le chef rituel sacré.
8. Qui chanta le premier les Gâthas, les cinq [^1243] Gâthas de Zarathustra, le Spitâma, les saints (avec la manière) de leurs mètres [^1244], et selon l’ordre bien construit de leurs paroles, avec le Zand qu’ils contiennent, et les questions [^1245] qu’ils [ p. 300 ] prononcent, et les réponses qu’ils donnent, pour les Immortels Généreux, pour leur sacrifice et leur hommage, leur propitiation et leur louange.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
9. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le béni et le majestueux, qui frappe du coup de la victoire, et qui favorise les colonies, le chef du saint rituel, (10) qui pour les pauvres parmi (nos) hommes et femmes a construit une maison puissante [^1246], qui après le coucher du soleil, et avec sa hache de guerre nivelée, frappe Aêshema de blessures sanglantes, et après avoir frappé la tête, le jette légèrement (?) [^1247] (à terre), comme le plus fort (frappe) le plus faible.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
11. Nous adorons Sraosha, l’Obéissance bénie et majestueuse, celui qui frappe du coup de la victoire, qui favorise les colonies, le chef rituel sacré, comme l’énergique et le rapide, le fort, le héros audacieux (et redouté), (12) qui revient de toutes ses batailles (et en sort) en conquérant, qui parmi les Immortels Généreux s’assoit comme compagnon à leur réunion [1].
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
[ p. 301 ]
13. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le bienheureux, qui est le plus fort et le plus persévérant des jeunes, le plus énergique et le plus rapide, celui de tous les jeunes qui frappe le plus avec terreur [2] de loin (?). [^1250].]
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
15. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le béni et le majestueux, qui est le conquérant du Kayadha, et le Kâidhya, qui fut le frappeur du Démon-Mensonge des Daêvas, celui qui est véritablement puissant, le destructeur du monde, qui est le gardien et le veilleur de toutes les migrations (?) des tribus.
16. Qui garde sans sommeil et vigilant les créatures d’Ahura, qui sans sommeil et avec vigilance [ p. 302 ] les sauve, qui avec une hallebarde élevée garde tout le monde corporel après le coucher du soleil, (17) qui n’a jamais dormi en paix depuis que les deux Esprits ont créé les mondes, [^1252]], qui garde les demeures d’Asha, qui combat tout (?) les jours et les nuits avec tous les Daêvas [(Pâzand) les Mâzaniens], (18) et ne se retourne pas, frappé de terreur, devant (leur puissance) ; mais devant lui tous les Daêvas se retournent, effrayés contre leur volonté, et se précipitent vers les ténèbres est leur peur.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
19. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le bienheureux, que Haoma adorait sur la plus haute hauteur du haut Haraiti, lui Haoma, le vivificateur [4], et le guérisseur, le beau, le royal [5], à l’œil d’or, (20) aux paroles gracieuses [6], aux paroles d’avertissement et de protection, qui entonne nos hymnes de tous côtés [7], qui possède la compréhension et toute forme brillante, qui abonde en de nombreuses explications [8] et révélations de la parole, qui a la première place dans le Mãthra.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
21. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le bienheureux, [ p. 303 ] dont la maison se dresse avec ses mille piliers, comme victorieuse, sur la plus haute hauteur du haut Haraiti, auto-éclairée de l’intérieur, constellée d’étoiles de l’extérieur, (22) à qui est venu l’Ahuna-vairya, la hache de la victoire [9], et l’Haptanghâiti, et le Fshûshômãthra qui frappe avec victoire, et toutes les sections Yasna.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
23. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le bienheureux, par la puissance et le pouvoir victorieux duquel, par sa conduite sage et sa connaissance (pleine), les Immortels Généreux [10] descendent sur cette terre aux sept quartiers.
24. Qui, en tant que docteur de la loi, marchera sur cette terre avec ses habitants dans le corps, et gouvernera comme il le voudra.
Et dans cette Religion, Ahura Mazda a été confessé [11] avec foi, et le Bon Esprit également avec Lui, et la Droiture la Meilleure, et Khshathra-vairya, et la Piété la Généreuse, et le Bien-être Universel et l’Immortalité ; et la question au Seigneur est posée, et la tradition de Mazda (est écrite).
25. Ô Sraosha (Obéissance), toi béni et majestueux ! Protège-nous pour nos vies ; oui, pour les deux, (pour ce) monde qui est corporel, et pour le monde de l’esprit, contre la mort malheureuse [12], et la colère impitoyable de la rapine, contre les armées mal intentionnées, qui lèvent leurs lances sanglantes [13] contre nous ; [ p. 304 ] oui, contre leurs assauts que [14] le démon de la colère lancera, et Vîdhâtu, créé par le démon. 26. C’est pourquoi puisses-tu, ô Sraosha, le béni et le majestueux ! accorde la rapidité à nos équipes, la solidité à nos corps et une observation abondante [15] de nos ennemis, de leurs coups (comme nous les observons) et de leur mort subite.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
27. Nous adorons Sraosha (Obéissance) le bienheureux, que quatre coureurs attelés, blancs et brillants, beaux et puissants [16], prompts à apprendre et rapides [17], obéissant avant de parler, tenant compte des ordres de l’esprit, avec leurs sabots de corne recouverts d’or, (28) plus rapides que (nos) chevaux, plus rapides que les vents, plus rapides que la pluie (-les gouttes qui tombent) ; oui, plus rapides que les nuages, ou les oiseaux bien ailés, ou la flèche bien tirée qui vole [18], (29) qui rattrapent tous ces rapides, alors qu’ils volent après [19] les poursuivant, mais qui ne sont jamais rattrapés lorsqu’ils fuient, qui s’éloignent des deux armes (lancées de ce côté et de l’autre) et entraînent Sraosha avec eux, le bon Sraosha et le bienheureux ; qui, des deux armes (celles de ce côté et de l’autre), portent la bonne Obéissance du bienheureux, se précipitant en avant dans leur zèle, lorsqu’il prend sa route de l’Inde à l’Est, et lorsqu’il descend à l’Ouest.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
[ p. 305 ]
30. Nous adorons l’Obéissance, la bienheureuse et la majestueuse, qui, bien que majestueuse et si haute, oui, jusqu’à la ceinture, s’abaisse pourtant jusqu’aux créatures de Mazda, (31) qui trois fois dans le jour et trois fois dans la nuit, se dirigera vers ce Karshvar Hvaniratha, appelé le lumineux, alors qu’il tient dans ses deux mains [20] et brandit sa hache de combat semblable à un couteau, qui vole comme d’elle-même, et pour fendre les crânes des Daêvas, (32) pour abattre Angra Mainyu, le méchant, et pour abattre la Rapine de la lance sanglante, pour abattre les Daêvas de Mazendran [21] et chaque dieu-démon.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance…
33. Nous adorons Sraosha (Obéissance), le bienheureux et le majestueux, celui qui frappe avec victoire, ici et ailleurs, et sur toute la terre. Et nous adorons tous les dons de Sraosha (Obéissance), le bienheureux, le puissant et le fort, dont le corps est le Mãthra.
Oui, nous adorons (tous les dons martiaux) de Sraosha (Obéissance) le puissant, à la fois armé d’une armure protectrice, et un guerrier à la main forte, le fendeur de crâne des Daêvas, conquérant les dons [22] du conquérant, le saint conquérant du conquérant, et (ses) pouvoirs victorieux, et l’Ascendance qu’il confère, et nous adorons [ p. 306 ] cette Ascendance de Sraosha (la même qui conquiert la leur) ; et celle d’Arsti nous louons également. 34. Et chaque maison gardée par Sraosha nous adorons, où le bienheureux et amical Sraosha est accueilli avec amitié et bienvenu, où l’homme saint est très avancé (?) dans les pensées saintes, les paroles et les actes justes.
Pour sa splendeur et sa gloire, pour sa puissance, qui frappe avec victoire, je l’adorerai avec le Yasna des Yazads, avec un Yasna à haute voix, lui Obéissance le béni, avec les eaux consacrées, et la bonne Bénissance, la sublime, et Nairya-sangha, le majestueux, et puisse-t-il venir à nous pour nous aider, lui qui frappe avec victoire, Obéissance le béni !
297:4 Comme Sraosha est la seule divinité des groupes ultérieurs mentionnée dans les quatre premiers Gâthas, ce Yast semblerait avoir des prétentions à l’antiquité, juste après les pièces en dialecte gâtique. Le nom Sraosha ne semble pas avoir perdu sa signification de qualité abstraite, malgré l’imagerie matérialiste. En considérant Y. XXVIII, 6, où Sraosha « trouve le chemin » vers Ahura, ou « trouve son trône », nous pouvons comprendre que les fidèles, qui entendirent ce Yast pour la première fois, louèrent l’obéissance à l’écoute, ou le repentir, comme ils le firent pour presque toutes les autres qualités abstraites, ainsi que leurs principales prières et leurs hymnes eux-mêmes. Le rythme de l’original a été quelque peu imité dans la traduction donnée, car il est difficile de l’éviter, et d’éviter en même temps d’autres caractéristiques répréhensibles. ↩︎
298:1 Donc « tradition ». ↩︎
298:3 Comp. Y. XXX, 4 ; mais il faut ici parler d’Ahura et de l’un des Immortels, ou peut-être de Zarathustra (voir Y. XLII, 2). Angra Mainyu n’a pu être vénéré ni comme protecteur ni comme créateur. Observez le présent. ↩︎
299:2 Ceci prouve que les Gâthas étaient bien plus anciens que ce Yast. Que les Gâthas aient été à l’origine au nombre de cinq semble improbable ; pourtant, leur nombre était réduit à ce stade. ↩︎
299:3 Non. chanter.? ↩︎
299:4 Comp. tat thwâ peresâ, &c.; ‘questions dans les deux sens.’ ↩︎
300:1 L’une des premières notices du genre. ↩︎
300:2 Hu + angh, ou sas = peut-il être inactif, indiquer un changement ? ↩︎
300:3 Ceci est peut-être l’origine d’une vision ultérieure qui a établi Sraosha comme l’un des Immortels, pour compléter le nombre sept sans inclure Ahura. Les « sept esprits » originaux incluaient Ahura. ↩︎
301:1 = système kat-tare, comp. pour la forme katpayâ´m. ↩︎
301:2 Il s’agit peut-être d’une interpolation ancienne. Les répétitions sont écourtées. ↩︎
301:3 Ce verset 14 peut être une ancienne extension du Yast ; on peut bien sûr tenir pour acquis qu’à une certaine période, à une époque très reculée, le Yast a été modifié et amélioré.
Le verset 16 a peut-être formé à l’origine deux sections ; la formule « nous adorons », etc. ayant été omise. ↩︎
302:1 Cela semble être une glose ; son sens est correct. ↩︎
302:2 Le rénovateur, en complétant le progrès qui rend les choses fraîches, frashôkereti. ↩︎
302:3 Peut-être comparer soma râ´gan ; mais voir l’adjectif suivant et lire comme alternative « brillant ». ↩︎
302:4 Peut-être « qui excite trop de paroles ». ↩︎
302:5 Comp. paire gaêthê, Y. XXXIV, 2. ↩︎
302:6 Ayant beaucoup de Zand. ↩︎
303:1 Comp. Vend. XIX, 10. ↩︎
303:2 Ils écoutent l’Obéissance, et ainsi descendent. ↩︎
303:3 Le sens « confesse », s’il est correct, montrerait une très grande dégénérescence par rapport à la tradition de la période gâtique. ↩︎
303:4 Littéralement « mal ». ↩︎