© 1999 Ken Glasziou
© 1999 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
Notes sur l'erreur de quarante jours | Volume 6 - No. 4 — Table des matières | Réflexions cosmiques. Qu'y a-t-il au centre de la Terre ? |
L’inclusion d’une cosmologie désormais dépassée, ainsi que d’allégories et de mythes, dans les Cahiers d’Urantia n’enlève rien à leur valeur en tant que révélation religieuse. Pour beaucoup d’entre nous, cette connaissance libère la révélation de l’enchevêtrement avec les choses à la fois matérielles et sociales, lui laissant le soin de s’occuper de ce qui compte vraiment : la révélation de notre « destinée divine et éternelle », la confirmation de notre fraternité universelle, la validation de la réalité d’un Dieu dont la nature est amour, miséricorde et compassion, et qui, sous forme spirituelle, daigne habiter en nous.
La véritable révélation n’a aucune fonction dans le tri des faits soi-disant matériels de la science, de l’histoire ou même de la philosophie. Ce sont des champs d’investigation créés par l’homme. La révélation est un processus de tri dans lequel les vérités de l’acquisition spirituelle sont séparées des erreurs accumulées par la religion évolutionniste (voir LU 101:5.3). La religion révélée est un dérivé spirituel qui traite exclusivement de ce qui a une valeur spirituelle.
Cette vision du contenu des Cahiers d’Urantia nous encourage à faire la différence entre ce qui nous est donné comme information de base sur laquelle structurer un cadre d’univers personnel nous reliant à notre réalité, et ce qui est fourni pour l’amélioration de notre progrès spirituel. Mais nous devons continuellement être conscients que notre structure universelle est inévitablement erronée. (LU 115:1.1)
En supposant que l’ensemble du Livre d’Urantia est une révélation divinement sanctionnée, les lecteurs se placent dans une position similaire à ces fondamentalistes bibliques qui ne parviennent pas à faire la différence entre la parole de Dieu et les paroles des hommes. Avec ce genre d’attitude fondamentaliste, il n’existe aucun moyen valable de répartir la valeur relative, car qui oserait se juger digne de juger la parole divine ?
Les Cahiers d’Urantia nous protègent de cette énigme. Les révélateurs eux-mêmes nous informent que ce qu’ils ont fourni n’est pas une révélation divine (vérité absolue) et que sa cosmologie (connaissance de base) devra bientôt être remplacée.
« Toutefois, jamais aucune révélation ne peut être complète avant d’atteindre le Père Universel. Tous les autres ministères célestes ne sont que partiels, transitoires et pratiquement adaptés aux conditions locales dans le temps et l’espace. Il est possible qu’en admettant cela, on amoindrisse la force et l’autorité immédiates de toutes les révélations, mais l’heure est arrivée sur Urantia où il est opportun de faire ces franches déclarations, même au risque d’affaiblir l’influence et l’autorité du présent ouvrage qui représente la révélation la plus récente de la vérité aux races mortelles d’Urantia. » (LU 92:4.9)
À la lumière de ces paroles des révélateurs, il est sûrement temps de repenser les attitudes, les buts et les objectifs. Que peut-on faire maintenant pour améliorer l’acceptabilité des Cahiers d’Urantia auprès du monde en général, mais particulièrement auprès de l’Église chrétienne où le message de la révélation de la Quatrième Époque reste confus et partiellement endormi ? Les espoirs des révélateurs s’expriment par :
« Les temps sont murs pour constater la résurrection symbolique du Jésus humain, sortant du tombeau des traditions théologiques et des dogmes religieux de dix-neuf siècles. Jésus de Nazareth ne doit plus être sacrifié, même au concept splendide du Christ glorifié. Quel service transcendant rendrait la présente révélation si, par elle, le Fils de l’Homme pouvait être retiré de la tombe de la théologie traditionnelle et présenté, en tant que Jésus vivant, à l’Église qui porte son nom et à toutes les autres religions ! » (LU 196:1.2)
Il existe plusieurs commentaires de ce type disséminés dans les pages des fascicules qui indiquent que l’illumination de l’Église chrétienne était l’un des objectifs principaux des fascicules.
Les institutions théologiques responsables de l’enseignement de l’érudition biblique à ceux qui entrent dans le ministère des églises traditionnelles aux États-Unis ont lutté, même avant le début de ce siècle, pour modifier l’image populaire de Jésus qu’elles considèrent comme étant sérieusement trompeuse.[1]
Malgré les efforts des érudits et des enseignants, peu de progrès ont été réalisés au sein des congrégations religieuses dans l’actualisation des attitudes à l’égard des Écritures. Les Cahiers d’Urantia auraient pu être d’une aide inestimable dans cette tâche s’ils n’avaient pas été présentés comme une autre révélation infaillible. Au moins, les Cahiers pouvaient alors être une lecture acceptable, mais malheureusement l’opposition s’est rapidement développée et ils ont été étiquetés comme gnostiques, sans conséquence ou comme ne valant pas la peine d’être lus.
Une manière possible de changer la situation actuelle pourrait être une nouvelle impression avec une introduction au livre qui expliquerait ce que les révélateurs eux-mêmes ont déclaré à propos des Fascicules. Une telle introduction devrait être suffisamment énergique pour surmonter la stigmatisation déjà suscitée par les attitudes antérieures. Et si elle suscitait simplement suffisamment d’intérêt pour inciter à lire l’histoire de Jésus et d’autres articles clés tels que ceux sur la nature de Dieu et le rôle des Ajusteurs de Pensée, la révélation pourrait commencer à avoir l’effet que ses auteurs semblent avoir espéré.
Il semble possible que ce type d’approche puisse, à court terme, entraîner une baisse des ventes du livre. Un avertissement sur cette possibilité est donné dans la citation utilisée de la p. 1008. De toute évidence, les révélateurs ne se soucient pas tant de la vente des livres que du bien que la révélation pourrait apporter.
Bien qu’une diminution des ventes générales puisse se produire dans un premier temps, le véritable espoir est qu’il y ait un intérêt accru de la part des théologiens, des philosophes, des scientifiques et du monde universitaire en général. Il y a de nombreux articles dans le livre qui sont absolument remarquables par leur contenu et leur qualité et qui ne manqueront pas d’impressionner l’esprit de tous, sauf des plus prévenus et des plus conservateurs. L’approbation de ce groupe doit, à terme, apporter un feedback à un groupe beaucoup plus large.
Une autre alternative est celle des travaux secondaires. En raison des événements antérieurs du mouvement Urantia, les travaux secondaires pourraient désormais être la seule option réaliste. Ici, le problème principal ne sera pas tant l’écriture de ces ouvrages car il y a parmi les lecteurs de nombreux écrivains de talent. Le problème majeur sera celui de la distribution car, sans le soutien d’une grande maison d’édition, le système actuel de distribution des livres exclut pratiquement les œuvres d’auteurs peu connus. Il s’agit là d’une difficulté sérieuse qu’il faudrait résoudre. Peut-être que le potentiel réside dans le CDROM et la publicité abondante.
Quiconque n’est pas confus ici ne comprend pas vraiment ce qui se passe.
Anon. (Irlandais)
Notes sur l'erreur de quarante jours | Volume 6 - No. 4 — Table des matières | Réflexions cosmiques. Qu'y a-t-il au centre de la Terre ? |
Borg, Marcus, « Jésus : une nouvelle vision ». (Harper, SanFrancisco, 1991) Voir « Introduction » et page 17, réf. 5. ↩︎