© 1999 Cathy Jones
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Cathy Jones, Administratrice de l’AUI
L’invitation à me rendre à St. Petersbourg est venue de Vitali Kondratyev, un médecin à la retraite, qui sera bientôt le représentant en Russie de la Fondation Urantia. Malgré une bureaucratie tatillonne, il est devenu un distributeur de livres, rendant ainsi possible la distribution du Kniga Urantii en Russie. En 1997, Georges Michelson-Dupont et Tom Burns présentèrent la traduction russe au peuple de Russie, mais ne purent qu’apporter un nombre limité d’exemplaires. Grâce aux efforts incessants de Vitali, le 29 juillet 1999, 900 exemplaires de la traduction russe du Livre d’Urantia furent réceptionnés au bureau de Vitali !
Je fus accueillie à l’aéroport le 25 août par Vitali, accompagné d’Andrey Reznikov, qui était d’accord pour être mon interprète pendant mon séjour à St . Petersbourg. Andrey, un natif de Russie, est professeur d’anglais à l’université, et a un frère, Michael, qui vit maintenant en Finlande. Ces deux frères, qui ont lu le livre en anglais plus de cinq fois, furent les traducteurs principaux du livre qui est maintenant entre les mains de ses compatriotes.
La première après-midi et la première soirée furent passées en compagnie de Vitali et de sa femme, Irina Muchrskaja. Andrey, interprète suprême, resta à mes côtés pendant tout le séjour, ainsi je pus ne pas quitter des yeux mes interlocuteurs et poursuivre des conversations ininterrompues. Nous nous rencontrèrent dans une librairie près de la demeure de Vitali et d’Irina.
Après avoir discuté des procédures et des besoins du bureau de la Fondation, nous avons fixé une rencontre de lecteurs. Vitali annonça qu’il avait déposé des avis pour la rencontre dans la librairie, annonçant des lectures au sujet du Livre d’Urantia. Elles ont été irrégulièrement suivies par quelques personnes. Vitali a donné des sujets de discussion pour la prochaine rencontre, mais les participants n’étaient pas prêts à s’ouvrir à la discussion. Il sentait bien que les gens n’étaient pas habitués à exprimer ouvertement leurs sentiments à cause du contrôle communiste pendant tant d’années. Une rencontre avait été annoncée pour le vendredi, annonçant qu’un représentant américain assisterait à la réunion. Il m’informa de ne pas espérer trop de réponses, mais il pensait que quelques personnes y assisteraient.
Le mardi suivant, la monde magnifique de St. Petersbourg me fut révélé. Nous vîmes quelques pièces maîtresses de l’empereur Pierre le Grand et assistâmes à une séance de ballet du Lac des Cygnes.
En dépit de la grandeur des vieux châteaux et des ponts, pendant les années du siège par les Allemands et de la domination Communiste, la cité n’a bénéficié que de peu de restaurations de ses bâtiments et des ses larges avenus. Il y avait un contraste frappant entre les générations, je fus surprise de voir des jeunes femmes portant des robes à la mode et des chaussures à hauts talons marchant sur les trottoirs pavés. En regardant les visages sérieux, je vis un peuple fier, fort et courageux qui avait survécu à de longs hivers glacés, des hauts et bas économiques et de longues années sans liberté individuelle.
Le vendredi, la librairie mit à notre disposition une pièce de style théâtrale avec une cinquantaine de chaises de bureau en velours rouge, séparée par une allée. A notre entrée, nous fûmes accueillis par une quinzaine de personnes qui nous attendaient avec des visages souriants. Lorsque Vitali, Andrey et moi-même furent assis à la table de conférence, d’autres personnes arrivèrent, remplissant presque la pièce.
La plupart des visages n’étaient pas familiers à Vitali. Il était évident que le bouche à oreille avait circulé grâce aux avis apposés à la librairie. Dans son introduction, Vitali annonça la formation du centre de distribution des Livres d’Urantia et de son rôle en tant que représentant de la Fondation. Quant il fit part du premier arrivage des livres, les applaudissements fusèrent de toutes parts. Puis il nous présenta Andrey et moi-même.
Je n’étais pas venue avec un texte préparé, mais j’apportais un message de bienvenue de la part des Fiduciaires de la Fondation, du directeur exécutif et du personnel, du Conseil des Présidents et Vice-Présidents et du Comité de Coordination. Encore des applaudissements.
Quand la séance fut ouverte aux questions, la première fut à propos des Fiduciaires, leurs noms, occupations, comment le système fonctionnait, leurs responsabilités. J’expliquais que leur premier devoir était d’imprimer le livre, de le maintenir inviolé et de promouvoir l’existence d’un groupe de personnes pour disséminer les enseignements, ce qui entraîna une explication sur l’IUA. J’expliquais que l’organisation n’était qu’un échafaudage, une organisation orientée vers un but destiné à faire quelque chose - d’étudier et de pratiquer les enseignements du Liure d’Urantia et de donner au monde le message que Dieu vit dans les cœurs et le mental et que nous les guideront dans leurs vies. Nous sommes un groupe de personnes ayant un but religieux qui croyons dans la religion de Jésus et non a propos de Jésus. A ce moment là, une femme très belle qui était assise au premier rang se leva et dit: «Nous croyons tout ce que vous venez de dire. Nous pratiquons ces enseignements depuis neuf ans. Nous sommes prêts maintenant à faire partie de l’IUA !» Au même moment 14 personnes se levèrent spontanément, souriants et hochant la tête en signe d’acquiescement.
Irina (un prénom russe commun) dit qu’elle ne se trouvait pas à St. Petersbourg en 1997 lorsque la traduction russe fut introduite. Néanmoins, elle avait déjà reçu le livre anglais en 1990. Avec l’aide d’un traducteur elle lu le livre en entier et commença à donner des conférences dans beaucoup de villes.
Irina, avec le groupe qui l’accompagnait nous invita tous les trois à un meeting spécial dans sa demeure pour le lendemain, où nous rencontrerions le reste du groupe. Après d’autres questions et réponses, il fut convenu de se rencontrer l’après-midi suivant, ce qui n’était pas prévu dans nos plans, mais prenait en la circonstance la priorité sur tout le reste.
La rencontre du samedi après-midi doit rester gravée à tout jamais dans nos mémoires ! La rencontre se fit dans l’appartement du troisième étage d’Irina, un appartement typiquement russe. Vingt personnes avaient préparé une délicieuse fête végétarienne, dont les produits venaient principalement de leurs propres jardins.
Avant le repas, chaque personne assise au salon, commença à raconter l’histoire de sa propre recherche de la vérité. Etaient présents des hommes et des femmes qui étaient des professeurs, des ingénieurs, des comptables et des retraités. Bien que le communisme leur fut enseigné, beaucoup savaient au plus profond d’eux-mêmes, qu’il y avait quelque chose de plus - quelques-uns savaient que c’était l’appel de Dieu. Leur recherche se termina lorsqu’ils assistèrent aux lectures d’Irina.
Quelques fois leurs rencontres sont quotidiennes. Après avoir acquis une ferme compréhension des enseignements, leur but suivant est pour chacun d’eux de former un groupe sur le model de celui d’Irina. Maintes et maintes fois ils exprimèrent leur gratitude envers la Fondation et les traducteurs pour leur avoir apporté le Livre d’Urantia dans leur langue maternelle.
En écoutant ces annales mettant à nu les âmes, il me revint en mémoire cette citation :
La religion est tellement vitale qu’elle persiste en l’absence de savoir. Elle vit, en dépit de sa contamination par des cosmologies erronées et des fausses philosophies. Elle survit même à la confusion de la métaphysique. A travers toutes les vicissitudes bistoriques de la religion persiste toujours ce qui est indispensable au progrès et à la survie des hommes : la conscience éthique et la conscience morale. LU 101:3.1
Au cours d’une démonstration montrant comment ils contactaient leurs Ajusteurs de Pensée, nous nous mîmes debout en cercle, nous tenant les mains, épaule contre épaule, tandis qu’Irina dit la prière la plus magnifique qu’il me fut possible d’entendre. L’émotion présente dans la pièce était au-delà de toute description.
En bavardant avec Irina, j’apprit qu’elle avait une maîtrise en philosophie et en psychologie, qu’elle est une économiste, un auteur de pièces de théâtre et metteur en scène. En dehors de son travail, elle présente des conférences sur Le Livre d’Urantia à des groupes dans de nombreuses villes et de plus aussi à de nombreux lecteurs éparpillés dans des quartiers périphériques. Il se trouve des groupes importants dans différentes villes telles que : St. Petersbourg, 32 ; Kiev, 56 ; Kharkov, 100; Chernovitsi, 50 ; Dnepropedrovsk, 80 ; Odessa, 100+ ; Voronezh, 50 ; Zhitormir, 40 ; Moscou, 30 ; Petrozavodsk, la ville d’Andrey, 15.
Je fis la promesse qu’ils auraient une association IUA en mai 2000 .
A moment du départ, je dis au groupe : «Lénine essaya de conquérir le monde sans Dieu. Le peuple de Russie fera la conquête du monde pour Dieu par l’amour».
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