© 2020 Gard Jameson
© 2020 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
L'eau : Vérité,Beauté Et Bonté | Le Lien Urantien — Numéro 89 — Mars 2020 — Table des matières | Réunion Nationale À Notre Dame Des Lumières |
Gard Jameson
de quelque problème de réalité — humain ou divin, terrestre ou cosmique — que par l’étude et la corrélation complètes et sans préjugés de trois phases de la réalité universelle: l’origine, l’histoire et la destinée. La bonne compréhension de ces trois réalités expérientielles fournit la base nécessaire à une sage estimation du statut présent. » (LU 19:1.6)
Notre difficulté actuelle à saisir « l’état actuel » de la question de la race provient de ce que notre compréhension appréciable de l’origine, de l’histoire et le destin acquis du Livre d’Urantia est largement confinée aux pages du livre lui-même. L’absence de preuves corroborantes dans les annales humaines suffira à détourner de nombreuses personnes réfléchies. Tel est notre statut actuel. Malgré son propre statut divin, ses enseignements et sa vie, Jésus a subi le même malentendu.
Bref, rares sont ceux qui apprécient l’étincelle divine qui a donné naissance à nos origines. Cette étincelle divine emportait avec elle les potentiels de l’histoire évolutionnaire, y compris l’avènement éventuel de l’espèce humaine et la diversité de six races colorées. Peu connaissent l’histoire de la planète telle que décrite par les auteurs du Livre d’Urantia, celle-ci aide à expliquer beaucoup de choses sur la source de nos problèmes actuels, y compris les problèmes de race et de racisme. Et très peu ont une image aussi élaborée de notre destin que celle fournie par le Livre d’Urantia. En bref, Le Livre d’Urantia se présente comme une révélation. Le Livre d’Urantia suggère un contexte merveilleux, aussi grand que le Dieu aimant et miséricordieux de l’espace-temps éternel et infini, et aussi petit qu’un ver de terre essayant de se frayer un chemin à travers le sol dur. Aborder n’importe quelle partie de notre histoire sans ressentir notre contexte infini, éternel et universel, nos origines, notre histoire, notre des- tin, c’est mal interpréter et manquer le sens du texte.
À la première page, le Livre d’Urantia montre clairement qu’il s’agit d’un texte abordant les deux principales approches pour comprendre notre contexte humain: 1) la conscience cosmique, en d’autres termes notre appréciation de l’immensité du cosmos et de notre place dans cet univers amical, et 2 ) la perception spirituelle, c’est-à-dire notre vie spirituelle interne et les différentes façons dont Dieu vient habiter chacun de nous, l’Ajusteur de Pensée, l’Esprit de Vérité et le Saint-Esprit, et les nombreuses façons dont Dieu révèle Son / Sa Présence aimante. Ces deux parties nous permettent de saisir et d’apprécier nos origines divines, notre histoire et notre destinée. Elles sont comme deux lentilles, qui facilitent notre capacité à voir, vraiment voir, l’unité sous-jacente de la réalité et les contours sublimes de la diversité de l’univers. Ce sont le télescope, la conscience cosmique et le microscope, la perception spirituelle, par lesquels nous abordons la réalité et ses défis.
Sans la clarté apportée par ces deux lentilles, des problèmes tels que les préjugés raciaux et personnels et l’intolérance religieuse restent des obstacles. La conscience cosmique et la perception spirituelle peuvent être mieux comprises par des citations telles que: « DDans toutes leurs relations avec les êtres intelligents, le Fils Créateur (Jésus) et son Père du Paradis sont dominés par l’amour. » (LU 54:6.2)
Un Médian écrit: « Lorsque vous regardez le monde, souvenez-vous que les taches noires du mal que vous voyez sont représentées sur un fond blanc de bien ultime. » (LU 195:5.12) En d’autres termes, le mal est impossible à comprendre sans la conscience expérientielle de la bonté ultime, de la gracieuse présence intérieure de Dieu. Lorsque nous considérons le mot « race » et le mal historique associé à ce mot, nous devons apprendre à le voir en opposition avec la réalité de la bonté, de la vérité et de la beauté infinies de Dieu; nous devons apprendre à le tester contre la démonstration de l’amour, de la miséricorde et du service divins illustrés du début à la fin du texte, en particulier dans la vie et les enseignements de Jésus. Cet été j’ai vécu une expérience profondément éducative pour moi. En juin, j’ai assisté à la conférence annuelle de Voices for America’s Children à Washington, D.C. Juste avant la conférence, j’ai eu l’occasion de visiter le Musée de l’Holocauste pour la première fois. Dans les murs de ce site sacré, j’ai été témoin de l’horreur du racisme, des préjugés, du sectarisme, et d’une philosophie impie. En juillet, j’ai assisté à la réunion du réseau interconfessionnel nord-américain à Atlanta, en Géorgie, et j’ai eu le privilège de rencontrer certains des premiers pionniers des droits civils, dont Andrew Young, Carter T. Vivian et le révérend Durley, qui ont travaillé et marché aux côtés de Martin Luther King. J’ai visité certains des sites historiques de cette lutte qui se poursuit aujourd’hui, notamment le Morehouse College et l’église Ebenezer. Dans les murs d’Ebenezer, j’ai entendu la voix de Martin Luther King parler de la profondeur, de l’ampleur et de la longueur du voyage humain vers la vraie liberté. J’ai entendu haut et fort les paroles de Carter T Vivian quand il a dit que seul « l’amour radical peut guérir le racisme radical ».
Permettez-moi d’être clair dès le départ. Le Livre d’Urantia n’est pas un texte raciste; comme le grand explorateur Sir Hubert Wilkens a déclaré, il est « tout à fait cohérent » tout au long du texte. Il est répété maintes et maintes fois que Dieu est amour, amour inconditionnel et qu’il ne tolère pas l’injustice et l’exercice d’un pouvoir injuste contre les autres. Chaque citation dans Le Livre d’Urantia doit être prise dans le contexte d’un respect affectueux pour le statut divin et les droits personnels de chaque individu dans l’univers. Comme d’autres lecteurs, j’ai eu mes moments de réflexion et d’an- xiété sur le propos racial du livre. Avec plus de quarante ans de lecture du texte, je vois un schéma de principe du début à la fin du livre, qui affirme la dignité absolue de chaque personne aux yeux de Dieu. Cette perspective est le fondement du Livre d’Urantia. Rien dans le livre ne peut être compris sans cette perspective.
L’un des archétypes les plus clairs de la révélation est qu’il existe une unité sous-jacente à la diversité de la création qui conduit à une aventure de développement des significations et des valeurs dans notre expérience personnelle et collective. « Dieu est unité. » (LU 56:0.1), et la diversité caractérise chaque aspect de notre réalité physique, intellectuelle et spirituelle. Le Livre d’Urantia l’exprime encore autrement en affirmant qu’à l’intérieur de chaque personne il y a une qualité de profondeur verticale, de largeur et de longueur. La profondeur provient de la qualité de notre relation avec les réalités divines, de notre communion divine et de notre culte. La largeur provient de la qualité de nos relations les uns avec les autres, de nos liens familiaux et communautaires. La dimension de la longueur provient de notre engagement personnel avec les significations et les valeurs de notre voyage à travers la vie, l’émergence du caractère. La profondeur, la largeur et la longueur que nous dit le livre sont les trois dimensions de ce que signifie être une personne. (LU 112:1.5)
Le Livre d’Urantia déclare que « même la sagesse n’est divine et sure que lorsqu’elle a une portée cosmique et une motivation spirituelle. » (LU 54:1.7) Cette déclaration sépare clairement la perspective du Livre d’Urantia de toute idéologie ayant perpétué le racisme, où tenté d’utiliser un pouvoir injuste pour saper le bien-être des autres. Nous entendons encore et encore que « Dieu ne fait pas acception de personnes », cette phrase est répétée seize fois dans le livre, du début à la fin. En parlant à Pierre lors d’une de ses dernières visites sur Urantia, Jésus a dit: « Si tu m’aimes, Pierre, nourris mes agneaux. Ne néglige pas ton ministère auprès des faibles, des pauvres et des jeunes. Prêche l’évangile sans crainte ni préférence; n’oublie jamais que Dieu ne fait pas acception de personnes. Sers tes semblables comme je t’ai servi, pardonne à tes compagnons mortels comme je t’ai pardonné. Laisse l’expérience t’enseigner la valeur de la méditation et le pouvoir de la réflexion intelligente. ». (LU 192:2.2)
Les idéologies qui ont conduit l’Allemagne nazie, la Russie stalinienne, le Rwanda, le Cambodge, l’Afrique du Sud et de nombreux lieux où le racisme et la violence génocidaires étaient, selon les termes du Livre d’Urantia, lucifériennes, fondées sur une fausse illusion de liberté, fondée sur l’affirmation de soi et le déni de la réalité de Dieu et de la dimension spirituelle de notre existence, le déni des droits et de la dignité de toute personnalité dotée de libre arbitre. C’est une philosophie spécieuse, odieuse pour les auteurs du Livre d’Urantia, et la source de pages inédites de tragédie dans notre histoire.
Un Puissant Messager le montre clairement quand il écrit: « Nulle erreur n’est plus grande que la sorte de duperie de soi qui conduit des êtres intelligents à la soif d’exercer leur pouvoir sur d’autres êtres, afin de les priver de leurs libertés naturelles. La règle d’or de l’équité humaine s’élève contre toutes ces fraudes, injustices, égoïsmes et manques de droiture. Seule une liberté authentique et véritable est compatible avec le règne de l’amour et le ministère de la miséricorde. » (LU 54:1.8)
Maintenant, imaginez la profondeur de ma confusion lorsque j’ai suivi le cours intitulé Anthropologie Biologique: une perspective évolutionnaire enseignée par le professeur Barbara King du Collège de William et Mary. Dans la conférence intitulée: Les races humaines existent-elles? Elle a clairement indiqué que non. Pour la citer, « les anthropologues biologiques contemporains sont parvenus à un quasi-consensus pour répondre à cette question: quelle que soit l’utilité sociologique du concept de race, il n’y a aucune validité biologique à l’idée que les races humaines existent. Quelle que soit la façon dont on essaie de découper l’espèce humaine en races discrètes — en fonction de la couleur de la peau et d’autres attributs génétiques — il s’avère qu’il y a trop de variabilité au sein de chaque « race » pour que l’idée ait une signification biologique… La race est un concept construit. »
Le Dr King a illustré son point de vue en mettant une diapositive d’un Norvégien à côté d’un Pygmée africain, déclarant « qu’il existe plus de variations au sein des soi-disant races qu’entre elles », qu’il y avait plus de variabilité au sein de la population Pygmée qu’entre les Pygmées et la population norvégienne.
Comparez la déclaration du Dr King: « aucune entité telle qu’une race humaine pure n’existe dans le monde aujourd’hui » avec ce que nous lisons dans le paragraphe LU 82:6.1, « Il n’y a pas, aujourd’hui, de races pures dans le monde. » Et vous pouvez voir d’où provient la plupart des confusions. Compte tenu de notre point de vue actuel sur la recherche scientifique, il n’y a pas de races pures; en fait, il n’y a apparemment aucune donnée scientifique pour soutenir le terme « race » en tant que concept biologique. Les scientifiques d’aujourd’hui n’ont pas le point de vue privilégié du Livre d’Urantia; et, ils se moqueraient du monde universitaire s’ils devaient utiliser Le Livre d’Urantia comme base de conclusion.
Dans un souci de corroboration, j’ai interrogé l’un de mes collègues professeurs à l’UNLV, le professeur d’anthropologie Alyssa Crittenden sur la race. Sans sourcilier, elle a répondu que la « race » n’est considérée comme un terme biologique légitime par aucun expert crédible dans le domaine. Mon exploration pour comprendre la « race » dans Le Livre d’Urantia avait apparemment heurté un mur de briques. Donc, je pense qu’une approche différente doit être adoptée. Cette approche implique nos sensibilités autour de la génétique.
Je me souviens de ma nièce souffrant d’une déficience chromosomique et que son père avait fait stériliser pour qu’elle ne reproduise pas par inadvertance un autre enfant, une décision eugénique importante. En ce qui concerne ma nièce, je peux honnêtement utiliser les mots « manifestement inapte, défectueuse, dégénérée (dégradée) et socialement inapte ». Dans son cas, je peux voir des preuves de la raison pour laquelle le Livre d’Urantia suggère que « la civilisation est impuissante sans le point d’appui d’un mental sain et normal, solidement basé sur une hérédité également saine et normale. » (LU 70:8.18) que « l’hérédité est le fondement de tout caractère. » ( LU 72:4.2 )
De plus, je me suis souvenu de ma cousine, atteinte d’épilepsie, me disant qu’elle avait découvert son épilepsie après avoir donné naissance à sa fille, qui souffre maintenant elle aussi d’épilepsie. Cette fille, ma cousine, a clairement décidé de ne plus avoir d’enfants, une autre décision eugénique importante. Dans son cas, en toute conscience, elle a procédé à l’autoévaluation de certains défauts héréditaires qui l’ont amenée à sa décision, cette décision nécessitant du courage et de la perspicacité.
Dans aucun des cas, l’hérédité en tant que fait biologique ne reflète la valeur infinie de chacun de ces individus. L’amour inconditionnel de Dieu embrasse toutes ses créatures.
Différent de l’Allemagne nazie et de l’autorité accordée à son dictateur, le Livre d’Urantia nous dit que seuls un Fils et une Fille Matériels sont capables de faire des évaluations aussi claires de la stabilité biologique. (LU 37:9.10) Et c’est pourquoi le Livre d’Urantia le dit très clairement: « La difficulté pour exécuter un programme aussi radical sur Urantia vient de l’absence de juges compétents pour statuer sur l’aptitude ou l’inaptitude biologique des individus des races de votre monde. Malgré cet obstacle, il semble que vous devriez être capables de vous mettre d’accord sur la dissociation biologique d’avec les lignées les plus notoirement inaptes, défec- tueuses ou antisociales. » (LU 51:4.8) C’est précisément ce que le père de ma nièce a décidé; c’est précisément ce que mon cousin a décidé. Ce sont des décisions courageuses appuyées par une science génétique solide.
Bien que mentionné une seule fois dans Le Livre d’Urantia (LU 111:4.4), l’eugénisme est certainement un sujet de conversation important et opportun. Une grande attention scientifique est accordée à notre constitution génétique et à la façon dont la maladie est favorisée ou retardée par des marqueurs génétiques spécifiques. Nous recevons fréquemment des informations dans les nouvelles. Lorsque nous choisissons des partenaires de vie, il y a, à un certain niveau, des évaluations génétiques faites par tous. On nous dit que « les cas spectaculaires de mauvais résultats provenant de l’endogamie d’anormaux héréditaires impressionnèrent plus fortement le mental humain; il s’ensuivit que les mœurs en progrès formulèrent de plus en plus de tabous contre tous les mariages entre proches parents. » (LU 82:5.2)
Lorsque nous considérons le mot « race », nous devons apprendre d’une certaine manière à intérioriser la réalisation que « Dieu aime chaque créature comme un enfant, et son amour couvre de son ombre chaque créature dans le temps et dans l’éternité. » (LU 118:10.5) « sans double dans l’infini… irremplaçable dans toute l’éternité. » (LU 12:7.9) Lors d’un récent séminaire sur le culte et la sagesse, j’ai eu l’audace de suggérer qu’il y a une raison pour laquelle l’adjuvat d’adoration précède l’adjuvat de sagesse, suggérant peut-être que sans adoration nous pouvons nous attendre à peu de sagesse. Rappelez-vous le conseil de Jésus à Pierre: « que l’expérience vous enseigne la valeur de la méditation et le pouvoir de la réflexion intelligente ». (LU 192:2.2) Lorsque Jésus dit que « Dieu ne fait acception ni de personnes, ni de races, ni de nations qu’il n’y a pas de favoritisme chez le Père Universel » (LU 156:2.4) il dit la vérité. Et, c’est une vérité qui éclipse et informe chaque page du Livre d’Urantia.
Comme je le dis dans mes cours de philosophie, la sagesse est une question de perspective. Le Livre d’Urantia invite à une perspective cosmique dans sa portée et spirituelle dans sa motivation. Sans une telle perspective, nous pouvons espérer que peu de sagesse dans les problèmes auxquels nous sommes confrontés personnellement et collectivement. Dans les pages du Livre d’Urantia, nous apprenons des points très importants en essayant de comprendre l’origine, l’histoire et la destinée de notre planète. Ces points affectent directement notre appréciation concernant le sujet de la race:
1) En ce qui concerne les origines, la vie sur cette planète n’était ni fortuite ni accidentelle mais avait des origines divines, avec les Porteurs de Vie et leur équipe, avec Michaël de Nébadon et l’Esprit Mère Créatrice. Le livre exprime clairement que la vie émerge de l’épanchement primitif issu des potentiels divins. Mais, on reconnait que l’évolution est en effet une lutte, que la violence et la guerre sont endémiques à la condition humaine. Dans le contexte de cette lutte pour la survie des plus aptes, il existe en effet des comportements violents à grande échelle; l’histoire montre que c’est la vérité factuelle. Avant l’arrivée d’un Prince Planétaire, la « guerre implacable » semble être le cours normal des affaires sur une planète évolutionnaire. Nous avons pris connaissance de l’extermination des races orange et verte; de la diaspora de la race rouge sur l’isthme de Béring, « les tribus décimées de la race rouge » (LU 79:5.6), « sept mille hommes, femmes et enfants » (LU 64:7.5).
2) En ce qui concerne l’histoire de notre planète, nous avons une image vivante de la façon dont cette planète s’est écartée de la progression historique planétaire normale. On nous dit que « la vie sur un monde habité est tellement changée par la rébellion que vous ne pouvez guère, ou pas du tout, vous imaginer ce régime sur une planète normale. » (LU 52:2.1) Avec la rébellion de notre Prince Planétaire et le défaut de notre Fils et Fille matériels, le cours de notre histoire planétaire a été inévitablement changé pour le pire avec des conséquences historiques désastreuses. Sans la perspective de ces deux événements planétaires, il s’agit bien d’un état de choses confus et désastreux.
Imaginez si nos livres d’histoire avaient inscrit que, grâce aux progrès réalisés par le Fils et la Fille Matériels, il y a 36000 ans, la planète était entrée dans une ère de « paix mondiale — la cessation des conflits raciaux et de l’animosité nationale » ( LU 52:3.12 ) qu’à cette époque, il serait apparu sur la planète une « race amalgamée… un peu d’une nuance olive de la teinte violette ». Avec l’achèvement complet de la fusion des races, le nationalisme s’affaiblissant (quel est l’état actuel du nationalisme sur la planète?), Et la fraternité de l’homme commençant vraiment à se matérialiser (dans quelle mesure sommesnous proches de cette réalité?) ; le gouvernement représentatif commençant à se substituer aux formes monarchiques ou paternelles de gouvernement. (il y a combien d’années que le gouvernement représentatif a commencé à prendre forme sur la planète?) Le système éducatif devenant mondial (pour quelle part de la planète l’éducation universelle n’est-elle toujours pas une réalité?), et progressivement les langues des races cédant la place à la langue du peuple violet (à quel point sommes-nous proches d’une langue ?). » (LU 52:3.10) C’est l’ère de la « paix et de la coopération universelles ». (LU 52:3.10) Imaginez, par rapport à l’histoire qui nous est familière, à quel point nos conditions actuelles seraient différentes. Le racisme aurait depuis longtemps disparu de la mémoire de l’humanité. Ce n’est qu’avec la perspicacité et la perspective privilégiée du Livre d’Urantia que nous pouvons apprécier l’affirmation selon laquelle « tout le programme d’amélioration de la race a été rapidement détruit sur Urantia. » (LU 51:5.4)
Et donc, ce avec quoi nous devons vivre, c’est la prise de conscience qu’à court terme, peu seront ceux qui s’ouvriront à un tel contexte cosmique et à une telle perspective spirituelle. On nous dit que le Livre d’Urantia a été donné bien avant sa mission mondiale de favoriser le terrain de la transformation, pour maintenant et à l’avenir.
3) En ce qui concerne le destin, seules les révélations ultérieures de la vérité, à la fois d’époques et personnelles, confirmeront finalement la révélation actuelle. Seuls les individus transformés entraineront la transformation de la planète. L’adoration précède la sagesse. En attendant, c’est à nous qui avons été bénis avec la perspective de ce texte, de permettre l’épanouissement de l’appréciation expérientielle de l’esprit divin qui nous habite, tandis que nous cherchons à élargir notre sens de la conscience cosmique à travers les découvertes de la science et à travers l’objectif du Livre d’Urantia. Nous pouvons embrasser l’espoir d’un jour où « Il n’y a plus de problèmes de race ni de couleur. Toutes les nations et toutes les races sont littéralement d’un même sang. La fraternité des hommes s’épanouit et les nations apprennent à vivre sur terre dans la paix et la tranquillité. » (LU 52:4.1)
Comme nous l’avons observé, la question de la « race » est une question de perspective historique. Nous n’aurons pas de succès immédiat à essayer de défendre le concept de « race ». Lorsque le Livre d’Urantia sera plus répandu, il nous appartiendra d’affirmer que le texte n’est pas raciste tout en reconnaissant gracieusement que sans le cadre conceptuel et historique du Livre d’Urantia, les passages que nous avons partagé et bien d’autres encore sont difficiles à entendre. Puisqu’aucun de nous n’était là dans les Hautes Terres de l’Inde pour observer l’émergence de six races colorées; nous devons admettre que c’est ce qui s’est passé. De même, puisqu’aucun de nous n’était là pour observer le temps du Prince Planétaire et la rébellion qui a suivi; nous admettons que c’est ce qui s’est passé. Puisqu’aucun de nous n’était là pour assister au Jardin d’Éden et à ses habitants, notamment le Fils et la Fille Matériels; nous admettons que c’est ce qui s’est passé. Nous avons peu ou pas de preuves empiriques, seulement notre « réponse à la réalité », à l’intégrité sublime du texte et à notre expérience des réalités spirituelles.
En conclusion, ce qui m’a attiré vers Le Livre d’Urantia peut être similaire à ce qui vous a attiré. L’image incomparable de la Déité dans toutes ses phases, montrant surtout Dieu comme un parent vrai, aimant et sage, m’a attiré vers le livre. La vie et les enseignements passionnants et sublimes de Jésus m’ont attiré vers le livre. L’image enchantée de la vie après la mort et des innombrables êtres bienfaisants qui peuplent l’univers m’a attiré vers le Livre d’Urantia. Si j’avais lu seulement les fascicules 51, 52, 64, 82, il y a longtemps que je serais passé à autre chose. Mais, en voyant ce que je vois de Dieu et de ses innombrables êtres miséricordieux se déplaçant à travers les galaxies, de l’Esprit-Mère Créative et de son co-partenaire, Jésus, Michaël de Nébadon, je peux reconsidérer les fascicules 51, 52, 64, 82 comme s’inscrivant dans un contexte plus large. Un tel contexte reconnait les limites humaines inhérentes à une planète évolutive, et pourtant, il est audacieux de suggérer que la fusion raciale et la coopération sont nécessaires dans l’évolution future d’une planète. Une telle vision suggère que nous, les humains, devons apprendre, avec un esprit d’amour, une expression de miséricorde et un service désintéressé à déterminer, du mieux que nous le pouvons, l’importance de la génétique dans l’évolution future de l’espèce humaine et la réalisation spirituelle de la planète.
Nous avons en effet le privilège d’avoir la perspective du Livre d’Urantia. Le racisme est un problème émotionnellement complexe, qui existe dans une certaine mesure en chacun de nous, quelle que soit la couleur de notre peau. Chaque année, je participe à deux camps pour jeunes appelés Camp Anytown, parrainés par le Conseil interconfessionnel du sud du Nevada. Là, jobserve que peu importe le contexte, tous les enfants commencent à voir, à reconnaitre et à démanteler les racines de leurs propres préjugés et sectarisme. Le simple fait de lire le Livre d’Urantia n’absout pas les préjugés et le fanatisme que nous transportons personnellement dans nos propres bagages. C’est notre responsabilité personnelle. Où est le préjugé racial dans votre sac? Pouvez-vous observer votre propre parti pris personnel concernant la diversité raciale? À quel genre de sectarisme religieux vous adonnez-vous? Vous dénigrez les autres traditions religieuses par déférence pour le Livre d’Urantia? Comment entretenez-vous des préjugés personnels, contre telle ou telle personne, pour leurs opinions, leur tempérament, leur position sociale? Chacune de ces positions est une claque contre l’idéal des droits civils et de la maitrise de soi spirituelle. Chacune de ces positions fait directement obstacle à notre relation personnelle avec Dieu et avec sa famille. Un jour, quand Andrew Young était en contact avec le Klu Klux Klan, il a demandé à son épouse, Jean, de pointer leur fusil vers la personne avec qui il parlait. Elle a répondu en disant: « Je ne le ferai pas. Sous cette peau est un enfant de Dieu. Il est malade de préjugés raciaux, raison de plus pour laquelle je ne pointerai pas le fusil. »
Si j’ai appris quelque chose au cours des 40 dernières années, c’est que le seul solvant efficace pour les préjugés raciaux, le sectarisme religieux et les préjugés personnels est notre identification avec Dieu et l’amour inconditionnel et miséricordieux de Dieu à travers l’expérience éclairante de l’adoration et de l’exercice du libre arbitre pour le service désintéressé. Que fait chacun de nous pour cultiver cette réalisation? Par nos fruits, nous serons connus; que dira-t-on de nous en tant que disciples de la cinquième révélation d’époque? Le traumatisme émotionnel de millénaires de racisme, y compris l’histoire de l’esclavage en Amérique, l’Allemagne nazie, le Rwanda, la Serbie Croatie, le Cambodge, l’Afrique du Sud et tant d’autres endroits est profondément ancré dans notre circulation sanguine. Comme Desmond Tutu le suggère, il doit y avoir une réconciliation et une guérison de ces blessures à la fois personnellement et collectivement. Seul Dieu peut guérir ces blessures et dans la mesure où nous consentons à sa présence et à son action personnelles, nous permettons notre propre guérison et transformation personnelle.
Une attaque contre la diversité de la création est une attaque contre la personne même de Dieu et l’unité sous-jacente de la réalité. Lorsque nous attaquons notre diversité raciale, nous favorisons les préjugés raciaux et le racisme. Lorsque nous attaquons notre diversité religieuse, nous nous séparons de la source même de cette diversité, Dieu. Lorsque nous attaquons notre diversité sociale, la diversité de nos perspectives personnelles, nos tempéraments, notre sexualité, nous créons une culture de préjugés ignorants. Lorsque nous embrassons notre diversité raciale, nous nous dirigeons vers la réalisation de la famille de Dieu. Lorsque nous embrassons notre diversité religieuse, nous nous rapprochons de plus en plus de la réalisation de la présence personnelle de Dieu. Lorsque nous embrassons notre diversité sociale, nous nous rapprochons de plus en plus de notre liberté personnelle et collective dans une histoire d’exode de dimension planétaire. En d’autres termes, une attaque contre le principe cosmique de la diversité est une attaque contre la réalité elle-même, contre la possibilité d’une véritable unité dans notre expérience personnelle et collective. Le mouvement des droits civiques a ouvert la porte à la véritable appréciation de la personnalité, à voir la diversité au sein de l’unité de l’expression humaine. Comme Carter T. Vivian a partagé avec nous: « Martin nous a tous sauvés. » Martin Luther King a souligné notre salut ultime quand il a écrit: « La marque de la signification de la réalité ultime se trouve dans la personnalité. » Ne voyons-nous pas que si nous ne progressons pas, muni d’une boussole morale et d’une conscience cosmique, vers l’appréciation de notre diversité, que nous parlions de race, de religion, d’ethnicité ou de sexualité, nous retenons la réalité même que nous aspirons, Dieu et l’amour merveilleux de Dieu?
Mon arrière-grand-père, William Henry Jameson, à l’extérieur du temple Tremont à Boston, a construit des pianos et expédié la beauté dela musique vers le sud. Il a ramené dans les caisses vides, des esclaves, ces fleurs précieuses de l’humanité. Il les a logés et s’est occupé d’eux à Boston.
Je mets chacun au défi de découvrir dans notre aventure personnelle, comment nous pouvons transporter les belles harmonies de l’amour de Dieu, et de revenir avec une appréciation plus complète de notre diversité. Seul l’amour de Dieu et le service de l’humanité, disait Jésus, guériront et transformeront toutes ces blessures. Et ceci, mes amis, est le message du Livre d’Urantia. Puissions-nous avoir le courage de boire dans les paroles de Jésus: « Que l’expérience vous enseigne la valeur de la méditation et le pouvoir de la réflexion intelligente » afin que nous puissions partager la bonne nouvelle sans crainte ni hésitation, afin que nous puissions servir nos frères et sæeurs comme Jésus nous a servis, afin que nous puissions célébrer la diversité de l’unité créatrice de Dieu!
Traduction G. Michelson-Dupont
L'eau : Vérité,Beauté Et Bonté | Le Lien Urantien — Numéro 89 — Mars 2020 — Table des matières | Réunion Nationale À Notre Dame Des Lumières |