© 2000 Nicholas W. Scalzo
© 2000 Association Internationale Urantia (IUA)
Journal de l'IUA — Septembre 2000 | Journal — Septembre 2000 — Table des matières | «Vivre la volonté du Père» |
Nicholas W. Scalzo
Clinton, Connecticut, USA
Je suis très heureux d’être ici avec vous à cette conférence de l’AIU ur célébrer l’Esprit du Père Universel qui réside en chacun de nous. Cette conférence doit nous faire souvenir que l’Esprit de notre Père Universel habite notre mental et partage notre vie quotidienne et demeure avec nous chaque jour de notre existence de mortel.
Et c’est en reconnaissance de cette effusion de l’Esprit prépersonnel de Dieu sur toute l’humanité et sur nous-mêmes que nous avons dédié cette conférence et notre vie à la gloire du Père Universel et à l’expérience spirituelle personnelle de vivre sa volonté.
Au cours des quelques jours à venir, non seulement nous allons explorer la réalité de la possession de ce fragment de Dieu qui demeure dans notre mental et qui conduit notre coeur, mais nous allons aussi essayer d’explorer les diverses manières de faire sa volonté de façon consciente et continue alors que nous vivons et partageons notre vie avec lui. Nous allons essentiellement partager les uns avec les autres la connaissance spirituelle personnelle de notre conscience de Dieu pour rendre sa volonté plus personnelle et plus réelle et en faire une partie vivante de notre vie. Un Conseiller Divin nous dit :
Ceux qui connaissent Dieu ont expérimenté le fait de sa présence. Ces mortels connaissant Dieu possèdent dans leur expérience personnelle la seule preuve positive de l’existence du Dieu vivant qu’un être bumain puisse offrir à un autre. L’existence de Dieu dépasse complètement toute possibilité de démonstration, si ce n’est par le contact entre la conscience de Dieu dans le mental humain et la présence de Dieu de l’Ajusteur de Pensée qui babite l’intellect mortel et qui est effusé sur l’bomme à titre de don gratuit du Père Universel. [LU 1:2.8]
Votre message au monde sera : Cherchez d’abord le royaum e de Dieu et sa droiture … car le royaume que vous prêchez est Dieu en vous. [LU 140:1.5; emphasis mine]
Ce matin, dans ces salles sanctifiées, il y a des hommes et des femmes qui ont fait l’expérience du fait de la présence de Dieu et qui le connaissent vraiment. Ces mortels conscients de Dieu ont trouvé Dieu en euxmêmes. Ils ont dépassé la croyance et effectivement et consciemment, ils en sont venus à le connaitre car ils ont fait l’expérience de Dieu. Ces mortels connaissant Dieu partageront leur vie personnelle avec nous pour nous offrir la seule preuve possible de l’existence de Dieu. En tant que mortels connaissant Dieu nous ouvrirons notre âme les uns aux autres pour montrer la croissance spirituelle qui s’est produite dans notre vie. Et, en vivant la volonté de notre Père au quotidien, nous partagerons la façon dont nous avons contacté personnellement et consciemment la présence de Dieu qui est l’Esprit de Dieu qui habite notre intellect de mortel — la conscience de Dieu.
Ce matin, je serai le premier de nombreux intervenants à partager sa vie avec vous, une vie et une expérience personnelle de vivre la volonté de notre Père. Nous aimons notre Père, comme vous-mêmes l’aimez. Nous ne sommes que des hommes et des femmes qui essaient de le servir au mieux comme de servir au mieux nos frères et soeurs dans la chair. Le ciel sait que nous ne sommes pas parfaits, surtout moi; mais nous tentons de l’être. C’est pourquoi aujourd’hui nous sommes ici pour partager et apprendre les uns des autres ce que signifie «Soyez parfaits, comme moi-même je suis parfait. » [LU 1:0.3; LU 1:5.1; LU 7:4.7; LU 26:4.12 etc.]. Nous espérons que dans les ateliers, vous pourrez partager vos expériences spirituelles avec d’autres, tout comme nous, les orateurs, nous partageons notre vie avec vous.
Il faut que Dieu soit le premier dans notre vie. Notre désir suprême doit être de le connaitre ; de vivre notre vie comme il la vivrait si nous le laissions faire sa volonté, à sa manière; ce doit être de le servir toujours pour sa gloire, de nous aimer les uns les autres comme il nous aime et comme nous l’aimons. Et nous saurions qu’en faisant sa volonté, à sa manière, c’est lui qui, en fait, vit notre vie en divers moments, et d’une manière divinement parfaite. Nous avons été témoins de l’oeuvre de Dieu, nous avons vu sa perfection dans l’action, et nous le connaissons comme part réelle de nous-mêmes.
Bien que le Père Universel réside personnellement au Paradis, au centre même de l’univers, il est présent de manière effective aussi sur les mondes de l’espace dans le mental de ses innombrables enfants du temps, car il les habite sous l’aspect des Moniteurs de Mystère. [LU 107:0.1]
Les Ajusteurs sont l’actualité de l’amour du Père incarné dans l’âme des hommes… [LU 107:0.2]
L’Ajusteur est l’amour de Dieu dans le coeur et l’âme des hommes. Dieu vous aime — c’est pourquoi il vient vous habiter et vous aider dans votre vie. Alors que nous croissons il demeure le même, mais alors que nous faisons l’expérience de la vie il fonctionne en raison de l’expérience que nous avons.
Un Messager Solitaire, l’une des autorités de l’Esprit Infini, nous dit dans Le Livre d’Urantia :
Sur les mondes évolutionnaires, les créatures volitives [comme nous] traversent trois stades d’existence dans leur développement général. Depuis l’arrivée de l’Ajusteur jusqu’à la pleine croissance relative d’environ vingt ans d’age sur Urantia, les Moniteurs sont parfois appelés Changeurs de Pensée. [LU 107:0.7; emphasis mine]
Le Messager Solitaire du Livre d’Urantia nous dit tout d’abord, que nous sommes habités par Dieu sous la forme de l’Ajusteur de Pensée. Ensuite, il nous dit que depuis la petite enfance jusqu’à l’âge de vingt ans environ on se réfère parfois à cet Esprit de Dieu en nous, à cet Ajusteur de Pensée, comme Changeur de Pensée. C’est parce que l’Esprit de Dieu en nous tous, quand nous sommes enfants, fonctionne en changeant (ou en échangeant) une de nos pensées inférieures en une autre qui est plus semblable à lui, qui est plus semblable à Dieu. Il rend aussi nos bonnes idées encore meilleures. Il nous encourage à faire la chose juste.
Je vois parmi cet auditoire ceux d’entre vous qui ont plus de cinq ans mais moins de vingt ans. Voulez-vous bien vous lever tous? Cinq ans et dix mois c’est la moyenne d’âge d’arrivée des Ajusteurs de Pensée qui viennent habiter votre mental. Vous êtes tous habités par l’Esprit de Dieu notre Père Universel. Il partage sa vie avec vous en tant que Changeur de Pensée. Il oeuvre en changeant l’une de vos pensées en une pensée plus parfaite, une pensée qui lui ressemble. Applaudissons ces jeunes maintenant, eux qui commencent leur vie avec l’Esprit de notre Père — leur nouveau Changeur de Pensée.
Le Messager Solitaire poursuit :
Depuis cette époque [d’environ vingt ans] jusqu’à l’age du discernement, environ quarante ans, les Moniteurs de Mystère s’appellent Ajusteurs de Pensée. [LU 107:0.7, emphasis mine]
Je vois dans l’auditoire ceux d’entre vous qui ont plus de vingt ans mais n’ont pas encore atteint l’âge du discernement d’environ quarante ans. Voulez-vous bien vous lever tous? Les fragments de Dieu en vous fonctionnent en tant qu’Ajusteurs de Pensée. Pensez à votre Ajusteur de Pensée comme à quelqu’un qui ajuste vos pensées. Il syntonise vos pensées dans votre mental de sorte qu’elles soient plus proches des pensées qu’il aurait s’il vivait votre vie.
Allons les enfants, regardez, ces urantiens plus anciens que vous ont vingt ans d’expérience de plus que vous avec le fragment intérieur du Père qui ajuste leurs pensées dans leur mental. C’est pourquoi on l’appelle Ajusteur de Pensée. Il les rend plus semblables à Dieu. Il les remplit de vérité. Il les embellit de beauté. Il les enveloppe de bonté. Il les entoure d’amour et il ajoute une pincée de sa propre sagesse. Un jour, les enfants, votre Moniteur de Mystère, l’Esprit de notre Père en vous, cessera de fonctionner en tant que Changeur de Pensée et commencera de fonctionner plus en tant qu’ Ajusteur de Pensée.
Tandis qu’ils se rassoient, donnons la main à toutes ces soeurs et à tous ces frères expérimentés habités par un Ajusteur de Pensée. Prions pour que quelque expérience qu’ils ajoutent à leur mémoire jour après jour, ce soit à la gloire de Dieu et utile à leur Ajusteur. C’est pourquoi ils étudient Le Livre d’Urantia et le Père a toute cette information dans leur mental pour l’ajuster et l’utiliser à dessein.
Ensuite le Messager Solitaire nous dit encore:
Depuis l’acquisition du discernement [environ quarante ans et plus] jusqu’à la délivrance de la chair,[ jusqu’à ce qu’ils quittent notre planète et commencent l’ascension vers le Paradis] on les appelle souvent Contrôleurs de Pensée. [LU 107:0.7]
Et maintenant, vous tous, qui avez plus de quarante ans, qui avez atteint l’âge du discernement et qui avez été habités depuis plus de trente-quatre ans par l’Esprit de Dieu — connu sous le doux nom de Contrôleur de Pensée — voulez-vous bien vous lever ?
Regardez bien, vous les enfants et les adultes, ces urantiens d’une grande expérience ont un Contrôleur de Pensée. Un jour, vos Moniteurs de Mystère fonctionneront en tant que Contrôleurs de Pensée, tout comme ceux de ces vétérans. Chez ces urantiennes et ces urantiens expérimentés il y a du discernement-la liberté et l’autorité de prendre des décisions et de faire des choix, le pouvoir de juger et d’agir et l’acte et le pouvoir d’un jugement discriminatoire par rapport à la volonté de Dieu. Et maintenant, tandis qu’ils se rassoient, voulez-vous tous applaudir ces hommes et ces femmes admirables qui font l’expérience de la vie sur Urantia depuis un bon bout de temps. Ils sont les enfants de Dieu qui ont donné le contrôle de leur coeur, de leur mental et de leur âme au Père.
Mes jeunes amis, vous êtes fils et filles de Dieu! En vous se trouve l’Esprit même de Dieu. Il réside dans votre mental et vous habite comme une partie de Dieu; on l’appelle l’Esprit de Dieu, on l’appelle l’Ajusteur; on l’appelle le Moniteur de Mystère. C’est un véritable fragment du Dieu de toute création et il fonctionne ou oeuvre dans votre mental comme Changeur de Pensée. Voulez-vous bien tous dire : «Changeur de Pensée »?
Les enfants, saviez-vous que votre propre Changeur de Pensée vous a choisi ? C’est vrai, votre Changeur de Pensée VOUS a choisi. Il veut vous rendre parfait tout comme votre Père du Ciel est parfait. Et vous savez que votre esprit intérieur sait tout de vous avant même de vous habiter. Il sait tout de vos parents, de vos grands parents et même de vos arrières arrières grand parents.
Il sait comment vous allez vivre votre vie avant même de vous habiter.
On nous dit que le Changeur de Pensée ne pouvait pas habiter votre mental avant que vous n’ayez manifesté une tendance à l’adoration et [dénoté ] le fonctionnement de la sagesse en montrant son aptitude à choisir entre les valeurs émergentes du bien et du mal — à faire un choix moral. [LU 108:2.2].
Après votre naissance, le Père vous a fait don de la personnalité et vous a fait ce que vous êtes. Plus tard, probablement avant votre sixième anniversaire, votre mental a été dûment préparé et encircuité dans le Saint Esprit. Puis, quand l’esprit de sagesse a fonctionné dans votre mental, votre Changeur de Pensée ou Ajusteur est arrivé dans votre mental au moment où vous avez pris votre première décision morale.
Le choix moral c’est le choix entre le bien et mal, le vrai et le faux. Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez fait un choix moral et décidé entre le bien et le mal? Je m’en suis souvenu, non pas tout seul, mais un jour alors que je priais et demandais à Dieu pourquoi j’avais la chance de le connaitre, je lui dis : «Dieu, quand ma relation avec toi a-t-elle commencée ? » Une chose merveilleuse se produisit, car, là, à cet instant, le Père me montra une partie de mon enfance, celle où je pris ma première décision morale. A cet instant de ma prière je sentis que je retournais là où je fis mon premier choix moral entre le bien et le mal et où l’Esprit du Père, mon Changeur de Pensée, vint m’habiter pour la première fois.
Je demandais à Dieu : «Pourquoi me montres-tu ceci, Seigneur ? » Et il dit: «Pour enseigner les enfants !» C’est pourquoi je partage cette expérience avec vous. Je crois que vous êtes ces enfants qu’il m’a dit d’enseigner. Il n’y a jamais eu auparavant, à aucune conférence comme celle-là et surtout lors d’une allocution plénière comme celle-là, autant de jeunes réunis. Dieu vous a envoyé !
Quoi qu’il en soit, ce que me montra le Père fut cette chose dont je me souviens parfaitement, comme si j’étais là-bas de nouveau.
C’était une froide journée de Noël en 1948, j’avais cinq ans huit mois et 21 jours. J’avais ouvert tous mes merveilleux cadeaux de Noël à la maison et j’étais allé, avec mes parents et ma petite soeur JoAnn chez ma grand-mère Ragona à Brooklyn pour le repas de Noël.
Mes autres cousins étaient là aussi, et j’en avais beaucoup. Lorsque nous sommes arrivés, mon cousin Johnny me montra l’un de ses cadeaux de Noël. Il en était très excité. Sa famille était plus pauvre que la mienne et son seul cadeau était une petite imprimerie à tampons. L’un des tampons, qu’il me montra avec fierté représentait une étoile, comme celle qu’utilisait le maitre à l’école pour noter mes devoirs.
Or, comparé à mes propres cadeaux, c’était quelque chose de bon marché. Pourtant, cette chose là, cette étoile du maitre, voilà qu’elle attira mon attention au point qu’il me fallait l’avoir. C’était un tampon de caoutchouc avec un manche en bois, qui faisait des étoiles exactement comme celles des maitres de ma classe. Il me le fallait. Aussi, plus tard, quand il n’y avait personne autour, après que Johnny ait laissé son imprimerie, avec le tampon de l’étoile, sur la commode dans la chambre de ma grand-mère pour aller se battre avec mes cousins à propos d’olives, j’allais jusqu’à la boîte et m’apprêtait à prendre le tampon à l’étoile quand j’ai pensé :
«Si je prends ce tampon à Johnny il va pleurer; mais si je ne le prends pas, ça va me rendre dingue.»
C’était la première fois de ma vie que je pensais à quelqu’un d’autre avant de penser à moi.
Alors j’ai réfléchi à ce dilemme. Que faire? Je désirais tant ce tampon mais mon cousin allait pleurer; et si je ne le prenais pas je ne serais pas heureux. Je réfléchis encore et encore et finalement je décidais …de le prendre et de le mettre dans la poche de ma veste qui était sur le lit.
Après avoir pris le tampon, il me sembla que toute la pièce s’illuminait brillamment d’une lueur rouge, je sentis une chaleur et je ne me sentis plus seul. L’Esprit de Dieu était arrivé.
Ce n’était pas un grand départ pour ma vie spirituelle. Je commençais comme voleur. J’avais pris ma première décision morale entre le bien et le mal et c’était le mauvais choix, mais c’était, cependant, mon premier choix moral et l’Esprit de Dieu vint m’habiter pour la première fois ce jour-là.
Pas besoin de dire que ma mère finit par trouver le tampon dans ma poche quand elle voulut accrocher ma veste et que je reçu une fessée. Je crois bien que Johnny se trouve ici aujourd’hui. Pour faire amende honorable j’ai apporté un sac plein de tampons et un encreur pour toi Johnny, Tu veux bien m’excuser?
Vous ne vous souvenez sans doute pas de votre premier choix moral entre le bien et le mal; moi, je ne m’en souvenais pas non plus jusqu’à ce que l’Esprit de notre Père me le rappelle. Et il me l’a rappelé pour une seule raison: que je puisse vous le dire maintenant.
Alors, pourquoi le fragment de Dieu qui est en nous lorsque nous sommes jeunes nous est-il révélé comme étant un Changeur de Pensée?
Parce que c’est ce qu’il fait. Le fragment du Père en vous change vos pensées. Il change (ou échange) une pensée égoïste contre une pensée qui va vers quelqu’un d’autre. Il change une mauvaise pensée en une bonne pensée plus semblable à Dieu, une pensée dont il ferait usage s’il était vous. Il nous encourage à utiliser de bonnes pensées.
Pensez-y comme si Dieu vous disait:
«Mon enfant, si je vivais ta vie à cet instant et, sachant qu’à ton âge on a peu d’expérience divine, car tu n’es qu’une jeune âme, au lieu de penser ce que tu penses maintenant, Moi, ton Esprit partenaire, je préférerais que tu utilises cette autre pensée plus semblable à Dieu, meilleure, plus belle et plus conforme à la vérité… Voici la pensée que j’ai changée pour toi et elle est très sage et très aimante. C’est une bonne pensée dont tu as déjà fait l’expérience mais qui a été enfouie au profond de ton mental. C’est là que je l’ai trouvée pour toi. Prends-la et utilise la à nouveau dans cette situation. C’est ce que je ferais si j’étais toi.»
Dieu ira chercher les pensées de votre mental qui ne peuvent servir ni aux autres ni à vous en ce moment et il les échangera contre d’autres pensées que vous avez déjà eues et qui sont bonnes, véridiques, belles, sages, aimantes et plus utiles pour tous quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez.
Par exemple, il changera une pensée comme: «Je ne vais pas aider ma famille à nettoyer la maison, je veux jouer», en «Comment puis-je aider, pour que nous puissions jouer ensemble ?» Et alors quand vous choisissez cette pensée et l’appliquez, votre père vous dit ensuite : «Puisque nous avons fini le travail plus tôt aujourd’hui grâce à ton aide, nous avons le temps d’aller au ciné ou à la plage. Et tu peux amener tes copains et je paierai. Qu’est-ce que tu veux faire ? » Ainsi, votre Changeur de Pensée renforcera ces bonnes pensées et en choisissant de les réactiver de multiples fois vos expériences divines croitront. Vous en aurez de plus en plus.
Dites-moi, les enfants, quelles pensées croyez-vous que Dieu a déjà changées pour vous aujourd’hui ?
Que pouvez-vous faire pour vous aider à distinguer les pensées qui viennent de Dieu et celles qui viennent de vous, pour pouvoir choisir ses pensées parfaites? Comment savez-vous quelle pensée de votre mental vient de Dieu? C’est facile. Tout d’abord vous commencez par de petites discussions avec votre Père aussi souvent que vous pouvez, chaque jour, chaque fois que vous y pensez. Quand vous vous réveillez, quand vous allez vous coucher, quand vous mangez, quand vous rentrez du travail, de l’école ou du jeu. Parlez-lui tout le temps. Il est là pour vous. De cette manière vous pouvez le connaitre de mieux en mieux. Et plus vous connaitrez Dieu, plus vous lui ferez confiance et chercherez à faire sa volonté, sa manière parfaite de vivre votre vie. C’est comme s’il avait réponse à tout. Faites en le même usage que Jésus quand il était jeune.
Ensuite, tout ce qu’il vous reste à faire dans n’importe quelle situation c’est de donner à Dieu, un Instant Sacré [claquement de doigts]. Oui, une fraction de seconde, un clignement d’yeux; un moment où vous dites: «Père si tu vivais ma vie maintenant qu’est-ce que tu ferais?
Puis, calmez votre mental et cherchez sa pensée dans votre mental. Vous pouvez toujours distinguer sa pensée de toutes les autres dans votre mental. Ses pensées sont celles qui contiennent le plus de vérité, le plus de beauté, le plus de bonté. Ses pensées sont sages et aimantes.
Dieu sait tout de vous et de tous les autres. Il connait les pensées de votre mental et quelle est la pensée parfaite que vous devriez utiliser à chaque moment de votre vie pour être parfait comme lui-même est parfait. Et il sait ce que vous devriez faire. Car, s’il était vous c’est ce qu’il ferait. Hé, c’est facile à retenir : «S’il était vous, c’est ce qu’il ferait »
De nouveau mes amis, voulez-vous vivre comme il vivrait votre vie, ou voulez-vous choisir votre propre voie sans lui et faire d’autres erreurs ? Si vous choisissez sa voie parfaite, vous devriez lui dire que vous voulez penser ses pensées choisies ou changées au lieu des vôtres. Puis faites ce qu’il ferait s’il vivait votre vie. Vous devriez lui dire que vous lui faites confiance, que vous allez utiliser sa pensée. Ses pensées sont toujours bonnes. Ses pensées dans votre mental sont toujours belles et ses pensées contiennent toujours de la vérité. Ses pensées sont sages, attentionnées et aimantes. Choisissez de faire sa volonté en disant : «C’est mon choix, Père que de choisir ta voie, tes pensées.»
Alors, mes jeunes amis, avant d’agir et après lui avoir donné cet Instant Sacré, après avoir calmé votre mental et cherché quelles pensées il a changées pour vous, choisissez ces pensées divines dans votre mental. Vous saurez quelles sont ses pensées car, je vous le dis de nouveau, ce sont celles qui ont le plus de vérité, le plus de beauté, et le plus de bonté, elles sont entourées d’amour et changées pour vous par lui.
Après avoir cherché sa pensée dans votre mental, trouvez-la. Quand vous aurez trouvé sa pensée elle vous appartiendra pour toujours mais elle n’aura pas de valeur ni pour vous ni pour quiconque d’autre avant que vous ne la mettiez en pratique. C’est ça, il faut la mettre en pratique. Alors elle deviendra vôtre à jamais, en partage avec Dieu le Suprême; car, s’il est amusant de rechercher les pensées de Dieu dans votre mental, s’il est fabuleux de les trouver, les mettre en pratique c’est comme marquer le but de la victoire en finale de coupe du monde; c’est comme faire en 18 coups tous les golfs de la terre; c’est comme des feux d’artifices au 4 (ou au 14) juillet; c’est comme un 20 sur chaque copie; c’est comme une augmentation de la paie tous les jours; c’est comme tomber amoureux pour la première fois ou voir tout le monde heureux dans sa famille. Alors, faites-lui confiance, ayez foi en lui, il vous donnera toujours sa vérité, sa beauté et sa bonté. Alors, mes jeunes amis, après avoir trouvé sa volonté dans votre mental, choisissez de la mettre en pratique et vous verrez des miracles se produire. Et le vrai miracle, bien sûr, sera que chacun de ceux qui vous entoure, lorsque vous mettrez en pratique la volonté de Dieu, saura avec certitude que Dieu est réel et vous aussi le saurez.
Quant à vous, les adultes, vous savez que le fragment du Père qui est en vous fait la même chose que le Changeur de Pensée, mais en tant qu’Ajusteur de Pensée. Au lieu de changer une pensée en une autre dans votre mental, et du fait que vous avez plus d’années d’expérience et plus de souvenirs que les enfants, l’Ajusteur ajuste les pensées qui sont déjà dans votre mental. Il les tourne et les syntonise, comme pour dire: «Si j’étais toi, mon fils ou ma fille, si je vivais ta vie en ce moment, voici comment je la vivrais, étant donné ta personnalité, ton coeur et ton âme et la situation dans laquelle tu te trouves. Fais comme je ferais: sois parfait comme moi-même je suis parfait. »
Vivez votre vie comme Dieu la vivrait. Faites lui toujours confiance! C’est la chose la plus amusante de tout le Maitre Univers!
Vous savez, parler avec Dieu est une chose merveilleuse. Vous savez que vous pouvez lui parler autant que vous voulez. En fait, il attend que vous lui parliez. Il reste assis dans son fauteuil à attendre que vous partagiez votre journée avec lui et que vous lui disiez comment vous vous sentez. Il veut vous écouter. Toujours. Il connait tout de vous et prête une oreille attentive à tout ce que vous dites. Vous pouvez partager avec lui, en privé, tous les instants de votre vie et même vos secrets les plus intimes. Il aime vraiment cela. Et quand vous voulez savoir quelque chose, surtout si c’est comment vous pouvez le mieux connaitre, lui ou son fils Jésus, tout ce que vous avez à faire c’est lui demander. Il vous répondra toujours. Cela peut prendre du temps, jusqu’à ce que vous soyez prêts pour la réponse, mais il vous répondra toujours.
En 1947- mon Dieu, cela fait un demi siècle — j’avais presque sept ans et j’étais en CP à l’école Sainte Marie à Long Island, juste de l’autre côté du port de New York en amont de l’East River à quelques kilomètres d’ici. De la fenêtre de la cafétéria on peut voir une partie du Queens. C’était juste avant le dimanche de Pâques, un mercredi matin, pendant le carême. Je me tenais sur la gauche, à l’avant dernier banc dans l’église de Sainte Marie, il y avait toute ma classe. La soeur, qui était ma maitresse d’école, se tenait au dernier rang mais plus à droite et regardait le prêtre qui était devant, sur le côté droit de l’église, elle ne pouvait pas me voir. Il y avait un service appelé «Les Stations de la Croix » que dirigeait le prêtre.
Ces stations de la croix étaient des sculptures blanches accrochées au mur tout autour de l’église. Elles montraient l’histoire de Jésus sur le chemin de croix. En allant de station en station le prêtre disait des prières et rappelait la tragédie de Jésus portant la croix jusqu’au haut du Golgotha le jour de la crucifixion. Chaque Station montrait un épisode différent de ce chemin de croix de Jésus.
A six ans, je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait ni pourquoi ce prêtre disait des prières, ni qui était en fait ce Jésus. Je me demandais qui était ce pauvre homme que l’on montrait sur ces stations et qui était torturé par Ponce Pilate et les soldats et forcé de porter cette lourde pièce de bois, puis qui était cloué sur la croix. Bien sûr, je connaissais Jésus, Noël, Pâques et tout ça, mes parents et les soeurs m’en avaient parlé, mais, qui était vraiment Jésus, je n’en avais aucune idée. En me retournant et en regardant de nouveau toutes ces stations, de la première à la dernière, je pensais : «comme c’est horrible toutes ces choses que l’on a faites à Jésus». Je me dis en moi-même : «De quoi s’agit-il? Qui donc est cet homme, Jésus? Pourquoi lui ont-ils fait toutes ces horribles choses? Comme c’est terrible !»
Tout en me posant ces questions je regardais vers l’avant de l’église. Je vis une croix grandeur nature avec une statue de Jésus suspendu. On voyait les blessures saignant des grands clous de ses mains et de ses pieds, la couronne d’épine sur la tête et la blessure béante au côté. Je savais que si j’étais pris à regarder ces choses et non pas le prêtre j’aurais des ennuis avec la soeur, mais je regardais cependant la croix. Je murmurais : «Comme c’est triste et misérable! Pourquoi quelqu’un voudrait-il faire cela à quelqu’un ? Qui est cet homme suspendu à la croix et qu’on appelle Jésus? Pourquoi est-il sur la croix ? Pourquoi quelqu’un n’a -t-il pas empêché cela? Si j’avais été là je l’aurais empêché si j’avais pu.»
Je ne pouvais plus regarder la croix; c’était trop révoltant. Je tournais alors la tête vers la gauche, tournant presque le corps au prêtre; je ne voulais pas voir ces choses tristes ni le prêtre à la prochaine station. Et tandis que je levais les yeux vers le cercle de lumière des vitraux près de la grande colonne cannelée en face moi, je dis mentalement à Dieu en le répétant: «Dieu, qui est-il? Dis le-moi, je te prie. »
Alors quelque chose se passa. Je me souviens avoir vu, mentalement, une brillante lumière, une lumière chaude, devant moi. Elle était plus haute que les lumières sur la colonne. Elle cachait la colonne et ses lumières tant elle était brillante, mais elle ne me faisait pas mal aux yeux. Tandis que je la regardais émerveillé, une voix douce et aimante me dit: «Nicolas, c’est mon Fils, Jésus, qui est venu pour dire au monde qui JE SUIS. »
Hou! Il fallait que je m’assois, et je le fis. Tous les autres restaient debout, face au prêtre qui s’approchait de la station du mur droit vers l’avant. Heureusement pour moi, ils regardaient tous à droite et personne ne me vit. Je commençais à pleurer. C’était si merveilleux.
Tandis que j’étais assis là, à regarder cette merveilleuse lumière chaude et après avoir entendu ce merveilleux message qui n’avait pris qu’une seconde, je dis: «Dieu, s’il t’arrivait de refaire une chose comme ça, et que je sois près de là, laissez-moi vous aider. Je ferais n’importe quoi pour toi et pour lui. Même balayer le sol pour toi, me rendrait heureux. Je pourrais même apporter mon propre balai. » Puis, je me souviens d’avoir ajouté: «Dieu, n’oublie pas ma prière, même si je vieillis et que je l’oublie moi-même. Je prie pour que si jamais tu devais te révéler à nouveau, d’une façon ou d’une autre, tu te souviennes de moi à ce moment et je serai présent. »
Je restais assis un moment après que la lumière blanche eut disparu, puis je me souviens d’une petite tape sur la nuque et de la soeur qui disait: «Nicolas, fais attention, tourne toi et regarde le prêtre!» Je me levais, me tournais et répondis: «Oui, madame.»
Eh bien, voyez-vous, mes jeunes amis, j’avais oublié cet épisode de ma vie jusqu’à ce qu’un jour de 1981 alors que faisais une fervente prière à notre Père je lui demandais pourquoi j’avais tant de chance d’avoir été choisi pour le servir. Il me rappela ce jour où, dans l’église Sainte Marie, je lui avais demandé de se souvenir de ma prière de le servir même si moi-même je l’oubliais plus tard. Et nous voici en l’an 2000, je le sers et il m’a montré sa nouvelle révélation de lui-même, Le Livre d’Urantia.
Je voudrais qu’il soit clair pour vous, et c’est pourquoi j’insiste, que faire la volonté de Dieu n’est rien d’autre que Dieu nous donnant la solution parfaite à tous nos problèmes, à tout ce que nous rencontrons dans la vie. Il connait toutes les réponses à nos problèmes, y compris les réponses valables pour tous les autres. Il sait ce qui est dans le coeur, et dans le mental de chacun. Il sait ce qui est le meilleur, ce qui est parfait pour chaque enfant et chaque adulte. Tout ce que nous avons à faire c’est de rechercher sa volonté, de la trouver et de la mettre en pratique. Après, les résultats, c’est son affaire.
Et faire la volonté de Dieu c’est très facile. Croyezmoi. C’est comme de respirer. Vous pensez qu’il existe des barrières, ce ne sont que des nuages de fumée noire que vous pouvez dissiper en soufflant. C’est rien à faire que d’aller là où est Dieu. Alors qu’il semble être au-delà de la rivière tourbillonnante de la vie, le pont a déjà été construit par Jésus, son Fils et notre Maitre. Il nous a montré le chemin. Tout ce qui nous reste à faire est d’avoir la foi et de lui faire confiance, puis de traverser le pont lorsque nous y arrivons.
Cette déclaration a changé ma vie quand sa véritable signification m’est apparu pour la première fois au début de l’année 1970:
Combien ils sont heureux de communiquer avec leur sujet par des canaux plus ou moins directs ! Quelle immense joie ils éprouvent à se passer de symboles et d’autres méthodes détournées pour adresser directement leurs messages comme des éclairs à l’intellect de leur partenaire humain! [LU 108:6.7; emphasis mine]
En raison de cet enseignement du Livre d’Urantia, j’étais déterminé, dans mon désir suprême de servir Dieu, à permettre à mon Ajusteur de projeter ses messages directement dans mon intellect humain. Je centrais mes études sur les méthodes utilisées par Jésus pour déterminer et choisir la volonté du Père. Toute cette étude, ces prières, cette détermination et cette suprême consécration à connaitre Dieu et à être comme lui, à faire sa volonté suivre son chemin, et vivre ma vie au service de son Fils Micaël, tout cela culmina en la prise de conscience mentale de la possibilité réelle d’être guidé par mon propre Ajusteur et d’agir sous sa direction.
J’appris à aimer plus mon Ajusteur, à coopérer plus pleinement avec lui, et à le chérir plus affectueusement simplement parce que mon Ajusteur était profondément intéressé à mon bien-être temporel et à mes accomplissements sur terre. (LU 110:1.3).
J’appris du Messager Solitaire que : Il est parfois possible d’avoir votre mental illuminé, d’entendre la voix divine qui parle continuellement en vous et de devenir partiellement conscient de la sagesse, de la vérité, de la bonté et de la beauté de la personnalité potentielle qui vous babite constamment. [LU 109:5.2]
Imaginez-cela! Il dit que l’on peut entendre la voix divine qui parle continuellementen vous.
C’est pourquoi je voulais entendre sa voix. Je ne serais pas satisfait à moins. J’imaginais la possibilité de voir mon mental illuminé, d’entendre sa voix divine qui parle continuellement en moi. Je m’émerveillais à l’idée de devenir partiellement conscient de sa sagesse, de sa vérité, de sa bonté et de sa beauté qui m’habite constamment.
Mais cela, pensais-je c’est pour quelqu’un de parfait comme Jésus, le Fils de Dieu. Ce n’était pas possible pour moi. Je me dis : «Qui suis-je, dans cette vie banale, pour être béni au point que l’Esprit de Dieu me parle ou même communique en quelque façon avec moi? Je ne suis pas parfait- demandez à ma femme. Je ne suis pas un saint. Jésus était un Fils Créateur ; moi, je suis né de l’autre côté du port de New York, de l’autre côté du pont Verazzano. » Mais je savais, comme l’avait dit Jésus, que j’étais aussi un fils de Dieu et que l’Esprit Saint en témoignerait. Si je l’acceptais, moi aussi j’étais ouvert à l’audition de la voix divine.
J’avais aussi appris que: Cet Ajusteur triompha réellement dans le mental bumain de Jésus — ce mental qui maintint, dans chacune des situations récurrentes de la vie, une consécration dévouée à la volonté du Père en disant: «Que ta volonté soit faite, et non la mienne. » [LU 109:6.5]. Il devait donc aussi être possible à chacun d’entre nous de connaitre consciemment la volonté de Dieu dans chacune des situations récurrentes de la vie.
Pourquoi pas ? Tout ce qu’il faut faire c’est maintenir une consécration dévouée à la volonté du Père.
Plus facile à dire qu’à faire, comme vous le savez. Que devons-nous faire pour consciemment modifier cette consécration vraie, conforme à la vie, de chaque jour, de chaque heure, de chaque moment et qui nous syntonise avec notre Ajusteur en attente à l’oeuvre dans notre mental, comme le faisait Jésus?
Puis, je lis que le Messager Solitaire avait dit :
Vous pouvez accroitre consciemment l’harmonie avec l’Ajusteur:
- En choisissant de répondre à l’appel de la gouverne divine, en basant sincèrement votre vie humaine sur votre plus haute conscience de la vérité, de la beauté et de la bonté, et ensuite en coordonnant ces qualités de divinité par la sagesse, l’adoration, la foi et l’amour.
- En aimant Dieu et en désirant lui ressembler — par la récognition sincère de la paternité divine et l’adoration aimante du Parent céleste.
- En aimant les hommes et en désirant sincèrement les servir — par la récognition de tout coeur de la fraternité humaine doublée d’une affection sage et intelligente pour chacun de vos compagnons mortels.
- En acceptant joyeusement la citoyenneté cosmique — en reconnaissant honnêtement vos obligations progressives envers l’Être Suprême … [LU 110:3.6 8; emphasis mine]
Ne pouvons-nous pas comprendre que notre choix de consécration à la communion avec Dieu implique de rechercher sa volonté dans notre mental en tant que la plus haute conscience de la vérité, de la beauté, et de la bonté, implique d’aimer Dieu et de désirer être semblable à lui et aussi d’ aimer l’homme et de désirer sincèrement le servir tout en acceptant joyeusement, en même temps, notre citoyenneté cosmique et nos obligations envers l’Être Suprême ?
C’est une véritable révélation, mais elle doit encore être testée consciemment par beaucoup. Cela semble trop facile et c’est trop facile.
Allons-nous partager notre vie intérieure avec Dieu? Allons-nous l’imiter alors que nous apprenons à comprendre ses pensées sur la manière dont nous devrions vivre? Dirons-nous, Je veux choisir de connaitre ta volonté, mon Père ?
Ce choix de la créature n’est pas un abandon de la volonté. Il est une consécration de la volonté, une expansion de la volonté, une glorification de la volonté, un perfectionnement de la volonté. Un tel choix élève la volonté de la créature du niveau de signification temporelle à cet état supérieur où la personnalité du fils créé communie avec la personnalité du Père-esprit. [LU 111:5.5]
C’est bien ce que nous voulons tous, n’est-ce pas ? Permets-nous de consacrer notre volonté à ta gloire, Père!
En 1970, j’avais 28 ans, un tournant dans ma vie. Je pensais alors: «Combien de temps me faudra-t-il pour parvenir à cette communion avec notre Père qu’avait Jésus ? ’ésus passa près de 24 ans de sa vie à perfectionner sa relation avec son Ajusteur. Il commença à 6 ans, avec une ardoise vierge. Il n’avait pas de pensées impures. J’avais 28 ans et plein de craie de couleurs sur mon ardoise.
Je fis alors le choix suprême pour commencer ma quête spirituelle comme le fit Jésus : avoir de petites conversations avec mon Père céleste, lui être dévoué, lui parler souvent et chercher sa volonté, même si, au début, je n’étais pas sûr de ce que c’était. Je suivais ces impulsions, ces sentiments et ces directives de mon mental que je considérais comme étant la conscience de Dieu. J’essayais de voir la volonté de Dieu sous forme de pensées et d’images mentales.
Je savais que si je voulais réussir spirituellement dans toutes les rencontres, situations et circonstances, il suffisait que je donne à Dieu un seul petit moment, un instant sacré. Il fallait tout d’abord que je calme mon mental, que je le scrute et que je cherche ses pensées parmi les miennes. Ensuite, si je trouvais ses pensées, il fallait que je les élise comme siennes. Enfin, je devais avoir le courage et la foi de les vivre, de les mettre en pratique, en le laissant se débrouiller avec les conséquences. Cela paraissait facile, mais l’était-ce?
Je décidais d’avoir la foi et de lui faire confiance, que ses pensées dans mon mental étaient vraiment son ajustement de mes propres pensées familières. Je voulais avoir foi dans cet ajustement et croire qu’elles contenaient mon concept le plus élevé de sa sagesse, sa vérité, sa beauté ou sa bonté, entouré de son amour.
Ces pensées devraient être faciles à reconnaître. Après tout, c’étaient mes pensées qu’il ajustait. Il ne me donnerait jamais plus que ce que je pouvais faire, comprendre, ou savoir. Il ne me restait donc plus qu’à attendre cette heure où je prendrai enfin la commande de mon mental, où je chercherai sa volonté à l’intérieur et, l’ayant trouvée, j’aurai assez de foi et de courage pour la mettre effectivement en pratique. Pour ce faire je devais lui faire une confiance totale. Pourquoi le craignais-je? Je vais vous dire pourquoi; cela ne faisait pas encore partie de mon expérience personnelle consciente. A partir de là, j’ai recherché effectivement et consciemment sa volonté, j’ai trouvé sa volonté ou ses ajustements de pensée, j’ai mis de côté mes craintes, je lui ai fait confiance et j’ai vécu ma vie effectivement comme il l’aurait vécu.
En aout 1975, après m’être consacré et avoir fait
l’expérience consciente de l’Ajusteur intérieur pendant quatre ans, j’avais maintenant 33 ans. Je travaillais comme ingénieur du génie civil sur un projet de logement municipal de 13 étages au centre ville de New Haven, Connecticut, lorsqu’un chaud matin d’été j’eus l’occasion de visiter le chantier.
C’était une belle journée, et je remerciais Dieu pour cela et pour ma famille. Dieu fut présent à ma pensée tout le matin. Et je me souviens d’avoir prié plus tôt ce matin là en disant : «Père si je puis vous être utile à toi et à Micaël, je suis prêt à servir, comme toujours. »
J’ai toujours voulu, et je l’ai dit clairement à mon Ajusteur intérieur, être capable de discerner sa volonté à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, en passant, qu’il y ait du bruit ou que ce soit au milieu d’une crise. Il ne me suffisait pas de rester tranquillement en place et de méditer ou de communier avec Dieu; je voulais faire l’expérience de Dieu comme Jésus l’avait fait, en passant, moment après moment, dans n’importe quelle situation. Je voulais qu’il fut une partie de ma vie quotidienne. Prenez garde à ce pour quoi vous priez, mes amis, il se pourrait que cela vous arrive plus tôt que vous ne pensez.
Il était près de 9 heures du matin quand je suis arrivé et la température atteignait déjà les 32 degrés Celsius; il faisait vraiment chaud. Le planning de la journée était la mise en place de 200 m3 de béton sur une dalle ferraillée de la grandeur d’un terrain de foot. Cette dalle était au rez-de-chaussée et devait servir de base aux treize étages et au toit.
Le chef de chantier avait décidé de placer ce béton en faisant déverser quelques vingt toupies dans deux gros camions pompes. Ces camions pompes enverraient le béton à destination au moyen de tuyaux d’aluminium. Ensuite, avec des tuyaux souples placés au bout, les cimentiers le dirigerait où il devait être mis, tandis que d’autres l’étaleraient et le lisseraient. Le chef de chantier avait estimé qu’il y avait environ cinq heures de travail sans interruption.
C’était un bon plan et il se déroula sans encombre jusqu’à 9 h30 environ, heure où la chaleur fit se solidifier le béton dans les tuyaux, ce qui arrêta tout et fit tomber en panne les deux camions pompes.
C’était un désastre. Non seulement les tuyaux étaient bloqués avec du béton qu’il fallait nettoyer, mais seul un dixième de la dalle était coulé. Il n’est pas d’usage de faire des raccords à froid sur une dalle de plancher, c’est à dire de raccorder un béton ancien avec un béton neuf, le joint ne se fait pas correctement. Il fallait donc un apport continu de béton pour que le mélange soit homogène. Or, il n’y avait plus d’approvisionnement. Si on ne rétablissait pas vite l’arrivée du béton il nous faudrait déblayer tout le béton déjà mis en place et recommencer à zéro.
Ajoutez à cela que les chauffeurs des toupies commençaient à paniquer. Après tout, si le béton se solidifiait dans la toupie, elle était bousillée. Après 80 minutes de mixage par un chaud soleil le béton durcit vite, même s’il est encore dans la toupie. Or, certains camions attendaient depuis ce laps de temps.
Les hommes n’étaient pas d’accord sur ce qu’il fallait faire. Les tuyaux de pompe n’étaient pas faciles à démonter et à nettoyer, et il y en avait 150 mètres. Certains disaient que statutairement ce n’était pas leur travail. D’autres hurlaient, et disaient aux cimentiers de se dépêcher de nettoyer les tuyaux. Les cimentiers disaient que nettoyer les tuyaux ce n’était pas leur travail mais celui des loueurs de pompes. On se disputait sur tout le chantier. Il n’y avait pas seulement le temps qui était chaud, mais ces jeunes gens, forts et durs commençaient aussi à s’échauffer.
Puis, les chauffeurs de toupies, après avoir reçu des instructions par radio de leur employeur, commencèrent à se mettre tout autour de la dalle. Ils acculèrent leur camion jusqu’à la dalle et se mirent à déverser le béton au bord de la dalle. La panique s’en suivit. Il n’y avait plus maintenant aucun moyen de mettre ce béton en place. Il s’agissait, après tout de près de 300 tonnes de béton. Il était là, maintenant en 20 tas de près de 1,80 m, et les camions étaient partis.
Le contremaitre de l’équipe de cimentiers décida de déplacer ces tas en mettant un vibreur à béton au milieu d’un tas. D’habitude on utilise un vibreur pour consolider le béton et supprimer les poches d’air, quand on l’utilise correctement. Mais en l’utilisant dans ces conditions on le désagrège… Comme vous le savez, le béton est un mélange d’eau, de ciment, de sable, et de petites pierres appelées agrégats. Lorsqu’il se désagrège, les pierres, étant les particules les plus lourdes, tombent au fond. Le sable coule sur le côté et le ciment s’élève vers la surface comme une crème. Une telle chose, une fois séchée ne pourrait guère prétendre au nom de béton de construction avec ses éléments mal mélangés. Ceci serait très dangereux pour un plancher porteur, surtout s’il devait soutenir douze étages plus le toit.
C’est l’inspecteur du chantier qui, le premier, vit le contremaitre vouloir déplacer le béton de cette façon inepte et puisque j’étais l’ingénieur du projet, il me dit: «Regardez donc, il déplace le béton au vibreur!»Je regardai l’inspecteur, et il me regarda comme pour dire : «Tiens, mais c’est votre boulot ça!»
Sur ce, je m’en allais voir ce grand contremaitre barbu qui tenait le vibreur et je lui dis : «Il faut arrêter de faire ça au vibreur, ce n’est pas la bonne méthode pour bouger du béton. Trouvez donc une méthode appropriée. »
Ayant entendu mes instructions, il prononça quelques mots bien choisis que je ne répéterai pas ici. Il jeta le vibreur à terre et s’en alla en continuant à jurer. Tandis qu’il s’en allait, j’entendis le chef des travaux, celui qui était responsable du travail, dire au contremaitre : «Et vous, remettez vos d’hommes au travail. Déplacez-moi ce béton.»
La colère montait et on entendait vociférer à droite et à gauche! — «Pas question, espèce de ***, déplace le toi-même », dit le contremaitre au chef.
Le chef alla vers le contremaitre et les coups se mirent à pleuvoir. En un instant, tous les hommes du chef se portèrent sur la plate-forme à la rescousse de leur chef contre les cimentiers. Finalement même les électriciens et les plombiers entrèrent dans la mêlée. Tout le monde se battait. Le lieu était dangereux. C’était plein de barres de renforcement. Il y avait des planches et ils commencèrent à frapper les cimentiers avec ça. Les cimentiers prirent des pelles et des barres de fer pour se défendre et commencèrent à frapper l’équipe du chef. Cela tourna à l’émeute en peu de temps… Et pendant ce temps le béton continuait à durcir.
Il était maintenant près de 10 h . Pendant ce temps là, des journalistes, dont les bureaux donnaient sur la rue, appelèrent le maire, les agents fédéraux et locaux et la police. Mais quand les policiers arrivèrent ils ne montèrent pas sur la dalle pour arrêter la bagarre, par peur de prendre des coups, mais ils se contentèrent de boucler le périmètre.
Peu de temps après les fédéraux arrivèrent en compagnie des officiels de l’état et de la ville, car leurs bureaux étaient aussi à quelques «blocks» de ce site du centre ville. Le délégué syndical hurlait qu’il allait virer tous ses hommes de ce travail et de tous les autres dans la ville. Finalement, ils se rendirent tous dans une caravane de chantier, tous, c’est à dire, le délégué syndical, l’architecte qui venait d’arriver, le responsable du projet, le maire et mon chef l’ingénieur principal. On les entendait crier et hurler dans la caravane tandis que la bagarre, les insultes et les plaintes continuaient sur la dalle.
Je restais là, le dos à la dalle, regardant le ciel au loin et pensant tout haut: «Mon Dieu, quel gâchis. Et tout ça à cause de moi. »L’inspecteur du chantier me dit : « Ne te retourne pas, Nick! Le contremaitre des cimentiers te regarde et si le regard pouvait tuer tu serais un homme mort!»
A cet instant, de nombreuses pensées me passèrent par la tête, et cet inspecteur dont la peur se lisait dans le regard, s’étant retourné, s’enfuit rapidement. A mon tour, je pensais : «Allez, cours, Nick !» Vous savez, il ne faut pas longtemps pour oublier Dieu, même si on a pensé à lui tout le matin. En ce moment de crise, je ne l’avais guère en tête. J’étais seul.
Mais précisément à ce moment, cette petite voix tranquille en moi, que je connais si bien comme étant l’Esprit de Dieu, dit : «Cherche d’abord la volonté de Dieu.» Mais craignant alors pour ma vie, je dis : «Pour sûr, je n’ai pas le temps, il faut que j’y aille. »
Alors me vint à l’idée que Dieu a le temps, même si moi je ne l’ai pas. C’était son épreuve, le temps de crise, celui que j’avais demandé, et qu’allais-je faire ? Tout cela allait si vite. Mais je me préparais mentalement, je lui donnais cet Instant Sacré, je calmais mon mental et cherchais dans ce mental ses pensées. Tout d’abord je trouvais ceci:
Puis je calmais mon mental de nouveau et cherchais. En cherchant dans mon mental je me rendis compte qu’aucune de ces pensées ne pouvait vraiment venir du Père. C’est pourquoi je priais : «Père, si tu vivais ma vie en ce moment, que ferais-tu? Car c’est cela que je ferais. » Et alors cette petite voix tranquille en moi, que je connaissais si bien, dit de nouveau : «Cherche d’abord la volonté du Père. »
Je savais qu’il fallait que je domine mes peurs et calme mon mental encore plus, ce que je n’avais pas vraiment fait jusque là. Je me souvins de la manière dont Jésus prenait le contrôle de son mental. Alors je recherchais dans mes pensées pour trouver ses pensées de vérité, de beauté et de bonté, puis après les avoir trouvé, les mettre en pratique. Je connaissais les qualités des pensées du Père, mais j’avais trop peur pour les chercher. J’avais encore peur, et pensais, entre autres choses: «Trop tard, il faut que j’y aille! Il faut que je sorte de là ! »Ces pensées animales de peur, qui venaient du plus profond de mon mental étaient difficiles à éliminer.
Mais cette voix que je connaissais si bien parla encore plus fort: «Cherche d’abord la volonté du Père ». Je restais là, à me demander que faire, quand, finalement, je cédais et je pensais : «D’accord, Père, que veux-tu que je fasse? C’est ma volonté que de faire ta volonté. »
Et, du coup, une image claire comme le jour surgit à mon mental, avec cinq petits mots attachés, presque comme un dessin animé, et je sus que faire. J’estimais cette image-pensée comme étant l’essence de la bonté; elle incluait la vérité, elle montrait l’amitié et la fraternité, mais elle me fit terriblement peur. Je veux dire que la pensée de la mettre effectivement en pratique me secoua. Chercher la volonté de Dieu était excitant, même au milieu de cette catastrophe, au milieu de ces gens qui se battaient et moi qui allait recevoir une raclée. Trouver sa volonté dans toute cette clameur était passionnant, mais la mettre réellement en pratique c’était autre chose.
Je dis donc, à celui qui habite mon âme : «Dieu, si je fais cela, je vais me faire frapper à coups de pelle. » Mais réunissant tout mon courage, un courage venu je ne sais d’où, je dis alors : «D’accord, je vais le faire.» Cependant, j’ajoutai, comme je le fais toujours: «Dieu, j’espère que tu sais ce tu fais !»
Et je rassemblais mon courage avec ma confiance en Dieu, espérant qu’il savait ce qu’il faisait. Je me tournais vers ce grand contremaitre de 1,95 m, à la barbe noire, et plein de muscles et, les mains et les genoux tremblants j’allais vers lui. Comme je me l’étais imaginé, je lui tendis ma main droite tremblante. Il était là, la pelle levée, de plus en plus haut comme pour me frapper tandis que je m’approchais pour lui serrer la main. Puis, la main tendue, je dis ces cinq mots que l’on m’avait dit de dire : «Salut, je m’appelle Nick.»
C’était tout, tout ce que j’avais à faire et à dire. Pas grand chose, hein? Comme je faisais cela, la pelle dans la main de ce géant montait de plus en plus haut. En m’approchant, je me souviens que je répétais mentalement: «Je te fais confiance, Dieu. Mais, Dieu, j’espère que tu sais ce que tu fais ! Ma vie est en jeu ici. »
To my shock, as I reached with my right hand, and after I said my name, and as A mon grand étonnement, tandis que ma main droite arrivait sur lui, et après que j’ai dit mon nom, et que cette pelle se fut élevée si haut qu’elle semblait toucher le soleil et le cacher à mes yeux, il la laissa retomber derrière lui. Il me tendit alors la main et, tout en serrant fermement la mienne de sa main droite il bredouilla : «Salut, je m’appelle Brutus.»
Mes genoux faillirent me lâcher, lorsqu’il enchaina: «Je sais que vous avez raison. Je n’aurais jamais dû essayer de déplacer le béton avec le vibreur. Çà ne fait que le désagréger et il aurait fallu, de toute façon, enlever tout le mauvais béton et refaire tout le travail. C’est qu’il fait vraiment trop chaud, vous savez. Et ces pompes qui sont tombées en panne, j’aurais dû le savoir. Désolé, Nick!»
Sur ce, il amena une brouette près du tas, pris sa pelle et commença à remplir la brouette de béton. Puis il l’emmena jusqu’à sa destination finale et mis le béton en place.
Pendant qu’il travaillait seul, tous les autres continuaient à se battre. On aurait dit qu’il y avait plus de sang que de béton sur la dalle, une vraie zone de guerre. Mais en le voyant faire, ces combattants, l’un après l’autre, cessèrent de se battre, prirent une pelle et commencèrent à transporter le béton. Même les charpentiers, les ferronniers, les plombiers et les électriciens s’y mirent, contre tous les règlements syndicaux. Moi-même je donnais un coup de main. Il y avait moins de trois minutes que j’avais dit d’accord à la volonté de mon Père, et la guerre était terminée.
Avant que l’on s’en rende compte tout le béton était étalé surla plate-forme. La police partit puisque la bagarre était maintenant terminée et les finisseurs vinrent lisser le tout. Il nous fallut moins d’une heure pour déplacer ces 300 tonnes de béton. Bien sûr il y avait environ cinquante personnes qui travaillaient et non pas simplement les dix cimentiers du début. Ils ont même nettoyé les tuyaux pleins de béton.
Le travail était fait. Il n’était que 10 h 45 . Ils se regardèrent tous avec étonnement. Jamais on avait déplacé autant de béton à la main aussi vite. On aurait dit une fourmilière.
Ces types n’avaient plus rien à faire maintenant. Ils avaient fini avec deux heures d’avance sur l’horaire prévu. Les contremaitres de toutes les équipes, voyant qu’ils avaient tous fini, crièrent: «O.K. les gars, faites une pause » puis ils ajoutèrent, «jusqu’à cet après-midi. »
Et alors, à la gloire de Dieu, je vis les hommes aller les uns vers les autres, même ceux qui venaient de se taper dessus, et dire des choses comme, «Ça va ? Viens avec moi, je t’offre un café ou même le déjeuner. »Un autre disait: «Hé, les gars, vous voulez manger ? Venez avec moi, c’est moi qui paie. »
Un dit, en mettant son bras par dessus l’épaule d’un homme avec lequel il venait juste de se battre : «Je te vois parfois quand tu rentres chez toi en voiture le soir. Tu dois habiter Brandford toi aussi. Pourquoi tu n’amènerais pas ta famille à la maison ce soir ? On fait un barbecue et vous êtes invités. »
Et bien d’autres choses amicales se dirent de cette façon. De gros durs, couverts de plaies et contusions qu’ils avaient déjà oubliées, se serraient la main et repartaient ensemble. Ils étaient stupéfaits de ce qui s’était passé, ils savaient que c’était quelque chose de spécial, mais ils ne savaient pas exactement quoi. Ils avaient tous fait la volonté de Dieu, une chose qui avait fait du bien à leur coeur, et c’était vraiment bien, vraiment bon, et ils le savaient.
Pendant ce temps, dans la caravane, on entendait encore monter le ton et les cris de colère au travers des fenêtres ouvertes. Puis ce fut le couronnement, il y eut un bref silence, et l’on entendit le délégué syndical hurler: «Très bien, on s’en va. On laisse tomber le boulot et même la ville! Vous n’aurez plus de béton!»
Sur cette déclaration, la porte de la caravane s’ouvrit. Les officiels sortirent tous de la caravane, et ce fut pour s’apercevoir que le travail était terminé et que les hommes étaient déjà partis. Ils n’avaient aucune idée de ce qui s’était passé, ni d’où se trouvaient les ouvriers. Epoustouflés, ils partirent tous tranquillement, chacun regagnant ses pénates. Cet incident ne fut plus jamais mentionné. Même les reporters furent déroutés, ils n’avaient pas la moindre idée de la façon dont la crise avait été résolue. On ne parla jamais dans les journaux de cette grande bagarre entre cinquante hommes. Mais moi je connaissais la vérité. Et je ne pouvais la partager avec personne, jusqu’à ce que je puisse la partager avec mes frères et soeurs spirituels, comme aujourd’hui avec vous.
Après cette expérience, j’étais aux anges, à un point que je ne peux pas dire, un sentiment comme être de retour avec Dieu au Paradis. Je pensais: Hurrah! Quelle expérience! C’est merveilleux ! Je retournais à mon camion, fermais les portes et me mis à crier si fort que je crois que l’on pouvait m’entendre dans toute la ville bien que les vitres aient été fermées. «Dieu», criais-je, «Tu es le plus grand. Tu savais exactement ce qu’il fallait faire. Tu savais parfaitement ce qui était dans le mental de chaque homme. Et ce qui était le meilleur pour chacun et pour tous. Tu as ajusté leurs pensées, et tu savais ce qu’il fallait pour les motiver et être en paix, à être bons les uns envers les autres et en fait, à s’aimer. Tu savais très exactement ce qu’il fallait faire de parfait. Et tu m’as permis de partager cela avec toi et le faire. Dieu tu es grand ! Je t’aime Dieu!»Et je dis encore d’autres choses en mon coeur, louant Dieu et ce moment de perfection que j’avais rencontré avec lui. Car j’avais fait l’expérience de la perfection en action, et cela m’incita à avoir de plus grandes expériences encore avec lui, dans les années à venir.
Journal de l'IUA — Septembre 2000 | Journal — Septembre 2000 — Table des matières | «Vivre la volonté du Père» |