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Le Livre D'urantia En Espéranto | Le Lien Urantien — Numéro 92 — Décembre 2020 — Table des matières | Peut-On Encore Chasser Le Dinosaure Dans Satania? |
Nous sommes tous gratifiés de l’immense don de la personnalité. Bien que chaque individu sur cette planète en soit doté, que savons-nous réellement sur la personnalité? Afin de faire un pas de plus dans sa compréhension, je vous propose d’entreprendre avec moi une relecture du début du fascicule 112. Ce fascicule est vraiment très chargé en informations et pour qui sait s’y attarder sérieusement, un nouvel éclairage s’ouvre à soi de manière spectaculaire. À la suite d’une étude attentive de chaque paragraphe, tenter de visualiser ce que le Messager Solitaire a bien voulu nous révéler sur ce qu’est la personnalité. J’ai souligné pour vous les mots importants dans la phrase. Ne lisez pas tout de suite mon interprétation, mais faites-vous avant une idée personnelle. Ensuite, vous pourrez joindre vos découvertes aux miennes et ainsi faire le pas de plus vers la conscience cosmique de ce qu’est votre personnalité et de ses possibilités. Voilà, vous êtes prêt… Bonnes découvertes!
Fascicule 112
La survie de la personnalité
LES planètes évolutionnaires sont les sphères d’origine des hommes, les mondes initiaux de la carrière humaine ascendante. Urantia est votre point de départ ; c’est là que vous êtes joint à votre divin Ajusteur de Pensée en une union temporaire. Vous avez été doté d’un guide parfait ; si donc vous voulez sincèrement courir la course du temps et atteindre le but final de la foi, la récompense des âges sera vôtre : vous serez éternellement uni à votre Ajusteur intérieur. C’est alors que commencera votre vie réelle, la vie ascendante dont votre présent état mortel nest que le prélude. C’est alors que commencera votre mission sublime et progressive comme finalitaire dans léternité qui se déploie devant vous. Pendant tous ces âges et stades successifs de croissance évolutionnaire, une partie de vous reste toujours absolument inchangée ; c’est la personnalité — la permanence en présence du changement.
I1 serait sans doute présomptueux de tenter de définir la personnalité, mais il pourrait être utile de remémorer certaines choses connues à son sujet :
- La personnalité est cette qualité dans la réalité qui est conférée par le Père Universel lui-même, ou par l’Acteur Conjoint agissant pour le Père. (LU 112:0.1-3)
Dans cette citation, le mot « qualité » désigne quelque chose qui donne de la valeur. Donc, la personnalité possède un pouvoir qui la qualifie pour agir à tous les niveaux de réalités existantes ou latentes telles que décrites dans l’introduction du fascicule 106. Il s’agit des catégories de réalités suivantes vues selon la perspective des mortels que nous sommes : finis incomplets (statut des mortels ascendants); finis maximas (statuts des créatures expérientielles ayant atteint leur destinée — les finalitaires); transcendantaux (niveau superfini. Comprends la genèse préfinie des commencements et la signification postfinie des terminaisons ou destinées apparemment finies. Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que le niveau transcendantal inclut la connaissance des causes du commencement de la réalité finie ainsi que la signification de son achèvement apparent. Beaucoup d’éléments du Paradis-Havona semblent appartenir à l’ordre transcendantal); ultimes (englobe la signification du maitre univers et sa destinée parachevée. Comme exemple, nous avons le Paradis-Havona, en particulier le circuit des mondes du Père); coabsolus (c’est le niveau de projection de créativité des expérientiels dépassants le maitre univers) ; absolus (c’est le niveau impliquant la présence éternelle des 7 Absolus existentiels. Ce sont les réalisations existentielles et expérientielles associées peut-être par le potentiel de contact de la personnalité); infinité (c’est le niveau préexistentiel et postexpérientiel. L’unité non qualifiée de l’infinité.)
N’oubliez pas, nous parlons toujours ici de la capacité d’opérer de la personnalité dans tous ces différents niveaux de réalités. Alors, comment ne pas être étonné, à la suite de cette prise de conscience, de l’immense valeur de la personnalité, sachant qu’elle provient du Père Universel, la Cause de tout, la Cause sans cause!
- Elle peut être conférée à tout système énergétique vivant qui inclut le mental ou l’esprit. (LU 112:0.4)
Dans cette citation, il est dit: que la personnalité peut-être conférée à un système énergétique vivant. C’est-à-dire tout être vivant doté d’une forme corporelle appropriée, d’un circuit mental lui permettant de trouver une signification aux faits pour en dégager des valeurs d’esprit. Cette description décrit à merveille le statut des êtres mortels (voir 112: 5.3 et 4). Dans la catégorie des êtres vivants dotés d’un mental seulement, nous trouvons les chronoldeks et les frandalanks. Ce sont des genres de machines vivantes (voir 29 : 4.38). Ont-ils une personnalité, j’en doute? II existe aussi des êtres uniquement spirituels. Toute la descendance de l’Esprit Infini, comme les différents types d’anges en sont. Par contraste, il y a aussi des systèmes énergétiques non vivants. Comme exemple, nous avons les trente phases d’énergie du système énergétique des sept superunivers ( LU 42:2.14 ).
- Elle n’est pas entièrement soumise aux entraves des causes antécédentes. Elle est relativement créative ou cocréative. (LU 112:0.5)
Je vois dans cette citation deux possibilités d’interprétations situées aux antipodes l’une de l’autre. Dans le cas de l’humain, bien que nous soyons issus du règne animal, notre personnalité n’est pas entravée par cette individualité d’origine modeste. Dans le cas des Déités, le Père Universel est la cause antécédente du Fils Éternel. Dieu se libère de l’absolutisme de la personnalité par la trinitisation de la personnalité non qualifiée du Fils Originel. La personnalité de la Source-Centre première étant ainsi la personnalité de l’Infinité et le père de toutes les personnalités (voir 10.2). Étant déifiée, la personnalité est toujours re- lativement créative ou cocréative par son origine.
- Quand elle est conférée à des créatures matérielles évolutionnaires, elle fait que l’esprit s’efforce de maitriser l’énergie-matière par l’intermédiaire du mental. (LU 112:0.6)
L’esprit écrit avec un « e » minuscule fait ici référence selon moi à la conscience d’être et d’interagir avec son environnement. S’il s’agissait de l’Ajusteur, le mot esprit prendrait un « E » majuscule. Je sais, il y a des endroits dans le livre où le mot esprit avec un « e » minuscule désigne bien l’Ajusteur! Ainsi, la capacité de la personnalité chez l’homme serait, à l’aide de son circuit mental, de maitriser sa nature matérielle animale en reconnaissant les faits perçus sensoriellement de la vie, pour en dégager des significations mentales pour ultimement en déduire des valeurs spirituelles. L’esprit est la réalité fondamentale de l’expérience de personnalité, parce que Dieu est esprit (LU 12:8.14).
- Alors qu’elle est dépourvue d’identité, la personnalité peut unifier l’identité de tout système énergétique vivant. (LU 112:0.7)
Il faut faire clairement la distinction entre identité et personnalité. L’identité humaine dépend du corps matériel, de l’équilibre instable des énergies et de l’intellect (voir 112 : 2.20). La personnalité est ce don du Père qui a pour fonction d’unifier les différentes composantes de l’identité. La foi en plus d’un certain degré d’équilibre entre le matériel, l’intellect et le spirituel étant atteint, l’identité temporelle sera transférée dans l’âme potentiellement éternelle.
- Sa sensibilité au circuit de personnalité est seulement qualitative, contrairement à celle des trois énergies qui sont à la fois qualitativement et quantitativement sensibles à la gravité. (LU 112:0.8)
La personnalité est seulement qualitativement sensible au circuit de personnalité du Père pour la simple raison qu’elle est une qualité, une valeur d’esprit. Il est seulement possible de qualifier le taux de réussite dans l’unification de l’identité. C’est comme l’amour, nous ne pouvons pas quantifier ce sentiment, mais nous pouvons le qualifier. Pour ce qui est des trois autres énergies, matérielle, mentale et spirituelle, le circuit de gravité d’énergies de l’lle du Paradis, le circuit de gravité du mental de l’Esprit Infini et le circuit de gravité spirituel du Fils Éternel peuvent se mesurer autant quantitativement que qualitativement.
- La personnalité est invariante en présence du changement. (LU 112:0.9)
Tout comme le Père Universel et la loi de Dieu sont invariants parce que parfait, la personnalité est invariante parce qu’elle est déifiée.
- Elle peut faire un don à Dieu — la consécration du libre arbitre à faire la volonté de Dieu. LU 112:0.10
La personnalité de l’homme est issue de Dieu, elle découle de la personnalité infinie du Père. Dans son amour infini, le Père a aussi donné à ses enfants le don du libre arbitre. Tout être moindrement sensé devrait reconnaitre que le fondement de la réalité c’est Dieu et son plan créatif basé sur l’amour altruiste. Tout individu déséquilibré, narcissique et orgueilleux se préoccupant seulement de lui-même se condamnera à l’irréalité et à une éventuelle non-existence.
- Elle est caractérisée par la moralité — la conscience de la relativité des relations avec d’autres personnes. Elle discerne des niveaux de conduite et fait parmi eux un choix judicieux. LU 112:0.11
La moralité est relative, c’est-à-dire qu’elle est variable selon les cultures et les époques caractérisant l’histoire de l’humanité. Tenant compte des mœurs, des habitudes et des règles régissant ce qui est bon pour la société de l’époque en question, la personnalité fera son choix parmi les niveaux de conduite à adopter pour le bien de tous. Plus le niveau spirituel de la société sera élevé, plus le choix de ces personnalités se rapprochera de la perfection à atteindre relative aux époques de lumière et de vie.
- La personnalité est unique, absolument unique : elle est unique dans le temps et l’espace ; elle est unique dans l’éternité et au Paradis ; elle est unique lorsqu’elle est conférée — il n’en existe pas de copies ; elle est unique à tout moment de l’existence ; elle est unique par rapport à Dieu — qui ne fait pas acception de personnes, mais qui ne les additionne pas non plus, car elles ne sont pas additionnables — elles sont associables, mais non totalisables. LU 112:0.12
Tout comme la personnalité du Père Universel est unique, la personnalité accordée à chaque créature, don du Père, est aussi unique. Elle est unique dans la manière de prendre conscience des faits qui nous entoure. Elle est unique dans la façon d’y trouver des significations. Elle est unique dans la capacité expérientielle d’y dégager des valeurs spirituelles. Elle est unique dans la manière d’unifier toutes les parties constituantes de l’identité. Surtout, elle est unique dans la façon de prendre des décisions et d’agir jour après jour.
Pourquoi les personnalités ne sont-elles pas additionnables? La personnalité est comparable à une qualité ajoutée à l’identité d’un individu. Afin de visualiser la particularité de la personnalité, essayons de le faire à l’aide d’une analogie. Nous sommes dans un champ couvert de fleurs d’un rouge identique. Chacune de ces fleurs est légèrement différente, car elles sont toutes des individus à part entière. Par contre, la couleur rouge est identique pour toutes ces fleurs. Il nous serait possible d’additionner chacune des fleurs contenues dans ce champ, mais impossible de faire la même opération pour la couleur. Cette couleur est unique et qualifie l’individualité de chacune de ces fleurs. Il en va de même pour les individus. Nous pouvons additionner les individus dans une pièce par le nombre et la description de ce qu’ils sont. Par contre, nous ne pourrions seulement constater que chacun de ces individus est une personne. En ce qui concerne la personnalité, elle existe ou elle n’existe pas.
- La personnalité réagit directement à la présence d’une autre personnalité. (LU 112:0.13)
Posons-nous la question à savoir si nous avons la même réaction devant un arbre, un insecte, un oiseau, un chat, etc. Il y aura certainement un intérêt envers ces différentes formes de vie, mais pas de relation personnelle. Maintenant, vous êtes face à moi, la possibilité d’établir une relation entre nous est non seulement palpable, mais elle est possible et souhaitable parce qu’un lien invisible de réciprocité existe entre nous.
- Elle est un élément qui peut être ajouté à l’esprit, ce qui illustre la primauté du Père par rapport au Fils. (Le mental n’a pas besoin d’être ajouté à l’esprit). (LU 112:0.14)
Dans cette citation, nous avons trois items distincts : la personnalité sous-entendue par le mot « élément », l’esprit et le mental. Comme nous l’avons vu précédemment, la personnalité est un élément, pour reprendre le terme employé ici, qui ajoute un qualificatif à l’identité. Que veut nous faire comprendre le révélateur dans son affirmation que la personnalité illustre la primauté du Père par rapport au Fils? Le Père Universel préside aux royaumes de la préénergie, du préesprit et de la personnalité (LU 9:1.4). Nous parlons ici de l’état statique de la Déité. Il va de soi que le Fils est issu du Père. Avant l’hypothétique moment de la trinitisation du Fils par le Père, la personnalité de Dieu était existante. Le Fils est la manifestation de la pure énergie d’esprit, de même l’lle du Paradis est la pure manifestation de l’énergie matérielle exposant ainsi les deux différenciations de l’énergie. Bref, le Père fit don de la personnalité au Fils, pur esprit absolu, et en fit la personne spirituelle absolue. Le Père Universel, Source Centre Première, la Cause sans cause, est à l’origine du Fils Originel, Source Centre Seconde, ayant pour cause le Père Universel. Voilà ce qui illustre la primauté du Père par rapport au Fils. Le Père est le donateur de la personnalité, le Fils créant des êtres-autres-que-personnels (LU 9:3.2).
Pour ce qui est du mental nous avons cette définition : Le mécanisme pensant, percevant et ressentant de l’organisme humain (LU 0:5.8). Évidemment, pour un pur esprit, un mental serait superflu puisque : Point n’est besoin d’ajouter le mental au pur esprit, car l’esprit est par nature conscient et capable d’identifier (LU 9:4.2).
- La personnalité peut survivre au décès physique avec l’identité dans l’âme survivante. L’Ajusteur et la personnalité sont invariants; la relation entre les deux (dans l’âme) n’est que changement, évolution continue; et, si ce changement (la croissance) cessait, ce serait la fin de l’âme. (LU 112:0.15)
Pour la personnalité, la condition à poursuivre ultérieurement son existence de manière consciente réside dans le transfert de l’identité temporel matériel de l’être humain dans son âme de nature morontielle. C’est le résultat de la relation progressive entre le mental humain et l’Ajusteur de Pensée. La nature de l’âme humaine repose essentiellement dans l’actualité de cette relation. La nature de Dieu et son projet sont parfaits et invariants donc la nature de la personnalité et de l’Ajusteur l’est aussi. Par contre, le mot d’ordre de l’univers étant le progrès, si aucun changement ou évolution ne se produisaient dans l’âme de cet individu, cela irait à l’encontre du projet du Père et deviendrait automatiquement non viable. Cette progression de l’âme peut se résumer dans l’injonction d’être parfait comme le Père est parfait et dans l’action de faire la volonté du Père.
- La personnalité a une conscience unique du temps, quelque chose d’autre que la perception du temps parle mental ou l’esprit. (LU 112:0.16)
Nous avons vu antérieurement que la personnalité est issue de la personnalité du Père Universel. La personnalité humaine est l’ombre-image projetée dans l’espace-temps par la personnalité du divin Créateur (LU 1:6.1). Le Père existe en dehors du temps et de l’espace, il est la source de toutes les réalités. Bien qu’étant hors du temps et de l’espace, le Père a conscience des séquences évènementielles. Puisque notre personnalité est issue de la sienne, il est concevable qu’elle ne soit pas conditionnée par le temps et l’espace. C’est ce qui nous permettra, dans un futur lointain, d’accéder au niveau absonite et même d’aborder le niveau absolu.
1. Personnalité et réalité
La personnalité est conférée par le Père Universel à ses créatures en tant que don potentiellement éternel. Un tel don divin est destiné à fonctionner sur de nombreux niveaux et dans des situations d’univers successives allant de l’humble fini jusqu’au plus haut absonite, et même jusqu’aux frontières de l’absolu. La personnalité joue ainsi un rôle sur trois plans cosmiques ou dans trois phases de l’univers :
- Statut de position. La personnalité fonctionne avec une égale efficacité dans l’univers local, dans le superunivers et dans l’univers central. (LU 112:1.1-2)
Peu importe l’endroit où nous nous trouverons dans l’univers des univers, notre personnalité sera toujours fonctionnelle.
Je vous rappelle que notre personnalité fonctionne ici-bas en conjonction avec un corps matériel. Sur les mondes morontiels, elle fonctionnera en accord avec 570 changements corporels tout au long de notre traversée dans l’univers local. 8 auront lieu dans le système, 71 dans la constellation, et 491 sur les sphères de Salvington (LU 48:1.5). Pour la suite, elle sera associée à notre forme spirituelle dans le superunivers et dans Havona. Comme finalitaire, elle retrouvera les conditions de son origine dans son nouveau statut d’être spirituel libéré du temps et de l’espace au Paradis où le temps et l’espace n’existent pas (27.1). N’oubliez pas, notre personnalité est l’ombre de la personnalité du Père qui existe sans temps et sans espace!
- Statut de signification. La personnalité joue un rôle effectif sur les niveaux du fini, de l’absonite et même empiétant sur l’absolu. (LU 112:1.3)
Ceci signifie que notre personnalité sera en mesure d’assimiler et de trouver des significations à toutes les réalités d’existences. Elle trouve des significations tenant compte du temps et de l’espace au niveau fini. Elle trouvera des significations dans la transcendance du temps et de l’espace sur le niveau absonite. Elle trouvera même des significations dans une conscience partielle de l’absolu, état d’esprit sans commencement, sans fin, sans temps et sans espace (LU 0:1.13).
- Statut de valeur. La personnalité peut être réalisée expérientiellement dans les domaines progressifs du matériel, du morontiel et du spirituel. (LU 112:1.4)
C’est par nos expériences évolutives vécues autant dans la matérialité, la morontialité et la spiritualité que nous en arrivons, à l’aide du ministère des différents intervenants célestes, à observer des faits, à dégager des significations et à exprimer des valeurs d’esprit, rencontré sur ces différents stades d’existence. Du statut animal, nous progressons vers le statut d’esprit parfait comme finalitaire du Paradis. De la conscience de soi, nous atteignons la conscience de Dieu.
La personnalité a un domaine perfectionné d’accomplissement de dimension cosmique. La personnalité finie a trois dimensions qui fonctionnent à peu près comme suit :
- La longueur représente la direction et la nature de la progression — le mouvement à travers l’espace et conformément au temps — lévolution. (LU 112:1.5-6)
Notre personnalité retient dans cette dimension de conscience les accomplissements expérientiels faisant de nous, animaux à la base, une constante évolution temporelle résultant en des esprits parfaits, des finalitaires paradisiaques. Le Père a la possibilité de créer de différentes manières. Il peut utiliser son fiat divin et produire immédiatement des êtres parfaits. Il peut aussi trinitiser comme dans l’origine du Fils Originel. Il peut extérioriser comme dans l’apparition des êtres transcendantaux. Mais pour nous, créatures finies, il a créé le temps et l’espace pour que nous ayons la chance, par évolution, de participer pleinement à notre propre création faisant de nous, des êtres bien imparfaits, des personnes parfaites.
- La profondeur verticale embrasse les impulsions et attitudes des organismes, les niveaux variables de réalisation de soi et le phénomène général de réaction à l’environnement. (LU 112:1.7)
Cette dimension de la personnalité fait directement référence à notre réponse aux stimulus des esprits mentaux adjuvats comme être matériel, à l’influence du circuit spirituel de la Divine Ministre, le Saint-Esprit, au ministère des anges, aux directives de l’Ajusteur de Pensée, à l’influence de l’Esprit de Vérité et d’autres encore. Notre réponse à tous ces divins ministères associés à notre façon bien personnelle de réagir à notre environnement aboutit finalement à une certaine réalisation de soi plus ou moins parfaite, mais toujours perfectible.
- La largeur embrasse les domaines de coordination, d’association et d’organisation de l’individualité. (LU 112:1.8)
Cette dimension de la personnalité fait allusion à notre manière unique de coordonner toutes les possibilités de notre condition finie pour faire de soi une perfection progressive selon le désir de notre Père. Cet aspect tient compte également de notre façon et de l’habileté à associer différents concepts afin d’approcher progressivement de la vérité de l’existence. Finalement, la largeur nous permet d’organiser en un tout cohérent l’ensemble de nos fonctions et acquis pour aboutir à un équilibre et à une maturité de personnalité forte et bienveillante.
Le type de personnalité conféré aux mortels d’Urantia a un potentiel de sept dimensions d’expression du moi ou de réalisation de la personne. Ces phénomènes dimensionnels sont réalisables à raison de trois sur le niveau fini, trois sur le niveau absonite et un sur le niveau absolu. Sur les niveaux subabsolus, cette septième dimension, ou dimension de totalité, peut être expérimentée en tant que fait de la personnalité. Cette dimension suprême est un absolu associable et, bien que n’étant pas infinie, elle possède un potentiel dimensionnel permettant une pénétration subinfinie de l’absolu. (LU 112:1.9)
Nous venons de voir les trois dimensions de la personnalité au niveau fini, soit: la longueur, la profondeur verticale et la largeur et ses accomplissements sur ce plan d’existence. Imaginez maintenant ces mêmes trois dimensions appliquées au super temps et à l’espace transcendé. De nouveaux horizons encore insoupçonnés nous attendent. En ce qui concerne la septième dimension, celle concernant le niveau absolu, nous serons devenus, avec le statut de finalitaire, la perfection suprême du niveau fini. Dans l’expérience de l’ultime, nous ajouterons un plus à cette expérience parfaite du niveau fini. Cette perfection expérientielle de l’homme trouvera chez la Déité une association de complémentarité avec la perfection existentielle. La perfection expérientielle subabsolue de la créature, le niveau suprême-ultime, associée à la perfection existentielle de l’Ajusteur exprimée à travers la personnalité, ombre-image de la personnalité du Père, nous permettra d’aborder le niveau d’existence absolu du Créateur.
Les dimensions finies de la personnalité sont en rapport avec la longueur, la profondeur et la largeur cosmiques. La longueur dénote une signification ; la profondeur signifie une valeur; et la largeur inclut la clairvoyance — la capacité d’éprouver une conscience indiscutable de la réalité cosmique. (LU 112:1.10)
Longueur = signification. C’est dans la prise de conscience de notre origine, de notre potentielle, de nos expériences de vie réparties dans le temps et l’espace que nous en arrivons, par l’entremise de notre mental, à dégager des significations face à l’observation des faits de l’univers et du plan créatif du Père.
Profondeur = valeur. Partant des significations conçues dans notre mental et soumises à l’influence spirituelle qui nous guide vers le haut et l’intérieur, le pas supplémentaire à accomplir réside dans la découverte et la mise en application des valeurs d’esprit. Ces valeurs sont la loi divine et la volonté de Dieu.
Largeur = clairvoyance. La pratique de l’association des faits, des significations et des valeurs dans un mental équilibré permet à l’homme de voir le monde différemment. Voir le monde différemment, c’est le voir comme le Père le voit. Notre conscience cosmiqueprenddeplusenplusd’expansion pour finalement embrasser l’univers des univers. Notre perception spirituelle croit constamment et tend de plus en plus vers une part active dans la participation au dessein divin. Notre volonté se moule librement et joyeusement à la volonté du Père. La perfection divine devient le but de notre quête.
Sur le niveau morontiel, toutes ces dimensions finies du niveau matériel sont grandement rehaussées, et certaines nouvelles valeurs dimensionnelles sont réalisables. Toutes ces expériences dimensionnelles amplifiées du niveau morontiel sont merveilleusement articulées avec la dimension suprême, celle de la personnalité, par l’influence de la mota, et aussi à cause de la contribution des mathématiques morontielles. (LU 112:1.11)
Comme il est mentionné en LU 48:7.1, la philosophie humaine supérieure est directement contigu aux plans inférieurs de la mota morontielle. Le fait de la survie de la personnalité, de l’horizon nouveau d’éternité se présentant à nous, de notre nouveau mental relié au mental cosmique nous procure une fantastique possibilité d’expansion de notre clairvoyance spirituelle. En ce quitouche les mathématiques morontielles, le monde matériel est fondé sur 100 éléments qui offrent une foule de possibilités. Par contre, les mondes morontiels, en plus de ces mêmes éléments matériels, possèdent 100 formes d’une organisation unique d’énergie décuplant infiniment les possibilités d’expressions créatives nous rapprochant des réalités éternelles de la vie de l’esprit (LU 48:1.3).
Beaucoup de difficultés éprouvées par les mortels dans leur étude de la personnalité humaine pourraient être évitées si la créature finie voulait se rappeler que les niveaux dimensionnels et les niveaux spirituels ne sont pas coordonnés dans la réalisation expérientielle de la personnalité. (LU 112:1.12)
II existe une nette séparation entre les niveaux matériel, morontiel et spirituel. Habituellement, un être matériel ne peut pas transcender sa matérialité et vivre sur un autre plan d’existence (LU 48:0.2). Pour l’homme, la mort ou la fusion avec son Ajusteur sont les seuls moyens de passer d’un niveau d’existence à un autre. Dans l’expérience humaine, ces différents niveaux de réalités ne sont pas coordonnés. Cependant, nous pouvons en avoir un aperçu dans une communion sincère et entière avec la parcelle divine en nous. La réalité de notre âme fait de nous déjà des êtres partiellement morontiels.
La vie est en réalité un processus qui se produit entre l’organisme (l’individualité) et son environnement. La personnalité communique des valeurs d’identité et des significations de continuité à cette association d’un organisme et d’un environnement. On reconnaitra ainsi que le phénomène de stimulation-réaction n’est pas un simple processus machinal, puisque la personnalité fonctionne comme facteur dans la situation totale. Il reste toujours vrai que les mécanismes sont naturellement passifs et les organismes, naturellement actifs. (LU 112:1.13)
Le mortel constamment préoccupé par son interaction avec son environnement sans aucune considération pour les valeurs de l’esprit se condamne lui-même à une vie tout à fait temporelle et limitée. C’est par l’action unificatrice de la personnalité à travers la recherche mentale reliant le matériel au spirituel dans la reconnaissance des valeurs d’esprit que l’identité du mortel se transfèrera dans l’âme morontielle garantissant ainsi une chance d’éternité. Une machine reste une machine passive, elle n’évolue pas. À l’opposé, un organisme tel qu’un être humain peut choisir de vivre au niveau animal ou s’élever sur la base de son humanité vers les hauteurs véritables de la vie d’esprit.
La vie physique est un processus qui se produit entre l’organisme et l’environnement, plutôt qu’à l’intérieur de l’organisme. Tout processus de cet ordre tend à créer et à établir des modèles organiques de réaction à cet environnement, et tous ces modèles directeurs exercent une grande influence sur le choix du but. (LU 112:1.14)
Supposons qu’il soit possible de placer un être humain dans un environnement nul, c’est-à-dire suspendu dans l’espace sans rien de tangible pour lui procurer un stimulus, pourrait-on en déduire qu’il a une vie? Mis à part le fait qu’il ne pourrait que penser. Sans interaction avec un environnement favorable, l’action de vivre et d’expérimenter ne peut pas être une réalité. C’est la présence de l’organisme matériel vivant placé dans un environnement propice à son développement et stimulé par l’influence des esprits mentaux adjuvats qui détermine progressivement les manières de vivre, les modèles directeurs, le désir de survivre, les comportements moraux et la recherche finale d’un but plus élevé.
C’est par l’intermédiaire du mental que le moi et l’environnement établissent un contact significatif. L’aptitude et la bonne disposition de l’organisme à établir des contacts significatifs avec l’environnement (à réagir à des incitations) représentent l’attitude de la personnalité tout entière. (LU 112:1.15)
Reprenons l’exemple de notre être humain suspendu dans l’espace, sans un circuit mental pour l’animer, il ne serait pas vivant. Ce ne serait qu’un objet. C’est par le mental que l’organisme vivant établit un contact avec son environnement. Pour les animaux, cette action se résume à survivre, à s’adapter au milieu de vie et à se reproduire. Pour l’humain, vivre réellement signifie transcender la vie animale et chercher dans sa personnalité et par son mental à relier le monde matériel au monde spirituel pour y trouver un sens de vérité, de beauté et de bonté.
La personnalité agit difficilement dans l’isolement. L’homme est, par naissance, une créature sociable ; il est dominé par un désir ardent d’appartenance. Il est littéralement vrai « qu’aucun homme ne vit pour lui-même ». (LU 112:1.16)
En tant qu’humains, nous sommes tous conscients de ce fait! Le bonheur tout comme l’amour ne peuvent exister sans être en relation. Notre personnalité est issue de la personnalité du Père Universel. Quelle a été hypothétiquement la première intention de Dieu? Elle fut de se mettre en relation avec un autre être égal à lui-même. C’est ainsi que le Fils Originel apparu. Alors, comment s’étonner que notre personnalité n’ait qu’un seul réel désir et un seul besoin au départ, celle d’être en relation avec une autre personnalité!
Mais le concept de la personnalité, en tant que signifiant la totalité de la créature qui vit et fonctionne, représente beaucoup plus que l’intégration de relations ; ce concept signifie l’unification de tous les facteurs de la réalité en même temps que la coordination des relations. Entre deux objets, il existe des relations, mais trois objets ou davantage aboutissent à un système, et un système représente beaucoup plus que des relations élargies ou complexes. Cette distinction est capitale, car, dans un système cosmique, les membres individuels ne sont pas reliés les uns aux autres autrement que par rapport au tout, et grâce à l’individualité de ce tout. (LU 112:1.17)
La relation entre votre conjoint ou conjointe est probablement plus simple que votre relation avec votre milieu de travail, avec la nation en général, avec les différends palliés gouvernementaux ou juridiques, etc. Tous ces divers types de relations sont gérés, coordonnés et unifiés à travers votre personnalité. Une personne seule peut faire beaucoup de choses, mais plusieurs personnes composant un système quelconque peuvent produire encore plus. La valeur d’une association de personnalité est égale au carré du nombre de personnalités figurant dans l’équation (LU 133:5.6).
Dans l’organisme humain, la somme des parties constitue l’individu l’individualité — mais ce processus n’a rien de commun avec la personnalité, qui est l’unificateur de tous ces facteurs dans leurs rapports avec les réalités cosmiques. (LU 112:1.18)
Cette citation nous remet en mémoire une autre citation qui nous dit que la personnalité est la seule réalité invariante dans l’expérience constamment changeante d’une créature ; et elle unifie tous les autres facteurs associés de l’individualité. La personnalité est le don unique conféré par le Père Universel aux énergies vivantes et associées de la matière, du mental et de l’esprit, et qui survit avec la survivance de l’âme morontielle (LU 0:5.11).
Le Père étant UN, sa personnalité d’infinité unifie tous les types de réalités. La personnalité humaine, issue de celle du Père, agit de la même manière en unifiant tous les facteurs constituants de l’identité de cet individu. Je le répète, la personnalité de l’homme est l’ombre-image de celle du Père (LU 1:6.1).
Dans un agrégat, les parties sont additionnées. Dans un système, les parties sont agencées. Les systèmes sont significatifs par leur organisation — les valeurs de position. Dans un bon système, tous les facteurs sont en position cosmique. Dans un mauvais système, ou bien il manque quelque chose, ou bien quelque chose est déplacé, dérangé. Dans le système humain, c’est la personnalité qui unifie toutes les activités et qui, à son tour, communique les qualités d’identité et de créativité. (LU 112:1.19)
Claude Flibotte
Sainte-Julie (Québec)
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