© 2002 Ann Bendall
© 2002 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
La matière noire et un collier de perles | Volume 9 - No. 5 — Table des matières | La science et le Livre d'Urantia. Le Mésotron |
Il est possible d’acquérir l’esprit de Jésus. Tel que je le perçois actuellement, il s’agit du développement d’un niveau de moralité, de philosophie et d’éthique universelles, ainsi que des attributs mentaux qui accompagnent les façons d’approcher les autres et les attitudes pour traiter les problèmes afin de refléter son niveau de moralité.
Dès son plus jeune âge, Jésus s’est efforcé de s’adapter aux habitudes du monde, représentées par les croyances, les valeurs et les attitudes de ses parents (et a eu la chance d’avoir le conflit de ses parents sur le point critique de son avenir) avec son développer des images de notre Père Universel et de ses voies. Tout en obéissant à la volonté de ses parents, il désirait faire ce que notre Père Universel souhaiterait. (LU 124:4.4,LU 125:6.11)
À l’adolescence, privé de son père terrestre, probablement l’ami le plus proche qu’il aurait jamais eu, il développait en même temps une communion ininterrompue avec notre Père universel.
À l’âge adulte, seules deux volontés régnaient dans sa vie, celle de Dieu et la sienne. Par conséquent, même s’il était sensible aux besoins des autres, il ne réagissait pas à leur volonté. De plus, il n’a jamais tenté d’exercer sa volonté sur les autres, c’est-à-dire : « Il refusa toujours de tirer abusivement ou injustement avantage du mental humain. Il ne voulait pas que les hommes croient en lui, à moins que leur cœur ne soit sensible aux réalités spirituelles révélées dans ses enseignements. » (LU 128:4.7)
Le plus grand attribut qu’il avait acquis au début de l’adolescence était de s’arrêter avant de répondre, c’est-à-dire de « maîtriser sa langue ». Le Livre d’Urantia révèle que plusieurs fois il était déçu, frustré ou en colère, mais il n’exprimait pas ces émotions. Plus tard dans sa vie, il déclara : « La langue humaine est un organe que peu d’hommes savent dompter, mais l’esprit intérieur peut transformer ce membre indiscipliné en une aimable voix de tolérance et un inspirant ministère de miséricorde. » (LU 146:2.13) Il était un exemple du pouvoir de l’esprit à cet égard.
Ainsi, à l’adolescence, il avait acquis l’attribut spirituel de la grandeur. Lorsque les attributs spirituels de la grandeur sont appliqués, les éléments moraux ne sont pas négligés, mais la qualité du altruisme révélée dans le travail désintéressé pour le bien-être de ses semblables terrestres, en particulier. des êtres dignes dans le besoin ou en détresse, telle est la véritable mesure de la grandeur planétaire. Et la manifestation de la grandeur sur un monde comme Urantia est la démonstration de la maîtrise de soi. Le grand homme n’est pas celui « qui prend une ville » ou « renverse une nation », mais plutôt « celui qui soumet sa propre langue ». (LU 28:6.20)
Jésus était réactif envers les autres mais pas réactif. Pour moi, le premier exemple de son acquisition de cette capacité remonte au milieu ou à la fin de l’adolescence. Il vivait avec une mère qui avait une forte personnalité et il l’aimait beaucoup. Et pourtant, il n’a pas succombé à sa personnalité et, lorsqu’elle était déprimée quelques années après la mort de son père, il pouvait « dire à sa mère anxieuse et affligée : « Mère Marie, le chagrin ne nous aidera pas ; nous faisons tous de notre mieux, et le sourire de maman pourrait même nous inciter à faire encore mieux. Jour après jour, nous sommes fortifiés dans ces tâches par notre espoir d’avoir devant nous des jours meilleurs. » (LU 127:3.14)
Il avait tendance à intervenir en faveur de l’opprimé, c’est-à-dire de la personne attaquée. Un exemple classique est celui de LU 133:2.1. Il reconnaîtrait l’émotion et le comportement de l’agresseur. Avec sa croyance en la bonté innée des gens, cette reconnaissance ne prenait pas la forme d’une critique mais plutôt d’un appel à la compréhension, suivi de conseils en matière de comportement moralement approprié.[1]
Jésus était actif dans ses interactions avec les autres et proactif en étant « sage et alerte dans la réaction rapide et positive du bien au mal », conseillant à ses disciples de « n’oubliez pas, le véritable bien est invariablement plus puissant que le mal le plus malin ».
Comment a-t-il freiné la tendance à réagir à l’environnement social ? Ce serait bien si on nous avait donné une stratégie en dix points dans Le Livre d’Urantia, mais les révélateurs n’étaient pas si obligeants. Je soupçonne que la Morontia Mota fournit peut-être une clé, accompagnée de la capacité de Jésus à faire une pause et à réfléchir avant de parler (à contrôler sa langue) et à s’assurer avec détermination que dans sa vie, seules deux volontés avaient de l’influence, la sienne et celle de notre Père Universel. Ce dernier engagement lui permettait de refuser que les émotions d’autrui aient un impact sur sa volonté. De plus, il a veillé avec dévouement à l’alignement de sa volonté avec celle de notre Père Universel afin qu’en réalité, sa volonté et celle de notre Père soient toujours une.
La matière noire et un collier de perles | Volume 9 - No. 5 — Table des matières | La science et le Livre d'Urantia. Le Mésotron |
LU 100:4.4, également 1705, 1765, « appel aux émotions ». ↩︎