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Par un jugement rendu en appel au début de Juin 1997 La Fondation URANTIA a gagné en appel dans le procès qui l’opposait à Mme MAAHERA et à la FELLOWSHIP. Cette décision, longuement attendue, renforce le Copyright que détient URANTIA Foundation sur The URANTIA Book et ses traductions jusqu’en 2035.
Rappelons brièvement les faits:
Vers la fin des années 1980, et sans l’autorisation de URANTIA Fondation détentrice des droits sur the URANTIA Book, Mme MAAHERA avait créé une version informatique hypertexte de l’ouvrage The URANTIA Book qui permettait d’effectuer des recherches en temps réel dans l’ensemble du texte du Livre d’URANTIA.
Cette version informatique, quoique très utile pour les étudiants du Livre d’URANTIA, présentait le danger redoutable de pouvoir être modifiée à volonté puis redistribuée à d’autres. Ainsi, sans le savoir, on pouvait recevoir un texte altéré. Il est clair que l’argent n’était pas le mobile de Mme MAAHERA puisqu’elle distribuait cette version gratuitement mais le danger de voir se répandre, parmi le lectorat, un texte qui n’était plus celui du Livre d’URANTIA était bien réel.
Les Trustees de URANTIA Foundation dont le devoir premier est de préserver le texte inviolé se devaient de réagir et ont donc porté l’affaire devant la justice américaine en 1990 sous le motif de violation du copyright. Parallèlement à ces évènements, une crise qui durait depuis plusieurs années entre la Fondation URANTIA et la Fraternité URANTIA trouva son dénouement tragique dans la séparation de ces deux organisations et la « Déclaration d’Indépendance » de la future Fellowship.
Aussitôt, cette dernière déclencha une violante campagne anti-Fondation et beaucoup de lecteurs, abusés par ses allégations mensongères, prirent fait et cause pour la Fellowship et pour MAAHERA qui devenait, ainsi, le premier « martyre » du mouvement URANTIA. Parallèlement, le Président de la Fondation URANTIA de l’époque, Martin MAYERS, dont les méthodes de management étaient discutables, fut démis de ses fonctions.
Profitant d’une erreur commise par la Fondation URANTIA lors du renouvellement de son copyright an 1986, Mme MAAHERA contre-attaqua en affirmant :
En Janvier 1995, le juge URBAM, s’appuyant sur le point Nº 3, rendit un verdict en première instance et déclara le copyright illégal. Il déclara aussi que les marques déposées étaient bien la propriété de la Fondation URANTIA. (décision très importante pour l’avenir) Aussitôt, la Fondation URANTIA fit appel de ce jugement auprès des instances judiciaires supérieures.
Les conséquences de ce jugement furent immédiates: la Fellowship décida d’imprimer une version en deux colonnes du textes du Livre d’URANTIA, un membre ce cette organisation décida même de publier la quatrième partie isolément sous le titre « God’s Bible » (La Bible de Dieu), un autre groupe, dépendant de la Fellowship, publia le texte du Livre d’URANTIA en y ajoutant des cartes géographiques, un concordex et même un résumé du procès entre La Fondation et Maahera.
D’autre part, et alors que la Fondation achevaient les traductions russes et Coréennes, la Fellowship soutenait de nouvelles traductions russe et coréenne menaçant, par là même, d’étendre la division du mouvement urantien à d’autres pays et sur d’autres continents.
En 1996, et au cours d’un vote mouvementé de son Conseil Général, la Fellowship décida de se joindre à Maahera dans sa lutte contre le copyright et écrivit dans ce sens au tribunal statuant en appel.
Enfin, une âpre compétition financière s’engagea pour la vente des différentes éditions entraînant les deux organisations dans une surenchère suicidaire et ruineuse vers la baisse des prix. On se trouva dans la situation paradoxale ou le plus riche pays du monde pouvait s’offrir le Livre d’URANTIA au plus bas prix à savoir moins de 100 FF alors que les autres pays le payait 150 FF et plus.
Dans un désir de réconciliation, la Foundation URANTIA proposa une rencontre avec les principaux directeurs de la Fellowship, en Janvier 1997, au cours de laquelle il leurs fut proposé une coopération intelligente au lieu d’une compétition. Un résumé des décisions prises, lors de cette réunion, fut publié dans le Lien Nº 3. Pour toute réponse, la Fellowship décida, au cours d’un vote de son Conseil Général en Février 1997, de poursuivre leurs efforts d’impression et de traductions.
ÉPILOGUE:
Voici deux semaines, la justice américaine a tranchée en appel rendant à URANTIA Foundation son copyright.
Une grande opportunité nous est offerte de pouvoir faire la paix, rechercher la réconciliation et panser les plaies que cette rupture a pu occasionner avec ceux qui le souhaitent et la Fondation tend la main aux bonnes volontés et aux individus qui sont prêts à retrouver l’unité.
Rappelons que les Trustees (Fiduciaires) de la Fondation URANTIA ont la lourde charge de préserver le texte de The URANTIA Book de toute altération, modification ou falsification et de veiller à la qualité des traductions afin de permettre aux peuples du monde entier d’accéder à la Révélation. C’est pourquoi, les Révélateurs avaient demandé, dès 1925, que la commission de contact prenne des dispositions pour protéger The URANTIA Book par un copyright lors de sa publication en 1955.
Mais ne nous illusionnons pas et restons lucides car d’autres souhaitent la défaite de la Fondation URANTIA et une nouvelle bataille va s’ouvrir: celle des marques déposées.
P.S. En achevant cet historique je viens d’apprendre que Mme MAAHERA vient de faire appel de la décision de la cour d’appel. Cette dernière doit statuer sur la recevabilité de cette demande. Si celle-ci est acceptée, le jugement final sera rendu par la Cœur Suprême des États Unis. Mais, il y a une grande probabilité pour que cette demande soit rejetée et le jugement en appel devient final.
À suivre…
Georges Michelson-Dupont
Trustee (Fiduciaire) de URANTIA Foundation.
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