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Actualisations de la réunion des Trustees d’octobre 2021 | Volume 16, numéro 1, Jan. 2022 — Table des matières | Faire le tour du monde avec UBIS |
Par Richard Zhu, traducteur en chef, Royaume-Uni
Une traduction chinoise du Livre d’Urantia était un projet longtemps préparé à l’avance et d’une haute priorité de la Fondation Urantia. Il a le potentiel de bénéficier à plus d’un trillion de personnes sinophones. Je suis reconnaissant et honoré de me consacrer à ce travail de traduction. Récemment, la version du chinois simplifié a été terminée, et j’en profite pour remercier mes supporters et pour partager mes expériences sur ce projet de traduction monumental.
Avant de commencer ce travail, j’étais un professionnel urbaniste avec un master dans ce domaine. J’aimais lire et rechercher le sens de la vie de différentes manières. Au début de 2010, j’eus l’expérience d’un éveil spirituel et à ce moment-là, un appel monta à l’intérieur de moi-même pour chercher une vérité plus profonde. Je cherchai en ligne et lus divers matériaux. Incroyablement, Le Livre d’Urantia fut ma dernière découverte à la fin de cette chaîne de recherche inter connectée.
Je téléchargeai le livre du site de la Fondation et cela ressemblait à un coffre au trésor, que j’ouvris pour découvrir les réponses à toutes mes questions concernant le but de la vie et la vérité. Et j’en vins rapidement à croire fermement que ce livre était un vrai livre de vérité que je désirais fortement partager avec d’autres personnes sinophones.
J’ai ensuite contacté Georges Michelson-Dupont, manager des traductions, pour me renseigner sur une traduction chinoise et lui offrit mon aide. Il me dit qu’il y avait une traduction presque terminée mais qu’elle n’était pas prête pour la publication : les concepts n’étaient pas correctement traduits, par conséquent, il y avait des mauvaises interprétations du texte.
Mes communications avec Georges continuèrent et j’en appris plus sur les lacunes du premier jet chinois existant. Je lus Le Livre d’Urantia, pour trouver des solutions. Après près de deux ans de préparation et de discussions, je consentis à réviser minutieusement la traduction. Georges et moi, nous sommes finalement rencontrés en personne et je signai un Contrat de Traducteur.
Au début de 2012, alors entièrement dévoué à la traduction chinoise, je commençai à en apprendre plus, sur les essais de la première traduction, remontant aux années 90. Les défis étaient nombreux. Le premier traducteur avançait lentement, et la première traduction terminée était jugée impropre à la publication. Cependant, j’appris beaucoup de cette première initiative. De plus, les meilleures pratiques développées dans d’autres traductions me fournirent beaucoup de directives pour produire une traduction chinoise qui refléterait plus précisément le texte anglais.
Même les plans les mieux échafaudés présentent des défis, et depuis le début il y en avait de nombreux. Le premier était l’extrême difficulté de traduire les concepts anglais en chinois ! Car le système de la langue chinoise est basée sur des caractères plutôt que des lettres, une simple traduction littérale, qui ne vous dit pas le sens des mots mais vous aide seulement à les prononcer, n’était pas une approche fiable. L’étymologie devait être utilisée largement dans le processus de traduction.
Prenons comme exemple le mot « morontia » Ce concept serait dépourvu de sens s’il était simplement traduit littéralement en chinois. Je dus imiter la méthode des révélateurs. La moitié du sens venait du concept chinois d’esprit, l’autre moitié du concept du matériel. Cela formait un nouveau concept chinois représentant le large niveau intervenant entre le matériel et le spirituel.
Le deuxième défi était de former une bonne équipe de traduction. j’avais contacté des dizaines de personnes, beaucoup d’entre elles y participèrent seulement pour une courte période. Après des années de travail en solitaire, je commençai à collaborer avec Vicki Yang, une traductrice professionnelle avec une immense expérience de traduire l’anglais en chinois traditionnel. Elle apporta avec elle une suite d’autres membres.
Mon troisième défi vint de références dans Le Livre d’Urantia à des textes comme celui du Tao Te Ching (The way) par Lao Tzu, et de la Bible. Je passai des heures innombrables à fouiller ces livres pour trouver l’original, ou même traduire des textes chinois pour les comparer avec mon propre travail, pour que les lecteurs chinois de différents horizons puissent reconnaître les concepts familiers et les citations de ces anciens livres.
Maintenant que la version simplifiée est terminée, nous travaillons sur une version de la même traduction utilisant les caractères plus complexes du chinois « traditionnel ». En s’assurant que les caractères chinois simplifiés et traditionnels soient constants de sens, nous fournirons aux lecteurs des deux textes, la possibilité de lire la même traduction en chacun des deux jeux de caractères, évitant la confusion ou les discussions.
Il est crucial pour tout processus de traduction ou de révision d’attirer des volontaires pour lire et donner leur avis sur le texte. Heureusement, sous la houlette de Vicki Yang, une vingtaine de lecteurs connaissant à la fois l’écriture chinoise simplifiée et traditionnelle ont été invités à participer à cette phase.
L’équipe de traduction est passionnée par le fait de fournir une traduction de qualité de la cinquième révélation d’époque, qui servira des trillions de personnes sinophones de la Chine, de Taïwan, de HongKong et de la diaspora pour des décennies à venir.
Le mandarin et le cantonais sont tous deux les dialectes verbaux chinois les plus communs. Mais lorsqu’il en est de l’écriture, on peut faire la distinction entre les caractères chinois simplifiés et traditionnels.
Le chinois traditionnel fut originellement le standard dans toutes les régions parlant le chinois. On dit que les caractères furent simplifiés en écriture à travers l’histoire. On dit aussi que des formes plus simples de caractères ont existé dans des documents datant d’aussi loin que la dynastie Qin (de 221 à 207 AC). Cependant, la plupart des caractères simplifiés utilisés aujourd’hui furent développés dans les années 50 et 60 par le gouvernement de la République Populaire de Chine. Le gouvernement créa un système officiel de chinois simplifié, avec l’espoir d’aider à améliorer les chiffres de l’analphabétisme chinois en rendant les caractères plus faciles à lire et à écrire.
Le chinois simplifié est utilisé officiellement en Chine et à Singapour et est souvent utilisé aussi par la communauté chinoise en Malaisie. Le chinois traditionnel est utilisé à Taïwan, Hong Kong et Macau.
Endroits | Écrit | Parlé |
---|---|---|
Chine | Simplifié | Mandarin |
Hong Kong | Traditionnel | Cantonais |
Taiwan | Traditionnel | Mandarin |
Outre de simplifier les caractères individuels, le chinois simplifié utilise aussi moins de caractères au total. Le chinois simplifié utilise souvent un seul caractère pour représenter les mots qui ont des sens différents mais avec la même prononciation. En chinois traditionnel, chaque mot à son propre caractère séparé.
La longue histoire et la culture attachée au chinois traditionnel le rend plaisant esthétiquement et significatif. Un exemple est le caractère « amour ». En chinois traditionnel, le caractère est 愛
et une partie qui fait le caractère est 心 (cœur). En chinois simplifié, le caractère pour amour est 爱—il enlève l’élément « cœur ». Certains pensent qu’à cause de changements comme celui-ci, les caractères traditionnels représentent mieux le sens des mots. ~ adapté de sources en ligne.
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