© 1999 Bhagavan Buritz
© 1999 Association Internationale Urantia (IUA)
Que nous dit de faire Le Liure d'Urantia à propos de la dissémination de ses enseignements? | Journal — Décembre 1999 — Table des matières | Compte-Rendu Sur L'ecole Internet Du Livre D'urantia |
Bhagavan S. Buritz, Californie, États Unis
J’ai eu 50 ans il y a quelques années et me suis demandé « comment vais-je passer la prochaine moitié de ma vie. Que sont ou qui sont mes ofesseurs ? » Le Livre d’Urantia à la priorité. J’ai pris la décision d’être impliqué dans le «Mouvement Urantien », d’être un ami pour tous et d’être utile. Lorsque j’ai entendu parler du Salon du Livre de Delhi, j’ai été intuitivement attiré. J’avais déjà voyagé maintes fois en Inde. L’Inde est pour moi le foyer spirituel où il est facile de se souvenir en permanence et d’adorer le Bien Aimé.
J’ai pris l’avion de Moscou aux Indes pour représenter la Fondation Urantia au Salon du Livre de Delhi qui prit place du 12 au 24 août 1999. Quand je sortis de l’avion à l’aéroport de New Delhi, la chaleur tropicale et l’humidité me saisirent. Me voilà de retour en Inde. Je suis au sein de la Mère Indienne qui constamment ouvre mon cœur à l’ami. Je passais la douane, changeais mon argent — 43 roupies pour 1 $. C’est bon pour l’exportation et les touristes. Mais comment fait le peuple ? Peut-il encore acheter ses daals et ses chaapatis ?
Je sortis de l’aéroport. Tout le monde veut m’aider: « Taxi, monsieur ? Hôtel sahib ?» Tant de monde, si peu de travail. Je décide de prendre le bus de l’aéroport pour aller en ville. J’apporte mon bagage à bord et l’empile au sommet d’autres bagages, des sacs en toile, des boites en carton et des paquets de tissus. Je m’assois, ouvre une fenêtre et attend. 20 minutes plus tard le bus est prêt à partir. Ils ferment les fenêtres, prennent les 30 roupies du prix du voyage et mettent en train l’air conditionné. C’est l’Inde. L’air conditionné ne marche jamais très bien. L’infrastructure entière est mise à rude épreuve par 1 milliard d’âmes.
Nous roulons pendant une demi-heure et arrivons à Connaught Place, le centre principal du tourisme. Chacun veut m’aider à sortir du bus. Je suis un étranger. Bien sûr ils croient que je veux m’arrêter en cet endroit central du tourisme. Je m’arrange pour rester dans le bus et me faire conduire jusqu’à la gare de New Delhi, où je vais rencontrer Mark Bloomfield. Mark est arrivé en Inde depuis une semaine pour placer Le Livre d’Urantia dans les bibliothèques de l’agglomération de Delhi. Je ne lui ai parlé qu’au téléphone.
Nous arrivons enfin à la gare de New Delhi. Je sors du bus. Mes sens sont assaillis de tous côtés. Les turbans magenta, les saris multicolores, les couleurs sont si chatoyantes, si riches. Quelqu’un a-t-il glissé un psychédélique dans mon chai ? (c’est du thé). Estce cette musique de sitar qui résonne dans ma tête ? Les odeurs d’encens, la cuisine à l’huile, l’urine, la poudre de curry, la bouse de vache, les échappements de diesels, et ? ? ? ? Il y a une énergie pulsative du peuple.- une multitude, un énorme essaim d’humanité. Les camions, les bus, les tricycles, les rickshaws, les cars, les charrettes et le peuple se meuvent dans un chaos semi-organisé. Des porteurs saisissent mon bagage. Je sui inondé par les klaxons, le jacassement de la foule, les colporteurs vantant leurs marchandises. « Chaii, chaiii, chaiiii », «Taxi, monsieur ? » «Rickshaw, sahib? ? «Le meilleur hôtel, swami ?».
Je décide de m’y plonger tête la première. Je prends une bicyclette rickshaw. C’est un tricycle à pédale conduit par un homme, avec un banc à l’air libre à l’arrière. Je mets mon bagage dans le filet derrière moi. J’enroule la sangle autour de mon bras. J’ai déjà commis ma première faute. Je n’ai pas marchandé le prix du trajet. Je ne veux pas faire une seconde faute et perdre mon bagage. Il pédale sur l’autopont, ce que nous appellerions un passage supérieur. Il semble pédaler pendant longtemps. Quel sorte d’endroit estce ? Je suis assis à l’arrière et un homme avec des mollets de coq, qui pèse un peu plus de la moitié de mon poids, transpire et me conduit jusqu’à ma destination. Je suis plus grand et plus fort que lui. Le devoir tel que le Seigneur Krishna l’a enseigné à Arjuna dans la Bhagavad Gita :c’est mon devoir d’être transporté et son devoir de pédaler. Nous avons parcouru un long chemin. Je pensais que la Maison d’Accueil Kilash (où Mark séjourne) était juste à côté de la gare de chemin de fer. Oh, je vois. Nous passons par l’autre côté de la gare, par la route principale du bazaar Pahar Gang.
Nous nous arrêtons devant un immeuble moisi et sale. Je demande combien. « 60 roupies ». J’en offre 40 , et nous nous mettons d’accord pour 50 roupies. C’est mon devoir de payer ce qui est demandé. Je n’ai pas précisé le prix à l’avance. Je paye beaucoup trop, mais ceci est mon initiation — je viens d’atterrir. C’est un peu plus d’un dollar.
Je monte un escalier étroit et raide. Il y a un comptoir avec plusieurs Hindous. C’est une pièce centrale ouverte qui atteint plusieurs étages avec les portes des chambres à la périphérie. Je demande à voir une chambre. Est-ce une chambre ou une cellule de prison?
Il y a une grille au-dessus de la porte — qui est la seule source de ventilation — pas de fenêtres et un lit. Il y a juste assez de place pour se tenir debout. Je ne pense pas que je puisse rester ici, mais pour 150 roupies, je peux laisser en dépôt mon bagage, changer de vêtements et me mettre en quête d’un autre hôtel. J’ai découvert plus tard que Mark payait 110 roupies pour une chambre semblable. Je me rends compte comment Mark a la possibilité de distribuer des livres dans les bibliothèques du pays pour quelques dollars par jour — des trains de deuxième classe et des hôtels de troisième classe.
Je leur donne mon passeport ; ils font des montagnes de paperasses. C’est l’Inde ; ils ont appris la bureaucratie grâce aux anglais. Je jette un coup d’œil au registre de l’hôtel pour trouver le numéro de la chambre de Mark, puis regarde au travers de la grille audessus de sa porte. Il n’y a pas de lumière, je reviendrais donc plus tard. Je descends l’escalier étroit, et me retrouve dans la rue. Je trouve un rickshaw motorisé. Ceci est un tricycle-motorisé avec un toit. Je dis au rickshaw walla (conducteur) que je cherche un hôtel. Un autre homme saute dans le rickshaw ; c’est un «guide pour touristes». Un hôtel? «pas de problème. » La recherche commence.
Nous visitons deux, trois, quatre, cinq, six hôtels, mais aucun ne nous convient. Nous trouvons finalement un hôtel se trouvant dans une impasse. Le propriétaire fait son puja, son adoration rituelle. Il est assis à son comptoir dans le hall d’entrée. Chantant, agitant de l’encens — et pendant un moment nous sommes dans le temple, la maison de Dieu. Devant lui il adore une image de son Ishwara Devata, la manifestation individuelle de Dieu, la Déité individuelle qui est son Dieu personnel. Pour lui ce n’est pas une image, c’est Dieu présent.
Dans ce cas c’est Lakshmi, la déesse de la richesse et de la prospérité, la compagne du seigneur Vishnu, qui sortit de l’océan de lait fouetté par les Dieux et les démons. Elle représente la richesse divine et Atma-Vidya (Atma :l’Ajusteur de Pensée, Vidya: la connaissance) aussi bien que toute Beauté, Lumière et Splendeur. Nous attendons qu’il termine. Cela nous semble bien. Un de ses employés me fait monter et me montre plusieurs chambres. Ah, celle-ci est parfaite : sol en marbre, propre, fenêtres ouvrant sur une rue tranquille, air conditionné et mon propre chauffe-eau pour ma salle de bains. Ce sera ma maison pendant 12 jours. Maison de Dieu, travail de Dieu.
Je redescends et nous commençons à négocier le prix. En comparant avec d’autres hôtels, je connais les tarifs. Nous nous arrêtons à 425 roupies par jour, taxes comprises. C’est moins de 10 dollars.
Les boys montent mon bagage. Je prends une douche et me change dans ma kutras blanche. C’est ce que nous pourrions appeler pyjamas en Amérique. Le mot hindi « pajamas » vient de l’ouest, via l’empire britannique.
Je dis au conducteur du rickshaw motorisé que je veux aller à Pragati Nagar. Il dit, pas de problème, « 60 roupies ». Le compteur n’est jamais utilisé. Ou vous connaissez le prix, ou vous payez trop ! Je ne suis pas sûr du prix de la course, aussi je secoue la tête et m’en vais. Immédiatement il dit « 50 », je dis « 30 ». Non il veut 50 . Je m’en vais de nouveau. « 40,40 monsieur ». O.K., c’est probablement trop, mais il faut que j’y aille.
Plus tard dans la semaine, utilisant le même trajet quotidiennement, je découvre que le prix est de 30 roupies. Les rickshaws wallas savent que je le sais. Nous nous comprenons. Je deviens local — « indiannisé» — et le marchandage devient très rapide. Cela peut être un exercice hindou épuisant — ce marchandage constant. Comment Maitre Jésus l’aurait-il négocié ? Comment être gracieux et courtois et payer un prix juste ? Après être resté en Inde pendant un certain temps, une roupie commence à ressembler à un dollar. Mais ce n’est que quelques centimes. Etre gracieux et courtois sont une bonne mantra.
Pragati Nagar est un site important mis en exploitation par le gouvernement indien. C’est en partie un parc à thèmes, en partie un centre commercial pour différents états indiens et en partie des halls d’exposition pour des salons du livre, et Dieu merci il y a l’air conditionné, et en plus il fonctionne. Presque tout de suite, j’aperçois trois cercles et une enseigne qui indique, «Fondation Urantia, Chicago, U.S.A.». En plus, juste en dessous une autre enseigne indique « La Paternité de Dieu, la Fraternité de l’Homme» en anglais et en sanscrit. Le sanscrit est le langage des politiciens, des érudits, des mantras et des slokas. Le sanscrit n’est pas vraiment une langue vivante, mais beaucoup de mots hindis lui sont identiques. Notre bannière est compréhensible pour la plupart des indiens de la région de New Delhi.
Je rencontrais mes compatriotes avec qui j’occuperai ce stand de trois mètres sur trois pour les prochains douze jours. Mark Bloomfield est anglais grand, mince, avec beaucoup d’énergie, il a 30 ans. Il est extrêmement enthousiaste, passionné, d’élocution rapide et dévoué à la dissémination du Livre d’Urantia. Mark arriva en Inde en avance pour négocier avec la douane l’importation des livres ainsi que le matériel du stand. Ceci n’est pas une mince affaire, lorsque l’on considère la bureaucratie indienne. Mark monta ainsi le stand, loua les chaises et les tables et paya de sa propre poche quelques-unes des dépenses. Mark fit tout le travail pour que le stand soit prêt pour l’ouverture du salon. Mark vit en Angleterre la moitié de l’année, il enseigne le vol en delta-plane et en ULM, pour gagner sa vie. Il a eu d’autres métiers excitants, tel que travailler dans une mine d’or à ciel ouvert en Australie, où il versait des explosifs liquides avec un camion rempli de ciment, ou camion-toupie…
Paul Premsagar et moi, avons déjà été en relations à différentes conférences d’Urantia. C’est un docteur à la retraite et un natif de l’Inde qui a vécu aux U.S.A. pendant les 35 dernières années. Paul possède un chaud sourire qui illumine tout son visage. Il se dégage un sentiment de paix en sa présence. Paul est une influence bienvenue et calmante pour Mark et pour ma nature enthousiaste extravertie.
Je suis un homme d’affaires en semi-retraite venant d’Hawaii et San Francisco. J’ai une cinquantaine d’années et j’ai étudié le yoga et la philosophie Hindoue, le Soufisme et le Bouddhisme pendant de nombreuses années. C’est mon quatrième voyage en Inde. J’ai passé beaucoup de mon temps dans le sud. Lorsque j’ai visité les temples du sud, il fallait être poitrine et pieds nus, sinon l’entrée est interdite. En d’autres termes «pas de service si vous avez chemise et chaussures » !!! La vie à cet endroit est plus traditionnelle et mon kutras blanc, mala et sandales sont normaux. Ce type d’événement attire la classe supérieure et la classe moyenne indienne émergente. La plupart du temps les hommes étaient habillés en costume occidental : Pantalons, chemise habillée et chaussures. Les femmes portaient des jeans, des robes occidentales, des saris et des pantalons du type Punjab. Mon vêtement était un contraste ironique — un occidental en habit traditionnel hindien, parmi des hindiens en costume occidental.
Le salon du Livre était une exposition commerciale typique. Cela aurait pu être n’importe où dans le monde. Il y avait des rangées de stands, des bas-côtés et des pièces séparées. La dimension minimale d’un stand était d’environ 3 mètres sur 3 mètres, (10 pieds sur 10 pieds). Il y avait plus de 100 exposants, éditeurs, organisations gouvernementales et compagnies affiliées, dont deux éditeurs étrangers. Quelques-unes unes des plus importantes organisations avaient des stands qui étaient 2,3 ou même 8 fois plus importants qu’un stand standard.
La plupart des livres étaient en anglais (l’anglais est la langue parlée commune de l’Inde), et il y avait plusieurs stands vendant des livres en hindi, en bengali, en panjabi et en d’autres langues de l’Inde. Les sujets vont des Vedas et d’anciennes philosophies aux sciences pour ordinateurs, aux romans modernes et aux livres d’enfants.
Le stand où était exposé Le Livre d’Urantia était situé dans un endroit excellent. Bien sûr, les trois organisations étrangères payaient deux fois plus cher que les compagnies locales hindoues. Toutes sortes de gens s’arrêtaient devant le stand, et beaucoup montraient un vif intérêt et une curiosité active envers notre stand et Le Livre d’Urantia. En général nous parlions avec des hommes (reflétant les habitudes sociales indiennes) la plupart d’entre eux étaient hindous et Sikhs (reflétant les démographies religieuses de Delhi). Quelques-uns feuilletaient Le Livre, d’autres posaient des questions au sujet du Livre et de l’organisation publiant Le Livre. En tant qu’étrangers et venant d’une organisation étrangère, nous attirions beaucoup l’attention. Toutes sortes de personnes nous posèrent une question ou deux, tandis que d’autres revenaient plusieurs fois et engageaient des conversations que nous partagions quelques fois pendant des heures
Les gens étaient surpris que nous n’ayons qu’un seul livre. Le prix était aussi une choc, parcequ’il est extrêmement cher par rapport aux standards indien. Le Livre avec sa couverture cartonnée était sans doute le plus cher du salon. Nous expliquions que nous étions une organisation à but non lucratif, dont le seul but est de rendre Le Livre plus facilement accessible. Nous précisions que nous n’avions aucun but politique ou religieux. Lorsque nous leur donnions l’adresse URL et leur disions que le Livre était disponible sur le Web dans le monde entier, une lueur s’allumait dans leurs yeux, et ils savaient que nous représentions vraiment une organisation de service.
Nous possédions quelques livres endommagés par l’eau pendant le voyage, que nous soldions à un prix très réduit. Nous vendions tous les livres endommagés à prix réduit aux individus intéressés. Nous donnions beaucoup de livres à des gens extrêmement intéressés et curieux qui ne pouvaient se permettre de les acheter. Nous nous laissions guider par notre cœur et notre intuition. Tout l’argent collecté était donné par la Fondation Urantia pour un «camp de l’œil» que Mark avait organisé. Un «camp de l’œil » utilise un site temporaire et se porte volontaire pour opérer les cornées. La seule dépense est la lentille et la fourniture des médicaments qui se monte à 300 roupies ( 7 dollars) par œil - une véritable affaire pour guérir une cécité. L’enseigne annonce «La Paternité de Dieu et la Fraternité de l’Homme ». Aucune organisation n’est mentionnée sur l’enseigne. Le Guérisseur Divin en tire le bénéfice.
Nous travaillions en alternance tous les trois en équipe, de façon à pouvoir déjeuner, se reposer, se promener dans le salon du livre, faire des courses ou regarder Pragati Nagar. Nous prîmes rapidement l’habitude d’avoir des rôles bien précis. Paul, l’aîné de notre équipe était une influence modératrice et calmante. Comme il était originaire de l’Inde, quelquesuns de ses compatriotes se sentaient plus à l’aise pour lui parler. Mark, le plus jeune, était l’homme à tout faire. Il arrivait le premier, partait le dernier et s’occupait de tous les détails administratifs. Mark avait un accueil enthousiaste et était un avocat passionné du message d’Urantia. J’accueillais les gens désirant avoir des conversations élargies. Nous allions au fond du stand pour ces longues conversations philosophiques et partagions nos expériences spirituelles vécues. Quelques-uns unes de ces discussions se transformaient en mini-discussions de groupe impliquant plusieurs personnes.
La plupart du temps, je laissais Le Livre parler de lui-même. Je laissais ces invités lire directement dans Le Livre, et nous avions ainsi un mini-groupe d’étude.
Une longue conversation eut lieu avec deux hommes ayant environ vingt ans. Ils étaient des étudiants en droit et quelque peu ergoteurs. Ils voulaient discuter et argumenter. Ils se présentaient comme des athées. Je leur dis : «Vous êtes incontestablement des jeunes gens très intelligents et en tant qu’étudiants en droit vous devez avoir un sens hautement développé de la logique. Les hommes de loi ont à prouver des choses basées sur l’évidence. Comment pouvez-vous prouver la non-existence de quelque chose? Qu’utilisez-vous comme preuve ? Je suis un témoin de l’existence de Dieu, mais je ne peux offrir aucune preuve, parce que Dieu est Esprit». Dix minutes dans cette veine, et ils reconnurent qu’ils étaient des agnostiques.
Alors le dur travail commença. Nous bavardâmes pendant environ trois heures La discussion s’étendit de la nature du mal et de sa cause, à l’expérience de la réalité dans le mental de l’homme. Le Livre d’Urantia répondit à beaucoup de leurs questions. Je partageais mon expérience du Bien-Aimé, le Créateur de l’Amour et de la Compassion - l’Absolu de l’Amour, de la Beauté et de la Bonté. Au fond de moi, je sentis que plus ils argumentaient et plus ils voulaient croire. (L’argumentation nécessaire pour défendre une thèse est inversement proportionnelle à la vérité contenue dans cette thèse LU 48:7.30). A la fin ils étaient d’accord pour voir les humains comme des vautours. Je sentais que la pauvreté qui les entourait les touchait beaucoup.
Il existe une lutte Darwinienne pour la survie en Inde. J’appris aussi qu’il y avait des enfants harcelés dans les écoles. Finalement ils demandèrent: «Comment pouvez-nous parler à Dieu comme vous le faites ? » Je dis : «Trouvez un endroit dans la nature, ou dans la salle de bains, ou en voiture ou n’importe où. Laissez le mental se calmer. » Alors je frappe trois coups très forts sur la table, et leur dis, «Imaginez dans votre mental que vous frappez à la Porte de Dieu. Avant que votre main touche Sa Porte, Il répondra. Faites ceci trois fois au cours d’une semaine ou deux. » Que leur arriva-t-il ? L’Ami a déjà ouvert la Porte et les a accueilli à la fête du mariage.
Beaucoup de gens posèrent des questions semblables à celle-ci : «Que signifie Urantia ? »Une réponse typique : « la Terre».
«Qui écrivit le Livre ?» Une technique effective était d’ouvrir le Livre et de montrer le nom des auteurs. Ceci provoquait quelques fois encore plus de questions: «qui sont ces gens?» «C’est expliqué dans le Livre».
«D’où vient le Livre? »
«Il fut d’abord publié en 1955. Le Livre explique ses origines. Le contenu parle de lui-même. Goûtez un peu du banquet avant de vous faire du soucis au sujet de son origine .
«Avez-vous écrit le Livre ? », «Non, je ne l’ai pas écrit !!!»
« Quel est le message de base du Livre ? » «La Paternité de Dieu et la Fraternité des hommes».
Ils nous répondaient souvent : « nous connaissons déjà cela. C’est ce que disent les Védas. Nous sommes d’accord avec cet enseignement ». Tous trois, nous mettions l’accent sur ce message central.
Une autre question était: «est-ce la chrétienté ? » Nous répondions : « non, l’enseignement originel de Jésus est de connaître l’Unique par la foi, alors, on devient membre de la Famille des Croyants : le Satsanga, les Chercheurs de Vérité. Les disciples de Jésus étaient très enthousiastes au sujet de lui-même et de sa survie, et créèrent la Chrétienté — une religion au sujet de Jésus ». Les Indiens semblent connaître ceci. Leurs vraies religions embrassent tous les instructeurs et les Déités. Ils n’ont pas de problèmes pour ajouter un instructeur, un prophète, Dieu, la Déité à leur religion. C’est cette nature unique englobant tout, l’hindouisme et aussi de la religion sikh qui rend le sol de l’Inde si fertile pour la Cinquième Révélation d’Epoque. Un nombre incroyable d’Indiens connaissait la différence entre la religion de Jésus et celle au sujet de Jésus. Ils LE connaissaient sans être chrétiens. Lorsque les explorateurs portugais arrivèrent en Inde à la fin du 15ème siècle, ils furent vexés de trouver des chrétiens qui ne connaissaient pas le Pape.
L’ouverture d’esprit et la profonde connaissance spirituelle de quelques individus fut une révélation. On aurait dit qu’ils avaient déjà lu Le Livre d’Urantia. Il est intéressant de méditer sur ce que les enseignements du Jardin apportèrent en Inde.
Nous distribuâmes de nombreuses brochures proposant des extraits et des descriptions du Livre. Elles étaient reçues avec enthousiasme. Nous avons distribué des centaines d’imprimés avec l’adresse du Web, et un nombre surprenant de gens avaient accès au Web mondial. Ils étaient enthousiastes en trouvant le Livre sur le Web. Paul Premsagar raconta qu’une jeune femme disait : « j’ai lu ce livre sur le Web et il m’a fasciné. Mais je ne peux pas enregistrer le Livre en entier. » Elle acheta un Livre à couverture cartonnée. L’accès au Web est facturé à la minute et est relativement cher pour les standards indiens. Mais beaucoup de gens ont accès au Web pendant leurs heures de travail.
Le prix du Livre était un obstacle. Il était excessivement cher pour la plupart des gens. Ils ne pouvaient pas se permettre de l’acheter. Ils demandaient que le Livre soit imprimé en Inde, ce qui pourrait être fait à un prix économique. Ils demandaient aussi que le Livre soit imprimé en sections séparées de façon à ce qu’ils puissent acheter le Livre en parties distinctes lorsqu’ils auraient les roupies nécessaires.
Quelques individus revinrent au stand plusieurs fois. Nous avions des conversations longues et profondément philosophiques. Lorsqu’il y avait des questions, j’encourageais l’interlocuteur à lire à haute voix les sections concernées du Livre. En d’autres termes, de laisser le Livre parler par lui-même. Nous avions de nombreux groupes d’étude informels au fond du stand.
Quelques individus se portèrent volontaire pour nous aider dans le futur. Ils voulaient savoir où se trouvait notre bureau et comment ils pourraient nous contacter. Ils remplirent des cartes de visite donnant leur nom et adresse à la Fondation Urantia. Quelquesuns demandèrent comment ils pourraient se réunir en groupe pour étudier le Livre et propager ses enseignements. Ils semblaient sincèrement concernés pour nous aider à propager la Cinquième Révélation d’Epoque.
Le dernier jour d’ouverture du Salon du Livre, Paul partit rapidement pour visiter des parents à Hy derabad au sud de l’Inde. Mark et moi restèrent. Je laissais mon bagage à main au stand, et il fut volé pen- dant le déjeuner. Les musulmans enseignent : «Faites confiance à Allah et attachez votre chameau ». Les soufis enseignent : «Le cœur dans les cieux et les pieds sur terre ». Mon cœur était au ciel après 12 jours de discussion au sujet de notre Père Céleste. C’est la seule chose qui m’ai été volé au cours de trois voyages en Inde. Je savais que je devais pardonner le voleur immédiatement, mais je ne pouvais pas. J’étais en colère. Je priais pour apprendre comment pardonner.
J’ai perdu un petit appareil photo et quelques autres choses et souvenirs que je venais juste d’acheter. Quoi qu’il en soit, le plus décevant à été la perte du film sur lequel se trouvaient les photos du stand et de quelques-unes unes des personnes qui l’avaient visité.
Il y avait un jeune homme Sikh avec qui j’avais engagé la conversation plusieurs fois pendant la durée du Salon du Livre, et nous étions devenus amis. Il me raconta une histoire au sujet de quelque chose qu’il avait perdu à cause des conflits sociaux de la communauté. (La communauté en Inde signifie des castes et des groupes religieux différents). Il y a environ sept ans, les gardes du corps Sikh d’Indira Gandhi l’assassinèrent. Par vengeance, beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants Sikhs furent assassinés. Le commerce de vêtements de mon ami fut totalement incendié. Il perdit tout, excepté sa vie. Depuis, il était plus ou moins à la dérive, mais à ce moment, il réussissait à se trouver pour sa vie une nouvelle voie. Par comparaison, mon petit sac de voyage semblait bien minable. Pour moi, il remis les choses dans leurs vraies proportions, comme le fait un ami. J’ai pardonné le voleur, mais j’aimerais toujours bien pouvoir regarder avec vous ces photos.
Mon jeune ami Sikh me dit qu’il était en train de lire le Livre que nous lui avions donné. Il avait calculé que s’il en lisait 15 pages par jour, il pourrait le lire en moins de 6 mois.
Paul Premsagar à écrit : «Une graine a été semée au Salon du Livre de New Delhi, et cela implique des soins et des arrosages pour que le fruit vienne à maturité. On espère qu’il y aura d’autres salons du livre, et que le Livre d’Urantia sera disponible dans toute l’Inde ainsi qu’en Asie du sud-est. » Merci mille fois à Paul Premsagar dont la description du Salon du Livre de New Delhi a été une des sources utilisées pour écrire cet article.
J’espère que nous pourrons participer à d’autres salons du livre en Inde et éventuellement offrir une édition du Livre d’Urantia de haute qualité à un prix abordable. Des plans sont en cours pour participer au Salon du Livre de Calcutta du 26 janvier au 6 février 2000. Tous les trois, nous nous sommes engagés à participer à ce salon du livre, et serions très heureux d’accueillir une aide supplémentaire. Il y a des discussions en cours pour participer au Salon Mondial du Livre de Delhi en février 2000. Contactez la Fondation si vous voulez aider au stand dans un des deux salons. Si vous voulez soutenir l’initiative de Mark pour placer des livres en Inde et dans d’autres bibliothèques d’Asie, ou soutenir les «camps de l’œil», contactez la Fondation.
Les gens me demandent comment j’ai pu supporter la pauvreté de l’Inde. Je leur réponds que ce qui est surprenant est la foi et le samtosha (satisfaction) des hindous. Vous pouvez la sentir.
Mon professeur de Yoga, Swami Satchidananda dit que seva, karma yoga, le service désintéressé, est le yoga le plus rapide - la voie la plus rapide vers Dieu.
Imaginez de faire du mieux que vous le pouvez sans aucune possibilité de vous tromper — les résultats sont Sa responsabilité. Passer des jours à parler à des gens au sujet de la Paternité de Dieu, de la fraternité des hommes est une expérience qui vous transforme, vous réveille et vous illumine.
Je la recommande vivement.
Que nous dit de faire Le Liure d'Urantia à propos de la dissémination de ses enseignements? | Journal — Décembre 1999 — Table des matières | Compte-Rendu Sur L'ecole Internet Du Livre D'urantia |