© 2001 Sylvette Perrier
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Vivre la volonté de notre Père : une expérience au quotidien | Le Lien Urantien — Numéro 17 — Printemps 2001 — Table des matières | Coin détente : Le maçon et le grand architecte |
Celui qui croit à la 5ème Révélation, qui a eu enfin la grâce de connaître Le Livre d’Urantia, de le lire régulièrement, de faire de son mieux pour assurer sa survie, aller dans la direction du Plan Divin, Qui veut en toutes choses de sa vie faire la Volonté du Père, prie et s’en remet à la gouverne de son Ajusteur. Mais si, apparemment et souvent, dans les situations de la vie de tous les jours, il ne voit pas toujours la ligne à suivre (malgré ses prières et sa bonne volonté) il doit avoir présent à l’esprit « aller dans le sens de la Vérité, La Beauté et la Bonté ». C’est facile à dire, mais pas toujours à faire !
Voici cinq exemples imaginaires (absolument imaginaires je le précise) pouvant illustrer des situations analogues sur le Fond, où deux de ces critères sur les trois sont présents. Alors où est le Meilleur Bien dans ce cas-là ?
1er exemple : « Le Pieu Mensonge » (Ainsi nommé par les religions chrétiennes évolutionnaires). Une personne va mourir dans des souffrances atroces, suite à une maladie dont elle ignore la gravité. Cette personne, fragile psychologiquement, supporterait extrêmement mal la Vérité si elle la connaissait. Elle interroge quelqu’un, au sujet de son état, qui lui répond par un mensonge rassurant : « Tu vas guérir. Ce n’est pas grave, etc… », dans le but de la réconforter. Cette réponse va dans le sens du Bon, même du Beau, mais pas du Vrai.
2ème exemple : « Le beau Tableau de guerre » Un tableau de Maître, exposé au musée, représente une immense scène de bataille historique, sous un ciel très sombre, avec beaucoup de cadavres à terre. Le peintre a travaillé dans le sens du Vrai (c’est de l’histoire) et du Beau, mais certes pas du Bon!
3ème exemple : « L’hygiène charnelle » Un homme, (appelons-le « Pierre ») est mal marié (ou « concubiné ») avec une femme à problèmes graves (ex aliénée ou autre…) qui lui impose une chasteté forcée avec elle. Il ne peut pas divorcer, ce serait contraire à toute morale, (peut-être même à la loi : sa femme, pas très jeune, dépend entièrement de lui financièrement. Il y a aussi de la famille en jeu…) Pierre rencontre une, et même plusieurs fois, une femme avec qui il passe de temps en temps un moment de plaisir charnel partagé (il a choisi cela parce que un « plaisir isolé frise le mal potentiel » (L.U.). Mais, pour rester prudent, protéger son foyer de tout scandale, Pierre ment sur son identité à ses partenaires clandestines. Il leur dit s’appeler « Jules », et indique une fausse adresse si elles la lui demandent absolument.
Il agit dans le sens du Bon (il protège son foyer, tout en se faisant du Bien à lui-même — du plaisir partagé), du Beau (il tâche « d’esthétiser » au maximum la relation), mais pas du Vrai !!!
4ème exemple. Un petit pieu-mensonge très courant. Scène très banale et extrêmement fréquente : une vielle dame toute ridée, flasque, munie de trois dents seulement, me demande, anxieuse, si elle paraît son âge et « fait vieille ». Je lui réponds automatiquement : « Oh ! Non ! Vous paraissez dix ans de moins ! Et vous êtes charmante! » Je ne voudrais pour rien au monde, dire la vérité à cette vieille dame, car je déteste faire de la peine, alors que j’apporte un peu de joie, par ce petit mensonge. Cette fois l’action est dans le sens du Bon seulement, mais ni du Vrai ni du Beau.
J’ai mon opinion sur tous ces exemples archétypaux, mais je pense qu’elle est bien sure relative. Echanger le mental humain contre celui de Jésus ? Dans ces cas là, qui sont, comme je l’ai dis, des sortes d’archétypes de situations courantes de la vie, cela paraît très abstrait, car Jésus étant Parfait, ne pouvait pas se trouver dans ces cas-là.
Sylvette Perrier
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