© 1959 William S. Sadler
© 1961 Urantia Foundation
« Le Père Universel est le Dieu de toute la création, la Source-Centre Première de toutes les choses et de tous les êtres. » LU 1:0.1
« Les myriades de systèmes planétaires ont tous été faits pour être finalement habités par de nombreux types différents de créatures intelligentes, d’êtres qui peuvent connaitre Dieu, recevoir l’affection divine et aimer Dieu en retour. L’univers des univers est l’œuvre de Dieu et le lieu de résidence de ses diverses créatures. « Dieu a créé les cieux et formé la terre. Il a établi l’univers et n’a pas créé ce monde en vain, il l’a formé pour être habité. » » LU 1:0.2
« Le Père rayonne sans cesse de l’énergie, de la lumière et de la vie. » LU 4:1.6
« La nature, telle que les mortels la comprennent, présente donc la fondation sous-jacente et l’arrière-plan fondamental d’une Déité invariante et de ses lois immuables, avec des manifestations influencées par les circonstances locales. Celles-ci provoquent des modifications, des fluctuations et des bouleversements dus à la mise en œuvre de plans, de desseins, de modèles locaux et de conditions inaugurés et exécutés par les forces et les personnalités de l’univers local, de la constellation, du système et de la planète. Par exemple, les lois de Dieu telles qu’elles ont été ordonnées pour Nébadon sont modifiées par les plans établis par le Fils Créateur et l’Esprit Créatif de cet univers local. En outre, l’action de ces lois a été influencée par les erreurs, les défaillances et les insurrections de certains êtres résidant sur votre planète et appartenant au système planétaire de Satania dont vous faites partie. » LU 4:2.2
« La nature est la perfection du Paradis divisée par l’incomplétude, le mal et le péché des univers inachevés. Ce quotient exprime donc à la fois le parfait et le partiel, à la fois l’éternel et le temporel. L’évolution continue modifie la nature en accroissant le contenu de la perfection du Paradis et en réduisant le contenu du mal, de l’erreur et de l’inharmonie de la réalité relative. » LU 4:2.4
« Les Fils Créateurs s’en vont du Paradis dans les univers du temps et, avec la coopération des agents contrôleurs et créateurs de la Source-Centre Troisième, ils parachèvent l’organisation des univers locaux d’évolution progressive. » LU 7:6.4
« Depuis la personnalisation de la Source Troisième, la Source Première ne participe plus personnellement à la création de l’univers. Le Père Universel délègue tout ce qui est possible à son Fils Éternel. Similairement, le Fils Éternel confère au Créateur Conjoint toute l’autorité et tout le pouvoir possibles. »
« Comme partenaires et par leurs personnalités coordonnées, le Fils Éternel et le Créateur Conjoint ont projeté et façonné tous les univers qui ont été amenés à l’existence après Havona. Dans toutes les créations subséquentes, l’Esprit entretient les mêmes relations avec le Fils que le Fils avec le Père dans la première création centrale. »
« Ce sont un Fils Créateur du Fils Éternel et un Esprit Créatif de l’Esprit Infini qui vous ont créés ainsi que votre univers ; et, pendant que le Père maintient fidèlement ce qu’ils ont organisé, il appartient à ce Fils de l’Univers et à cet Esprit de l’Univers d’entretenir et de soutenir leur œuvre ainsi que d’apporter leur ministère aux créatures qu’ils ont eux-mêmes façonnées. » LU 8:3.2-4
« Bien que nous ne puissions en offrir la preuve formelle, il est hautement probable que le Maitre Esprit d’Orvonton exerce une influence décisive dans les sphères d’activité suivantes : »
« 1. Les procédés des Porteurs de Vie d’un univers local pour déclencher la vie. »
« 2. Les activations données à la vie par les esprits-mentaux adjuvats effusés sur les mondes par l’Esprit Créatif d’un univers local. » LU 16:4.8-10
« Les Fils Créateurs sont les bâtisseurs et les chefs des univers locaux du temps et de l’espace. » LU 21:0.1
« Parmi les limitations aux prérogatives créatrices, par ailleurs toutes-puissantes, d’un Père d’univers local, nous citerons les suivantes : » …
« 2. Les projets et les types de créatures sont contrôlés par le Fils Éternel. Avant qu’un Fils Créateur puisse s’engager dans la création d’un nouveau type d’être, d’un nouveau projet de créature, il faut qu’il s’assure le consentement du Fils-Mère Éternel et Originel. » LU 21:2.3,5
La projection du plan de création de la vie par le Fils Créateur et l’Esprit Créateur est suivie de la création de l’Étoile Brillante du Matin.
« Bientôt le plan physique d’un univers est achevé et le Fils Créateur, en association avec l’Esprit Créatif, établit son plan de création de vie ; sur quoi, cette représentante de l’Esprit Infini commence alors sa fonction universelle en tant que personnalité créative distincte. Lorsque ce premier acte créateur est formulé et exécuté, jaillit à l’existence la Radieuse Étoile du Matin, personnification du concept créatif initial d’identité et d’idéal de divinité. C’est le chef exécutif de l’univers, l’associé personnel du Fils Créateur, un être semblable à lui sous tous les aspects du caractère, mais très notablement limité dans ses attributs de divinité. » LU 32:2.6
Après la création de Gabriel, s’ensuit la création d’un vaste éventail de créatures diverses, y compris l’homme mortel.
« Et maintenant que le bras droit, le chef exécutif du Fils Créateur, a été fourni, il s’ensuit la venue à l’existence d’un vaste et merveilleux déploiement de créatures diverses. Les fils et les filles de l’univers local apparaissent et, bientôt après, cette création est pourvue d’un gouvernement s’étendant depuis les conseils suprêmes de l’univers jusqu’aux pères des constellations et aux souverains des systèmes locaux — ces systèmes sont les agrégats des mondes conçus pour devenir ultérieurement les demeures des diverses races mortelles de créatures volitives ; et chacun de ces mondes sera présidé par un Prince Planétaire. »
« Et alors, quand un univers a été ainsi complètement organisé et pleinement doté en personnel, le Fils Créateur aborde le projet du Père consistant à créer l’homme mortel à leur divine image. » LU 32:2.7-8
L’Esprit Créateur est coresponsable avec le Fils Créateur de la production des créatures des mondes.
« L’Esprit Créatif partage avec le Fils Créateur la responsabilité d’engendrer les créatures des mondes, et ne manque jamais à ses engagements envers le Fils dans tous les efforts pour soutenir et conserver ces créations. La vie est fournie et maintenue par l’entremise de l’Esprit Créatif. « Tu envoies ton Esprit, et ils sont créés. Tu renouvèles la face de la terre. » »
« Dans la création d’un univers de créatures intelligentes, l’Esprit-Mère Créatif fonctionne d’abord dans la sphère de perfection universelle où il collabore avec le Fils pour engendrer la Radieuse Étoile du Matin. Ensuite, la descendance de l’Esprit se rapproche de plus en plus de l’ordre des êtres créés sur les planètes, de même que les Fils s’échelonnent vers le bas depuis les Melchizédeks jusqu’aux Fils Matériels qui prennent effectivement contact avec les mortels des royaumes. Dans l’évolution ultérieure des créatures mortelles, les Fils Porteurs de Vie fournissent le corps physique fabriqué avec les matériaux organisés existants du royaume, tandis que l’Esprit de l’Univers fournit le « souffle de vie ». » LU 34:2.4-5
À l’exception des êtres d’origine déité, toutes les créatures sont de nature évolutive progressive. Il n’y a pas de limite au progrès des créatures dotées de ThoughtAdjuster.
« À part les êtres parfaits ayant leur origine dans la Déité, toutes les créatures volitives des superunivers sont de nature évolutionnaire ; elles débutent dans un humble état et vont toujours vers le haut, en réalité vers l’intérieur. Même des personnalités hautement spirituelles continuent à gravir l’échelle de l’existence par des transferts progressifs de vie en vie et de sphère en sphère. Et, dans le cas des êtres qui accueillent les Moniteurs de Mystère, il n’y a en vérité pas de limites aux hauteurs possibles de leur ascension spirituelle et de leur aboutissement dans l’univers. » LU 32:3.8
Le fait de l’origine évolutive n’est pas un stigmate. D’autant plus d’honneur pour ceux qui grimpent de bas en haut.
« Le fait de l’origine évolutionnaire animale ne constitue pas une flétrissure de quelque personnalité que ce soit aux yeux de l’univers, car c’est la méthode exclusive pour produire l’un des deux types fondamentaux de créatures volitives douées d’une intelligence finie. Quand les hauteurs de la perfection et de l’éternité sont atteintes, ceux qui ont commencé tout en bas et joyeusement gravi l’échelle de la vie, échelon par échelon, en seront d’autant plus honorés, et, quand ils seront arrivés aux sommets de la gloire, ils auront gagné une expérience personnelle qui incorpore une connaissance effective de toutes les phases de la vie depuis le bas jusqu’en haut. » LU 32:3.10
Life Carrier World No. 1 est consacré à l’étude de la vie universelle et de la planification de la vie. Voici les emplacements centraux des esprits-mentaux adjuvats.
« Le monde numéro un, la sphère-siège, ainsi que ses six satellites tributaires, est consacré à l’étude de la vie universelle, la vie dans toutes ses phases de manifestations connues. C’est là qu’est situé le collège des projets de vie où fonctionnent des maitres et des conseillers d’Uversa, de Havona et même du Paradis. J’ai la permission de révéler que les sept emplacements centraux des esprits-mentaux adjuvats sont situés sur ce monde des Porteurs de Vie. » LU 36:2.10
Le deuxième monde est la sphère de conception de la vie.
« Le monde numéro deux est la sphère des projets de vie ; c’est là que s’élaborent tous les nouveaux modes d’organisation de la vie. Les modèles de vie originaux sont fournis par le Fils Créateur, mais la mise en œuvre effective des plans est confiée aux Porteurs de Vie et à leurs associés. Lorsque les plans généraux de vie pour un nouveau monde ont été formulés, ils sont transmis à la sphère-siège, où ils sont minutieusement scrutés par le conseil suprême des Porteurs de Vie séniors en collaboration avec un corps consultatif de Melchizédeks. Si les plans s’écartent des formules précédemment admises, il faut que le Fils Créateur en décide et les approuve. Le chef des Melchizédeks représente souvent le Fils Créateur dans ces délibérations. » LU 36:2.12
Tout un monde est consacré à l’étude et à l’élaboration des schémas fondamentaux de la vie. Sur Urantia, la vie est reproduite selon un modèle de vingt-quatre unités.
« Le monde numéro trois est consacré à la conservation de la vie. Les assistants et les conservateurs du corps des Porteurs de Vie y étudient et y développent divers modes de protection et de préservation de la vie. Pour chaque monde nouveau, les plans de vie prévoient toujours que l’on installera de bonne heure la commission de conservation de la vie, composée de conservateurs spécialisés dans la manipulation experte des modèles de vie fondamentaux. Sur Urantia, il y eut vingt-quatre commissaires conservateurs de cet ordre, deux pour chaque modèle fondamental ou ancestral de l’organisation architecturale des matériaux de vie. Sur des planètes comme la vôtre, la forme de vie la plus élevée est reproduite par un faisceau porteur de vie comprenant vingt-quatre unités modèles. (Et, puisque la vie intellectuelle se développe en partant de la vie physique et en s’appuyant sur elle, c’est ainsi que les vingt-quatre ordres fondamentaux d’organisation psychique viennent à l’existence.) » LU 36:2.16
Le plasma vital originel contient les potentiels de toutes les variations futures de l’évolution organique.
« La sphère numéro quatre et ses satellites tributaires sont consacrés à l’étude de l’évolution de la vie des créatures en général, et aux antécédents évolutionnaires de chaque niveau de vie en particulier. Il faut que le plasma vital originel d’un monde évolutionnaire contienne dans sa plénitude le potentiel nécessaire à toutes les variations de développement futures et à tous les changements et modifications évolutionnaires ultérieurs. Les dispositions à prendre pour des projets de métamorphoses vitales ayant une aussi grande portée peuvent nécessiter l’apparition de nombreuses formes, apparemment inutiles, de vie animale et végétale. Ces sous-produits prévus ou imprévus de l’évolution planétaire n’apparaissent au stade de l’action que pour disparaitre, mais, dans et à travers tout ce long processus, court le fil des formules sages et intelligentes établies par les auteurs originaux du plan de vie planétaire et du développement des espèces. Les multiples sous-produits de l’évolution biologique sont tous essentiels pour que les formes supérieures de vie intelligente puissent fonctionner pleinement et définitivement, bien qu’une grande disharmonie extérieure puisse prévaloir de temps en temps dans la longue lutte ascendante des créatures supérieures pour acquérir la maitrise des formes inférieures de vie, dont beaucoup sont parfois si opposées à la paix et au confort des créatures évoluantes douées de volonté. » LU 36:2.17
Les Porteurs de Vie importent la vie ou formulent ses modèles sur les mondes locaux.
« La vie ne prend pas naissance spontanément. Elle est construite selon les plans formulés par les Architectes de l’Être (non révélés) et apparait sur les planètes habitées soit par importation directe, soit comme résultat des opérations des Porteurs de Vie des univers locaux. Ces Porteurs de Vie comptent parmi les membres les plus intéressants et les plus doués de la famille diversifiée des Fils d’univers. Ils sont chargés d’élaborer la vie des créatures et de la porter aux sphères planétaires. Après avoir implanté cette vie sur ces mondes nouveaux, ils y restent pendant de longues périodes pour favoriser son développement. » LU 36:0.1
La vie n’apparaît pas spontanément dans les univers.
« La vie n’apparait pas spontanément dans les univers ; sur les planètes stériles, il faut qu’elle soit instaurée par les Porteurs de Vie. Ils sont les transporteurs, les disséminateurs et les gardiens de la vie telle qu’elle apparait sur les mondes évolutionnaires de l’espace. Toute la vie des espèces et des formes connues sur Urantia surgit par ces Fils, bien que les formes de vie planétaire n’existent pas toutes sur Urantia. » LU 36:3.1
Les Porteurs de Vie peuvent transporter des plasmas de vie réels dans un nouveau monde ou organiser des schémas de vie après leur arrivée conformément à des formules approuvées.
« Le corps des Porteurs de Vie mandatés pour implanter la vie sur un monde nouveau se compose habituellement de cent porteurs séniors, cent assistants et mille conservateurs. Les Porteurs de Vie transportent souvent le plasma vital même sur un monde nouveau, mais pas toujours. Ils organisent parfois les modèles de vie après leur arrivée sur leurs planètes d’affectation, et conformément à des formules antérieurement approuvées pour une nouvelle aventure d’établissement de la vie. Telle fut l’origine de la vie planétaire sur Urantia. » LU 36:3.2
Les Porteurs de Vie catalysent le matériel sans vie, et l’étincelle vitale de l’Esprit Mère est transmise à travers eux. De l’Esprit-Mère de l’Univers vient l’étincelle vitale qui anime le corps et présage l’esprit.
« Quand les modèles physiques conformes aux formules approuvées ont été fournis, alors les Porteurs de Vie catalysent ces matériaux inanimés en leur communiquant à travers leur personne l’étincelle vitale d’esprit, et aussitôt les modèles inertes deviennent de la matière vivante. »
« L’étincelle vitale — le mystère de la vie — est conférée par l’entremise des Porteurs de Vie, mais ne vient pas d’eux. Il est vrai qu’ils supervisent l’opération et qu’ils élaborent le plasma vital lui-même, mais c’est l’Esprit-Mère de l’univers qui fournit le facteur essentiel du plasma vivant. C’est de la Fille Créative de l’Esprit Infini que provient l’étincelle d’énergie qui anime le corps et laisse présager le mental. » LU 36:3.3-4
C’est l’esprit de Dieu qui apporte réellement l’étincelle vitale.
« Quand les Porteurs de Vie ont élaboré les modèles de vie après avoir organisé les systèmes d’énergie, un phénomène supplémentaire doit encore se produire ; il faut que « le souffle de vie » soit communiqué à ces formes inanimées. Les Fils de Dieu peuvent construire les formes de vie, mais c’est l’Esprit de Dieu qui fournit réellement l’étincelle vitale. Et, quand la vie ainsi communiquée est épuisée, le corps matériel qui subsiste redevient de la matière morte. Quand la vie octroyée est épuisée, le corps retourne au sein de l’univers matériel auquel il a été emprunté par les Porteurs de Vie pour servir de véhicule provisoire à la dotation de vie qu’ils avaient transmise à cette association visible d’énergie-matière. » LU 36:6.4
Les Porteurs de Vie sont des présences catalytiques vivantes.
« En conférant la vie, les Porteurs de Vie ne transmettent rien de leur nature personnelle, pas même sur les sphères où de nouveaux ordres de vie sont projetés. À ces moments-là, ils se bornent à faire jaillir et à transmettre l’étincelle de vie — à faire démarrer les rotations nécessaires de la matière selon les spécifications physiques, chimiques et électriques des plans et modèles prescrits. Les Porteurs de Vie sont de vivantes présences catalytiques qui agitent, organisent et vitalisent les éléments, par ailleurs inertes, de l’ordre matériel d’existence. » LU 36:3.5
Les Porteurs de Vie disposent d’une certaine période pour établir la vie sur un nouveau monde, après quoi rien de nouveau ne peut être ajouté par eux.
Jusqu’à l’émergence des êtres humains, ils peuvent orienter le cours de l’évolution. Les porteurs de vie d’un corps planétaire disposent d’une certaine période pour établir la vie sur un nouveau monde, environ un demi-million d’années du temps de cette planète. A la fin de cette période, indiquée par certaines réalisations développementales de la vie planétaire, ils cessent leurs efforts d’implantation, et ils ne peuvent par la suite rien ajouter de nouveau ou de supplémentaire à la vie de cette planète.
« Durant les âges compris entre l’établissement de la vie et l’émergence de créatures humaines ayant un statut moral, les Porteurs de Vie sont autorisés à manipuler le milieu vital et à orienter favorablement par ailleurs le cours de l’évolution biologique. Ils agissent de la sorte pendant de longues périodes. » LU 36:3.7
Alors que les Porteurs de Vie peuvent organiser des formes vivantes - a.telle vie est dépourvue de deux pouvoirs - l’esprit et les pouvoirs reproductifs.
« Les choses matérielles peuvent jouir d’une existence indépendante, mais la vie ne jaillit que de la vie. Le mental ne peut dériver que d’un mental préexistant. L’esprit ne prend son origine que chez des ancêtres d’esprit. La créature peut produire les formes de la vie, mais seule une personnalité créatrice ou une force créative peut fournir l’étincelle vivante animatrice. »
« Les Porteurs de Vie peuvent organiser les formes matérielles ou modèles physiques des êtres vivants, mais c’est l’Esprit qui fournit l’étincelle initiale de vie et confère la dotation du mental. Même les formes vivantes de la vie expérimentale que les Porteurs de Vie organisent sur leurs mondes de Salvington sont toujours dépourvues de pouvoirs reproducteurs. Quand les formules de vie et les modèles vitaux sont correctement assemblés et convenablement organisés, la présence d’un Porteur de Vie est suffisante pour inaugurer la vie, mais il manque à ces organismes vivants deux attributs essentiels — le don du mental et les pouvoirs reproducteurs. Le mental animal et le mental humain sont des dons de l’Esprit-Mère de l’univers local fonctionnant par l’intermédiaire des sept esprits-mentaux adjuvats, tandis que l’aptitude des créatures à se reproduire est l’apport spécifique et personnel de l’Esprit de l’Univers au plasma vital ancestral inauguré par les Porteurs de Vie. » LU 36:6.2-3
Il y a un mystère lié à la transmission de la vie. Mais nous savons que le concept est inhérent au Père, l’expression au Fils et la réalisation de la vie dans l’Esprit.
« Certaines choses se rapportant à l’élaboration de la vie sur les planètes évolutionnaires ne sont pas tout à fait claires pour nous. Nous comprenons pleinement l’organisation physique des formules électrochimiques des Porteurs de Vie, mais nous ne saisissons pas complètement la nature et la source de l’étincelle animatrice de vie. Nous savons que la vie découle du Père, passe par le Fils et se répand par l’Esprit. Il est plus que probable que les Maitres Esprits sont le canal septuple du fleuve de vie répandu sur toute la création. Mais nous ne comprenons pas la technique par laquelle le Maitre Esprit superviseur participe à l’épisode initial du don de la vie à une nouvelle planète. Nous sommes persuadés que les Anciens des Jours jouent aussi un rôle dans l’implantation de la vie sur un monde nouveau, mais nous en ignorons complètement la nature. Nous savons que l’Esprit-Mère de l’Univers vitalise effectivement les modèles inanimés et communique au plasma ainsi activé les prérogatives de reproduction des organismes. Nous remarquons que ce trio représente les niveaux de Dieu le Septuple et que ses membres sont parfois appelés les Créateurs Suprêmes du temps et de l’espace, mais autrement nous n’en savons guère plus que les mortels d’Urantia — simplement que le concept est inhérent au Père, l’expression, au Fils et la réalisation vivante, à l’Esprit. » LU 36:6.7
Les sept esprits-mentaux adjuvats déterminent le cours de l’évolution organique.
« C’est la présence des sept esprits-mentaux adjuvats sur les mondes primitifs qui conditionne le cours de l’évolution organique ; cela explique pourquoi l’évolution est préméditée et non accidentelle. Ces adjuvats représentent cette fonction du ministère du mental de l’Esprit Infini qui est étendue jusqu’aux ordres inférieurs de vie intelligente par l’intermédiaire de l’Esprit-Mère d’un univers local. Les adjuvats sont les enfants de l’Esprit-Mère de l’Univers et constituent son ministère personnel auprès du mental matériel des royaumes. Quel que soit le lieu ou le temps où se manifeste un tel mental, ces esprits sont diversement en fonction. » LU 36:5.1
Noms et fonction des sept esprits-mentaux adjuvats.
« Les sept esprits-mentaux adjuvats ont reçu des noms qui équivalent aux désignations suivantes : intuition, compréhension, courage, connaissance, conseil, adoration et sagesse. Ces esprits-mentaux font sentir leur influence sur tous les mondes habités sous forme d’une impulsion différentielle, chacun recherchant la capacité de réception lui permettant de se manifester tout à fait indépendamment du degré de réceptivité et des occasions de fonctionner rencontrées par ses compagnons. » LU 36:5.2
Nous savons peu de choses sur la mobilisation et la transmutation de l’énergie universelle.
« La vie possède une capacité inhérente de mobiliser et de transmuer l’énergie universelle. Vous êtes familiarisés avec l’action de la vie végétale transformant l’énergie matérielle de la lumière en manifestations variées du règne végétal. Vous connaissez aussi quelque peu la méthode par laquelle cette énergie végétale peut être convertie en phénomènes d’activité animale, mais vous ne savez pratiquement rien de la technique des directeurs de pouvoir et des contrôleurs physiques, qui sont doués de l’aptitude à mobiliser, transformer, orienter et concentrer les multiples énergies de l’espace. » LU 41:2.5
La science ne créera jamais de matière, d’énergie ou de vie.
« À la suite de progrès encore plus grands et de nouvelles découvertes, les Urantiens pourront dépasser incommensurablement leurs connaissances présentes, et peut-être maitriser la rotation énergétique des unités électriques de la matière au point d’en modifier les manifestations physiques. Mais, même après tous ces progrès possibles, les savants seront éternellement impuissants à créer un seul atome de matière, ou à produire un éclair d’énergie, ou à jamais adjoindre à la matière ce que nous appelons la vie. » LU 42:1.4
La vie est à la fois mécaniste et vitaliste, mais elle n’est pas inhérente à la matière.
« La vie est à la fois mécaniste et vitaliste — matérielle et spirituelle. Les physiciens et les chimistes d’Urantia progresseront toujours dans leur compréhension des formes protoplasmiques de la vie animale et végétale, mais jamais ils ne seront capables de produire des organismes vivants. La vie est quelque chose qui diffère de toutes les manifestations d’énergie. Même la vie matérielle des créatures physiques n’est pas inhérente à la matière. » LU 36:6.1
La vie après la mort.S
« La vie attribuée aux plantes et aux animaux par les Porteurs de Vie ne retourne pas aux Porteurs de Vie après la mort de la plante ou de l’animal. La vie qui abandonne la créature vivante ne possède ni identité ni personnalité ; elle ne survit pas individuellement à la mort. Durant son existence et le temps de son séjour dans le corps matériel, elle a subi un changement, une évolution énergétique, et survit seulement comme fraction des forces cosmiques de l’univers ; elle ne survit pas en tant que vie individuelle. La survie des créatures mortelles est entièrement basée sur l’évolution d’une âme immortelle à l’intérieur du mental mortel. » LU 36:6.5
Les mondes architecturaux jouissent de dix formes de vie.
« Les mondes architecturaux jouissent de dix formes de vie d’ordre matériel. Sur Urantia, il y a la vie végétale et la vie animale, mais, sur un monde tel qu’Édentia, les ordres matériels de la vie comportent dix divisions. Si vous pouviez voir ces dix divisions de la vie sur Edentia, vous classeriez rapidement les trois premières comme végétales et les trois dernières comme animales, mais vous seriez totalement incapables de comprendre la nature des quatre groupes intermédiaires de formes de vie prolifiques et séduisantes. » LU 43:6.4
L’embellissement biologique des mondes architecturaux.
« Étant dotés de dix divisions de vie physique, sans mentionner les variantes morontielles, ces mondes architecturaux offrent d’immenses possibilités pour embellir biologiquement les paysages ainsi que les structures matérielles et morontielles. Les artisans célestes dirigent les spornagias indigènes dans cette vaste œuvre de décoration botanique et d’embellissement biologique. Vos artistes sont obligés de recourir à de la peinture inerte et à du marbre sans vie pour décrire les concepts, mais les artisans célestes et les univitatias emploient plus fréquemment des matériaux vivants pour représenter leurs idées et fixer leurs idéaux. » LU 43:6.7
La croissance matérielle est verte, la violette morontielle ou orchidée. La croissance morontielle est purement énergétique – n’a aucun résidu.
« La vie végétale y est aussi très différente de celle d’Urantia ; elle comporte à la fois des variétés matérielles et des variétés morontielles. Les pousses matérielles ont une coloration verte caractéristique, mais les équivalents morontiels de la vie végétale ont une couleur violette ou d’orchidée, avec des teintes et des reflets variables. Cette végétation morontielle est purement une croissance d’énergie ; quand on la mange, elle ne laisse pas de résidus. » LU 43:6.6
Il y a de la grandeur florale et de la beauté botanique dans les jardins célestes d’Eden.
« Si vous aimez les fleurs, les arbustes et les arbres d’Urantia, alors vous réjouirez vos yeux de la beauté botanique et de la grandeur florale des jardins célestes d’Édentia. Malheureusement, mes facultés de description sont impuissantes à transmettre au mental mortel un concept adéquat de ces beautés des mondes célestes. En vérité, l’œil n’a jamais vu des gloires semblables à celles qui attendent votre arrivée sur ces mondes de l’aventure de l’ascension des mortels. » LU 43:6.8
La vie animale d’Edentia est multiple, mais il n’y a pas de créatures carnivores.
« Même la vie nettement animale est y très différente de celle des mondes évolutionnaires, si différente qu’il est tout à fait impossible de décrire à un mental mortel le caractère exceptionnel et la nature affectueuse de ces créatures qui ne parlent pas. Il existe des milliers et des milliers de créatures vivantes que votre imagination ne saurait se représenter. Toute la création animale d’Édentia est d’un ordre entièrement différent des espèces animales grossières des planètes évolutionnaires. Mais toute cette vie animale est fort intelligente et délicieusement serviable, et toutes les diverses espèces manifestent une gentillesse surprenante et un attachement touchant. Il n’y a pas de créatures carnivores sur les mondes architecturaux ; il n’existe rien sur tout Édentia qui puisse effrayer un être vivant. » LU 43:6.5
Il y a de beaux hauts plateaux et des parcs “naturels”.
« Sur Jérusem, les chaines de montagnes escarpées d’Urantia et d’autres mondes évolués vous manqueront, car il n’y a ni tremblements de terre ni chutes de pluie, mais vous jouirez des magnifiques hautes terres et autres variantes extraordinaires de topographie et de paysages. D’immenses surfaces de Jérusem sont conservées « à l’état naturel », et la splendeur de ces districts dépasse de beaucoup la puissance de l’imagination humaine. »
« Il y a des milliers et des milliers de petits lacs, mais ni rivières torrentielles ni océans immenses. Il ne pleut pas et il n’y a ni orages ni ouragans sur aucun des mondes architecturaux, mais la condensation de l’humidité donne lieu à une précipitation quotidienne au moment du minimum de température qui accompagne la régression de la lumière. » LU 46:2.1-2
Les mondes-sièges du système sont dotés de dix divisions de vie physique, ce qui préfigure la beauté de l’univers central.
« Jérusem et ses mondes associés sont dotés des dix divisions normales de vie physique caractéristiques des sphères architecturales de Nébadon. Et, comme il n’y a pas d’évolution organique sur Jérusem, il n’y a pas non plus de formes antagonistes de vie, ni de lutte pour l’existence, ni de survie des plus aptes. On y trouve plutôt une adaptation créative qui laisse prévoir la beauté, l’harmonie et la perfection des mondes éternels de l’univers central et divin. Toute cette perfection créative contient un étonnant mélange de vies physiques et morontielles dont les artisans célestes et leurs compagnons font artistiquement ressortir les contrastes. » LU 46:2.5
Les Spornagias n’ont pas d’Ajusteurs - ils ne possèdent pas d’âmes de survie, mais ils ont une longue vie.
« Les spornagias ne sont pas habités par des Ajusteurs. Ils ne possèdent pas d’âme de survie, mais ils jouissent d’une vie très longue, parfois quarante ou cinquante-mille ans standard. Leur nombre est légion, et ils apportent leur ministère physique à tous les ordres de personnalités universelles ayant besoin de services matériels. » LU 46:7.3
Spornagia expérience de réincarnation. Ce sont les seuls êtres dans l’univers qui ont cette expérience.
« Bien que les spornagias ne possèdent ni ne développent des âmes de survie, et bien qu’ils soient dépourvus de personnalité, ils élaborent néanmoins une individualité susceptible de se réincarner. Lorsqu’avec le passage du temps le corps physique de ces créatures uniques se détériore par usure et vieillesse, leurs créateurs, en collaboration avec les Porteurs de Vie, fabriquent de nouveaux corps dans lesquels les vieux spornagias rétablissent leur résidence. »
« Dans tout l’univers de Nébadon, les spornagias sont les seules créatures qui se réincarnent ainsi ou d’une autre manière. Ils ne sont sensibles qu’aux cinq premiers esprits-mentaux adjuvats. Ils ne réagissent pas aux esprits d’adoration et de sagesse, mais le mental sensible à cinq adjuvats est équivalent à un niveau de totalité ou de sixième niveau de réalité, et c’est ce facteur qui persiste comme identité expérientielle. » LU 46:7.4-5
Dans un âge futur, les spornagias pourraient échapper au niveau animal de l’existence.
« D’aucuns croient que, dans un âge futur de l’univers, ces fidèles spornagias échapperont à leur niveau animal d’existence et atteindront une destinée évolutive valable de croissance intellectuelle progressive et même d’aboutissement spirituel. » LU 46:7.8
Les Fils Matériels sont soutenus à la fois par les énergies matérielles et cosmiques.
« Les Fils Matériels bénéficient d’une double nourriture. Ils sont réellement doubles dans leur nature et leur constitution. Ils consomment de l’énergie matérialisée presque comme les êtres physiques du royaume, et en même temps leur existence immortelle est pleinement entretenue par l’absorption directe et automatique de certaines énergies cosmiques sustentatrices. » LU 51:1.4
En cas de péché, les Fils Matériels sont dégradés et deviennent sujets à la mort physique.
« S’ils échouent dans une mission qui leur est confiée ou si même ils se rebellent consciemment et délibérément, les Fils de cet ordre sont isolés, coupés de leur liaison avec la source de lumière et de vie de l’univers. En pratique, ils deviennent alors des êtres matériels destinés à suivre le cours de la vie matérielle sur le monde de leur affectation, et obligés d’avoir recours aux magistrats de l’univers pour être jugés. La mort naturelle terminera finalement la carrière planétaire de cette Fille ou de ce Fils malheureux et peu sage. » LU 51:1.4
Il existe trois niveaux distincts de production et d’évolution de la vie.
« Il y a donc trois niveaux distincts de production et d’évolution de la vie : »
« 1. Le domaine physicoénergétique — production de capacité mentale. »
« 2. Le ministère du mental des esprits adjuvats — empiétant sur la capacité d’esprit. »
« 3. La dotation spirituelle du mental mortel — culminant dans l’octroi des Ajusteurs de Pensée. » LU 65:0.2-5
Progression à travers les trois niveaux mentaux.
« Avant l’apparition de la capacité d’apprendre par expérience, le mental vivant relève du domaine des Maitres Contrôleurs Physiques. Avant d’acquérir l’aptitude à reconnaitre la divinité et à adorer la Déité, le mental des créatures est le domaine exclusif des esprits adjuvats. Lorsque la sensibilité spirituelle de l’intellect des créatures apparait, le mental créé devient aussitôt supermental et se trouve immédiatement encircuité dans les cycles spirituels de l’Esprit-Mère de l’univers local. » LU 36:5.15
Les trois niveaux mentaux évolutionnaires.
« Les énergies universelles non spirituelles sont réassociées dans les systèmes vivants du mental non Créateur sur divers niveaux dont certains peuvent être décrits comme suit : »
« 1. Esprits mentaux preadjuvats. C’est un niveau mental non expérientiel ; sur les mondes habités, ce sont les Maitres Contrôleurs Physiques qui lui apportent leur ministère. C’est le mental machinal, l’intellect non enseignable des formes les plus primitives de la vie matérielle ; mais le mental non enseignable fonctionne sur beaucoup de niveaux en dehors de la vie planétaire primitive. »
« 2. Le mental des esprits adjuvats. C’est le ministère de l’Esprit-Mère d’un univers local fonctionnant au travers de ses sept esprits-mentaux adjuvats sur le niveau enseignable (non machinal) du mental matériel. À ce niveau, le mental matériel expérimente : en tant qu’intellect subhumain (animal) chez les cinq premiers adjuvats ; en tant qu’intellect humain (moral) chez les sept adjuvats ; en tant qu’intellect surhumain (médian) chez les deux derniers adjuvats. »
« 3. Mental morontiel en évolution. C’est la conscience en expansion chez les personnalités évoluantes dans les carrières ascendantes d’un univers local. Elle est le don de l’Esprit-Mère de l’univers local en liaison avec le Fils Créateur. Ce niveau mental implique l’organisation du type morontiel de véhicule vital, synthèse du matériel et du spirituel effectuée par les Superviseurs de Pouvoir Morontiel de l’univers local. Le mental morontiel fonctionne différentiellement en réponse aux 570 niveaux de vie morontielle, révélant une capacité croissante de s’associer au mental cosmique sur les niveaux supérieurs d’aboutissement. C’est l’évolution normale des créatures humaines, mais un mental d’ordre non morontiel est aussi attribué par un Fils de l’Univers et par un Esprit de l’Univers aux enfants non morontiels des créations locales. » LU 42:10.2-5
Il y a une triple créativité impliquée dans la production des mécanismes mentaux.
« La vie matérielle évolutionnaire de base — la vie prémentale — est formulée par les Maitres Contrôleurs Physiques et transmise par le ministère des Sept Maitres Esprits en conjonction avec les services actifs des Porteurs de Vie mandatés. À la suite du fonctionnement coordonné de cette triple activité créatrice, il se développe une capacité physique organique du mental — des mécanismes matériels destinés à réagir intelligemment aux stimulus du milieu externe, et ultérieurement aux stimulus internes provenant du mental même des organismes. » LU 65:0.1
Nature et contrôle des niveaux préhumains de la fonction mentale.
« Les niveaux non enseignables de réaction machinale de l’organisme au milieu sont les domaines des contrôleurs physiques. Les esprits-mentaux adjuvats activent et règlent le mental de type adaptable ou non machinal et enseignable — ces mécanismes de réaction des organismes capables d’apprendre par expérience. De même que les esprits adjuvats manipulent ainsi les potentiels du mental, de même les Porteurs de Vie exercent un contrôle discrétionnaire considérable sur les aspects environnementaux des processus évolutionnaires jusqu’au moment où apparait la volonté humaine — l’aptitude à connaitre Dieu et le pouvoir de choisir de l’adorer. » LU 65:0.6
Analogie des esprits adjuvats aux centres de pouvoir.
« Ces adjuvats mentaux de l’Esprit-Mère d’un univers local sont reliés à la vie des créatures, ayant statut d’intelligence, d’une manière fort analogue à la liaison des centres de pouvoir et des contrôleurs physiques avec les forces non vivantes de l’univers. Ils rendent des services inestimables dans les circuits mentaux des mondes habités ; ils collaborent efficacement avec les Maitres Contrôleurs Physiques, qui servent aussi de contrôleurs et directeurs des niveaux mentaux préadjuvats, les niveaux non enseignables ou machinaux du mental. » LU 36:5.14
Fonction des esprits-mentaux adjuvats au niveau animal.
« L’acquisition du potentiel d’aptitude à apprendre par expérience marque l’entrée en fonction des esprits adjuvats, fonctions qu’ils exercent depuis le mental le plus humble des existences primitives et invisibles jusqu’aux types les plus élevés sur l’échelle évolutionnaire des êtres humains. Ils sont la source et le modèle du comportement, qui autrement serait plus ou moins mystérieux, et des réactions rapides incomplètement comprises du mental envers le milieu matériel ambiant. Ces influences fidèles et toujours sures doivent poursuivre longtemps leur ministère préalable avant que le mental animal n’atteigne les niveaux humains de réceptivité spirituelle. » LU 65:7.6
La différence entre la réponse instinctive animale et la perspicacité humaine.
« La réponse sélective d’un animal est limitée au niveau moteur de son comportement. La perspicacité supposée des animaux supérieurs se situe à un niveau moteur et n’apparait habituellement qu’après l’expérience des essais moteurs et des erreurs motrices. L’homme est capable d’exercer sa perspicacité scientifique, morale et spirituelle avant d’explorer ou d’expérimenter quoi que ce soit. » LU 16:7.2
Seule une personnalité peut posséder un aperçu avant l’expérience.
« Seule une personnalité peut savoir ce qu’elle fait avant de le faire. Seules les personnalités possèdent une perspicacité anticipant toute expérience. Une personnalité peut regarder avant de sauter et peut donc apprendre en regardant aussi bien qu’en sautant. Un animal non personnel n’apprend généralement qu’en sautant. » LU 16:7.3
Un être moral peut faire la distinction entre les deux fins et leurs moyens d’atteindre.
« L’expérience acquise d’un animal le rend capable d’examiner les différentes manières d’atteindre un but et de choisir une méthode fondée sur l’expérience accumulée. Mais une personnalité peut aussi examiner le but lui-même et juger sa validité, sa valeur. À elle seule, l’intelligence peut distinguer les meilleurs moyens d’atteindre des fins encore indistinctes, mais un être moral possède une perspicacité qui lui permet de discriminer entre des fins aussi bien qu’entre des moyens. Et un être moral qui choisit la vertu n’en est pas moins intelligent. Il sait ce qu’il fait, pourquoi il le fait, où il va et comment il y parviendra. » LU 16:7.4
Lorsque l’homme ne parvient pas à discriminer les objectifs moraux, il descend au niveau animal de la pensée.
« Quand l’homme ne parvient pas à discriminer les buts de ses efforts de mortel, il vit au même niveau d’existence que les animaux. Il n’a pas réussi à se prévaloir des avantages supérieurs de la finesse matérielle, du discernement moral et de la clairvoyance spirituelle qui font partie intégrante de sa dotation en mental cosmique en tant qu’être personnel. » LU 16:7.5
Le mental cosmique est le mental du niveau fini.
« Le mental cosmique. C’est le septuple mental diversifié du temps et de l’espace, et, pour chacune de ses phases, l’un des Sept Maitres Esprits apporte son ministère à l’un des sept superunivers. Le mental cosmique englobe tous les niveaux de mental fini et se coordonne expérientiellement avec les niveaux de déité évolutionnaires du Mental Suprême, et transcendantalement avec les niveaux existentiels du mental absolu — les circuits directs de l’Acteur Conjoint. » LU 42:10.6
L’esprit absolu du Paradis et l’emprise de la gravité mentale de l’Acteur Conjoint.
« Au Paradis, le mental est absolu ; dans Havona, il est absonite ; dans Orvonton, il est fini. Le mental implique toujours l’activité de présence d’un ministère vivant auquel s’ajoutent des systèmes énergétiques variés, et ceci est vrai du mental quels qu’en soient les niveaux ou les sortes. Mais, au-delà du mental cosmique, il devient de plus en plus difficile de dépeindre les relations du mental avec l’énergie non spirituelle. Le mental de Havona est subabsolu mais superévolutionnaire ; étant existentiel-expérientiel, il est plus proche de l’absonite que tout autre concept révélé aux Urantiens. Le mental du Paradis dépasse la compréhension humaine ; il est existentiel, non spatial et non temporel. Néanmoins, tous ces niveaux du mental sont dominés par la présence universelle de l’Acteur Conjoint — par l’emprise de gravité mentale du Dieu du mental au Paradis. » LU 42:10.7
« Quand les Porteurs de Vie se préparent à entreprendre une implantation de vie, et qu’ils ont choisi les emplacements propres à leur entreprise, ils convoquent la commission archangélique de transmutation des Porteurs de Vie. Ce groupe est formé de dix ordres de personnalités diverses, y compris les contrôleurs physiques et leurs associés ; et il est présidé par le chef des archanges, qui agit en cette qualité, mandaté par Gabriel et avec la permission des Anciens des Jours. Quand ces êtres sont convenablement mis en circuit, ils peuvent effectuer, sur les Porteurs de Vie, des modifications telles qu’elles leur permettront d’opérer immédiatement sur le niveau physique de l’électrochimie. » LU 65:1.6
La vie ne peut être initiée que dans un environnement approprié.
« Il convient de préciser que les Porteurs de Vie ne peuvent pas instaurer la vie avant qu’une sphère ne soit mure pour l’inauguration du cycle évolutionnaire. Nous ne pouvons pas davantage provoquer un développement de la vie plus rapide que ce qui peut être supporté et assimilé par le progrès physique de la planète. » LU 58:1.2
La vie d’Urantia est du type chlorure de sodium.
« Les Porteurs de Vie de Satania avaient projeté un modèle de vie au chlorure de sodium ; aucune mesure ne pouvait donc être prise pour l’implanter avant que les eaux de l’océan ne soient devenues suffisamment saumâtres. Le type de protoplasme d’Urantia ne peut fonctionner que dans une solution convenablement salée. Toute la vie ancestrale — végétale et animale — a évolué dans un habitat de solution salée. Même les animaux terrestres les plus hautement organisés ne pourraient continuer à vivre si cette solution salée essentielle ne circulait pas à travers leur corps dans le courant sanguin qui baigne largement jusqu’à la plus minuscule cellule vivante et l’immerge littéralement dans cette « onde saumâtre ”. » LU 58:1.3
La vie primitive circulait dans l’océan salé ; aujourd’hui cette même solution circule dans le corps animal.
« Vos ancêtres primitifs se déplaçaient librement dans l’océan salé ; aujourd’hui, cette même solution salée, semblable à l’océan, circule librement dans votre corps. Elle baigne individuellement chaque cellule dans un liquide chimique comparable, sur tous les points essentiels, à l’eau salée qui stimula les premières réactions protoplasmiques des premières cellules vivantes qui fonctionnèrent sur la planète. » LU 58:1.4
La vie n’a pas été apportée sur Urantia. Il a été formulé sur la planète et est unique.
« Le fait que nous soyons appelés Porteurs de Vie ne doit pas vous déconcerter. Nous pouvons apporter la vie aux planètes et nous le faisons, mais nous n’avons pas apporté la vie sur Urantia. La vie sur Urantia est unique et a son origine sur cette planète. Cette sphère est un monde modificateur de vie ; toute la vie qui y apparait a été élaborée par nous ici même sur cette planète ; il n’y a pas d’autre monde dans tout Satania, ni même dans tout Nébadon, où la vie existe de manière exactement semblable à celle d’Urantia. » LU 58:4.1
Trois implantations de vie ont été faites pour accompagner les continents qui se séparent.
« Nous, les Porteurs de Vie, avions implanté la forme primitive de vie marine dans les baies tropicales abritées des mers centrales de la faille est-ouest produite par la dislocation de la masse continentale. En faisant trois implantations de vie marine, notre but était de nous assurer que chaque grande masse continentale emporterait cette vie avec elle dans ses eaux marines chaudes, quand, plus tard, les terres se scinderaient. Nous prévoyions que de vastes océans sépareraient les masses continentales en dérive au cours de l’ère suivante où la vie terrestre émergerait. » LU 58:4.4
Les cinq grandes ères biologiques.
« Nous estimons que l’histoire d’Urantia commença il y a environ un milliard d’années et qu’elle s’étend sur cinq ères majeures : »
« 1. L’ère de la prévie comprend les premiers 450 millions d’années, à peu près depuis le moment où la planète atteignit sa taille actuelle jusqu’au moment de l’établissement de la vie. Vos savants appellent cette période archéozoïque. »
« 2. L’ère de l’aurore de la vie s’étend ensuite sur 150 millions d’années. Cette époque se place entre l’âge précédent, âge de la prévie ou des cataclysmes, et la période suivante de vie marine plus hautement développée. Cette ère est connue de vos chercheurs sous le nom de protérozoïque. »
« 3. L’ère de la vie marine couvre les 250 millions d’années suivantes ; elle vous est surtout connue sous le nom de paléozoïque. »
« 4. L’ère de la vie terrestre primitive s’étend sur les 100 millions d’années suivantes et s’appelle mésozoïque. »
« 5. L’ère des mammifères occupe les derniers 50 millions d’années. Ces temps récents sont connus sous le nom de cénozoïques. » LU 59:0.1-6
La vie a été implantée simultanément dans trois emplacements marins sur Urantia il y a 550 000 000 d’années.
« Il y a 550 millions d’années, le corps des Porteurs de Vie revint sur Urantia. En coopération avec des puissances spirituelles et avec des forces supraphysiques, nous organisâmes et inaugurâmes les modèles originels de vie de ce monde, et nous les implantâmes dans les eaux hospitalières du royaume. Toute la vie planétaire (à l’exception des personnalités extraplanétaires) qui exista jusqu’à l’époque de Caligastia, le Prince Planétaire, est issue de nos trois implantations de vie marine originelles, identiques et simultanées. Ces trois implantations de vie ont été dénommées : la centrale ou eurasienne-africaine, l’orientale ou australasienne, et l’occidentale, englobant le Grœnland et les Amériques. » LU 58:4.2
Il y a un demi-milliard d’années, la vie végétale marine était bien établie.
« Il y a 500 millions d’années, la vie végétale primitive des mers était bien établie sur Urantia. Le Grœnland et la masse des terres arctiques, ainsi que l’Amérique du Nord et du Sud, commençaient leur longue et lente dérive vers l’ouest. L’Afrique se déplaçait légèrement vers le sud, créant une cuvette est-ouest, le Bassin méditerranéen, entre elle-même et le continent-mère. L’Antarctique, l’Australie et la terre marquée par les iles du Pacifique se détachèrent au sud et à l’est, et ont considérablement dérivé depuis lors. » LU 58:4.3
La transition de la vie végétale marine à la vie animale a été progressive. Cela s’est passé il y a 450 000 000 d’années.
« Il y a 450 millions d’années, la transition de la vie végétale à la vie animale se produisit. Cette métamorphose eut lieu dans les eaux peu profondes des baies et des lagunes tropicales abritées, situées sur les longs rivages des continents en train de se séparer. Ce phénomène, entièrement inhérent aux modèles de vie originels, eut lieu progressivement. De nombreux stades de transition intervinrent entre les formes primitives de la vie végétale et les organismes animaux ultérieurs bien définis. Des empreintes limoneuses de transition existent encore aujourd’hui, et il est difficile de les rattacher au règne végétal ou au règne animal. » LU 58:6.1
Peu d’espèces qui ont participé à la transition des types végétaux aux types animaux existent aujourd’hui.
« Parmi les types primitifs de végétaux marins qui participèrent aux changements historiques amenant des organismes à la frontière de la vie animale, très peu d’espèces existent encore aujourd’hui. Les éponges sont les survivants de l’un de ces types intermédiaires primitifs ; ces organismes par lesquels s’opéra la transition graduelle du végétal à l’animal. Ces premières formes transitoires n’étaient pas identiques aux éponges modernes, mais très similaires ; c’étaient de véritables organismes intermédiaires — ni végétaux ni animaux — qui conduisirent finalement au développement de formes de vie véritablement animales. » LU 65:2.2
La nature, l’évolution et la régression des bactéries.
« Les bactéries, simples organismes végétaux d’une nature très primitive, ont très peu changé depuis la prime aurore de la vie ; elles font même preuve d’un certain degré de régression dans leur comportement parasitaire. Beaucoup de champignons représentent également un mouvement rétrograde de l’évolution, du fait que ces plantes ont perdu leur aptitude à produire de la chlorophylle et sont devenues plus ou moins parasitaires. La majorité des bactéries qui provoquent les maladies, et leurs corps auxiliaires, les virus, appartiennent en fait à ce groupe de champignons traitres et parasitaires. Au cours des âges écoulés depuis lors, tout l’immense règne de la vie végétale a évolué à partir d’ancêtres dont descendent aussi les bactéries. » LU 65:2.3
Les changements d’une grande division du règne animal à une autre et des types d’animaux préhumains aux hommes de l’aube se sont produits soudainement. Les “liens manquants” n’ont jamais existé.
« On peut suivre, à la trace, l’évolution de la vie végétale à la vie animale, et l’on trouve des séries échelonnées de plantes et d’animaux qui conduisent progressivement des organismes les plus simples aux plus complexes et aux plus évolués. Par contre, vous ne pourrez pas trouver de traits d’union semblables entre les grandes divisions du règne animal, ni entre les types les plus évolués d’animaux préhumains et les hommes de l’aurore des races humaines. Ces soi-disant « chainons manquants » manqueront toujours, pour la simple raison qu’ils n’ont jamais existé. »
« Des espèces radicalement nouvelles de vie animale surgissent d’une ère à l’autre. Ce n’est pas par suite d’une accumulation progressive de petites variations qu’elles évoluent ; elles surgissent comme ordres de vie nouveaux et parachevés, et apparaissent soudainement. »
« L’apparition soudaine de nouvelles espèces et d’ordres diversifiés d’organismes vivants est un phénomène entièrement biologique et strictement naturel. Ces mutations génétiques n’ont rien de surnaturel. » LU 58:6.2-4
L’adaptation de la vie animale à l’eau salée et à l’eau douce.
« Quand les océans eurent un degré de salinité convenable, la vie animale évolua ; il fut relativement simple de faire circuler les eaux saumâtres dans le corps des animaux marins. Mais, lorsque les océans se concentrèrent et que leur teneur en sel augmenta considérablement, ces mêmes animaux acquirent, par évolution, la faculté de réduire la salinité de leurs fluides corporels. Il en fut exactement de même pour les organismes qui apprirent à vivre dans l’eau douce en acquérant la faculté de conserver, à leurs fluides corporels, une teneur convenable en chlorure de sodium au moyen de techniques ingénieuses de conservation du sel. » LU 58:6.5
L’ajustement sans fin de la vie à son environnement changeant.
« L’étude des fossiles marins, incrustés dans les roches, révèle les luttes ancestrales de ces organismes primitifs pour s’adapter. Les plantes et les animaux ne cessent jamais de faire ces expériences d’adaptation. L’environnement est en perpétuelle modification et les organismes vivants s’efforcent toujours de s’adapter à ces incessantes fluctuations. » LU 58:6.6
“La survie du plus fort.”
« À travers des cycles presque interminables de gains et de pertes, d’adaptations et de réadaptations, tous les organismes vivants progressent ou régressent d’âge en âge. Ceux qui atteignent l’unité cosmique demeurent, tandis que ceux qui ne parviennent pas à ce but cessent d’exister. » LU 58:6.8
Les facteurs les plus importants dans l’évolution des plantes étaient la chlorophylle et les graines.
« L’étape la plus importante de l’évolution végétale fut le développement de l’aptitude à produire de la chlorophylle et la deuxième en importance fut la transformation évolutive de la spore en une graine complexe. En tant qu’agent reproducteur, la spore est très efficace, mais il lui manque les possibilités de variété et de versatilité inhérentes à la graine. » LU 65:6.3
L’ère de la vie marine est divisée en six périodes et couvre un quart de l’histoire planétaire.
« L’ère de la vie marine couvre donc environ un quart de l’histoire de votre planète. On peut la subdiviser en six longues périodes, caractérisées chacune par certains développements bien définis, tant dans les domaines géologiques que biologiques. » LU 59:0.7
La large distribution de la vie végétale et animale marine.
« Au moment où commence cette ère, les fonds marins, les grandes plateformes continentales et les nombreux bassins littoraux peu profonds sont couverts d’une végétation prolifique. Les formes primitives les plus simples de la vie animale se sont déjà développées à partir des organismes végétaux précédents, et les organismes animaux primitifs ont progressivement fait leur chemin le long des rivages étendus des différentes masses continentales jusqu’à ce que les nombreuses mers intérieures fourmillent de vie marine primitive. Fort peu de ces organismes primitifs avaient des coquilles, très peu ont donc été conservés par fossilisation. Néanmoins, la scène était prête pour les premiers chapitres du grand « livre de pierre » consacré à la préservation des annales de la vie, que les âges suivants rédigeront si méthodiquement. » LU 59:0.8
En Amérique du Nord, les fossiles de la vie marine se trouvent dans deux strates distinctes.
« Le continent de l’Amérique du Nord possède de merveilleuses richesses en dépôts fossiles couvrant toute l’ère de la vie marine. Les premières et plus anciennes couches sont séparées des dernières strates de la période précédente par de grands dépôts dus à l’érosion, qui divisent nettement ces deux stades du développement planétaire. » LU 59:0.9
Les amibes sont des survivants typiques de la vie animale primitive.
« À l’aube de cette période, la surface terrestre jouit d’un calme relatif, et la vie est confinée dans les différentes mers intérieures et le long des rivages océaniques ; pour le moment, aucune forme d’organisme terrestre n’est encore apparue. Les animaux marins primitifs sont bien établis et prêts pour le prochain développement évolutionnaire. Les amibes, qui avaient fait leur apparition vers la fin de la période de transition précédente, sont des survivants typiques de ce stade initial de la vie animale. » LU 59:1.1
L’amibe représente un type primitif d’animal qui n’a pas réussi à se développer.
« Bientôt, et soudain, apparut le type protozoaire plus élevé de la vie animale. Depuis ces temps très lointains, l’amibe, le type même de l’organisme animal monocellulaire, s’est perpétuée presque sans modification. Elle s’ébat aujourd’hui à peu près comme elle le faisait quand elle représentait la plus récente et la plus grande réalisation de l’évolution de la vie. Cette créature microscopique et ses cousins protozoaires sont au règne animal ce que les bactéries sont au règne végétal ; ils représentent la survivance des premières étapes évolutionnaires de différenciation de la vie en même temps qu’un échec dans leur développement ultérieur. » LU 65:2.4
Les débuts de la vie terrestre.
« Il y a 400 millions d’années, la vie marine, tant végétale qu’animale, est assez bien répartie sur l’ensemble du monde. Le climat mondial se réchauffe légèrement et devient plus régulier. Il se produit une inondation générale des rivages des différents continents, en particulier de l’Amérique du Nord et du Sud. De nouveaux océans apparaissent et les masses d’eau plus anciennes s’agrandissent considérablement. »
« Pour la première fois, la végétation monte en rampant sur la terre ferme, et son adaptation à un habitat non marin y fait bientôt des progrès considérables. »
« Soudain, et sans gradation ancestrale, les premiers animaux multicellulaires font leur apparition. Les trilobites sont apparus et, pendant des âges, ils dominent les mers. Du point de vue de la vie marine, c’est l’âge des trilobites. » LU 59:1.2-4
La vie marine à l’époque des trilobites—la période cambrienne.
« La vie marine était presque uniforme sur l’ensemble du monde et consistait en algues, en organismes unicellulaires, en éponges simples, en trilobites et autres crustacés — crevettes, crabes et homards. Trois-mille variétés de brachiopodes, dont deux-cents seulement ont survécu, apparurent à la fin de cette période. Ces animaux représentent une variété de la vie primitive qui est parvenue jusqu’à l’époque actuelle pratiquement sans changement. »
« Mais les trilobites dominaient parmi les créatures vivantes. C’étaient des animaux sexués existant sous de nombreuses formes ; mauvais nageurs, ils flottaient paresseusement dans l’eau ou rampaient le long des fonds marins ; ils s’enroulaient pour se protéger contre les attaques de leurs ennemis apparus plus tardivement. Ils atteignaient une longueur de cinq à trente centimètres et se divisèrent en quatre groupes distincts : carnivores, herbivores, omnivores et « mangeurs de boue ”. La faculté qu’avaient ces derniers de se nourrir en grande partie de matières inorganiques — ils furent les derniers animaux multicellulaires à la posséder — explique leur multiplication et leur longue survie. » LU 59:1.18-19
Développements évolutifs au cours de l’ère des invertébrés — animaux — la période ordovicienne.
« Ce fut le grand âge de l’évolution des organismes animaux individuels, bien que de nombreux changements fondamentaux, tels que la transition de la plante à l’animal, se fussent produits auparavant. La faune marine se développa au point que tous les types de vie inférieurs aux vertébrés furent représentés parmi les fossiles des roches déposées à cette époque. Mais tous ces animaux étaient des organismes marins. Nul animal terrestre n’était encore apparu, sauf quelques types de vers qui fouissaient le sol le long des côtes maritimes ; les plantes terrestres n’avaient pas non plus couvert les continents. Il y avait encore trop de gaz carbonique dans l’atmosphère pour permettre l’existence des respirateurs d’air. Fondamentalement, tous les animaux, sauf quelques-uns des plus primitifs, dépendent directement ou indirectement de la vie végétale pour leur existence. »
« Les trilobites prédominaient encore. Ces petits animaux existaient sous des dizaines de milliers de types et furent les prédécesseurs des crustacés modernes. Certains trilobites avaient entre vingt-cinq et quatre-mille petits yeux ou œillets minuscules, et d’autres avaient des yeux rudimentaires. À la fin de cette période, les trilobites partageaient la domination des mers avec plusieurs autres formes de la vie invertébrée, mais ils disparurent totalement au commencement de la période suivante. »
« Les algues sécrétant de la chaux étaient largement répandues. Il existait des milliers d’espèces des ancêtres primitifs des coraux. Les vers de mer étaient abondants et il y avait de nombreuses variétés de méduses désormais éteintes. Les coraux et les types ultérieurs d’éponges évoluèrent. Les céphalopodes étaient bien développés ; leurs survivants sont les modernes nautiles flambés, poulpes, seiches et calmars. »
« Il existait de nombreuses variétés d’animaux à coquilles, mais leurs coques ne leur étaient pas aussi nécessaires pour se défendre que dans les âges suivants. Les gastéropodes étaient présents dans les eaux des mers anciennes ; ils comprenaient des univalves foreurs, des bigorneaux et des escargots. Les gastéropodes bivalves ont traversé, pratiquement sans changement, les millions d’années qui nous séparent de cette époque et comprennent les moules, palourdes, huitres et pétoncles. Les organismes à coquille et à valve évoluèrent également, et ces brachiopodes vécurent dans ces mers anciennes à peu près sous la même forme qu’aujourd’hui ; leur valve était même munie de charnières, de dentelures et d’autres sortes de dispositifs protecteurs. » LU 59:2.9-12
La période silurienne, la période corallienne, l’âge des brachiopodes.
« Les trilobites déclinaient rapidement ; le centre de la scène fut occupé par de plus gros mollusques, les céphalopodes. Ces animaux atteignirent cinq mètres de long sur trente centimètres de diamètre et devinrent les maitres des mers. Cette espèce d’animaux apparut soudainement et domina la vie marine. » LU 59:3.5
« Vers la fin de la submersion silurienne finale, les échinodermes — les lis de pierre — se multiplient rapidement ainsi qu’en témoignent les dépôts de calcaire crinoïde. Les trilobites ont presque disparu et les mollusques sont toujours les rois des mers. La formation de récifs coralliens s’accroit fortement. Au cours de cet âge, les scorpions d’eau primitifs se développent pour la première fois dans les sites les plus favorables. Peu après, et soudain, les véritables scorpions — respirant réellement de l’air — font leur apparition. » LU 59:3.11
La période dévonienne — la période végétative de la vie terrestre — l’âge des poissons.
« La vie marine de cet âge était très variée en raison de la ségrégation primitive des espèces, mais tous ces différents types devaient ultérieurement s’associer et s’entremêler librement. Les brachiopodes atteignirent rapidement leur apogée, puis les arthropodes leur succédèrent et enfin les bernacles firent leur première apparition ; mais l’évènement capital fut l’apparition soudaine de la famille des poissons. Cette époque devint l’âge des poissons, période de l’histoire du monde caractérisée par les types d’animaux vertébrés. » LU 59:4.3
« Un des épisodes les plus complexes et les plus utiles de l’évolution des types supérieurs d’animaux a consisté dans le développement de l’aptitude du fer, dans les cellules du sang en circulation, à jouer le double rôle de transporteur d’oxygène et d’éliminateur de gaz carbonique. Et cet accomplissement des cellules rouges du sang montre comment les organismes en évolution peuvent adapter leurs fonctions aux variations et aux changements du milieu ambiant. Les animaux supérieurs, l’homme y compris, oxygènent leurs tissus grâce à l’action du fer contenu dans les cellules rouges du sang, fer qui transporte l’oxygène vers les cellules vivantes et élimine tout aussi efficacement le gaz carbonique. D’autres métaux peuvent toutefois être utilisés pour la même fin. La seiche emploie le cuivre pour cette fonction, et l’ascidie emploie le vanadium. » LU 65:6.4
« Il y a 250 millions d’années se situe l’une des étapes les plus importantes de l’évolution préhumaine : l’apparition de la famille des poissons, des vertébrés. »
« Les arthropodes, ou crustacés, furent les ancêtres des premiers vertébrés. Les précurseurs de la famille des poissons furent deux ancêtres arthropodes modifiés ; l’un avait un long corps reliant la tête et la queue, et l’autre était un prépoisson sans arête dorsale ni mâchoires. Mais ces types préliminaires furent rapidement détruits quand les poissons, premiers vertébrés du monde animal, apparurent soudainement venant du nord. »
« Beaucoup des plus grands poissons proprement dits appartiennent à cet âge ; quelques variétés pourvues de dents avaient de huit à dix mètres de long. Les requins d’aujourd’hui sont les survivants de ces espèces anciennes. Les poissons pulmonés et cuirassés atteignirent l’apogée de leur évolution et, avant la fin de cette époque, les poissons s’étaient adaptés à la vie en eau douce et en eau salée. »
« On trouve de véritables lits osseux de squelettes et de dents de poissons dans les dépôts accumulés vers la fin de cette période ; de riches couches fossiles sont situées le long de la côte de Californie, du fait que beaucoup de baies abritées de l’océan Pacifique s’enfonçaient dans les terres de cette région. » LU 59:4.9-12
« La terre était rapidement envahie par les nouveaux genres de végétation terrestre. Jusque-là, peu de plantes poussaient sur terre, sauf au bord de l’eau. La prolifique famille des fougères apparut alors soudainement et se répandit très vite à la surface des terres en cours d’élévation rapide dans toutes les parties du monde. Des types d’arbres dont le tronc avait soixante centimètres de diamètre et douze mètres de hauteur se développèrent bientôt ; plus tard, les feuilles évoluèrent, mais les variétés primitives n’avaient qu’un feuillage rudimentaire. Il y avait aussi beaucoup de plantes plus petites, mais leurs fossiles sont introuvables, car ces plantes furent généralement détruites par des bactéries, apparues précédemment. » LU 59:4.13
« L’élévation des continents se poursuivait et l’atmosphère s’enrichissait en oxygène. La terre était recouverte d’immenses étendues de fougères de trente mètres de haut et de forêts d’arbres particuliers à cette époque, forêts silencieuses où l’on n’entendait pas le moindre bruit, pas même le bruissement d’une feuille, car ces arbres n’avaient pas de feuilles. » LU 59:4.17
La période carbonifère-l’âge des grenouilles.
« Il y a 220 millions d’années, beaucoup de zones continentales, dont la majeure partie de l’Amérique du Nord, se trouvaient au-dessus des eaux. La terre était envahie d’une végétation luxuriante ; ce fut véritablement l’âge des fougères. Il y avait encore du gaz carbonique dans l’atmosphère, mais en moindre proportion. » LU 59:5.2
« Quand les mers atteignirent leur niveau maximum, un nouveau développement évolutionnaire se produisit soudain. Brusquement, les premiers animaux terrestres apparurent. Il y en eut de nombreuses espèces capables de vivre sur la terre ou dans l’eau. Ces amphibiens respirant de l’air se développèrent à partir des arthropodes, dont les vessies natatoires s’étaient transformées en poumons. »
« Des escargots, des scorpions et des grenouilles sortirent des eaux marines saumâtres et rampèrent sur la terre. Aujourd’hui encore, les grenouilles pondent leurs œufs dans l’eau, et leurs petits débutent dans l’existence sous forme de petits poissons , les têtards. On pourrait appeler cette période l’âge des grenouilles. »
« Très peu de temps après, les premiers insectes apparurent et envahirent bientôt les continents du monde en même temps que des araignées, des scorpions, des cancrelats, des grillons et des sauterelles. Des libellules mesuraient soixante-quinze centimètres d’envergure. Mille espèces de cancrelats se développèrent, dont certaines atteignirent une taille de dix centimètres. » LU 59:5.5-7
« Deux groupes d’échinodermes se développèrent particulièrement bien ; en fait, ils sont les fossiles pilotes de cette époque. Les grands requins mangeurs de coquillages avaient également atteint un haut degré d’évolution ; ils dominèrent les océans pendant plus de cinq-millions d’années. Le climat était encore doux et régulier ; la vie marine avait peu changé. Les poissons d’eau douce se multipliaient et les trilobites étaient près de disparaitre. Il y avait peu de coraux et une grande partie du calcaire était produite par les crinoïdes. Les meilleurs calcaires à bâtir furent déposés à cette époque. » LU 59:5.8
« Les terres s’exhaussaient et s’enfonçaient périodiquement à cause des variations du niveau de la mer provoquées par les mouvements des fonds océaniques. Cette instabilité de la croute — le tassement et l’élévation des terres — en corrélation avec la végétation prolifique des marécages littoraux, contribua à former d’immenses dépôts de charbon, ce qui a fait donner à cette période le nom de Carbonifère. Le climat était toujours doux sur l’ensemble du monde. »
« Les couches de charbon alternent avec du schiste, de la roche, et du conglomérat. L’épaisseur des gisements de charbon du centre et de l’Est des États-Unis varie de douze à quinze mètres ; mais beaucoup de ces dépôts ont été emportés par les eaux au cours d’élévations de terrains ultérieures. Dans certaines parties de l’Amérique du Nord et de l’Europe, les strates carbonifères ont 5 500 mètres d’épaisseur. »
« La présence de racines d’arbres poussant dans l’argile sous-jacente aux gisements actuels de houille démontre que le charbon a été formé exactement à l’endroit où il se trouve maintenant. Il est constitué par les restes de la végétation exubérante qui croissait dans les marécages et sur les rives des marais de cet âge reculé. Ces résidus ont été préservés par l’eau et modifiés par la pression. Les couches de charbon contiennent souvent à la fois du gaz et du pétrole. Les gisements de tourbe, restes d’une ancienne végétation, se transformeraient en un type de charbon s’ils étaient soumis à une température et à une pression appropriées. L’anthracite a été soumis à une pression et à une température plus élevées que les autres charbons. » LU 59:5.14-16
« Les plantes de ce temps étaient porteuses de spores que le vent pouvait disséminer, au loin, dans toutes les directions. Le tronc des arbres carbonifères avait couramment deux mètres de diamètre et souvent trente-cinq mètres de hauteur. Les fougères d’aujourd’hui sont vraiment des reliques de ces âges passés. » LU 59:5.22
La période permienne - la période de la graine - l’âge des tribulations biologiques.
« Cette période marque la fin du développement évolutionnaire essentiel de la vie marine et l’ouverture de la période de transition qui conduisit aux âges ultérieurs des animaux terrestres. »
« Au cours de cet âge, la vie fut grandement appauvrie. Des milliers d’espèces marines périrent alors que la vie était à peine établie sur terre. Ce fut un temps de tribulations biologiques, l’âge où la vie disparut presque entièrement de la surface de la terre et des profondeurs des océans. Vers la fin de la longue ère de vie marine, il y avait, sur terre, plus de cent-mille espèces d’organismes vivants. À la fin de la période de transition, moins de cinq-cents avaient survécu. »
« Les particularités de cette nouvelle période ne sont pas dues tellement au refroidissement de la croute terrestre ou à la longue absence d’activité volcanique qu’à la combinaison inhabituelle d’influences banales et préexistantes : resserrement des mers et exhaussement croissant d’énormes masses continentales. Le doux climat maritime des temps passés était en voie de disparition, et le type plus rude de climat continental s’étendait rapidement. » LU 59:6.1
« Tout au long de ces époques de changements climatiques, de grandes variations se produisirent également dans la végétation terrestre. Les plantes à graines apparurent les premières et procurèrent une meilleure alimentation aux animaux terrestres, qui se multiplièrent par la suite. Les insectes subirent un changement radical. Leurs stades de repos évoluèrent pour s’adapter aux exigences des périodes d’hiver et de sécheresse où la vie est en suspens. » LU 59:6.7
« Le refroidissement progressif des eaux océaniques contribua beaucoup à la destruction de la vie dans les mers. Les animaux marins de ces âges se réfugièrent temporairement dans trois retraites propices : la région actuelle du golfe du Mexique, la baie du Gange aux Indes et la baie de Sicile dans le Bassin méditerranéen. C’est à partir de ces trois régions que de nouvelles espèces marines, nées pour affronter l’adversité, partirent plus tard pour repeupler les mers. » LU 59:6.9
« Parmi les animaux terrestres, les grenouilles, qui avaient atteint leur apogée pendant l’âge précédent, déclinèrent rapidement, mais elles survécurent parce qu’elles pouvaient vivre longtemps même dans les mares et les étangs en voie de dessèchement dans ces temps lointains extrêmement éprouvants. Durant l’âge du déclin des grenouilles, la première étape de leur évolution en reptiles se produisit en Afrique. Comme les masses continentales étaient encore reliées entre elles, ces créatures préreptiliennes, respirant de l’air, se répandirent sur le monde entier. À cette époque, l’atmosphère s’était si bien modifiée qu’elle convenait admirablement à l’entretien de la respiration animale. C’est peu après l’arrivée de ces grenouilles préreptiliennes que l’Amérique du Nord fut temporairement isolée, coupée de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique du Sud. » LU 59:6.8
« Il y a 160 millions d’années, la Terre était largement couverte d’une végétation adaptée à l’entretien de la vie animale terrestre, et l’atmosphère était devenue idéale pour la respiration animale. Ainsi se terminent la période de réduction de la vie marine et ces temps d’épreuves biologiques adverses qui éliminèrent toutes les formes de vie, sauf celles qui avaient une valeur de survivance ; ces dernières devenaient ainsi qualifiées pour servir d’ancêtres à la vie plus hautement différenciée et au développement plus rapide des âges suivants de l’évolution planétaire. » LU 59:6.10
« La fin de cette période de tribulations biologiques, connue de vos étudiants sous le nom de permienne, marque également la fin de la longue ère paléozoïque qui couvre un quart de l’histoire planétaire, soit deux-cent-cinquante-millions d’années. » LU 59:6.11
« La vaste pépinière de vie que furent les océans d’Urantia a rempli son rôle. Au cours des longs âges pendant lesquels la terre était impropre à entretenir la vie, avant que l’atmosphère ne contînt assez d’oxygène pour sustenter les animaux terrestres supérieurs, la mer a donné naissance aux formes de vie primitives du royaume et les a entretenues. Maintenant, l’importance biologique de la mer diminue progressivement et le second stade de l’évolution commence à se dérouler sur la terre ferme. » LU 59:6.12
« L’ère de la vie exclusivement marine avait pris fin. L’élévation des terres, le refroidissement de la croute et des océans, le resserrement des mers et leur approfondissement corrélatif, ainsi que le grand accroissement de la surface terrestre dans les latitudes septentrionales, contribuèrent tous grandement à modifier le climat du monde dans toutes les régions éloignées de la zone équatoriale. »
« Les époques terminales de l’ère précédente furent vraiment l’âge des grenouilles, mais ces ancêtres des vertébrés terrestres n’étaient plus dominants, car ils n’avaient survécu qu’en nombre réduit. Très peu de types sortirent vivants des rigoureuses épreuves de la période précédente de tribulations biologiques. Même les plantes porteuses de spores avaient presque disparu. » LU 60:0.1-2
La période triasique - le début de l’âge reptilien.
« Il y a 150 millions d’années commencèrent les périodes de vie terrestre primitive de l’histoire du monde. En général, la vie n’allait pas très bien, mais elle allait mieux qu’aux époques ardues et hostiles de la fin de l’ère de la vie marine. » LU 60:1.5
« Il y a 140 millions d’années, après le seul indice des deux ancêtres préreptiliens qui s’étaient développés en Afrique au cours de l’époque précédente, les reptiles apparurent soudain avec tous leurs attributs. Ils se développèrent rapidement, donnant naissance à des crocodiles, des reptiles à écailles et finalement des serpents de mer et des reptiles volants. Leurs ancêtres de transition disparurent très vite. » LU 60:1.9
« Ces dinosaures reptiliens, en voie d’évolution rapide, devinrent bientôt les rois de cet âge. Ils étaient ovipares et se distinguaient de tous les autres animaux par la petite taille de leur cerveau. Celui-ci pesait moins d’une livre et devait contrôler un corps dont le poids finit par atteindre quarante tonnes. Mais les premiers reptiles étaient plus petits, carnivores, et marchaient sur leurs pattes de derrière à la façon des kangourous. Ils avaient des os creux d’oiseaux et n’eurent finalement que trois orteils à leurs pattes postérieures, si bien que beaucoup de leurs empreintes fossiles ont été attribuées à tort à des oiseaux géants. Plus tard, les dinosaures herbivores apparurent par évolution. Ils marchaient à quatre pattes, et une branche de ce groupe acquit peu à peu une armure protectrice. » LU 60:1.10
« Plusieurs millions d’années après, les premiers mammifères apparurent. Ils n’avaient pas de placenta et se révélèrent rapidement comme un échec ; aucun d’eux ne survécut. Ils représentèrent un effort expérimental pour améliorer les types de mammifères, mais cette tentative n’eut pas de succès sur Urantia. » LU 60:1.11
La période jurassique - l’âge reptilien ultérieur.
« Il y a 120 millions d’années commença une nouvelle phase de l’âge des reptiles. Le grand évènement de cette période fut l’évolution et le déclin des dinosaures. Les animaux terrestres atteignirent alors leur plus grand développement au point de vue de la taille, et avaient pratiquement disparu de la surface de la Terre à la fin de cette ère. Des dinosaures de toutes tailles évoluèrent, allant d’une espèce qui mesurait moins de soixante centimètres jusqu’aux énormes dinosaures non carnivores de près de vingt-trois mètres de long, dont la masse ne fut jamais plus égalée par aucune créature vivante. »
« Les plus grands dinosaures naquirent dans l’Ouest de l’Amérique du Nord. Ces monstrueux reptiles sont ensevelis dans toute la région des montagnes Rocheuses, le long de toute la côte atlantique de l’Amérique du Nord, en Europe occidentale, en Afrique du Sud et aux Indes, mais pas en Australie. »
« Ces créatures massives perdirent leur force et leur activité en même temps que leur taille augmentait constamment. Elles exigeaient des quantités de nourritures tellement énormes et elles avaient envahi la terre à un tel point qu’elles moururent littéralement de faim et s’éteignirent, faute d’avoir l’intelligence nécessaire pour faire face à la situation. » LU 60:2.1-3
« La flore de cet âge ressemblait beaucoup à celle du précédent. Les fougères persistaient, tandis que pins et conifères devenaient de plus en plus semblables aux variétés actuelles. Il se formait encore un peu de charbon le long des rives septentrionales de la Méditerranée. » LU 60:2.7
« Il y a 110 millions d’années, les potentiels de la vie marine continuaient d’apparaitre. L’oursin de mer fut l’une des mutations les plus remarquables de cette époque. Les crabes, homards et autres types de crustacés modernes atteignirent leur plein développement. Des changements marqués se produisirent dans la famille des poissons ; un type d’esturgeon fit sa première apparition, mais les féroces serpents de mer issus des reptiles terrestres infestaient encore toutes les mers et menaçaient de détruire la famille entière des poissons. »
« Cet âge restait essentiellement celui des dinosaures. Ils envahirent la Terre à un tel point qu’au cours de la période précédente d’invasion de la mer, deux espèces s’étaient réfugiées dans l’eau pour subsister. Ces serpents de mer représentent un recul dans l’évolution. Tandis que certaines espèces nouvelles progressent, quelques lignées restent stationnaires et d’autres font marche arrière, retournant à un état antérieur. Et c’est ce qui advint quand ces deux types de reptiles abandonnèrent la terre ferme. » LU 60:2.9-10
« À mesure que le temps passait, les serpents de mer atteignirent une telle dimension qu’ils devinrent léthargiques et finirent par périr faute d’avoir un cerveau assez gros pour assurer la protection de leur immense corps. Leur cerveau pesait moins de soixante grammes en dépit du fait que ces énormes ichtyosaures atteignaient parfois quinze mètres de longueur, la plupart dépassant dix mètres. Les crocodiles marins furent également une réversion d’un type terrestre de reptile, mais, à la différence des serpents de mer, ces animaux retournaient toujours sur terre pour pondre leurs œufs. »
« Peu après que ces deux espèces de dinosaures eurent émigré dans l’eau en vue d’une vaine tentative d’autopréservation, deux autres types furent poussés, par l’âpre lutte pour la vie sur terre, à chercher refuge dans les airs. Mais ces ptérosaures volants ne furent pas les ancêtres des véritables oiseaux des âges suivants. Ils évoluèrent à partir des dinosaures sauteurs aux os creux, et leurs ailes étaient semblables à celles des chauvesouris avec une envergure de six à huit mètres. Ces anciens reptiles volants atteignirent trois mètres de long ; ils avaient des mâchoires extensibles très semblables à celles des serpents modernes. Pendant un certain temps, ces reptiles volants semblèrent être un succès, mais ils ne réussirent pas à évoluer de manière à pouvoir survivre comme navigateurs aériens. Ils représentent les lignées éteintes des précurseurs des oiseaux. »
« Les tortues se multiplièrent durant cette période et firent leur première apparition en Amérique du Nord. Leurs ancêtres étaient venus d’Asie en suivant l’isthme du Nord. » LU 60:2.11-13
« Il y a cent-millions d’années, l’âge des reptiles tirait à sa fin. Les dinosaures, malgré leur masse énorme, n’étaient que des animaux presque sans cervelle et manquaient de l’intelligence suffisante pour fournir la nourriture nécessaire à des corps aussi gigantesques. C’est pourquoi ces patauds reptiles terrestres périrent en nombre toujours croissant. Désormais l’évolution suivra la croissance du cerveau et non la masse du corps ; le développement du cerveau caractérisera chaque époque successive de l’évolution animale et du progrès planétaire. » LU 60:2.14
La période du Crétacé—la plante à fleurs—l’âge des oiseaux.
« Il y a 90 millions d’années, les angiospermes émergèrent de ces mers crétacées primitives et envahirent bientôt les continents. Ces plantes terrestres apparurent soudain en même temps que les figuiers, les magnolias et les tulipiers. Peu après, figuiers, arbres à pain et palmiers recouvrirent l’Europe et les plaines occidentales de l’Amérique du Nord. Aucun animal terrestre nouveau n’apparut. » LU 60:3.7
« Il y a 85 millions d’années, le détroit de Béring se ferma, isolant les eaux refroidissantes des mers septentrionales. Jusque-là, la vie marine des eaux du golfe du Mexique et de l’Atlantique avait grandement différé de celle de l’océan Pacifique, du fait des variations de température entre ces deux masses d’eau ; cette différence disparut alors. » LU 60:3.8
« Une grande évolution avait lieu dans la vie végétale. Parmi les plantes terrestres, les angiospermes prédominaient et beaucoup d’arbres actuels firent leur première apparition, y compris les hêtres, les bouleaux, les chênes, les noyers, les sycomores, les érables et les palmiers actuels. Fruits, herbes et céréales étaient abondants, et ces herbes et ces arbres porteurs de graines jouèrent, dans le monde des plantes, le même rôle que les ancêtres de l’homme dans le monde animal ; l’importance de cette étape dans l’évolution n’est dépassée que par l’apparition de l’homme lui-même. Soudain et sans transition préalable, la grande famille des plantes à fleurs apparut par mutation. Cette nouvelle flore recouvrit bientôt le monde entier. » LU 60:3.19
« Il y a 60 millions d’années, bien que les reptiles terrestres fussent sur leur déclin, les dinosaures étaient toujours les rois de la terre ; mais la préséance fut prise par les types plus agiles et plus actifs de dinosaures carnivores, appartenant aux variétés sauteuses de petite taille du genre kangourou. Mais, quelque temps auparavant, étaient apparus de nouveaux types de dinosaures herbivores qui se multiplièrent rapidement par suite de l’apparition des plantes terrestres de la famille des herbacées. Un de ces nouveaux dinosaures herbivores était un véritable quadrupède muni de deux cornes et d’un bourrelet en forme de cape sur le garrot. Le type de tortue terrestre de six mètres de diamètre apparut, ainsi que les crocodiles modernes et les vrais serpents de type moderne. De grands changements se produisaient aussi parmi les poissons et d’autres formes de vie marine. »
« Les préoiseaux échassiers et aquatiques des âges antérieurs n’avaient pas réussi à s’adapter à l’élément aérien, pas plus que les dinosaures volants ; ce furent des espèces éphémères qui s’éteignirent rapidement. Elles subirent le destin des dinosaures : la destruction par insuffisance de substance cérébrale par rapport à leur taille. Ce deuxième essai pour créer des animaux capables de naviguer dans l’atmosphère échoua comme la tentative avortée pour produire des mammifères au cours de cet âge et d’un âge précédent. » LU 60:3.20-21
« Il y a 55 millions d’années, la marche de l’évolution fut marquée par l’apparition soudaine du premier véritable oiseau, une petite créature du genre pigeon, qui fut l’ancêtre de tous les oiseaux. Ce fut le troisième type de créature volante qui apparut sur terre ; elle jaillit directement du groupe reptile, et non des dinosaures volants contemporains ni des types antérieurs d’oiseaux terrestres dentés. C’est pourquoi cette période est connue comme l’âge des oiseaux et celui du déclin des reptiles. » LU 60:3.22
« Tant sur le plan biologique que sur le plan géologique, cette ère fut active et mouvementée sur terre et dans les eaux. Les oursins de mer se multiplièrent, tandis que coraux et crinoïdes diminuaient. Les ammonites, dont l’influence avait été prépondérante au cours d’une ère précédente, déclinèrent, elles aussi, rapidement. Sur terre, les forêts de fougères furent en grande partie remplacées par des pins et autres arbres actuels, dont les gigantesques séquoias. Vers la fin de cette période, les mammifères placentaires ne sont pas encore apparus, mais le cadre biologique est parfaitement prêt pour l’apparition, dans un âge ultérieur, des ancêtres primitifs des futurs types de mammifères. » LU 60:4.5
« L’ère des mammifères s’étend de l’époque de l’origine des mammifères placentaires à la fin de l’ère glaciaire, couvrant un peu moins de cinquante millions d’années.
« Au cours de cet âge cénozoïque, le panorama du monde offrait un spectacle séduisant : collines ondulées, larges vallées, grands fleuves et vastes forêts. Pendant cette période, l’isthme de Panama s’éleva et s’affaissa deux fois, et le pont terrestre du détroit de Béring fit trois fois de même. Les types d’animaux étaient à la fois nombreux et variés. Les arbres fourmillaient d’oiseaux et le monde entier était un paradis pour les animaux, malgré les luttes incessantes pour la suprématie de leurs espèces en évolution. » LU 61:0.2
L’Éocène—l’âge des premiers mammifères.
« Il y a 50 millions d’années, les zones continentales du monde se trouvaient en majeure partie au-dessus de l’eau ou seulement légèrement immergées. Les formations et les dépôts de cette période sont à la fois terrestres et marins, mais principalement terrestres. Pendant un temps considérable, les terres s’élevèrent graduellement, mais elles furent en même temps lessivées et entrainées vers les basses terres et les mers. »
« Au début de cette période, les mammifères du type placentaire apparurent soudain en Amérique du Nord ; ils représentaient l’étape la plus importante de l’évolution jusqu’à cette époque. Des ordres de mammifères non placentaires avaient existé auparavant, mais ce nouveau type jaillit directement et soudainement de l’ancêtre reptile préexistant dont la descendance s’était perpétuée au long des temps du déclin des dinosaures. Le père des mammifères placentaires fut un petit dinosaure carnivore très actif, du type sauteur. » LU 61:1.1-2
« Les instincts fondamentaux des mammifères commencèrent à se manifester chez ces types primitifs. Les mammifères possèdent, sur toutes les autres formes de la vie animale, un immense avantage pour survivre du fait qu’ils peuvent : »
« 1. Mettre au monde des petits relativement évolués et bien développés. »
« 2. Nourrir, instruire et protéger leur descendance avec une attention affectueuse. »
« 3. Employer la supériorité de leur pouvoir cérébral pour se perpétuer. »
« 4. Utiliser leur agilité accrue pour échapper à leurs ennemis. »
« 5. Appliquer leur intelligence supérieure pour s’ajuster et s’adapter au milieu. » LU 61:1.3-8
« Il y a 45 millions d’années, les arêtes des continents s’élevèrent corrélativement à un affaissement généralisé des régions côtières. Les races des mammifères évoluaient rapidement. Un petit mammifère reptile du type ovipare prospérait, et les ancêtres des futurs kangourous parcouraient l’Australie. Il y eut bientôt des petits chevaux, des rhinocéros agiles, des tapirs à trompe, des porcs primitifs, des écureuils, des lémurs, des opossums et plusieurs tribus d’animaux ressemblant à des singes. Ils étaient tous petits, primitifs et surtout adaptés à la vie dans les forêts des régions montagneuses. Un grand oiseau terrestre du genre autruche se développa jusqu’à atteindre trois mètres de haut ; il pondait des œufs de vingt-trois centimètres sur trente-trois et fut l’ancêtre des gigantesques oiseaux transporteurs ultérieurs, qui étaient si remarquablement intelligents et véhiculaient jadis des êtres humains à travers les airs. »
« Les mammifères du début de l’ère cénozoïque vivaient sur terre, sous l’eau, dans l’air et au sommet des arbres. Ils avaient de une à onze paires de glandes mammaires et étaient tous recouverts d’une épaisse toison. À l’instar des espèces qui devaient apparaitre plus tard, ils portaient deux dentitions successives et possédaient un cerveau de grande taille par rapport à leur corps, mais aucune des espèces modernes ne figurait parmi eux. »LU 61:1.9-10
L’Oligocène — l’âge des mammifères avancés.
« Cette période fut caractérisée par une nouvelle et rapide évolution des mammifères placentaires, les formes les plus avancées de mammifères qui se développèrent au cours de ces temps. »
« Bien que les mammifères placentaires primitifs fussent issus d’ancêtres carnivores, des espèces herbivores apparurent très vite, et bientôt des familles de mammifères omnivores surgirent également. Les angiospermes constituaient la nourriture principale de ces mammifères, qui se multipliaient rapidement, car la flore terrestre moderne, y compris la majorité des plantes et des arbres actuels, était apparue au cours des périodes antérieures. » LU 61:2.1-2
« Il y a 35 millions d’années commença l’âge de la domination mondiale des mammifères placentaires. Le pont terrestre du sud était très large et reliait de nouveau l’immense continent Antarctique à l’Amérique du Sud, à l’Afrique du Sud et à l’Australie. Malgré l’amoncellement des terres aux hautes latitudes, le climat du monde restait relativement doux parce que la surface des mers tropicales s’était énormément accrue et que les terres n’étaient pas encore assez élevées pour produire des glaciers. De vastes coulées de lave eurent lieu au Groenland et en Islande, et une certaine quantité de charbon fut déposée entre ces couches. » LU 61:2.3
« Sur les continents, cet âge fut, par excellence, celui de la rénovation et de l’expansion des mammifères. Plus de cent espèces de mammifères antérieurs et plus primitifs s’étaient éteintes avant la fin de cette période. Même les mammifères de grande taille pourvus d’un petit cerveau périrent rapidement. Le cerveau et l’agilité avaient remplacé l’armure et la taille dans le progrès de la survivance des animaux. Comme la famille des dinosaures était sur son déclin, les mammifères assumèrent peu à peu la domination de la terre en détruisant rapidement et complètement le reste de leurs ancêtres reptiles. »
« Parallèlement à la disparition des dinosaures, d’autres changements importants se produisirent dans les diverses branches de la famille des sauriens. Les membres survivants des familles primitives de reptiles sont les tortues, les serpents et les crocodiles, ainsi que les vénérables grenouilles, seul groupe subsistant pour représenter les plus lointains ancêtres de l’homme. »
« Divers groupes de mammifères tirèrent leur origine d’un animal unique maintenant éteint. Cette créature carnivore était quelque chose comme le croisement d’un chat et d’un phoque ; elle pouvait vivre sur terre ou dans l’eau, possédait une intelligence supérieure et était très active. En Europe, l’ancêtre de la famille canine apparut par évolution et donna bientôt naissance à de nombreuses espèces de petits chiens. Vers la même époque apparurent les rongeurs, y compris les castors, écureuils, spermophiles, souris et lapins, qui représentèrent bientôt une forme de vie importante ; très peu de modifications se sont produites depuis lors dans cette famille. Les derniers dépôts de cette période contiennent des restes fossiles de chiens, de chats, de ratons laveurs et de belettes de forme ancestrale. » LU 61:2.5-7
« Il y a 30 millions d’années, les types modernes de mammifères commencèrent à faire leur apparition. Jusque-là, les mammifères avaient vécu en majorité dans les montagnes car ils appartenaient à des types montagnards. Soudain, commença l’évolution du type ongulé des plaines, l’espèce herbivore différenciée des carnivores à griffes. Ces animaux broutants descendaient d’un ancêtre non différencié qui avait cinq orteils et quarante-quatre dents, et qui disparut avant la fin de cet âge. L’évolution des ongulés ne progressa pas au-delà du stade à trois orteils pendant cette période. »
« Le cheval, remarquable exemple d’évolution, vécut à cette époque en Amérique du Nord et en Europe, mais il n’acheva pas totalement son développement avant l’ère glaciaire ultérieure. Alors que la famille des rhinocéros apparut à la fin de cette période, elle ne connut sa plus grande expansion que plus tard. Une petite créature porcine se développa également et devint l’ancêtre des nombreuses espèces de suidés, de pécaris et d’hippopotames. Chameaux et lamas eurent leur origine en Amérique du Nord vers le milieu de cette période et envahirent les plaines de l’ouest. Plus tard, les lamas émigrèrent en Amérique du Sud, les chameaux en Europe, et les deux espèces s’éteignirent bientôt en Amérique du Nord. Quelques chameaux survécurent toutefois jusqu’à l’âge glaciaire. » LU 61:2.8-9
« Un fait important se produisit vers cette époque dans l’Ouest de l’Amérique du Nord ; les ancêtres primitifs des anciens lémurs apparurent pour la première fois. Bien que cette famille ne puisse pas être considérée comme de vrais lémurs, son apparition marqua l’établissement de la lignée d’où les vrais lémurs sortirent ultérieurement. » LU 61:2.10
Le Miocène — âge de l’éléphant et du cheval.
« Le nombre des variétés d’herbes augmenta considérablement ; les dents de beaucoup d’espèces de mammifères se modifièrent progressivement pour se rapprocher du type actuel de dentition des herbivores broutants. » LU 61:3.2
« Il y a 20 millions d’années, les mammifères connurent véritablement leur âge d’or. L’isthme du détroit de Béring était émergé, ce qui permit à de nombreux groupes d’animaux d’émigrer d’Asie vers l’Amérique du Nord ; ils comprenaient des mastodontes à quatre défenses, des rhinocéros à courtes pattes et de nombreuses variétés de félins. »
« Les premiers cervidés apparurent, et l’Amérique du Nord fut bientôt envahie par des ruminants — cerfs, bœufs, chameaux, bisons et plusieurs espèces de rhinocéros — mais l’espèce des porcs géants qui atteignaient plus de 1m80 de haut s’éteignit. »
« Les immenses éléphants de cette période et des périodes suivantes avaient un grand cerveau aussi bien qu’un grand corps ; ils envahirent bientôt le monde entier à l’exception de l’Australie. Pour une fois, le monde fut dominé par un animal énorme dont le cerveau était suffisamment important pour lui permettre de subsister. En présence de la vie hautement intelligente de ces âges, nul animal de la taille d’un éléphant n’aurait pu survivre à moins de posséder un cerveau de grande dimension et de qualité supérieure. En ce qui concerne l’intelligence et la faculté d’adaptation, le cheval est seul à s’approcher de l’éléphant, lequel n’est surpassé que par l’homme lui-même. Malgré cela, sur les cinquante espèces d’éléphants existant au début de cette période, deux seulement ont survécu. » LU 61:3.4
« La vie des mammifères continua d’évoluer. D’immenses troupeaux de chevaux se joignirent aux chameaux dans les plaines occidentales de l’Amérique du Nord ; cet âge fut vraiment celui des chevaux aussi bien que celui des éléphants. Pour sa qualité animale, le cerveau du cheval vient immédiatement après celui de l’éléphant, bien qu’il soit nettement inférieur sur un point : le cheval ne triompha jamais complètement de sa propension profonde à fuir lorsqu’il est effrayé. Le cheval manque du contrôle émotionnel de l’éléphant, tandis que l’éléphant est gravement handicapé par sa taille et son manque d’agilité. Au cours de cette période apparut, par évolution, un animal qui tenait à la fois du cheval et de l’éléphant, mais il fut bientôt détruit par la famille des félins qui se multipliaient rapidement. »
« Au moment où Urantia s’engage dans ce que vous appelez « l’âge sans chevaux ”, vous devriez faire une pause et songer à ce que cet animal signifiait pour vos ancêtres. Les hommes employèrent d’abord les chevaux pour se nourrir, puis pour voyager et enfin pour l’agriculture et la guerre. Le cheval a servi l’humanité pendant longtemps et a joué un rôle important dans le développement de la civilisation humaine. » LU 61:3.10-11
« Les développements biologiques de cette période contribuèrent beaucoup à préparer le terrain pour l’apparition ultérieure de l’homme. En Asie centrale, les véritables types aussi bien de singes primitifs que de gorilles évoluèrent à partir d’un ancêtre commun maintenant éteint. Mais aucune de ces espèces n’est rattachée à la lignée des êtres vivants destinées à donner plus tard les ancêtres de la race humaine. » LU 61:3.12
« La famille des canins était représentée par plusieurs groupes, notamment par des loups et des renards ; la tribu des félins l’était par des panthères et de grands tigres à dents de sabre, ces derniers apparurent d’abord en Amérique du Nord. Les familles félines et canines modernes se multiplièrent dans le monde entier. Belettes, martres, loutres et ratons laveurs prospérèrent et se multiplièrent dans les latitudes septentrionales. » LU 61:3.13
Le Pliocène - la dernière grande migration de mammifères.
« Pendant une brève période, toutes les terres du monde se trouvèrent de nouveau jointes, à l’exception de l’Australie, et la dernière migration animale à l’échelle mondiale eut lieu. L’Amérique du Nord était reliée à la fois à l’Amérique du Sud et à l’Asie, et des échanges s’effectuaient librement dans le règne animal. Les paresseux, les tatous, les antilopes et les ours d’Asie pénétrèrent en Amérique du Nord, tandis que les chameaux nordaméricains allèrent en Chine. Les rhinocéros émigrèrent dans le monde entier à l’exception de l’Australie et de l’Amérique du Sud, mais, à la fin de cette période, leur race s’était éteinte dans l’hémisphère occidental. »
« En général, la vie de la période précédente continua à évoluer et à se répandre. La famille des félins dominait la vie animale, et la vie marine était presque stationnaire. Beaucoup de chevaux étaient encore du type à trois orteils, mais différentes races modernes allaient surgir ; des lamas et des chameaux du genre girafe se mêlaient aux chevaux dans les plaines à pâturages. La girafe apparut en Afrique avec un cou aussi long que celui d’aujourd’hui. En Amérique du Sud, les paresseux, les tatous, les fourmiliers et les types sudaméricains de singes primitifs évoluèrent. Avant que les continents ne soient définitivement isolés, les mastodontes, ces animaux massifs, émigrèrent dans le monde entier, sauf en Australie. » LU 61:4.3-4
« Il y a 5 millions d’années, le cheval atteignit son point d’évolution actuel et émigra d’Amérique du Nord dans le monde entier. Mais la race chevaline s’était éteinte sur le continent d’origine bien avant l’arrivée de l’homme rouge. » LU 61:4.5
Le Pléistocène — l’ère glaciaire.
« Ces deux premières invasions ne furent pas très étendues en Eurasie. Au cours de ces époques primitives de l’âge glaciaire, l’Amérique du Nord était envahie de mastodontes, de mammouths laineux, de chevaux, de chameaux, de cerfs, de bœufs musqués, de bisons, de paresseux terrestres, de castors géants, de tigres à dents de sabre, de paresseux gros comme des éléphants et de nombreux groupes des familles féline et canine. Mais, à partir de cette époque, leur nombre fut rapidement réduit par le froid croissant de la période glaciaire. Vers la fin de l’âge glaciaire, ces espèces animales s’étaient en majorité éteintes en Amérique du Nord. » LU 61:5.7
« Le grand évènement de cette période glaciaire fut l’apparition évolutive de l’homme primitif. Légèrement à l’Ouest de l’Inde, sur une terre maintenant immergée et parmi les descendants des anciens lémurs d’Amérique du Nord émigrés en Asie, les mammifères précurseurs de l’homme apparurent soudainement. Ces petits animaux marchaient principalement sur leurs pattes de derrière ; ils possédaient un gros cerveau proportionnellement à leur taille et comparativement au cerveau des autres animaux. Dans la soixante-dixième génération de cet ordre de vie, un groupe nouveau et supérieur d’animaux se différencia soudain. Ces nouveaux mammifères intermédiaires — qui avaient presque deux fois la taille de leurs ancêtres et possédaient des facultés cérébrales accrues en proportion — venaient à peine de bien s’établir quand les primates, représentant leur troisième mutation vitale, apparurent soudain. (Au même moment, un développement rétrograde, survenu au cœur de la souche des mammifères intermédiaires, donna naissance aux ancêtres de la race simienne ; depuis ce jour et jusqu’aux temps présents, la branche humaine a progressé selon une évolution graduelle, tandis que les tribus simiennes sont restées stationnaires ou ont même réellement rétrogradé.) » LU 61:6.1
« Il y a un million d’années, Urantia fut enregistrée comme monde habité. Une mutation, à l’intérieur de la souche des primates en progression, produisit soudain deux êtres humains primitifs, les véritables ancêtres de l’humanité. » LU 61:6.2
« Cet évènement eut lieu à peu près au moment où commençait la troisième avancée glaciaire ; on voit donc que vos premiers ancêtres naquirent et se reproduisirent dans un milieu difficile, tonifiant et stimulant. Et les seuls survivants de ces aborigènes d’Urantia, les Esquimaux, préfèrent encore maintenant vivre dans les climats nordiques très froids. »
« Les êtres humains n’habitèrent pas l’hémisphère occidental avant les derniers temps de l’ère glaciaire ; mais, au cours des époques interglaciaires, ils passèrent vers l’ouest en contournant la Méditerranée et envahirent bientôt le continent européen. Dans les cavernes de l’Europe occidentale, on trouve des ossements humains mêlés à des restes d’animaux aussi bien arctiques que tropicaux, ce qui témoigne que des hommes ont vécu dans ces régions pendant les dernières époques de progression et de recul des glaciers. » LU 61:6.3-4
« L’histoire de l’ascension de l’homme, depuis l’état d’algue marine jusqu’à la domination de la création terrestre, est en vérité une épopée de combats biologiques et de survie mentale. Les ancêtres primordiaux de l’homme furent littéralement la vase et le limon des fonds océaniques déposés dans les baies et les lagunes chaudes et relativement stagnantes du vaste littoral des antiques mers intérieures, ces eaux mêmes dans lesquelles les Porteurs de Vie établirent les trois implantations de vie indépendantes sur Urantia. » LU 65:2.1
Peu d’espèces végétales marines anciennes existent encore.
« Parmi les types primitifs de végétaux marins qui participèrent aux changements historiques amenant des organismes à la frontière de la vie animale, très peu d’espèces existent encore aujourd’hui. Les éponges sont les survivants de l’un de ces types intermédiaires primitifs ; ces organismes par lesquels s’opéra la transition graduelle du végétal à l’animal. Ces premières formes transitoires n’étaient pas identiques aux éponges modernes, mais très similaires ; c’étaient de véritables organismes intermédiaires — ni végétaux ni animaux — qui conduisirent finalement au développement de formes de vie véritablement animales. » LU 65:2.2
Les types d’animaux unicellulaires se sont associés en communautés et ont ensuite évolué vers des formes plus complexes.
« Les animaux monocellulaires de types primitifs ne tardèrent pas à s’associer en colonies, d’abord sur le plan du volvox, et bientôt selon les lignées de l’hydre et de la méduse. Plus tard encore apparurent, par évolution, les astéries, crinoïdes, oursins, holothuries, myriapodes, insectes, araignées, crustacés, et les groupes très proches des lombrics et des sangsues, bientôt suivis par les mollusques — l’huitre, la pieuvre et l’escargot. Des centaines et des centaines d’espèces apparurent et périrent ; mention est faite seulement de celles qui survécurent à l’interminable lutte. Ces spécimens non progressifs, ainsi que la famille des poissons apparue plus tard, représentent aujourd’hui des types stationnaires d’animaux primitifs et inférieurs, branches de l’arbre de vie qui ne parvinrent pas à progresser. » LU 65:2.5
Développement des vertébrés, amphibiens, reptiles, oiseaux.
« La scène était ainsi prête pour l’apparition des premiers animaux vertébrés, les poissons. De cette famille des poissons jaillirent deux modifications exceptionnelles, la grenouille et la salamandre. C’est la grenouille qui inaugura, dans la vie animale, la série de différenciations progressives qui culminèrent finalement dans l’homme lui-même. »
« La grenouille est l’un des plus anciens survivants parmi les ancêtres de la race humaine, mais elle ne réussit pas non plus à progresser, et son aspect d’aujourd’hui n’a guère changé depuis ces temps reculés. Parmi les races de l’aurore de la vie, la grenouille est l’unique espèce ancestrale qui vive encore à la surface de la terre. Parmi les ancêtres de la race humaine, toutes les espèces intermédiaires entre la grenouille et l’Esquimau ont maintenant disparu. »
« Les grenouilles donnèrent naissance aux reptiles, une grande famille animale pratiquement éteinte, mais qui, avant de disparaitre, fut à l’origine de toute la famille des oiseaux et des nombreux ordres de mammifères. »
« Le plus grand bond isolé de toute l’évolution préhumaine fut probablement accompli quand un reptile devint oiseau. Les types d’oiseaux d’aujourd’hui — aigles, canards, pigeons et autruches — descendent tous des énormes reptiles des temps préhistoriques. »
« Le règne des reptiles, descendant de la famille des grenouilles, est représenté aujourd’hui par quatre branches survivantes : deux non progressives, les serpents et les lézards, ainsi que leurs cousins, les alligators et les tortues ; une partiellement progressive, la famille des oiseaux ; la quatrième représente les ancêtres des mammifères et la lignée descendant directement jusqu’à l’espèce humaine. Bien que les reptiles du passé aient disparu depuis longtemps, leur énormité a trouvé un écho chez l’éléphant et le mastodonte, tandis que leurs formes particulières se sont perpétuées chez les kangourous sauteurs. » LU 65:2.6-10
Développement des mammifères placentaires et des types préhumains.
« C’est à partir d’un agile petit dinosaure reptilien, aux habitudes carnivores mais pourvu d’un cerveau relativement important, que surgirent soudain les mammifères placentaires. Ils se développèrent rapidement et dans beaucoup de voies différentes ; non seulement ils donnèrent naissance aux variétés communes modernes, mais ils évoluèrent aussi vers des types marins comme les baleines et les phoques, et vers des navigateurs aériens comme la famille des chauvesouris. »
« L’homme évolua donc à partir des mammifères supérieurs dérivés principalement de l’implantation occidentale de vie effectuée dans les anciennes mers abritées d’orientation est-ouest. Le groupe oriental et le groupe central d’organismes vivants progressèrent favorablement au début vers les niveaux préhumains d’existence animale. À mesure que les âges passèrent, le foyer oriental de la vie se révéla incapable d’atteindre un niveau satisfaisant de statut préhumain d’intelligence, ayant subi des pertes si répétées et si irrémédiables des types les plus élevés de son plasma germinatif qu’il était définitivement privé du pouvoir de réhabiliter des potentialités humaines. » LU 65:2.12-13
Manipulation de souches préhumaines favorables à l’évolution de l’homme.
« Comme la qualité de capacité mentale à se développer était très nettement inférieure dans le groupe oriental par rapport à celle des deux autres groupes, les Porteurs de Vie, avec l’assentiment de leurs supérieurs, manipulèrent le milieu ambiant de façon à circonscrire davantage les lignées préhumaines inférieures de la vie évolutive. D’après les apparences extérieures, l’élimination de ces groupes inférieurs de créatures fut accidentelle, mais en réalité elle fut entièrement intentionnelle. »
« À une date ultérieure du déploiement évolutionnaire de l’intelligence, les ancêtres lémuriens de l’espèce humaine se trouvèrent beaucoup plus avancés en Amérique du Nord que dans les autres régions ; c’est pourquoi, ils furent amenés à migrer de l’aire d’implantation de vie occidentale par le pont terrestre de Béring et le long de la côte vers le Sud-Ouest de l’Asie, où ils continuèrent à évoluer et bénéficièrent de l’addition de certaines lignées du groupe central de vie. L’homme évolua ainsi à partir de certaines lignées vitales du centre-ouest, mais dans les régions centrales et proche-orientales. »
« C’est de cette façon que la vie implantée sur Urantia évolua jusqu’à l’ère glaciaire, époque où l’homme lui-même apparut pour la première fois et commença sa carrière planétaire mouvementée. L’apparition de l’homme primitif sur terre, au cours de l’âge glaciaire, ne fut pas fortuite ; elle résulta d’un plan. Les rigueurs et la sévérité climatique de l’ère glaciaire étaient parfaitement adaptées au but recherché : encourager la production d’un type robuste d’être humain doué d’une prodigieuse aptitude à survivre. » LU 65:2.14-16
Changement de nature et de fonction des Porteurs de Vie lors de l’apparition des créatures volitives – les êtres humains.
« Après que les modèles de vie ont été formulés et que les organisations matérielles ont été dument complétées, les forces supramatérielles impliquées dans la propagation de la vie deviennent aussitôt actives, et la vie existe. Les Porteurs de Vie sont alors immédiatement replacés dans l’état médian normal d’existence de leur personnalité, état dans lequel ils peuvent manipuler les unités vivantes et manœuvrer les organismes en évolution, alors même qu’ils sont dépouillés de toute capacité d’organiser — de créer — de nouveaux modèles de matière vivante. »
« Après que l’évolution organique a suivi un certain cours et que le libre arbitre du type humain est apparu dans les organismes évolutifs les plus élevés, les Porteurs de Vie doivent soit quitter la planète, soit faire vœu de renoncement ; c’est-à-dire qu’ils doivent prendre l’engagement de s’abstenir, à l’avenir, de toute tentative pour influencer le cours de l’évolution organique. Quand ces vœux sont volontairement prononcés par les Porteurs de Vie qui choisissent de demeurer sur la planète pour conseiller dans l’avenir ceux qui seront chargés de protéger les créatures volitives nouvellement évoluées, il est fait appel à une commission de douze membres, présidée par le Chef des Étoiles du Soir, agissant par l’autorité du Souverain du Système et avec la permission de Gabriel ; les Porteurs de Vie sont alors immédiatement transmués à leur troisième phase d’existence de la personnalité — le niveau semi-spirituel d’existence. Et je fonctionne sur Urantia, sous cette troisième phase d’existence, depuis l’époque d’Andon et de Fonta. » LU 65:1.7-8
La régression bactérienne biologique et le défaut adamique par rapport aux maladies humaines.
« Mais, dans toute cette aventure biologique, notre plus grande déception fut la réversion, sur une échelle aussi vaste et aussi inattendue, de certaines vies végétales primitives aux niveaux préchlorophylliens de bactéries parasitaires. Cet évènement, dans l’évolution de la vie des plantes, a provoqué de nombreuses maladies désolantes chez les mammifères supérieurs, et particulièrement chez l’espèce humaine, plus vulnérable. Quand nous nous trouvâmes en face de cette situation embarrassante, nous n’attachâmes pas trop d’importance à ces difficultés, car nous savions que l’apport ultérieur du plasma vital adamique renforcerait assez les pouvoirs de résistance de la race amalgamée résultante pour pratiquement l’immuniser contre toutes les maladies provoquées par ce type d’organisme végétal ; mais nos espoirs furent brisés par la malencontreuse faute adamique. » LU 65:5.2
Le progrès inexorable de l’évolution.
« Vous avez appris que les mortels d’Urantia se sont développés par l’évolution d’une grenouille primitive et que cette lignée ascendante, portée en puissance par une unique grenouille, échappa de justesse à la destruction en une certaine occasion. Mais il ne faut pas en déduire que l’évolution de l’humanité aurait été arrêtée par un accident à cet instant critique. À ce même moment, nous n’observions et n’entretenions pas moins de mille lignées de vie mutantes, différentes et très éloignées les unes des autres, qui auraient pu être dirigées vers divers modèles de développement préhumain. La grenouille ancestrale en question représentait notre troisième sélection, les deux premières lignées ayant péri malgré tous nos efforts pour les conserver. »
« Même la perte d’Andon et de Fonta, avant qu’ils aient procréé une descendance, n’aurait pu empêcher l’évolution humaine ; elle l’aurait seulement retardée. Après l’apparition d’Andon et de Fonta et avant que les potentiels de mutation humains de la vie animale fussent épuisés, il n’évolua pas moins de sept-mille lignées favorables qui auraient pu atteindre certains types humains de développement. Du reste, beaucoup de ces bonnes lignées furent assimilées plus tard par les différentes branches de l’espèce humaine en voie d’expansion. »
« Longtemps avant que le Fils et la Fille Matériels, les élévateurs biologiques, n’arrivent sur une planète, les potentiels humains de l’espèce animale évolutive ont été épuisés. Ce stade biologique de la vie animale est révélé aux Porteurs de Vie par la troisième phase de mobilisation des esprits adjuvats. Ce phénomène se produit automatiquement en même temps que toute la vie animale a épuisé sa capacité de donner naissance à des potentiels mutants d’individus préhumains. » LU 65:3.3-5
Caractéristiques uniques de l’expérience de vie d’Urantia.
« Il y eut beaucoup de particularités uniques dans l’expérience de vie d’Urantia, mais les deux épisodes les plus remarquables furent l’apparition de la race andonique avant l’évolution des six peuples de couleur, et l’apparition ultérieure et simultanée des mutants sangiks au sein d’une seule famille. Urantia est le premier monde de Satania où les six races de couleur soient issues de la même famille humaine. Elles surgissent ordinairement, dans des lignées diversifiées, par suite de mutations indépendantes à l’intérieur de la souche animale préhumaine, et apparaissent habituellement sur terre une à une et successivement au cours de longues périodes, en commençant par l’homme rouge, en passant par les diverses autres couleurs, et en finissant par l’indigo. »
« Une autre variation de procédure importante fut l’arrivée tardive du Prince Planétaire. En règle générale, le prince apparait sur une planète à peu près au moment où la volonté se développe, et, si ce plan avait été suivi, Caligastia aurait pu venir sur Urantia même du vivant d’Andon et de Fonta au lieu d’arriver presque cinq-cent-mille ans plus tard, simultanément avec l’apparition des six races sangiks. » LU 65:4.7-8
L’énigme de l’évolution.
« Mais beaucoup d’ajustements, apparemment mystérieux, des organismes vivants sont purement chimiques, totalement physiques. À n’importe quel moment, plus de 15 millions de réactions chimiques entre les sécrétions hormonales d’une douzaine de glandes endocrines sont susceptibles de se produire dans le courant sanguin d’un être humain. » LU 65:6.6
« La physique et la chimie, seules, ne peuvent expliquer comment l’être humain a évolué en partant du protoplasme primordial des mers primitives. La faculté d’apprendre, la mémoire et la réaction différentielle au milieu ambiant, est la dotation du mental. Les lois de la physique ne sont pas modifiables par l’apprentissage ; elles sont invariables et immuables. Les réactions chimiques ne sont pas modifiées par l’éducation ; elles sont uniformes et fiables. En dehors de la présence de l’Absolu Non Qualifié, les réactions chimiques et électriques sont prévisibles. Mais le mental peut tirer profit de l’expérience et s’instruire par les habitudes réactionnelles du comportement en réponse à la répétition des stimulus. » LU 65:6.8
Raisons de la lenteur apparente des progrès de l’évolution.
« Si vous êtes surpris qu’il faille tant de temps pour effectuer les changements évolutionnaires du développement de la vie, je répondrais que nous ne pouvons pas obtenir que les processus de la vie se déroulent plus vite que les métamorphoses physiques d’une planète ne le permettent. Il nous faut attendre le développement physique naturel d’une planète ; nous n’avons absolument aucun contrôle sur l’évolution géologique. Si les conditions physiques le permettaient, nous pourrions prendre nos dispositions pour parachever l’évolution complète de la vie en beaucoup moins d’un million d’années. Mais nous sommes tous sous la juridiction des Dirigeants Suprêmes du Paradis, et le temps n’a pas d’existence au Paradis. »
« L’étalon de mesure du temps de l’individu est la durée de sa vie. Toutes les créatures sont ainsi conditionnées par le temps, et c’est pourquoi elles considèrent l’évolution comme un processus interminable. Pour ceux d’entre nous dont la durée de vie n’est pas limitée par une existence temporelle, l’évolution ne semble pas une opération tellement prolongée. Au Paradis, où le temps n’existe pas, toutes ces choses sont présentes dans le mental de l’Infinité et les actes de l’Éternité. » LU 65:8.2-3
« Le fait de l’origine évolutionnaire animale ne constitue pas une flétrissure de quelque personnalité que ce soit aux yeux de l’univers, car c’est la méthode exclusive pour produire l’un des deux types fondamentaux de créatures volitives douées d’une intelligence finie. Quand les hauteurs de la perfection et de l’éternité sont atteintes, ceux qui ont commencé tout en bas et joyeusement gravi l’échelle de la vie, échelon par échelon, en seront d’autant plus honorés, et, quand ils seront arrivés aux sommets de la gloire, ils auront gagné une expérience personnelle qui incorpore une connaissance effective de toutes les phases de la vie depuis le bas jusqu’en haut. »
« Tout ceci fait ressortir la sagesse des Créateurs. Il serait tout aussi facile pour le Père Universel de faire de tous les mortels des êtres parfaits, de leur communiquer la perfection par sa parole divine ; mais cela les priverait de l’expérience merveilleuse de l’aventure et de l’entrainement associés à la longue et progressive ascension vers l’intérieur, une expérience que seuls peuvent posséder ceux qui ont eu la chance de commencer au tréfonds de l’existence vivante. » LU 32:3.10-11
« La nature est la résultante espace-temps de deux facteurs cosmiques : premièrement, l’invariance, la perfection et la rectitude de la Déité du Paradis, et deuxièmement, les plans expérimentaux, les maladresses d’exécution, les erreurs insurrectionnelles, le développement incomplet et l’imperfection dans la sagesse des créatures extraparadisiaques, depuis la plus élevée jusqu’à la plus humble. La nature comporte donc une trame de perfection uniforme, immuable, majestueuse et merveilleuse venant du cercle de l’éternité. Mais, dans chaque univers, sur chaque planète et dans chaque vie individuelle, cette nature est modifiée, conditionnée et parfois déparée par les actes, les erreurs et les infidélités des créatures, des systèmes et des univers évolutionnaires. Il faut donc que la nature soit toujours d’humeur changeante et même capricieuse, bien que stable dans le fond, et variée selon les processus mis en œuvre dans un univers local. » LU 4:2.3
« Les défauts apparents du monde naturel ne correspondent à aucun défaut du même ordre dans le caractère de Dieu. Ces imperfections observées représentent plutôt les temps d’arrêt inévitables dans le déroulement constant du spectacle où se dépeint l’infini. Ces interruptions défectueuses de la continuité parfaite sont précisément ce qui rend possible au mental fini des hommes matériels d’avoir un aperçu fugace de la réalité divine dans l’espace et le temps. Les manifestations matérielles de la divinité ne semblent défectueuses au mental évolutionnaire des hommes qu’en raison de leur persistance à regarder les phénomènes de la nature avec leurs yeux de chair, la vision humaine sans l’aide de la mota morontielle ou de la révélation, son substitut compensatoire sur les mondes du temps. » LU 4:2.7
« Mais les habitants d’Urantia doivent trouver le moyen de se délivrer de ces anciennes erreurs et de ces superstitions païennes concernant la nature du Père Universel. La révélation de la vérité sur Dieu est en cours. La race humaine est destinée à connaitre le Père Universel dans toute sa beauté de caractère et avec les attributs exquis si magnifiquement dépeints par le Fils Créateur qui a séjourné sur Urantia comme Fils de l’Homme et Fils de Dieu. » LU 4:5.7
« Ne vous découragez pas ; l’évolution humaine est encore en cours de progrès, et la révélation de Dieu au monde, en Jésus et par Jésus, ne fera pas défaut. » LU 196:3.33