© 1986 John M. Andrews, Dick Bain, Gilles Laverdure
© 1986 La Fellowship du Livre d'Urantia (anciennement Fraternité Urantia)
Il me semble que nous construisons tous une philosophie de vie d’une sorte ou d’une autre. Cela fait partie de la fonction mentale naturelle d’intégration de notre conscience en expansion. Le grand défi est d’en construire un avec certaines caractéristiques et basé sur certains concepts. Et la grande promesse est qu’une telle philosophie de la vie contribuera grandement à faire progresser l’évolution religieuse de toute l’humanité, et d’une manière que le livre ne peut pas faire seul et que nous ne pouvons pas faire sans le livre.
« … pour construire une philosophie de vie nouvelle et attrayante… »
Pour relever ce défi, une telle philosophie de vie doit être à la fois nouvelle et attrayante. Cela doit être nouveau : pas seulement un rapiéçage de nouveaux fragments de vérité sur une vieille structure philosophique, mais une nouvelle structure philosophique. Et cela doit être attrayant : pas seulement vrai ou beau, mais bon – effectivement attrayant. Les autres doivent pouvoir s’y identifier ; il doit répondre de manière satisfaisante à leurs véritables besoins. De ce seul point de vue, il me semble peu probable que les religions formalisées du monde réussissent à relever ce défi si elles persistent à s’en tenir à leur vieille philosophie (pour beaucoup) peu attrayante.
— John Andrews
Juneau, Alaska
Nous sommes parfois confrontés au paradoxe ultime. Juste au moment où nous expliquons la nature aimante de Dieu à un agnostique, il gâche notre journée en demandant : « Comment ce Dieu aimant peut-il rester les bras croisés pendant que des enfants innocents souffrent ? L’humanité est aux prises avec cette question depuis le début de l’histoire. Les premiers Juifs croyaient que nous souffrions parce que nous avions péché ; Dieu nous punit pour nos transgressions. Dans l’Ancien Testament, nous lisons la lutte de Job face à cette question. Pour les hindous, la réponse à la question est le Karma ; nous récoltons la récompense de la souffrance dans cette vie dans une mesure déterminée par notre vie antérieure ici. Si nous souffrons, nous devons avoir un mauvais karma. Chaque religion semble avoir trouvé une réponse à cette question, mais tout le monde ne considère pas la souffrance comme une sorte de punition. Saint François d’Assise aurait dit que les véritables affligés sont ceux qui n’ont jamais été affligés. Comment le Livre d’URANTIA voit-il ce problème ?
En termes simples, cela semble dire que nous souffrons parce que nous vivons dans un univers spatio-temporel évolutif et imparfait et qu’il existe parce que Dieu l’a voulu. Alors, tout est de la faute de Dieu, n’est-ce pas ? Mais se pourrait-il que nous soyons responsables de ce qui nous arrive ? Et qu’en est-il de ce que dit saint François ? Cela a-t-il un mérite ? l’affliction est-elle toujours mauvaise ? Est-ce que ça a une valeur ? La valeur fait-elle plus que compenser la somme des souffrances ?
—Dick Bain
St. Petersburg, Floride
Pourquoi Dieu laisse-t-il tant de gens souffrir et pourquoi permet-il que le péché se produise ?
Pour la plupart des gens qui souffrent indûment, la simple foi pourrait ne pas suffire comme réponse. Nous avons souvent besoin d’un raisonnement logique pour justifier au niveau intellectuel quelle est la seule vraie réponse au niveau spirituel. Pour répondre aux questions ci-dessus, prenons l’exemple de quelqu’un qui choisit de faire le mal.
En tant que lecteurs du Livre d’Urantia, nous savons que le plan du Père consiste à donner le libre arbitre à des créatures humbles comme nous afin que nous puissions acquérir une expérience irremplaçable grâce à un accomplissement maximum. En tant qu’êtres humains, la perfection n’est pas notre lot à la naissance, mais notre destinée éternelle. Le projet d’évolution personnelle du Père doit alors permettre à chacun de ses enfants de décider lui-même de ce qu’il fera ou ne fera pas. De telles décisions résulteront évidemment de l’histoire planétaire antérieure, du contexte social et de l’hérédité, mais il reste un fait que nous sommes libres. dans nos actions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, conscientes ou inconscientes.
— Gilles Laverdure
Greenfield Park. Québec
« Le statut physique peut handicaper le mental, et la perversité mentale peut retarder l’aboutissement spirituel, mais, si un homme a choisi de toute son âme, aucun de ces obstacles ne peut triompher de sa volonté. » (LU 65:8.5)