© 2006 Jan Herca (licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0)
À l’époque de Jésus, il n’y avait pas de nations telles que nous les connaissons aujourd’hui, mais des empires et des États vassaux. L’empire qui gouvernait les destinées juives était l’empire romain, et à l’époque de Jésus, le royaume plus ou moins étendu qu’Hérode dirigea jusqu’en 4 av. J.-C. fut divisé à sa mort en un ensemble de tétrarchies (divisions d’un rang inférieur à celui du royaume). Hérode Antipas prit en charge la Galilée et la Pérée ; son frère Archélaüs, et plus tard préfet romain, prit en charge la Samarie, la Judée et l’Idumée, formant dans ce cas une ethnarchie ; Hérode Philippe de Batanée, Panias, Gaulanitide et Trachonitide ; Salomé, une sœur d’Hérode, des villes de Jamnia, Azotus et Phaselis. De plus, au sein de ces territoires existait une zone appelée la Décapole, une ligue de cités gouvernées indépendamment.
Le pouvoir suprême était entre les mains de l’empereur et des familles aristocratiques romaines. C’étaient elles qui exerçaient le droit de percevoir les impôts sur leurs territoires annexés et, en cas de rébellion, envoyaient sans relâche leurs troupes.
Mais la collecte des impôts, axe central de la vie économique de l’époque, ne s’effectuait pas de manière simple et directe, mais se déployait selon un réseau et une hiérarchie de positions, jusqu’à son imposition au citoyen ordinaire.
Cette hiérarchie peut être résumée ainsi :
Les empereurs étaient les plus grands milliardaires de l’époque, grâce aux revenus disproportionnés qu’ils tiraient principalement des impôts annuels directs prélevés par leurs rois clients sur la propriété foncière et les biens personnels (Mc 13:12-17, BJ II:403 et 405). Deuxièmement, ils s’enrichissaient grâce à des impôts indirects de diverses natures, notamment des droits de douane dans les ports et les routes (Pline, Histoire naturelle 12:32,63-65). Enfin, ils bénéficiaient des testaments de leurs rois clients, et cette dernière source était loin d’être négligeable. Français Josèphe rapporte qu’Hérode le Grand, par exemple, a légué à Auguste 1 000 talents (environ 6 millions de deniers) et à sa femme Julia 500 talents (AJ XVII:146,190). Suétone dit qu’au cours des vingt dernières années de son règne, Auguste a reçu 1,4 milliard de sesterces par testament (Suétone, Auguste 101).
Le talent d’argent, qui était en fait une mesure de poids (35 kg), correspondait approximativement à 6 000 drachmes dans l’Antiquité, et au même nombre de deniers. Mais cette mesure d’argent n’était pas très précise et fluctuait à l’époque de Jésus.
Au-dessous de l’empereur se trouvaient des rois clients, comme Hérode l’Ancien, puis ses fils Archélaüs, Hérode Antipas et Hérode Philippe. De même, si le règne d’un roi local était difficile, l’empereur pouvait faire appel à des gouverneurs romains. Du vivant de Jésus, c’est ce qui arriva à l’ethnarchie d’Archélaüs, qui passa aux mains d’un préfet romain.
Quant à Hérode le Grand, il acquit une réputation de dépensier. Josèphe dit de lui : « Comme il dépensait plus que ses moyens ne le lui permettaient, il devait se montrer dur envers ses sujets. » Ses importantes recettes fiscales lui valaient une inimitié considérable au sein du peuple. Son fils Archélaüs, comme lui, outrepassa ses limites en la matière et géra si mal son ethnachie qu’Auguste n’hésita pas à le déposer, à l’exiler et à confisquer tous ses biens, installant un préfet romain.
Les rois clients comme les préfets devaient gagner la confiance de l’empereur. Leur fonction n’était pas à vie. Ils savaient qu’ils pouvaient être déposés à tout moment et remplacés par un autre souverain plus digne de confiance. Ils devaient donc être prêts à satisfaire l’empereur en le flattant par tous les moyens. Par exemple, Antipas construisit Tibériade en l’honneur de l’empereur Tibère, et son demi-frère Philippe reconstruisit Bethsaïde, la rebaptisant Julias en l’honneur d’une fille de César, selon Josèphe.
Chaque division administrative était soumise à des impôts annuels. Archélaüs devait payer 600 talents, soit 3,6 millions de deniers (comme mentionné par Flavius Josèphe dans AJ 17:318) ; Hérode Antipas 200 talents, soit 1,2 million de deniers ; Philippe 100 talents, soit 600 000 deniers ; et Salomé 60 talents.
Cependant, ces montants étaient ceux à la mort d’Hérode le Grand, lorsque son royaume fut divisé en tétrarchies par Auguste. Il est fort possible qu’à l’époque de Jésus adulte, trente ans plus tard, ces impôts étaient considérablement plus élevés. On peut le déduire en notant que les 960 talents requis dans toutes les tétrarchies sont devenus 2 000 talents (plus du double !) sous Agrippa Ier, à l’époque de Caligula, en 38 après J.-C. (AJ 19:352). Par conséquent, en l’an 30 après J.-C., les 960 talents étaient probablement déjà devenus environ 1 500.
D’autre part, les rois et préfets subalternes prélevaient également leur part personnelle sur la collecte des impôts. Ils étaient tenus de verser la somme requise à l’empereur, mais en réalité, ils imposaient au peuple des pourcentages plus élevés, parfois exorbitants, de sorte que ces 1 500 talents pouvaient facilement atteindre 2 000. Le bénéfice de 500 talents alimentait les caisses privées de ces rois et gouverneurs clients. Cette somme colossale représentait une fortune qui permettait souvent à ces individus de vivre dans le luxe et l’extravagance. Hérode Antipas était l’exemple même du roi insensé qui s’attirait l’inimitié de son peuple par ses excès constants. Il n’est donc pas surprenant que de fréquentes protestations aient éclaté au sein du peuple juif (BJ II:4; Tacite, Annales 2:42). Josèphe qualifie Hérode Antipas d’« amateur de luxe » (AJ XVIII:245). Étant donné que Josèphe lui-même faisait partie de l’élite urbaine, ce commentaire doit être pris comme critique, ce qui signifie qu’Hérode Antipas « était très excessif ». Son demi-frère Hérode Philippe, en revanche, semble avoir dirigé sa tétrarchie avec un peu plus de retenue.
À titre de comparaison, un denier était le salaire journalier d’un simple ouvrier. Un légionnaire de l’armée romaine aurait été payé deux deniers par jour. Les 500 talents que les tétrarques pouvaient accumuler chaque année pour leurs coffres privés, soit 3 millions de deniers, représentaient une fortune disproportionnée.
C’étaient ceux à qui les rois clients et les préfets remettaient directement les droits de collecte. Ils ont sans aucun doute pris une part importante de l’opération en augmentant l’impôt, déjà majoré par la surtaxe extraordinaire appliquée par les souverains. Comme nous le verrons, l’impôt augmentait par le biais de nombreux intermédiaires, obligeant les contribuables à supporter un impôt bien plus élevé que celui fixé par les empereurs.
On les appelait architelonai. L’Évangile en donne un exemple : Zachée de Jéricho (Lc 19:1-10). Jéricho était la capitale d’une des toparchies de Judée (une toparchie est une division administrative située juste en dessous de la tétrarchie, à des fins fiscales), et Zachée occupait donc une position importante. Curieusement, Lc 19:10 prouve que ces chefs des collecteurs d’impôts s’enrichissaient au-delà de toute croyance grâce à des commissions. Zachée dit : « Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres, et si j’ai trompé quelqu’un, je lui rendrai le quadruple. » Cet homme devait avoir amassé beaucoup d’argent pour tenir une telle affirmation. (Il est intéressant de considérer ce que Pilate, le dirigeant de la Judée, a dû ressentir lorsqu’un de ses architelonai à Jéricho a soudainement décidé de devenir altruiste. Nous ne savons pas ce qu’il est advenu de Zachée, mais il est peu probable que son changement soudain de comportement lui ait permis de rester en fonction. Les dirigeants avaient besoin de personnes sans scrupules à ces postes. LU 171:6.1-3)
La parabole qui suit l’histoire de Zachée dans l’évangile de Luc (Luc 19:11-28) a aussi beaucoup à voir avec ces chefs des collecteurs d’impôts. C’est une référence voilée à Hérode Archélaüs et à sa tentative d’obtenir la couronne d’Auguste. Les serviteurs du futur roi sont en fait les architelonai. Comme le montre la parabole, ces chefs des collecteurs d’impôts devaient avoir un sens aigu des affaires, car ils devaient fournir non seulement la somme exigée par l’empereur, mais aussi la somme supplémentaire exigée par le dirigeant local. Ils devaient donc être experts dans l’art d’investir de manière productive et de faire fructifier leur argent. Sinon, il n’y avait pas de seconde chance, et le poste était confié à quelqu’un d’autre. Ces postes, bien que désapprouvés par les Juifs, étaient néanmoins très convoités. (Par curiosité, la mine de la parabole devrait être traduite par talent. Une mine ne représentait qu’un soixantième de talent. Cela signifie que la taxe d’un roi comme Archélaüs devait s’élever à 36 000 mines. Le roi laissant une mine à un architelonai ne représentait pas une somme importante. La mesure du talent est correctement utilisée dans l’Évangile de Matthieu. Mt 25:14-30)
Les architelonai vendaient en réalité leurs droits de perception d’impôts aux collecteurs d’impôts locaux, qui augmentaient ensuite l’impôt à leur profit personnel avant de l’imposer aux citoyens. Pour ce faire, il était exigé que toute personne éligible (de plus de seize ans) soit inscrite à un recensement (LU 129:1.8). Il existait des recensements des personnes, des biens et des activités industrielles. Les collecteurs disposaient de ces recensements et les tenaient à jour. Personne ne pouvait travailler sans être inscrit à un recensement. Les collecteurs traquaient littéralement les défaillants et allaient de maison en maison réclamer l’impôt. À cette fin, ils disposaient d’un important personnel de fonctionnaires chargés de collecter ceux qui ne se présentaient pas volontairement au paiement.
Les impôts étaient donc prélevés sur les biens et les possessions (tributum soli), sur la production et sur les personnes (tributum capitis). Si un entrepreneur employait des ouvriers ou des esclaves, il conservait une partie de leur salaire pour le paiement de cet impôt. Les paiements de l’impôt sur la production pouvaient être effectués en nature. Ce paiement en nature était fréquemment effectué pour les récoltes de céréales et de vin.
Lorsque l’ouvrier ne pouvait pas payer l’impôt, ces collecteurs agissaient également comme prêteurs, avançant l’argent sous forme de dette, qui devait ensuite être remboursée avec de lourds intérêts.
Mais il ne s’agissait là que d’impôts directs. Il existait également un bon nombre d’impôts indirects, prélevés sur l’utilisation des ponts et des routes, le transport de marchandises (chaque produit ayant son propre prix), l’utilisation de l’eau des aqueducs, l’utilisation des installations portuaires, et bien d’autres encore. Pour la collecte de ces impôts, il existait également un important corps de publicains (publicani), ou collecteurs d’impôts. L’apôtre Matthieu était probablement l’un d’eux (LU 139:7.3).
Les droits de douane étaient de 2 %, 2,5 % ou 5 %, selon les marchandises ; ce taux de 2 % (plus ou moins) est illustré par l’un des termes techniques désignant les « percepteurs des douanes » : pentêkostologos (« le percepteur du cinquantième » ; Athénée, Les Déinosophes 2:49 ; 11:481). Les droits de péage pour les routes variaient considérablement ; ils étaient également perçus sur les animaux (à des taux différents pour les chameaux et les ânes) et sur les charrettes. Vraisemblablement, les dirigeants percevaient des sommes considérables grâce au trafic local sur les routes et les ponts. La construction de ces infrastructures, financée par les rois et les empereurs, n’était pas entreprise pour satisfaire la population, mais plutôt la classe supérieure. Pour le peuple, elles n’avaient qu’une fonction fiscale. Une liste de péages de Coptus, en Égypte (90 apr. J.-C.), montre les péages, donnant une idée des taux du Ier siècle dans une province romaine. Français Ils couvrent différentes classifications de personnes en fonction du sexe, de la position et de la profession (par exemple, 5 drachmes pour un marin, 20 drachmes pour une matelote) ; et différents types de transport (par exemple, 1 obole pour un chameau, 4 drachmes pour un chariot couvert). Autre exemple : le droit d’importation pour apporter du poisson assaisonné à Palmyre en 137 après J.-C. était de 10 deniers par charge de chameau.
En plus de cette situation économique étouffante de l’époque, il y avait aussi le paiement de taxes religieuses obligatoires pour soutenir la classe sacerdotale et le Temple de Jérusalem. Ce paiement était effectué à la fois en pièces de monnaie et en pourcentage de la production, ou dîme.
Il y avait plusieurs taxes religieuses qui devaient être payées annuellement :
Il convient de mentionner tout particulièrement les impôts dus à la naissance des premiers-nés.
Cet impôt comprenait plusieurs éléments pouvant être payés en espèces ou en nature. C’est de cet impôt et de celui sur le bétail que les prêtres tiraient leurs revenus les plus importants. Il se composait des éléments suivants :
Si l’on additionne les pourcentages de chaque taxe, on constate que la contribution totale représente un peu plus d’un quart de toute la production agricole !
La taxe la plus importante était la remise du premier-né mâle du bétail. Dans le cas d’animaux propres au sacrifice (taureaux, béliers et chèvres), il devait être livré en nature. S’ils n’avaient pas de défaut, ils étaient sacrifiés, leur sang était aspergé sur l’autel et la graisse était brûlée. Les prêtres gardaient le reste et pouvaient le consommer à Jérusalem comme ils le souhaitaient. S’ils avaient des défauts, alors l’animal entier devenait la propriété du sacerdoce. Quant aux animaux impurs (cheval, âne et chameau), une somme d’argent devait être payée en rançon. Pour un âne, il fallait payer un mouton. Le montant était d’environ un sicle et demi par animal.
Il y avait aussi une taxe de tonte pour les propriétaires de troupeaux de moutons. Elle était d’environ cinq sela de Judée ou dix de Galilée.
Il devait être payé en monnaie hébraïque ancienne ou tyrienne (phénicienne). Le moment fixé pour le paiement était le mois d’Adar (février-mars) et il était généralement collecté par des collecteurs locaux dans les communautés, qui étaient ensuite chargés de transférer leurs recettes à Jérusalem. Tout Israélite de sexe masculin âgé de plus de vingt ans devait le payer. Comme le shekel n’était pas une monnaie courante, le peuple était contraint de faire appel à des changeurs qui effectuaient la conversion, prélevant un montant considérable sur le taux de change, faisant du demi-shekel presque les trois quarts d’un shekel.
Le Talmud nous apprend que si une personne se rendait au temple pour payer son demi-shekel avec un shekel entier, les prêtres gardaient le shekel entier, exigeaient deux kalbonot supplémentaires et rendaient un demi-shekel au contribuable. Le paiement des kalbonot était apparemment justifié, car les prêtres devaient ensuite échanger ces pièces auprès des changeurs, qui les facturaient ensuite. De plus, en restituant le demi-shekel au payeur, ils facilitaient son paiement pour l’année suivante. Au final, les Juifs ordinaires pouvaient payer jusqu’à un cinquième de shekel en échange des pièces. (Voir LU 157:1.1, LU 173:1.3).
Un autre impôt était payé chaque année, à savoir une offrande annuelle de bois pour l’autel des holocaustes. Tous les types de bois étaient acceptés, à l’exception du bois d’olivier et de vigne.
Le fils premier-né, c’est-à-dire le premier enfant mâle qu’une femme avait, devait être racheté à l’âge d’un mois en payant cinq sicles (Nombres 18:15-16; Nombres 3:44ff; Néh 10:37; Ex 13:13; 22:28; 34:20). Français Il n’était pas nécessaire de présenter l’enfant au temple, contrairement à ce que suggère Luc 2:22. Il suffisait d’envoyer le paiement au temple.
On peut imaginer la situation économique d’un paysan moyen de cette époque, ou d’un marchand de bas rang, si l’on suppose un revenu moyen de 500 deniers par an, et que l’on dresse la liste suivante des impôts à déduire :
Concept | Deniers |
---|---|
Impôts sur le monarque | 50 |
Autres impôts (routes, péages, douanes, etc.) | 25 |
Prémices | 5 |
Terouma | 10 |
Dîme générale | 50 |
Dîme pour les pauvres ou seconde dîme | 15 |
Sacrifices annuels pour toute cause (bétail, premiers-nés, etc.) | 9 |
Taxe annuelle pour le Temple (en tenant compte des changeurs) | 2,5 |
Total | 166,5 |
Autrement dit, environ 167 deniers, soit 33 %, ou un tiers des revenus d’une personne démunie, étaient dépensés uniquement en impôts, et cette personne était également soumise aux aléas climatiques et aux intempéries. On imagine le mécontentement qu’une telle ponction pouvait susciter au sein de la population (LU 127:2.1), surtout lorsqu’elle constatait comment les revenus, pour lesquels le peuple avait travaillé si dur, étaient gaspillés par ses dirigeants.
En bref, la situation économique de la Palestine à cette époque était très précaire, principalement en raison des impôts écrasants et de la bureaucratie avide qui s’était créée autour d’eux. Les ouvriers du temps de Jésus gagnaient tout juste de quoi vivre ; il n’y avait ni surplus ni possibilité d’épargne. Cependant, cette situation était commune à tout l’Empire. Les Juifs n’étaient pas spécifiquement imposés, et les citoyens de l’époque, aussi indignés fussent-ils, savaient qu’ils ne pouvaient rien contre un pouvoir établi, soutenu par une armée blindée qui tomberait inexorablement au moindre signe de rébellion anti-impôt. Jésus n’était pas indifférent à cette situation, car il l’avait subie de plein fouet. Sa jeunesse fut submergée par un fardeau fiscal constant, qu’il peinait à supporter (LU 126:5.5). Français Ils ont essayé de piéger Jésus pour qu’il fasse ouvertement des déclarations contre l’impôt de César (Mt 22:15-22; Mc 12:13-17; Lc 20:20-26), et lui, avec un bon œil, et connaissant le manque de permissivité de Rome en ces matières, a évité de répondre directement. L’impôt devait-il être payé, ou était-il nécessaire de se rebeller contre cette situation ? Dans le cas des Juifs, il y avait un contexte différent de celui du reste des peuples pour se positionner contre l’impôt romain. Les Juifs n’étaient pas particulièrement mécontents de l’impôt de César pour de simples raisons économiques, mais plutôt pour un critère de zèle religieux. Et c’est ce zèle religieux, et non le montant de l’impôt, qui a finalement déclenché une rébellion armée contre Rome à plusieurs reprises. Mais d’une manière générale, la situation, bien qu’étouffante, fut toujours acceptée et supportée d’une manière ou d’une autre par tous les habitants de cette époque.