© 2000 Ken Glasziou
© 2000 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
L’âme évolutive de l’homme mortel est créée à partir de « possibilités » préexistantes au sein du Suprême (voir LU 117:5.11).
Cette déclaration pose plus de questions qu’elle n’en répond. Comment cela se produit-il ? Comment, de quoi et d’où naissent ces « possibilités » ? Comment sont-ils parvenus à faire partie du Suprême, qui est « le Suprême », et comment pouvons-nous obtenir ces « possibilités » afin de construire notre âme ? Mais d’abord, qu’est-ce qu’on appelle ces choses « possibilités » ?
Le concept de « possibilités au sein du Suprême » inclut les étoiles, les planètes, les univers et « tout ce qui s’y trouve », c’est-à-dire tout ce qui existe dans le monde fini. Il embrasse toute vie, qu’elle soit spirituelle, morontielle ou mortelle. Il englobe tout ce qui est potentiellement possible pour une expérience évolutive finie.
Mais tout ce qui est « possible » avait originellement une origine infinie. Alors, comment est-il possible que ce qui appartient à l’infini se manifeste au niveau fini ?
On ne nous donne pas de réponse directe. Cependant, il est souligné que l’infini englobe toutes choses, depuis l’existence finie la plus basse et la plus qualifiée jusqu’aux réalités absolues les plus élevées et non qualifiées. (1264)
L’infini contient déjà le fini. La transmutation des possibilités du niveau infini au niveau fini devient une réalité à travers des relations de triodité qui empiètent sur et dans le Suprême. (1261) Comment cela semble-t-il au-delà de notre compréhension.
Le Suprême devient ainsi le réservoir de « possibilités » dans lequel des créatures finies telles que nous peuvent puiser pour obtenir ce qui nous est possible. Et après avoir transformé le possible en expérience réelle, ces expériences réelles de nos vies mortelles sont finalement destinées à revenir au Suprême pour être gardées éternellement.
Les moyens par lesquels nous faisons appel au Suprême pour rechercher des « possibilités » sont presque entièrement dominés par les Sept Esprits Mentaux Adjudants, qui ont une bien plus grande influence sur nos pensées, sinon sur nos actions, que la plupart d’entre nous n’auraient jamais cru possible.
En réalité, ces esprits mentaux adjoints semblent être presque la seule source de ce que nous reconnaissons comme étant notre propre esprit. C’est l’une de leurs responsabilités d’attirer notre attention sur les « possibilités » qui s’offrent à nous.
Comme l’Esprit Mère de l’Univers est la source directe des esprits mentaux adjoints, tout ce qui vient d’eux ne peut être autre que divin. Il doit également porter les potentialités et les caractéristiques inhérentes de l’esprit cosmique, la source de tout esprit fini.
Ce que nous recevons des Esprits Mentaux Adjudants interagit également avec les influences provenant de notre Ajusteur de Pensée. Notre tâche est de choisir entre les alternatives intrinsèquement disponibles dans les possibilités ainsi présentées. Nous serons peut-être surpris de constater qu’il n’y a probablement aucune originalité réelle dans notre réflexion. Notre originalité s’exprime dans la manière dont nous choisissons parmi les alternatives qui se présentent à nous. L’âme que nous fabriquons est une création conjointe en partenariat, le résultat de notre collaboration avec notre Ajusteur de Pensée.
Compte tenu de la divinité des sources dont nous tirons notre esprit et du statut exalté de notre Aide personnelle qui dérive directement de la Source et Centre Premier, pourquoi une grande partie de ce que nous pensons et faisons est-elle radicalement et dramatiquement impie ?
Vraisemblablement, cela est dû aux instincts évolutifs que nous avons dérivés de notre ascendance animale – des instincts et des modèles de comportement qui concernaient à l’origine l’auto-survie. C’est peut-être ce qui nous procure aujourd’hui un faux sentiment d’exultation lorsque le pouvoir personnel s’offre à nous. Si on s’y laisse aller, cela peut conduire à un égocentrisme presque irréversible qui peut devenir total.
Ce qui était initialement destiné à l’auto-survie s’est transformé en un moyen d’autodestruction – mais seulement si tel est notre choix libre, car nous avons maintenant dépassé la phase animale de l’évolution, et nous avons l’intellect pour raisonner, ainsi qu’un esprit construit. -dans la connaissance de la moralité et du bien et du mal qui accompagnait notre acquisition de la personnalité ainsi qu’un potentiel plus élevé d’utilisation de l’esprit cosmique.
Quelle que soit la source de nos dilemmes, ceux-ci font partie des « possibilités » avec lesquelles nous devons lutter pour nous convertir en expériences ayant une valeur spirituelle – si nous voulons qu’elles deviennent une composante des souvenirs qui nous accompagnent tout au long de notre carrière éternelle.
L’expérience « impie » fait-elle partie du Suprême ? Certes, ce qui est « impie » ne peut pas exister en présence du Père Universel, mais peut-être que toute expérience limitée peut contribuer à la constitution du Suprême.
Les sept esprits mentaux adjoints qui sont si importants pour notre croissance sont appelés par des noms en accord avec leur objectif : intuition, compréhension, courage, connaissance, conseil, adoration et sagesse. Bien que les adjudants aient une aura personnelle, ils ne sont pas de véritables entités. On nous dit qu’ils ressemblent davantage à des circuits, mais cela aurait été une analogie inventée au milieu des années trente. Peut-être que le concept de « champ », tel qu’il est devenu important en physique quantique, pourrait désormais être une meilleure description.
En réalité, les adjudants sont des niveaux de conscience de l’Esprit Mère de l’Univers (LU 36:5.4) qui est la source directe de nos esprits individuels. Nous sommes informés qu’il n’y a pas d’influences comparables sur les esprits mentaux adjoints une fois que nous quittons cette Terre.
Mais même si nous nous éloignons pour toujours de leur présence, nos âmes posséderont un caractère continu dérivé des décisions que nous avons prises au cours de notre association avec l’esprit de l’adjudant.
La volition spirituelle s’identifie avec la volonté de Dieu. (LU 118:6.6)