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Contradictions ou tensions créatrices dans Le Livre d'Urantia? | Journal — Septembre 1999 — Table des matières | La Chine—des raisons pour se réjouir |
Note Urantiapedia : Cet article a également été publié dans ANZURA The Arena – Été 2020
Chris Moseley, Oxfordshire, Royaume-Uni
En soi, le concept du Mental, dans l’abstrait, et le sens illimité du mot, n’implique pas le libre choix, mais le mental individuel, le mental mortel, possède le libre choix en tant que partie intégrante et définie. A la page 1216 intitulée «Le cadre mental du choix » il y a une phrase saisissante qui exprime la nature de toute la race humaine. La conscience humaine repose doucement sur le mécanisme électrochimique sous-jacent et touche délicatement le système énergétique morontiel-spirituel qui la domine. LU 111:1.5. Vue en ces termes, que la créature humaine semble être très bien accordée, que l’existence quotidienne semble posséder une mystérieuse fragilité ; et quelles graves responsabilités sont impliquées dans tous les choix que nous faisons!
Qu’il soit indifférencié, dans le sens du mental infini ou absolu, ou fini, agissant par le ministère des esprits mentaux adjuvats, tout mental peut se surimposer à l’énergie (LU 9:4.2)—en d’autres termes, le mental peut diriger des énergies par ses propres choix. Le mental ajoute la signification à l’énergie.
Nous pouvons dire autre chose à propos de tout mental, c’est qu’il prend son origine dans la Source Centre Troisième, la Troisième Personne de la Déité. Mais cela ne signifie pas que le mental est divin d’une manière inhérente. S’il l’était, il serait certainement libre de toute erreur et de mauvais jugement. Il ne serait pas non plus déformé par la peur et les préjugés.
Une des caractéristiques mystérieuses du mental de la créature est qu’il se développe tout à fait à part de la croissance physique ou de la maturité intellectuelle. Les mentaux individuels aspirent à croître vers le haut, ou vers l’intérieur, vers la Troisième Source Centre, qui les attire par le circuit de gravité mental. Si tel n’était pas le cas, sans doute les races des créatures ne progresseraient jamais, car elles seraient incapables d’assimiler les valeurs et de faire des choix basés sur beaucoup plus que les Choses et les Significations. Mais nous, en tant qu’êtres matériels, ne pouvons visualiser ceci objectivement; ne pouvant discerner le travail de gravité mentale et spirituelle.
Les êtres matériels sont très familiers avec le travail de gravité matérielle. C’est la seule sorte de gravité dont les mortels possèdent une évidence objective. En fait, même cette gravité est quelque chose que nous avons découvert seulement au cours des quatre derniers siècles de notre longue existence. Nous apprenons à la page 140 que le mental est Conscience organisée qui n’est pas entièrement soumise à la gravité matérielle et qui devient uraiment libre lorsqu’elle est modifiée par l’esprit LU 12:8.11.
Nos choix en tant que mortels, ne sont donc pas aussi libres que nous pouvons l’imaginer, grâce à cette invisible attraction de gravité, comme le sont les marées par l’attraction de la lune. Nous devons nous souvenir que les Ajusteurs ont un mental qui leur est propre (LU 107:5.1), mais ne peuvent exercer leur libre choix ; ceci est la prérogative des créatures volitives qu’ils habitent (LU 107:7.3-5). Ils nous habitent par un acte volitif, mais leur libre choix est soumis au nôtre. Le prépersonnel est à la disposition du personnel.
Et c’est pourquoi il est tellement dangereux d’attribuer automatiquement nos décisions et choix moraux aux directives de l’Ajusteur. Les orientations de l’Ajusteur peuvent être ressenties à long terme et peuvent être visualisées par clairvoyance, mais, le livre nous dit (LU 110:5.5) qu’il est plus sage et plus prudent d’attribuer nos pensées, choix et décisions à une activité purement mentale.
Nous arrivons donc au nœud du problème. Ce que je viens de dire est une tentative pour préparer la lecture du « Cadre Mental du Choix», le passage de la page 1216. Essayons de commenter chaque paragraphe.
La métaphore du terrain bumain utilisée dans le premier paragraphe (LU 111:1.1) implique que le mental a des propriétés nutritives et éducatrices pour la future âme morontielle. Ceci pour nous rappeler humblement que le mental a beaucoup plus de travail que celui de nous conduire à travers la vie mortelle.
Dans le deuxième paragraphe (LU 111:1.2), l’origine du mental individuel — le moi intellectuel — dans le mental cosmique, est comparé à l’origine des nébuleuses, un équivalent impressionnant. Ceci pour nous rappeler, qu’à tout le moins, l’activité du mental mortel est un distant écho de la destinée cosmique qui attend les mortels dont le mental a évolué par le ministère des esprits mentaux adjuvats de l’univers.
Le troisième paragraphe (LU 111:1.3) compare le mental à une arène, un lieu où doit se tenir un accomplissement important et visible. Dans ce cadre, des choix ayant des implications lointaines doivent être faits.
Le quatrième paragraphe (LU 111:1.4) réintroduit et remet en lumière le concept des séries de choix uniques et irrévocables que notre mental mortel doit faire : c’est tout le cours futur de notre carrière en tant qu’-êtres ascendants qui dépend de ces choix.
J’ai déjà commenté le sommaire magnifique de la condition humaine que nous trouvons au cœur du cinquième paragraphe. Admirez de nouveau le message plein de force : ce qui assure la survie n’est pas tellement ce que le mental comprend, mais plutôt ce que le mental cherche à comprendre LU 111:1.4.
Le paragraphe suivant (LU 111:1.6) nous montre les périls et les responsabilités d’avoir un véhicule mental qui nous est prêté. Les choix de notre libre arbitre sont faits de manière routinière avec des gains à court terme pour le moi se trouvant dans le mental. Mais la dure leçon, peut être la plus dure des leçons à apprendre, est comment se soumettre à la volonté de Dieu.
Le paragraphe LU 111:1.7 semble au premier abord difficile à comprendre, car il implique que la vaste majorité des mortels est instable, mais c’est ce qu’ils sont, si nous voyons leurs choix comme des caprices ou dépendant de certains ensembles de circonstances finies.
Le paragraphe LU 111:1.8 expose de nouveau la relation du mental et de l’Ajusteur. C’est pourquoi ils sont appelés Ajusteurs plutôt que Manipulateurs ou Contrôleurs.
Et le paragraphe final contient de magnifiques vérités qui ne peuvent être distillées sommairement: Le mental est votre bateau, l’Ajusteur est votre pilote, la volonté humaine est le capitaine. LU 111:1.9. L’image du naufrage et du péril en mer nous rappellent encore la lourde responsabilité qu’ont les êtres mortels de faire les bons choix guidés par l’Ajusteur.
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