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Georges Michelson-Dupont
Aun moment donné chacun peut se poser et réfléchir sur le sens de la vie. Pour quoi ? Pour qui? l’amour? la souffrance? la mort? À ce questionnement légitime, les religions institutionnelles, les philosophies humaines ne peuvent apporter de réponse satisfaisante car elle ne peut venir que de celui qui a planifié l’univers, c’est-à-dire la Source-Centre Première. Cest à elle qu’il appartient de nous éclairer car, enfermés que nous sommes dans notre tautologie terrestre et matérielle, nous ne pouvons en sortir qu’avec l’aide et le support du Créateur. Cést lobjet des révélations d’époques dont Le Livre d’Urantia fait partie. Létude attentive de cette révélation doit nous conduire à une meilleure compréhension de notre vie, de notre avenir, de notre relation avec cette Source et de notre place dans l’univers. Pour cela, les auteurs ont reçu le mandat délargir notre cadre conceptuel, détendre notre conscience cosmique afin de rehausser notre perception spirituelle car Dieu est esprit.
Dès la première page (page 21) les auteurs répondent à notre questionnement: la destinée de notre carrière ascendante, depuis le commencement de notre vie sur cette infortunée planète jusqu’au Paradis et au-delà est ainsi résumée dans cette phrase: « Soyez parfait dans votre sphère comme Dieu est parfait dans la sienne ».
« Les mortels d’Urantia ne peuvent guère espérer être parfaits au sens infini, mais il est entièrement possible à des êtres humains, débutant comme ils le font sur cette planète, d’atteindre le but céleste et divin que le Dieu infini a fixé pour les mortels; et, lorsqu’ils auront accompli cette destinée, ils seront, en ce qui touche la réalisation du moi et l,accomplissement mental, tout aussi complets dans leur sphère de perfection divine que Dieu lui-même dans sa sphère d’infinité et d’éternité. Une telle perfection peut n’être pas universelle au sens matériel, ni sans limites en compréhension intellectuelle, ni finale en expérience spirituelle, mais elle est finale et complète sous tous les aspects finis concernant la divinité de la volonté, la perfection de motivation de la personnalité, et la conscience de Dieu. » [LU 0:5.1]
Dieu le Père Universel est la face personnelle que la Déité offre à notre compréhension. La Déité est caractérisée par la qualité d’unité, actuelle (sur le niveau existentiel) en tant que Trinité du Paradis ou potentielle (sur les niveaux expérientiels) en tant qu’Être Suprême ainsi que d’autres déités. Pour nous, la qualité d’unité se comprend mieux en tant que « divinité »; elle sexprime à de nombreux niveaux de perfection. Dieu étant le niveau de divinité absolue, nous comprenons cette qualité comme étant la vérité, la beauté et la bonté. Elle se traduit au niveau de la personnalité par l’amour, la miséricorde et le ministère et sur le plan impersonnel par la justice, le pouvoir et la souveraineté.
Notre individualité est un composé dénergie, de mental et d’esprit avec pour marque distinctive une personnalité unique, don du Père Universel, qui possède le pouvoir d’unifier ces composantes, c’est-à-dire de nous « diviniser ».
Unifier notre individualité signifie accorder les choix de notre personnalité avec la volonté du Père Universel qui est amour, miséricorde et ministère, mais aussi justice, pouvoir et souveraineté. Jésus, par sa vie même, nous a montré le chemin. En relisant la section 7 du fascicule 100 « l’apogée de la vie religieuse » dépeignant la personnalité humaine parfaitement unifiée de Jésus, nous avons un exemple de référence.
Pour nous, ascendeurs, la divinité nest pas innée, elle est une aventure de conquête, un aboutissement dans le temps et lespace, elle se mesure par le degré de perfection à mesure que nous progressons. C’est le sens de l’injonction divine: « devenez parfait ». Remarquons que cest la fusion avec notre Ajusteur de Pensée qui « fixe » à tout jamais la qualité de divinité qui nétait jusque-là que provisoire. (LU 112:7.1)
Notre vie s’inscrit dans une suite créative d’âges successifs, initiée par la Trinité, soutenue par ses diverses personnalisations et programmée dans les différents âges de l’univers. Je souligne le terme « créative » car la Déité, aussi bien que nous-mêmes, participons à l’actualisation des potentiels, constituant en cela la créativité au niveau du fini, cest notre contribution au deuxième âge de l’univers. Mais, pour comprendre notre destinée, il nous faut commencer par le commencement:
« On ne peut saisir la vraie perspective de quelque problème de réalité — humain ou divin, terrestre ou cosmique — que par l’étude et la corrélation complètes et sans préjugés de trois phases de la réalité universelle: l’origine, l’histoire et la destinée. La bonne compréhension de ces trois réalités expérientielles fournit la base nécessaire à une sage estimation du statut présent. »(LU 19:1.6)
En abordant l’origine et ses déroulements, il faut garder dans un coin de notre conscience que le point de vue du temps diffère considérablement du point de vue de léternité. Les réalités éternelles ne peuvent être complètement comprises par notre mental fini. En abordant les origines intemporelles, il subsistera toujours un paradoxe, celui de labsolu face au temporel. Les auteurs, eux-mêmes étant subabsolus, ne cachent pas leur embarras pour tenter d’expliquer des phénomènes se déroulant dans léternité; ainsi utilisent-ils des expressions telles que « création déternité » ou bien « l’éternité passée ». Ceest pourquoi nous adopterons le terme de « séquences » pour expliquer des développements se déroulant dans léternité comme le suggère le Conseiller Divin:
« j’ai reçu l’ordre de dépeindre les réalités de l’éternité au mental mortel limité par le temps en me servant de ces symboles de pensée, et de désigner les relations d’éternité par ces concepts temporels de séquence. »(LU 6:0.2)
Maturation de l’Infini-Infinitude du JE SUIS
Comme signalé précédemment, il est difficile de présenter des évènements déternité dans une sphère espace-temps néanmoins, les auteurs élaborent une conceptualisation chronologique de lorigine de toute réalité et les différentes étapes de sa maturation depuis son état statique jusquà l’apparition des absolus potentiels et actuels, personnels et nonpersonnels, et leurs interassociations en Trinité, triunités et triodités pour aboutir à l’aurore de la création.
Pour se faire, les auteurs [un Conseiller Divin dans l’Introduction et un Melchizédek de Nébadon fascicule 105 & 106] introduisent un postulat, celui du JE SUIS Infini — Infinité solitaire dans l’éternité pour présenter l’origine de la RÉALITÉ. Comme nous allons le constater, ce n’est qu’une construction intellectuelle rationnelle mais très utile pour la compréhension de la maturation de toutes les réalités qui s’actualiseront postérieurement.
Pour nous, vivant dans l’espace-temps, le fait d’admettre ce postulat nous entraine à reconnaitre que:
Pour une meilleure compréhension de la chronologie nous devons anticiper sur la suite de cette présentation en introduisant trois remarques.
Première remarque: En admettant comme point dorigine que ce JE SUIS solitaire possède une volition propre, nous reconnaissons de facto qu’il a un but, un dessin en luimême. (Voir plus loin séquence 1) Cette remarque importante conditionne la suite des évènements. En effet, le JE SUIS fait face à un problème dans l’exécution de son dessein: il est solitaire, il remplit l’Infinité. En conséquence, il ne peut faire appel qu’à lui-même et trouver toutes les ressources en lui-même pour réaliser son plan. C’est la raison pour laquelle il va devoir se « distribuer lui-même », établir des phases en lui-même qui séternaliseront.
Deuxième remarque: « UN ARCHÉTYPE peut se trouver projeté sous un aspect matériel, spirituel ou mental, ou comme une combinaison de ces énergies. Il peut imprégner des personnalités, des identités, des entités ou la matière non vivante. Mais un archétype est un archétype et reste un archétype. Seules les copies en sont multipliées ». (LU 0:6.10)
Regardons d’un peu plus près ces relations:
« On a parfois affirmé que l’unité engendre la dualité, que la dualité engendre la triunité et que la triunité est l’ancêtre éternel de toutes choses. » [LU 105:3.3]
1. Les relations d’Unité, c’est la relation primordiale avec lui-même.
« Relations existant à l’intérieur du JE SUIS quand on en conçoit l’unité comme une autodifférenciation trine, puis septuple. »(LU 105:3.5)
La relation d’unité primordiale pose les fondements de tous types de relations internes. Chez l’homme, les relations d’unité prennent place dans la vie intérieure, entre soi et son alterégo divin, là où se détermine le destin et s’assure la survie en choisissant de faire la volonté du Père Universel.
2. Les relations de dualité, elles éternisent les fondements de la réalité.
« Relations existant entre le JE SUIS en tant que septuple et les Sept Absolus de l’Infinité. » (LU 105:3.5)
La relation de dualité pose les fondements de tous types de relation interpersonnelle, paternelle, fraternelle et filiale. Le modus operandi est l’Amour, la Miséricorde et le Service désintéressé. Chez l’homme, les relations de dualité sont la base de la créativité, produisent les fruits de l’Esprit et assurent la croissance spirituelle. Ce sont ce type de relations de fraternité dans laquelle l’amour, la miséricorde et le service désintéressé s’expriment.
3. Relations de triunité. Elles extériorisent la réalisation de l’infinité en tant que fonction universelle.
« Ce sont les associationsfonctionnelles des Sept Absolus de l’Infinité. » [LU 105:3.6]
La relation de triunité pose les fondements de tous types de relation de groupe ou de système. Le modus operandi est la Justice, le Pouvoir et la Souveraineté. Chez l’homme, les relations de triunité sont la base du travail en équipe et des relations sociales. La maitrise de ces trois qualités fait partie intégrante de notre programme de croissance spirituelle.
Troisième remarque: Le fait du JE SUIS possédant une volonté propre et un dessein en lui-même : (self-will and self purposive Deity = Déité se voulant elle-même et ayant son but en soi [LU 0:1.5]) induit que la finalité (la destinée), détermine le développement de l’histoire; en d’autres termes, que les choses et les non-choses, que les causes et les effets qui vont s’éterniser, puis s’extérioriser et enfin s’actualiser en réponse au dessein du JE SUIS sont déterminés dès l’origine, et que tous ces évènements ont pour finalité l’unité de la diversité et la diversité de l’unité.
Cette téléologie [1] est le modus operandi sous-jacent qui anime le dessein du JE SUIS dans les développements ultérieurs de toutes réalités matérielle, intellectuelle, spirituelle ou/et personnelle dont la finalité est l’expression du JE SUIS, sous toutes ses formes et dans toutes les possibilités. Il est rassurant de savoir que l’univers dans lequel nous vivons, nous nous mouvons et avons notre existence, n’est pas le chaos, il est créé, contrôlé et soutenu pas un JE SUIS, Source Centre Première. Cet aspect du JE SUIS est primordial à comprendre car, pour chacun de nous « Dieu, en tant que votre Père spirituel, est compréhensible par vous et par tous les autres mortels, votre concept cultuel expérientiel du Père Universel doit toujours être moindre que votre postulat philosophique de l’infinité de la Source-Centre Première, le JE SUIS. » [LU 105:1.6]
Quel pourrait être ce but?
Le Conseiller Divin nous livre une partie de la réponse mais il serait présomptueux de croire que c’est l’unique raison.
« Il semblerait que le Père ait inauguré dans l’éternité du passé une politique de profonde distribution de lui-même. Dans la nature généreuse, aimante et aimable du Père Universel, il y a quelque chose qui l’incite à ne réserver pour lui-même que l’exercice des pouvoirs et de l’autorité qu’il estime apparemment impossible de déléguer ou de conférer.
Le Père Universel s’est constamment dépouillé de toutes les parties de luimême qu’il pouvait conférer à un autre Créateur ou à une créature » (LU 10:1.1)
Remarquons aussi que le JE SUIS solitaire et statique possède une volition et donc doit être amour absolu, amour qu’il ne peut partager à moins de se diversifier pour l’effuser sur sa future création. C’est sans doute une autre raison que nous pouvons avancer sans craindre de nous tromper.
Voyons donc la chronologie de ces différentes séquences
JE SUIS statique (Figure 1)
« À un moment infiniment lointain et hypothétique de l’éternité passée, on peut concevoir que le JE SUIS était à la fois chose et non-chose, à la fois cause et effet, à la fois volition et réaction. À ce moment hypothétique de l’éternité, l’infinité ne présente nulle part de différenciation. L’infinité est remplie par l’Infini; l’Infini englobe l’infinité. C’est le moment statique hypothétique de l’éternité; les actuels sont encore inclus dans leurs potentiels, et les potentiels ne sont pas encore apparus dans l’infinité du JE SUIS. Toutefois, même dans cette situation hypothétique, il nous faut admettre que la possibilité de volonté autonome existe. » LU 105:1.5
Nous représenterons le JE SUIS comme un cercle avec un point bleu indiquant qu’il possède une volition propre.
Quelles sont ces choses et non-choses, ces causes et effets, cette volition et ces réactions; ces potentiels et ses actuels dont le Melchizédek fait allusion et qui ne sont pas encore «éternalisés »? Ce sont les futures personnalisations du JE SUIS avec leurs natures et leurs attributs, les différents éléments des quatre niveaux de réalité qui seront nécessaires au JE SUIS pour réaliser son dessein. Notons simplement qu’à ce stade hypothétique de « léternité passée » tout ceci est en gestation, inclus dans le plan, mais rien nest pas encore «éternalisé» si ce n’est que le JE SUIS EST.
Pour saisir encore mieux les raisons de cette métamorphose du JE SUIS, je ferai une analogie avec les cellules-souches au premier stade du fætus humain. Au tout début, elles sont indifférenciées un peu à la manière du JE SUIS, comme lui, elles possèdent en ellesmêmes un plan, le code génétique qui, en fonction de leur maturation et des besoins grandissants du foetus, vont s’extérioriser en cellules du foie, en cellules de l’œeil, en cellules du cœur etc. J’utilise le verbe « extérioriser » à dessein car nous l’avons vu précédemment, extérioriser signifie venir à l’existence en pleine possession de ses moyens pour répondre à un besoin et remplir une fonction. Les cellules du foie n’ont pas besoin d’expérimenter pour fonctionner, les Porteurs de Vie y ont pourvu par le moyen du code génétique.
Poursuivons donc le séquençage de notre JE SUIS.
RELATIONS D’UNITÉ
Première étape (Figure 2)
« En suivant chronologiquement la description des origines de la réalité, il faut admettre un instant théorique supposé, de « première » expression volitive et de « première » répercussion réactive à l’intérieur du JE SUIS. Dans nos tentatives pour dépeindre la genèse et la génération de la réalité, ce stade peut être conçu comme L’Un Infini se différenciant lui-même de L’Infinitude, mais ilfaut toujours étendre le postulat de cette relation duelle à une conception trine en reconnaissant le continuum éternel de L’Infinité, le JE SUIS » LU 105:2.2
Ces opérations ont lieu à l’intérieur du JE SUIS solitaire qui tout en demeurant UN se différencie pour aboutir à une conception trine à l’intérieure de lui-même. Cest le premier niveau de différentiation à l’intérieur de lui-même. C’est la séparation entre ce qui deviendra la réalité personnelle et la réalité nonpersonnelle.
La volition propre implique un dessein du JE SUIS qui se manifeste dans la libération des chaînes de l’Infini-Infinitude par la différentiation entre le pré-personnel et le pré-impersonnel.
Deuxième étape (Figure 3)
« L’autométamorphose du JE SUIS culmine dans les multiples différenciations de la réalité déifiée et de la réalité non déifiée, de la réalité potentielle et actuelle, et de certaines autres réalités que l’on ne peut guère classer ainsi. Ces différenciations du JE SUIS théorique et moniste sont éternellement intégrées par des relations simultanées qui s’établissent dans le même JE SUIS — la préréalité prépotentielle, préactuelle, prépersonnelle, monothétique; cette préréalité, tout en étant infinie, se révèle comme un absolu en présence de la SourceCentre Première et comme une personnalité dans l’amour sans limite du Père Universel.
Ici, la réalité déifiée est le précurseur de tout ce qui deviendra déité au niveau éternel (le Fils Éternel et l’Esprit Infini) et la réalité nondéifiée de toute énergie éternelle (le Paradis). La réalité potentielle est le précurseur des trois Absolus de Potentialité, et la réalité actuelle, des trois Absolus d’Actualité, la réalité du JE SUIS restant ce que JE SUIS.
Texte du figure 3:
Centre:
Autour:
Le dessein du JE SUIS inclut tout ce qui est susceptible d’exister en vue d’accomplir la destinée. C’est pourquoi, toute réalité matérielle, intellectuelle, spirituelle et personnelle ainsi que tout mécanisme opérant sur, avec et dans ces réalités existent sous forme de préréalité à l’intérieur du JE SUIS. Elles prennent corps dans ses différentiations.
« La destinée est établie par l’acte volitif des Déités qui constituent la Trinité du Paradis; la destinée est établie dans l’immensité des trois grands potentiels, dont l’absoluité englobe les possibilités de tous les développements futurs ; la destinée est probablement consommée par l’acte du Consommateur de la Destinée de l’Univers la réalité non déifiée est l’ancêtre de l’énergie [LU 106:7.3]
Les mécanismes sont le produit du mental, du mental créateur agissant sur les potentiels cosmiques et en eux. Les mécanismes sont des cristallisations fixes de la pensée du Créateur, et ils fonctionnent toujours en fidèle conformité avec le concept volitif qui leur a donné naissance. Mais la raison d’être d’un mécanisme quelconque se trouve dans son origine, et non dans sa fonction. LU 118:9.5
Tout ceci est purement hypothétique et reste une tentative des auteurs pour présenter à notre mental fini, des opérations d’éternité.
Relations De Dualité — Éternalisation des Sept Absolus de l’Infinité
Les sept relations primordiales à l’intérieur du JE SUIS s’éternisent sous l’aspect des Sept Absolus de l’Infinité. Nous décrivons les origines de la réalité et les différenciations de l’infinité par un exposé séquentiel, mais en fait les sept Absolus sont tous éternels d’une manière non qualifiée et coordonnée. Il est peut-être nécessaire au mental des mortels de concevoir leur commencement, mais cette conception devrait toujours être dominée par la réalisation que les sept Absolus n’ont pas eu de commencement; ils sont éternels et l’ont toujours été en tant qu’absolus. Les sept Absolus sont les prémices de la réalité et ils sont décrits comme suit dans les présents fascicules. LU 105:3.1
Cette troisième séquence (figure 4) inaugure les relations de dualité. Elles sétablissent entre le JE SUIS ce que JE SUIS originel et ses 6 differentiations formant ainsi 7 métamorphoses. Ces relations les éternalisent en dehors du JE SUIS sous la forme des Sept Absolus de l’Infinité, Ces relations duelles permettent au JE SUIS de briser les chaines de son absoluité solitaire et ainsi, de pouvoir s’associer ultérieurement avec chacun d’eux dans la séquence 4 sous la forme de triunité et triodité.
Les Sept Absolus de l’Infinité constituent les commencements de la réalité. Considérée parle mental des mortels, la Source-Centre Première paraitrait antérieure à tous les absolus. Si utile que soit ce postulat, il est invalidé par la coexistence dans l’éternité du Fils, de l’Esprit, des trois Absolus et de l’Ile du Paradis.
Indépendamment de toute confusion concernant l’origine des Sept Absolus de l’Infinité, c’est à la fois un fait et une vérité que toute réalité est fondée sur leur existence d’éternité et sur leurs relations d’infinité. [LU 105:3.9-10]
Les auteurs présentent les Sept Absolus de l’Infinité sous le titre de Source Centre pour les actuels et d’Absolu pour les potentiels.
Ainsi, rassemblés dans ce schéma (Figure 4), les Sept Absolus de l’Infinité constituent à eux tous, les commencements de la réalité. On remarquera que chaque Absolu possède une nature et des attributs spécifiques, conséquence logique de la téléologie du projet divin. Le JE SUIS solitaire et volitif fait mûrir en lui-même les éléments spécifiques de la réalité lesquels apparaissent dès la deuxième séquence et s’éternalisent dans la troisème sous la forme des Absolus, un peu comme un architecte projettant de construire un immeuble fait l’inventaire dans sa tête de tous les éléments humains et matériels nécessaires puis les matérialise sur le papier en amont de à sa réalisation.
Ainsi, les potentels et les actuels, les personnels et le nonpersonnel, les déités et nondéités sont en place mais ils ne sont pas encore fonctionnels. Ils jettent les bases pour les relations trines futures de fonctionalité.
Le JE SUIS est l’infinité non qualifiée en tant qu’Unité. Les dualités éternisent les fondements de la réalité. Les triunités extériorisent la réalisation de l’infinité en tant que fonction universelle. (LU 105:4.8)
Il me semble nécessaire d’expliciter la nature et les attributs de chacun des Absolus et de les présenter sous forme de liste non exhaustive glannée tout au long de la lecture du livre afin de bien comprendre le rôle qu’ils seront amenés à jouer dans les asscociations trines qui seront présentées dans la sequence 4 qui va suivre.
À ce point de notre étude, réalisons-nous la chance que nous avons de pouvoir enfin comprendre la génèse de la réalité de notre univers et des lois qui le régissent, de pouvoir expliquer ce qui s’est passé avant l’apparition du temps et de l’espace, avant le point zéro que les scientifiques astronomes appellent le « Big Bang ».
La Source-Centre Première.
La Source-Centre Deuxième.
La Source-Centre du Paradis :
La Source-Centre Troisième.
L’Absolu de Déité.
L’Absolu Non Qualifié.
L’Absolu Universel.
Nous avons vu que le JE SUIS est UN et inclusif. Dans le schéma de la figure 4 on remarque que les associations des Sept Absolus de l’Infinité séternalisent en s’externalisant, elles sont devenues des réalités distinctes du JE SUIS originel. Comment, alors, le JE SUIS maintient-il l’unité et la cohésion du système? Ces associations duelles sont fondées sur deux relations archétypales: l’amour pour les relations personnelles et la gravité pour les relations nonpersonnelles. Ainsi, le JE SUIS est la source de ces deux archétypes de relation. L’amour et la gravité font partie intégrante du dessein divin; elles sont les bases de toute relation. la relation personnelle primordiale de dualité permet au JE SUIS d’exprimer l’Amour Universel en devenant le Père du Fils Éternel et la source de toutes personnalités. La relation nonpersonnelle primordiale de dualité permet aussi à la Source-Centre Première de contrôler toutes réalités nonpersonnelles par l’emprise de la gravité du Paradis, l’archétype de toute réalité nonpersonnelle.
Ainsi voyons-nous que si le dessein éternel nécessite la production d’énergie, l’association fonctionnelle du Père Universel (Archétype primordial du nonpersonnel) et de l’Esprit Infini (le manipulateur universel) la mobiliseront dans le potentiel de l’Absolu Non Qualiflé et la rendront actuelle sous l’emprise du Paradis. En reprenant l’analogie avec l’architecte (le Père Universel), l’achat de matériaux de construction se fera avec son accord par le responsable des travaux (l’Esprit Infini) chez le fournisseur (l’Absolu Non Qualifié) et et deviendra utilisable (le Paradis) une fois sur le chantier (l’univers).
Encore une fois, cette diversification du JE SUIS est la conséquence du dessein divin et répond exactement aux besoins qui se manifesteront dans le futur. Sans ce dessein, rien n’existerait de tout cela. La Source Centre Première semblerait du point de vue chronologique antérieure aux autres Absolus mais en fait, ils n’ont jamais eu de commencement.
Ainsi se termine la première partie de notre exploration des âges du maitre univers. Nous aborderons dans le prochain LIEN, les conséquences de la diversification de ce même JE SUIS entrainant les relations trines fonctionnelles des Absolus en Trinité, triunités et triodité ; s les fondements de l’univers.
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La téléologie: Ce terme est dérivé de deux mots grecs: telos (fin, but, dessein) et logos (raison, explication). La téléologie est l’étude des causes finales, de la finalité, en philosophie analytique. Elle forme une spécification du finalisme avec la téléonomie. Cette doctrine vise à expliquer des phénomènes par l’intervention d’une cause finale. Elle considère que tout être a une fin. Elle conçoit le monde comme un système de relations, de rapports entre des moyens et des fins.
La téléologie naturelle, commune dans la philosophie classique mais controversée aujourd’hui soutient que les entités naturelles ont également des buts intrinsèques, indépendamment de l’utilisation ou de l’opinion humaine. Par exemple, Aristote a prétendu que le telos intrinsèque d’un gland devait devenir un chêne entièrement développé. En cela, la téléologie s’oppose à la vision mécaniste de l’explication des phénomènes, notamment au sein des sciences du vivant et de la cybernétique.
Il faut rendre grâce à Socrate et Aristote pour avoir formalisé la téléologie dans leur philosophie. Cependant, les religions primitives puis le monothéisme portent en eux-mêmes cette notion de dessein divin. Melchizédek, lui-même, enseigna l’idée que le monde provient d’un dessein divin: « Melchizédek enseigna toutefois à certains des vérités supérieures, y compris la conduite et l’organisation de l’univers local. Mais, à son brillant disciple Nordan le Kénite et à son groupe d’étudiants assidus, il enseigna les vérités du superunivers et même de Havona. » [LU 93:3.4]
En vérité et en fait, la genèse de la réalité décrite par les auteurs du Livre d’Urantia est entièrement téléologique. Le JE SUIS Infini-Infinitude possède une volonté propre, celle de se libérer des chaînes de l’absoluité, pour exécuter son dessein primordial ce qui va engendrer le développement ultérieur de la réalité en rapport avec la finalité de son dessein: « Soyez parfait comme moi-même je suis parfait » ↩︎