© 1998 Ken Glasziou
© 1998 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
La charité ne commence pas à la maison ! | Volume 5 - No. 2 — Table des matières | « Clovis First » n'est plus le premier |
Tout d’abord, des excuses à tous les membres du mouvement Gideons dont la perception de ce que sont les Gideons est totalement différente de la mienne.
Mon concept du gidéonisme est né sur une période de vingt ans au cours de laquelle mon travail m’a emmené dans de nombreux pays, de l’Est, de l’Ouest et du Centre, et comprenait de nombreux week-ends solitaires passés en semi-isolement dans des chambres d’hôtel.
Parmi ces centaines de pièces, je ne me souviens pas d’une seule, aussi éloignée soit-elle, qui ne possédait pas de Bible des Gédéons située dans l’un des tiroirs du mobilier.
La Bible de Gédéon a toujours semblé être dans un état impeccable de nouveauté, ce qui m’a amené à me demander si elle avait déjà été lue.
Quel genre de personnes mettaient des Bibles dans des chambres d’hôtel dans des coins reculés du Japon, de l’Inde, de la Thaïlande, etc. Je n’avais jamais rencontré de Gédéon, je ne pouvais donc que spéculer.
Le coût total doit s’élever à plusieurs centaines de millions de dollars. Alors peut-être qu’un Gédéon typique était un collecteur de fonds dévoué, dont le but principal dans la vie était de placer de nombreuses Bibles dans les lieux publics.
Deux commentaires du Livre d’Urantia me viennent à l’esprit. Celui qui fait un neuf sur l’échelle de Richter indique :
« Le défi religieux de l’âge présent est lancé aux hommes et aux femmes spirituellement clairvoyants, prévoyants et tournés vers l’avenir, qui oseront construire une nouvelle et attrayante philosophie de vie émanant des concepts modernes de vérité cosmique, de beauté de l’univers et de bonté divine, amplifiés et intégrés avec charme. Une telle vision nouvelle et droite de la moralité attirera tout ce qui est bon dans le mental des hommes et jettera un défi à ce qu’il y a de meilleur dans leur âme. » (LU 2:7.10)
J’ai toujours pensé que les mots « concepts modernes parfaitement intégrés de vérité cosmique, de beauté universelle et de bonté divine » sont auto-référentiels au Livre d’Urantia. Si c’est le cas, alors on nous demande sûrement de construire des philosophies nouvelles et attrayantes à partir des matériaux qui nous sont donnés dans ce livre. Mais nulle part il ne nous est demandé de créditer le livre comme source. C’est peut-être un point important !
L’autre citation du livre est :
« Les temps sont murs pour constater la résurrection symbolique du Jésus humain, sortant du tombeau des traditions théologiques et des dogmes religieux de dix-neuf siècles. Jésus de Nazareth ne doit plus être sacrifié, même au concept splendide du Christ glorifié. Quel service transcendant rendrait la présente révélation si, par elle, le Fils de l’Homme pouvait être retiré de la tombe de la théologie traditionnelle et présenté, en tant que Jésus vivant, à l’Église qui porte son nom et à toutes les autres religions ! » (LU 196:1.2)
Cette tâche doit être accomplie « par cette révélation », et non « par cette révélation ». Nous aurions dû apprendre maintenant que le christianisme, tel qu’il est actuellement, n’acceptera jamais une nouvelle révélation. Peut-être que Apocalypse 22:18 a effrayé les chrétiens. Et peut-être qu’il y a une multitude d’autres raisons.
Quelle qu’en soit la cause, le temps a maintenant montré que le Livre d’Urantia ne peut pas, à lui seul, accomplir ces tâches particulières que les révélateurs nous ont demandées – mais ses enseignements le peuvent.
Nous pouvons être tout à fait certains d’une autre chose. Une approche gédéoniste de la diffusion du Livre d’Urantia restera totalement inefficace pour accomplir ces mêmes tâches. Il est temps d’essayer des alternatives.
La foi est l’audace de l’âme d’aller plus loin que ce qu’elle peut voir.
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