© 1998 Guy Bourhis
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Le Lien Urantien — Numéro 7 — Automne 1998 — Contenu | Le Lien Urantien — Numéro 7 — Automne 1998 — Table des matières | Emergence et finalite de l’adoration |
Texte d’une conférence donnée par Guy Bourhis à Paris en 1984. Ce texte est une sorte d’introduction pour une étude nettement plus longue sur le même sujet. Cette étude intitulée « Voyage dans le cœur d’un enfant » sera prochainement disponible.
Micaël, au cours de sa 7ème et dernière effusion nous a délivré un message que nous devons ne pas perdre de vue dans la préparation de notre survie. Ce message est l’exemple.
En effet, inlassablement, Micaël a montré aux hommes d’Urantia et aux êtres évolutionnaires des systèmes de Nébadon ce qu’il fallait faire pour mériter cette survie et marcher vers la maison du Père, le Paradis.
Micaël fut un véritable pédagogue, au sens grec du terme: celui qui instruit les enfants (le païdé).
Le païdé grec apprenait aux enfants de la Cité (de la polis) à gagner leur statut de citoyen. Micaël enseigna aux enfants de Dieu, les hommes, la conduite à tenir en toutes circonstances pour obtenir leur citoyenneté systémique, puis paradisiaque.
Et c’est là un point essentiel qu’il faut souligner: il ne dispensa jamais son enseignement de manière théologique, ex cathédra, mais toujours par son exemple vivant. S’il s’est parfois exprimé par paraboles, par symboles, c’était, non par soucis d’hermétisme, mais pour mieux faire réfléchir ses disciples les plus proches, ceux qui allaient répandre son message à travers la planète. D’ailleurs, lorsque cette réflexion se stérilisait, Micaël (Jésus) n 'hésitait pas à revenir sur le sujet, même s’il n’était pas toujours compris des siens (à sa mère, Marie… « je ne suis pas le roi des Juifs ») ou de ses disciples ou zélateurs (… »je ne fais pas des miracles et me refuse à en faire pour votre bon plaisir »… « tout ce que je fais, vous pouvez le faire… si vous laissez parler le Père qui est en vous »).
A l’occasion de notre propre réflexion, n’avons nous pas le devoir de faire ressortir cet aspect « exemplaire » de la vie de Micaël dans la similitude d’une chair mortelle?
Nous avons reçu en don — pour certains souvent après une longue marche — le Livre d’Urantia. Ne nous appartient-il pas, après avoir été profondément imprégnés de la valeur sacre de ses enseignements, d’être les païdés, les instructeurs de nos propres enfants ? Pouvons-nous réellement dissocier de notre survie « personnelle », «égoiste », ceux des enfants qui sont issus de notre sang ou que nous avons adoptés juridiquement ou affectivement? Comment concevoir pour un père ou une mère normalement équilibré pour la survie personnelle, de ne pas avoir pour but profond de retrouver ses proches un jour ou l’autre sur les mondes des maisons, sur Jérusem, ou plus loin encore?
Nous serions coupables envers le Suprême de ne pas faire passer le message du Livre d’Urantia à nos enfants, en leur expliquant, en leur traduisant avec des mots simples, la « méthode » qui mène au Père, et précisément en leur révélant, au moment adéquat la présence en eux de leur Ajusteur, merveilleuse fragmentation divine, avec laquelle ils dialogueront bien vite familièrement dans le cadre d’une fructueuse collaboration?
Les enfants d’aujourd’hui seront (sont) les artisans, les dirigeants du monde de demain, de l’Urantia de demain : ils doivent donc connaître, dans la mesure où ils sont réceptifs, ce pourquoi ils sont là, où ils doivent aller et comment ils doivent procéder, avec l’appui inconditionnel et inconditionné de leur DON DIVIN. Grâce à eux, Urantia sortira victorieusement de sa léthargie, et réorientera ses concepts fondamentaux vers la Finalité du Paradis.
Mais réceptifs au Livre d’Urantia, les enfants le sont-ils vraiment? Je puis l’affirmer très haut — et pour peu que l’on s’y prenne suffisamment tôt — ils le sont bien davantage que les adultes…
Je ne pense pas être un père privilégié. Non, pas du tout. J’ai découvert le Livre d’Urantia en 1978, en même temps que Laurent et Virginie, qui avaient alors respectivement 7 et 6 ans. Ils ont adhéré tout de suite intuitivement aux préceptes de la 5ème Révélation, sans angoisse, sans problème. Au contraire, toute angoisse sur leur être « existentiel », sur leur finalité a disparu et ils se sont mis peu à peu à se transformer en dialoguant avec leur Ajusteur. Ils rayonnent de sa présence qui n’est autre que celle du Père…
Jugez ce dialogue par une prière (au Père) et par un poème (à l’Ajusteur )
« Mon Dieu, Je voudrais te connaitre et aller vers toi. montre moi le chemin car c’est le seul que je puisse emprunter pour aller te rejoindre dans ta grande demeure du paradis. de toute façon, mon dieu, je n’ai aucune crainte a ce sujet, car je sais que l’Ajusteur qui habite mon esprit m’y aidera ».
POEME A L’AJUSTEUR
« AJUSTEUR, TU ES MON BERGER ;
GARDE MOI DE TOUT DANGER
SUR LA ROUTE QUI MENE AU PERE.
GARDE MOI DE LA FACILITE ET DE SES CHIMERES,
POUR QUE JE PUISSE UN JOUR, AVEC MES AMIS,
ATTERRIR SUR LES RIVES GLORIEUSES DU PARADIS. »
Ces deux prière et poème se passent de tout commentaire. Ils ont été composés par deux enfants qui ont été mis tôt en contact avec les enseignements du Livre d’Urantia et qui vivent ces enseignements au quotidien.
Ils sont équilibrés, heureux et posent des questions qui laissent pantois un pauvre adulte tel que moi qui en est à sa 4eme lecture de la Livre d’Urantia. je n’en citerai qu’une, posée par Laurent en 1980: « Papa, puisque je connais le Livre d’Urantia dès maintenant, est-ce que je pourrai sauter une classe sur le Monde des Maisons, et avancer plus vite vers Jérusem ?» La réponse fut bien évidemment positive et je laissai entendre à Laurent qu’il pourrait fort bien me dépasser — si je méritais ma survie » sur la route du Paradis…
Dans notre recherche, dans notre réflexion, ne négligeons pas nos enfants, les enfants. Leur état mental est dans ce monde perturbé encore à peu près sain, et c’est dans ce cadre de liberté que les Ajusteurs, les DONS DIVINS aimeront à descendre et à travailler pour réaliser l’homme évolutionnaire et finalitaire de demain.
Un mot encore : Laurent et Virginie ont fait un émule de leur âge: Tanguy qui, lui aussi, depuis quelques années dialogue avec son don divin
Lui aussi avait 6 ou 7 ans quand il aborda le livre d’Urantia. de leur avis commun, les enfants de leur âge, en 1984, rient et se moquent à l’évocation du rôle de l’Ajusteur. ils en tirent eux-mêmes la conclusion : à 11 ou 12 ans, il est déjà trop tard…
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