>© 1999 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
Ce problème a été discuté dans une correspondance datée du 9 mars 1959 entre le Dr Sadler et le Dr Earl L. Douglass, dont l’expertise était les études bibliques. Cela montre clairement que le Dr Sadler et ses associés étaient conscients du problème avant l’impression du livre.
Le Dr Sadler fait remarquer que peut-être la réunion de midi décrite à la fin du Document 193 n’était pas la même que celle décrite au début du Document 194.
Un examen approfondi et détaillé des preuves indique que cela ne peut pas être le cas. Le nombre de personnes est le même : 120 croyants. Le fascicule 193 se termine avec le retour des apôtres à la Cénacle vers midi après avoir choisi Matthias pour remplacer Judas. Le fascicule 194 commence avec les croyants, vers une heure, prenant conscience d’une étrange présence dans la pièce.
La réunion mentionnée dans les deux documents eut lieu entre les apôtres et les cent vingt disciples les plus éminents de Jérusalem. Sont inclus la mère de Jésus et les membres de sa famille.
L’explication proposée par le Dr Sadler échoue dans le tout premier paragraphe de Paper 194, Section 1, « The Pentecost Sermon » qui dit : « Les apôtres s’étaient cachés pendant quarante jours. » Lu dans son contexte, cela signifie ce qu’il dit et non cela, « Jusqu’à dix jours auparavant, les apôtres se cachaient depuis quarante jours » — ce à quoi on pourrait s’attendre si la réunion avait lieu cinquante et non quarante jours après la crucifixion de Jésus (l’attente si les réunions ne sont pas la même).
Plus loin dans ce même paragraphe, « les apôtres effrayés sortirent de leurs semaines de réclusion pour apparaître hardiment dans le temple… » D’après l’explication du Dr Sadler, ils auraient dû sortir de leur cachette dix jours plus tôt ! Alors pourquoi ont-ils encore peur et ne se cachent-ils plus ?
Les faits donnés à la fin du fascicule 193 et au début du fascicule 194 conviennent parfaitement s’ils se réfèrent à la même réunion. Ils sont en contradiction avec ces faits si l’on essaie de les faire cadrer avec l’hypothèse des « réunions indépendantes ».
Indépendamment de tout cela, il faut se demander pourquoi l’erreur n’a pas été corrigée avant l’impression. Les auteurs étaient les médians qui se trouvent sur Urantia. Ce même groupe est crédité d’un rôle majeur dans la réception des Fascicules en raison de leur capacité à pénétrer l’esprit humain et à servir d’intermédiaire dans la communication via nos Ajusteurs de Pensée.
Il n’y a aucune raison de croire que les médians n’ont plus cette capacité. Et qu’en est-il de ce groupe noble, le Corps de Réserve du Destin ? Pourquoi ne sont-ils pas intervenus pour remédier à cette erreur désastreuse de quarante jours, ou au moins n’ont-ils pas proposé une explication ? Et de toute façon, s’il y avait juste un minimum de vérité dans ce qui est censé s’être passé au 533 Diversey Parkway avant l’impression du livre, alors nos superviseurs célestes auraient pu trouver des moyens de résoudre le problème.
Plus nous examinons le problème en détail, plus il semble que les « quarante jours » étaient censés être là.
Curieusement, il est resté en sommeil pendant toutes ces années, mais apparaît désormais indépendamment à plusieurs endroits. L’un est un article récent de Seppo Kanerva dans le Journal de l’IUA, un autre concerne des discussions par courrier électronique entre divers lecteurs fondamentalistes et nos rédacteurs – et il y en a probablement d’autres. Est-ce un signal que le temps d’un changement radical dans le mouvement Urantia est maintenant arrivé ?
En conclusion, et au cas où un fondamentaliste parviendrait à trouver un moyen d’appeler les noirs blancs, nous leur laisserons une autre tâche. Montez au sommet de la colline de Nazareth, face à l’est, et voyez si vous pouvez voir les collines rocheuses de Moab, loin à l’est, au-delà de la vallée du Jourdain. (LU 123:5.12)
Un mythe n’est bien sûr pas un conte de fées. C’est la présentation de faits appartenant à une catégorie dans les idiomes appropriés à une autre. Faire exploser un mythe, ce n’est donc pas nier les faits mais les réattribuer.
Gilbert Ryle