© 1995 Ken Glasziou
© 1995 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
L’Absolu est un terme utilisé par les métaphysiciens pour désigner tout ce qui n’est en aucun cas dépendant ou limité par quoi que ce soit d’autre. Ainsi, en éthique, une valeur absolue est une valeur qui est bonne en soi plutôt qu’utile pour obtenir autre chose, et un principe absolu est une valeur qui ne tolère aucune exception. Dans la théorie politique, un droit absolu est un droit que la société ne peut retirer à un individu.
En théologie et en métaphysique, le terme Absolu fait généralement référence à Dieu. Selon le philosophe néerlandais Baruch Spinoza, Dieu est absolu ; c’est-à-dire illimité, parce que, de par son concept même, rien ne peut limiter Dieu. Toutes les autres choses existantes existent à travers cette substance absolue. Le philosophe allemand Emmanuel Kant a défini l’Absolu comme une totalité englobant tout et a soutenu que la connaissance scientifique d’un tel être est impossible. Cette position a également été adoptée par les philosophes britanniques Herbert Spencer et Sir William Hamilton. L’Absolu figure également comme concept central dans les philosophies des idéalistes allemands du XIXe siècle. En particulier, le philosophe allemand G. W. F. Hegel considérait l’Absolu comme un processus spirituel qui se réalise uniquement par la rationalité, car ce n’est que par l’utilisation de la logique que la réalité peut être reconnue. Il soutenait, à l’instar des philosophes idéalistes britanniques Bernard Bosanquet, Francis Herbert Bradley et Thomas Hill Green, que toute connaissance est indirectement et incomplètement une connaissance de l’Absolu. Le philosophe idéaliste américain Josiah Royce a identifié l’Absolu avec une soi-disant communauté cosmique ; son système de philosophie est devenu connu sous le nom d’idéalisme absolu.
« « Dieu est le refuge sûr de tout homme de bien dans le besoin. L’Immortel prend soin de toute l’humanité. Le salut de Dieu est fort et sa bonté est gracieuse. Il est un protecteur aimant et un défenseur béni. Le Seigneur dit : ‘J’habite dans leur propre âme comme une lampe de sagesse. Je suis la splendeur du splendide et la bonté du bon. Quand deux ou trois se réunissent, je suis là aussi.’ » (LU 131:4.3)