© 2017 André Chappuis
© 2017 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
UBIS Le Cadre D'étude — La Pédagogie | Le Lien Urantien — Numéro 78 — Juin 2017 — Table des matières | The Urantia Book: Corrections au texte de 1955 |
Selon les statistiques actuelles, dans 70 ans, un tiers de l’humanité pourrait vivre en Afrique. Les statistiques sont nécessaires aux politiciens pour que les décisions qu’ils prennent aujourd’hui aient le plus de chances de déboucher sur des faits corrects dans l’avenir. Mais, les statistiques prévoyant l’avenir que nous aurons dans seulement 15 ou 20 ans, seront influencées par tellement de facteurs, que ce qui se passera alors sera probablement bien différent de ce que nous imaginons aujourd’hui. Alors, dire que dans 70 ans un tiers de l’humanité sera africain est peutêtre très exagéré.
Notre planète étant depuis plusieurs dizaines d’années surpeuplée, les décideurs vont être assez prochainement obligés de prendre des décisions pour limiter la population.
Les associations qui agissent en Afrique et en Asie auprès des populations défavorisées nous ont dit à plusieurs reprises depuis plus de 10 ans, que si tous les humains de la Terre vivaient comme les Européens et les Américains du nord, il faudrait 5 à 6 planètes pour satisfaire tout ce monde. Cela signifie que si les peuples du nord vivaient plus simplement, on pourrait éventuellement économiser une à deux planètes, mais aussi que pour que les peuples du sud puissent vivre dignement, il faudrait quand même disposer de peut-être 4 planètes.
On ne peut que constater que notre Terre est surpeuplée. Comment en sommes-nous arrivés là?
Si, jusqu’à maintenant, personne (à part la Chine qui ne s’y est pas prise correctement) ne veut mettre sur pied un système de limitation de la population, cela provient en grande partie de ce que notre civilisation fonctionne selon le mythe de la croissance d’après lequel l’industrie, le commerce, les banques, etc. ne pourraient subsister que s’ils sont en croissance perpétuelle. Il en va de même pour les retraites; on explique aux cotisants que pour qu’ils puissent, lorsqu’ils seront âgés, vivre normalement, il faut que le nombre de personnes qui cotisent soit en constante augmentation. Aucune personne influente ne propose par exemple, de prélever une taxe sur la spéculation financière pour que les cotisants n’aient pas à payer davantage et que les retraites puissent régulièrement être adaptées au cout de la vie.
La surpopulation a aussi pour origine le verset 28 du premier chapitre de la Genèse qui dit:
Dieu les bénit et leur dit: « Croissez et multipliez; remplissez la terre et soumettez-la. »
On peut admettre que cette phrase a eu sa raison d’être jusqu’à la fin du XIXème siècle, mais, après, il aurait fallu agir pour que la population cesse d’augmenter. Dès sa création, l’ONU aurait dû prendre des mesures pour stabiliser la population de la planète. Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait? Probablement parce que, à la conférence de Yalta, au début de février 1945, Churchill, Roosevelt et Staline avaient décidé que l’organisation qui devait remplacer la Société Des Nations quelques mois plus tard, devrait surtout être au service des vainqueurs de la seconde guerre mondiale, et ces chefs d’état n’avaient aucun intérêt à ce que la population soit stabilisée.
Au Vlème siècle avant notre ère, les prêtres hébreux qui mirent par écrit la Genèse à Babylone (voir LU 78:7.3), auraient dû compléter ce verset 28 du premier chapitre avec:
Mais, Iorsque vous aurez rempli la terre, arrêtez de croitre et de vous multiplier et ayez une population stable.
Le Livre d’Urantia nous dit que, sur un monde normal, la population est stabilisée durant les époques postadamiques. Voir ci-dessous.
« Sur un monde normal, il y a longtemps que l’aptitude biologique de la race a été amenée à un niveau élevé durant les époques postadamiques; et, maintenant, l’évolution physique des hommes se poursuit d’âge en âge au cours des ères d’ancrage. Le champ de la vision et de l’audition s’étend. Le chiffre de la population est désormais stationnaire. La reproduction est règlementée d’après les nécessités planétaires et les dons héréditaires innés. Durant cet âge, les habitants de la planète sont divisés en cinq à dix groupes, et les groupes inférieurs n’ont le droit de procréer que moitié autant d’enfants que les groupes supérieurs. » LU 55:6.3
Stabiliser la population au moment qui convient est donc quelque chose de normal. Cela se passe aussi chez les autres êtres vivants. Sur un territoire donné, on ne trouve qu’un certain nombre d’animaux de chaque sorte, qui correspond à la quantité de ces animaux que ce territoire peut nourrir et loger. Aux endroits où l’homme n’intervient pas, la quantité de végétaux de chaque espèce se stabilise au bout d’un certain temps.
Pour loger le supplément de population qu’il y a chaque année sur la Terre, il faut construire de nouveaux appartements. Afin de ne pas trop empiéter sur les zones agricoles, les autorités recommandent de densifier les zones constructibles. Cette densification consiste à limiter le nombre des villas et à construire les immeubles locatifs de plus en plus hauts, donc avec toujours plus de logements par immeuble.
Mais, la densification, est contraire à ce que nous enseigne Le Livre d’Urantia. Le fascicule 72 , qui nous décrit la vie de la nation la plus évoluée sur une autre planète de Satania, nous a été transmis pour nous servir de modèle (LU 72:12.3). Au premier paragraphe du chapitre 3, il nous est dit que dans cette nation, les habitations collectives ont été proscrites. Le plus petit logis familial doit comporter un demi-hectare de terre. Cela signifie que chaque famille produit elle-même une grande partie de sa nourriture, même en ville, puisqu’avec chaque maison, il y a assez de terrain pour cela. Avec la densification, on est loin de pouvoir le réaliser.
En 1935, cette nation n’avait pas encore besoin de stabiliser sa population, puisqu’on nous dit que les familles avaient en moyenne 5 enfants, alors que pour une population stabilisée, les familles ont entre un et trois enfants.
Au deuxième paragraphe du chapitre deux, il nous est dit qu’aucune ville ne peut avoir plus d’un million d’habitants. Pour une moyenne de 7 personnes par famille, les plus grandes villes auraient environ 147850 habitations. En tenant compte des habitations et de leur terrain, des routes, des usines, des bâtiments administratifs et commerciaux, etc., les grandes villes pourraient avoir une superficie de 150000 hectares ou , soit un carré de de côté, ou un cercle de de diamètre. Cela correspond à la surface de Mexico, mais, cette ville compte 8,875 millions d’habitants.
Vu ce qui précède, nous ne pouvons que constater qu’il devient urgent que l’ONU ou une autre organisation instaure pour tous les pays d’abord une stabilisation de la population, puis une diminution de celle-ci, jusqu’à ce que le nombre des humains corresponde à ce que la Terre peut nourrir et loger sans être surexploitée.
27 mars 2017
André Chappuis
UBIS Le Cadre D'étude — La Pédagogie | Le Lien Urantien — Numéro 78 — Juin 2017 — Table des matières | The Urantia Book: Corrections au texte de 1955 |