© 2006 Michel Rouanet
© 2006 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Le Lien Urantien — Numéro 38 — Hiver 2006 — Contenu | Le Lien Urantien — Numéro 38 — Hiver 2006 — Table des matières | Essais d'explication du concept de la vérité vivante |
Très chers membres de l’Association francophone des lecteurs du livre d’URANTIA, Dans ce numéro, la présence de l’article de François Dupont de l’ABFU et du message au Conseil des représentants de Gaétan Charland, président québécois de l’IUA, nous montre, d’une part, que le rayonnement de la francophonie urantienne dépasse le simple cadre territorial français, en métropole et outre mer, d’autre part que l’AFLLU est totalement intégrée dans un tissu associatif francophone. Outre les relations fraternelles que nous entretenons avec l’association québécoise, l’association belge et l’association sénégalaise, nous accueillons encore en notre sein les adhérents suisses et recevons sporadiquement des demandes en provenance de différents pays francophones d’Afrique (Côte d’Ivoire, Congo, Rwanda, Cameroun, Togo, Bénin, Madagascar, etc…).
De même que l’AFLLU fut un creuset à partir duquel les membres fondateurs belges bâtirent leur association en 2006, de même pourrons-nous peut-être soutenir à l’avenir la création d’une association suisse, et aider à semer les enseignements urantiens en répondant aux appels de nos frères francophones africains. A ce titre, nous cherchons un responsable des relations étrangères francophones qui se charge de garder des contacts fraternels par courriers et courriels avec des lecteurs africains qui se trouvent parfois isolés dans leur pays. L’article de Robert Mondange nous rappelle « qu’un lecteur isolé risque d’abandonner le Livre ». Nous avons donc un devoir de solidarité envers les lecteurs isolés francophones de quelque nationalité qu’ils soient.
Sortir de l’isolement par le partage de nos expériences spirituelles, c’est le but que nous nous assignons pour les années à venir. Concrètement, cela prend la forme d’une représentation déconcentrée de l’AFLLU par le biais d’une vingtaine d’intermédiaires régionaux et d’un maillage territorial plus serré de petits groupes d’étude départementaux. Resserrer l’espace et rythmer le temps des rencontres entre lecteurs. Je ne saurais que trop vous engager à participer à nos deux week-ends annuels, moments privilégiés qui ne laissent jamais indifférent les participant, comme en témoigne Johanna Beukers.
Johanna évoque le thème de l’eugénisme défrayé lors de notre dernière rencontre. Ce sujet, réveille des inquiétudes légitimes : trop de malheurs ont été perpétrés et vécus en son nom, l’eugénisme étant trop souvent associé aux génocides. Mais faire un procès eugéniste au LU c’est méconnaître le principe directeur du Livre : aimer son prochain, même son ennemi comme soi-même. C’est aussi méconnaître l’égalité de statut devant les pouvoirs célestes de tout individu, de toute race, de tout peuple [LU 64:6.27]. On ne peut pas avoir une foi vivante, la vraie, la seule et commettre les pires atrocités au nom d’une amélioration de la race. La précipitation est souvent un piège. L’eugénisme vise d’abord et avant tout l’amélioration de la performance de l’homme et des générations futures. L’Ajusteur travaille sur le mental qui repose sur un mécanisme électrochimique biologique dont l’efficience conditionne aussi la qualité de ce dialogue. Seuls les progrès de la science, de la sagesse, de la spiritualité inscrits dans un temps long amélioreront l’humanité sous tous ses aspects, même biologiques et se substitueront aux violences eugénistes ancestrales [LU 80:1.7], parfois qualifié de « darwinisme social ». L’eugénisme n’est pas pensable en dehors d’un cadre éthique et spirituel. Or, la vocation du LU se situe d’abord et précisément dans ces registres là.
Dans nos rencontres nationales, nous sommes actuellement engagés dans un cycle d’étude sur l’individu. Une meilleure compréhension des réalités physiques, mentales et spirituelles qui nous composent telle une poupée gigogne devrait nous permettre de mieux vivre notre vie, dans une relation à Dieu et à nos frères et sœurs. Une tendance générale, une inclinaison actuelle des hommes et femmes de notre société, donc de nous-même, à laquelle notre association ne saurait rester indifférente dans le choix de ses thèmes d’étude. Le « connaistoi toi-même » du temple de Delphes reste d’actualité. Certains signes sont manifestes : l’intérêt que portent certains membres aux enseignements de Moussa N’Diaye de l’association du Sénégal, la publication récente par l’AFLLU du livre de Marvin Gawrin intitulé le Chemin des cîmes : la psychologie de la vie spirituelle (en vente chez les libraires), et l’article suivant de Dominique Ronfet sur « l’humain et son double ».
Il reste que la religion est une expérience personnelle, vécue dans une relation vivante au Père par l’adoration (article de Michel R.) et partagée avec les autres. Ce partage prend parfois la forme d’un enseignement dispensé autour de soi : c’est ce dont nous parle Samuel Heine.
Deux «écoles » cohabitent : celle de l’acquisition du capital intellectuel par l’échange collectif au sein des groupes d’études approfondies de la « lettre » du LU, celle des enseignements de type plutôt professoral telle que l’a développé Moussa et plus axé sur la compréhension de soi et « l’esprit » du livre.
Je pense que les deux approches sont complémentaires, les fondations devant rester solides pour recevoir les murs et la toiture.
Il me reste à vous souhaiter une bonne année 2007. Plus de bonheur bien sûr, comme toujours, mais surtout une meilleure perception du bonheur. Les raisons de se réjouir ou de se lamenter sont parfois objectives, certes, mais n’oublions pas l’importance de la subjectivité de la perception.
Un foi vivante peut transformer cette subjectivité et provoquer « la conversion du regard » sur la vie. Soyons des poètes de la prose banale du quotidien [LU 48:7.22].
En effet, quelle chance de vivre en ce XXIème siècle plein de potentiel et d’innovations tant matérielles que spirituelles ! dans ce dernier domaine, les gens de foi en la 5eme révélation d’époque ont assurément un rôle majeur à jouer. Quelle opportunité passionnante que de vivre sur Urantia à l’occasion d’une Révélation d’époque !
Bonne conversion du regard donc, bonne poésie dans la vie et paix à tous en 2007.
Président de l’A.F.L.L.U.
Michel R.
Le Lien Urantien — Numéro 38 — Hiver 2006 — Contenu | Le Lien Urantien — Numéro 38 — Hiver 2006 — Table des matières | Essais d'explication du concept de la vérité vivante |