© 2011 Octavie Jung
© 2011 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Le désert aride brûle mes yeux et mes pieds.
J’avance, l’air chaud projette des mirages.
Le vent dans le dos, mon cœur piégé
Espère en secret prendre un virage :
Par une prise de conscience, un nouveau regard
Laisser emporter loin les lourdeurs du voyage…
Subitement, jaillissement après la pluie
D’un tapis de fleurs de tous coloris.
Emerveillée j’avance pour un nouveau départ !
Je me sens comme une enfant
Les yeux écarquillés tout grand.
La beauté me sautait au visage.
Arrière les peurs qui font tant de ravage…
J’avançais toujours et escaladais un sommet
Qui tombait à pic — c’était une falaise.
Sur son bord une aigle, auquel je m’identifiais.
J’attendais le moment pour être à l’aise,
Car je savais que l’air pouvait me porter.
J’essaye mes « ailes », puis subitement m’élance
Dans le vide, sans vertige, en toute confiance.
Ce n’était pas un vol, je me laissais porter
Par les courants d’air chaud; je montais, descendais
En contemplant encore et encore des paysages nouveaux.
Mes pulsions de mort abandonnées devenaient terreau.
Elles ajoutaient à la beauté universelle une nouvelle couleur.
La vie ne jaillit-elle pas de la mort, de la douleur?
L’imagination, l’élan créatif se coordonnaient à la réalité
Et je me sentais « léger, léger » comme l’oiseau « abandonné ».
Lumière et vie — ici et après !!
Octavie Jung