© 2002 Nicole Ragetly
© 2002 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Beaucoup d’Urantiens se sont mépris sur la Providence de Dieu. Il y a en fait un plan providentiel divin pour notre planète. La Providence de Dieu se traduit en actions combinées des êtres célestes et des esprits divins, qui, en harmonie avec la loi cosmique, travaillent sans cesse pour l’honneur de Dieu et le progrès spirituel de ses enfants de l’univers.
Durant de longs âges, la race humaine a lutté pour atteindre son présent statut tandis que la Providence mettait en place son plan d’évolution progressive.
La Providence divine est toujours en conformité avec la nature parfaite et invariante du Suprême Législateur. Une unité organique dans les univers espace-temps parait sous-tendre toute la trame des événements cosmiques.
Cette présence vivante de l’Être Suprême en évolution, cette immanence de l’Incomplet Projeté est inexplicablement manifestée par ce qui semble être une coordination étonnamment fortuite des événements universels apparemment sans relation. Cela doit être la fonction de la Providence — domaine de l’Être Suprême et de l’Acteur Conjoint.
La Trinité du Paradis a établi l’ordre universel du PROGRÈS, et la Providence de Dieu est le domaine de l’Acteur Conjoint et de l’Être Suprême en évolution.
Il existe à travers le temps et l’espace, et avec toute réalité de quelque nature qu’elle soit, une loi inexorable et impersonnelle qui équivaut à la fonction d’une Providence cosmique.
L’observation des puissantes forces naturelles, telles que tempêtes, inondations, tremblements de terre, glissements de terrain, etc., impressionnaient beaucoup l’homme primitif. Des événements inexplicables de la vie étaient appelés les « actes de Dieu et les dispensations mystérieuses de la Providence ».
A cette époque l’idée dominante de la religion fut le concept égyptien de la divine Providence. Les enseignements de Melchizédek prirent racine en Égypte et furent disséminés en Europe. Ils sont un facteur de base des religions d’Orient et d’Occident.
Ce concept était la récompense divine pour la droiture et la dure punition pour le péché. Le franc pessimisme des ecclésiastes fut une sage réaction aux croyances super-optimistes en la Providence.
La religion chrétienne, en tant que système de croyance sur Urantia, naquit du mélange des enseignements, influences, croyances, cultes et attitudes personnelles.
La Providence ne signifie pas que Dieu a décidé toutes choses pour nous et à l’avance. Dieu nous aime trop pour accomplir ce qui équivaudrait à une tyrannie cosmique. L’homme a en lui une somme relative de choix, et l’amour divin n’est pas cette affection à courte vue qui pourrait ébranler et gâter les enfants des hommes.
Les dieux ont des attributs, mais la Trinité a des fonctions. Et comme la Trinité, la Providence est une fonction autre que personnelle de l’univers des univers, s’étendant des niveaux évolutionnaires du Septuple, se synthétisant dans le pouvoir du ToutPuissant pour atteindre les niveaux transcendantaux de l’ultimité de dété.
Dieu aime chaque créature comme un enfant. Et cet amour protège chaque créature à travers le temps et l’éternité. La Providence fonctionne en ce qui concerne le total et traite avec la fonction de toute créature, à condition qu’elle soit reliée au total. L’intervention providentielle concernant tout être indique l’importance de la fonction de cet être, ayant un rapport avec la croissance évolutionnaire d’un certain total pouvant signifier la race totale, la nation totale, la planète totale ou même un total plus élevé. C’est l’importance de la fonction de la créature qui occasionne l’intervention providentielle et non l’importance de la créature en tant que personne.
Cependant, le Père en tant que personne peut, à tout moment, interposer une main fraternelle dans le courant des événements cosmiques en accord avec la volonté de Dieu, en consonance avec la sagesse de Dieu et motivé par l’amour de Dieu.
Mais ce que l’homme appelle Providence est trop souvent le produit de sa propre imagination. Elle émerge pourtant dans le royaume fini, une actualisation des énergies de l’espace, des mouvements du temps, des pensées de l’intellect, des idéaux de caractère, des désirs de nature spirituelle et des actes volitifs des personnalités évoluantes. L’intégration finale a lieu dans la double présence du Suprême et de l’Ultime.
Les créatures peuvent découvrir la Providence si elles atteignent la capacité de percevoir le but des univers en évolution, autrement dit l’accomplissement du Suprême dans les limites du présent état des univers incomplets.
L’amour du Père opère directement dans le cœur de l’individu. C’est la relation personnelle homme-Dieu. La présence impersonnelle de Déité (ToutPuissant Suprême et Trinité du Paradis), englobe le tout et non la partie.
La Providence du contrôle supérieur de Suprématie devient de plus en plus apparente à mesure que les systèmes, constellations, univers et superunivers s’ancrent dans la lumière et la vie. Le Suprême émerge de plus en plus en tant que corrélateur significatif de tout ce qui se manifeste, tandis que l’Ultime émerge comme l’unificateur transcendantal de toutes choses.
Sur une planète d’un ordre avancé, la Providence est devenue une réalité, et les circonstances de la vie sont mises en corrélation. L’homme a commencé à vivre suivant l’orientation des univers. Il suit la voie de la Suprématie jusqu’à l’aboutissement du Père Universel.
Pour réaliser la Providence dans le temps l’homme doit accéder à la perfection. Mais il peut en avoir maintenant un avant-goût s’il réfléchit au fait universel que toutes choses bonnes ou mauvaises — travaillent pour l’avancement des mortels connaissant Dieu, dans leur quête pour le Père de tous.
La Providence est de plus en plus discernable, à mesure que les hommes, partant du matériel atteignent le spirituel. L’acquisition de la clairvoyance spirituelle permet à la personnalité ascendante de détecter l’harmonie dans ce qui n’était que chaos. La mota morontielle représente une avance réelle dans cette direction.
La Providence est en partie le super contrôle du Suprême inachevé manifesté dans les univers incomplets. Elle doit donc être :
Lorsque nous prions pour une intervention providentielle, la réponse à cette prière se trouve souvent dans nos changements d’attitude vis à vis de l’existence. La Providence n’est ni primesautière, ni fantasque ni magique. Elle est la lente émergence du Tout Puissant Souverain des univers finis, dont les créatures en évolution peuvent occasionnellement détecter la progression. La Providence est la marche certaine des personnalités du temps et des galaxies de l’espace vers les buts de l’éternité, qui sont d’abord le Suprême, puis l’Ultime et peut-être l’Absolu. Nous pensons qu’il existe la même Providence dans l’infinité, et c’est la volonté, les actions et le but de la Trinité du Paradis de motiver le panorama cosmique d’univers en univers.
Nicole Ragetly