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Dans Cette Affaire | Le Lien Urantien — Numéro 90 — Juin 2020 — Table des matières | Réflection Sur La Pensée |
Dans cet essai de définition de l’espace, l’lle Centrale du Paradis est à exclure, car elle n’a pas d’emplacement dans cet espace, et de surcroit totalement intemporelle, bien que:
« les citoyens de cette Ile Centrale soient pleinement conscients de la séquence temporelle des évènements. Le mouvement n’est pas inhérent au Paradis il est volitif ». Le Paradis est non spatial et en conséquence ses surfaces sont absolues. » LU 11:2.9
Le livre d’Urantia nous permet avant toutes approches intellectuelles de nous donner un instant de vulgarisation ce que peuvent être ces deux sortes d’espaces, avec comme centre l’lle du Paradis:
« Le profil d’une section verticale de l’espace total ressemblerait un peu à une croix de Malte dont les bras horizontaux représenteraient l’espace pénétré (l’univers) et les bras verticaux l’espace non pénétré le (réservoir). Les aires entre les quatre bras les sépareraient un peu comme les zones d’espace médian séparent l’espace pénétré de l’espace non pénétré ». LU 11:7.3
Intervient à ce stade d’explication du Livre de d’Urantia « la respiration de l’espace », en effet on nous précise que sans en connaitre le mécanisme, l’espace est alternativement en contraction et en expansion, cela affecte l’expansion horizontale de l’espace pénétré des bras horizontaux de notre croix de Malte, mais également les extensions verticales de l’espace non pénétré des bras verticaux de la même croix. Les révélateurs sont plus précis encore :
« Lorsque les univers de l’extension horizontale de l’espace pénétré se dilatent, les réservoirs de l’extension verticale de l’espace non pénétré se contractent et vice versa ». LU 11:6
Le confluent de ces deux espaces se situe juste au-dessous du Bas Paradis, la différence essentielle entre ces deux types d’espace, est que l’un est pénétré par des forces, énergies, pouvoirs et présences, alors que l’autre espace est en quelque sorte vierge de toutes influences de ce genre.
Ce cycle de respiration nous dit-on dure un peu plus d’un milliard d’années d’Urantia, et nous sommes informés que nous sommes présentement au point médian de la phase d’expansion de l’espace pénétré, tandis que l’espace non pénétré approche du point médian de sa phase de contraction, ce qui fait que les limites extrêmes des deux extensions d’espace sont théoriquement, à peu près équidistantes du Paradis:
« Les réservoirs d’espace non pénétré s’étendent maintenant à la verticale audessus du Haut Paradis et au-dessous du Bas Paradis juste aussi loin que les espaces pénétrés des univers s’étendent horizontalement à l’extérieur du Paradis périphérique jusqu’au quatrième niveau d’espace extérieur et même au-delà ». LU 11:6.4 11-6-4
« En gros, il semble que l’espace prenne son origine juste au-dessous du Bas Paradis et le temps juste au-dessus du Haut Paradis ». LU 11:2.11 :
Particulièrement à la bordure extérieure de la surface inférieure de l’lle Centrale, on nous précise les termes de « charge de force primordiale de l’espace », cet espace dès l’origine est loin d’être vide, mais bel et bien chargé de puissance et d’énergie. Des précisions nous sont données quant à l’orientation de ce courant d’énergie qu’est l’espace, en effet l’lle du Paradis parait agir comme un gigantesque générateur qui propulse l’énergie spatiale d’une part et la capte de l’autre:
« La force mère de l’espace parait affluer par le sud et s’écouler par le nord sous l’action de quelque système circulatoire inconnu chargé de diffuser cette forme fondamentale d’énergie-force ». LU 11:5.4
D’une manière très simpliste on peut imaginer que l’espace est le vecteur qui permet à l’énergie-force de se distribuer, mais l’espace en est à la fois le support et apparemment le seul moyen de manifestation de cette énergie-force, même si l’espace n’en est pas la cause, il en devient une partie intégrante de sa réalité. À ce stade d’investigation on peut citer ce qui peut passer pour un paradoxe dans le paragraphe suivant: :
« Toute force physique, toute énergie et toute matière ne font qu’un, toute énergie-force est issue originellement du Bas Paradis et y retournera finalement après avoir complété son circuit d’espace. Mais toutes les énergies et toutes les organisations matérielles de l’univers des univers ne sont pas venues du Bas Paradis dans leur état phénoménal ; l’espace est la matrice de plusieurs formes de matière et de prématière. Bien que la zone extérieure du centre de Force du Paradis soit la source d’énergie de l’espace, ce n’est pas là que l’espace tire son origine. L’espace n’est ni force ni énergie ni pouvoir ». LU 11:5.9
La difficulté, même schématique, vient aussitôt que l’on aborde l’immobilité du noyau que sont le Paradis et le flux alternatif des deux espaces précédents. Il existe une zone comparativement tranquille entre l’espace pénétré et l’espace non pénétré, on nous précise que : que :
« Géographiquement ces zones semblent être une extension relative du Paradis, mais il s’y produit probablement quelques mouvements ». LU 11:7
La manière la plus efficace pour essayer d’imaginer ce que sont ces zones tranquilles d’espace médian est peut-être de visualiser une sphère hermétique couvrant la périphérie totale des deux espaces pénétré et non pénétré de notre croix de Malte :
« Ces zones tranquilles d’espace médian deviennent de plus en plus vastes à mesure que leur distance du Paradis s’accroit, finalement elles entourent les bords de tout l’espace et enferment hermétiquement à la fois les réservoirs d’espace et la totalité de l’extension horizontale de l’espace pénétré ». LU 11:7
Ces zones sont apparemment à comparer avec les zones de mouvement spatial ralenti entre les divers niveaux de l’espace pénétré, avec les différentes séries de niveaux elliptiques. Il existe six ellipses concentriques composant le Maitre Univers en partant du Paradis vers l’extérieur à travers l’extension horizontale de l’espace pénétré. Entre ces zones, telles que les sept superunivers et les quatre anneaux d’univers extérieurs, des zones relativement tranquilles entre ces niveaux de création matérielle, sont d’énormes régions elliptiques où les activités spatiales sont au repos. L’alternance de ces zones de quiétudes et d’activités, pénétrées toutes deux d’espace, agit à la fois comme activateur pour les zones d’activité et comme amortisseur pour celles de quiétudes. Ces rotations elliptiques permettent également de capturer les énergies cosmiques, afin d’éviter la déperdition en ligne droite dans l’infini de ces forces cosmiques. Ceci rejoint également le principe de « divergence convergence » de Bill Sadler, car ce qui a son origine dans la Déité du Paradis, ne peut avoir qu’une destination paradisiaque ou une destinée Divine. De plus ce zonage alterné du maitre univers est associé au flux également alterné des galaxies dans le sens des aiguilles d’une montre et en sens inverse, ceci assure la stabilisation de la gravité physique:
« Si le Maitre Univers n’était pas une série de niveaux elliptiques d’espace offrant une moindre résistance au mouvement, alternant avec des zones de quiétude relative, nous concevons qu’il serait possible d’observer certaines énergies cosmiques filant à l’infini, en ligne droite dans l’espace vierge. Mais nous ne trouvons jamais de force d’énergie ou de matière qui se comporte ainsi, toujours elles tournent en avançant sur les trajectoires des grands circuits de l’espace ». LU 12:1.2
et :
« Le niveau d’espace fonctionne donc comme une région elliptique de mouvement entourée de tous côtés par une quiétude relative. Ces relations entre mouvement et repos constituent un chemin d’espace courbe de moindre résistance au mouvement. Ce chemin est universellement suivi par la force cosmique et l’énergie émergente au cours de leur circulation sans fin autour de l’Ile du Paradis ».LU 11:7.8
Il y a plusieurs sortes de gravités en relation avec l’espace, c’est la gravité du Paradis, qui peut être éventuellement en premier lieu considérée. L’attraction inéluctable de cette gravité saisit tous les mondes de tous les univers de tout l’espace, elle est l’emprise toute puissante de la présence physique du Paradis. À ce niveau de définition de l’espace nous trouvons une des interprétations de ce qu’est l’espace :
« L’espace ne répond pas à la gravité, mais il agit sur la gravité comme un équilibrant, sans le coussin de l’espace, un effet explosif ébranlerait les corps spatiaux du voisinage. L’espace pénétré exerce aussi une influence d’antigravité sur la gravité physique ou linéaire, l’espace peut effectivement neutraliser l’action de la gravité sans toutefois pouvoir la retarder ». LU 11:8.3
L’espace est également un don du Paradis, ce qu’il n’est pas, est bien précisé au paragraphe suivant fascicule :
« L’espace n’est ni un état subabsolu à l’intérieur de l’absolu Non Qualifié, ni la présence de cet absolu, ni une fonction de l’Ultime. » LU 11:7.4
On nous précise que l’Absolu Non Qualifié est fonctionnellement limité à l’espace, quant au mouvement il n’est apparemment pas inhérent à l’espace. Les révélateurs précisent qu’à leur sens ; l’Acteur Conjoint initie le mouvement dans l’espace, et que l’Absolu Universel ne donne pas naissance au mouvement initial, mais qu’il égalise et contrôle les tensions dues au mouvement. On nous précise également que l’espace n’est pas ce néant négatif qui n’existerait que par rapport à quelque chose de positif et de non spatial, qu’il est réel, qu’il contient et conditionne le mouvement et qu’il se meut même. Les mouvements d’espace sont classifiés à peu près comme suit :
« 1 -Le mouvement primaire, la respiration de l’espace, le mouvement de l’espace luimême.
2. Le mouvement secondaire — les rotations en sens alternés des niveaux d’espace successifs.
3. Les mouvements relatifs — relatifs en ce sens qu’ils ne sont pas évalués en prenant le Paradis comme point de base. Les mouvements primaires et secondaires sont absolus, ils sont le mouvement par rapport au Paradis immobile.
4. Le mouvement compensateur ou corrélatif destiné à coordonner tous les autres mouvements ».
« Lorsque les univers se dilatent et se contractent, les masses matérielles de l’espace pénétré se déplacent alternativement avec ou contre l’attraction de la gravité du Paradis. Le travail effectué en déplaçant la masse d’énergie matérielle de la création est du travail d’espace et non du travail énergie-pouvoir ». LU 12:4.13
À ce stade de transformation et d’évolution de la masse d’espace propulsée horizontalement dans l’espace pénétré, entrent en scène, dans le panorama cos- mique en voie d’évolution créatrice, des acteurs tels que les Organisateurs de Force qui vont manipuler et transmuer les puissances d’espace en force primordiale en modifiant ainsi ce potentiel prématériel, en manifestation d’énergies primaires et secondaires de la réalité physique, la puissance d’espace est une préréalité qui est du domaine de l’Absolu Non Qualifié, sur Uversa cette puissance s’appelle Absoluta, Cela implique que cet univers de force d’espace, est non statique et la stabilité que donne la manipulation intelligente, entre autres des Organisateurs de Force, n’est pas le résultat de l’inertie, mais bel et bien le produit d’énergies équilibrées, suite à des coopérations mentales. Cette charge force de l’espace pénétré circule actuellement dans le Maitre Univers sous forme d’une présence de supergravité, et représente la future matière nécessaire à former d’innombrables univers.
1. Le passage de la puissance d’espace « Absoluta » à la force primordiale « Ségrégata » est faite par la présence tension des Organisateurs de Force Primaire. La présence de ces êtres offre une résistance à la puissance d’espace. D’une manière plus générale, la force émerge du domaine exclusif de l’Absolu Non Qualifié pour aborder les royaumes de réactions multiples déclenchés par le Dieu d’Action « l’Esprit Infini », et répondre aux mouvements compensateurs émanant de l’Absolu Universel.
2. Dans la chronologie de l’intervention des Organisateurs de Force, suit, après la manifestation d’énergie primaire et secondaire qui a atteint les niveaux où l’énergie répond à la gravité, les Directeurs de Pouvoir et leurs associés, qui entrent en scène également et manipulent à leur tour l’énergie, afin d’établir les circuits de pouvoir de l’espace et du temps.
Ce n’est certainement pas d’une manière aussi nette que surgit la matière de l’espace pénétré, car le Livre d’Urantia nous précise bien que dans la composition des créations matérielles, à partir du stade ultimatonique les révélateurs ne s’expliquent pas comment se fait l’engendrement cosmique de ces ultimatons. À partir du fascicule LU 15:4.4, nous avons une explication de la naissance des univers:
« Les Organisateurs de Force du Paradis sont à l’origine des nébuleuses. Ils sont capables de donner naissance autour de leur présence spatiale, à de formidables cyclones de force qui, une fois engendrés, ne peuvent plus être arrêtés ni limités, jusqu’à ce que ces forces imprégnant tout soient mobilisées, pour faire apparaitre en fin de compte les unités ultimatoniques de la matière universelle ».
3. L’apparition subséquente des masses contenues dans les soleils et planètes d’un superunivers, proviennent des roues nébuleuses, outre cela une quantité de matière prend naissance constamment dans l’espace ouvert.
4. À leur tour les Directeurs de Pouvoir interviennent et déclenchent les courants spécialisés d’énergie auxquels répondent les étoiles individuelles et leurs systèmes respectifs. Tous ces éléments matériels cosmiques serviront de relais aux descendants des Directeurs de pouvoir, tels que les Centres de Pouvoir et les contrôleurs physiques, pour concentrer et orienter efficacement les circuits d’énergies des créations matérielles, toute la chaine de la hiérarchie du Tout-Puissant Suprême fonctionne dans ces phénomènes:
«À l’exception des sphères architecturales tous les corps spatiaux ont une origine évolutionnaire en ce sens qu’ils n’ont pas été amenés à l’existence par un fiat de la Déité, mais que les actes créateurs se sont déroulés selon une technique d’espace-temps par l’opération de nombreuses intelligences de la Déité, créées ou extériorisées ». LU 15:6.7
Les soleils sont les émetteurs et les transformateurs de l’énergie spatiale qui vient vers eux par des circuits d’espace établis, ces soleils sont de véritables dynamos qui attirent l’énergie physique et la matière pour les redistribuer ensuite, ce sont également des stations automatiques de contrôle et de puissance. Tout le chapitre 5 du fascicule 15 donne une définition précise de l’origine de ces 10 catégories des corps spatiaux. En ce qui concerne notre univers local de Satania, il contient plus de deux mille soleils, on nous précise que la place abonde pour loger tous ces énormes soleils
« Par comparaison ils ont les coudées tout aussi franches dans l’espace qu’une douzaine d’oranges circulant à l’intérieur d’Urantia si la planète était creuse ».
Le mécanisme intérieur des soleils met en place au niveau de leurs substances atomiques des réactions en chaine avec des rayonnements qui vont propager à travers tout l’espace pénétré, soit des électrons, soit de la lumière, soit d’autres éléments. L’énergie se propulse en ligne droite dans son vol spatial, les particules actuelles existant matériellement traversent l’espace comme une fusillade :
« L’énergie solaire peut paraitre se propager en ondes, mais cela est dû à l’action coexistante d’influences diverses. Toute forme donnée d’énergie organisée se déplace en ligne droite et non en vagues. La présence d’une seconde ou d’une troisième forme d’énergie — force peut faire que le courant observé paraisse voyager en formations ondulatoires. » [LU 41:5.6](/fr/The_Urantia_Book/41#p5_6
et:
« L’action de certaines énergies secondaires et d’autres énergies non découvertes, présentes dans les régions spatiales de votre univers local est telle que les émanations de lumière solaire paraissent produire des phénomènes ondulatoires aussi bien qu’être découpées en portions infinitésimales d’une longueur et d’un poids déterminés… Votre confusion présente est également due à ce que vous ne saisissez qu’incomplètement ce problème qui implique les activités interassociées du contrôle personnel et impersonnel du maitre univers — les présences, les performances et la coordination de l’Acteur Conjoint et de l’Absolu Non Qualifié ». LU 41:5.7
Suite au paragraphe LU 41:5.7, la dernière phrase indique l’implication de l’Acteur Conjoint et de l’Absolu Non Qualifié, si l’on prend le paragraphe LU 9:3.2, on découvre que l’Esprit Infini possède un pouvoir unique et stupéfiant, « l’antigravité », et que ce pouvoir n’est fonctionnellement présent (observable) ni chez le Père ni chez le Fils.
L’antigravité annule la gravité dans un cadre local par une force contraire équivalente, que par rapport à la gravité matérielle et ce n’est pas une action du mental. Ce pouvoir de l’Acteur Conjoint opère en ralentissant l’énergie jusqu’à son point de matérialisation.
On nous précise que les différentes manifestations telles que la lumière, la chaleur, l’électricité, le magnétisme, la chimie, l’énergie et la matière sont quant à leur origine, leur nature et leur destinée, une seule et même chose, cela ne facilite certainement pas la compréhension du lien de toutes ces manifestations. De plus, les révélateurs nous indiquent, que les changements presque infinis auxquels l’énergie physique peut-être sujette, ils ne les comprennent pas complètement, voilà qui limite singulièrement le champ d’investigation. La seule révélation dont nous bénéficions, est de l’existence de l’ultimaton, élément qui apparemment n’est pas encore à l’ordre du jour chez nos physiciens.
D’une manière simpliste et on ne peut plus sommaire, les conclusions du fascicule 42 chapitre 4, peuvent nous laisser penser que la température, chaleur et froid, favorise tantôt pour les basses températures certaines formes de structures électroniques et d’assemblages atomiques, tantôt pour les hautes températures, cela facilite toutes sortes de démolitions d’atomes et de désintégration de la matière :
« La présence et l’action de la gravité empêchent l’apparition du zéro théorique absolu (correspondant à l’état de repos parfait des constituants de la matière). Dans tout l’espace organisé, il y a des courants d’énergie répondant à la gravité des circuits de pouvoir, des activités ultimatomiques, ainsi que des énergies électroniques organisatrices, l’espace n’est pas vide ». LU 42:4.6
Donc l’espace est soumis à la gravité linaire qui lui garantit la propagation des phénomènes précisés plus haut, la gravité agit positivement sur les lignes de pouvoir et canaux d’énergie des Centres de Pouvoir et des Contrôleurs Physiques. Mais ces êtres ne réagissent que négativement à la gravité, ils exercent leurs facultés d’antigravitation, les Centres de Pouvoir contrôlent et composent habilement les unités de base de l’énergie matérialisée, les ultimatons.
Le fascicule 42 recèle une masse d’informations considérables quant à la composition et le comportement de l’organisation électronique de la matière, cela peut certainement amener à une meilleure compréhension de l’apparition de tous ces phénomènes, tels entre autres que l’énergie et la matière. Mais cela demande une étude technique poussée sur ce seul fascicule et dépasse le cadre de cet exposé, la fin du fascicule en ce qui concerne l’espace mérite d’être citée :
« La sensibilité à la gravité linéaire et une mesure quantitative de l’énergie non spirituelle. Toutes les masses-énergies organisées — sont soumises à son emprise, sauf dans la mesure où le mouvement et le mental agissent sur elles. La gravité linéaire est la force cohésive à courte portée du macrocosme, un peu comme les forces de cohésion intraatomiques sont les forces à courte portée du microcosme. L’énergie physique matérialisée, organisée en ce que l’on appelle matière, ne peut traverser l’espace sans influencer la sensibilité à la gravité linéaire. Bien que la sensibilité gravitationnelle soit directement proportionnelle à la masse, elle est modifiée par l’espace intermédiaire de telle sorte que, si on la compte comme inversement proportionnelle au carré de la distance, le calcul n’aboutit qu’à une assez grossière approximation. L’espace triomphe finalement de la gravité linéaire parce qu’il contient les influences antigravitationnelles de nombreuses forces supramatérielles qui agissent pour neutraliser l’action de la gravité et toutes les réactions associées. » LU 42:11.5
Mortels, nous sommes particulièrement dépendants du temps et de l’espace, les sept superunivers dont nous faisons partie sont inséparables de l’espace-temps, pour l’approche du temps par analyse d’un point de vue pratique, le mouvement est essentiel pour la notion de temps. Le Livre d’Urantia nous précise qu’il n’y a pas d’unité de temps universelle basée sur le mouvement du fait que la respiration de l’espace soit totale, cela détruit sa valeur locale comme source de temps, sauf pour le jour standard du Paradis-Havona reconnut comme tel d’une manière arbitraire. Dans l’absolu les limites de l’espace nous ne les connaissons pas, mais nous savons que l’absolu du temps est l’éternité. Les relations entre le mental et le temps sont très bien définies dans le paragraphe :
« Les relations au temps n’existent pas sans le mouvement dans l’espace, mais la conscience du temps n’en a pas besoin. Les séquences peuvent rendre conscient du temps, même en l’absence de mouvement. Le mental humain est moins lié au temps qu’à l’espace à cause de la nature inhérente du mental. Même pendant les jours de la vie terrestre dans la chair, bien que le mental humain soit rigidement lié à l’espace, l’imagination créatrice humaine est comparativement libre du temps. Mais le temps lui-même n’est pas génétiquement une qualité du mental ». LU 12:5.5
Le temps est une succession d’instants tandis que l’espace est un système de points associés. Nous percevons certainement le temps par analyse et l’espace par synthèse, d’après le L. U., la personnalité nous permet de coordonner et d’associer ces deux conceptions dissemblables.
Le mécanisme conjoint du temps et de l’espace permet aux créatures finies de coexister avec l’infini dans le cosmos. Ce mécanisme, par lequel nous et tant d’autres créatures finies existons, limite nettement nos actes, mais l’isolement que nous avons des niveaux absolus, indique que l’espace et le temps nous sont indispensables car sans eux, nul mortel ne pourrait exister.
« Ni le Fils Éternel ni l’Esprit Infini ne sont limités par le temps où l’espace, mais la plupart de leurs descendants le sont ». LU 34:3.8
Les personnalités de l’Esprit Infini sont plus soumises aux éléments temporels qu’à ceux de l’espace. Le ministère du mental est bien souvent indépendant de l’espace, mais est souvent tributaire du temps lorsqu’il coordonne plusieurs niveaux de la réalité. Le cas de l’Esprit Créatif d’un univers local illustre très bien cette indépendance totale à l’intérieur de l’espace circonscrit de son univers local, mais à l’inverse, totalement dépendant des contraintes temporelles. Le Fils Créateur lui agit instantanément dans tout son univers, mais il ne peut pas être personnellement à deux endroits en même temps, donc un Fils Créateur n’est pas handicapé par le temps, mais il est conditionné par l’espace. Bien que le circuit de gravité d’esprit du Fils Éternel opère indépendamment de l’espace et du temps. À ce stade intervient la polyvalence du Fils Créateur et de l’Esprit Créatif, car lors du fonctionnement administratif par alternance, de ces deux personnalités une indépendance totale du temps et de l’espace se manifeste à l’intérieur de leur création locale.
Une précision quant à l’ultimité, elle peut sembler indispensable à ce niveau du fascicule 118, l’ultimité qui est le niveau de l’absonite, peut être comparée à l’extériorisation et non à la création, d’une totalité au stade final de son expression. Pour l’instant cette extériorisation ne peut être que virtuelle pour notre niveau espace-temps, car Dieu l’Ultime est loin d’être manifeste. Mais ce que représente cette future extériorisation est déjà prévu et finalisé dans les plans des 28011 Architectes du Maitre Univers, qui eux-mêmes sont l’extériorisation de la mise en œuvre de la volonté programmée et déjà réelle dans l’absolu du Père Universel :
« Il ne faut pas confondre l’ubiquité de la Déité avec l’ultimité de la divine omniprésence. Le Père Universel veut que le Suprême, l’Ultime et l’Absolu compensent coordonnent et unifient son ubiquité dans l’espace-temps et son omniprésence dans l’espace-temps transcendé avec sa présence absolue et universelle pour laquelle l’espace-temps n’existent pas. Vous devriez vous rappeler que, si l’ubiquité de la Déité est bien souvent associée à l’espace, elle n’est pas nécessairement conditionnée par le temps ». LU 118:2.1
et :
« Dieu le Suprême peut ne pas être une démonstration de l’omniprésence de la Déité dans l’espace-temps, mais il est littéralement une manifestation de l’ubiquité divine. Entre la présence spirituelle du Créateur et les manifestations matérielles de la création, se trouve le vaste domaine du devenir ubiquitaire — l’émergence universelle de la Déité évolutionnaire ». LU 118:2.3
et :
« Si Dieu le Suprême assume jamais le contrôle direct des univers du temps et de l’espace, nous sommes convaincus que cette administration divine fonctionnera sous le super contrôle de l’Ultime. Dans ce cas, Dieu l’Ultime commencerait à devenir manifeste aux univers du temps en tant que Tout-Puissant transcendantal (l’omnipotent) exerçant le super contrôle du supertemps et de l’espace transcendé relatifs aux fonctions administratives du Tout-Puissant Suprême ». LU 118:2.4
La liaison entre la vérité absolue et éternelle du Créateur avec l’expérience factuelle des créatures finies et temporelles, nous permet d’envisager certainement la position médiane de la Suprématie :
« le concept du Suprême est essentiel pour coordonner le monde supérieur invariant et divin avec le monde inférieur fini et toujours changeant ».
Après l’omniprésence et l’ubiquité, vient l’omnipotence dans le cadre de l’espace-temps, et pour finir le terme compossibilité qui n’est employé que deux fois dans le L. U. Une des définitions de ce mot en particulier du Larousse est la suivante « II faut qu’une chose ait une continuité de possibilité avec d’autres choses possibles ». Le chapitre 118-5-1 (P. 1299 -1) nous éclaire peut-être un peu plus sur ce que peut être et ne pas être au sein de la création, un niveau tel que Divin et non Divin :
« L’omnipotence de la Déité n’implique pas le pouvoir de faire ce qui est infaisable. Dans le cadre espace-temps, et en se plaçant au point de vue intellectuel de la compréhension humaine, même le Dieu infini ne peut créer des cercles carrés ni produire du mal qui soit naturellement bon. Dieu ne peut faire des choses non divines. Cette contradiction de termes philosophiques équivaut au non-être et implique que rien n’a été créé ainsi. Un trait de caractère d’une personnalité ne peut être à la fois divin et non divin. La compossibilité est innée dans le pouvoir divin. Tout ceci dérive du fait que l’omnipotence ne se borne pas à créer des choses ayant une nature, mais qu’elle donne aussi naissance à la nature de toutes les choses et de tous les êtres ». LU 118:5.1
Le fascicule 118 fait peut-être apparaitre une évidence, telle que l’Ultimité en tant que phénomène de totalité non encore manifesté, est antérieur au Suprême, de plus est également le programme qui va être appliqué à la lettre par la manifestation de la Suprématie, qui elle est tributaire de l’expérientialisation, car nous sommes sur des niveaux de création et non d’extériorisation. C’est pour cette raison que dans le chapitre LU 118:4.7, le terme « transformateur » s’agissant des Fils Créateurs, donne une idée de l’application que pratiquent les Fils Créateurs en transformant du potentiel déjà programmé, et déjà établi sur les niveaux subabsolus, en création d’actuel du niveau expérientiel de Suprématie:
« L’extériorisation de capacité d’univers. Ceci implique la transformation de potentiels indifférenciés en des plans séparés et définis. C’est l’acte de l’Ultimité de la Déité et de ses multiples agents du niveau transcendantal. Ces actes anticipent parfaite- ment sur les futurs besoins de l’ensemble du Maitre Univers. C’est en liaison avec la ségrégation de potentiel que les Architectes du Maitre Univers existent en tant que véritables personnifications du concept de Déité des univers. Leurs plans paraissent ultimement limités en étendue dans l’espace par le concept de la périphérie du Maitre Univers, mais en tant que plans, ils ne sont pas autrement conditionnés par le temps et l’espace ». LU 118:4.6
et :
« La création et l’évolution des actuels d’univers. C’est sur un cosmos imprégné de la présence de l’Ultimité de la Déité productrice de capacités que les Créateurs Suprêmes opèrent pour effectuer dans le temps, les transmutations de potentiels muris en actuels expérientiels. À l’intérieur du Maitre Univers, toute actualisation de la réalité potentielle est limitée par la capacité ultime de développement, et conditionnée par l’espace-temps aux stades finals de son émergence. Les Fils Créateurs sortant du Paradis sont en actualité des créateurs « transformateurs » au sens cosmique. Cela n’invalide, en aucune manière, le concept de créateurs que les hommes s’en font ; du point de vue fini, il est certain qu’ils peuvent créer et qu’ils le font ». LU 118:4.7
« Tous les modèles de la réalité occupent de l’espace sur les niveaux matériels, mais les modèles spirituels n’existent qu’en relation avec l’espace; ils n’occupent ni de déplacent d’espace, et n’en contiennent pas non plus. Pour nous, l’énigme maitresse de l’espace concerne le modèle d’une idée. Quand nous abordons le domaine mental, nous rencontrons bien des problèmes embarrassants. Le modèle d’une idée — sa réalité — occupe-t-il de l’espace ? En vérité nous n’en savons rien, bien que nous soyons certains qu’un modèle d’idée ne contient pas d’espace, mais il ne serait guère prudent d’admettre que l’immatériel est toujours non spatial ». LU 118:3.7
« Toutefois ce que l’homme appelle la providence est trop souvent le produit de sa propre imagination, la juxtaposition fortuite de circonstances dues au hasard. Il existe néanmoins, dans le domaine fini de l’existence universelle, une providence réelle et émergente, une véritable corrélation, en cours d’actualisation, des énergies de l’espace, des mouvements du temps des pensées de l’intellect, des idéaux du caractère, des désirs des natures spirituelles et des actes volitifs intentionnels des personnalités évoluantes. Les circonstances des royaumes matériels trouvent leur intégration finie définitive dans les présences imbriquées du Suprême et de l’Ultime ». LU 118:10.7
et
« Quand les hommes prient pour que la providence intervienne dans les circonstances de leur vie, la réponse à leurs prières est bien souvent leur propre changement d’attitude envers la vie. Mais la Providence n’est pas capricieuse, elle n’est pas non plus fantastique ni magique. Elle représente l’émergence lente et sure du puissant souverain des univers finis, dont les créatures évoluantes détectent occasionnellement la majestueuse présence au cours de leurs progrès dans l’univers. La Providence est la marche sure et certaine des galaxies de l’espace et des personnalités du temps vers les buts de l’éternité, d’abord dans le Suprême, ensuite dans l’Ultime et peut-être dans l’Absolu. Nous croyons que la même Providence existe dans l’infinité et qu’elle est la volonté, les actions et le dessein de la Trinité du Paradis, qui motive ainsi l’apparition de myriades d’univers dans le panorama cosmique ». LU 118:10.23
« Parmi toutes les choses non absolues, c’est l’espace qui est le plus proche d’être absolu. En apparence, l’espace est absolument ultime. La réelle difficulté que nous avons à comprendre l’espace sur le niveau matériel provient du fait que les corps matériels existent dans l’espace, mais que l’espace existe aussi dans ces mêmes corps matériels. Nombre de facteurs concernant l’espace sont absolus, mais cela ne signifie pas que l’espace soit absolu ».
« Pour comprendre les rapports de l’espace, il peut être utile de supposer, relativement parlant que l’espace est, après tout, une propriété de tous les corps matériels. Donc quand un corps se meut dans l’espace, il emporte aussi avec lui toutes ses propriétés, même l’espace qui est dans ce corps en mouvement en fait partie ». LU 118:3.5-6 :
Pour conclure, il ressort du fascicule 118, que l’espace est de toutes les choses non absolues, le plus proche d’être absolu, il est également géographiquement délimité comme l’espace scénique où se déroulent les scénarios de manipulations de l’activation des potentiels statiques, et de l’extériorisation de capacités d’univers, de la création ainsi que de l’évolution des actuels d’univers, tous ces phénomènes étant post-existentiels. L’espace est certainement le support sur lequel se manifestent toutes ces transmutations, c’est un immense circuit fermé qui se régénère en permanence par ce cœur qu’est l’lle Centrale du Paradis. L’espace est déjà imprégné de la présence de l’Ultimité de Déité, tous les éléments nécessaires pour passer des potentiels muris aux actuels expérientiels, circulent dans et au travers de l’espace.
Patrick Morelli.
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