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L’article de M Royer sur Anova dans le Lien N¹9 est intéressant, car il nous permet de nous rendre compte de l’ancienneté de la présence d’êtres humains dans notre région cosmique.
Il y a cependant plus de deux manières d’estimer l’âge de l’humanité d’Anova. J’en indique ici deux autres dont les résultats sont assez éloignés de ce qu’a trouvé M. Royer.
Pour faire un calcul semblable, il faudrait prendre en compte toutes les données, mais nous les ignorons, et il est probable que les accidents imprévisibles de l’évolution ne le permettent pas (voir bas 705 et haut 706). De ce qui précède, il ressort que les reconnaissances de présence humaine se font plutôt par vagues puisqu’on en a eu une pendant 800.000 ans puis 12 au cours des 200.000 années suivantes.
Le temps qu’il faut depuis l’aurore de la vie jusqu’à ce que paraisse le premier homme et la première femme n’est pas forcément le même pour tous les types d’humanité (voir bas 560 et haut 564). Il peut aussi y avoir une différence entre les planètes normales et décimales.
Urantia (planète décimale) n’a pas le Nº 600 ou 610. Cela signifie éventuellement que si ces planètes sont désignées systématiquement après 9 autres normales, il s’y écoule davantage de temps entre la parution de la vie et la venue de l’homme. Urantia était peut-être la 600ème planète de Satania à recevoir la vie, mais les essais fait par les Porteurs de Vie ont pris tellement de temps que les 6 planètes normales où la vie a été implantée plus tard ont vu l’apparition de l’homme avant Urantia.
En conclusion, on peut dire qu’il n’y a pas un nombre d’années fixe entre les reconnaissances successives des mondes habités, et qu’il en est de même pour le temps qui s’écoule entre l’implantation de la vie et l’apparition de l’homme ; cela dépend trop des conditions locales. Même le Censeur Universel qui nous a transmis le fascicule 15 l’ignore, puisqu’en LU 15:14.5 on lit: « Plus de 200 autres planètes de ce système évoluent favorablement pour devenir des mondes habités dans un avenir encore indéterminé. » Le Melchizedek qui nous présente le fascicule 49 spécifie en 559 : 26 que ce sera d’ici quelques millions d’années. Puisqu’il s’adresse aux lecteurs du Livre d’Urantia, il nous parle de nos années de 365 jours 1⁄4. Ce n’est pas forcément le cas chaque fois que le mot « année » est utilisée dans la 5eme Révélation (voir LU 15:7.2 et LU 33:7.3).
Dans mon texte, il ne s’agit pas des années uversiennes ou nébadoniennes, mais de celles qui sont propres à chacune des sphères habitées. Sur la planète voisine décrite au fascicule 72 (p. LU 72:0.1 à LU 72:12.5), l’année locale est considérablement plus longue que sur Urantia (LU 72:3.9). Si là-haut les années valent par exemple 3 des nôtres, les mariages les plus précoces auraient lieu lorsque 60 de nos années sont écoulées (voir LU 72:4.5). Sur un monde habité, le déroulement de la vie se ferait donc en fonction de la durée de l’année sur le monde en question, ce qui d’une planète à l’autre, modifierait le temps réel écoulé entre l’apparition de la vie et celle de l’homme.
En ce qui concerne les nombres que M. Royer a pris pour faire son addition, il y a un mélange entre les années urantiennes (chiffres 1 et 4) et les années planétaires (chiffre 6) (LU 52:7.2). Il semblerait qu’on ait des années planétaires pour les chiffres 2 et 3 , et des années urantiennes au chiffre 5. Mais, à cause des grandes approximations qui sont données, on peut quand même utiliser, faute de mieux, ces deux sortes d’années pour faire une évaluation.
Anova appartient à un système astronomique complexe (voir LU 49:0.5). Qu’est-ce que les anoviens appellent année ? Le circuit de leur sphère autour de l’énorme planète obscure ? La durée de l’orbite de celleci ? Ou le temps que mettent les trois soleils pour tourner autour de leur centre de gravité ? Je suppose qu’ils prennent en compte l’année de la planète obscure.
En faisant partie d’un système triple, Anova est peut-être la planète qui a l’année la plus longue de tout Satania. Vu ce qui précède, je pense qu’il y a moins de 30 millions de nos années qu’elle a atteint le 7ème stade, mais qu’elle y est depuis plusieurs millions d’années. Le mélange des sortes d’années et les approximations données ne permettent pas d’être plus précis.
André Chappuis
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