© 1985 James Johnson
© 1985 The Urantia Book Fellowship (anciennement Urantia Brotherhood)
Pour relever le défi religieux de notre époque, il semblerait tout d’abord approprié de faire une distinction entre une philosophie de vie religieuse et non religieuse – la différence étant dans la nature du niveau de valeurs reconnues et dans l’objet des loyautés, comme le souligne un Melchisédek. : « L’évolution de la philosophie religieuse comporte quatre phases. Cette expérience peut devenir simplement conformiste, résignée à la soumission, à la tradition et à l’autorité. Ou bien, elle peut se satisfaire d’accomplissements mineurs, juste assez pour stabiliser sa vie quotidienne et se trouver alors arrêtée de bonne heure sur ce niveau occasionnel. Les mortels de ce genre croient que le mieux est l’ennemi du bien. Un troisième groupe progresse jusqu’au niveau de l’intellectualité logique, mais y stagne par suite d’esclavage culturel. Il est vraiment lamentable de voir des intelligences géantes maintenues si solidement sous l’emprise cruelle de la servitude culturelle. Il est tout aussi pathétique d’observer ceux qui troquent leur servitude culturelle contre les chaines matérialistes d’une discipline faussement qualifiée de science. Le quatrième niveau de philosophie parvient à s’affranchir de tous les handicaps classiques et traditionnels ; sur ce niveau, on ose penser, agir et vivre honnêtement, loyalement, sans peur et sincèrement. » (LU 101:7.4) La dernière phrase de cette citation se rapporte directement au question originale concernant la construction d’une « …une philosophie de vie nouvelle et attrayante… » (LU 2:7.10). Les deux citations utilisent le verbe oser qui implique que les enseignants religieux de cet âge doivent en avoir suffisamment. courage pour mettre en œuvre ce quatrième niveau de philosophie.
Une fois déterminé qu’une philosophie religieuse de la vie est ce que les auteurs entendent par leur défi, nous pouvons la tester expérientiellement comme le souligne ce même Melchisédek : « La pierre de touche pour toute philosophie religieuse consiste à savoir si elle fait ou ne fait pas la distinction entre la réalité du monde matériel et celle du monde spirituel, tout en reconnaissant en même temps leur unification dans l’effort intellectuel et le service social. » (LU 101:7.5) Ceci est encore souligné. « La philosophie la plus élevée que l’homme mortel puisse atteindre doit être logiquement basée sur la raison de la science, la foi de la religion et la clairvoyance de la vérité fournie par la révélation. » (LU 103:6.15)
La folie d’adhérer strictement à une philosophie de vie non religieuse s’exprime avec force : « Construire une philosophie de l’univers exclusivement sur le matérialisme, c’est ignorer le fait que toutes les choses matérielles sont initialement conçues comme réelles dans l’expérience de la conscience humaine.” (LU 112:2.12)
Dans l’article sur « Le gouvernement sur une planète voisine », cela a été jugé suffisamment important pour nous transmettre le point de vue de ceux du continent le plus avancé. « Dans leur philosophie, la religion est l’effort pour connaitre Dieu et pour manifester de l’amour à ses semblables en les servant… » (LU 72:3.5)
Ceci est souligné d’une autre manière dans le Sermon de Jésus sur la charge d’ordination de la montagne : « Une personne se forme une philosophie efficace de la vie en conjuguant la clairvoyance cosmique avec la somme de ses propres réactions émotionnelles envers son entourage social et économique. » (LU 140:4.8)
On pourrait s’attendre à ce que des hommes et des femmes dotés d’une vision universelle construisent leur philosophie des relations vivantes avec les autres sur la base de la règle d’or. « D’autres encore la considèrent comme l’injonction positive d’un grand instructeur moral qui a incorporé dans cette formule le plus haut concept d’obligation morale concernant toutes les relations fraternelles. Dans la vie de ces êtres moraux, la règle d’or devient le centre de leur sagesse et la circonférence de toute leur philosophie. » (LU 180:5.6) Puis, « … la règle d’or revêt des qualités vivantes de réalisation spirituelle sur ces niveaux supérieurs d’interprétation qui amènent les fils mortels de Dieu à considérer cette injonction du Maitre comme requérant d’eux qu’ils se situent par rapport à leurs semblables de telle manière que ceux-ci recevront le plus grand bien possible de leur contact de croyants avec eux. » (LU 180:5.7)
En conclusion, les vrais enfants du discernement spirituel continueront à unifier leur personnalité autour d’une philosophie de vie religieuse. Les enseignants religieux de cette époque rassembleront le courage nécessaire pour penser, agir et vivre honnêtement, loyalement, sans peur et honnêtement. En faisant cela, nous serons capables de vivre la règle d’or de manière à interagir avec nos semblables afin que notre contact avec eux garantisse qu’ils reçoivent de nous le plus grand bien. En adoptant ce type de philosophie, nous reconnaissons les différentes réalités des mondes spirituel et matériel et les unifions dans notre effort intellectuel personnel et notre service social. Les enseignants dirigés par l’esprit d’aujourd’hui s’engagent à adapter leur philosophie aux exigences individuelles et aux capacités de ceux avec qui ils entrent en contact en ajustant constamment ces relations vivantes conformément à la direction de l’Esprit de Vérité.
— James (JJ) Johnson
Arabie Saoudite