© 2001 Guy Bourhis
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La démocratie | Le Lien Urantien — Numéro 17 — Printemps 2001 — Table des matières | Le bon comportement |
J’ai été très frappé à la lecture du discours fait par Nicholas W. SCALZO (Etats-Unis) à la conférence internationale de l’IUA en Août 2000 et reproduit dans le dernier numéro du journal de cette association, page 3 (septembre 2000, volume 7 , nº 3 ).
Nicholas y retrace des expériences qu’il a vécues en faisant la volonté de Dieu et en laissant son moniteur de mystère « ajuster » sa pensée, c’est-àdire, en permettant à celui-ci de substituer à la pensée égoïste et stérile de son hôte, celle qui reflète la Vérité, l’Amour et le Service, bref la pensée parfaite qui serait celle de Dieu s’il vivait notre vie à notre place.
Il y rapporte notamment une « aventure » qui le voit confronté à la violence dans une affaire de Génie Civil et qu’il dénoue à la satisfaction de tous par une attitude conforme à la « démarche » divine de perfection.
Je puis donc libérer ma parole, cette lecture m’ayant remis en mémoire de nombreuses expériences qui ont émaillé ma vie de tous les jours et mis en face de la violence qui sévit depuis longtemps en région parisienne (ou ailleurs), et ceci bien avant même le phénomène des « Cités ».
J’affirme que Nicholas a raison : Dieu nous aide, au-delà de ce qu’il est permis de penser, dès que nous avons pris la décision de faire ce qu’Il ferait à notre place: intervenir, agir, aimer. Nous sommes protégés dans l’action et rien ne peut nous arriver. Je l’ai expérimenté plusieurs fois.
Exemple : lorsqu’un être plus faible (ou en situation de fragilité physique ou psychologique) est agressé sur la voie publique, dans les transports en commun ou en tout autre lieu, il faut immédiatement lui porter secours, même si l’agresseur est porteur d’une arme. Dieu vous animant, vous êtes tout amour et vous voyez la scène se dérouler comme en « décalage spectateur ». Vous êtes dans l’action et hors de celle-ci : c’est un peu comme si c’était Dieu l’acteur. L’agresseur ou les agresseurs foncent sur vous, l’arme à la main et arrivés à quelques centimètres de vous, se trouvent comme paralysés par l’amour qui est en vous, qui rayonne de vous et les enserre dans ses mailles. Vous les sentez se « dégonfler » de leur violence et devenir doux comme des agneaux. L’un d’eux un jour m’a même tendu ses papiers, alors que quelques minutes auparavant, il s’était élancé sur moi, un lourd instrument contondant à la main.
« En aimant les hommes et en désirant sincèrement les servir… » [LU 110:3.6-10], qu’ils soient agressés ou agresseurs, on replace les uns et les autres dans la qualité d’enfants de Dieu dont les seconds n’auraient jamais dû se défaire ne serait-ce qu’un seul instant. A cet égard, l’image de l’agresseur jetant son arme d’une main et tendant ses papiers [^1] de l’autre est très symbolique: elle vaut soumission à la volonté de Dieu dans le cercle des trois humains dont il est et veut être, tout au moins provisoirement, le troisième élément.
Vivons la volonté de notre Père dans l’expérience de notre quotidien (au bureau, dans la rue, en famille, en vacances). Si l’esquisse de cette histoire « authentique » a intéressé les lecteurs du livre d’Urantia, je puis ressortir les notes que j’ai prises à son sujet et à l’occasion d’autres expériences. Il y a de quoi faire un vrai petit « condensé».
Guy Bourhis
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