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L'expérience De La Perfection | Le Lien Urantien — Numéro 94 — Juin 2021 — Table des matières | Dieu, Le Temps Et L'univers |
Les crânes de la collection de Samuel Morton, l’un des pères américains du « racisme scientifique », illustrent sa classification de 'humanité en cinq races (fruits, à l’en croire, de cinq décisions divines), aujourd’hui dépassée. De gauche à droite : femme noire et homme blanc américains, homme autochtone u Mexique, femme chinoise et homme de Malaisie.
Photographie de Robert Clark, musée d’archéologie et d’anthropologie de l’université de Pennsylvanie.
Morton est né à Philadelphie, en Pennsylvanie, et obtint son diplôme de médecin de l’université de Pennsylvanie en 1820. Après avoir obtenu un diplôme d’études approfondies de l’université d’Édimbourg en Écosse, il commença à exercer à Philadelphie en 1824. De 1839 à 1843, il fut professeur d’anatomie à l’université de Pennsylvanie.
Dans le journal LE LIEN de décembre 2020, un défi nous a été lancé par la rédaction. Il s’agit d’apporter nos commentaires sur des questions de Patrice Monsigny proposées sur le forum de l’AFLLU.
Voici donc mes réflexions à la question de Patrice. « POUR LES GÉNÉTICIENS »:
Après avoir aboli la notion de race, comment reconnaitre qu’il y a eu 6 races de couleurs issues de la famille sangik il y a 500000 ans? a première chose à faire, ce serait d’établir ce qu’est la race. Selon le zoologiste, la race définit une subdivision dans une espèce animale. Selon l’usage courant, bien qu’ayant tendance à être remplacée aujourd’hui par le concept génétique de population puisque le concept de race ne correspond à aucune différence génétique significative, la race définirait un groupe ethnique qui se différencie des autres par un ensemble de caractères héréditaires, physiques ou physiologiques. Voilà pour la définition de ce mot!
Selon Claude Olivier Doron du National Geographic, ce mot serait d’origine « probablement, française! Il serait issu du terme normand « haraz », qui signifie « élevage de chevaux ». Sa première occurrence date de 1480 pour désigner les meilleurs chevaux.
Seconde hypothèse : il dériverait du terme latin « generatio », traduit en français par « lignage » ou « génération ». Il a donné d’abord le mot « generace », puis « race ». Ce concept sera utilisé notamment par la noblesse pour distinguer les « races nobles », aux ancêtres illustres et vertueux, des hommes « ignobles », d’origines obscures ou roturières.
Aux XVIe et XVIIe siècles, la « noblesse de race » constituait même une catégorie juridique spécifique. La notion peut également désigner des communautés religieuses. Dans les mondes ibériques, par exemple, « raza » renvoie d’abord à ceux qui héritent de la tâche impure d’ancêtres juifs, musulmans ou hérétiques ».
Toujours selon M. Doron, le racisme va naitre beaucoup plus tard, soit dans les années 1930. « Le mot »racisme" apparait d’abord dans la langue française. Originellement, il a un sens politique, désignant l’idéologie de groupes nationalistes allemands, notamment les nazis ».
C’est au milieu de XVIIIe siècle que sera utilisé le mot « race » chez certains naturalistes. Nous pouvons citer à ce titre GeorgesLouis Buffon en France, Friedrich Blumembach en Allemagne ou Emmanuel Kant et Charles Darwin. « Pour étayer leurs propos, les naturalistes font diverses mesures (taille du crâne, angle facial), prétendant hiérarchiser les races humaines en fonction de leur beauté, de leurs capacités intellectuelles, morales, etc. ».
Au début des années 1900, plusieurs anthropologues s’opposeront à ce concept. Après 1945, des débats à l’UNESCO auront lieu. Les généticiens soutenant l’idée de race basée sur la génétique et l’ADN. Cependant, en 1970, cet argument s’effondre puisque la diversité génétique entre les individus d’une même « race » est plus grande qu’entre ceux de différentes « races ».
Puisque ce mot était employé depuis le XVIIIe siècle, il était logique pour eux d’utiliser le même terme puisqu’ils avaient pour consigne de prioriser les mots et concepts usuels de l’époque de cette révélation.
« Dans notre effort pour étendre la conscience cosmique et rehausser la perception spirituelle, il est extrêmement difficile de présenter des concepts élargis et une vérité avancée alors que nous sommes limités par l’emploi d’un langage restreint du royaume. Cependant, notre mandat nous exhorte à faire tous nos efforts pour transmettre nos significations en utilisant les symboles verbaux de la langue anglaise. On nous a recommandé de n’introduire de nouveaux termes que si l’on ne pouvait trouver dans la terminologie anglaise aucune expression propre à illustrer ces nouveaux concepts, fût-ce partiellement ou même en en déformant plus ou moins le sens. » LU 0:0.2
Si c’était à refaire, il est probable que les révélateurs utiliseraient les termes « population », « ethnie » ou « phratrie » pour désigner ce qui est nommé dans Le Livre d’Urantia comme une « race ». Bref, le mot le plus usuel utilisé mondialement par les humains à notre époque. N’étant pas, Dieu m’en garde, raciste, le mot « race » ne me dérange aucunement.
Un peu de gros bon sens!
Un chat est un chat, il n’est pas un chien, car ils ne sont pas de toute évidence de la même race. L’un est du type félidé et l’autre est du type canidé, pourtant ce sont deux animaux de la grande famille des mammifères. Il en va de même pour les hommes. Qu’ils soient jaunes, rouges ou noirs, ce sont tous des êtres du type humain. Peu importe la distinction faite, toutes ces ethnies sont issues des deux mêmes parents d’origine.
Étant donné que l’homme n’était pas présent avant l’existence du premier homme, nous devons forcément nous en remettre aux révélateurs pour apprendre notre propre histoire de l’humanité. C’est il y a près d’un million d’années qu’apparurent sur Urantia les deux premiers humains.
La naissance des deux premiers êtres humains se situe exactement 993419 ans avant l’année 1934 de l’ère chrétienne LU 62:5.1.
En fait, ils ne devinrent de véritables humains que onze années plus tard après que l’adjuvat d’adoration entra en contact avec eux vers dix ans et l’adjuvat de sagesse par la suite (LU 62:6.5).
URANTIA fut enregistrée en tant que monde habité lorsque les deux premiers êtres humains — les jumeaux — eurent onze ans… 63:0.1 (711,1).
Nous avons ici nos deux premiers êtres humains qui se reproduisirent et se répandirent sur l’Eurasie durant presque 500000 ans.
Il y a 500000 ans, un couple badonite du nord-ouest de l’Inde, descendant forcément des deux premiers humains, donna naissance à dix-neuf enfants différents doués d’une intelligence supérieure et d’une couleur de peau particulière. Cinq étaient rouges, deux étaient orangés, quatre étaient jaunes, deux étaient verts, quatre étaient bleus et deux étaient indigo LU 64:5.3
Ces dix-neuf humains procréèrent avec des membres de leur tribu qui prirent tous la couleur de peau caractéristique de leur ascendant coloré, donnant ainsi le départ aux six « races » de couleurs.
L’homme étant ce qu’il est, pendant près de 100000 ans, coincé entre les glaciers du nord et la mer Méditerranée au sud, les différentes « races » de couleurs se mélangèrent avec une certaine antipathie 64:7.2 (726,9). Les rouges, jaunes et bleus ayant tendance à se mélanger entre eux, et les orangés, verts et indigos firent de même. Lorsque les glaciers régressèrent et que la mer Méditerranée se retira, à la suite de l’élévation de l’Arabie, les différentes tribus de couleurs se répandirent à travers le monde. Voilà pour la petite histoire des « races » de couleurs sur Urantia.
Si nous faisons l’inventaire des humains d’il y a 500000 ans, nous avons les humains d’origines, les Andonites ayant donné plusieurs variantes, dont les néandertaliens. Nous avons aussi les six « races » de couleurs issues des Andonites qui se sont plus ou moins mélangées entre eux. À cela, il faudra ajouter les Nodites, la huitième race, descendants de l’état-major de Caligastia. Puis, 37848 ans avant l’ère chrétienne, l’arrivée d’Adam et Ève introduisit la « race » adamique au genre humain. Tout ce joyeux mélange eut comme résultat, qu’il n’y a plus vraiment de « race » humaine pure aujourd’hui. Tout au plus pouvons-nous les répartir en trois classes différentes, les caucasoïdes, les mongoloïdes et les négroïdes 81:4.11 à 13 (905,2 à 4$).
Donc, pour répondre à la question de Pa trice Monsigny, peu importe, le mot utilisé pour désigner les différentes variantes de l’être humain, nous sommes tous issus, et même à deux occasions, de la même famille humaine. La première étant Andon et Fonta, les Andonites, la deuxième étant le couple badonite à l’origine des dix-neuf enfants de couleurs différentes, la famille Sangik LU 64:5.2. En conclusion, nous sommes tous des humains, des frères et des sours d’une même grande famille. Raison de plus, de s’entraider les uns les autres et de s’aimer comme notre plus grand frère, Jésus, nous l’a démontré par sa vie humaine il y a plus de deux mille ans!
Pour ce qui est des hommes de science, tant et aussi longtemps qu’ils ne voudront pas considérer autre chose que ce qu’ils peuvent voir et manipuler entre leurs mains, la vérité de la réalité leur échappera toujours. L’univers n’est pas seulement matériel!
Claude Flibotte
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