© 1959 William S. Sadler
© 1961 Urantia Foundation
« 3. Le stade de création physique. À l’époque où la mission de créer est confiée à un Fils Micaël par le Fils Éternel, le Maitre Esprit qui dirige le superunivers auquel le nouveau Fils Créateur est destiné donne expression à la « prière d’identification » en présence de l’Esprit Infini ; et, pour la première fois, l’entité de l’Esprit Créatif subséquent apparait comme différenciée de la personne de l’Esprit Infini. Cette entité se dirige droit vers la personne du Maitre Esprit qui a formulé la requête et disparait immédiatement de notre champ de connaissance ; elle est apparemment devenue une partie de la personne de ce Maitre Esprit. L’Esprit Créatif nouvellement identifié reste avec le Maitre Esprit jusqu’au moment du départ du Fils Créateur pour l’aventure de l’espace ; sur quoi, le Maitre Esprit confie le nouvel Esprit consort à la garde du Fils Créateur et spécifie en même temps à l’Esprit consort le devoir de fidélité éternelle et de loyauté sans fin. Alors survient un des épisodes les plus profondément émouvants qui puissent avoir lieu au Paradis. Le Père Universel parle pour reconnaitre l’union éternelle du Fils Créateur et de l’Esprit Créatif et pour confirmer certains pouvoirs conjoints d’administration conférés par le Maitre Esprit ayant la juridiction du superunivers. » LU 17:6.5
« Le Fils Créateur et l’Esprit Créatif unis par le Père partent alors pour leur aventure de création d’univers. Et ils travaillent ensemble sous cette forme d’association pendant toute la période longue et ardue d’organisation matérielle de leur univers. » LU 17:6.6
« Les aspects physiques des mondes individuels sont largement déterminés par leur mode d’origine, leur situation astronomique et leur environnement physique. L’âge, la taille, la vitesse de révolution et la vélocité à travers l’espace sont aussi des facteurs déterminants. Les mondes provenant soit de contractions gazeuses, soit d’agrégats solides, sont caractérisés par des montagnes et, durant leur vie primitive, s’ils ne sont pas trop petits, par la présence d’eau et d’air. Les mondes scindés d’un astre en fusion et les mondes collisionnels sont parfois dépourvus de grandes chaines montagneuses. »
« Aux époques primitives de tous ces nouveaux mondes, les tremblements de terre sont fréquents et ils sont tous caractérisés par d’importantes perturbations physiques. Cela est spécialement vrai pour les sphères de contraction gazeuse, les mondes nés des immenses anneaux nébulaires laissés en arrière lors des premières condensations et contractions de certains soleils individuels. Les planètes ayant une double origine comme Urantia passent par une carrière de jeunesse moins violente et moins orageuse. Même ainsi, votre monde a subi une phase primitive de puissants bouleversements caractérisée par des éruptions volcaniques, des tremblements de terre, des inondations et des orages épouvantables. » LU 41:10.3-4
Urantia à peu près au moment de l’enregistrement du système solaire.
« Il y a 2 milliards et demi d’années, la taille des planètes avait immensément grandi. Urantia était une sphère bien développée ; elle avait environ un dixième de sa masse actuelle et s’accroissait toujours rapidement par absorption de météorites. »
« Toute cette prodigieuse activité fait normalement partie de l’édification d’un monde évolutionnaire de l’ordre d’Urantia ; elle constitue les préliminaires astronomiques de la mise en scène permettant le début de l’évolution physique de tels mondes spatiaux qui se préparent aux aventures de vie du temps. » LU 57:6.10-11
La taille et la condition d’Urantia.
« Il y a 2 milliards d’années, la Terre commença nettement à gagner sur la Lune. La planète avait toujours été plus grosse que son satellite, mais il n’y avait pas une telle différence de taille avant cette époque au cours de laquelle d’énormes corps spatiaux furent captés par la Terre. Urantia avait alors environ un cinquième de sa taille actuelle et était devenue assez grande pour retenir l’atmosphère primitive qui avait commencé à apparaitre par suite du conflit élémental entre l’intérieur chauffé et la croute en voie de refroidissement. » LU 57:7.2
L’horloge au radium.
« L’activité volcanique proprement dite date de ces temps-là. La chaleur interne de la Terre continua d’augmenter par suite de l’ensevelissement toujours plus profond des éléments radioactifs lourds apportés de l’espace par les météorites. L’étude de ces éléments radioactifs révèlera que la surface d’Urantia est vieille de plus d’un milliard d’années. L’horloge du radium est votre indicateur le plus fiable pour évaluer scientifiquement l’âge de la planète, mais toutes ces estimations sont trop faibles, parce que les matériaux radioactifs disponibles pour votre enquête viennent tous de la surface terrestre et représentent donc des acquisitions relativement récentes d’Urantia dans ce domaine. » LU 57:7.3
Taille de la terre et de la lune.
« Il y a un milliard et demi d’années, la Terre avait les deux tiers de sa taille actuelle, tandis que la Lune approchait de sa masse présente. Le gain rapide de la Terre sur la Lune quant à la taille lui permit de dérober lentement le peu d’atmosphère que son satellite possédait à l’origine. » LU 57:7.4
L’âge volcanique sur Urantia.
« L’activité volcanique est alors à son apogée. La Terre entière est un véritable enfer de feu ; sa surface ressemble à celle de son état primitif de fusion avant que les métaux lourds n’aient gravité vers le centre. C’est l’âge volcanique. Néanmoins, une croute, constituée principalement de granit relativement plus léger, se forme progressivement. La scène se prépare pour que la planète puisse un jour entretenir la vie. » LU 57:7.5
Atmosphère primitive.LU 57:7.6-7
« L’atmosphère planétaire primitive évolue lentement ; elle contient maintenant une certaine quantité de vapeur d’eau, de monoxyde de carbone, du gaz carbonique et du gaz chlorhydrique, mais il y a peu ou pas d’azote libre et d’oxygène libre. »
« Bientôt, l’atmosphère devint plus stable et assez refroidie pour déclencher des précipitations de pluie sur la surface rocheuse brulante de la planète. Pendant des milliers d’années, Urantia fut enveloppée dans une immense couche continue de vapeur. Et, au cours de ces âges, le soleil ne brilla jamais sur la surface de la terre. »
Durée de 450 000 000 d’années, de 1 000 000 000 à 550 000 000 d’années. LU 59:0.2
Durée de 150 000 000 d’années, de 550 000 000 à 400 000 000 d’années. LU 59:0.3
Durée de 250 000 000 d’années, de 400 000 000 à 150 000 000 d’années. LU 59:0.4
Durée de 50 000 000 d’années, de 400 000 000 à 350 000 000 d’années. LU 59:1.20
Durée de 50 000 000 d’années, de 350 000 000 à 300 000 000 d’années. LU 59:2.13
Durée de 25 000 000 d’années, de 300 000 000 à 275 000 000 d’années. LU 59:3.12
Durée de 50 000 000 d’années, de 275 000 000 à 225 000 000 d’années. LU 59:4.18
Durée de 50 000 000 d’années, de 225 000 000 à 175 000 000 d’années. LU 59:5.14
Durée de 25 000 000 d’années, de 175 000 000 à 150 000 000 d’années. LU 59:6.11
Durée de 100 000 000 d’années, de 150 000 000 à 50 000 000 d’années. LU 59:0.5
Durée de 25 000 000 d’années, de 150 000 000 à 125 000 000 d’années. LU 60:1.1
Durée de 25 000 000 d’années, de 125 000 000 à 100 000 000 d’années. LU 60:2.1
Durée de 50 000 000 d’années, de 100 000 000 à 50 000 000 d’années. LU 60:3.1
Durée de 50 000 000 d’années, d’il y a 50 000 000 d’années à nos jours environ. LU 61:0.2
Durée de 15 000 000 d’années, de 50 000 000 à 35 000 000 d’années. LU 61:1.1
Durée de 10 000 000 d’années, de 35 000 000 à 25 000 000 d’années. LU 61:2.1
Durée de 15 000 000 d’années, de 25 000 000 à 10 000 000 d’années. LU 61:3.1
Durée d’environ 8 000 000 d’années, de 10 000 000 à environ 2 000 000 d’années. LU 61:4.1
Durée d’environ 2 000 000 d’années, d’il y a environ 2 000 000 à 35 000 ans. LU 61:5.1
Conditions au moment du registre Nébadon d’Urantia.
« La date du commencement effectif de l’histoire d’Urantia se situe il y a un milliard d’années. La planète avait atteint approximativement sa taille actuelle. À peu près à cette époque, elle fut inscrite sur les registres physiques de Nébadon et reçut son nom d’Urantia. »
« L’atmosphère ainsi que d’incessantes précipitations d’humidité facilitèrent le refroidissement de la croute terrestre. L’action volcanique équilibra de bonne heure la pression calorifique interne et la contraction de la croute. Puis les volcans diminuèrent rapidement et les tremblements de terre firent leur apparition, tandis que l’époque d’adaptation et de refroidissement de la croute progressait. » LU 57:8.1-2
L’hydrosphère.
L’histoire géologique d’Urantia commence lorsque la croûte devient suffisamment froide pour permettre la formation du premier océan. La terre était recouverte d’eau sans sel jusqu’à une profondeur moyenne d’un mille. Plus tard, des coulées de lave ont déprimé l’océan Pacifique et forcé la première masse terrestre continentale. LU 57:8.3
Conditions au moment où Urantia a été assignée à Satania.
« Il y a 950 millions d’années, Urantia offre l’image d’un grand continent unique entouré d’une vaste nappe d’eau, l’océan Pacifique. Les volcans sont toujours très nombreux et les tremblements de terre sont à la fois fréquents et violents. Les météorites continuent à bombarder la terre, mais elles diminuent à la fois de fréquence et de grosseur. L’atmosphère se clarifie, mais la quantité de gaz carbonique continue à être importante. La croute terrestre se stabilise progressivement. » LU 57:8.5
Sélection d’Urantia comme soixantième planète expérimentale de Satania.LU 57:8.7
Après une enquête minutieuse, une commission de vingt-quatre personnes recommanda Urantia comme planète d’expérimentation de la vie. Il fut bientôt enregistré dans les secteurs mineurs et majeurs et sur Uversa.
L’âge des orages violents.
« Cet âge tout entier fut caractérisé par des orages violents et fréquents. La croute terrestre primitive était dans un état de flux continuel. Le refroidissement superficiel alternait avec d’immenses flots de lave. Nulle part sur la face de votre monde on ne peut trouver le moindre vestige de cette croute planétaire originelle. Elle a été mélangée trop de fois avec des laves issues des grandes profondeurs et des dépôts ultérieurs de l’océan mondial primitif. » LU 57:8.11
Vestiges de l’âge préocéanique autour de la baie d’Hudson.
« Les résidus modifiés de ces anciennes roches préocéaniques ne se trouvent nulle part, à la surface d’Urantia, en plus grande abondance qu’au Nord-Est du Canada, autour de la baie d’Hudson. Ce vaste plateau granitique est composé d’une roche appartenant aux âges préocéaniques. Ces couches rocheuses ont été chauffées, courbées, plissées, froissées, et ont subi maintes et maintes fois ces expériences métamorphiques déformantes. » LU 57:8.12
Dépôt de pierre sans fossiles.
« Tout au long des âges océaniques, d’énormes couches rocheuses stratifiées dépourvues de fossiles se déposèrent sur le fond de cet océan ancien. (Le calcaire peut se former à la suite d’une précipitation chimique ; les calcaires anciens n’ont pas tous été produits par des dépôts de vie marine). On ne trouvera aucune trace de vie dans ces antiques formations rocheuses ; elles ne contiennent pas de fossiles à moins que des dépôts ultérieurs, datant des âges aquatiques, ne se soient mélangés par hasard avec ces couches plus anciennes, antérieures à la vie. » LU 57:8.13
Stabilisation de la croûte.
« Il y a 850 millions d’années commença véritablement la première époque de stabilisation de la croute terrestre. La plupart des métaux lourds s’étaient fixés vers le centre du globe, et la croute en voie de refroidissement avait cessé de s’effondrer sur une échelle aussi étendue qu’au cours des âges antérieurs. Un meilleur équilibre s’était établi entre les extrusions de terres et le fond plus dense de l’océan. Sous la croute terrestre, le flux de lave s’étendait à peu près dans le monde entier, ce qui compensait et stabilisait les fluctuations dues au refroidissement, à la contraction et aux glissements superficiels. » LU 57:8.16
La première grande époque terrestre.
« Il y a 800 000 000 d’années a vu l’inauguration de la première grande époque terrestre, l’ère de l’émergence continentale accrue. LU 57:8.19
« Depuis la condensation de l’hydrosphère de la terre, d’abord dans l’océan mondial, puis dans l’océan Pacifique, il faut se représenter que cette dernière masse d’eau couvrait les neuf dixièmes de la surface terrestre. Les météorites qui tombaient dans la mer s’accumulaient au fond de l’océan, car elles sont généralement composées de matériaux denses. Celles qui tombaient sur le sol furent fortement oxydées, puis usées par l’érosion et enfin entrainées dans les bassins océaniques. Le fond de l’océan devint ainsi de plus en plus lourd, d’autant plus qu’il s’y ajoutait le poids d’une masse d’eau profonde de seize kilomètres à certains endroits. » LU 57:8.20
La première différence climatique.LU 57:8.22
La poussée des terres s’est poursuivie jusqu’à ce que près d’un tiers de la surface de la terre se compose de terres, le tout dans un corps continental, atteignant une hauteur de près de neuf milles. L’ère glaciaire a été retardée en raison du manque d’humidité suffisante à ces hauteurs.
Les premières grandes fissures terrestres.
« Il y a 750 millions d’années, les premières brèches commencèrent à apparaitre dans la masse continentale sous la forme du grand affaissement nord-sud qui fut plus tard comblé par les eaux de l’océan. Ces brèches préparèrent la voie à la dérive vers l’ouest des continents de l’Amérique du Nord et du Sud, y compris le Groenland. La longue faille est-ouest sépara l’Afrique de l’Europe et détacha du continent asiatique les masses de terre de l’Australie, des iles du Pacifique et de l’Antarctique. » LU 57:8.23
Dérive continentale.
« Il y a 700 millions d’années, Urantia s’approchait des conditions de maturité nécessaire pour entretenir la vie. La dérive continentale se poursuivait ; l’océan pénétrait de plus en plus dans les terres sous forme de longs bras de mer fournissant les eaux peu profondes et les baies abritées qui conviennent si bien comme habitat pour la vie marine. » LU 57:8.24
Augmentation de la salinité des mers.
« L’époque d’il y a 650 millions d’années fut témoin d’une nouvelle scission des masses terrestres et, par conséquent, d’une nouvelle extension des mers continentales. Et ces eaux atteignirent rapidement le degré de salinité indispensable à la vie sur Urantia. » LU 57:8.25-26
« Ce sont ces mers et celles qui leur succédèrent qui établirent les annales de la vie d’Urantia, telles qu’on les découvrit par la suite dans des pages de pierres bien conservées, volume après volume, tandis que les ères succédaient aux ères et que les âges s’écoulaient. Ces mers intérieures des temps anciens furent vraiment le berceau de l’évolution. »
Trois implantations de vie, la centrale ou eurasienne, l’est ou australasienne, et l’ouest, les Amériques, ont été faites alors que ces zones continuaient à s’éloigner.
La chaleur et la pression internes de la Terre ont augmenté et la dérive des continents s’est poursuivie.
« La dérive continentale continuait. Le noyau terrestre était devenu aussi dense et rigide que l’acier, car il était soumis à une pression de l’ordre de 3 500 tonnes par centimètre carré ; du fait de l’énorme pression de la gravité, il était et est encore très chaud dans ses profondeurs. La température s’accroit en descendant jusqu’à devenir, au centre de la terre, légèrement supérieure à la température superficielle du soleil. » LU 58:5.1
Les 1 000 kilomètres extérieurs de la Terre sont principalement constitués de roche - les métaux lourds se trouvent principalement à l’intérieur.
« Dans ses mille-six-cents kilomètres extérieurs, la masse terrestre est principalement constituée par différentes sortes de roches. Au-dessous, se trouvent les éléments métalliques plus denses et plus lourds. Tout au long des âges primitifs préatmosphériques, du fait de son état de fusion et de chaleur intense, le monde était presque fluide, si bien que les métaux plus lourds s’enfoncèrent profondément à l’intérieur. Ceux que l’on trouve aujourd’hui près de la surface représentent des extrusions de volcans anciens, d’importantes coulées de lave ultérieures et des dépôts météoriques plus récents. » LU 58:5.2
Sous la croûte extérieure de quarante milles d’épaisseur de la terre, il existait une couche de basalte mobile en fusion.
« La croute extérieure avait une épaisseur d’environ soixante-cinq kilomètres. Cette coquille reposait directement sur un support constitué par une mer de basalte en fusion d’une épaisseur variable ; cette couche mobile de lave en fusion était maintenue sous forte pression, mais tendait sans cesse à s’écouler, çà et là, pour équilibrer les déplacements des pressions planétaires tendant ainsi à stabiliser la croute terrestre. » LU 58:5.3
Aujourd’hui encore, les continents flottent encore sur ce basalte en fusion.
« Aujourd’hui encore, les continents flottent sur le coussin non cristallisé de cette mer de basalte en fusion. Si ce phénomène protecteur n’existait pas, les tremblements de terre les plus violents réduiraient littéralement le monde en pièces. Les tremblements de terre sont dus au glissement et aux déplacements de la croute externe solide, et non aux volcans. » LU 58:5.4
Densité relative du granit et du basalte en ce qui concerne la stabilité continentale.
« Une fois refroidies, les couches de lave de la croute terrestre forment du granit. La densité moyenne d’Urantia est légèrement supérieure à cinq fois et demie celle de l’eau. La densité du granit est inférieure à trois fois celle de l’eau. Le noyau terrestre est douze fois plus dense que l’eau. »
« Les fonds marins sont plus denses que les masses continentales, ce qui a pour effet de maintenir les continents au-dessus de l’eau. Quand les fonds marins sont refoulés au-dessus du niveau de la mer, on s’aperçoit qu’ils sont constitués en majeure partie de basalte, forme de lave considérablement plus dense que le granit des masses continentales. D’ailleurs, si les continents n’étaient pas plus légers que le fond des océans, la gravité ferait remonter le bord des océans sur la terre, mais on n’observe pas un tel phénomène. » LU 58:5.5-6
Facteurs provoquant l’écoulement des continents vers les fonds marins.
« Le poids des océans contribue aussi à accroitre la pression exercée sur le fond des mers. Les fonds océaniques plus bas, mais comparativement plus lourds, et l’eau qui les recouvre ont un poids voisin de celui des continents, plus élevés mais beaucoup plus légers. Tous les continents tendent pourtant à glisser dans les océans. La pression continentale, au niveau des fonds océaniques, est d’environ 1 400 kilogrammes par centimètre carré. Cela correspond à la pression d’une masse continentale s’élevant à 5 000 mètres au-dessus du fond de l’océan. La pression de l’eau sur ce fond n’est que d’environ 350 kilogrammes par centimètre carré. Ces pressions différentielles tendent à faire glisser les continents vers le fond des océans. » LU 58:5.7
Facteurs impliqués dans le comportement différentiel des masses terrestres orientales et occidentales.
« L’affaissement du fond de l’océan, au cours des âges antérieurs à la vie, avait élevé une masse continentale solitaire à une hauteur telle qu’il en résulta une forte poussée latérale. Celle-ci tendit à faire glisser vers le bas les rivages orientaux, occidentaux et méridionaux du continent sur les lits sous-jacents de lave semi-visqueuse et jusque dans les eaux environnantes de l’océan Pacifique. Ce phénomène compensa si parfaitement la pression continentale qu’il ne se produisit pas de large faille sur la rive orientale de cet ancien continent asiatique. Mais, depuis lors, son littoral oriental a toujours été suspendu au-dessus du précipice des profondeurs océaniques qui le bordent et menace encore de glisser dans une tombe marine. » LU 58:5.8
La métamorphose de la vie végétale à la vie animale s’est produite progressivement dans les eaux tropicales peu profondes, il y a environ 450 000 000 d’années.LU 58:6.1
On trouve maintenant peu de roches de l’ère protérozoïque à la surface de la terre.
« Le vaste ensemble de systèmes rocheux qui constitua la croute externe du monde pendant l’ère de l’aurore de la vie, ou ère protérozoïque, n’apparait plus maintenant qu’en peu de points de la surface terrestre. Et, quand il émerge à travers tous les sédiments des âges suivants, on n’y trouve que les restes fossiles de la vie végétale et de la vie animale très primitive. Certaines roches anciennes, déposées par les eaux, sont mêlées à des couches plus récentes et présentent parfois des restes fossiles de quelques formes antérieures de la vie végétale, alors qu’on peut trouver à l’occasion, dans les couches supérieures, quelques formes plus anciennes des organismes animaux de la vie marine primitive. On rencontre, en beaucoup d’endroits, les couches rocheuses stratifiées très anciennes qui contiennent des fossiles de la vie marine primitive, tant végétale qu’animale, directement au-dessus de la pierre plus ancienne et indifférenciée. » LU 58:7.1
Cette ère produit des fossiles d’algues, de coraux, de protozoaires et d’organismes ressemblant à des éponges.
« Les fossiles de cette ère comprennent des algues, des plantes comparables au corail, des protozoaires primitifs et des organismes de transition qui ressemblent aux éponges. Mais l’absence de ces fossiles dans les couches rocheuses primitives ne prouve pas nécessairement que des organismes vivants n’existaient pas ailleurs au moment où elles se sont déposées. La vie fut clairsemée tout au long de ces temps primitifs, et c’est lentement qu’elle fit son chemin à la surface de la terre. » LU 58:7.2
Épaisseur et étendue des roches de transition à la surface de la terre ou près de celle-ci.
« Les roches de cet âge ancien affleurent maintenant ou sont près d’affleurer sur un huitième environ des continents actuellement émergés. L’épaisseur moyenne de cette pierre de transition, formant les plus anciennes couches rocheuses stratifiées, est d’environ 2 500 mètres. En certains points, l’épaisseur de ces systèmes rocheux anciens atteint 6 500 mètres, mais nombre de couches attribuées à cette ère appartiennent à des périodes plus récentes. » LU 58:7.3
La couche de pierre du Protérozoïque.LU 58:7.5
La couche de pierre du Protérozoïque remonte à la surface dans diverses régions du continent nord-américain, mais s’interprète mieux dans la région du lac Supérieur et dans le Grand Canyon. Cette couche de pierre a été fortement pliée et tordue, et a de nombreuses coulées de lave intercalées entre les strates.
Les gisements minéraux de cette période.
« Certaines couches supérieures de ces dépôts rocheux de transition contiennent de petites quantités de schiste ou d’ardoise de couleur sombre, qui révèlent la présence de carbone organique et témoignent de l’existence des ancêtres des formes de vie végétale qui envahirent la terre au cours de l’âge suivant appelé âge carbonifère ou âge du charbon. Une grande partie du cuivre contenu dans ces couches rocheuses a été déposée par les eaux. On en trouve parfois dans les fissures des roches plus anciennes ; il vient de la concentration des eaux marécageuses stagnantes d’un ancien littoral abrité. Les mines de fer d’Amérique du Nord et d’Europe sont situées dans des dépôts et des extrusions qui s’étendent en partie dans les roches anciennes non stratifiées, et en partie dans les roches stratifiées plus récentes des périodes transitoires de formation de la vie. » LU 58:7.10
“La poussière sur laquelle nous marchons était autrefois vivante.”
« Toute cette histoire est racontée de façon imagée dans les pages fossiles de l’immense « livre de pierre » des archives du monde. Les pages de ces gigantesques archives biogéologiques vous diront infailliblement la vérité à condition d’acquérir l’habileté à les interpréter. Beaucoup de ces anciens fonds marins sont maintenant exhaussés bien au-dessus du niveau de la mer, et leurs dépôts racontent, d’âge en âge, l’histoire des luttes pour la vie au cours de ces temps primitifs. Comme votre poète l’a dit, il est littéralement vrai que « la poussière que nous foulons fut jadis vivante ”. » LU 58:7.12
A l’aube de cette période de calme relatif à la surface de la terre, la vie est confinée aux mers. Les animaux unicellulaires sont bien établis.LU 59:1.1
La vie végétale et animale est répartie dans le monde. La végétation rampe sur la terre et soudain des animaux multicellulaires apparaissent. Les trilobites ont évolué. Le terrain reste surélevé.
Lorsque les eaux de l’Arctique, de l’Atlantique et du Golfe étaient reliées. Les Appalaches alpines.
« Il y a 380 millions d’années, l’Asie s’affaissait, tandis que tous les autres continents subissaient une émergence de courte durée. Au cours du progrès de cette époque, l’océan Atlantique, nouvellement apparu, fit de grandes incursions sur tous les littoraux avoisinants. L’Atlantique Nord, ou mers arctiques, était alors relié aux eaux du Golfe méridional. Lorsque cette mer du Sud pénétra dans la cuvette Appalachienne, ses vagues s’écrasèrent à l’est contre des montagnes aussi hautes que les Alpes ; mais en général les continents étaient formés de basses terres sans intérêt, totalement dépourvues de beauté naturelle. » LU 59:1.8
Les dépôts sédimentaires cambriens.
« Les dépôts sédimentaires de ces âges sont de quatre sortes : »
« 1. Des conglomérats — matériaux déposés près du littoral. »
« 2. Des grès — déposés dans des eaux peu profondes dont les vagues étaient pourtant assez fortes pour empêcher la boue de se déposer. »
« 3. Des schistes — déposés dans des eaux plus profondes et plus calmes. »
« 4. Des calcaires — comprenant les dépôts de coquilles de trilobites en eau profonde. » LU 59:1.9-13
Fossiles de trilobites et les trois différents groupes de vie.
« Les fossiles de trilobites de cette époque présentent à la fois une certaine uniformité fondamentale et des variantes bien marquées. Les animaux primitifs qui évoluèrent à partir des trois implantations originelles de vie étaient caractéristiques ; ceux qui apparurent dans l’hémisphère occidental étaient légèrement différents de ceux du groupe eurasien et du type australasien ou australien-antarctique. » LU 59:1.14
L’Amérique du Nord et du Sud ainsi que l’Afrique et l’Australie sont submergées.
« Il y a 370 millions d’années se produisit la grande inondation qui submergea presque entièrement l’Amérique du Nord et du Sud, et fut suivie par l’effondrement de l’Afrique et de l’Australie. Seules, certaines parties de l’Amérique du Nord émergeaient de ces mers cambriennes peu profondes. Cinq-millions d’années plus tard, les mers se retiraient devant l’élévation des terres émergentes. Aucun de ces phénomènes d’affaissement et d’élévation des terres ne fut spectaculaire, car ils s’effectuèrent lentement au cours de millions d’années. » LU 59:1.15
Divers changements géologiques au cours de cette époque.
« Les couches fossilifères de cette époque, contenant des trilobites, affleurent çà et là dans tous les continents, sauf en Asie centrale. Ces roches sont horizontales dans beaucoup de régions, mais, dans les montagnes, elles sont inclinées et tordues du fait de la pression et du plissement. En bien des endroits, cette pression a modifié le caractère originel des dépôts. Le grès a été transformé en quartz, les schistes changés en ardoise et le calcaire converti en marbre. » LU 59:1.16
Les continents émergent et le Groenland est un paradis tropical.
« Il y a 360 millions d’années, la terre continuait à s’élever. L’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud étaient nettement au-dessus de l’eau. L’Europe occidentale et les Iles Britanniques étaient en train d’émerger, à l’exception de quelques parties du pays de Galles qui étaient profondément immergées. Il n’y eut pas de grandes couches de glace pendant ces époques. Les dépôts présumés glaciaires, dont l’apparition est liée à ces couches en Europe, en Afrique, en Chine et en Australie, sont dus à des glaciers de montagne isolés ou à des déplacements de débris glaciaires d’origine plus récente. Le climat mondial était océanique et non continental. Les mers équatoriales étaient plus chaudes qu’aujourd’hui et s’étendaient vers le nord par-dessus l’Amérique du Nord jusqu’aux régions polaires. Le Gulf Stream parcourait la partie centrale de l’Amérique du Nord et déviait vers l’est pour baigner et réchauffer les rives du Groenland, faisant de ce continent, aujourd’hui couvert d’un manteau de glace, un véritable paradis tropical. » LU 59:1.17
Voici l’image géologique de la longue période cambrienne de cinquante millions d’années.
« Tel était le tableau biogéologique d’Urantia à la fin de cette longue période de l’histoire du monde qui embrasse cinquante-millions d’années et qui est appelée cambrienne par vos géologues. » LU 59:1.20
« Les phénomènes périodiques d’élévation et d’affaissement du sol qui caractérisèrent cette époque se produisirent tous progressivement et sans rien de spectaculaire ; l’activité volcanique concomitante étant infime ou nulle. Pendant toutes ces élévations et dépressions successives, le continent-mère asiatique ne partagea pas complètement le sort des autres masses terrestres. Il subit de nombreuses inondations, s’affaissa dans une direction puis dans une autre, plus particulièrement au cours de son histoire primitive, mais il ne présente pas les dépôts rocheux uniformes que l’on peut découvrir sur les autres continents. Durant les âges récents, l’Asie a été la plus stable de toutes les masses continentales. » LU 59:2.1
Trois grandes submersions terrestres caractérisent cette période.
« Il y a 350 millions d’années commença la grande période d’inondation de tous les continents, sauf de l’Asie centrale. Les masses terrestres furent recouvertes à maintes reprises par les eaux ; seules les hautes terres littorales demeurèrent au-dessus de ces mers intérieures oscillantes peu profondes, mais très étendues. Trois inondations majeures marquèrent cette période, mais, avant sa fin, les continents surgirent de nouveau, l’émergence terrestre totale dépassant de quinze pour cent celle qui existe actuellement. La région des Caraïbes était très élevée. Cette période ne se discerne pas très bien en Europe du fait que les fluctuations terrestres y furent moindres, tandis que l’activité volcanique y était plus continue. » LU 59:2.2
Le grand âge calcaire.
« Il y a 340 millions d’années se produisit un autre affaissement important des terres, sauf en Asie et en Australie. Les eaux des différents océans du monde subirent un brassage général. Ce fut un grand âge de dépôts calcaires, dont une grande partie provenait d’algues sécrétant de la chaux. »
« Quelques millions d’années plus tard, de vastes portions des continents américains et de l’Europe commencèrent à émerger des eaux. Dans l’hémisphère occidental, seul un bras de l’océan Pacifique subsista au-dessus du Mexique et de la région des montagnes Rocheuses actuelles, mais, vers la fin de cette époque, les côtes de l’Atlantique et du Pacifique recommencèrent à s’affaisser. » LU 59:2.3-4
Une longue période de calme relatif à l’exception du volcan du Kentucky.
« L’époque d’il y a 330 millions d’années marque le commencement d’une période de calme relatif sur l’ensemble du monde, avec, de nouveau, beaucoup de terres au-dessus des eaux. La seule exception à ce règne de calme terrestre fut l’éruption du grand volcan de l’Amérique du Nord à l’Est du Kentucky, une des plus grandes manifestations volcaniques isolées que la Terre ait jamais connues. Les cendres de ce volcan couvrirent une surface de mille-trois-cents kilomètres carrés sur une profondeur de cinq à six mètres. » LU 59:2.5
La troisième grande inondation de cette période se produit.
« Il y a 320 millions d’années se produisit la troisième inondation majeure de cette période. Les eaux couvrirent toutes les terres submergées par le précédent déluge et s’étendirent plus loin dans beaucoup de directions sur l’ensemble de l’Amérique et de l’Europe. L’Est de l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale se trouvèrent sous 3 000 à 4 500 mètres d’eau. » LU 59:2.6
Les masses terrestres émergent et le monde est calme et paisible.
« Il y a 310 millions d’années, les masses continentales du monde étaient de nouveau bien surélevées, à l’exception des parties méridionales de l’Amérique du Nord. Le Mexique émergea, créant le golfe des Antilles qui a toujours conservé sa forme depuis lors. »
« La vie continue d’évoluer pendant cette période. Une fois de plus, le monde est calme et relativement paisible ; le climat reste doux et uniforme ; les plantes terrestres gagnent des zones de plus en plus éloignées du littoral. Les modèles de vie sont bien développés, quoique l’on trouve peu de fossiles végétaux de cette époque. » LU 59:2.7-8
La première grande inondation silurienne.
« Il y a 300 millions d’années commença une autre grande période de submersion des terres. La progression des mers siluriennes anciennes vers le nord et vers le sud se préparait à engloutir la majeure partie de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Les terres n’étaient pas très élevées au-dessus du niveau de la mer, si bien qu’il ne se produisit pas de dépôts importants près des rivages. Les mers fourmillaient d’animaux à coquilles calcaires, et la chute de ces coquilles sur le fond de la mer provoqua l’accumulation progressive de couches de calcaire très épaisses. Ce fut le premier dépôt calcaire largement répandu ; il couvre pratiquement l’Europe et l’Amérique du Nord tout entières, mais n’apparait qu’en peu d’endroits à la surface du sol. L’épaisseur moyenne de cette couche rocheuse ancienne est environ trois-cents mètres, mais, en beaucoup d’endroits, ces dépôts ont été grandement déformés depuis lors par des renversements, des soulèvements et des failles, et beaucoup ont été transformés en quartz, en schiste et en marbre. »
« On ne trouve ni roches ignées ni laves dans les couches rocheuses de cette période, à l’exception de celles des grands volcans du Sud de l’Europe et de l’Est du Maine, et des coulées de lave du Québec. L’activité volcanique était en grande partie terminée. Ce fut l’apogée des grands dépôts marins, et il ne se forma que très peu de chaines de montagnes. » LU 59:3.1-2
Naissance des montagnes calédoniennes.
« Il y a 290 millions d’années, les mers s’étaient largement retirées des continents, et les fonds des océans environnants étaient en train de s’affaisser. Les masses continentales changèrent peu, avant d’être de nouveau submergées. Les premiers plissements montagneux commençaient sur tous les continents ; les plus grands soulèvements de la croute furent alors les Himalayas en Asie et les grandes montagnes calédoniennes s’étendant de l’Irlande au Spitzberg par l’Écosse. » LU 59:3.3
Dépôts de cette période.
« C’est dans les dépôts de cet âge que se trouve la majeure partie du gaz, du pétrole, du zinc et du plomb ; le gaz et le pétrole dérivent des énormes accumulations de matériaux végétaux et animaux qui furent déposés au moment de la précédente submersion terrestre, tandis que les dépôts de minerais représentent la sédimentation de masses d’eau stagnantes. Beaucoup de dépôts de sel gemme datent de cette époque. » LU 59:3.4
Autres caractéristiques de la période.LU 59:3.5
Les trilobites ont décliné, laissant la place à des mollusques ou des céphalopodes plus gros. Une grande action volcanique a eu lieu en Europe. Le climat est resté doux et uniforme.
Émergence de la deuxième inondation silurienne.
« Il y a 280 millions d’années, les continents avaient largement émergé de la deuxième inondation silurienne. Les dépôts rocheux datant de cette submersion sont connus en Amérique du Nord sous le nom de calcaires du Niagara, parce que le Niagara coule maintenant sur une couche de cette roche. Celle-ci s’étend des montagnes de l’Est à la vallée du Mississippi, mais pas plus loin vers l’ouest, sauf au sud. Plusieurs couches recouvrent le Canada, des portions de l’Amérique du Sud, l’Australie et la majeure partie de l’Europe ; l’épaisseur moyenne de cette série de couches du Niagara est d’environ deux-cents mètres. On trouve, dans beaucoup de régions, juste au-dessus du dépôt de type Niagara, des amas de conglomérats, de schiste et de sel gemme. Ces accumulations sont dues à des affaissements secondaires. Le sel se fixa dans de grandes lagunes alternativement ouvertes sur la mer, puis coupées de la mer, si bien que l’évaporation laissa des dépôts de sel avec d’autres matières qui étaient en solution dans l’eau. Dans certaines régions, les couches de sel gemme atteignent vingt mètres d’épaisseur. » LU 59:3.9
Développements climatiques et animaux.LU 59:3.10
Le climat reste régulier et doux. La mer devient excessivement salée, de sorte que la vie marine décline. Les mollusques continuent d’être les monarques des mers, mais soudain des scorpions, des respirateurs d’air, apparaissent.
« Au cours du combat séculaire entre la terre et l’eau, les mers ont été relativement victorieuses pendant de longues périodes, mais l’heure de la victoire des terres est toute proche. Les dérives continentales qui se sont produites jusque-là, ont presque toujours laissé toutes les terres du monde réunies par de minces isthmes et d’étroits ponts de terre. »
« Quand la terre émerge de la dernière inondation silurienne, une importante période du développement du monde et de l’évolution de la vie prend fin. C’est l’aurore d’un nouvel âge sur terre. Le paysage nu et sans attrait des temps passés commence à se couvrir d’une verdure luxuriante, et les premières grandes forêts magnifiques sont sur le point d’apparaitre. » LU 59:4.1-2
La plus grande de toutes les ères terrestres - plus de terres au-dessus de l’eau.
« Il y a 270 millions d’années, tous les continents émergeaient nettement de la mer. Depuis des millions et des millions d’années, il n’y avait pas eu simultanément autant de terres au-dessus de l’eau ; ce fut l’une des plus grandes époques d’émergence des terres dans l’histoire d’Urantia. »
« Cinq-millions d’années plus tard, les terres de l’Amérique du Nord et du Sud, de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie du Nord et de l’Australie, furent inondées pendant une courte durée, la submersion de l’Amérique du Nord étant presque complète de temps à autre. Les couches calcaires qui en résultèrent ont des épaisseurs variant de cent-cinquante à quinze-cents mètres. Les différentes mers dévoniennes s’étendirent d’abord dans une direction, puis dans une autre, de sorte que l’immense mer intérieure arctique de l’Amérique du Nord trouva un débouché sur l’océan Pacifique à travers la Californie du Nord. » LU 59:4.4-5
La première inondation du Dévonien — dépôts de corail près de Louisville, Kentucky.
« Il y a 260 millions d’années, vers la fin de cette époque d’affaissement terrestre, l’Amérique du Nord était partiellement recouverte par des mers communiquant simultanément avec les eaux du Pacifique, de l’Atlantique, de l’océan Arctique et du golfe du Mexique. Les dépôts de ces stades plus récents de la première inondation dévonienne ont une épaisseur moyenne d’environ trois-cents mètres. Les récifs coralliens caractéristiques de cette époque indiquent que les mers intérieures étaient limpides et peu profondes. Ces dépôts coralliens apparaissent sur les berges de la rivière Ohio près de Louisville (Kentucky) et ont environ trente mètres d’épaisseur ; ils contiennent plus de deux-cents variétés de coraux. Ces formations coralliennes s’étendent à travers le Canada et le Nord de l’Europe jusqu’aux régions arctiques. » LU 59:4.6
« Après ces submersions, une grande partie du littoral fut considérablement exhaussée, si bien que les dépôts primitifs furent recouverts de boue ou de schiste. Il existe également une couche de grès rouge caractéristique de l’une des sédimentations dévoniennes ; cette couche rouge s’étend sur une grande partie de la surface de la Terre ; on la trouve en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Russie, en Chine, en Afrique et en Australie. Ces dépôts rouges évoquent des conditions climatiques arides ou semi-arides, mais le climat de cette époque resta doux et régulier. »
« Tout au long de cette période, les terres situées au sud-est de l’ile de Cincinnati restèrent nettement au-dessus de l’eau. Mais une très grande partie de l’Europe occidentale, comprenant les iles Britanniques, fut submergée. Au pays de Galles, en Allemagne et en différents endroits de l’Europe, les roches dévoniennes ont 6 000 mètres d’épaisseur. » LU 59:4.7-8
« Il y a 250 millions d’années se situe l’une des étapes les plus importantes de l’évolution préhumaine : l’apparition de la famille des poissons, des vertébrés. » LU 59:4.9
« On trouve de véritables lits osseux de squelettes et de dents de poissons dans les dépôts accumulés vers la fin de cette période ; de riches couches fossiles sont situées le long de la côte de Californie, du fait que beaucoup de baies abritées de l’océan Pacifique s’enfonçaient dans les terres de cette région. » LU 59:4.12
Soudainement la famille des fougères est apparue et s’est rapidement répandue sur la face de la terre montante. Ces fougères n’avaient qu’un feuillage rudimentaire. L’Amérique du Nord était reliée à l’Europe par des ponts terrestres.LU 59:4.13
La dernière des inondations du Dévonien - l’un de ses monuments, les montagnes Catskill.
« Il y a 240 millions d’années, certaines parties des terres de l’Europe et des deux Amériques commencèrent à s’affaisser. Cet effondrement marqua l’apparition de la dernière et la moins étendue des inondations dévoniennes. Les mers arctiques se déplacèrent de nouveau vers le sud et envahirent une grande partie de l’Amérique du Nord ; l’Atlantique inonda une large portion de l’Europe et de l’Asie occidentale, tandis que le Pacifique Sud recouvrait la majeure partie de l’Inde. Cette inondation fut aussi lente à apparaitre qu’à se retirer. Les monts Catskill, qui longent la rive occidentale du fleuve Hudson, sont un des plus grands monuments géologiques de cette époque que l’on puisse trouver à la surface de l’Amérique du Nord. » LU 59:4.15
La terre émerge. La rivière Susquehanna révèle les strates de cette période.
« Il y a 230 millions d’années, les mers continuaient à se retirer. Une grande partie de l’Amérique du Nord était au-dessus de l’eau et une violente activité volcanique se produisit dans la région du Saint-Laurent. Le Mont-Royal, à Montréal, est le neck érodé de l’un de ces volcans. Les dépôts de toute cette époque sont nettement visibles dans les Appalaches en Amérique du Nord, à l’endroit où la rivière Susquehanna a taillé une vallée qui met à nu ces couches successives dépassant 4 000 mètres d’épaisseur. » LU 59:4.16
« L’apparition des poissons, au cours de la période précédente, marque le point culminant de l’évolution de la vie marine ; à partir de là, l’évolution de la vie terrestre devient de plus en plus importante. Cette période s’ouvre dans des conditions presque idéales pour l’apparition des premiers animaux terrestres. » LU 59:5.1
L’âge des fougères - la terre est envahie par la végétation.
« Il y a 220 millions d’années, beaucoup de zones continentales, dont la majeure partie de l’Amérique du Nord, se trouvaient au-dessus des eaux. La terre était envahie d’une végétation luxuriante ; ce fut véritablement l’âge des fougères. Il y avait encore du gaz carbonique dans l’atmosphère, mais en moindre proportion. » LU 59:5.2
Les eaux de l’Atlantique et du Pacifique s’unissent à travers l’Amérique du Nord.
« Peu de temps après, la portion centrale de l’Amérique du Nord fut inondée, ce qui créa deux vastes mers intérieures. Les hautes terres des côtes de l’Atlantique et du Pacifique étaient situées juste au-delà du littoral actuel. Ces deux mers se rejoignirent bientôt, mêlant leurs différentes formes de vie. La réunion de leurs faunes marines marqua le commencement du rapide déclin mondial de la vie marine et le début de la période suivante de vie terrestre. » LU 59:5.3
Vient maintenant le développement soudain des animaux terrestres.
« Il y a 210 millions d’années, les eaux chaudes des mers arctiques couvraient la majeure partie de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Les eaux polaires antarctiques inondaient l’Amérique du Sud et l’Australie, tandis que l’Afrique et l’Asie étaient considérablement surélevées. »
« Quand les mers atteignirent leur niveau maximum, un nouveau développement évolutionnaire se produisit soudain. Brusquement, les premiers animaux terrestres apparurent. Il y en eut de nombreuses espèces capables de vivre sur la terre ou dans l’eau. Ces amphibiens respirant de l’air se développèrent à partir des arthropodes, dont les vessies natatoires s’étaient transformées en poumons. » LU 59:5.4-5
Les étapes actives de la période carbonifère - vingt-cinq millions d’années de fabrication du charbon.
« Il y a 200 millions d’années, commencèrent les stades vraiment actifs de la période carbonifère. Pendant vingt-millions d’années avant cette époque, les premières couches de charbon avaient commencé à se déposer, mais les processus formatifs de charbon furent alors actifs sur une plus vaste échelle. La durée de l’époque proprement dite des dépôts de charbon dépassa de peu vingt-cinq-millions d’années. »
« Les terres s’exhaussaient et s’enfonçaient périodiquement à cause des variations du niveau de la mer provoquées par les mouvements des fonds océaniques. Cette instabilité de la croute — le tassement et l’élévation des terres — en corrélation avec la végétation prolifique des marécages littoraux, contribua à former d’immenses dépôts de charbon, ce qui a fait donner à cette période le nom de Carbonifère. Le climat était toujours doux sur l’ensemble du monde. »
« Les couches de charbon alternent avec du schiste, de la roche, et du conglomérat. L’épaisseur des gisements de charbon du centre et de l’Est des États-Unis varie de douze à quinze mètres ; mais beaucoup de ces dépôts ont été emportés par les eaux au cours d’élévations de terrains ultérieures. Dans certaines parties de l’Amérique du Nord et de l’Europe, les strates carbonifères ont 5 500 mètres d’épaisseur. » LU 59:5.13-15
Le processus de carbonisation.
« La présence de racines d’arbres poussant dans l’argile sous-jacente aux gisements actuels de houille démontre que le charbon a été formé exactement à l’endroit où il se trouve maintenant. Il est constitué par les restes de la végétation exubérante qui croissait dans les marécages et sur les rives des marais de cet âge reculé. Ces résidus ont été préservés par l’eau et modifiés par la pression. Les couches de charbon contiennent souvent à la fois du gaz et du pétrole. Les gisements de tourbe, restes d’une ancienne végétation, se transformeraient en un type de charbon s’ils étaient soumis à une température et à une pression appropriées. L’anthracite a été soumis à une pression et à une température plus élevées que les autres charbons. » LU 59:5.16
Les couches de charbon varient de dix à soixante-quinze.
« En Amérique du Nord, le nombre des couches carbonifères des divers gisements indique combien de fois la terre s’éleva et s’affaissa ; ce nombre va de dix dans l’Illinois à vingt en Pennsylvanie, trente-cinq dans l’Alabama et jusqu’à soixante-quinze au Canada. Dans les gisements de charbon, on trouve simultanément des fossiles d’eau douce et des fossiles d’eau salée. » LU 59:5.17
Dépôt de charbon continu.
« Il y a 190 millions d’années, la mer carbonifère de l’Amérique du Nord s’étendit vers l’ouest ; elle recouvrit la région actuelle des montagnes Rocheuses et déboucha sur l’océan Pacifique à travers la Californie du Nord. Le charbon continua à s’accumuler sur l’ensemble des Amériques et de l’Europe, couche après couche, à mesure que les régions côtières s’élevaient et s’abaissaient au cours de cette période d’oscillations littorales. » LU 59:5.19
La fin de la période carbonifère.
« L’époque d’il y a 180 millions d’années mit un terme à la période carbonifère au cours de laquelle le charbon s’était formé dans le monde entier — en Europe, aux Indes, en Chine, en Afrique du Nord et dans les Amériques. À la fin de cette période de formation du charbon, la partie de l’Amérique du Nord située à l’est de la vallée du Mississippi s’éleva, et la majeure partie de cette région est restée depuis lors au-dessus du niveau de la mer. Cette époque de soulèvements de terrains marque le commencement de la formation des montagnes actuelles de l’Amérique du Nord, aussi bien dans la région des Appalaches que dans l’ouest. Des volcans étaient actifs dans l’Alaska et en Californie, ainsi que dans les régions d’Europe et d’Asie où des montagnes étaient en voie de formation. L’Est de l’Amérique et l’Ouest de l’Europe étaient reliés par le continent du Groenland. » LU 59:5.20
Le développement du climat variable.
« L’élévation du terrain commença à modifier le climat maritime des âges précédents et à y substituer les prémisses du climat continental, moins doux et plus variable. » LU 59:5.21
L’élévation croissante des masses terrestres a provoqué un climat plus rude et la disparition consécutive de plus de quatre-vingt-dix-neuf pour cent des espèces vivantes. LU 59:6.1
La terre s’élève, les montagnes se développent, la glaciation et l’aridité apparaissent.
« Il y a 170 millions d’années, de grandes adaptations et de grands changements évolutionnaires se produisirent sur toute la surface de la Terre. Les continents s’élevaient sur l’ensemble du monde tandis que les fonds océaniques s’affaissaient. Des chaines montagneuses isolées apparurent. La partie orientale de l’Amérique du Nord s’élevait très haut au-dessus de la mer ; l’ouest se soulevait lentement. Les continents étaient couverts de lacs salés de toutes tailles et de nombreuses mers intérieures reliées aux océans par de minces détroits. L’épaisseur des strates de cette période transitoire varie de 300 à 2 100 mètres. »
« Au cours de ces élévations de terrain, la croute terrestre se plissa sur de vastes étendues. Ce fut une époque d’émergence continentale, bien que certains ponts terrestres aient alors disparu et, parmi eux, les continents qui avaient si longtemps relié l’Amérique du Sud à l’Afrique et l’Amérique du Nord à l’Europe. »
« Les mers intérieures et les lacs s’asséchaient progressivement sur l’ensemble du monde. Des montagnes isolées et des glaciers régionaux commencèrent à apparaitre, spécialement dans l’hémisphère sud, et, dans de nombreuses régions, les dépôts de ces formations glacières locales se retrouvent même parmi les couches supérieures des derniers dépôts de charbon. Deux nouveaux facteurs climatiques apparurent, la glace et l’aridité. Beaucoup de hautes régions de la terre étaient devenues arides et stériles. » LU 59:6.4-6
Variations chez les plantes et les animaux.
« Tout au long de ces époques de changements climatiques, de grandes variations se produisirent également dans la végétation terrestre. Les plantes à graines apparurent les premières et procurèrent une meilleure alimentation aux animaux terrestres, qui se multiplièrent par la suite. Les insectes subirent un changement radical. Leurs stades de repos évoluèrent pour s’adapter aux exigences des périodes d’hiver et de sécheresse où la vie est en suspens. » LU 59:6.7
Importance de l’océan
« La vaste pépinière de vie que furent les océans d’Urantia a rempli son rôle. Au cours des longs âges pendant lesquels la terre était impropre à entretenir la vie, avant que l’atmosphère ne contînt assez d’oxygène pour sustenter les animaux terrestres supérieurs, la mer a donné naissance aux formes de vie primitives du royaume et les a entretenues. Maintenant, l’importance biologique de la mer diminue progressivement et le second stade de l’évolution commence à se dérouler sur la terre ferme. » LU 59:6.12
L’ère de la Terre
« L’ère de la vie exclusivement marine avait pris fin. L’élévation des terres, le refroidissement de la croute et des océans, le resserrement des mers et leur approfondissement corrélatif, ainsi que le grand accroissement de la surface terrestre dans les latitudes septentrionales, contribuèrent tous grandement à modifier le climat du monde dans toutes les régions éloignées de la zone équatoriale. »
« Les époques terminales de l’ère précédente furent vraiment l’âge des grenouilles, mais ces ancêtres des vertébrés terrestres n’étaient plus dominants, car ils n’avaient survécu qu’en nombre réduit. Très peu de types sortirent vivants des rigoureuses épreuves de la période précédente de tribulations biologiques. Même les plantes porteuses de spores avaient presque disparu. » LU 60:0.1-2
Une grande partie de la dernière partie de cette période était aride, indiquée par des dépôts de couches rouges.
« Les dépôts d’érosion de cette période étaient surtout des conglomérats, du schiste et du grès. Le gypse et les couches rouges dans toutes ces sédimentations, en Amérique comme en Europe, indiquent que le climat de ces deux continents était aride. Ces régions arides furent soumises à une forte érosion provoquée par la chute de trombes d’eau violentes et périodiques sur les hautes terres environnantes. » LU 60:1.1
Peu de fossiles se trouvent dans les vastes gisements de cette période.
« On trouve peu de fossiles dans ces couches, mais on peut observer sur les grès de nombreuses empreintes de reptiles terrestres. Dans beaucoup de régions, les dépôts de grès rouge de trois-cents mètres d’épaisseur de cette époque ne contiennent aucun fossile. Les animaux terrestres ne vécurent de façon continue que dans certaines parties de l’Afrique. » LU 60:1.2
Les palissades de la rivière Hudson, New Red Sandstone en Angleterre, les formations de dolomie dans les Alpes et le marbre de Carrare ont été produits à cette époque.
« L’épaisseur de ces dépôts d’érosion varie de 900 à 3 000 mètres et atteint même 5 500 mètres sur la côte du Pacifique. Des laves forcèrent plus tard leur chemin entre beaucoup de ces couches. Les Palissades du fleuve Hudson furent formées par épanchement de laves basaltiques entre ces strates triasiques. L’activité volcanique était intense dans différentes parties du monde. »
« On trouve des dépôts de cette période en Europe, spécialement en Allemagne et en Russie. Le nouveau grès rouge de l’Angleterre appartient à cette époque. Du calcaire fut déposé dans les Alpes méridionales à la suite d’une invasion de la mer ; il se présente dans cette région sous la forme particulière des murs, des pics et des piliers de calcaire dolomitiques. Cette couche se retrouve sur toute la surface de l’Afrique et de l’Australie. Le marbre de Carrare provient de ce calcaire modifié. On ne trouvera rien de cette période dans les régions méridionales de l’Amérique du Sud, du fait que cette partie du continent resta affaissée et ne présente donc que des dépôts d’origine marine ou aquatique, sans solution de continuité avec les époques antérieures et postérieures. » LU 60:1.3-4
La terre est au-dessus de l’eau. des creux nord-américains se sont formés et
« Au moment où s’ouvre cette ère, l’Est et le centre de l’Amérique du Nord, la moitié nord de l’Amérique du Sud, la majeure partie de l’Europe et l’Asie tout entière sont nettement au-dessus des eaux. Pour la première fois, l’Amérique du Nord est géographiquement isolée, mais pas pour longtemps, car l’isthme du détroit de Béring émerge bientôt de nouveau, reliant le continent à l’Asie. »
« De grandes cuvettes se formèrent en Amérique du Nord parallèlement aux côtes de l’Atlantique et du Pacifique. La grande faille du Connecticut oriental apparut, un de ses côtés s’enfonçant finalement de trois kilomètres. Beaucoup de ces cuvettes nordaméricaines et de nombreux bassins lacustres d’eau douce et d’eau salée des régions montagneuses furent remplis ultérieurement par des dépôts d’érosion. Plus tard, ces dépressions de terrain comblées furent soulevées à une grande hauteur par des coulées de lave souterraines. Les forêts pétrifiées de beaucoup de régions datent de cette époque. » LU 60:1.6-7
La côte Pacifique s’est affaissée et des dépôts riches en fossiles marins se sont formés.
« La côte Pacifique, qui resta généralement au-dessus de l’eau au cours des submersions continentales, s’affaissa à l’exception de la Californie du Sud et d’une grande ile qui existait alors dans ce qui est aujourd’hui l’océan Pacifique. Cette mer californienne ancienne, riche de vie marine, s’étendait vers l’est et rejoignait le vieux bassin maritime des régions du Middle-West. » LU 60:1.8
Les reptiles sont apparus et ont rapidement évolué pour devenir les dinosaures. La vie marine était maigre, mais s’est rapidement améliorée, et des gisements de fossiles se trouvent en Europe et en Asie.LU 60:1.9
Ce fut une période de vie marine riche et changeante. L’Amérique du Nord et l’Asie étaient reliées par un pont terrestre.
« Il y a 130 millions d’années, les mers avaient très peu changé. La Sibérie et l’Amérique du Nord étaient reliées par l’isthme du détroit de Béring. Une vie marine riche et particulière apparut sur la côte californienne du Pacifique, où plus d’un millier d’espèces d’ammonites se développèrent à partir des types supérieurs de céphalopodes. Au cours de cette période, les modifications de la vie furent certainement révolutionnaires, malgré leur caractère transitionnel et graduel. »
« Cette ère, qui s’étendit sur plus de vingt-cinq millions d’années, est connue sous le nom de triasique. » LU 60:1.13-14
« Il y a 120 millions d’années commença une nouvelle phase de l’âge des reptiles. Le grand évènement de cette période fut l’évolution et le déclin des dinosaures. Les animaux terrestres atteignirent alors leur plus grand développement au point de vue de la taille, et avaient pratiquement disparu de la surface de la Terre à la fin de cette ère. Des dinosaures de toutes tailles évoluèrent, allant d’une espèce qui mesurait moins de soixante centimètres jusqu’aux énormes dinosaures non carnivores de près de vingt-trois mètres de long, dont la masse ne fut jamais plus égalée par aucune créature vivante. » LU 60:2.1
Les dinosaures ont continué à décliner et l’évolution à partir de ce moment a suivi la croissance des cerveaux plutôt que la masse physique.LU 60:2.14
“Cette période, embrassant la hauteur et le début du déclin des reptiles, s’est étendue sur près de vingt-cinq millions d’années et est connue sous le nom de Jurassique.” LU 60:2.15
« La grande période crétacée tire son nom de la prédominance, dans les mers, des prolifiques foraminifères producteurs de craie. Cette période conduit Urantia presque à la fin de la longue domination des reptiles et voit apparaitre, sur la terre, les plantes à fleurs et les oiseaux. C’est également l’époque où se termine la dérive des continents vers l’ouest et vers le sud ; elle accompagne de gigantesques déformations de la croute terrestre ainsi que d’immenses coulées de lave et une grande activité volcanique. »
« Vers la fin de la période géologique précédente, la majeure partie des masses continentales était nettement émergée, bien qu’il n’y eût pas encore de pics montagneux. En continuant, la dérive des terres continentales rencontra son premier grand obstacle sur le lit profond du Pacifique. Ce conflit de forces géologiques donna le branle à la formation de toute la chaine de montagnes qui s’étend, dans une direction nord-sud, de l’Alaska au cap Horn en passant par le Mexique. »
« Cette période marque ainsi, dans l’histoire géologique, le stade de formation des montagnes modernes. Avant cette époque, les pics montagneux étaient rares ; il n’y avait que de hautes crêtes d’une grande largeur. À cette époque, la chaine côtière du Pacifique commençait à s’élever, mais elle était située à onze-cents kilomètres à l’ouest du littoral actuel. Les Sierras commençaient également à se former ; leurs couches de quartz aurifères résultent des coulées de laves de cette époque. Dans l’Est de l’Amérique du Nord, la pression de l’Atlantique travaillait également à provoquer une élévation de terrain. » LU 60:3.1-3
Élévation des terres et développement des montagnes.
« Il y a 100 millions d’années, le continent nordaméricain et une partie de l’Europe émergeaient franchement. Le gauchissement des continents américains continuait ; il produisit la métamorphose des Andes sudaméricaines et l’élévation progressive des plaines occidentales de l’Amérique du Nord. La majeure partie du Mexique s’enfonça sous la mer, et l’Atlantique Sud envahit la côte orientale de l’Amérique du Sud, atteignant finalement le littoral actuel. L’océan Atlantique et l’océan Indien avaient alors sensiblement la même configuration qu’aujourd’hui. » LU 60:3.4
Submersion terrestre et action volcanique.
« Il y a 95 millions d’années, les masses continentales de l’Amérique et de l’Europe recommencèrent à s’enfoncer. Les mers du Sud se mirent à envahir l’Amérique du Nord et s’étendirent progressivement vers le nord pour rejoindre l’océan Arctique ; ce fut la seconde en importance des submersions continentales. Lorsque cette mer finit par se retirer, elle laissa le continent à peu près tel qu’il est maintenant. Avant le début de cette grande submersion, les hautes terres de l’Est des Appalaches avaient été presque complètement érodées et ramenées au niveau de la mer. Les couches d’argile pure aux nombreuses couleurs, qui sont maintenant utilisées pour fabriquer des poteries, furent déposées sur les régions côtières de l’Atlantique au cours de cet âge ; leur épaisseur moyenne avoisine 600 mètres. »
« Une grande activité volcanique se manifesta au Sud des Alpes et le long de la chaine montagneuse côtière de la Californie actuelle. Les plus grandes déformations de la croute terrestre qui aient eu lieu depuis des millions et des millions d’années se produisirent au Mexique. De grands changements eurent lieu également en Europe, en Russie, au Japon et dans la partie méridionale de l’Amérique du Sud. Le climat devint de plus en plus diversifié. » LU 60:3.5-6
Détroit de Béring fermé. La craie a été déposée.
« Il y a 85 millions d’années, le détroit de Béring se ferma, isolant les eaux refroidissantes des mers septentrionales. Jusque-là, la vie marine des eaux du golfe du Mexique et de l’Atlantique avait grandement différé de celle de l’océan Pacifique, du fait des variations de température entre ces deux masses d’eau ; cette différence disparut alors. »
« Les dépôts de craie et de marnes gréseuses vertes donnent leur nom à cette période. Les sédimentations de cette époque sont variées et consistent en craie, schiste, grès et petites quantités de calcaire, ainsi qu’en charbon de qualité inférieure ou lignite ; dans beaucoup de régions, elles contiennent du pétrole. L’épaisseur de ces couches varie de 60 mètres dans certains lieux à 3 000 mètres dans l’Ouest de l’Amérique du Nord et en beaucoup d’endroits de l’Europe. On peut observer ces dépôts dans les parties déformées des contreforts orientaux des montagnes Rocheuses. »
« Dans le monde entier, ces couches poreuses semi-rocheuses sont imprégnées de craie ; elles recueillent l’eau à leurs affleurements synclinaux et la dirigent vers le bas pour alimenter une grande partie des régions actuellement arides de la Terre. » LU 60:3.8-10
Lorsque la dérive des continents s’est arrêtée, l’énorme énergie de l’élan a provoqué de grands bouleversements et l’écrasement de la ligne de côte pacifique des Amériques avec des changements qui se sont répercutés sur les côtes pacifiques de l’Asie.LU 60:3.11
Les chaînes de montagnes de la côte du Pacifique ont été complétées, de l’Alaska au cap Horn.
« La période d’il y a 75 millions d’années marque la fin de la dérive continentale. De l’Alaska au cap Horn, les longues chaines côtières du Pacifique étaient parachevées, mais elles ne comportaient encore que quelques pics. »
« Le contrecoup de l’arrêt de la dérive continentale accentua l’élévation des plaines occidentales de l’Amérique du Nord tandis qu’à l’est, les Appalaches de la région littorale de l’Atlantique, complètement érodés, étaient projetés verticalement vers le haut avec des basculements faibles ou nuls. » LU 60:3.12-13
Les montagnes Rocheuses atteignent leur altitude maximale.
« Il y a 70 millions d’années se produisirent des déformations de la croute en rapport avec l’élévation maximum de la région des montagnes Rocheuses. Un large segment de roches chevaucha, sur vingt-cinq kilomètres, la surface de la Colombie britannique ; à cet endroit, les roches cambriennes recouvrent obliquement les couches crétacées. Un autre chevauchement spectaculaire se produisit sur le versant est des montagnes Rocheuses, près de la frontière canadienne ; on y trouve des couches rocheuses, d’une époque antérieure à la vie, projetées par-dessus les dépôts crétacés alors récents. » LU 60:3.14
Activité volcanique dans le monde entier.
« Au cours de cet âge, l’activité volcanique, régnant sur le monde entier, fit surgir de nombreux petits cônes volcaniques isolés. Des volcans sous-marins entrèrent en activité dans la région submergée de l’Himalaya. Une grande partie du reste de l’Asie, y compris la Sibérie, se trouvait également encore sous l’eau. » LU 60:3.15
Les grandes coulées de lave.
« Il y a 65 millions d’années se produisit l’un des plus grands écoulements de lave de tous les temps. Les couches accumulées par ces coulées et les précédentes se retrouvent dans toutes les Amériques, dans l’Afrique du Nord et du Sud, en Australie et dans certaines parties de l’Europe. » LU 60:3.16
Développements biologiques.
« Le climat était encore chaud et uniforme. Les régions arctiques bénéficiaient d’un temps très comparable à celui du climat actuel du centre et du Sud de l’Amérique du Nord. » LU 60:3.18
Les invasions maritimes.
« La grande période crétacée se terminait ; sa clôture marque la fin des grandes invasions des continents par les mers. Ceci est particulièrement vrai pour l’Amérique du Nord où il y avait eu vingt-quatre grandes inondations. Bien que des submersions d’importance moindre se soient produites par la suite, aucune de ces dernières ne peut se comparer aux vastes et longues invasions marines de cet âge et des âges précédents. Ces périodes où la terre et la mer avaient alternativement le dessus se sont déroulées par cycles de millions d’années. Les élévations et les affaissements des fonds océaniques et des masses continentales se sont effectués selon un rythme multimillénaire. Et ces mêmes mouvements rythmiques de la croute terrestre se perpétueront depuis lors tout au long de l’histoire de la terre, mais avec une amplitude et une fréquence en diminution constante. » LU 60:4.1
Les causes de la formation des montagnes.
« Cette période voit aussi la fin de la dérive continentale et la formation des montagnes modernes d’Urantia. Pourtant, la pression des masses continentales et le blocage de la force vive de leur dérive séculaire ne sont pas les seuls facteurs de la formation des montagnes. Le facteur principal et sous-jacent qui détermine l’emplacement d’une chaine montagneuse est l’existence préalable d’une basse terre, ou cuvette, qui a été comblée par les dépôts relativement plus légers de l’érosion terrestre et par les apports marins des âges précédents. L’épaisseur de ces zones de terrains plus légers atteint quelquefois 4 500 à 6 000 mètres ; c’est pourquoi, quand la croute terrestre est soumise à une pression d’origine quelconque, ces zones plus légères sont les premières à se froisser, à se plisser et à s’élever pour fournir une contrepartie aux forces et aux pressions antagonistes à l’œuvre dans la croute terrestre ou au-dessous. Il arrive que ces soulèvements de terrains se produisent sans plissements. Mais, en liaison avec l’élévation des montagnes Rocheuses, il se produisit des plissements et des basculements importants, doublés d’énormes chevauchements des différentes couches tant superficielles que souterraines. » LU 60:4.2
L’âge des montagnes.
« Les plus anciennes montagnes du monde sont situées en Asie, au Groenland et en Europe septentrionale au milieu de celles des vieux systèmes est-ouest. Les montagnes d’âge moyen appartiennent au groupe circumpacifique et au deuxième système est-ouest européen qui naquit sensiblement à la même époque. Ce gigantesque soulèvement, long de près de seize-mille kilomètres, s’étend de l’Europe aux élévations de terrain des Antilles. Les montagnes les plus récentes se trouvent dans le système des montagnes Rocheuses où, pendant des âges, des élévations de terrain ne s’étaient produites que pour être successivement recouvertes par les eaux, bien que certaines des plus hautes terres aient subsisté sous forme d’iles. Après la période de formation des montagnes d’âge moyen, de véritables hautes terres montagneuses furent soulevées. Elles devinrent ultérieurement les montagnes Rocheuses actuelles après avoir été ciselées par le génie artistique combiné des éléments naturels. »
« La région actuelle des montagnes Rocheuses en Amérique du Nord n’est pas celle de l’élévation de terrain originelle ; cette dernière avait été depuis longtemps nivelée par l’érosion, puis élevée de nouveau. L’actuelle chaine avancée est tout ce qui reste de la chaine originelle resoulevée. Le pic Pikes et le pic Longs sont des exemples marquants de cette activité orogénique qui s’étendit au moins sur deux générations de la vie des montagnes. Ces deux pics avaient gardé leur sommet au-dessus de l’eau durant plusieurs inondations antérieures. » LU 60:4.3-4
Conclusion.
« Ainsi se termine une longue ère de l’évolution du monde s’étendant de la première apparition de la vie terrestre jusqu’aux temps plus récents des ancêtres immédiats de l’espèce humaine et de ses branches collatérales. Cette ère, appelée crétacée, couvre cinquante-millions d’années ; elle clôt l’ère prémammifère de la vie terrestre connue sous le nom de mésozoïque, qui s’étend sur une période de cent-millions d’années. » LU 60:4.6
« Au cours de cet âge cénozoïque, le panorama du monde offrait un spectacle séduisant : collines ondulées, larges vallées, grands fleuves et vastes forêts. Pendant cette période, l’isthme de Panama s’éleva et s’affaissa deux fois, et le pont terrestre du détroit de Béring fit trois fois de même. Les types d’animaux étaient à la fois nombreux et variés. Les arbres fourmillaient d’oiseaux et le monde entier était un paradis pour les animaux, malgré les luttes incessantes pour la suprématie de leurs espèces en évolution. » LU 61:0.2
Les terres étaient généralement au-dessus de l’eau. Soudain des mammifères placentaires avec leurs immenses avantages de survie apparurent. LU 61:1.1
La terre a commencé à s’élever. L’isthme de Panama, le pont terrestre du détroit de Béring et le pont traversant le Groenland et l’Irlande étaient en place. Seule l’Europe était submergée, l’océan Arctique étant relié à la Méditerranée. Une quantité considérable de calcaire a été déposée en Europe et en Asie.LU 61:1.12
« Tout au long de cette période dite éocène, l’évolution des mammifères et des autres formes de vie apparentées se poursuivit presque sans interruption. L’Amérique du Nord était alors reliée par des terres à tous les autres continents sauf l’Australie, et le monde était progressivement envahi par divers types d’une faune mammifère primitive. » LU 61:1.14
Le climat mondial est resté doux en raison de la taille énorme des mers tropicales et parce que la terre n’était pas suffisamment élevée pour produire des glaciers. De nombreuses espèces et insectes marins actuels se sont développés, ainsi que des rongeurs et des chiens, certaines espèces de pâturage à sabots et la plupart des oiseaux modernes. LU 61:2.3
« Vers la fin de cette période dite oligocène, qui couvrit dix-millions d’années, la vie végétale, de même que la vie marine et les animaux terrestres, avait très largement évolué et se trouvait présente sur la planète à peu près comme aujourd’hui. Des spécialisations très poussées apparurent par la suite, mais les formes ancestrales de la majorité des êtres vivants existaient alors. » LU 61:2.13
« L’élévation des terres et la ségrégation des mers changeaient lentement la météorologie du monde ; le temps se refroidissait progressivement, mais le climat restait encore doux. Séquoias et magnolias poussaient au Groenland, mais les plantes subtropicales commençaient à émigrer vers le sud. À la fin de cette période, les plantes et les arbres des climats chauds avaient largement disparu des latitudes septentrionales ; leur place avait été prise par des plantes plus résistantes et par les arbres à feuilles caduques. » LU 61:3.1
Élévation et abaissement des terres de l’ouest de l’Amérique du Nord.
« Il y a 25 millions d’années, une légère immersion des terres se produisit après une longue époque d’émersion. La région des montagnes Rocheuses resta très élevée, de sorte que des matériaux d’érosion continuèrent à se déposer vers l’est, sur l’ensemble des basses terres. Les Sierras furent de nouveau exhaussées ; en fait, elles n’ont pas cessé de s’élever depuis lors. La grande faille verticale californienne de six kilomètres et demi date de ce temps-là. » LU 61:3.3
L’âge d’or des mammifères.
« Il y a 20 millions d’années, les mammifères connurent véritablement leur âge d’or. L’isthme du détroit de Béring était émergé, ce qui permit à de nombreux groupes d’animaux d’émigrer d’Asie vers l’Amérique du Nord ; ils comprenaient des mastodontes à quatre défenses, des rhinocéros à courtes pattes et de nombreuses variétés de félins. » LU 61:3.4
Les montagnes eurasiennes s’élèvent, le détroit de Gibraltar se ferme, le pont terrestre islandais est submergé. Les courants océaniques fonctionnaient, affectant le climat comme ils le font aujourd’hui.
« Il y a 15 millions d’années, les régions montagneuses de l’Eurasie étaient en train de s’élever ; une certaine activité volcanique s’y manifestait un peu partout, sans pourtant avoir rien de comparable aux coulées de lave de l’hémisphère occidental. Ces conditions instables prévalaient sur l’ensemble du monde. » LU 61:3.7
« Le détroit de Gibraltar se ferma, et l’Espagne fut reliée à l’Afrique par le vieil isthme, mais la Méditerranée s’écoulait dans l’Atlantique par un étroit canal qui traversait la France, tandis que les pics montagneux et les hautes terres formaient des iles à la surface de cette mer ancienne. Plus tard, ces mers européennes commencèrent à se retirer. Plus tard encore, la Méditerranée fut reliée à l’océan Indien, tandis qu’à la fin de cette période, la région de Suez se souleva de sorte que la Méditerranée fut transformée pendant un temps en une mer intérieure salée. » LU 61:3.8
« Le pont terrestre de l’Islande fut submergé, et les eaux arctiques se mélangèrent avec celles de l’océan Atlantique. La côte atlantique de l’Amérique du Nord se refroidit rapidement, mais la côte pacifique resta plus chaude qu’à présent. Les grands courants océaniques circulaient et affectaient le climat à peu près comme aujourd’hui. » LU 61:3.9
L’éléphant a survécu parce que son cerveau était suffisamment gros et de qualité supérieure. D’énormes troupeaux de chevaux rejoignent les chameaux. Les familles de chiens et de chats ont continué à augmenter, étant représentées par des loups et des renards, des panthères et des tigres à dents de sabre.LU 61:3.10
« Les développements biologiques de cette période contribuèrent beaucoup à préparer le terrain pour l’apparition ultérieure de l’homme. En Asie centrale, les véritables types aussi bien de singes primitifs que de gorilles évoluèrent à partir d’un ancêtre commun maintenant éteint. Mais aucune de ces espèces n’est rattachée à la lignée des êtres vivants destinées à donner plus tard les ancêtres de la race humaine. » LU 61:3.12
« Ainsi tirait à sa fin une période de l’histoire du monde très intéressante et fertile en évènements. Cette ère de l’éléphant et du cheval est connue sous le nom de miocène. » LU 61:3.15
« Cette période est marquée par l’élévation préglaciaire des terres en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. La topographie de la Terre fut largement modifiée. Des chaines de montagnes naquirent, des fleuves changèrent leurs cours et des volcans isolés apparurent dans le monde entier. » LU 61:4.1
La situation géologique juste avant la période glaciaire.
« Il y a 10 millions d’années, commença un âge de dépôts terrestres locaux disséminés sur les basses terres des continents, mais la plupart de ces sédimentations furent ultérieurement érodées. En ce temps-là, une grande partie de l’Europe était encore immergée, y compris certaines portions de l’Angleterre, de la Belgique et de la France ; la mer Méditerranée recouvrait une grande partie de l’Afrique du Nord. En Amérique du Nord, des dépôts s’accumulèrent sur de grandes surfaces à la base des montagnes, dans les lacs et dans les grandes cuvettes terrestres. Ces dépôts ont une épaisseur moyenne qui ne dépasse pas soixante mètres ; ils sont plus ou moins colorés, et les fossiles y sont rares. Deux grands lacs d’eau douce existaient dans l’Ouest de l’Amérique du Nord. Les Sierras s’élevaient. Les monts Shasta, Hood et Rainier débutaient dans leur carrière ; mais ce n’est pas avant l’âge glaciaire suivant que l’Amérique du Nord commença à glisser vers la dépression atlantique. » LU 61:4.2
Encore une fois, toutes les terres sont connectées à l’exception de l’Australie. Il y avait un grand échange de vie animale.
« Pendant une brève période, toutes les terres du monde se trouvèrent de nouveau jointes, à l’exception de l’Australie, et la dernière migration animale à l’échelle mondiale eut lieu. L’Amérique du Nord était reliée à la fois à l’Amérique du Sud et à l’Asie, et des échanges s’effectuaient librement dans le règne animal. Les paresseux, les tatous, les antilopes et les ours d’Asie pénétrèrent en Amérique du Nord, tandis que les chameaux nordaméricains allèrent en Chine. Les rhinocéros émigrèrent dans le monde entier à l’exception de l’Australie et de l’Amérique du Sud, mais, à la fin de cette période, leur race s’était éteinte dans l’hémisphère occidental. » LU 61:4.3
« Ainsi se clôtura cette période de près de dix-millions d’années, alors que l’ancêtre de l’homme n’avait pas encore fait son apparition. Cette époque est généralement désignée sous le nom de pliocène. » LU 61:4.7
Les terres du nord de l’Amérique et de l’Europe étaient très élevées.
« À la fin de la période précédente, les terres du Nord-Est de l’Amérique du Nord et de l’Europe septentrionale étaient extrêmement élevées sur de grandes surfaces ; en Amérique du Nord, de vastes régions atteignaient une altitude de 9 000 mètres et plus. Des climats doux avaient régné jusqu’alors dans ces régions nordiques, et toutes les eaux arctiques étaient sujettes à l’évaporation ; elles restèrent libres de glaces presque jusqu’à la fin de la période glaciaire. » LU 61:5.1
La neige tombe à une profondeur de vingt mille pieds sur les hautes terres froides du nord.
« En même temps que ces terres s’élevaient, les courants océaniques se déplacèrent et les vents saisonniers modifièrent leur direction. Ces conditions provoquèrent en fin de compte, sur les hautes terres septentrionales, une précipitation d’humidité presque constante par suite des mouvements de l’atmosphère fortement saturée. La neige commença à tomber sur ces régions élevées, donc froides, et elle continua jusqu’à ce qu’elle eût atteint une épaisseur de 6 000 mètres. Les zones de plus grande épaisseur de neige, ainsi que l’altitude, déterminèrent les points centraux des coulées glaciaires sous pression qui se produisirent plus tard. L’âge glaciaire persista tant que ces précipitations excessives continuèrent à couvrir les hautes terres nordiques d’un énorme manteau de neige qui bientôt se métamorphosa en glace compacte mais cheminante. » LU 61:5.2
Étendue des calottes glaciaires.
« Les grandes couches glaciaires de cette époque étaient toutes situées sur des hautes terres, et non dans les régions montagneuses où elles se trouvent aujourd’hui. La moitié des formations glaciaires était située en Amérique du Nord, un quart en Eurasie et un quart dans le reste du monde, principalement dans l’Antarctique. L’Afrique était peu touchée par les glaces, mais l’Australie était presque entièrement recouverte par le manteau de glace de l’Antarctique. » LU 61:5.3
Les six invasions de glace.
« Les régions nordiques d’Urantia ont connu six invasions glaciaires séparées et distinctes, bien que des douzaines de progressions et de reculs se soient produits en liaison avec l’activité de chaque couche de glace individuelle. Les glaces de l’Amérique du Nord se rassemblèrent en deux centres, et plus tard en trois. Le Groenland était couvert de glace et l’Islande complètement ensevelie sous une coulée glaciaire. En Europe, la glace recouvrit à différentes époques les Iles Britanniques, à l’exception de la côte sud de l’Angleterre, et s’étendit sur l’Europe occidentale jusqu’en France. » LU 61:5.4
Le premier glacier nord-américain.
« Il y a 2 millions d’années, le premier glacier nordaméricain commença son mouvement vers le sud. L’âge glaciaire était dans sa genèse, et il fallut à ce glacier presque un million d’années pour avancer, puis pour se retirer vers les centres de pression du Nord. Le manteau de glace central s’étendit vers le sud jusqu’au Kansas ; les centres glaciaires de l’Est et de l’Ouest n’étaient pas alors aussi étendus. » LU 61:5.5
La deuxième invasion de glace.
« Il y a 1 500 000 ans, le premier grand glacier reculait vers le nord. Entretemps, d’énormes quantités de neige étaient tombées sur le Groenland et sur le Nord-Est de l’Amérique du Nord ; cette masse glaciaire orientale ne tarda pas à couler lentement vers le sud. Ce fut la seconde invasion glaciaire. » LU 61:5.6
Limites de l’effet des deux premières calottes glaciaires.
Les deux premières invasions glaciaires n’ont pas été importantes en Eurasie. Loin de la glace, la terre et l’eau étaient peu modifiées et entre les invasions, le climat était doux comme à l’heure actuelle. Les glaciers, même s’ils sont très étendus, sont des phénomènes locaux.LU 61:5.7
« Le grand évènement de cette période glaciaire fut l’apparition évolutive de l’homme primitif. » « Il y a un million d’années, Urantia fut enregistrée comme monde habité. » « Cet évènement eut lieu à peu près au moment où commençait la troisième avancée glaciaire » LU 61:6.1-3
« Tout au long de la période glaciaire, d’autres activités continuèrent à s’exercer, mais l’action des glaces éclipse tous les autres phénomènes des latitudes nordiques. Nulle autre activité terrestre ne laisse de preuves topographiques aussi nettes. Les gros cailloux caractéristiques et les clivages de la surface, tels que marmites de géants, lacs, pierres déplacées ou pulvérisées, ne sont liés à aucun autre phénomène de la nature. La glace est également responsable des molles ondulations de terrain connues sous le nom de drumlins. De plus, au cours de sa progression, un glacier déplace les rivières et modifie complètement la face de la terre. Seuls les glaciers laissent derrière eux, comme débris révélateurs, les moraines de fond, latérales et frontales. Ces dépôts, en particulier les moraines de fond, s’étendent vers le nord et l’ouest en partant de la côte orientale de l’Amérique du Nord. On en trouve également en Europe et en Sibérie. » LU 61:7.1
Le quatrième glacier était une union des champs de glace central et oriental.
« Il y a 750 000 ans, la quatrième nappe de glace, formée par l’union des champs glaciaires du centre et de l’Est de l’Amérique du Nord, était bien en route vers le sud. À son apogée, elle atteignit le Sud de l’Illinois et déplaça le Mississippi de quatre-vingts kilomètres vers l’ouest, tandis que la partie orientale de la nappe s’étendit vers le sud jusqu’au fleuve Ohio et à la Pennsylvanie centrale. »
« C’est en Asie que la nappe glaciaire sibérienne fit son invasion la plus méridionale, tandis qu’en Europe la glace en progression s’arrêta juste avant la barrière montagneuse des Alpes. » LU 61:7.2-3
Le quatrième glacier a poussé les Néandertaliens et d’autres peuples vers le sud.
« Il y a 750 000 ans, la quatrième nappe glaciaire s’avançait franchement vers le sud. Avec leurs outils améliorés, les Néandertaliens faisaient des trous dans la glace qui recouvrait les rivières nordiques et pouvaient ainsi harponner les poissons remontant vers ces orifices. Les tribus reculèrent constamment devant l’avance des glaces dont l’invasion la plus étendue en Europe avait alors lieu. » LU 61:7.4
« À cette époque, le glacier sibérien atteignit le maximum de sa progression vers le sud, obligeant les hommes primitifs à se déplacer dans la même direction vers leurs pays d’origine. L’espèce humaine s’était alors suffisamment différenciée pour que fût grandement diminué le danger d’un nouveau croisement avec ses parents simiens incapables de progresser. » LU 64:4.5
Avec le retrait du quatrième glacier, la vie des mammifères n’a que peu changé.
« Il y a 700 000 ans, la quatrième invasion glaciaire, la plus grande qu’ait connue l’Europe, était en cours de régression ; les hommes et les animaux retournaient vers le nord. Le climat était frais et humide, et les hommes primitifs prospérèrent de nouveau en Europe et en Asie occidentale. Les forêts s’étendirent progressivement vers le nord sur les terres que le glacier avait si récemment couvertes. »
« La vie des mammifères avait été peu modifiée par la grande invasion glaciaire. Les animaux se perpétuèrent sur l’étroite bande de terre qui s’étendait entre les glaces et les Alpes, et, quand le glacier se retira, ils se répandirent de nouveau rapidement sur toute l’Europe. Par le pont terrestre de la Sicile, des éléphants à défenses droites, des rhinocéros à large nez, des hyènes et des lions arrivèrent d’Afrique, et ces nouveaux venus exterminèrent pratiquement les tigres à dents de sabre et les hippopotames. » LU 64:4.6-7
Lorsque le glacier s’est retiré, le climat était doux.
« Il y a 650 000 ans, le climat continuait à être doux ; vers le milieu de la période interglaciaire, il était devenu si chaud que les Alpes se dénudèrent presque entièrement de leur glace et de leur neige. » LU 64:4.8
La période interglaciaire.
« Il y a 600 000 ans, les glaces avaient atteint le point extrême de leur retraite vers le nord. Après une pause de quelques milliers d’années, elles recommencèrent, pour la cinquième fois, à se déplacer vers le sud. Le climat se modifia peu pendant cinquante-mille ans. Les hommes et les animaux d’Europe ne changèrent presque pas. La légère aridité de la période précédente s’atténua, et les glaciers alpins descendirent très bas dans les vallées des fleuves. » LU 64:4.9
Au cours des quatrième et cinquième glaciers, il y a eu peu d’améliorations dans la culture humaine.
« Il y a 550 000 ans, l’avance des glaciers chassa de nouveau les hommes et les animaux vers le sud. Mais cette fois-ci les hommes avaient toute la place voulue dans la large bande de terres qui s’enfonçait vers le nord-est en Asie et s’étendait entre la nappe glaciaire et la mer Noire, annexe alors très étendue de la Méditerranée. »
« À l’époque des quatrième et cinquième invasions glaciaires, la culture grossière des races du Néandertal continua de se répandre ; mais ses progrès étaient si faibles qu’il sembla vraiment que la tentative de produire un type nouveau et modifié de vie intelligente sur Urantia allait échouer. Pendant près d’un quart de million d’années, ces peuples primitifs se laissèrent aller, chassant et se battant, s’améliorant sporadiquement dans certaines directions, mais, dans l’ensemble, rétrogradant régulièrement par rapport à leurs ancêtres andoniques supérieurs. » LU 64:4.10-11
Au cours du cinquième glacier, les races de couleur Sangik sont apparues et le Prince Planétaire est arrivé.
« Il y a 500 000 ans, au cours de la cinquième avance glaciaire, un nouveau phénomène accéléra le cours de l’évolution humaine. Soudain, et en une seule génération, les six races de couleur apparurent par mutation à partir de la souche humaine aborigène. Cette date est doublement importante, car elle marque également l’arrivée du Prince Planétaire. » LU 61:7.4
« En Amérique du Nord, le cinquième glacier en progression consista en une invasion combinée partant des trois centres glaciaires. Toutefois, le lobe oriental ne s’étendit que peu au sud de la vallée du Saint-Laurent et la nappe occidentale n’avança que peu vers le sud. Par contre, le lobe central s’étendit suffisamment vers le sud pour recouvrir presque entièrement l’État d’Iowa. En Europe, cette invasion glaciaire ne fut pas aussi étendue que la précédente. » LU 61:7.5
Le sixième et dernier glacier. Trois grandes calottes glaciaires fusionnées en une seule. Ce fut la plus grande invasion de glace en Amérique du Nord.
« Il y a 250 000 ans commença la sixième et dernière poussée glaciaire. En dépit du fait que les hautes terres nordiques avaient commencé à s’affaisser légèrement, cette période vit les plus grands dépôts de neige s’accumuler sur les champs de glace septentrionaux. »
« Au cours de cette invasion, les trois grandes nappes glaciaires se soudèrent en une seule immense masse, et toutes les montagnes de l’Ouest participèrent à cette activité glaciaire. Ce fut la plus grande de toutes les invasions glaciaires en Amérique du Nord ; la glace se déplaça vers le sud à plus de deux-mille-cinq-cents kilomètres de ses centres de pression, et l’Amérique du Nord connut les températures les plus basses de son histoire. » LU 61:7.6-7
La rébellion de Lucifer.
« Il y a 200 000 ans, au cours de l’avance du dernier glacier, eut lieu un épisode qui influença beaucoup le cours des évènements sur Urantia — la rébellion de Lucifer. » LU 61:7.8
Étendue du sixième glacier.
« Il y a 150 000 ans, la sixième et dernière invasion glacière atteignit les points extrêmes de sa progression vers le sud ; la nappe occidentale dépassait juste la frontière canadienne, la nappe centrale atteignait le Kansas, le Missouri et l’Illinois, et la nappe orientale avança vers le sud recouvrant une grande partie de la Pennsylvanie et de l’Ohio. »
« C’est ce glacier qui projeta les nombreuses protubérances, ou langues glaciaires, qui sculptèrent les lacs actuels, grands et petits. Le système des Grands Lacs nordaméricains fut établi par ce glacier pendant son recul. Les géologues d’Urantia ont retracé de façon très exacte les différents stades de cette évolution et ont correctement conjecturé que ces masses d’eau se sont déversées à des époques différentes, d’abord dans la vallée du Mississippi, puis, vers l’est, dans la vallée de l’Hudson et finalement, par un passage nordique, dans celle du Saint-Laurent. Il y a maintenant trente-sept-mille ans que les eaux du système communicant des Grands Lacs s’écoulent par la voie actuelle du Niagara. » LU 61:7.9-10
Retrait du dernier glacier et formation des calottes polaires.
« Il y a 100 000 ans, lors du recul du dernier glacier, les immenses nappes polaires de glace commencèrent à se former et le centre des accumulations glaciaires se déplaça considérablement vers le nord. Aussi longtemps que les régions polaires seront couvertes de glaces, il sera pratiquement impossible à un nouvel âge glaciaire de survenir, quelles que puissent être, dans l’avenir, les élévations de terrain ou les modifications des courants océaniques. »
« Ce dernier glacier mit cent-mille ans à avancer et il lui fallut un laps de temps égal pour achever son retrait vers le nord. Les régions tempérées sont libres de glaces depuis un peu plus de cinquante-mille ans. » LU 61:7.11-12
Effet des glaciers sur les espèces biologiques.
« Les rigueurs de la période glaciaire détruisirent de nombreuses espèces animales et en modifièrent radicalement beaucoup d’autres. Maintes espèces furent cruellement sélectionnées au cours des migrations répétées rendues nécessaires par les avances et reculs des glaces. Les animaux qui suivirent les déplacements alternés des glaciers sur la terre furent l’ours, le bison, le renne, le bœuf musqué, le mammouth et le mastodonte. » LU 61:7.13
« Les migrations forcées de la vie devant les progressions glaciaires amenèrent d’extraordinaires croisements de plantes et d’animaux. Après le retrait de la dernière invasion glaciaire, de nombreuses espèces arctiques, tant animales que végétales, restèrent échouées sur les hauteurs de certains pics montagneux où elles s’étaient réfugiées pour échapper à la destruction par le glacier. C’est pourquoi l’on trouve aujourd’hui ces plantes et ces animaux délocalisés sur les hauteurs des Alpes en Europe, et même sur les Appalaches en Amérique du Nord. » LU 61:7.16
Fin de l’ère glaciaire.
« L’âge glaciaire est la dernière période géologique parachevée ; elle est dite pléistocène et s’étend sur plus de deux-millions d’années. » LU 61:7.17
La période glaciaire s’est terminée à peu près au moment où Adam et Eve sont arrivés sur Urantia.
« Il y a 35 000 ans s’acheva ce grand âge glaciaire, sauf pour les régions polaires de la planète. Cette date est également significative parce qu’elle coïncide à peu près avec l’arrivée d’un Fils et d’une Fille Matériels, le début de la dispensation adamique, et le moment où commence la période holocène ou postglaciaire. » LU 61:7.18
Le recul du glacier a transformé le Sahara en désert.
« L’expansion initiale de la race violette en Europe fut arrêtée par certains changements climatiques et géologiques plutôt soudains. Avec le recul des champs de glace septentrionaux, les vents apportant les pluies tournèrent de l’ouest au nord et transformèrent graduellement les vastes régions de pâturages ouverts du Sahara en un désert stérile. Cette sècheresse dispersa les habitants du grand plateau saharien ; ceux-ci étaient de petite taille, bruns aux yeux noirs, mais dolichocéphales. » LU 80:2.1
L’Angleterre se sépare du continent, le Danemark surgit de la mer, la Méditerranée se connecte à l’océan Atlantique.
« À peu près à l’époque de ces changements de climat en Afrique, l’Angleterre se sépara du continent et le Danemark surgit de la mer, tandis que l’isthme de Gibraltar protégeant le bassin occidental de la Méditerranée s’effondrait par suite d’un tremblement de terre, ce qui éleva rapidement le niveau de ce lac intérieur à celui de l’océan Atlantique. Peu après, le pont terrestre de Sicile s’effondra, ce qui fit de la Méditerranée une seule mer reliée à l’océan Atlantique. Ce cataclysme de la nature engloutit des dizaines de colonies et causa la plus grande perte de vies humaines par inondation que l’histoire du monde ait jamais connue. » LU 80:2.4
« Toute cette histoire est racontée de façon imagée dans les pages fossiles de l’immense « livre de pierre » des archives du monde. Les pages de ces gigantesques archives biogéologiques vous diront infailliblement la vérité à condition d’acquérir l’habileté à les interpréter. » LU 58:7.12