© 1996 François Dupont
© 1996 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Reflexion : Ils nous disent... | Le Lien Urantien — Numéro 1 — Été 1996 — Table des matières | Quand un peu de paix descend sur nous |
Menées de façon parallèle au L.U., les lecteurs des écrits des grands esprits de notre siècle et des siècles précédents, se révèlent être des sources d’une richesse étonnante, dévoilant des aspects inconnus ou complémentaires de notre Moniteur Divin.
De tous temps des hommes ont ressenti une présence intérieure, différente de leur ego et en ont fait part à leurs contemporains.
Aujourd’hui, nous allons flâner à travers les livres de C.G. JUNG présentés par Marie-Louise Von FRANZ : « C.G. JUNG, son mythe et son temps », Ed. Buchet Castel 1975.
Nous parions que d’autres lecteurs du L.U. contribueront à élargir l’image urantienne de l’Ajusteur, grâce aux découvertes glanées à gauche et à droite.
Vu l’importance du sujet, nous croyons que les commentaires n’ont pas de raison d’être. A chacun de méditer amoureusement les extraits suivants et de s’en nourrir spirituellement.
Extraits :
p. 41 : «…Lui-même (C.G.Jung) était persuadé au plus profond de son être de l’existence d’un Dieu puissant, mystérieux, inconnaissable et caché, parlant à chacun depuis la profondeur même de son âme et se révélant sous les formes et de la manière qu’il choisit. »
p 54: «… pourtant existait toujours à l’arrière-plan le sentiment qu’il y avait quelque chose d’autre que moimême — un peu comme si j’avais été touché par un souffle venu du vaste monde des astres et des espaces infinis ou comme si un esprit invisible… serait continuellement présent jusque dans un lointain avenir, dans l’intemporel. »
p. 91 : «…la scintillae animae (étincelle de l’âme), le cercle dont le centre est partout et la circonférence nulle part… ».
p. 92 : «…l’expérience du Soi fait naître le sentiment que l’on se tient sur un sol ferme au plus profond de soimême, sur un élément d’éternité intérieure sur lequel la mort physique n’a aucune prise ».
p. 106: «… Le mystérieux régisseur et poète des rêves n’est autre que l’esprit, c’est-à-dire l’aspect actif, dynamique de la psyché. Il est à proprement parler l’élément civilisateur en nous ».
p. 108: « La fonction créatrice du dynamisme psychique, producteur d’images apparaît toujours chez des individus isolés. C’est là seulement qu’elle produit des pensées nouvelles, des inspirations artistiques, des idées spontanées constructrices qui peuvent à l’occasion être reçues et imitées par le groupe. »
p. 128 : « Il existe dans l’âme des choses que je ne fais pas, mais qui se font d’elles-mêmes. »
p. 162 : « Les Indiens du Labradore enseignent que chaque homme porte dans son cœur « le grand homme » dispensateur des songes et noyau immortel de l’âme. »
p. 165: «…Il faut se plonger dans le non-vouloir et le non-savoir. On parvient ainsi à « l’homme le plus intérieur », c’est « l’homme caché, élevé, noble et déiforme ». "Il est formé d’une substance pure et nue de l’âme. C’est le royaume de dieu ; c’est là que Dieu réside et opère. »
p. 176: « Jung « élit » de servir le fond le plus intime de l’âme, « la grandeur inconnaissable dans les profondeurs de l’âme » qu’il a désigné du nom de Soi et qui se manifeste chez l’homme d’aujourd’hui sous les traits d’un « grand homme embrassant toutes choses » ou sous la forme d’un mandala.
p. 259-260 : « Dans l’acte du sacrifice, le moi avec ses revendications naturelles égoïstes décide contre lui-même, en se subordonnant à une instance qui se tient au-dessus de l’égoïsme »… « Le sacrifice est en quelque sorte le moment où le Dieu inconscient, devient conscient en nous et, en même temps, devient homme. A partir de l’état diffus d’inconscience, le Soi se rassemble dans l’acte de connaissance de soi accompli par l’homme et il apparaît comme unité. Dans la mesure où le Soi pré-éxistait au Moi, il est le père de ce dernier, mais dans la mesure où c’est seulement par l’acte du moi qu’il peut être manifesté, il est notre fils… ».
p. 291 : « …C’est seulement au niveau du Soi que l’homme peut se relier au prochain sans arrière-pensée, tandis que les sentiments du moi sont presque toujours obscurcis par des motivations égocentriques conscientes ou inconscientes de toutes sortes. C’est la raison pour laquelle c’est seulement dans l’anthropos supracosmique que la liberté et la dignité de l’homme individuel sont ancrées ».
François Dupont
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