© 2001 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
Là où Jésus mène | Volume 8 - No. 1 — Table des matières | Fascicule 140. L'ordination : est-ce important ? |
« La moralité est l’indispensable base préexistante de la conscience personnelle de Dieu, de la réalisation personnelle de la présence intérieure de l’Ajusteur, mais cette moralité n’est ni la source de l’expérience religieuse, ni la clairvoyance spirituelle qui en résulte. La nature morale est superanimale mais subspirituelle. La moralité équivaut à reconnaitre le devoir, à réaliser l’existence de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. La zone morale s’interpose entre le type de mental animal et le type de mental humain, de même que la morontia fonctionne entre les sphères matérielles et spirituelles d’aboutissement de la personnalité. » (LU 196:3.25)
La première partie de la première phrase nécessite une réflexion approfondie :
« La moralité est le sol préexistant ESSENTIEL de la conscience personnelle de Dieu, la réalisation personnelle de la présence intérieure de l’Ajusteur… »
L’implication directe est qu’un manque de moralité nous empêchera d’atteindre la conscience personnelle de Dieu et toute relation significative avec notre Ajusteur.
La moralité est quelque chose de progressif, une expérience d’apprentissage tout au long de notre vie. L’expérience nous amène à des situations dans lesquelles le bien et le mal nous confrontent et nous avons des décisions à prendre. L’une des fonctions de notre Ajusteur est de nous faire prendre conscience de ce qui est vraiment bien ou vraiment mal, par opposition à ce qui peut simplement être conforme aux mœurs de la société dans laquelle nous vivons.
Il est possible d’être considéré comme hautement moral sans pour autant être conscient de Dieu ou conscient de la présence intérieure de l’Ajusteur. Il est possible que de nombreux pharisiens du temps de Jésus appartenaient à cette catégorie.
Après avoir appris ce qui est vraiment juste dans une circonstance expérientielle particulière, choisir le bien entraîne une croissance morale. À mesure que notre expérience augmente, notre moralité a la possibilité de croître.
Nous pouvons, et même devons, progressivement devenir de plus en plus moraux. Mais nous ne pouvons pas reculer, nous ne pouvons pas réellement devenir moins moraux. Tout ce que nous pouvons faire, c’est rejeter notre croissance morale antérieure, devenant ainsi immorale, voire amorale.
Le pas en arrière qui engendre l’immoralité semble nous couper de la conscience de Dieu et de la réalisation de la présence de l’Ajusteur. C’est un rejet de ce que nous savons être juste parce que notre Ajusteur nous a donné cette connaissance. Cela équivaut donc à un rejet de Dieu, car l’Ajusteur est l’esprit intérieur de Dieu.
Pouvons-nous être partiellement moraux et partiellement conscients de Dieu ? Se conformer partiellement à ce que nous savons déjà être moral est le résultat de « ma volonté soit faite », au lieu de « ta volonté soit faite ». Et nous sommes informés que le Dieu d’adoration revendique toute notre allégeance ou aucune. (LU 102:6.1)
Alors, quelle est l’alternative? À un moment donné de notre vie, la plupart d’entre nous se seront trompés et seront devenus « partiellement moraux » (c’est-à-dire immoraux) lorsque cela nous convenait. Et même si nous pouvons générer des explications assez ingénieuses afin de nous tromper sur les raisons pour lesquelles nous avions raison, la seule réalité disponible est celle qui est démodée et maintenant démodée : se repentir et être sauvé !
La repentance exige parfois plus qu’un simple « Dieu désolé ». Nous saurons quand nous aurons réalisé ce qui est attendu de nous : la conscience de Dieu et la réalisation de l’Ajusteur auront été restaurées.
« La caractéristique majeure de l’enseignement de Jésus était que la moralité de sa philosophie dérivait des relations personnelles entre l’individu et Dieu — précisément cette relation d’enfant à père. » (LU 140:10.5)
Je vois la meilleure solution et je l’approuve. Mais je suis le pire.
Ovide, poète romain
Il y a deux tragédies dans la vie. La première n’est pas d’obtenir le désir de votre cœur. L’Autre est de l’obtenir.
George Bernard Shaw
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