© 2002 Jeanmarie Chaise
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Les Directeurs du Recensement | Le Lien Urantien — Numéro 23 — Automne 2002 — Table des matières | Retraites |
Des années avant que le magnifique quartier général fût englouti par les vagues des mers du sud, les tribus mal dirigées et mal instruites de l’arrière-pays de Dalamatia s’étaient déjà abattues dans un assaut de demi-sauvages sur la cité splendide, chassant vers le nord l’état-major de la sécession et ses associés. (LU 67:5.2)
Le Livre d’Urantia nous apprend que Dalamatia la cité splendide des Cents de Caligastia se situait au sud ouest de la péninsule arabique. Sans doute au large des côtes ouest de l’actuel Yemen, c’est-à-dire dans la partie sud de l’actuelle Mer Rouge. C’est du moins ce que nous pouvons déduire de ce que nous lisons dans le Livre d’Urantia en le confrontant à ce que l’archéologie moderne nous dit parallèlement. Voici comment nous pouvons en arriver à une telle conclusion hypothétique :
N’oublions pas, en effet, que Dalamatia fut engloutie il y a entre cent cinquante et deux cent mille ans et qu’à cette période toute la péninsule arabique était en train de doucement se soulever ouvrant progressivement une large brèche entre elle et le continent africain, permettant ainsi aux eaux des mers du sud de s’engouffrer par ce qui est devenu de nos jours le golfe d’Aden. L’étroitesse du détroit (la porte) Bab al Mandab et les poussées exercées ici selon les observations des mouvements des plaques continentales nous dit assez que la mer rouge est une mer géologiquement récente, contemporaine des premières races humaines. Nous ne serions donc pas étonnés d’apprendre que cette porte, que nous voyons si étroite, à l’entrée de cette mer laissa de plus en plus les eaux océaniques pénétrer vers l’intérieur et ainsi finalement engloutir cette première cité civilisée des messagers supraterrestres. (LU 67:5.5) Quand la première capitale du monde fut engloutie, elle n’abritait que des types inférieurs des races sangiks d’Urantia, des renégats qui avaient déjà converti le temple du Père en un sanctuaire dédié à Nog, le faux dieu de la lumière et du feu.
Nous ne saurions donc guère fixer plus exactement l’emplacement de l’ex-cité des Cents de Caligastia et nous ne serions guère très assuré de cette déduction si le Livre d’Urantia ne nous apportait pas une précision supplémentaire. En effet, Il nous dit encore en LU 77:3.1 « Après l’engloutissement de Dalamatia, les Nodites se dirigèrent vers le nord et l’est et fondèrent bientôt la ville de Dilmun, qui devint leur nouveau quartier général racial et culturel.
C’est donc ici que nous devons nous munir d’une carte un peu détaillée de la péninsule arabique et de ses environs. En effet, puisque les Nodites de l’exDalamatia se dirigèrent dans la direction nord-est pour fonder la cité de Dilmun, nous pourrions connaître plus précisément où se situait Dalamatia si nous savions mieux où se trouvait Dilmun. A partir de la situation géographique de Dilmun, nous dirigeant dans la direction inverse, c’est-à-dire sud-ouest, nous nous dirigerions inévitablement vers la Dalamatia engloutie.
Or, nous savons aujourd’hui approximativement où se trouvait Dilmun. Voici ce que nous disent les découvertes faites à Qualaat el Bahreïn. Bahrein est une île coincée entre la presqu’île du Qatar et les côtes arabiques de l’est. Elle est surnommée « l’île des morts » car elle est presque entièrement couverte de quelque 100.000 tumulus, petits ou grands, remontant à la préhistoire. On pensait que les populations préhistoriques de la côte orientale de l’Arabie y allaient enterrer leurs défunts et que jamais aucune cité, aucun temple, aucun palais n’avaient existé sur cette terre désertique. Mais des fouilles récentes démontrent le contraire, mettant au jour l’enceinte et les maisons d’une ville, un palais de style inconnu et un sanctuaire. Bahreïn — c’est désormais prouvé — fut le centre d’un empire totalement tombé dans l’oubli qui s’étendait en Arabie Saoudite actuelle, et dont les Sumériens ont parlé dans leurs textes: le « royaume de Dilmoun », pays du soleil levant, siège du paradis terrestre et seule région qui « survécut au déluge ».
Les objets mis au jour indiquent une activité commerciale orientée à la fois vers les Indes et la Mésopotamie. A une époque reculée, des canaux souterrains captaient des sources pour irriguer les jardins.
Les travaux archéologiques n’en sont encore qu’à leurs débuts ; cependant on a mis au jour sur le littoral de l’Arabie et dans les îles voisines des vestiges semblables à ceux découverts à Bahreïn et parfois plus anciens, mais appartenant à la même civilisation. Le site clé, qui permettrait de dater le début de cette culture, ne peut malheureusement pas être fouillé, car à cet endroit se trouve le bain des femmes sévèrement interdit par les mœurs de l’Arabie Saoudite. Quel dommage, n’est-ce pas? Et quelle calamité de voir à quoi est dû parfois notre retard dans la connaissance! Le monde scientifique pose la question: « Aurons-nous un jour l’explication de la naissance et du développement de cette civilisation de Dilmoun, qui est peut-être la plus vieille du monde? Ou de nouvelles découvertes révélerontelles une culture encore plus ancienne ? »
A cela, nous, les lecteurs du Livre d’Urantia, nous avons les réponses. Mais en ce qui concerne la situation de l’ex-Dalamatia, considérons notre carte. Depuis l’île de Bahreïn, traçons les axes nord-sud et est-ouest. Partageons le quartier sud-ouest en deux parties égales. La direction indiquée par cette séparation sud-ouest se dirige droit vers le sud de la mer rouge. Ce qu’il fallait démontrer. C’est une hypothèse !
Jeanmarie Chaise
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