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La fonction de la prière pour fortifier notre Foi | Journal — Mai 2019 — Table des matières | La signification de l’adoration et du service |
J’écris ce récit comme une manière de partager mon expérience religieuse dans l’art de l’adoration que j’ai acquis.Pour moi, la narration est quelque peu thérapeutique et pour d’autres, qui pourraient avoir rencontré des expériences semblables dans leur vie, j’espère que cela peut servir d’affirmation positive.
L’adoration est simplement le sentiment ou l’expression de révérence et d’adoration pour la Déité. C’est un acte extraordinaire de communion personnelle avec la présence vivante de Dieu. C’est une manière de puiser dans un pouvoir divinement créatif pour susciter des transformations positives de caractère, et cela peut produire des aperçus spirituels remarquables.C’est pour cela que Le Livre d’Urantia nous pousse à adorer sur une base quotidienne.
Mais au fil des ans, j’ai découvert que beaucoup de chercheurs spirituels, y compris beaucoup de lecteurs du Livre d’Urantia, ont des difficultés à s’engager dans une sincère adoration. Ce fut certainement le cas pour moi. Cela me prit beaucoup de temps pour surmonter cette pierre d’achoppement, et je ne fus capable de le faire qu’après de profondes réflexions, des prières timides, et l’aide sympathique d’autres personnes. Ma capacité à adorer de tout cœur ne fut pas une chose qui arriva tout d’un coup, mais plutôt petit à petit sur une période étendue.
J’ai découvert la révélation à l’âge de 23 ans. Dès le moment où je commençai à lire, je fus convaincu que j’avais trouvé la vérité. Au départ, je fus particulièrement attiré par le contenu scientifique et historique des sujets que j’absorbai promptement. Mais rétrospectivement, ma compréhension du contenu spirituel était sévèrement limitée.
Malgré mon intérêt croissant pour cette révélation, elle fit peu pour remonter mon moral, soigner mes problèmes, ou rendre ma vie plus facile au cours des années suivantes. Bien que je crusse ce que je lisais, j’étais un jeune homme très désorienté et émotif, beaucoup plus désorienté que ce que je pouvais imaginer à l’époque. Par conséquent, je continuais à prendre de médiocres décisions, et des décisions médiocres conduisaient à davantage de problèmes et beaucoup de chagrins.
Tandis que je continuais à trouver les faits matériels du livre intéressant, les messages spirituels ne parvenaient pas à s’implanter, sauf à un niveau plutôt superficiel. Je pensais que je croyais, je pensais que j’avais la foi — mais ce n’était pas authentique – je me sentais spirituellement aride. Pour des raisons qui m’échappaient, je trouvais presque impossible de prier ou adorer sincèrement. Je ne pouvais simplement pas concevoir un Père sympathique et aimant au ciel, et encore moins être porté à le vénérer.
Cela me prit de nombreuses années pour prendre conscience que mes difficultés avec l’adoration avaient pour principale origine ma relation moins qu’idéale avec mon père terrestre et ce ne fut que plus tard dans ma vie que j’appréciai pleinement les implications importantes de ceci. En grandissant, j’avais vécu dans la peur constante de mon père et de ses accès de colère, pourtant j’étais affamé de son amour et de ses attentions. Il était un homme cruel et égoïste, mais il était aussi un pourvoyeur loyal, intelligent, bien éduqué, éloquent, et parfois il pouvait avoir pas mal d’humour. Il buvait trop de whisky canadien et se fumait des cigarettes roulées. Au foyer, c’était comme vivre avec un colonel britannique qui croyait en l’adage « Qui aime bien châtie bien [^1]. » La tige de saule était son arme de choix et il la maniait avec ardeur à la moindre infraction, régnant par la crainte, l’intimidation et le ridicule.
Mon père ne montra jamais d’affection envers moi ou ma fratrie – pas une fois. Et je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où nous avons partagé même compagnie lors d’une sortie. Alors que je grandissais, à l’adolescence, je résistais, penaud, à ses cruelles tactiques, ce qui ne faisait qu’empirer les choses. Il avait alors cessé d’utiliser la baguette, mais continuait à affectionner le harcèlement verbal. Il était de ces hommes qui ne tolèrent pas des opinions différentes ni aucun genre de contestation, et il y avait beaucoup de désaccords entre nous. Nous nous séparâmes finalement après une dispute amère. J’avais vingt ans à l’époque.
Malheureusement, mon père et moi n’eûmes pas la chance de réconcilier nos différences parce qu’il mourut d’un cancer à l’âge de cinquante-deux ans. Malgré nos différences marquées et notre éloignement personnel, sa mort fut l’une des expériences les plus douloureuses de ma vie. J’étais frappé de chagrin, en colère, et désorienté. Pendant des décennies, je ne pus littéralement pas parler de mon père. Au moindre mot à son sujet ma gorge s’étranglait, et mes yeux s’emplissaient alors de larmes inexpliquées.
Cela changea seulement lorsque j’atteignis mes quarante ans, presque vingt tumultueuses années après. À l’époque, je fréquentais l’université et faisais un effort pour surmonter ma peur de parler en public. Heureusement, le département de psychologie cherchait des cobayes pour tester une nouvelle technique pour le traitement des « phobies sociales », dont la peur de parler en public faisait partie. Mais la première chose qu’ils me firent faire fut de chercher des éclaircissements auprès d’un psychologue (pour filtrer les déséquilibres, comme je supposais).
Avec une grande confiance dans ma propre santé, je passais le seuil du cabinet de psychologue pour ma première consultation. Une femme agréable et sympathique m’accueillit, et je m’assis avec un sourire pour commencer l’entrevue. Elle commença par me sonder par un certain nombre de questions et, pas plus de quinze minutes plus tard, je braillais comme un bébé. C’était tout à propos de mon père – le chagrin inexprimé, l’angoisse étouffante, les sujets non résolus, l’amour non partagé. Pendant toutes ces années, la peine avait pesé sur mon coeur comme un poison oppressant, avait inhibé la croissance et dégradé toutes mes relations.
Cela prit plusieurs visites au cabinet de la psychologue pour que je puisse parler de mon père sans que les larmes jaillissent. Mais après un moment, la douleur se calma, je fus soulagé du poids, et je commençai le lent processus de guérison qui vient avec la compréhension et le pardon. Et en regardant de plus près la vie de mon père, à mesure, le pardon me vint plus aisément.
Mon père naquit en Inde en 1923 dans une plantation de thé britannique gérée par son père. Lorsqu’il n’eut que six ans, sa jeune sœur mourut de malaria et ses parents, craignant pour la vie de leur fils unique, l’envoyèrent par bateau à un internat dans une école en Irlande du Nord. À cette époque, un internat britannique était un environnement froid, morne et exigeant pour un jeune garçon. Ses parents lui rendaient visite tous les cinq ans et ses tantes lui tenaient parfois compagnie. Avec peu de soutien émotionnel de ses parents, il comptait sur les conseils de ses pairs égarés .Et lorsqu’il se trompait, comme souvent les enfants se trompent, il était battu par des élèves aînés chargés de la discipline qui maniaient une batte de baseball.
Après l’internat, il fréquenta l’université dans le nord du pays de Galle où il obtint une inscription – ironie du sort – en première année de religion. Après son diplôme, il entra dans la RAF et réussit à survivre à 9 000 heures de vol. Après la guerre, il épousa ma mère et ils eurent trois enfants avant de décider de quitter les décombres de l’Angleterre pour une vie meilleure au Canada.
Vous commencez à comprendre que la situation difficile de mon père était encore pire que la mienne. Il n’avait presque pas de parents du tout. Et sans qu’il y eût faute de sa part, il n’avait pas de notions sur la façon d’ être un parent gentil et aimant.
La considération consciente de mes problèmes non résolus, de la vie de mon père, et la naissance de mon pardon apportèrent des changements et les expériences de guérison qui suivirent furent profondes. Je ne me sentais pas seulement beaucoup mieux dans ma peau, mais je découvris un intérêt nouveau et stimulant pour toutes les choses spirituelles, ce qui me conduisit à porter un nouveau regard sur la vie et les enseignements de Jésus. Tandis que j’étudiais et absorbais de nouveau ces fascicules, je sentis le commencement d’une transformation spirituelle, et lorsque je tombai sur les passages suivants, ce fut comme si je les lisais pour la première fois.
Le temps passant, les pères et les enfants s’aimeront davantage les uns les autres, ce qui amènera une meilleure compréhension de l’amour du Père qui est aux cieux pour ses enfants terrestres. [LU 142:2.2]
Tant que nous apprenons à l’enfant à prier “ Notre Père qui est aux cieux” , tous les pères terrestres porteront l’immense responsabilité de vivre et d’ordonner leur foyer de telle sorte que le mot père soit dignement enchâssé dans le mental et le cœur de tous les enfants qui grandissent. [LU 177:2.7]
Ce ne fut qu’après une étude de la vie de Jésus que je fus capable de chasser mes notions fausses et bien ancrées sur la paternité pour les remplacer par de meilleures idées sur ce que devrait être un père idéal. Plus j’en vins à connaitre Jésus, plus je l’aimai, et cet amour conduisit finalement à la séparation consciente et finale de la nature de mon père terrestre avec celle de mon Père céleste. J’en vins à remplacer une identité de peur par une autre d’amour, le ridicule par le respect, la cruauté par la compassion, et l’intimidation par la consolation. Je commençais finalement à comprendre et à accepter dans mon cœur la vraie nature de mon Père divin et, avec un certain plaisir, j’en vins à réaliser qu’il m’aime vraiment.
Mes expériences parentales ne furent pas rares. Et c’est un fait affligeant que de nombreuses personnes aient souffert durant leurs vies adultes la conséquence des actions ou des mots de parents peu aimables et malavisés, jusqu’au point de souffrir de terribles abus. Mais tous ceux d’entre nous qui ont souffert de telles expériences ont besoin de faire des efforts concertés pour s’élever au-dessus d’eux si nous voulons réussir. Le processus commence en séparant clairement les qualités indésirables de nos parents terrestres des qualités très désirables d’un Dieu bienfaisant. Cela commence par connaitre la vraie nature de Dieu et nourrir ainsi notre foi dans l’amour infini, la gentillesse, et la bonté d’un Père Divin. Ce processus nous apporte la réalisation qu’apprendre à aimer Dieu est le commencement de l’adoration.
J’aime les définitions claires et les techniques utiles. Le temps passant, prier Dieu semblait assez simple, bien que mes prières fussent peut-être un peu égoïstes au début. Néanmoins, je compris que c’était personnellement bénéfique de prier pour des choses telles que le courage, l’édification, et la réceptivité spirituelle. Mais lorsqu’il était question d’adoration, cela restait désagréable pour moi. J’avais besoin d’explorer cela davantage.
Nous entendons souvent que l’adoration est communion. Mais qu’est-ce que la communion ? Le Livre d’Urantia n’utilise pas ce terme au sens chrétien moderne, en référence à l’unité chrétienne, et n’y attache pas non plus le sens ritualiste de l’eucharistie ou Sainte Communion. Le livre utilise plutôt le terme dans un contexte commun qui, en 1935, était défini par Webster’s comme « convivialité, une association entre deux personnes ». L’interprétation moderne est peu différente – c’est un acte ou une occasion de partage » comme la définit la 10e édition du Webster’s. C’est encore plus utile de regarder quelques synonymes communs pour communion, qui incluent des termes tels que : partage, coopération, communication, interaction, camaraderie, accord et intimité.
En d’autres mots, l’adoration est le partage de votre vie avec Dieu, coopérer avec Dieu, ou interagir avec Dieu. C’est un moyen pour ouvrir le chenal spirituel par lequel Dieu communique avec nous, un chenal qui fournit un courant continu et bénéfique de ministère divin. L’adoration ouvre littéralement une ligne directe au Créateur divin, un lien spirituel réel et vibrant.
La plupart d’entre nous comprennent l’adoration comme un acte de vénération, d’adoration, et de dévotion, ce qu’elle est. Cela semble assez simple. Mais qu’est-ce que l’on vénère et adore ? Au fil des millénaires, les hommes ont adoré tout depuis les pierres phalliques jusqu’aux gurus en Rolls Royce. Mais il est clair que Le Livre d’Urantia ne nous encourage pas à adorer juste pour le fait d’adorer. Le texte essaie plutôt d’élargir et d’étendre notre compréhension et notre expérience de la nature de Dieu jusqu’aux dernières limites de notre imagination créative. Les révélateurs veulent que nous connaissions notre Père au maximum de nos possibilités pour un mental humain contemporain.
Ezra, le tenancier de taverne de Syracuse, dit à Jésus qu’il ne pouvait trouver Dieu. Mais Jésus lui dit :
Ton problème n’est pas ton incapacité de trouver Dieu, car le Père t’a déjà trouvé ; il provient simplement de ce que tu ne connais pas Dieu. [LU 130:8.2]
Connaitre Dieu c’est l’aimer, et aimer Dieu c’est le connaitre. Plus nous en venons à le connaitre, plus nous désirons vraiment l’adorer ; cela devient une réaction naturelle et spontanée. Nous adorons Dieu pour ce que nous comprenons qu’il est, ce qui est notre idée la plus élevée de la personnalité et de la divinité de la Déité. Et c’est une raison pour laquelle Le Livre d’Urantia dédie l’Introduction et les cinq premiers fascicules à une compréhension de la nature, des attributs et des relations de Dieu. Mais nulle part dans le livre la connaissance du Créateur n’est portée à un niveau aussi humain de compréhension que dans la vie et les enseignements de Jésus, notre Père incarné.
L’adoration commence comme un exercice mental – c’est l’acte conscient de reconnaître la vérité et le fait que nous avons vraiment une relation personnelle et aimante avec notre Père céleste, un esprit vivant. En fin de compte, l’expérience d’adoration transcende le mental, mais le processus commence avec nos pensées. Et l’adoration devient bien plus aisée pour nous si nous sommes disposés à accepter la réalité de notre humble relation avec Dieu.
Le cœur du message de Jésus est que Dieu est notre Père spirituel et, par conséquent, nous sommes ses fils et filles. Lorsque nous croyons vraiment cela, nous prenons conscience que la réalité de Dieu est beaucoup, beaucoup plus que ce que ses humbles créatures terrestres ne pourraient jamais imaginer. Pour être en mesure de gravir l’échelle du progrès spirituel, nous devons absolument être sincèrement humbles et complètement confiants. Jésus fit beaucoup d’efforts pour bien rendre à l’évidence que nous devons adopter une attitude mentale acceptable afin de ressentir la présence de Dieu.
Non seulement la divine nature est la mieux comprise si nous nous considérons comme enfants de Dieu, mais comme l’a dit Jésus, le royaume des cieux peut être le mieux compris par l’acquisition de l’attitude spirituelle d’un enfant sincère. Par ces mots, il signifiait acquérir une attitude mentale qui croit sans questions et fait complètement confiance. Avoir confiance dans la bonté d’un Père céleste est peut-être l’une des démarches les plus difficiles pour ceux d’entre nous qui ont expérimenté des relations médiocres avec nos parents, surtout le père.
L’adoration est un choix, un choix puissant. Le seul pouvoir que nous avons vraiment est notre libre arbitre, notre liberté de choisir. Ni Dieu ni un Fils créateur n’interféreront avec notre libre arbitre. Il est sacro-saint. Par conséquent, si quoi que ce soit doit arriver, nous devons consciemment lui permettre d’arriver. L’adoration demande la libre soumission de notre être entier à l’étreinte de Dieu, permettant ainsi à notre moi en cours de spiritualisation, à notre âme, de prendre le contrôle.
Nous accédons à la véritable adoration en étant sincèrement reconnaissants. Et une manière d’amener notre intelligence dans cet état d’adoration est d’exprimer des prières de gratitude. Si vous doutez de ce pour quoi être reconnaissant, je vous encourage à méditer sur la présence apparemment magique de l’Esprit du Père en vous, l’Esprit de Vérité à côté de vous, et l’Esprit-Saint autour de vous. Toutes ces attrayantes forces spirituelles travaillent nuit et jour en s’évertuant à vous recréer en tant qu’être spirituel éternel ainsi qu’à vous révéler les étonnantes merveilles d’un univers presque infini.
_C’est une bonne chose que de rendre grâces au Seigneur et de louer par des cantiques le nom du Très Haut, de reconnaître tous les matins sa bienveillance affectueuse et tous les soirs sa fidélité, car Dieu m’a rendu heureux par ses œuvres . En toutes choses, je rendrai grâces conformément à la volonté de Dieu. _ [LU 146:2.15]
Oubliez-vous. Oubliez ce que vous avez dit ou fait aujourd’hui ou ce que vous devriez dire et ce que vous devriez faire. Oubliez la liste de courses, oubliez les factures. Concentrez votre esprit sur un Dieu aimant seulement, quel que soit le nom que vous choisissiez de lui donner, et imaginez autant que vous puissiez imaginer son amour infini, sa beauté divine, sa bonté éternelle, ou toute autre qualité divine que vous choisirez de vénérer.
Soumettez-vous à Dieu sachant que vous n’avez rien à craindre, sachant que seules de bonnes choses peuvent en sortir, sachant qu’il vous aime autant qu’il aime tout autre être dans l’univers entier. Immergez votre mental dans la présence et l’amour d’un Parent Divin vraiment bienveillant.
Jésus passa des jours et des semaines en communion avec son Père. Et lorsqu’il le faisait, il cherchait toujours un endroit tranquille pour ses médiations, souvent dans la beauté de la nature. Il est très bénéfique de méditer dans un lieu où vous sentez qu’il est moins probable que vous soyez dérangé dans votre contemplation. Si vous vivez dans un foyer affairé, essayez la baignoire !
Qui ne tente rien n’a rien. On nous rappelle constamment, tout au moins de faire une tentative de communion avec Dieu. Lorsque vous adorez, ne vous attendez pas à ce que les anges de Dieu vous rendent visite. Gardez simplement à l’esprit que Dieu sait tout ce que vous faites et ayez la foi que, avec le temps, toute tentative de communion aura finalement pour résultat l’expérience très réelle de ressentir la présence divine de l’Esprit intérieur.
L’homme n’a pas besoin d’aller au-delà de sa propre expérience intérieure pour trouver Dieu et s’efforcer de communier avec lui. [LU 5:0.1]
Nous vivons dans un univers spatio-temporel où tous les événements sont limités par le temps. La patience, donc, est une vertu cruciale dans tous nos efforts. Lorsque Simon Zélotes fut d’abord accepté comme apôtre, sa plus grande faiblesse était sa mentalité matérialiste, et l’on nous dit que même quatre ans en compagnie de Jésus ne suffirent pas à effectuer les transformations intellectuelles et émotionnelles pour lui donner une mentalité spirituelle [LU 139:11.4]. Néanmoins par la foi et la persévérance, il réussit finalement.
Idéalement, l’adoration est un état d’oubli de soi dans lequel nous ne sommes pas motivés par quoi que ce soit qui en dérive. Mais même ceci peut être un peu paradoxal, car bien que l’adoration ne demande soi-disant rien en retour, elle nous procure beaucoup en fait.
L’adoration nous détend. Elle nous aide à surmonter des sentiments d’anxiété ou de stress et nous aide à dissoudre des conflits mentaux qui pourraient entraîner dépression ou confusion.
_La détente due à l’adoration ou la communion spirituelle telle que la pratique le Maitre, soulage les tensions, élimine les conflits et accroit puissamment la somme des ressources de la personnalité. _ [LU 160:1.12]
L’adoration est créative. Elle va vous recréer, vous transformer comme Jésus a promis qu’elle le ferait. Le nombrilisme ou l’auto-évaluation incessants ne sont pas la réponse. Essayez plutôt d’adorer un Être divin bon, beau et aimant comme manière puissante de surmonter des déficiences personnelles.
Jésus enseigna que l’adoration rend l’adorateur de plus en plus semblable à l’être qu’il adore. L’adoration est une expérience transformatrice. [LU 102:4.5]
L’adoration et le progrès spirituel ne sont limités que par notre capacité de réception spirituelle et la capacité d’aimer Dieu en retour. Alors comment pouvons-nous augmenter notre capacité de réceptivité spirituelle ? On nous dit que tout commence avec le temple de l’Esprit : corps et mental.
Tous les poisons physiques retardent grandement les efforts des Ajusteurs pour exalter le mental matériel et, par ailleurs, tous les poisons mentaux, tels que la peur, la colère, l’envie, la jalousie, la suspicion et l’intolérance, interfèrent prodigieusement aussi avec le progrès spirituel de l’âme évoluante. [LU 110:1.5]
Débarrassez-vous des poisons physiques. Par expérience personnelle, j’ai compris qu’il était presque impossible de communier avec Dieu lorsque j’étais intoxiqué de quelque manière. L’une des idées les plus insidieuses que l’on maintient vivantes à l’époque moderne est que l’alcool ou les drogues peuvent induire un état d’esprit spirituel. En vérité, ces substances bloquent nos canaux spirituels et ferment notre chemin vers Dieu. Nous devons faire le choix de suivre la volonté de Dieu, en nous souvenant que Jésus nous a avertis de ne pas compter injustement sur l’amour de notre Père. Dieu n’est pas un père négligent, relâché ou sottement indulgent toujours prêt à excuser le péché et à pardonner l’insouciance. [LU 147:5.9].
Et évitez les poisons mentaux. Dans le monde actuel de médias sociaux généralisés, il est facile de devenir très obstiné, de garder des rancunes, d’envier des amis qui ont des maisons plus grandes ou des voitures luxueuses, ou de craindre le futur. Mais rien de tout cela n’est la volonté de notre Père. Évitez ces états mentaux inhibiteurs, surtout quand vous tentez d’adorer. Dissolvez-les en amour, miséricorde, vérité, beauté et bonté et lavez votre esprit.
Jésus a dit que le plus grand commandement de tous est:
…tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton mental et de toute ta force. [LU 174:4.2]
L’amour de Dieu conduit à l’adoration intelligente et de tout cœur. L’amour de Dieu pour nous ne diminue jamais ; c’est un amour infini bien plus grand que ce que nous sommes capables d’ imaginer. Nous sommes limités dans notre capacité à adorer seulement par notre capacité individuelle d’aimer Dieu en retour. De nouveau, nous pouvons améliorer notre capacité d’aimer notre Créateur simplement en apprenant davantage sur sa nature divine.
La réalité de notre expérience d’adoration a beaucoup à voir avec notre statut spirituel, ce qui ressemble à un autre paradoxe parce que nous ne pouvons progresser en adoration avant que nous progressions en croissance spirituelle et vice-versa. Mais le problème peut être abordé par l’exercice du choix, pas seulement choisir d’adorer, mais dans chaque choix que nous faisons. Notre âme, notre moi spirituel, évolue en conséquence de nos choix de vie, surtout les choix moraux élevés que l’on fait sous le stress. Cela montre notre détermination à faire les volontés de Dieu en toutes circonstances.
La volonté de notre Père n’est pas entièrement un mystère. Parfois, les choix moraux sont relativement aisés. La plupart d’entre nous sont conscients que des actes tels que mentir, voler, tricher, l’envie et l’avarice sont des choix moralement mauvais. Mais à d’autres moments, savoir quels choix faire n’est pas toujours aussi simple. Nous pouvons cependant toujours guider et évaluer nos pensées, nos actes et nos paroles par leur contenu de vérité, beauté et bonté, ainsi que par nos expressions d’amour et de compassion pour les autres. Et nous ne devrions jamais rejeter le pouvoir de la prière et de l’adoration lorsque nous cherchons des solutions.
Une façon très efficace de surmonter nos limitations dans l’adoration et de progresser spirituellement est d’avoir une foi inébranlable et une confiance absolue dans le travail de l’Esprit du Père. Chaque foi que nos limitations nous mettent au défi, déclarons toujours :
Même si je ne peux pas faire cette chose, quelqu’un vit en moi qui peut la faire et la fera. [LU 4:4.9]
C’est une déclaration impressionnante. Cela rappelle la philosophie d’Alcooliques Anonymes où l’idée initiale est d’admettre ouvertement que Vous ne pouvez y arriver par vous-même – vous devez d’abord vous abandonner vous-même et avec vos problèmes à un pouvoir supérieur. Avoir confiance que le pouvoir et l’amour de Dieu nous transforment est une expérience rajeunissante qui allège beaucoup de fardeaux de l’existence.
On nous dit et répète de faire la volonté du Père. Mais faire sa volonté n’est pas un engagement servile à un ensemble de règles ni une corvée par devoir. Si vous ressentez que la volonté de Dieu est quelque chose que vous vous forcez à faire, vous êtes à côté de la plaque. C’est plutôt quelque chose que vous voulez vraiment faire, et c’est le défi le plus stimulant et le plus grand de votre vie. Vous y plongerez avec bonheur et de tout cœur, désirant donner le meilleur pour cela. Faire la volonté de Dieu devient une obsession joyeuse lorsque nous en venons à comprendre qu’il n’y a rien de plus gratifiant dans la vie qu’une aventure avec Dieu. Il n’y a vraiment pas d’autre chemin qui vaut la peine d’être suivi.
Vivre votre vie comme Dieu veut que vous la viviez ne signifie pas sacrifier votre individualité. Jésus célébrait l’unicité et l’individualité de chacun, et il aimait chacun. Chacun de nous a une contribution unique et spéciale à l’évolution de l’univers. Que Dieu vous montre ce que vous pouvez faire.
Tout le plan de progression spirituelle est interdépendant. Nos choix moraux affectent notre adoration et notre adoration affecte nos choix moraux. Toute l’expérience religieuse de l’individu consiste à choisir correctement en étant guidé par la prière et l’adoration – la communion avec notre Créateur.
Cependant, la capacité de Dieu à nous aider est grandement retardée par nos opinions préconçues et nos préjugés enracinés. C’était certainement vrai pour moi concernant l’adoration. Mais je fus capable de surmonter mes inhibitions en devenant d’abord conscient de mes préjugés enracinés envers mon père terrestre, puis en demandant à mon Père céleste de m’aider à voir la vérité. À tous ceux qui trébuchent : ayez foi, il vous aidera aussi.
Si vous vous conformez aux directives des forces spirituelles en vous, et autour de vous, vous ne pouvez manquer d’atteindre (…) [LU 5:1.12]
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