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Fascicule 14. L’univers central et divin |
Table des matières
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Fascicule 16. Les Sept Maitres Esprits |
15:0.1 EN CE qui concerne le Père Universel — en tant que Père — les univers sont pratiquement inexistants ; il s’occupe des personnalités, il est le Père des personnalités. En ce qui concerne le Fils Éternel et l’Esprit Infini — en tant que partenaires créateurs — les univers sont localisés et individuels sous la souveraineté conjointe des Fils Créateurs et des Esprits Créatifs. En ce qui concerne la Trinité du Paradis, il n’existe en dehors de Havona que sept univers habités, les sept superunivers qui régissent le cercle du premier niveau d’espace post-havonien. Les Sept Maitres Esprits irradient leur influence à partir de l’Ile centrale, faisant ainsi de la vaste création une roue gigantesque dont le moyeu est l’éternelle Ile du Paradis, dont les sept rayons sont les radiations des Sept Maitres Esprits, et dont la jante est constituée par les régions extérieures du grand univers.[1][2][3][1][2][3][4][5]
15:0.2 Le septuple plan de gouvernement et d’organisation des superunivers fut formulé très tôt dans la matérialisation de la création universelle. La première création posthavonienne fut divisée en sept segments colossaux, et les mondes-sièges des gouvernements de ces superunivers furent dessinés et construits. Le présent plan d’administration existe presque depuis l’éternité, et c’est à juste titre que les chefs de ces sept superunivers sont appelés les Anciens des Jours.[4][2][5][6]
15:0.3 Je ne peux espérer vous dire que peu de choses sur le vaste ensemble de connaissances concernant les superunivers, mais, dans tous ces royaumes, une technique pour le contrôle intelligent des forces physiques et spirituelles est mise en œuvre ; les présences de la gravité universelle y fonctionnent avec un pouvoir majestueux et une harmonie parfaite. Il est important de se faire d’abord une idée adéquate de la constitution physique et de l’organisation matérielle des domaines superuniversels ; vous serez alors mieux préparés à saisir la portée de la merveilleuse organisation mise en place pour leur gouvernement spirituel et pour le progrès intellectuel des créatures volitives qui demeurent sur les myriades de planètes habitées réparties çà et là dans l’ensemble de ces sept superunivers.[1]
15:1.1 Dans le domaine limité des archives, des observations et des souvenirs des générations s’étendant sur un million ou un milliard de vos courtes années, et, à toutes fins utiles, on peut dire qu’Urantia et l’univers auquel elle appartient expérimentent actuellement l’aventure d’une longue plongée dans un nouvel espace inexploré. Mais, d’après les archives d’Uversa, en conformité avec des observations plus anciennes, en harmonie avec les expériences et les calculs plus poussés de notre ordre, et en raison des conclusions basées sur les données qui précèdent et sur d’autres encore, nous savons que les univers sont engagés dans un mouvement processionnel cyclique ordonné, bien compris, parfaitement contrôlé et d’une majestueuse grandeur, autour de la Grande Source-Centre Première et de son univers résidentiel.[6][1][2][7]
15:1.2 Nous avons depuis longtemps découvert que les sept superunivers parcourent une grande ellipse, un gigantesque cercle aplati. Votre système solaire et les autres mondes du temps ne se précipitent pas à l’aveuglette, sans carte ni compas, dans un espace inexploré. L’univers local auquel votre système appartient suit une trajectoire précise et bien comprise, en sens inverse des aiguilles d’une montre, autour du vaste tourbillon qui entoure l’univers central. Ce chemin cosmique est soigneusement repéré, et il est tout aussi complètement connu par les observateurs d’étoiles du superunivers que les orbites des planètes de votre système solaire le sont par les astronomes d’Urantia.[1][7][8][2]
15:1.3 Urantia est située dans un univers local et un superunivers non encore complètement organisés, et votre univers local se trouve à proximité immédiate de nombreuses créations physiques partiellement achevées. Vous appartenez à l’un des univers relativement récents. Mais aujourd’hui vous ne foncez pas tête baissée dans un espace inexploré et vous ne tournoyez pas aveuglément dans des régions inconnues. Vous suivez le parcours ordonné et prédéterminé du niveau d’espace des superunivers. Vous passez présentement à travers le même espace que votre système planétaire ou ses prédécesseurs ont franchi il y a des âges, et, un jour, dans le lointain futur, votre système ou ses successeurs traverseront de nouveau ce même espace dans lequel vous plongez aujourd’hui si rapidement.[8]
15:1.4 Dans l’âge présent et selon la manière dont on comprend l’orientation sur Urantia, le superunivers numéro un tourne presque vers le nord ; il se trouve en direction est, et à peu près à l’opposé de la résidence paradisiaque des Grandes Sources-Centres et de l’univers central de Havona. Cette position ainsi que la symétrique à l’ouest, représente le point où les sphères du temps s’approchent le plus près de l’Ile éternelle. Le superunivers numéro deux se trouve dans le nord et se prépare à virer vers l’ouest, tandis que le numéro trois occupe le segment le plus septentrional du grand sentier de l’espace, ayant déjà amorcé la courbe qui le conduira à la plongée vers le sud. Le numéro quatre poursuit sa course sur une ligne comparativement droite vers le sud, ses régions avancées approchant maintenant de l’opposition avec les Grands Centres. Le numéro cinq a presque quitté sa position opposée au Centre des Centres et continue sur la trajectoire directement méridionale précédant immédiatement le tournant vers l’est. Le numéro six occupe la plus grande partie de la courbe méridionale, segment d’où votre superunivers est presque sorti.[1][9][10][2]
15:1.5 Votre univers local de Nébadon appartient à Orvonton, le septième superunivers, qui tourne entre les superunivers numéros un et six et a pris depuis peu (à la manière dont nous calculons le temps) le tournant sud-est du niveau d’espace des superunivers. Aujourd’hui, le système solaire auquel appartient Urantia a passé depuis quelques milliards d’années la courbure sud, si bien que, présentement, vous avancez au-delà du tournant sud-est et vous vous déplacez rapidement sur la longue trajectoire comparativement rectiligne vers le nord. Pendant des âges innombrables, Orvonton suivra ce parcours allant presque droit vers le nord.[1][10][11][2][5][9]
15:1.6 Urantia appartient à un système excentré proche des limites extérieures de votre univers local, et votre univers local est en train de traverser la périphérie d’Orvonton. Au-delà du vôtre, il y en a encore d’autres, mais vous êtes fort éloignés, dans l’espace, des systèmes physiques qui tournent sur la grande orbite à proximité relative de la Grande Source-Centre.[1][10][9][10]
15:2.1 Seul le Père Universel connait l’emplacement et le nombre effectif des mondes habités dans l’espace ; il les appelle tous par leur nom et leur nombre[1]. Je ne peux donner que le nombre approximatif des planètes habitées ou habitables, car certains univers locaux ont plus de mondes convenant à la vie intelligente que d’autres. D’autre part, tous les univers locaux prévus n’ont pas été organisés. C’est pourquoi je n’offre d’estimation que pour donner une idée de l’immensité de la création matérielle.[1][2][7][8][11]
15:2.2 Il y a sept superunivers dans le grand univers, et ils sont constitués approximativement comme suit :
15:2.3 1. Le système. L’unité de base du supergouvernement est formée d’environ mille mondes habités ou habitables. Les soleils embrasés, les mondes froids, les planètes trop rapprochées des soleils chauds, et d’autres sphères ne convenant pas à l’habitation de créatures n’y sont pas compris. On appelle système cet ensemble de mille mondes aptes à entretenir la vie, mais, dans les systèmes jeunes, seul un nombre relativement restreint de ces mondes peut être habité. Chaque planète habitée est régie par un prince planétaire ; chaque système local possède une sphère architecturale pour siège central, et il est gouverné par un souverain systémique.[12][2][8][12]
15:2.4 2. La constellation. Cent systèmes (environ cent-mille planètes habitables) forment une constellation. Chaque constellation a une sphère architecturale pour siège et elle est régie par trois Fils de l’ordre des Vorondadeks, les Très Hauts. À chaque constellation est aussi affecté comme observateur un Fidèle des Jours, ambassadeur de la Trinité du Paradis.[12][2][8][13]
15:2.5 3. L’univers Local. Cent constellations (environ dix-millions de planètes habitables) constituent un univers local. Chaque univers local possède pour siège un magnifique monde architectural et il est régi par l’un des Fils Créateurs coordonnés de Dieu de l’ordre des Micaëls. Chaque univers est béni par la présence d’un Union des Jours, représentant la Trinité du Paradis.[12][2][8][24]
15:2.6 4. Le secteur mineur. Cent univers locaux (environ un milliard de planètes habitables) constituent un secteur mineur du gouvernement du superunivers. Chaque secteur mineur possède un merveilleux monde-siège d’où ses dirigeants, les Récents des Jours, administrent les affaires de ce secteur mineur. Il y a trois Récents des Jours, Personnalités Suprêmes de la Trinité, au siège de chaque secteur mineur.[2][12]
15:2.7 5. Le secteur majeur. Cent secteurs mineurs (environ cent-milliards de planètes habitables) forment un secteur majeur. Chaque secteur majeur est pourvu d’un siège grandiose et régi par trois Perfections des Jours, Personnalités Suprêmes de la Trinité.[2][5][12]
15:2.8 6. Le superunivers. Dix secteurs majeurs (environ mille milliards de planètes habitables) constituent un superunivers. Chaque superunivers est pourvu d’un monde-siège immense et glorieux, et régi par trois Anciens des Jours.[2][12]
15:2.9 7. Le grand univers. Sept superunivers forment le grand univers présentement organisé, consistant en sept billions environ de mondes habitables, plus les sphères architecturales et le milliard de sphères habitées de Havona. Les superunivers sont régis et administrés indirectement et réflectivement depuis le Paradis par les Sept Maitres Esprits. Le milliard de mondes de Havona est directement administré par les Éternels des Jours, l’une de ces Personnalités Suprêmes de la Trinité présidant sur chacune de ces sphères parfaites.[13][8][14]
15:2.10 En excluant les sphères du Paradis-Havona, le plan d’organisation de l’univers comporte les unités suivantes :[11][15]
15:2.11 Superunivers . . . . . . . . . . . . 7
15:2.12 Secteurs majeurs . . . . . . . . . . . . . 70[4]
15:2.13 Secteurs mineurs . . . . . . . . . . . . 7 000
15:2.14 Univers locaux . . . . . . . . . 700 000[14][16]
15:2.15 Constellations . . . . . . . . . 70 000 000
15:2.16 Systèmes locaux . . . . . . . . 7 000 000 000
15:2.17 Planètes habitables . . 7 000 000 000 000
15:2.18 Chacun des sept superunivers est constitué à peu près comme suit :[4][7]
15:2.19 Un système comprend environ . . . . . . . . . . . . . 1 000 mondes[5]
15:2.20 Une constellation (100 systèmes) . . . . . . . . . . . . . . . 100 000 mondes[17]
15:2.21 Un univers (100 constellations) . . . . . . . . . . . 10 000 000 de mondes[17]
15:2.22 Un secteur mineur (100 univers) . . . . . . . . . 1 000 000 000 de mondes
15:2.23 Un secteur majeur (100 secteurs mineurs) . . . . 100 000 000 000 de mondes
15:2.24 Un superunivers (10 secteurs majeurs) . . . 1 000 000 000 000 de mondes
15:2.25 Toutes ces estimations sont au mieux des approximations, car de nouveaux systèmes apparaissent constamment tandis que d’autres organisations sortent temporairement de l’existence matérielle.[15][16]
15:3.1 Pratiquement tous les royaumes étoilés visibles d’Urantia à l’œil nu appartiennent à la septième section du grand univers, le superunivers d’Orvonton. Le vaste système d’étoiles de la Voie Lactée représente le noyau central d’Orvonton et se trouve très au-delà des frontières de votre univers local. Ce grand agrégat de soleils, d’iles obscures de l’espace, d’étoiles doubles, d’amas globulaires, de nuages stellaires, de nébuleuses spirales ou autres, ainsi que de myriades de planètes individuelles, forme un groupement ovale allongé à profil de montre englobant environ un septième des univers évolutionnaires habités.[1][9][10][11][16][17][18][19][20][21][2][5][7]
15:3.2 Depuis l’emplacement astronomique d’Urantia, en regardant la grande Voie Lactée à travers une section droite des systèmes rapprochés, on observe que les sphères d’Orvonton voyagent dans un vaste plan allongé dont la largeur est beaucoup plus grande que l’épaisseur et la longueur beaucoup plus grande que la largeur.[1][10][11][17][20]
15:3.3 L’observation de ce qu’on appelle la Voie Lactée révèle que la densité stellaire d’Orvonton est comparativement plus forte quand on regarde le ciel dans un plan donné, tandis qu’elle diminue de chaque côté de ce plan ; le nombre d’étoiles et d’autres sphères décroit quand on s’écarte du plan principal de notre superunivers matériel. Lorsque l’angle d’observation est propice et que l’on regarde à travers le corps principal de cette région de densité maximum, on regarde en même temps vers l’univers résidentiel et le centre de toutes choses.[10][17][20][25][2]
15:3.4 Parmi les dix secteurs majeurs d’Orvonton, huit ont été à peu près identifiés par les astronomes urantiens. Il est difficile de reconnaitre séparément les deux autres parce que vous êtes obligés de regarder ces phénomènes de l’intérieur. Si vous pouviez examiner le superunivers d’Orvonton depuis un emplacement très éloigné dans l’espace, vous reconnaitriez immédiatement les dix secteurs majeurs de la septième galaxie.[9][15][17][18][20][22][25][1][2][5][7]
15:3.5 Le centre de rotation de votre secteur mineur est situé fort loin dans l’énorme et dense nuage stellaire du Sagittaire, autour duquel votre univers local et les créations qui lui sont associées se déplacent tous. Et de part et d’autre du vaste système subgalactique du Sagittaire, vous pouvez observer deux grands courants de nuages stellaires qui émergent sous forme de prodigieuses spirales stellaires.[1][10][17][18][20][25][1][2][5][7]
15:3.6 Le noyau du système physique auquel appartiennent votre soleil et ses planètes associées est le centre de ce qui fut autrefois la nébuleuse d’Andronover. Cette ancienne nébuleuse spirale fut légèrement déformée par les dislocations de gravité liées aux évènements accompagnant la naissance de votre système solaire, et causées par une grande nébuleuse voisine qui s’approcha de près. Cette quasi-collision transforma Andronover en un agrégat quelque peu globulaire, sans détruire entièrement la double procession des soleils et de leurs groupements physiques associés. Votre système solaire occupe maintenant une position assez centrale dans l’un des bras de cette spirale déformée, à peu près à mi-chemin du centre et du bord extérieur du courant d’étoiles.[1][23][2]
15:3.7 Le secteur du Sagittaire et tous les autres secteurs et divisions d’Orvonton tournent autour d’Uversa, et une partie de la confusion des observateurs d’étoiles d’Urantia vient des illusions d’optique et des déformations relatives produites par les multiples mouvements de révolution suivants :[2][1][10][25][27][76][2][7]
15:3.8 1. La révolution d’Urantia autour de son soleil.
15:3.9 2. Le circuit de votre système solaire autour du noyau de l’ancienne nébuleuse d’Andronover.
15:3.10 3. La rotation de la famille stellaire d’Andronover et des amas associés autour du centre de rotation-gravité composite du nuage d’étoiles de Nébadon.
15:3.11 4. La trajectoire du nuage stellaire local de Nébadon et de ses créations associées autour du centre de leur secteur mineur, centre situé dans le Sagittaire.[1]
15:3.12 5. La rotation des cent secteurs mineurs, y compris le Sagittaire, autour de leur secteur majeur.[24][25][26]
15:3.13 6. Le tourbillon des dix secteurs majeurs, communément appelé trainées d’étoiles, autour d’Uversa, le monde-siège d’Orvonton.[24][25][26][27][76]
15:3.14 7. Le mouvement d’Orvonton et des six superunivers associés autour du Paradis et de Havona, procession en sens inverse des aiguilles d’une montre du niveau d’espace des superunivers.
15:3.15 Ces multiples mouvements sont de divers ordres. Les sentiers spatiaux de votre planète et de votre système solaire sont génétiques, c’est-à-dire inhérents à leur origine. Le mouvement absolu d’Orvonton en sens inverse des aiguilles d’une montre est également génétique, inhérent aux plans architecturaux du maitre univers. Mais les mouvements intermédiaires sont d’origine composite, pour une partie ils dérivent de la segmentation constitutive de l’énergie-matière en superunivers, et pour une autre partie ils sont produits par l’action intelligente et intentionnelle des organisateurs de force du Paradis.
15:3.16 Les univers locaux sont plus près les uns des autres lorsqu’ils approchent de Havona ; les circuits sont plus nombreux et se superposent de plus en plus, couche sur couche. Mais, à plus grande distance du centre éternel, il y a de moins en moins de systèmes, de couches, de circuits et d’univers.[20][25]
15:4.1 Bien que la création et l’organisation de l’univers restent perpétuellement sous le contrôle des Créateurs infinis et de leurs associés, tout le phénomène se poursuit selon une technique ordonnée et conformément aux lois de gravité de la force, de l’énergie et de la matière. Mais un élément mystérieux est associé à la charge-force universelle de l’espace. Nous comprenons très bien l’organisation des créations matérielles à partir du stade ultimatonique, mais nous ne comprenons pas pleinement l’engendrement cosmique des ultimatons. Nous sommes persuadés que ces forces ancestrales sont originaires du Paradis parce qu’elles tournent perpétuellement dans l’espace pénétré en suivant exactement le tracé de la gigantesque silhouette du Paradis. Bien qu’elle ne réponde pas à la gravité du Paradis, cette charge-force de l’espace, ancêtre de toute matérialisation, réagit toujours à la présence du bas Paradis ; elle est apparemment mise en circuit à l’intérieur et à l’extérieur du centre du Bas Paradis.[28][29][1][2][7]
15:4.2 Les organisateurs de force du Paradis transmuent la puissance d’espace en force primordiale, et ils font évoluer ce potentiel prématériel en manifestations d’énergies primaire et secondaire de la réalité physique. Lorsque cette énergie atteint les niveaux où elle répond à la gravité, les directeurs de pouvoir et leurs associés du régime superuniversel entrent en scène et commencent leurs manipulations sans fin destinées à établir les multiples circuits de pouvoir et canaux d’énergie des univers de l’espace et du temps. C’est ainsi que la matière physique apparait dans l’espace, et alors le cadre est prêt pour inaugurer l’organisation de l’univers.[28][30][2][7]
15:4.3 Cette segmentation de l’énergie est un phénomène qui n’a jamais pu être éclairci par les physiciens de Nébadon. Leur principale difficulté réside dans le fait que les organisateurs de force du Paradis sont relativement inaccessibles, car les vivants directeurs de pouvoir, bien qu’ils soient compétents pour s’occuper de l’énergie spatiale, n’ont pas la moindre conception de l’origine des énergies qu’ils manient avec tant d’intelligence et tant d’habileté.[2]
15:4.4 Les organisateurs de force du Paradis sont à l’origine des nébuleuses. Ils sont capables de donner naissance autour de leur présence spatiale à de formidables cyclones de force qui, une fois engendrés, ne peuvent plus être arrêtés ni limités jusqu’à ce que ces forces imprégnant tout soient mobilisées pour faire apparaitre en fin de compte les unités ultimatoniques de la matière universelle. C’est ainsi que sont amenées à l’existence les nébuleuses spirales et autres, les roues mères des soleils d’origine directe et de leurs divers systèmes. Dans l’espace extérieur, on peut apercevoir dix formes différentes de nébuleuses, dix phases d’évolution universelle primaire, et ces vastes roues d’énergie ont eu la même origine que celle des sept superunivers.[1][17][31][2][7]
15:4.5 Il y a de grandes différences dans la taille des nébuleuses ainsi que dans le nombre total et l’agrégat massique de leur descendance stellaire et planétaire. Une nébuleuse formatrice de soleils située juste au nord des frontières d’Orvonton, mais à l’intérieur du niveau spatial des superunivers, a déjà donné origine à environ quarante-mille soleils, et la roue mère continue à projeter des soleils dont la majorité a plusieurs fois la taille du vôtre. Quelques-unes des plus grandes nébuleuses de l’espace extérieur donnent origine à un nombre de soleils atteignant cent millions.[1][2][17]
15:4.6 Les nébuleuses ne sont directement en rapport avec aucune des unités administratives telles que les secteurs mineurs ou les univers locaux, bien que certains univers locaux aient été organisés avec les produits d’une seule nébuleuse. Chaque univers local embrasse exactement la cent-millième partie de la charge totale d’énergie d’un superunivers indépendamment des relations nébulaires, car l’énergie n’est pas organisée par nébuleuse — elle est répartie universellement.[1][17][2]
15:4.7 Les nébuleuses spirales ne sont pas toutes occupées à engendrer des soleils. Quelques-unes ont conservé le contrôle de beaucoup de leurs descendants stellaires séparés, et leur apparence spirale résulte du fait que leurs soleils sortent du bras nébulaire en formation serrée, mais y retournent par des routes variées. Cela rend plus aisé de les observer en un point, mais plus malaisé de les voir quand ils sont largement éparpillés sur leurs diverses routes de retour, plus loin et en dehors du bras de la nébuleuse. Il n’y a pas beaucoup de nébuleuses formatrices de soleils qui soient présentement actives dans Orvonton, bien qu’Andromède, qui est en dehors du superunivers habité, soit très active. Cette nébuleuse très éloignée est visible à l’œil nu ; lorsque vous la regarderez, arrêtez-vous pour songer que la lumière qui vous parvient a quitté ces lointains soleils depuis près d’un million d’années.[1][6][11][17][18][22][32][33][34][35][36][37][38][39][40][2]
15:4.8 La galaxie de la Voie Lactée est composée d’un vaste nombre de nébuleuses précédemment spirales et d’autres nébuleuses, dont beaucoup ont conservé leur configuration première. Mais, à la suite de catastrophes internes et d’attractions externes, beaucoup ont subi de tels remaniements et déformations que ces énormes agrégats apparaissent comme de gigantesques masses lumineuses de soleils flamboyants, tel le Nuage de Magellan. Le type globulaire d’amas d’étoiles prédomine au voisinage des limites extérieures d’Orvonton.[1][10][11][17][18][20][21][2][7]
15:4.9 Il faut considérer les immenses nuages stellaires d’Orvonton comme des agrégats individuels de matière, comparables aux nébuleuses séparées que l’on peut observer dans les régions d’espace extérieures à la galaxie de la Voie Lactée. Toutefois, beaucoup des présumés nuages stellaires de l’espace ne sont formés que de matière gazeuse. Le potentiel d’énergie de ces nuages de gaz stellaires est incroyablement colossal ; et une partie en est reprise par les soleils voisins et renvoyée dans l’espace sous forme d’émanations solaires.[1][17][20][25][2]
15:5.1 La majeure partie de la masse contenue dans les soleils et les planètes d’un superunivers provient des roues nébulaires. Une portion très faible de la masse des superunivers est organisée par l’action directe des directeurs de pouvoir (comme dans la construction des sphères architecturales) ; toutefois, une quantité constamment variable de matière prend naissance dans l’espace ouvert.[28][1][2]
15:5.2 En ce qui concerne leur origine, la majorité des soleils, planètes et autres sphères peuvent être classifiées dans l’un des dix groupes suivants :[41][7]
15:5.3 1. Anneaux de contraction concentriques. Toutes les nébuleuses ne sont pas spirales. Beaucoup de nébuleuses immenses subissent une condensation sous forme d’anneaux multiples au lieu de se diviser en un système d’étoiles doubles, ou d’évoluer en spirale. Pendant de longues périodes, ces nébuleuses apparaissent comme d’énormes soleils centraux entourés par un grand nombre de nuages gigantesques ayant l’apparence de formations matérielles annulaires.[1][42]
15:5.4 2. Les étoiles tourbillonnaires englobent les soleils éjectés hors des grandes roues mères de gaz à haute température. Elles ne sont pas éjectées selon des anneaux, mais selon des processions droitières et gauchères. Il y a aussi des étoiles tourbillonnaires issues de nébuleuses autres que spirales.[1]
15:5.5 3. Planètes d’explosion gravitationnelle. Lorsqu’un soleil est né d’une nébuleuse spirale ou barrée, il est assez souvent projeté au dehors à une distance considérable. Un tel soleil est principalement gazeux, et ultérieurement, après s’être quelque peu refroidi et condensé, il peut lui arriver de passer près d’une énorme masse de matière, d’un soleil gigantesque ou d’une ile obscure de l’espace. La distance d’approche peut être insuffisante pour se traduire par une collision, mais néanmoins suffisante pour permettre à la force d’attraction gravitationnelle du plus grand corps de provoquer des convulsions maréales sur le plus petit, ce qui donne naissance à une série de soulèvements sous forme de marées qui ont lieu simultanément sur les deux faces opposées du soleil en convulsion. À leur apogée, ces éruptions explosives produisent une série d’agrégats de matière de diverses tailles qui peuvent être projetés au-delà de la zone de récupération par gravité du soleil en éruption. Ces agrégats se stabilisent alors sur leurs orbites propres autour de l’un des deux corps célestes impliqués dans l’épisode. Plus tard, les rassemblements de matière les plus importants s’agglutinent et attirent progressivement à elles les corps plus petits. C’est ainsi que beaucoup de planètes solides des systèmes secondaires sont amenées à l’existence. Votre système solaire a précisément une telle origine.[1][23][43][44][45]
15:5.6 4. Filles planétaires centrifugées. À certains stades de leur développement et si leur vitesse de rotation s’accélère considérablement, certains soleils énormes commencent à rejeter de grandes quantités de matière qui peuvent ensuite être assemblées pour former de petits mondes continuant à tourner autour du soleil qui leur a donné naissance.
15:5.7 5. Sphères déficientes en gravité. Il y a une limite critique à la dimension des étoiles individuelles. Quand un soleil atteint cette limite, il est condamné à se scinder, à moins de ralentir sa vitesse de rotation. La fission solaire intervient, et une nouvelle étoile double de cette variété est née. Il peut se former ultérieurement de nombreuses petites planètes comme sous-produits de cette dislocation gigantesque.[1]
15:5.8 6. Étoiles de contraction. Dans les petits systèmes, il arrive que la plus grosse planète extérieure attire à elle les mondes voisins, tandis que les planètes plus proches du soleil commencent leur plongée finale. Dans votre système solaire, cette phase finale signifierait que les quatre planètes intérieures seraient réclamées par le soleil, tandis que la planète majeure, Jupiter, serait grandement accrue par la captation des mondes restants. Une telle fin pour un système solaire aboutirait à la production de deux soleils adjacents mais inégaux, l’un des types de formation d’étoiles doubles. Ce genre de catastrophe est rare, sauf aux lisières des agrégats stellaires des superunivers.[1]
15:5.9 7. Sphères cumulatives. À partir des immenses quantités de matière circulant dans l’espace, de petites planètes peuvent lentement se former. Elles croissent par des additions météoriques et des collisions mineures. Dans certains secteurs de l’espace, les conditions favorisent ces formes de naissance planétaire. Beaucoup de mondes habités ont eu cette origine.
15:5.10 Quelques-unes des iles denses et obscures proviennent directement d’un agrégat d’énergie transmuante dans l’espace. Un autre groupe de ces iles obscures est venu à l’existence par l’accumulation d’énormes quantités de matière froide, de simples fragments et météorites circulant dans l’espace. Ces agrégats de matière n’ont jamais été chauds et, à part leur densité, leur composition est très semblable à celle d’Urantia.[9]
15:5.11 8. Soleils consumés. Quelques-unes des iles obscures de l’espace sont des soleils isolés consumés, ayant émis toute leur énergie spatiale disponible. Ces unités organisées de matière approchent de la condensation totale, d’une consolidation pratiquement complète. Il faut des âges et des âges à des masses aussi énormes de matière hautement condensée pour être rechargées dans les circuits de l’espace et préparées ainsi pour de nouveaux cycles de fonction dans l’univers, à la suite d’une collision ou de quelque autre évènement cosmique également revivifiant.
15:5.12 9. Sphères de collision. Dans les régions où les amas sont épais, les collisions ne sont pas rares. Ces rajustements astronomiques sont accompagnés d’immenses modifications d’énergie et transmutations de matière. Les collisions impliquant des soleils morts contribuent particulièrement à créer des fluctuations d’énergie très étendues. Les débris collisionnels constituent souvent les noyaux matériels pour la formation ultérieure de corps planétaires adaptés à l’habitat des mortels.
15:5.13 10. Les mondes architecturaux. Ce sont les mondes qui sont bâtis selon des plans et des spécifications en vue d’un but spécial. C’est le cas de Salvington, siège de votre univers local, et d’Uversa, siège du gouvernement de notre superunivers.[18]
15:5.14 Il y a de nombreuses autres techniques pour élaborer des soleils et séparer des planètes, mais les processus cités laissent entrevoir les méthodes par lesquelles la grande majorité des systèmes stellaires et des familles planétaires est amenée à l’existence. Si nous voulions exposer toutes les techniques variées impliquées dans les métamorphoses stellaires et les évolutions planétaires, il nous faudrait décrire presque cent modes différents pour former des étoiles ou donner origine à des planètes. À mesure que vos astronomes scruteront les cieux, ils observeront des phénomènes indicatifs de tous ces modes d’évolution stellaire, mais ils découvriront rarement la preuve qu’il se forme de petits assemblages de matière non lumineux servant de planètes habitées, lesquelles sont les sphères les plus importantes des vastes créations matérielles.[2]
15:6.1 Indépendamment de leur origine, on peut classifier les diverses sphères de l’espace en divisions majeures comme suit :[1][2]
15:6.2 1. Les soleils — les étoiles de l’espace.
15:6.3 2. Les iles obscures de l’espace.
15:6.4 3. Les corps spatiaux mineurs — comètes, météorites et planétoïdes.
15:6.5 4. Les planètes, y compris les mondes habités.
15:6.6 5. Les sphères architecturales — mondes bâtis sur commande.[46]
15:6.7 À l’exception des sphères architecturales, tous les corps spatiaux ont une origine évolutionnaire, en ce sens qu’ils n’ont pas été amenés à l’existence par un fiat de la Déité, mais que les actes créateurs de Dieu se sont déroulés selon une technique d’espace-temps par l’opération de nombreuses intelligences de la Déité, créées et extériorisées.[31][2]
15:6.8 Les soleils. Ce sont les étoiles de l’espace à tous leurs divers stades d’existence. Certains sont des systèmes spatiaux évoluant solitairement ; d’autres sont des étoiles doubles, des systèmes planétaires en voie de contraction ou de disparition. Les étoiles de l’espace existent sous au moins mille états ou stades différents. Vous avez l’habitude des soleils qui émettent de la lumière accompagnée de chaleur, mais il y en a aussi qui brillent sans chaleur.[2][7]
15:6.9 Un soleil ordinaire émet de la lumière et de la chaleur pendant des billions et des billions d’années, ce qui illustre l’immense réserve d’énergie contenue dans chaque unité de matière. L’énergie actuelle mise en réserve dans ces particules invisibles de matière physique est à peu près inimaginable, et cette énergie devient presque entièrement disponible sous forme de lumière quand elle est soumise à l’énorme pression calorifique et aux activités énergétiques associées qui règnent à l’intérieur des soleils flamboyants. D’autres conditions encore permettent à ces soleils de transformer et d’émettre une grande partie de l’énergie spatiale qui arrive vers eux par les circuits d’espace établis. Beaucoup de phases d’énergie physique et toutes les formes de la matière sont attirées par les dynamos solaires et ultérieurement redistribuées par elles. De cette manière, les soleils servent d’accélérateurs locaux de la circulation de l’énergie en agissant comme stations automatiques de contrôle de puissance.[5][52]
15:6.10 Le superunivers d’Orvonton est éclairé et chauffé par plus de dix billions de soleils flamboyants qui sont les étoiles observables de votre système astronomique. Plus de deux billions d’entre elles sont trop lointaines ou trop petites pour être jamais vues d’Urantia. Mais, dans le maitre univers, il y a autant de soleils que de verres d’eau dans les océans de votre monde.[11][15][16][17][18][36][2][7]
15:6.11 Les iles obscures de l’espace. Ce sont les soleils morts et les autres grands agrégats de matière dépourvus de lumière et de chaleur. Les iles obscures ont parfois une masse énorme ; elles exercent une puissante influence sur l’équilibre de l’univers et la manipulation de l’énergie. La densité de certaines de ces masses immenses est à peu près incroyable. Et cette grande concentration de masse permet aux iles obscures de fonctionner comme de puissants régulateurs tenant sous contrôle efficace les grands systèmes voisins. Elles détiennent le pouvoir d’équilibrer la gravité dans beaucoup de constellations. Bien des systèmes physiques, qui autrement se précipiteraient sur des soleils proches où ils seraient détruits, sont maintenus en sécurité dans l’emprise gravitationnelle de ces obscures iles gardiennes. C’est à cause de cette fonction que nous pouvons les situer avec précision. Nous avons mesuré la force d’attraction des corps lumineux, et cela nous permet de calculer la dimension et l’emplacement exacts des iles obscures de l’espace, qui fonctionnent si efficacement pour maintenir fermement un système donné sur sa trajectoire.[11][23][40][47][48][2][7]
15:6.12 Corps spatiaux mineurs. Les météores et autres petites particules de matière qui circulent et évoluent dans l’espace constituent un énorme agrégat d’énergie et de substance matérielle.[2]
15:6.13 Beaucoup de comètes sont les rejetons sauvages et non stabilisés des roues mères solaires, et sont progressivement ramenées sous le contrôle du soleil central qui les gouverne. Les comètes ont également de nombreuses autres origines. La queue d’une comète s’oriente à l’opposé du corps ou du soleil qui l’attire, à cause de la réaction électrique de ses gaz extrêmement dilués et de la pression effective de la lumière et d’autres énergies venant du soleil. Ce phénomène constitue l’une des preuves positives de la réalité de la lumière et de ses énergies associées ; il démontre que la lumière a du poids. La lumière est une substance réelle, elle n’est pas simplement un mouvement ondulatoire d’un éther hypothétique.[7]
15:6.14 Les planètes. Ce sont les grands agrégats de matière qui suivent une orbite autour d’un soleil ou d’un autre corps spatial. Leur taille s’échelonne entre les planétoïdes et les énormes sphères gazeuses, liquides ou solides. Les mondes froids construits par l’assemblage de matériaux flottants de l’espace, lorsqu’ils sont en rapports appropriés avec un soleil proche, forment les planètes idéales pour héberger des habitants intelligents. En règle générale, les soleils morts ne conviennent pas à la vie ; ils sont habituellement trop éloignés d’un soleil vivant et flamboyant, et en outre ils sont beaucoup trop massifs ; la gravité est énorme à leur surface.[49][50][2][7]
15:6.15 Dans votre superunivers, il n’y a pas une planète froide sur quarante qui soit habitable par des êtres de votre ordre ; et bien entendu les soleils surchauffés et les mondes extérieurs frigides sont inaptes à héberger une vie supérieure. Dans votre système solaire, trois planètes seulement sont présentement appropriées pour héberger la vie. Par sa taille, sa densité et son emplacement, Urantia est sous beaucoup de rapports idéale pour l’habitat humain.[11][49][51][52][53]
15:6.16 Les lois du comportement de l’énergie physique sont fondamentalement universelles, mais les influences locales jouent un grand rôle dans les conditions physiques qui prévalent sur des planètes individuelles et dans des systèmes locaux. Les innombrables mondes de l’espace sont caractérisés par une variété presque infinie de vie des créatures et d’autres manifestations vivantes. Toutefois, il y a certains points de similitude dans un groupe de mondes associés d’un système donné, et il existe aussi un modèle universel de vie intelligente. Il y a des relations physiques entre les systèmes planétaires qui appartiennent au même circuit physique et qui se suivent de près dans leur tournoiement interminable autour de l’orbite des univers.[49][52][2]
15:7.1 Le gouvernement de chaque superunivers siège à proximité du centre des univers évolutionnaires de son segment d’espace. Il y occupe un monde fait sur commande et peuplé de personnalités accréditées. Ces mondes-sièges sont des sphères architecturales, des corps spatiaux construits spécifiquement pour leur but spécial. Bien qu’ils reçoivent de la lumière des soleils voisins, ils sont éclairés et chauffés indépendamment. Chacun dispose d’un soleil qui émet de la lumière froide, comme les satellites du Paradis, et chacun reçoit de la chaleur par la circulation de certains courants d’énergie près de la surface de leur sphère[3]. Ces mondes-sièges appartiennent à l’un des principaux systèmes situés près du centre astronomique de leur superunivers respectif.[15][27][76][1][2][7][19]
15:7.2 Le temps est standardisé au siège des superunivers. Le jour standard du superunivers d’Orvonton équivaut presque à trente jours d’Urantia, et l’année d’Orvonton à cent jours standard. Cette année d’Uversa est standard dans tout le septième superunivers, et sa durée est inférieure de vingt-deux minutes à trois-mille jours d’Urantia, soit environ huit et un cinquième de vos années.[54][78][2]
15:7.3 Les mondes-sièges des sept superunivers participent de la nature et de la splendeur du Paradis, leur modèle central de perfection. En réalité, tous les mondes-sièges sont paradisiaques. Ce sont vraiment des demeures célestes dont la dimension matérielle, la beauté morontielle et la gloire spirituelle vont en croissant depuis Jérusem jusqu’à l’Ile centrale. Et tous les satellites de ces mondes-sièges sont aussi des sphères architecturales.[2][7]
15:7.4 Les divers mondes-sièges sont pourvus de toutes les phases de création matérielle et spirituelle. Toutes sortes d’êtres matériels, morontiels et spirituels sont chez eux sur ces mondes, lieux de rencontre des univers. Lorsque les créatures mortelles font l’ascension de l’univers, passant du royaume matériel au royaume spirituel, elles ne perdent jamais l’appréciation de leurs anciens niveaux d’existence ni du plaisir qu’elles en ont tiré.[55]
15:7.5 Jérusem, siège de votre système local de Satania, a ses sept mondes de culture transitionnelle dont chacun est entouré de sept satellites, parmi lesquels se trouvent les sept mondes des maisons de détention morontielle, la première résidence des hommes après la mort[4]. À la manière dont le mot ciel a été employé sur Urantia, il a quelquefois désigné ces sept mondes des maisons, le premier monde des maisons étant appelé le premier ciel et ainsi de suite jusqu’au septième.[56][57][58][61][2][9]
15:7.6 Édentia, siège de votre constellation de Norlatiadek, a soixante-dix satellites de culture et d’entrainement social. Les ascendeurs y séjournent après avoir passé par le régime de Jérusem, où la personnalité est mobilisée, unifiée et réalisée.[59][61][2]
15:7.7 Salvington, capitale de Nébadon, votre univers local, est entourée de dix groupes universitaires de quarante-neuf sphères chacun. Les hommes y sont spiritualisés après avoir été rendus sociables sur leur constellation.[60][61][2]
15:7.8 Uminor la troisième, siège d’Ensa, votre secteur mineur, est entourée par les sept sphères où l’on étudie la physique supérieure de la vie ascendante.[61][2]
15:7.9 Umajor la cinquième, siège de Splandon, votre secteur majeur, est entourée par les soixante-dix sphères d’enseignement intellectuel supérieur des superunivers.[61][82][2]
15:7.10 Uversa, siège d’Orvonton, votre superunivers, est immédiatement entourée par les sept universités supérieures de haute éducation spirituelle pour les créatures volitives ascendantes. Chacun de ces sept groupes de sphères merveilleuses consiste en soixante-dix mondes spécialisés contenant des milliers et des milliers d’institutions et d’organisations complètes consacrées à l’entrainement universel et à la culture d’esprit où les pèlerins du temps sont rééduqués et réexaminés pour préparer leur long voyage jusqu’à Havona. Les pèlerins du temps qui arrivent sont toujours reçus sur ces mondes associés, mais on fait toujours partir directement des rivages d’Uversa les diplômés qui sont dirigés sur Havona.[61][2]
15:7.11 Uversa sert de siège spirituel et administratif à environ mille-milliards de mondes habités ou habitables. La gloire, la splendeur et la perfection de la capitale d’Orvonton surpassent toutes les merveilles des créations de l’espace-temps.[7]
15:7.12 Si tous les univers locaux à l’état de projet et leurs parties composantes étaient mis en place, il y aurait un peu moins de cinq-cent milliards de mondes architecturaux dans les sept superunivers.
15:8.1 Les sphères-sièges des superunivers sont construites de telle sorte qu’elles peuvent fonctionner comme régulateurs efficaces d’énergie-pouvoir pour leurs divers secteurs ; elles servent de points focaux pour diriger l’énergie vers les univers locaux qui dépendent d’elles. Elles exercent une puissante influence sur l’équilibre et le contrôle des énergies physiques qui circulent à travers l’espace organisé.[76][1][7][19]
15:8.2 D’autres fonctions régulatrices sont exercées par les centres de pouvoir et les contrôleurs physiques des superunivers, qui sont des entités intelligentes vivantes et semi-vivantes constituées expressément à cet effet. Ces centres et contrôleurs de pouvoir sont difficiles à comprendre ; les ordres inférieurs de ces entités ne sont pas volitifs, ils ne possèdent pas de volonté, ils ne choisissent pas ; leurs fonctions sont très intelligentes, mais apparemment automatiques et inhérentes à leur organisation hautement spécialisée. Les centres de pouvoir et les contrôleurs physiques des superunivers se chargent de contrôler partiellement et de diriger les trente systèmes énergétiques que comprend le domaine de la gravita. Les circuits d’énergie physique administrés par les centres de pouvoir d’Uversa demandent un peu plus de neuf-cent-soixante-huit millions d’années pour faire le tour du superunivers.[11][15][27][7][19]
15:8.3 L’énergie évoluante a de la substance ; elle a du poids, bien que le poids soit toujours relatif et dépende de la vitesse de rotation, de la masse et de l’antigravité. La masse de la matière tend à ralentir la vitesse de l’énergie. Quant à la vitesse de l’énergie présente dans un système quelconque, elle représente la dotation initiale de vitesse, moins le ralentissement dû aux masses rencontrées sur son parcours, plus la fonction régulatrice des vivants contrôleurs d’énergie du superunivers et l’influence physique des corps célestes voisins très chauds ou fortement chargés.[65][19]
15:8.4 Le plan universel pour maintenir l’équilibre entre la matière et l’énergie exige que les unités matérielles inférieures soient perpétuellement construites et détruites. Les Directeurs de Pouvoir d’Univers ont la faculté de condenser et de retenir, ou de dilater et de libérer, des quantités variables d’énergie.[28][7][19]
15:8.5 Moyennant une durée suffisante des influences retardatrices, la gravité finirait par convertir toute l’énergie en matière si deux facteurs n’entraient pas en jeu : premièrement les influences antigravitationnelles des contrôleurs d’énergie, et deuxièmement le fait que la matière organisée tend à se désagréger dans certaines circonstances prévalant dans les étoiles très chaudes, et dans certaines conditions particulières rencontrées dans l’espace à proximité de corps froids de matière condensée fortement chargés.[28][65][19]
15:8.6 Quand une masse s’accroit à l’excès et menace de déséquilibrer l’énergie, d’épuiser les circuits de pouvoir physique, les contrôleurs physiques interviennent, à moins que la tendance propre de la gravité à surmatérialiser l’énergie ne soit vaincue par suite d’une collision entre les géants morts de l’espace, ce qui dissipe complètement en un instant les accumulations dues à la gravité. Au cours de ces épisodes collisionnels, d’énormes masses de matière sont soudain transformées en énergie de la forme la plus rare, et la lutte pour l’équilibre universel reprend à nouveau. Finalement, les plus grands systèmes physiques se stabilisent, deviennent ancrés du point de vue physique et sont lancés dans les circuits équilibrés bien établis des superunivers. Après cet évènement, il ne survient plus de collisions ni d’autres catastrophes dévastatrices dans les systèmes ainsi établis.[65][19][20]
15:8.7 Pendant les périodes où l’énergie est excédentaire, il se produit des perturbations de puissance et des fluctuations de température accompagnées de manifestations électriques. Pendant les périodes de déficience d’énergie, la matière manifeste des tendances accrues à s’agréger, à se condenser et à échapper à tout contrôle dans les circuits les plus délicatement équilibrés ; il en résulte des ajustements par marées ou par collisions qui rétablissent rapidement l’équilibre entre l’énergie circulante et la matière plus stabilisée physiquement. L’une des tâches des observateurs célestes d’étoiles consiste à prévoir et par ailleurs à comprendre le comportement probable des soleils flamboyants et des iles obscures de l’espace.[65][19][20][21]
15:8.8 Nous sommes capables de reconnaitre la plupart des lois gouvernant l’équilibre de l’univers et de faire de nombreuses prédictions concernant sa stabilité. Nos prévisions sont valables dans la pratique, mais nous sommes toujours confrontés à certaines forces qui ne relèvent pas entièrement des lois que nous connaissons sur le contrôle de l’énergie et le comportement de la matière. Il devient de plus en plus difficile de prévoir les phénomènes physiques à mesure que l’on s’éloigne du Paradis dans les univers. Quand nous sortons des frontières où les Dirigeants du Paradis administrent personnellement, il nous devient de moins en moins possible de faire des calculs d’après les standards établis et l’expérience acquise à propos d’observations relevant exclusivement des phénomènes physiques des systèmes astronomiques proches. Même dans les royaumes des sept superunivers, nous vivons au milieu d’actions de force et de réactions d’énergie qui pénètrent tous nos domaines et s’étendent en équilibre unifié jusque dans toutes les régions de l’espace extérieur.[19]
15:8.9 Plus nous nous éloignons, plus nous sommes certains de rencontrer ces phénomènes variables et imprévisibles qui caractérisent si infailliblement les insondables accomplissements de présence des Absolus et des Déités expérientielles. Et ces phénomènes doivent indiquer un certain supercontrôle universel de toutes choses.[63][64]
15:8.10 Le superunivers d’Orvonton parait actuellement se décharger ; les univers extérieurs semblent accumuler de l’énergie en vue d’activités futures sans précédents ; l’univers central de Havona est éternellement stabilisé. La gravité et l’absence de chaleur (le froid) organisent la matière et la maintiennent agglutinée : la chaleur et l’antigravité désagrègent la matière et dissipent l’énergie. Les vivants directeurs de pouvoir et organisateurs de force sont le secret du contrôle spécial et de la direction intelligente des métamorphoses sans fin au cours desquelles les univers se font, se défont et se refont. Les nébuleuses peuvent se disperser, les soleils se consumer, les systèmes disparaitre et les planètes périr, mais les univers ne s’épuisent pas.[28][65][7][19]
15:9.1 Les circuits universels du Paradis pénètrent effectivement les royaumes des sept superunivers. Ces circuits de présence sont : la gravité de personnalité du Père Universel, la gravité spirituelle du Fils Éternel, la gravité mentale de l’Acteur Conjoint et la gravité matérielle de l’Ile éternelle.[66][67][1]
15:9.2 En plus des circuits universels du Paradis et en plus des accomplissements de présence des Absolus et des Déités expérientielles, il n’y a, dans le niveau d’espace des superunivers, que deux divisions de circuit d’énergie ou séparation de pouvoirs : les circuits des superunivers et les circuits des univers locaux.
15:9.3 Les circuits des superunivers sont les suivants :[7]
15:9.4 1. Le circuit d’intelligence unificatrice de l’un des Sept Maitres Esprits du Paradis. Ce circuit mental cosmique est limité à un seul superunivers.
15:9.5 2. Le circuit de service réflectif des sept Esprits Réflectifs dans chaque superunivers.
15:9.6 3. Les circuits secrets des Moniteurs de Mystère, interassociés d’une certaine manière par Divinington, puis dirigés vers le Père Universel sur le Paradis.
15:9.7 4. Le circuit de communion entre le Fils Éternel et ses Fils Paradisiaques.
15:9.8 5. La présence instantanée de l’Esprit Infini.
15:9.9 6. Les télédiffusions du Paradis, les communiqués spatiaux de Havona.
15:9.10 7. Les circuits d’énergie des centres de pouvoir et des contrôleurs physiques.
15:9.11 Les circuits des univers locaux sont les suivants :[7]
15:9.12 1. L’esprit d’effusion des Fils du Paradis, le Consolateur des mondes d’effusion. L’Esprit de Vérité, l’esprit de Micaël sur Urantia.
15:9.13 2. Le circuit des Divines Ministres, les Esprits-Mères des univers locaux, le Saint-Esprit de votre monde.
15:9.14 3. Le circuit du ministère d’intelligence d’un univers local comprenant la présence des esprits-mentaux adjuvats avec leurs fonctions diversifiées.
15:9.15 Quand, dans un univers local, se développe une telle harmonie spirituelle que ses circuits individuels et conjugués deviennent indiscernables de ceux du superunivers, lorsqu’une telle identité de fonction et unité de ministère prévalent effectivement, alors l’univers local passe immédiatement dans les circuits établis de lumière et de vie ; il devient aussitôt qualifié pour faire partie de la confédération spirituelle de l’union rendue parfaite de la supercréation. Voici les conditions nécessaires pour être admis aux conseils des Anciens des Jours et devenir membre de la confédération superuniverselle :[68]
15:9.16 1. Stabilité physique. Les étoiles et planètes d’un univers local doivent être en équilibre ; les périodes de métamorphoses stellaires instantanées doivent être passées. L’univers doit avancer sur une trajectoire nette ; il faut que son orbite soit fixée avec sécurité et d’une manière définitive.[10]
15:9.17 2. Loyauté spirituelle. Le Souverain Fils de Dieu qui préside aux affaires d’un tel univers local doit y être universellement reconnu et servi avec loyauté. Il faut qu’un état de coopération harmonieuse ait pris naissance entre les planètes, les systèmes et les constellations individuels de tout l’univers local.
15:9.18 Votre univers local n’est même pas compté comme appartenant à l’ordre physiquement établi du superunivers, et encore bien moins comme membre attitré de la famille spirituelle reconnue du supergouvernement. Bien que Nébadon n’ait pas encore de représentation sur Uversa, nous qui faisons partie du gouvernement superuniversel, nous sommes envoyés de temps en temps en mission spéciale sur ses mondes, comme je suis venu directement d’Uversa sur Urantia. Nous prêtons toute l’assistance possible à vos dirigeants et à vos chefs pour résoudre leurs difficiles problèmes ; nous désirons voir votre univers qualifié pour être pleinement admis dans les créations associées de la famille superuniverselle.
15:10.1 Les quartiers généraux des superunivers sont les sièges du haut gouvernement spirituel des domaines de l’espace-temps. La branche exécutive du supergouvernement prend origine dans les Conseils de la Trinité, et elle est dirigée en premier lieu par l’un des Sept Maitres Esprits de supervision suprême. Ces êtres sont installés à des postes d’autorité paradisiaque et administrent les superunivers par le truchement des Sept Administrateurs Suprêmes stationnés sur les sept mondes spéciaux de l’Esprit Infini, les satellites les plus extérieurs du Paradis.[1][7]
15:10.2 Les quartiers généraux des superunivers sont les lieux où demeurent les Esprits Réflectifs et les Aides-Images Réflectifs. De leur position médiane, ces êtres merveilleux conduisent leurs immenses opérations de réflectivité, apportant ainsi leur aide à l’univers central situé au-dessus d’eux et aux univers locaux situés au-dessous.[1][7]
15:10.3 Chaque superunivers est régi par trois Anciens des Jours, chefs exécutifs conjoints du supergouvernement[5]. Dans sa branche exécutive, le personnel du gouvernement superuniversel est formé de sept groupes différents :[4][1][7]
15:10.4 1. Les Anciens des Jours.
15:10.5 2. Les Perfecteurs de Sagesse.
15:10.6 3. Les Conseillers Divins.
15:10.7 4. Les Censeurs Universels.
15:10.8 5. Les Puissants Messagers.
15:10.9 6. Les Élevés en Autorité.
15:10.10 7. Les Dépourvus de Nom et de Nombre.
15:10.11 Les trois Anciens des Jours sont immédiatement assistés par un corps d’un milliard de Perfecteurs de Sagesse avec lesquels sont associés trois milliards de Conseillers Divins. Un milliard de Censeurs Universels sont attachés à l’administration de chaque superunivers. Les membres de ces trois groupes sont des Personnalités Trinitaires Coordonnées prenant directement et divinement leur origine dans la Trinité du Paradis.
15:10.12 Les trois autres ordres, les Puissants Messagers, les Élevés en Autorité et les Dépourvus de Nom et de Nombre, sont des mortels ascendants glorifiés. Les membres du premier de ces ordres s’élevèrent par le régime ascendant et passèrent par Havona aux jours de Grandfanda. Ayant atteint le Paradis, ils furent enrôlés dans le Corps de la Finalité, embrassés par la Trinité du Paradis, et ensuite affectés au service céleste des Anciens des Jours. En tant que classes, ces trois ordres sont connus comme Fils d’Aboutissement Trinitisés ; leur origine est duelle, mais maintenant ils sont au service de la Trinité. C’est ainsi que la branche exécutive du gouvernement du superunivers fut élargie pour inclure les enfants glorifiés et devenus parfaits des mondes évolutionnaires.[1]
15:10.13 Le conseil coordonné du superunivers est composé des sept groupes administratifs précédemment cités et des chefs de secteurs et autres inspecteurs régionaux suivants :[7]
15:10.14 1. Les Perfections des Jours — les chefs des secteurs majeurs du superunivers.[22]
15:10.15 2. Les Récents des Jours — les directeurs des secteurs mineurs du superunivers.[23]
15:10.16 3. Les Unions des Jours — les conseillers paradisiaques des chefs d’univers locaux.[24]
15:10.17 4. Les Fidèles des Jours — les consultants paradisiaques des Très Hauts chefs des gouvernements des constellations.[25]
15:10.18 5. Les Fils Instructeurs de la Trinité qui peuvent se trouver en service au quartier général du superunivers.
15:10.19 6. Les Éternels des Jours qui se trouvent présents aux quartiers généraux des superunivers.
15:10.20 7. Les sept Aides-Images Réflectifs — les porte-paroles des sept Esprits Réflectifs représentant par eux les Sept Maitres Esprits du Paradis.[4][26]
15:10.21 Les Aides-Images Réflectifs opèrent aussi comme représentants de nombreux groupes d’êtres qui sont influents dans les gouvernements des superunivers, mais qui, pour diverses raisons, n’exercent pas à l’heure actuelle la pleine activité de leurs aptitudes individuelles. Ce groupe englobe : la manifestation de personnalité superuniverselle de l’Être Suprême en cours d’évolution, les Superviseurs Non Qualifiés du Suprême, les Vice-Gérants Qualifiés de l’Ultime, les agents de liaison non dénommés réflectifs de Majeston, et les esprits superpersonnels représentatifs du Fils Éternel.[1][26]
15:10.22 À presque tout moment, il est possible de trouver, sur les mondes-sièges des superunivers, des représentants de tous les groupes d’êtres créés. Le travail tutélaire courant des superunivers est effectué par les puissants seconaphins et par d’autres membres de la vaste famille de l’Esprit Infini. Dans le travail de ces merveilleux centres d’administration, de contrôle, de ministère et de jugement exécutif des superunivers, les intelligences de toutes les sphères de vie universelle sont mêlées en un service effectif, une sage administration, un ministère aimant et un juste jugement.
15:10.23 Les superunivers n’entretiennent aucune sorte de représentation par ambassade ; ils sont complètement isolés les uns des autres. Ils ne connaissent leurs affaires mutuelles que par la chambre de compensation du Paradis maintenue par les Sept Maitres Esprits. Les chefs des superunivers travaillent dans les conseils de la sagesse divine pour le bienêtre de leur propre superunivers, sans se préoccuper de ce qui peut se passer dans d’autres sections de la création universelle. Cet isolement des superunivers persistera jusqu’au moment où leur coordination sera achevée, en ce sens que la souveraineté de personnalité de l’Être Suprême évoluant par expérience sera plus complètement factualisée.[3][5]
15:11.1 C’est sur des mondes comme Uversa que les êtres représentant l’autocratie de la perfection et la démocratie de l’évolution se rencontrent face à face. La branche exécutive du supergouvernement est issue des royaumes de la perfection ; la branche législative sort de la floraison des univers évolutionnaires.[70][71][72][1][7][27]
15:11.2 L’assemblée délibérative du superunivers est confinée au monde-siège. Ce conseil législatif ou consultatif consiste en sept chambres ; à chacune d’elles, tous les univers locaux admis au conseil du superunivers élisent un représentant indigène. Les conseils supérieurs des univers locaux choisissent ces représentants parmi les ascendeurs pèlerins diplômés d’Orvonton qui séjournent provisoirement sur Uversa et sont accrédités pour être transportés vers Havona. La durée moyenne de leur service est d’environ cent années du temps standard superuniversel.[7]
15:11.3 Je n’ai jamais connu de désaccord entre les administrateurs d’Orvonton et l’assemblée d’Uversa. Jamais encore, dans l’histoire de notre superunivers, le corps délibératif n’a voté une recommandation que la division exécutive du supergouvernement ait même hésité à mettre en œuvre. La plus parfaite harmonie et le plus complet accord de travail n’ont cessé de prévaloir entre eux, ce qui témoigne que les êtres évolutionnaires peuvent réellement atteindre les hauteurs d’une sagesse devenue parfaite les qualifiant à fréquenter les personnalités d’origine parfaite et de nature divine. La présence des assemblées délibératives au siège des superunivers révèle la sagesse et laisse prévoir le triomphe ultime de tout le vaste concept évolutionnaire du Père Universel et de son Fils Éternel.[4][1]
15:12.1 Quand nous parlons des branches exécutive et délibérative du gouvernement d’Uversa, l’analogie avec certaines formes des gouvernements civils d’Urantia pourrait vous faire penser que nous avons une troisième division, la branche judiciaire, et nous l’avons en effet, mais elle n’a pas de fonctionnaires spéciaux. Nos cours sont constituées comme suit : selon la nature et la gravité du cas, elles sont présidées par un Ancien des Jours, un Perfecteur de Sagesse ou un Conseiller Divin. Les preuves en faveur ou en défaveur d’un individu, d’une planète, d’un système, d’une constellation ou d’un univers sont présentées et interprétées par les Censeurs. La défense des enfants du temps et des planètes évolutionnaires est assurée par les Puissants Messagers, observateurs officiels du gouvernement superuniversel auprès des univers et systèmes locaux. L’attitude du gouvernement supérieur est dépeinte par les Élevés en Autorité. Habituellement, le verdict est formulé par une commission plus ou moins nombreuse composée pour moitié de Dépourvus de Nom et de Nombre, et pour moitié d’un groupe de personnalités compréhensives choisies dans l’assemblée délibérative.[7]
15:12.2 Les cours des Anciens des Jours sont les tribunaux de haute instance pour le jugement spirituel de tous les univers qui en dépendent. Les Fils Souverains des univers locaux sont suprêmes dans leur domaine propre. Sauf pour les cas impliquant l’anéantissement de créatures volitives, ils ne dépendent du supergouvernement que dans la mesure où ils lui soumettent volontairement des affaires pour avoir le conseil ou le jugement des Anciens des Jours. Les ordonnances de jugement sont émises dans les univers locaux, mais les sentences comportant l’annihilation de créatures douées de volonté sont toujours formulées au siège des superunivers et exécutées à partir de là. Les Fils des univers locaux peuvent décréter la survie de l’homme mortel, mais seuls les Anciens des Jours peuvent prononcer un jugement exécutoire sur les questions de vie et de mort éternelles.[1][7]
15:12.3 Dans toutes les matières n’exigeant pas de comparution ou d’apport de preuves, les Anciens des Jours ou leurs associés rendent leurs décisions, et leurs ordonnances sont toujours unanimes. Nous avons affaire ici aux conseils de perfection. Il n’y a ni désaccord ni opinion minoritaire dans les décisions de ces tribunaux d’une excellence suprême.
15:12.4 À part quelques rares exceptions, les supergouvernements exercent leur juridiction sur toutes les choses et tous les êtres de leurs domaines respectifs. Les ordonnances et décisions des autorités superuniverselles sont sans appel, puisqu’elles représentent les opinions concordantes des Anciens des Jours et du Maitre Esprit qui, du Paradis, préside à la destinée du superunivers concerné.
15:13.1 Un secteur majeur comprend à peu près le dixième d’un superunivers ; il consiste en cent secteurs mineurs, dix-mille univers locaux, et environ cent milliards de mondes habitables. Ces secteurs majeurs sont administrés par trois Perfections des Jours, Personnalités Suprêmes de la Trinité.[1][2]
15:13.2 Les tribunaux des Perfections des Jours sont constitués à peu de chose près comme ceux des Anciens des Jours, sauf qu’ils ne jugent pas spirituellement les royaumes. Le travail des gouvernements de secteurs majeurs concerne principalement le statut intellectuel d’une vaste création. En vue d’en rendre compte aux tribunaux des Anciens des Jours, les secteurs majeurs retiennent, jugent, répartissent et classifient toutes les affaires d’importance superuniverselle de nature courante et administrative lorsqu’elles ne concernent directement ni l’administration spirituelle des royaumes ni l’exécution des plans établis par les Dirigeants du Paradis pour l’ascension des mortels. Le personnel du gouvernement d’un secteur majeur ne diffère pas de celui du superunivers.
15:13.3 De même que les magnifiques satellites d’Uversa s’occupent de votre préparation spirituelle finale pour Havona, de même les soixante-dix satellites d’Umajor la cinquième sont consacrés à votre développement et à votre instruction intellectuels d’ordre superuniversel. De tout Orvonton se rassemblent ici les sages qui travaillent infatigablement à préparer les mortels du temps en vue de leur progression ultérieure vers la carrière de l’éternité. La majeure partie de l’instruction des mortels ascendants est donnée sur les soixante-dix mondes d’étude.
15:13.4 Les gouvernements des secteurs mineurs sont présidés par trois Récents des Jours. Leur administration s’occupe principalement du contrôle, de l’unification et de la stabilisation physiques des univers locaux du secteur, ainsi que de la coordination courante de leur administration. Chaque secteur mineur englobe jusqu’à cent univers locaux, dix-mille constellations et un million de systèmes, c’est-à-dire environ un milliard de mondes habitables.[2][9]
15:13.5 Les mondes-sièges des secteurs mineurs sont le grand lieu de rencontre des Maitres Contrôleurs Physiques. Ces mondes-sièges sont entourés par les sept sphères d’instruction qui constituent les écoles préparatoires des superunivers et sont les centres d’apprentissage où l’on acquiert des connaissances physiques et administratives concernant l’univers des univers.
15:13.6 Les administrateurs des gouvernements des secteurs mineurs sont placés sous la juridiction immédiate des chefs du secteur majeur. Les Récents des Jours reçoivent tous les rapports d’observations et coordonnent toutes les recommandations qui parviennent au superunivers en provenance d’une part des Unions des Jours qui stationnent, comme observateurs de la Trinité et consultants, sur les sphères-sièges des univers locaux, et d’autre part des Fidèles des Jours qui sont similairement attachés aux conseils des Très Hauts sur les mondes-sièges des constellations. Tous ces rapports sont transmis aux Perfections des Jours sur les secteurs majeurs, pour être passés ensuite aux cours des Anciens des Jours. Ainsi, le régime de la Trinité s’étend depuis les constellations des univers locaux jusqu’au siège du superunivers. Il n’y a pas de représentants de la Trinité au siège des systèmes locaux.[73]
15:14.1 L’évolution des sept superunivers fait apparaitre sept buts majeurs. Chaque but majeur d’évolution superuniverselle ne trouvera sa plénitude d’expression que dans l’un des sept superunivers, et c’est pourquoi chaque superunivers a une fonction spéciale et une nature unique.
15:14.2 Orvonton, le septième superunivers, celui auquel appartient votre univers local, est principalement connu pour son immense et prodigue effusion de ministère miséricordieux auprès des mortels des royaumes. Il est renommé pour la manière dont y prévaut une justice tempérée par la miséricorde et dont s’y exerce un pouvoir conditionné par la patience, tandis que des sacrifices de temps y sont généreusement effectués pour assurer la stabilisation de l’éternité. Orvonton est, dans l’univers, une démonstration d’amour et de miséricorde.[74][75][76][1][7]
15:14.3 Il est toutefois fort difficile de décrire notre conception de la vraie nature du but évolutionnaire qui s’épanouit dans Orvonton, mais on peut la suggérer en disant que nous éprouvons, au sujet de cette supercréation, le sentiment suivant : les six buts spécifiques de l’évolution cosmique, telle qu’elle se manifeste dans les six supercréations associées, sont ici en voie d’interassociation en vue de dégager une signification-du-tout. C’est pourquoi nous avons quelquefois supposé qu’à partir d’Uversa et dans le lointain futur, la personnalisation évoluée et achevée de Dieu le Suprême gouvernera les sept superunivers devenus parfaits et le fera dans toute la majesté expérientielle du pouvoir souverain tout-puissant auquel il sera alors parvenu.[77]
15:14.4 Orvonton est unique dans sa nature et individuel dans sa destinée, et il en est de même pour les six superunivers associés. Beaucoup de choses qui se passent dans Orvonton ne vous sont d’ailleurs pas révélées, et, parmi les caractéristiques non révélées de la vie d’Orvonton, il y en a de nombreuses qui devront trouver leur expression la plus complète dans quelque autre superunivers. Les sept buts de l’évolution superuniverselle agissent dans l’ensemble des sept superunivers, mais chaque supercréation ne donnera sa pleine expression qu’à l’un de ces buts. Pour pénétrer davantage ces buts superuniversels, il faudrait vous révéler bien des choses que vous ne saisissez pas, et, même alors, vous ne comprendriez que peu de chose. L’ensemble de cet exposé ne donne qu’un aperçu fugitif de l’immense création dont votre monde et votre système local font partie.
15:14.5 Votre monde s’appelle Urantia, et il porte le numéro 606 dans le groupe planétaire ou système de Satania, qui comprend présentement six-cent-dix-neuf mondes habités. Plus de deux-cents autres planètes de ce système évoluent favorablement pour devenir des mondes habités dans un avenir encore indéterminé.[78][79][80][9][10]
15:14.6 Satania porte le numéro 24 dans la constellation de Norlatiadek et possède un monde-siège appelé Jérusem. Votre constellation, Norlatiadek, est composée de cent systèmes locaux ; elle possède un monde-siège appelé Édentia. Norlatiadek porte le numéro 70 dans l’univers local de Nébadon. L’univers local de Nébadon est composé de cent constellations, possède une capitale connue sous le nom de Salvington, et porte le numéro 84 dans le secteur mineur d’Ensa.[2]
15:14.7 Le secteur mineur d’Ensa est composé de cent univers locaux, et possède une capitale appelée Uminor la troisième. Ce secteur mineur porte le numéro 3 dans le secteur majeur de Splandon. Splandon est composé de cent secteurs mineurs et possède une capitale appelée Umajor la cinquième. Il est le cinquième secteur majeur du superunivers d’Orvonton, septième segment du grand univers. Vous pouvez ainsi situer votre planète dans le plan d’organisation et d’administration de l’univers des univers.[9][81][82][83]
15:14.8 Dans le grand univers, votre monde Urantia porte le numéro 5 342 482 337 666. C’est son numéro d’enregistrement sur Uversa et au Paradis, votre numéro dans le catalogue des mondes habités. Je connais son numéro d’enregistrement, en tant que sphère physique, mais ce nombre est si extraordinairement élevé qu’il perd toute signification pratique pour le mental humain.[80][84][85][86][87][88][2][8][28]
15:14.9 Votre planète est un membre d’un cosmos immense. Vous appartenez à une famille à peu près infinie de mondes, mais votre sphère est administrée avec tout autant de précision et entretenue avec tout autant d’amour que si elle était le seul monde habité existant.[89][29]
15:14.10 [Présenté par un Censeur Universel venant d’Uversa].
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