© 1959 William S. Sadler
© 1961 Urantia Foundation
Source du mental cosmique.
« Les Maitres Esprits sont la source septuple du mental cosmique, le potentiel intellectuel du grand univers. Ce mental cosmique est une manifestation subabsolue du mental de la Source-Centre Troisième, et sous certains aspects il est relié fonctionnellement au mental de l’Être Suprême évoluant. » LU 16:6.1
Influence des Maitres Esprits sur les Urantiens.
« Sur un monde comme Urantia, nous ne rencontrons pas l’influence directe des Sept Maitres Esprits dans les affaires des races humaines. Vous vivez sous l’influence immédiate de l’Esprit Créatif de Nébadon. Néanmoins, ces mêmes Maitres Esprits dominent les réactions fondamentales de tout mental des créatures, parce qu’ils sont la source actuelle des potentiels intellectuels et spirituels spécialisés dans les univers locaux pour fonctionner dans la vie des individus qui habitent les mondes évolutionnaires de l’espace et du temps. » LU 16:6.2
Le mental cosmique répond à trois niveaux de réalité universelle.
« Le mental cosmique réagit infailliblement (reconnait la réponse) sur trois niveaux de réalité d’univers. Ces réponses sont évidentes par elles-mêmes pour les personnes au raisonnement clair et au mental à la pensée profonde. Ces niveaux de réalité sont les suivants : »
« 1. La causalité — le domaine de réalité des sens physiques, le royaume scientifique de l’uniformité logique, la différenciation entre le factuel et le non-factuel, les conclusions réflexives basées sur la réaction cosmique. C’est la forme mathématique de la discrimination cosmique. »
« 2. Le devoir — le domaine de réalité de la morale en philosophie, le cadre de la raison, la reconnaissance de ce qui est relativement juste ou injuste. C’est la forme judiciaire de la discrimination cosmique. »
« 3. L’adoration — le domaine spirituel de réalité de l’expérience religieuse, la réalisation personnelle de la communion divine, la reconnaissance des valeurs d’esprit, l’assurance de la survie éternelle, l’ascension depuis le statut de serviteurs de Dieu jusqu’à la joie et à la liberté des fils de Dieu. C’est la perspicacité la plus élevée du mental cosmique, la forme révérencielle et adoratrice de la discrimination cosmique. » LU 16:6.5-8
Ces connaissances scientifiques, morales et spirituelles sont innées dans l’esprit de toutes les créatures volitives.
« Ces perspicacités scientifique, morale et spirituelle, ces réactions cosmiques sont innées dans le mental cosmique dont toutes les créatures volitives sont dotées. L’expérience de la vie ne manque jamais de développer ces trois intuitions cosmiques. Elles constituent la base de l’autoconscience de la pensée réflexive. Mais il est triste de noter que si peu de personnes sur Urantia prennent plaisir à cultiver ces qualités de pensée cosmique courageuses et indépendantes. » LU 16:6.9
L’esprit créatif est dominant et fonctionne toujours dans sept directions.
« L’évolution des mécanismes implique et dénote la présence cachée et la domination du mental créateur. L’aptitude de l’intellect mortel à concevoir, projeter et créer des mécanismes automatiques démontre les qualités supérieures, créatives et intentionnelles du mental humain comme influence dominante sur la planète. Le mental tend toujours à: »
« 1. Créer des mécanismes matériels. »
« 2. Découvrir des mystères cachés. »
« 3. Explorer des situations lointaines. »
« 4. Formuler des systèmes mentaux. »
« 5. Atteindre des buts de sagesse. »
« 6. Aboutir à des niveaux spirituels. »
« 7. Accomplir les destinées divines — suprêmes, ultimes et absolues. » LU 42:12.1-8
Fonction de l’esprit créateur dans la production d’un mécanisme d’identité.
« Le mental est toujours créateur. La dotation mentale individuelle d’un animal, d’un humain, d’un morontien, d’un ascendeur spirituel ou d’un finalitaire est toujours capable de produire un corps approprié et utilisable pour identifier la créature vivante. Mais le phénomène de la présence d’une personnalité ou le modèle d’une identité ne sont pas par eux-mêmes des manifestations d’énergie, qu’elle soit physique, mentale ou spirituelle. La forme de la personnalité est l’aspect archétypal d’un être vivant ; elle implique un dispositif d’énergies qui, additionné de vie et de mouvement, est le mécanisme de l’existence des créatures. » LU 42:12.9
Il y a quatre réalisations inhérentes à la réalité dans l’esprit conscient de soi.
« La conscience de soi est en essence une conscience communautaire : Dieu et l’homme, Père et fils, Créateur et créature. Dans la conscience humaine de soi, quatre réalisations de réalités d’univers sont latentes et inhérentes : »
« 1. La recherche de la connaissance, la logique scientifique. »
« 2. La recherche des valeurs morales, le sens du devoir. »
« 3. La recherche des valeurs spirituelles, l’expérience religieuse. »
« 4. La recherche des valeurs de personnalité, l’aptitude à reconnaitre la réalité de Dieu en tant que personnalité et la réalisation simultanée de nos relations fraternelles avec les personnalités de nos semblables. » LU 16:9.9-13
La liaison du mental cosmique et des esprits-mentaux adjuvats développe un tabernacle physique approprié. L’esprit morontiel individualise la forme morontielle.
« La liaison entre le mental cosmique et le ministère des esprits-mentaux adjuvats donne naissance à un tabernacle physique convenant à l’être humain en évolution. Le mental morontiel individualise similairement des formes morontielles pour tous les survivants mortels. De même que le corps mortel est personnel et caractéristique pour tout être humain, de même la forme morontielle sera hautement individuelle et dument caractéristique du mental créateur qui le domine. Deux formes morontielles ne se ressemblent jamais plus que deux corps humains. Les Superviseurs de Pouvoir Morontiel parrainent les matériaux morontiels indifférenciés à l’aide desquels la vie morontielle peut commencer à opérer, et les séraphins qui les assistent fournissent ces matériaux. Et, après la vie morontielle, on constatera que les formes spirituelles sont également diverses, personnelles et caractéristiques de leurs habitants mentaux- spirituels respectifs. » LU 42:12.11
Les esprits-mentaux adjuvats conditionnent le cours de l’évolution organique.
« C’est la présence des sept esprits-mentaux adjuvats sur les mondes primitifs qui conditionne le cours de l’évolution organique ; cela explique pourquoi l’évolution est préméditée et non accidentelle. Ces adjuvats représentent cette fonction du ministère du mental de l’Esprit Infini qui est étendue jusqu’aux ordres inférieurs de vie intelligente par l’intermédiaire de l’Esprit-Mère d’un univers local. Les adjuvats sont les enfants de l’Esprit-Mère de l’Univers et constituent son ministère personnel auprès du mental matériel des royaumes. Quel que soit le lieu ou le temps où se manifeste un tel mental, ces esprits sont diversement en fonction. » LU 36:5.1
Niveaux d’esprit sur les mondes évolutionnaires.
« Avant l’apparition de la capacité d’apprendre par expérience, le mental vivant relève du domaine des Maitres Contrôleurs Physiques. Avant d’acquérir l’aptitude à reconnaitre la divinité et à adorer la Déité, le mental des créatures est le domaine exclusif des esprits adjuvats. Lorsque la sensibilité spirituelle de l’intellect des créatures apparait, le mental créé devient aussitôt supermental et se trouve immédiatement encircuité dans les cycles spirituels de l’Esprit-Mère de l’univers local. » LU 36:5.15
Les Fils de Dieu peuvent construire les formes de vie, mais c’est l’Esprit de Dieu qui apporte réellement l’étincelle vitale.
« Quand les Porteurs de Vie ont élaboré les modèles de vie après avoir organisé les systèmes d’énergie, un phénomène supplémentaire doit encore se produire ; il faut que « le souffle de vie » soit communiqué à ces formes inanimées. Les Fils de Dieu peuvent construire les formes de vie, mais c’est l’Esprit de Dieu qui fournit réellement l’étincelle vitale. Et, quand la vie ainsi communiquée est épuisée, le corps matériel qui subsiste redevient de la matière morte. Quand la vie octroyée est épuisée, le corps retourne au sein de l’univers matériel auquel il a été emprunté par les Porteurs de Vie pour servir de véhicule provisoire à la dotation de vie qu’ils avaient transmise à cette association visible d’énergie-matière. » LU 36:6.4
La personnalité est originale, unique, diversifiée et est indépendante et antérieure à l’effusion de l’Ajusteur de Pensée.
« La personnalité est un don unique de nature originale dont l’existence est indépendante de l’octroi des Ajusteurs de Pensée et antérieure à cet octroi. Néanmoins, la présence de l’Ajusteur accroit effectivement la manifestation qualitative de la personnalité. Au moment où les Ajusteurs de Pensée émanent du Père, ils sont identiques en nature, mais la personnalité est variée, originale et exclusive, et la manifestation de la personnalité est en outre conditionnée et qualifiée par la nature et les qualités des énergies associées de nature matérielle, mentale et spirituelle qui constituent le véhicule organique pour la manifestation de la personnalité. » LU 16:8.3
La personnalité est la partie d’un individu que nous connaissons - c’est son identité.
« Les personnalités peuvent être semblables, mais ne sont jamais les mêmes. Des personnes appartenant à une série, un type, un ordre ou un modèle donné peuvent se ressembler, et il y en a qui se ressemblent, mais elles ne sont jamais identiques. La personnalité est cette caractéristique de l’individu que nous connaissons et qui nous permettra de l’identifier dans un avenir indéterminé indépendamment de la nature et de l’étendue des changements qui se sont produits dans sa forme, son mental ou son statut d’esprit. La personnalité est cette part de l’individu qui nous permet de reconnaitre et d’identifier positivement cette personne comme celle que nous avons précédemment connue, même si elle a beaucoup changé par suite de modifications dans le véhicule d’expression et de manifestation de sa personnalité. » LU 16:8.4
La personnalité de la créature se distingue par la conscience de soi et le libre arbitre relatif.
« La personnalité de la créature se distingue par deux phénomènes spontanés et caractéristiques du comportement réactif d’un mortel : la conscience de soi et le libre arbitre relatif qui lui est associé. » LU 16:8.5
La fonction et la portée de la conscience de soi.
« La conscience de soi consiste à se rendre compte intellectuellement de l’actualité de la personnalité. Elle inclut l’aptitude à reconnaitre la réalité d’autres personnalités. Elle dénote que l’on est capable d’une expérience individualisée dans et avec les réalités cosmiques, ce qui équivaut à atteindre le statut d’identité dans les relations de personnalité de l’univers. La conscience de soi implique que l’on reconnait l’actualité du ministère du mental et que l’on réalise l’indépendance relative du libre arbitre créatif et déterminant. » LU 16:8.6
La personnalité confère la dignité de la citoyenneté cosmique et est réactive aux trois réalités fondamentales du cosmos.
« On peut considérer que la personnalité humaine du type d’Urantia fonctionne dans un mécanisme physique formé de la modification planétaire du type nébadonien d’organisme appartenant à l’ordre électrochimique d’activation de la vie et doté du modèle de reproduction parentale selon l’ordre de Nébadon de la série d’Orvonton du mental cosmique. L’effusion du don divin de la personnalité sur un tel mécanisme de mortel doté d’un mental lui confère la dignité de citoyen cosmique et permet à cette créature mortelle de réagir dorénavant à la récognition constitutive des trois réalités mentales fondamentales du cosmos : »
« 1. La récognition mathématique ou logique de l’uniformité de la causalité physique. »
« 2. La récognition raisonnée de l’obligation de se conduire moralement. »
« 3. La compréhension, par la foi, de la communion avec la Déité, associée au service, expression de l’amour, de l’humanité. » LU 16:8.15-18
La personnalité mène à la réalisation de la parenté avec la Déité et répond au circuit de gravité de la personnalité du Père Universel.
« La pleine fonction de cette dotation de personnalité est le commencement de la réalisation de la parenté avec la Déité. Une telle individualité habitée par un fragment prépersonnel de Dieu le Père est, en vérité et en fait, un fils spirituel de Dieu. Non seulement une telle créature révèle la capacité de recevoir le don de la présence divine, mais elle fait aussi ressortir une réaction sensible au circuit de gravité de personnalité du Père Paradisiaque de toutes les personnalités. » LU 16:8.19
Des personnalités à différents stades et dans des êtres variés sont capables de reconnaître à la fois les êtres spirituels et matériels.
« Certains types d’êtres sont capables de discerner à la fois la réalité des créatures du monde spirituel et du monde matériel. Appartiennent à cette classe ceux que l’on appelle les quatrièmes créatures des Servites de Havona et les quatrièmes créatures des conciliateurs. Les anges du temps et de l’espace sont doués de l’aptitude à discerner aussi bien les êtres spirituels que les êtres matériels. Après leur délivrance de la vie charnelle, les mortels ascendants ont le même don. Lorsqu’ils ont atteint les niveaux spirituels supérieurs, les ascendeurs sont capables de reconnaitre les réalités matérielles, morontielles et spirituelles. » LU 44:0.17
Les personnalités ascendantes ne perdent jamais la capacité de reconnaître celles qu’elles ont connues à des niveaux d’existence antérieurs.
« J’ai également ici auprès de moi un Puissant Messager d’Uversa, un ascendeur fusionné avec son Ajusteur. Il fut jadis un mortel et vous perçoit tels que vous êtes ; en même temps, il peut voir le Messager Solitaire, le supernaphin et les autres êtres célestes présents. Au cours de votre longue ascension, vous ne perdrez jamais le pouvoir de reconnaitre vos associés des existences antérieures. Au cours de votre progression intérieure ascendante sur l’échelle de la vie, vous conserverez toujours l’aptitude à reconnaitre les compagnons de vos niveaux d’expérience antérieurs et inférieurs, et à fraterniser avec eux. Chaque résurrection ou nouveau transfert ajoutera un groupe supplémentaire d’êtres spirituels à votre champ de vision, sans vous priver le moins du monde de votre aptitude à reconnaitre vos amis et compagnons des états précédents. » LU 44:0.18
Chaque type d’énergie est dominant dans différentes situations.
« Les énergies physiques, spirituelles et mentales, en tant que telles et à l’état pur, ne réagissent pas complètement l’une sur l’autre comme des actuels des univers phénoménaux. Au Paradis, les trois énergies sont coordonnées, dans Havona on les coordonne, tandis qu’au niveau des activités finies de l’univers on est amené à rencontrer toute la gamme de dominations matérielles, mentales et spirituelles. Dans les situations non personnelles du temps et de l’espace, l’énergie physique semble prédominer, mais il apparait aussi que plus la fonction mental-esprit se rapproche de la divinité d’intention et de la suprématie d’action, plus la phase spirituelle a tendance à prendre le dessus. Au niveau ultime, le mental-esprit peut devenir à peu près complètement prépondérant. Sur le niveau absolu, l’esprit domine certainement. Partant de là vers les royaumes du temps et de l’espace, en tout lieu où une réalité d’esprit divin est présente et à tout moment où un mental-esprit réel fonctionne, une contrepartie matérielle ou physique de cette réalité spirituelle a toujours tendance à se former. » LU 42:12.13
L’esprit est la réalité créatrice.
« L’esprit est la réalité créatrice. La contrepartie physique est le reflet de la réalité d’esprit dans l’espace-temps, la répercussion physique de l’action créatrice du mental-esprit. » LU 42:12.14
Le mental domine la matière et est à son tour contrôlé par l’esprit.
« Le mental domine universellement la matière, de même qu’à son tour il répond au supercontrôle ultime de l’esprit. Et, chez l’homme mortel, seul le mental qui se soumet librement à la directive de l’esprit peut espérer survivre à l’existence mortelle dans l’espace-temps comme enfant immortel du monde spirituel éternel du Suprême, de l’Ultime et de l’Absolu : de l’Infini. » LU 42:12.15
L’identification spirituelle, la fusion de l’Ajusteur, est le secret de la survie et de l’atteinte du Paradis.
« L’identification à l’esprit constitue le secret de la survie personnelle et détermine la destinée de l’ascension spirituelle. Les Ajusteurs de Pensée sont les seuls esprits qui aient un potentiel de fusion et qui puissent s’identifier avec l’homme durant sa vie incarnée. C’est pourquoi les mortels du temps et de l’espace sont classés conformément à leur relation avec les Moniteurs de Mystère intérieurs, ces dons divins. Cette classification est la suivante : » LU 40:5.4
« C’est l’Ajusteur qui crée dans l’homme le désir insatiable et l’envie incessante d’être semblable à Dieu, d’atteindre le Paradis et là, devant la personne réelle de la Déité, d’adorer la source infinie de ce don divin. L’Ajusteur est la présence vivante qui relie effectivement le fils mortel à son Père du Paradis et l’attire de plus en plus près du Père. L’Ajusteur est le contrepoids pour compenser l’énorme tension universelle créée par la distance qui sépare Dieu de l’homme et par le degré d’incomplétude de l’homme en contraste avec l’universalité du Père éternel. »
« L’Ajusteur est une essence absolue d’un être infini, emprisonnée dans le mental d’une créature finie. Il peut, en fin de compte, suivant le choix fait par ce mortel, porter à son terme cette union temporaire de Dieu et de l’homme, et véritablement rendre actuel un nouvel ordre d’existence pour un service universel sans fin. L’Ajusteur est la divine réalité d’univers qui factualise la vérité que Dieu est le Père de l’homme. L’Ajusteur est l’infaillible compas cosmique de l’homme, orientant toujours et surement l’âme vers Dieu. » LU 107:0.5-6
« IL y a environ un million d’années, les ancêtres immédiats de l’humanité firent leur apparition en trois mutations successives et soudaines à partir de la souche primitive du type lémurien de mammifères placentaires. Les facteurs dominants de ces lémurs primitifs dérivaient du plasma vital évolutif du groupe américain occidental ou récent. Mais, avant de donner naissance à la ligne directe des ancêtres de l’homme, cette race fut renforcée par des apports de l’implantation centrale de vie qui avait évolué en Afrique. Le groupe oriental n’apporta qu’une contribution insignifiante à la création effective de l’espèce humaine. » LU 62:0.1
Les ancêtres des lémuriens de l’espèce humaine ne sont pas directement liés aux lémuriens actuels.
« Les lémurs primitifs, ayant un rapport avec les ancêtres de l’espèce humaine, n’avaient pas de parenté directe avec les tribus préexistantes de gibbons et de singes qui vivaient alors en Eurasie et en Afrique du Nord et dont la descendance a survécu jusqu’aux temps présents. Ils n’étaient pas davantage issus des lémurs du type moderne, bien qu’ils aient eu un ancêtre commun éteint depuis longtemps. » LU 62:1.1
Migration des lémuriens nord-américains vers l’Asie du sud-ouest où la race humaine a son origine.
« Tandis que ces lémurs primitifs évoluaient dans l’hémisphère occidental, les mammifères, ancêtres directs de l’humanité, s’établissaient en Asie du Sud-Ouest, dans la zone originelle de l’implantation centrale de vie, mais à la frontière est de cette zone. Plusieurs millions d’années auparavant, les lémurs du type nordaméricain avaient émigré vers l’ouest par le pont terrestre de Béring et avaient progressé lentement vers le sud-ouest le long de la côte asiatique. Ces tribus migratrices atteignirent finalement les régions salubres qui s’étendaient entre la mer Méditerranée, alors beaucoup plus vaste, et les régions montagneuses en cours d’exhaussement de la péninsule indienne. Dans ces terres situées à l’Ouest de l’Inde, elles s’unirent à d’autres lignées propices et établirent ainsi l’ascendance de la race humaine. » LU 62:1.2
Il y a un million d’années, les mammifères de l’aube sont soudainement apparus.
« Il y a un peu plus d’un million d’années apparurent soudain les mammifères précurseurs mésopotamiens descendant directement du type lémurien nordaméricain de mammifères placentaires. C’étaient de petites créatures actives, hautes de presque un mètre. Elles ne marchaient pas habituellement sur leurs pattes de derrière, mais pouvaient facilement se tenir debout. Elles étaient velues et agiles, et bavardaient à la manière des singes, mais, contrairement aux tribus simiennes, elles étaient carnivores. Elles avaient un pouce opposable primitif ainsi qu’un gros orteil préhensile extrêmement utile. À partir de ce moment, le pouce opposable se développa chez les espèces préhumaines successives, tandis que leur gros orteil perdait progressivement le pouvoir de préhension. Les tribus ultérieures de singes gardèrent le gros orteil préhensile, mais n’acquirent jamais le pouce typique de l’homme. »
« Ces mammifères précurseurs atteignaient leur taille adulte vers trois ou quatre ans, et leur durée de vie possible était en moyenne de vingt ans. En règle générale, ils portaient un seul petit à la fois, quoiqu’il y eût de temps en temps des jumeaux. » LU 62:2.1-2
De nombreuses émotions humaines se sont manifestées dans le comportement de ces mammifères de l’aube.
« Les membres de cette nouvelle espèce avaient un cerveau plus volumineux par rapport à leur taille que tous les autres animaux ayant vécu jusque-là sur terre. Ils éprouvaient une grande partie des sentiments et possédaient bon nombre des instincts qui devaient caractériser plus tard les hommes primitifs. Ils étaient extrêmement curieux et faisaient montre d’une grande joie lorsqu’ils réussissaient dans une entreprise quelconque. L’appétit pour la nourriture et le désir sexuel étaient bien développés. Une sélection sexuelle se manifestait nettement sous forme d’une cour rudimentaire et du choix des compagnes ou compagnons. Ils étaient capables de lutter farouchement pour défendre les leurs. Très tendres au sein de leurs associations familiales, ils possédaient un sens de l’humilité qui atteignait presque la honte et le remords. Ils étaient très affectueux et d’une fidélité touchante envers leur conjoint, mais, si les circonstances les séparaient, ils choisissaient un nouveau partenaire. » LU 62:2.3
Ils ont construit des maisons dans les arbres et ont développé une grande capacité de peur.
« Comme ils étaient de petite taille et que leur intelligence aigüe leur permettait de bien comprendre les dangers de leur habitat forestier, un extraordinaire sentiment de peur se développa chez eux. Cela les amena à prendre les sages mesures de précaution dont l’importance fut capitale pour leur survivance : par exemple, ils construisaient, tout en haut des arbres, des abris grossiers qui écartaient bien des périls de la vie à ras de terre. L’apparition des tendances à la peur chez l’humanité date plus spécifiquement de ces temps-là. » LU 62:2.4
Ils étaient grégaires, belliqueux et pugnaces. Ils ont détruit leurs voisins inférieurs.
« Ces mammifères précurseurs avaient l’esprit de tribu le plus développé que l’on ait encore jamais vu. Ils étaient certes très grégaires, mais se montraient malgré tout extrêmement batailleurs s’ils étaient troublés d’une façon quelconque dans le cours ordinaire de leur vie quotidienne, et ils faisaient preuve d’un caractère impétueux quand leur colère était à son comble. Toutefois leur nature belliqueuse servit à des fins favorables ; les groupes supérieurs n’hésitèrent pas à entrer en guerre avec leurs voisins inférieurs, et l’espèce s’améliora progressivement par la survivance sélective des meilleurs. Les lémurs précurseurs dominèrent très tôt les créatures plus petites de cette région, et très peu de tribus simiennes anciennes non carnivores survécurent. » LU 62:2.5
En soixante-dix générations sont soudainement apparus les ancêtres de la prochaine étape de l’évolution de la race humaine.
« Ces petits animaux agressifs se multiplièrent et envahirent la péninsule mésopotamienne tout entière pendant plus de mille ans, tandis que leur type physique et leur intelligence générale s’amélioraient constamment. Soixante-dix générations exactement après que le type le plus élevé d’ancêtres lémuriens eut donné naissance à cette nouvelle tribu, se produisit un fait nouveau qui marqua le début d’une nouvelle époque : la différenciation soudaine des ancêtres de l’étape vitale suivante dans l’évolution des êtres humains sur Urantia. » LU 62:2.6
Les mi-mammifères ont finalement détruit tous les mammifères de l’aube.
« Quand les membres de ce groupe nouveau et supérieur devinrent nombreux, la guerre, une guerre implacable, éclata. Après la fin du terrible conflit, aucun individu de la race ancestrale préexistante ne subsistait. Les descendants de l’espèce, moins nombreux, mais plus puissants et plus intelligents, avaient survécu aux dépens de leurs ancêtres. » LU 62:3.4
Les jumeaux mi-mammifères sont nés.
« Vers le début de l’évolution des mammifères précurseurs, deux jumeaux, un mâle et une femelle, naquirent au sommet d’un arbre dans l’abri d’un couple de ces créatures agiles et supérieures. Comparés à leurs ancêtres, ils étaient vraiment de jolies petites créatures. Ils avaient peu de poils sur le corps, ce qui ne constituait pas un inconvénient, car ils vivaient dans un climat chaud et uniforme. » LU 62:3.1
Caractéristiques physiques des mi-mammifères.
« Ces enfants grandirent jusqu’à atteindre une taille d’un peu plus d’un mètre vingt. Ils étaient en tous points plus grands que leurs parents, avec des jambes plus longues et des bras plus courts. Ils avaient des pouces opposables presque parfaits, à peu près aussi bien adaptés aux travaux les plus variés que le pouce des hommes modernes. Ils marchaient debout, car leurs pieds convenaient presque aussi bien à la marche que ceux des races humaines ultérieures. » LU 62:3.2
Les mi-mammifères sont devenus la terreur de leur partie du monde.
« Cette créature devint alors la terreur de cette partie du monde pendant près de quinze-mille ans (six-cents générations). Tous les grands animaux féroces des temps passés avaient péri. Les grosses bêtes, originaires de ces régions, n’étaient pas carnivores, et les grands félins, lions et tigres, n’avaient pas encore envahi ce recoin particulièrement abrité de la surface terrestre. Grâce à cela, ces mammifères intermédiaires devinrent courageux et subjuguèrent tout leur secteur de la création. » LU 62:3.5
Leur durée de vie était de vingt-cinq ans ; des traits quasi humains sont apparus.
« Comparés à l’espèce ancestrale, les mammifères intermédiaires représentaient un progrès sous tous les rapports. Même la durée potentielle de leur vie était plus longue et atteignait vingt-cinq ans. Un certain nombre de traits humains rudimentaires apparurent chez cette espèce nouvelle. En plus des propensions innées que montraient leurs ancêtres, ces mammifères intermédiaires étaient capables d’exprimer leur dégout dans certaines situations répugnantes. Ils possédaient aussi un instinct bien défini de thésaurisation ; ils faisaient des provisions de nourriture pour leurs besoins ultérieurs et étaient très enclins à collectionner des galets ronds et lisses, et certains types de pierres rondes utilisables comme projectiles défensifs et offensifs. » LU 62:3.6
Dotations mentales et sociales des mi-mammifères.
« Leur cerveau était inférieur à celui des êtres humains, et plus petit, mais très supérieur à celui de leurs ancêtres et relativement beaucoup plus volumineux. Les jumeaux manifestèrent très tôt une intelligence supérieure et furent bientôt reconnus comme chefs de toute la tribu des mammifères précurseurs ; ils instituèrent réellement une forme primitive d’organisation sociale et une ébauche de division économique du travail. Le frère et la sœur s’unirent et jouirent bientôt de la société de vingt-et-un enfants très semblables à eux-mêmes, qui avaient tous plus d’un mètre vingt de haut et qui étaient en tout point supérieurs à leur espèce ancestrale. Ce nouveau groupe forma le noyau des mammifères intermédiaires. » LU 62:3.3
Les mi-mammifères ont été les premiers à construire des habitations au sol.
« Ces mammifères intermédiaires furent les premiers à manifester une tendance nette à bâtir, ainsi que le montrent leurs rivalités dans la construction de huttes à la cime des arbres et de retraites souterraines percées de multiples tunnels ; ils furent la première espèce de mammifères à rechercher la sécurité à la fois dans des abris arboricoles et souterrains. Délaissant largement les arbres comme lieu de séjour, ils vivaient sur le sol pendant la journée et dormaient la nuit à la cime des arbres. » LU 62:3.7
Proche de l’extinction.
« Avec le temps, l’accroissement naturel de leur nombre entraina finalement une concurrence sévère pour la nourriture et une rivalité sexuelle culminant en une série de batailles intestines qui détruisirent presque entièrement l’espèce. Les batailles se perpétuèrent jusqu’à ce qu’un groupe de moins de cent individus restât seul vivant. La paix régna une fois de plus ; cette unique tribu survivante rebâtit ses chambres à coucher à la cime des arbres et reprit une fois de plus le cours normal d’une existence semi-pacifique. » LU 62:3.8
Naissance des jumeaux Primates.
« Peu après avoir terminé sa demeure, le couple vétéran de tant de combats se trouva fièrement père et mère de jumeaux qui étaient les animaux les plus importants et les plus intéressants apparus jusqu’alors en ce monde. En effet, c’étaient les premiers représentants de la nouvelle espèce des primates qui constitua l’étape vitale suivante de l’évolution préhumaine. » LU 62:3.10
Caractéristiques physiques.
« Remontons à la naissance des jumeaux supérieurs, un mâle et une femelle, les deux membres dirigeants de la tribu des mammifères intermédiaires. Ces deux bébés animaux appartenaient à un ordre inhabituel ; ils avaient encore moins de poil sur le corps que leurs parents et, dès leur prime jeunesse, ils insistèrent pour marcher debout. Leurs ancêtres avaient toujours appris à marcher sur leurs membres postérieurs, mais ces jumeaux primates se tinrent droit spontanément dès le début. Ils atteignirent une hauteur de plus d’un mètre cinquante et leur tête devint relativement plus volumineuse que celle des autres membres de la tribu. Ils apprirent très tôt à communiquer l’un avec l’autre au moyen de signes et de sons, mais ne réussirent jamais à faire comprendre ces nouveaux symboles à leurs semblables. » LU 62:4.1
Fuite vers la Mésopotamie.
« Quand ils eurent environ quatorze ans, ils s’enfuirent de la tribu et partirent vers l’ouest pour élever leur famille et fonder l’espèce nouvelle des primates. C’est à très juste titre que ces nouvelles créatures sont appelées primates, car elles furent les ancêtres animaux directs et immédiats de la famille humaine elle-même. »
« C’est ainsi que les primates vinrent occuper une région située sur la côte ouest de la péninsule mésopotamienne qui s’avançait alors dans les mers du Sud, tandis que les tribus étroitement apparentées et moins intelligentes vivaient à la pointe de la péninsule le long de sa côte orientale. » LU 62:4.2-3
Améliorations des caractéristiques des primates par rapport à leurs ancêtres.
« Les primates étaient plus humains et moins bestiaux que les mammifères intermédiaires qui les précédèrent. Les proportions du squelette de cette nouvelle espèce étaient tout à fait similaires à celles des races humaines primitives. Le type humain de mains et de pieds s’était pleinement développé, et ces créatures pouvaient marcher et même courir aussi bien que n’importe lequel de leurs descendants humains ultérieurs. Ils abandonnèrent presque complètement la vie dans les arbres, tout en continuant à utiliser la cime des arbres comme mesure de sécurité pour la nuit, car, à l’instar de leurs lointains ancêtres, ils étaient extrêmement sujets à la peur. L’emploi accru de leurs mains contribua beaucoup à développer la puissance innée de leur cerveau, mais ils ne possédaient pas encore un mental que l’on puisse vraiment qualifier d’humain. »
« La nature émotionnelle des primates différait peu de celle de leurs aïeux, mais ils faisaient preuve d’une tendance plus humaine dans tous leurs penchants. C’étaient réellement des animaux splendides et supérieurs ; ils atteignaient la maturité vers dix ans, et la durée de leur vie naturelle était d’environ quarante ans. Cela signifie qu’ils auraient pu vivre quarante ans s’ils étaient morts de leur mort naturelle, mais, en ces temps reculés, bien peu d’animaux mouraient de mort naturelle, car la lutte pour la vie était trop âpre. » LU 62:4.4-5
Les primates ont donné naissance aux premiers vrais êtres humains.
« C’est alors, après un développement couvrant presque neuf-cents générations, soit environ vingt-et-un-mille ans depuis l’apparition des mammifères précurseurs, que les primates donnèrent soudain naissance à deux créatures remarquables, les premiers êtres vraiment humains. »
« C’est ainsi que les mammifères précurseurs issus du type nordaméricain de lémurs furent les ancêtres des mammifères intermédiaires, et que ces derniers donnèrent à leur tour naissance aux primates supérieurs, qui furent les ancêtres immédiats de la race humaine primitive. Les tribus de primates furent le dernier chainon vital dans l’évolution de l’homme, mais, en moins de cinq-mille ans, il ne resta plus un seul primate de ces tribus extraordinaires. » LU 62:4.6-7
Les mutations se produisent soudainement.
« Le grand évènement de cette période glaciaire fut l’apparition évolutive de l’homme primitif. Légèrement à l’Ouest de l’Inde, sur une terre maintenant immergée et parmi les descendants des anciens lémurs d’Amérique du Nord émigrés en Asie, les mammifères précurseurs de l’homme apparurent soudainement. Ces petits animaux marchaient principalement sur leurs pattes de derrière ; ils possédaient un gros cerveau proportionnellement à leur taille et comparativement au cerveau des autres animaux. Dans la soixante-dixième génération de cet ordre de vie, un groupe nouveau et supérieur d’animaux se différencia soudain. Ces nouveaux mammifères intermédiaires — qui avaient presque deux fois la taille de leurs ancêtres et possédaient des facultés cérébrales accrues en proportion — venaient à peine de bien s’établir quand les primates, représentant leur troisième mutation vitale, apparurent soudain. (Au même moment, un développement rétrograde, survenu au cœur de la souche des mammifères intermédiaires, donna naissance aux ancêtres de la race simienne ; depuis ce jour et jusqu’aux temps présents, la branche humaine a progressé selon une évolution graduelle, tandis que les tribus simiennes sont restées stationnaires ou ont même réellement rétrogradé.) » LU 61:6.1
Les dangers qui menaçaient le cours de l’évolution.
« Vous pouvez à peine imaginer combien vos ancêtres préhumains ont frisé, à plusieurs reprises, la destruction totale. Si la grenouille ancestrale de toute l’humanité avait sauté cinq centimètres de moins dans une certaine occasion, tout le cours de l’évolution aurait été notablement changé. La mère lémurienne immédiate de l’espèce des mammifères précurseurs échappa d’un cheveu à la mort au moins cinq fois avant d’enfanter le père du nouvel ordre de mammifères supérieurs. La dernière extrémité fut atteinte lorsque la foudre frappa l’arbre dans lequel dormait la future mère des jumeaux primates. Les deux mammifères intermédiaires parents furent sérieusement choqués et grièvement brulés, et trois de leurs sept enfants furent tués par ce coup tombé du ciel. Ces animaux en cours d’évolution étaient presque superstitieux. Les deux membres du couple dont l’habitat situé à la cime de l’arbre avait été foudroyé étaient réellement les dirigeants du groupe le plus progressif de l’espèce mammifère intermédiaire. Suivant leur exemple, plus de la moitié de la tribu comprenant les familles les plus intelligentes s’écarta d’environ trois kilomètres de ce lieu ; elle se mit à construire de nouveaux logis à la cime des arbres et de nouveaux abris souterrains — leurs retraites temporaires en cas de danger soudain. » LU 62:3.9
Séparation des souches supérieures et inférieures des Primates.
« Au moment même où naquirent ces jumeaux primates, un autre couple — un couple particulièrement retardé de la tribu des mammifères intermédiaires dont le mâle et la femelle étaient inférieurs au physique comme au mental — donna également naissance à des jumeaux. Ces jumeaux, un mâle et une femelle, étaient indifférents aux conquêtes ; ils s’occupaient uniquement de trouver de la nourriture et, comme ils ne voulaient pas manger de chair, ils perdirent bientôt tout intérêt à la recherche des proies. Ces jumeaux attardés furent les fondateurs des tribus simiennes modernes. Leurs descendants recherchèrent les climats doux et l’abondance de fruits tropicaux des régions méridionales plus chaudes ; ils s’y sont perpétués sans grand changement jusqu’à ce jour, à l’exception des branches qui s’unirent à des types antérieurs de gibbons et de singes, et s’abâtardirent en conséquence. » LU 62:3.11
Relation de l’homme moderne avec les tribus simiennes.
« Il est donc facile de voir que la seule parenté de l’homme et du singe réside dans le fait qu’ils descendent tous deux des mammifères intermédiaires chez qui se produisirent la naissance simultanée et la ségrégation subséquente de deux paires de jumeaux : la paire inférieure, destinée à engendrer les types modernes de singes, de babouins, de chimpanzés et de gorilles ; et la paire supérieure, destinée à continuer la lignée ascendante, qui donna par évolution l’homme lui-même. »
« Les hommes modernes et les simiens sont issus de la même tribu et de la même espèce, mais non des mêmes parents. Les ancêtres de l’homme descendent de la lignée supérieure du reste sélectionné de cette tribu mammifère intermédiaire, tandis que les simiens modernes (à l’exception de certains types préexistants de lémurs, de gibbons, de singes et d’autres créatures du même genre) descendent du couple le plus inférieur du groupe mammifère intermédiaire. Ce couple ne survécut qu’en se cachant pendant plus de deux semaines dans une retraite souterraine servant de garde-manger au cours de la dernière bataille acharnée de leur tribu, et en n’en ressortant que bien après la fin des hostilités. » LU 62:3.12-13
En 1934 après JC, la race humaine avait 993 419 ans.
« La naissance des deux premiers êtres humains se situe exactement 993 419 ans avant l’année 1 934 de l’ère chrétienne. » LU 62:5.1
Les premiers êtres humains sont apparus lors du troisième glacier. Leurs seuls survivants sont les Esquimaux.
« Il y a un million d’années, Urantia fut enregistrée comme monde habité. Une mutation, à l’intérieur de la souche des primates en progression, produisit soudain deux êtres humains primitifs, les véritables ancêtres de l’humanité. »
« Cet évènement eut lieu à peu près au moment où commençait la troisième avancée glaciaire ; on voit donc que vos premiers ancêtres naquirent et se reproduisirent dans un milieu difficile, tonifiant et stimulant. Et les seuls survivants de ces aborigènes d’Urantia, les Esquimaux, préfèrent encore maintenant vivre dans les climats nordiques très froids. » LU 61:6.2-3
Caractéristiques physiques et durée de vie.
« Ces deux remarquables créatures étaient de véritables êtres humains. Elles possédaient un pouce humain parfait comme beaucoup de leurs ancêtres, mais elles avaient également des pieds aussi bien formés que ceux des races humaines d’aujourd’hui. Ces êtres étaient des marcheurs et des coureurs, non des grimpeurs ; la fonction préhensile du gros orteil était absente, complètement absente. Quand le danger les chassait vers la cime des arbres, ils grimpaient exactement comme le feraient les humains d’aujourd’hui. Ils grimpaient le long des troncs d’arbres comme des ours, et non comme des chimpanzés ou des gorilles en se balançant de branche en branche. »
« Ces premiers êtres humains (et leurs descendants) devenaient pleinement adultes à douze ans et avaient une durée de vie potentielle d’environ soixante-quinze ans. » LU 62:5.2-3
Émotions et sentiments.
« De nombreuses émotions nouvelles apparurent de bonne heure chez les deux jumeaux humains. Ils éprouvaient de l’admiration tant pour les objets que pour les autres êtres et faisaient montre d’une extrême vanité. Mais le progrès le plus remarquable dans leur développement émotionnel fut l’apparition soudaine d’un nouveau groupe de sentiments vraiment humains, les sentiments d’adoration comprenant la crainte, le respect, l’humilité et même une forme primitive de gratitude. La peur, jointe à l’ignorance des phénomènes naturels, était sur le point de donner naissance à la religion primitive. »
« Non seulement ces sentiments humains se manifestaient chez ces humains primitifs, mais beaucoup de sentiments plus hautement évolués étaient également présents sous une forme rudimentaire. Ils avaient modérément conscience de la pitié, de la honte et de l’opprobre, et une conscience très aigüe de l’amour, de la haine et de la vengeance ; ils étaient également susceptibles d’éprouver des sentiments marqués de jalousie. » LU 62:5.4-5
Le début de la vie des deux premiers êtres humains.
« Les deux premiers humains — les jumeaux — furent une grande épreuve pour leurs parents primates. Ils étaient si curieux et si aventureux qu’ils faillirent perdre la vie en de nombreuses occasions avant d’avoir huit ans. Quoi qu’il en soit, ils étaient sérieusement couverts de cicatrices au moment où ils eurent douze ans. »
« Ils apprirent très tôt à communiquer verbalement. À l’âge de dix ans, ils avaient élaboré un langage plus perfectionné de signes et de mots comportant une cinquantaine d’idées, et largement amélioré et élargi les techniques rudimentaires de communication de leurs ancêtres. En dépit de leurs efforts, ils ne purent enseigner à leurs parents que très peu de leurs signes et symboles nouveaux. » LU 62:5.6-7
Le rendez-vous de midi - la décision des jumeaux de fuir leur foyer pour fonder la race humaine.
« Vers leur neuvième année, ils s’en allèrent un beau jour le long de la rivière et eurent un important entretien. Toutes les intelligences célestes stationnées sur Urantia, y compris moi-même, étaient présentes et observaient le déroulement de ce rendez-vous de midi. Au cours de ce jour mémorable, ils convinrent de vivre l’un avec l’autre et l’un pour l’autre ; cette entente fut la première d’une série d’accords qui culminèrent dans la décision de fuir leurs compagnons animaux inférieurs et de partir vers le nord, sans bien savoir qu’ils allaient ainsi fonder la race humaine. » LU 62:5.8-9
Migration des jumeaux vers le nord sous la direction des Porteurs de Vie pour échapper à la dégradation biologique par mélange avec leurs parents inférieurs.
« Nous étions tous très préoccupés par les projets de ces deux petits sauvages, mais nous étions impuissants à contrôler le travail de leur mental. Nous n’avons pas influencé arbitrairement leurs décisions, nous ne le pouvions pas, mais, dans les limites admissibles de nos fonctions planétaires, nous, les Porteurs de Vie, en accord avec nos associés, nous conspirâmes tous pour orienter les jumeaux humains vers le nord, loin de leurs parents velus vivant partiellement dans les arbres. Ainsi, par suite de leur propre choix intelligent, les jumeaux émigrèrent et, à cause de notre supervision, ils émigrèrent vers le nord, vers une région retirée, où ils échappèrent aux possibilités de dégradation biologique par mélange avec les familles inférieures des tribus de primates. » LU 62:5.9
Le sacrifice de la mère pour sauver les jumeaux.
« Peu avant de quitter leur forêt natale, ils perdirent leur mère au cours d’une attaque menée par des gibbons. Bien qu’elle ne possédât pas leur intelligence, elle avait, en tant que mammifère, une affection admirable et d’un haut degré pour ses enfants, et sacrifia courageusement sa vie pour tenter de sauver le couple merveilleux. Son sacrifice ne fut d’ailleurs pas vain, car elle contint l’ennemi jusqu’à ce que le père arrivât avec des renforts et mît les envahisseurs en fuite. » LU 62:5.10
La fin tragique du père des jumeaux humains.
« Peu après que le jeune couple eut abandonné ses compagnons pour fonder la race humaine, leur père primate devint inconsolable — il avait le cœur brisé. Il refusait de manger, même quand la nourriture lui était apportée par ses autres enfants. Ayant perdu ses brillants rejetons, la vie ne lui semblait plus digne d’être vécue parmi ses compagnons ordinaires ; il partit donc errer dans la forêt, fut attaqué par des gibbons hostiles et mourut sous leurs coups. » LU 62:5.11
Fonctionnement successif des cinq premiers esprits adjuvats.
« Au début, seul l’esprit d’intuition pouvait agir sur le comportement instinctif et soumis aux réflexes de la vie animale élémentaire. Quand les types plus élevés se différencièrent, l’esprit de compréhension put attribuer à ces créatures la faculté d’associer spontanément des idées. Plus tard, nous vîmes opérer l’esprit de courage ; les animaux en cours d’évolution acquirent réellement une forme rudimentaire de conscience protectrice. À la suite de l’apparition des groupes de mammifères, nous vîmes l’esprit de connaissance se manifester dans une mesure accrue. Puis l’évolution des mammifères supérieurs permit le fonctionnement de l’esprit de conseil, avec la croissance correspondante de l’instinct grégaire et les débuts d’un développement social primitif. » LU 62:6.3
Le premier fonctionnement des esprits adjuvats d’adoration et de sagesse.
« Nous avions observé, avec une attention croissante, le service accru des cinq premiers adjuvats pendant toute l’évolution des mammifères précurseurs, des mammifères intermédiaires et des primates. Toutefois, les deux derniers adjuvats, ministres supérieurs du mental, n’avaient jamais pu fonctionner sur le type urantien de mental évolutionnaire. »
« Imaginez notre joie lorsqu’un jour — les jumeaux avaient à peu près dix ans — l’esprit d’adoration entra pour la première fois en contact avec le mental de la jumelle, et peu après avec celui du jumeau. Nous savions que quelque chose d’intimement lié au mental humain arrivait à son apogée. Environ un an plus tard, quand ils se résolurent finalement, sous l’effet d’une pensée recueillie et d’une décision murement réfléchie, à fuir le foyer familial et à partir vers le nord, alors l’esprit de sagesse commença à fonctionner sur Urantia et dans le mental de ces deux humains désormais reconnus comme tels. »
« Il y eut immédiatement un nouvel ordre de mobilisation des sept esprits-mentaux adjuvats. Nous étions vibrants d’espérance ; nous nous rendions compte que l’heure si longtemps attendue approchait ; nous savions que nous étions au seuil de la réalisation de notre effort de longue haleine pour faire naitre par évolution des créatures volitives sur Urantia. » LU 62:6.4-6
La reconnaissance d’Urantia comme planète habitée.
« Nous n’eûmes pas longtemps à attendre. À midi, le lendemain de la fuite des jumeaux, le premier éclair d’essai des signaux du circuit de l’univers se produisit au foyer récepteur planétaire d’Urantia. Nous étions naturellement tous très émus à l’idée qu’un grand évènement était imminent ; mais, étant donné qu’Urantia était une station expérimentale de vie, nous n’avions pas la moindre idée de la manière exacte dont nous serions informés que la vie intelligente était reconnue sur la planète. Nous ne restâmes pas longtemps dans l’attente. Le troisième jour après la fuite des jumeaux, et avant le départ du corps des Porteurs de Vie, arriva l’archange de Nébadon chargé de l’établissement des circuits planétaires initiaux. » LU 62:7.1
Message aux Porteurs de Vie en reconnaissance de l’existence de l’esprit humain sur Urantia.
« Ce fut un jour mémorable sur Urantia lorsque notre petit groupe se réunit autour du pôle planétaire de communication spatiale et reçut le premier message envoyé de Salvington sur le circuit mental nouvellement établi de la planète. Dicté par le chef du corps des archanges, ce premier message disait : »
« “ Aux Porteurs de Vie sur Urantia — Salut ! Nous transmettons l’assurance qu’il y eut une grande joie sur Salvington, Édentia et Jérusem quand le signal de l’existence, sur Urantia, d’un mental ayant dignité volitive fut enregistré au quartier général de Nébadon. La décision concertée des jumeaux de fuir vers le nord et de séparer leur descendance de leurs ancêtres inférieurs a été enregistrée. C’est la première décision mentale — d’un mental du type humain — sur Urantia, et elle établit automatiquement le circuit de communication sur lequel ce message initial de reconnaissance est transmis. ” » LU 62:7.2-3
Instructions aux Porteurs de Vie sur Urantia concernant leur relation future avec la race humaine.
« Ensuite arrivèrent, par ce nouveau circuit, les salutations des Très Hauts d’Édentia, qui contenaient des instructions pour les Porteurs de Vie résidents nous interdisant d’interférer avec le modèle de vie que nous avions établi. Nous reçûmes l’ordre de ne pas intervenir dans les affaires du progrès humain. Il ne faut pas en déduire que les Porteurs de Vie interfèrent arbitrairement et machinalement avec la réalisation naturelle des plans évolutionnaires de la planète, car nous ne le faisons pas. Mais, jusqu’alors, nous avions eu la permission d’agir sur l’espace ambiant et de protéger le plasma vital d’une manière spéciale. Et c’est cette supervision extraordinaire, bien que parfaitement naturelle, qui devait prendre fin. » LU 62:7.4
Le message de Lucifer aux Porteurs de Vie en acceptation de leur travail.
« À peine les Très Hauts eurent-ils cessé de parler que le magnifique message de Lucifer, alors souverain du système de Satania, commença à se faire entendre sur la planète. Alors, les Porteurs de Vie entendirent les mots de bienvenue de leur propre chef et reçurent sa permission de retourner sur Jérusem. Ce message de Lucifer contenait l’acceptation officielle de l’œuvre des Porteurs de Vie sur Urantia et nous absolvait de toute critique future sur n’importe lequel de nos efforts pour améliorer les modèles de vie de Nébadon, tels qu’ils étaient établis dans le système de Satania. » LU 62:7.5
C’est à partir de 1934 ap. J.-C. il y a 993 408 ans qu’Urantia a été reconnue comme une planète habitée.
« Il y a exactement 993 408 ans (avant l’année 1934 de l’ère chrétienne) qu’Urantia a été officiellement reconnue comme planète d’habitat humain dans l’univers de Nébadon. L’évolution biologique avait une fois de plus atteint les niveaux humains de dignité volitive ; l’homme était apparu sur la planète 606 de Satania. » LU 62:7.7
Urantia a été reconnue lorsque les jumeaux avaient onze ans et qu’ils s’appelaient Andon et Fonta.
« URANTIA fut enregistrée en tant que monde habité lorsque les deux premiers êtres humains — les jumeaux — eurent onze ans, et avant qu’ils fussent devenus les parents du premier-né de la deuxième génération des véritables êtres humains. Le message archangélique envoyé de Salvington, en cette occasion de reconnaissance planétaire officielle, se terminait par ces paroles : »
« « Le mental humain est apparu sur la 606 de Satania, et les parents de cette nouvelle race seront appelés Andon et Fonta. Tous les archanges prient pour que ces créatures puissent être rapidement dotées de la présence personnelle du don de l’esprit du Père Universel. » » LU 63:0.1-2
Andon et Fonta s’appelaient Sonta-an et Sonta-en.
« Andon est le nom nébadonien qui signifie « la première créature semblable au Père et montrant une soif de perfection humaine ». Fonta signifie « la première créature semblable au Fils et montrant une soif de perfection humaine ». Andon et Fonta ne connurent ces noms qu’au moment où ils leur furent attribués lors de leur fusion avec leur Ajusteur de Pensée. Tout au long de leur séjour de mortel sur Urantia, ils s’appelèrent mutuellement Sonta-an et Sonta-en, Sonta-an signifiant « aimé de la mère » et Sonta-en, « aimé du père ». Ils se donnèrent eux-mêmes ces noms dont la signification est une preuve du respect et de l’affection qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. » LU 63:0.3
« À beaucoup d’égards, Andon et Fonta formèrent le couple d’êtres humains le plus remarquable qui ait jamais vécu à la surface de la terre. Ces deux êtres merveilleux, les véritables parents de toute l’humanité, furent en tous points supérieurs à beaucoup de leurs descendants immédiats, et radicalement différents de tous leurs ancêtres, tant immédiats que lointains. » LU 63:1.1
Leurs armes.
« Alors qu’il vivait encore avec ses parents, Andon avait fixé, à l’aide de tendons d’animaux, un morceau de silex tranchant à l’extrémité d’un gourdin et avait fait, à une douzaine d’occasions au moins, bon usage de cette arme pour sauver sa propre vie et celle de sa sœur qui, tout aussi curieuse et aventureuse que lui, ne manquait jamais de l’accompagner dans toutes ses explorations. » LU 63:1.3
Effet de la personnalité et des Ajusteurs de Pensée.
« La décision prise par Andon et Fonta de s’enfuir de la tribu des primates implique une qualité de mental très supérieure à l’intelligence plus grossière caractéristique de tant de leurs descendants qui s’abaissèrent jusqu’à s’unir avec leurs cousins attardés des tribus simiennes. Mais ils éprouvaient le sentiment vague d’être quelque chose de plus que de simples animaux, parce qu’ils possédaient une personnalité ; ce sentiment était fortifié par la présence intérieure de leur Ajusteur de Pensée. » LU 63:1.4
Leur relation avec leurs cousins Primates.
« Après qu’Andon et Fonta eurent décidé de fuir vers le nord, ils furent pendant quelque temps pris de frayeur, et spécialement de la peur de déplaire à leur père et à leur famille immédiate. Ils envisagèrent l’éventualité d’être assaillis par des parents hostiles et reconnurent ainsi la possibilité de trouver la mort par la main de membres de leur tribu qui étaient déjà jaloux d’eux. Alors qu’ils étaient plus jeunes, les jumeaux avaient passé la majeure partie de leur temps en compagnie l’un de l’autre et, pour cette raison, n’avaient jamais été trop bien vus de leurs cousins animaux de la tribu des primates. Le fait d’avoir bâti dans les arbres un abri séparé et très supérieur aux autres n’avait pas amélioré leur situation dans la tribu. »
« Et ce fut dans ce nouveau foyer à la cime des arbres, après qu’ils eurent été réveillés une nuit par un violent orage et alors qu’ils se tenaient peureusement et tendrement embrassés, qu’ils prirent la décision ferme et définitive de fuir leur habitat tribal et leur foyer arboricole. » LU 63:2.1-2
Les préparatifs de leur mariage du soir.
« Ils avaient déjà préparé une retraite sommaire au sommet d’un arbre à environ une demi-journée de marche vers le nord. Ce fut leur cachette secrète et sure pour le premier jour qu’ils passèrent loin de leur forêt natale. Bien que les jumeaux partageassent la peur mortelle des primates de demeurer sur le sol pendant la nuit, ils se mirent en route vers le nord au crépuscule. Il leur fallut un courage exceptionnel pour entreprendre ce voyage nocturne, même avec la pleine lune, mais ils pensèrent, à juste titre, que leur absence ne serait probablement pas remarquée et qu’ils auraient moins de risques d’être poursuivis par leurs parents et les membres de leur tribu. Ils arrivèrent sains et saufs peu après minuit au rendez-vous préparé à l’avance. » LU 63:2.3
Découverte de l’utilisation du silex pour faire du feu.
« Au cours de leur voyage vers le nord, ils découvrirent un dépôt de silex à ciel ouvert et, ayant trouvé beaucoup de pierres dont les formes convenaient à divers usages, ils en firent une provision pour l’avenir. En essayant de tailler ces silex pour leur donner une forme mieux adaptée à certains besoins, Andon découvrit qu’ils produisaient des étincelles et conçut l’idée de faire du feu ; mais cette notion ne pénétra pas profondément sa pensée sur le moment, car le climat était encore salubre et le besoin de feu ne se faisait guère sentir. »
« Mais le soleil d’automne descendait toujours plus bas dans le ciel et les nuits devenaient de plus en plus froides à mesure que les jumeaux progressaient vers le nord. Ils avaient déjà été obligés d’utiliser des peaux de bêtes pour avoir assez chaud. Avant qu’une lune ne se fût écoulée depuis leur départ du foyer familial, Andon fit part à sa compagne qu’il croyait pouvoir faire du feu avec des silex. Pendant deux mois, ils essayèrent sans succès d’utiliser l’étincelle du silex pour allumer un feu ; chaque jour, le couple cognait des silex et s’efforçait d’enflammer du bois. Finalement, un soir, au coucher du soleil, le secret de la technique fut découvert lorsque Fonta eut l’idée de grimper à un arbre voisin pour s’emparer d’un nid abandonné. Le nid était sec et très inflammable, si bien qu’il prit feu d’un seul coup dès qu’une étincelle l’eut atteint. Ils furent si surpris et effrayés de leur succès qu’ils faillirent laisser éteindre leur feu, mais ils le sauvèrent en y ajoutant un combustible approprié, et c’est alors que commença la première recherche de bois de chauffage par les parents de l’humanité tout entière. »
« Ce fut un des plus joyeux moments de leur vie brève, mais mouvementée. Toute la nuit, ils restèrent assis à regarder bruler leur feu, comprenant vaguement que leur découverte leur permettrait de défier le climat et d’être ainsi pour toujours indépendants de leurs parents animaux du pays du Sud. Après trois jours passés à se reposer et à profiter de leur feu, ils continuèrent leur voyage. » LU 63:2.4-6
Ils apprennent à utiliser différents matériaux pour allumer le feu.
« Les ancêtres Primates d’Andon avaient souvent reconstitué le feu qui avait été allumé par la foudre, mais jamais auparavant les créatures de la terre n’avaient possédé une méthode pour allumer le feu à volonté. Mais il a fallu longtemps avant que les jumeaux n’apprennent que la mousse sèche et d’autres matériaux allumaient le feu aussi bien que les nids d’oiseaux. LU 63:2.7
La naissance de Sontad.
« Deux ans s’étaient presque écoulés depuis la nuit où les jumeaux quittèrent leur foyer quand leur premier enfant naquit. Ils l’appelèrent Sontad, et Sontad fut la première créature née sur Urantia à être enveloppée dans une couche protectrice au moment de sa naissance. La race humaine avait pris son départ et, avec cette nouvelle évolution, apparut l’instinct de donner des soins appropriés aux nouveau-nés de plus en plus fragiles, qui devaient caractériser le développement mental progressif des êtres d’ordre intellectuel, par contraste avec les types plus purement animaux. » LU 63:3.1
Les enfants et petits-enfants d’Andon et Fonta.
« Andon et Fonta eurent en tout dix-neuf enfants, et ils vécurent assez longtemps pour voir autour d’eux près de cinquante petits-enfants et une demi-douzaine d’arrière-petits-enfants. La famille habitait dans quatre abris rocheux voisins, ou semi-cavernes, dont trois communiquaient par des galeries creusées dans le calcaire tendre à l’aide d’outils en silex mis au point par les enfants d’Andon. » LU 63:3.2
Les premiers Andonites étaient un peuple clanique.
« « Ces premiers Andonites faisaient preuve d’un esprit de clan très marqué ; ils chassaient en groupes et ne s’écartaient jamais très loin du lieu de leur demeure. Ils semblaient se rendre compte qu’ils formaient un groupe isolé et exceptionnel d’êtres vivants et qu’ils devaient, par conséquent, éviter de se séparer. Ce sentiment de parenté intime provenait, sans aucun doute, d’une intensification du ministère mental des esprits adjuvats. » LU 63:3.3
La mort tragique d’Andon et Fonta.
« Andon et Fonta travaillèrent sans répit à nourrir et à élever leur clan. Ils vécurent jusqu’à l’âge de quarante-deux ans et furent tous deux tués lors d’un tremblement de terre par la chute d’un rocher en surplomb. Cinq de leurs enfants et onze de leurs petits-enfants périrent avec eux, et près d’une vingtaine de leurs descendants subirent des blessures graves. » LU 63:3.4
Sontad est devenu le chef du clan et il a tenu ensemble pendant vingt générations.
« À la mort de ses parents, Sontad, malgré un pied gravement blessé, assuma immédiatement la direction du clan avec l’aide habile de sa femme qui était aussi l’ainée de ses sœurs. Leur première tâche fut de rouler des pierres pour ensevelir efficacement leurs parents, leurs frères, leurs sœurs et leurs enfants morts. Il ne faut pas attacher de signification exagérée à cet acte d’ensevelissement. Leurs idées sur la survie après la mort étaient très vagues et fort mal définies, car elles dérivaient essentiellement de leurs rêves fantastiques et variés. »
« Cette famille d’Andon et de Fonta resta ainsi unie jusqu’à la vingtième génération, quand la lutte pour la nourriture et les frictions sociales se conjuguèrent pour entrainer le début de la dispersion. » LU 63:3.5-6
Caractéristiques physiques des Andonites.
« Les hommes primitifs — les Andonites — avaient les yeux noirs et le teint bistré, un peu comme un croisement de jaune et de rouge. La mélanine est une substance colorante qui se trouve dans l’épiderme de tous les êtres humains. C’est le pigment originel de l’épiderme andonique. Par l’aspect général et la couleur de la peau, ces premiers Andonites ressemblaient plus aux Esquimaux d’aujourd’hui qu’à aucun autre type d’êtres humains vivants. Ils furent les premières créatures à employer la peau d’animaux pour se protéger contre le froid ; ils n’avaient guère plus de poil sur le corps que les humains d’aujourd’hui. » LU 63:4.1
La survie d’Andon et de Fonta.
« Andon et Fonta, les admirables fondateurs de la race humaine, reçurent la consécration de leur valeur au moment du jugement d’Urantia, lors de l’arrivée du Prince Planétaire. Ils émergèrent en temps voulu du régime des mondes des maisons avec le statut de citoyens de Jérusem. Bien qu’ils n’aient jamais été autorisés à retourner sur Urantia, ils sont au courant de l’histoire de la race qu’ils ont fondée. Ils se désolèrent de la trahison de Caligastia, s’attristèrent de l’échec d’Adam, mais se réjouirent infiniment à la nouvelle que Micaël avait choisi leur monde pour théâtre de son effusion finale. »
« Andon et Fonta fusionnèrent sur Jérusem avec leur Ajusteur de Pensée, comme le firent plusieurs de leurs enfants dont Sontad, mais la majorité de leurs descendants, même immédiats, n’atteignit que la fusion avec l’Esprit. » LU 63:7.1-2
Andon et Fonta rejoignent le comité d’accueil sur le premier monde des maisons.
« Peu après leur arrivée sur Jérusem, Andon et Fonta reçurent du Souverain du Système la permission de retourner sur le premier monde des maisons pour y servir en compagnie des personnalités morontielles qui accueillent les pèlerins du temps venant d’Urantia et allant vers les sphères célestes. Ils furent affectés à cette tâche pour une durée indéterminée. À l’occasion des présentes révélations, ils cherchèrent à envoyer des vœux à Urantia, mais leur requête fut sagement rejetée. »
« Tel est le chapitre le plus héroïque et le plus passionnant de toute l’histoire d’Urantia, le récit de l’évolution, de la lutte pour la vie, de la mort et de la survie éternelle des parents exceptionnels de l’humanité tout entière. » LU 63:7.3-4
Les conventions sociales se sont développées, l’humour manquait et les Andonites étaient moins sensibles que les races ultérieures.
« La vie tribale des ancêtres animaux de ces hommes primitifs avait laissé entrevoir les débuts de nombreuses conventions sociales. L’expansion des émotions et l’accroissement de la puissance cérébrale de ces êtres entrainèrent un développement immédiat de l’organisation sociale et une nouvelle division du travail dans le clan. Ils étaient extrêmement portés à imiter, mais leur instinct de jeu était à peine développé et leur sens de l’humour presque totalement absent. L’homme primitif souriait à l’occasion, mais il ne se laissait jamais aller à rire à gorge déployée. L’humour fut légué ultérieurement à l’homme par la race adamique. Ces êtres humains primitifs n’étaient ni aussi sensibles à la douleur ni aussi réactifs aux situations déplaisantes que beaucoup de mortels apparus plus tard par évolution. L’enfantement ne fut une épreuve douloureuse ou angoissante ni pour Fonta ni pour sa progéniture immédiate. » LU 63:4.2
Les Andonites avaient un patriotisme tribal, mais ils manquaient d’altruisme.
« Ils formaient une merveilleuse tribu. Les hommes étaient capables de lutter héroïquement pour la sauvegarde de leurs compagnes et de leurs descendants ; les femmes étaient affectueusement dévouées à leurs enfants ; mais leur patriotisme était strictement limité au clan proprement dit. Ils étaient très loyaux envers leur famille ; ils étaient prêts à mourir sans hésitation pour défendre leurs enfants, mais ils n’étaient pas capables de concevoir l’idée d’essayer de rendre le monde meilleur pour leurs petits-enfants. L’altruisme n’était pas encore né dans le cœur de l’homme, bien que toutes les émotions essentielles à la naissance de la religion fussent déjà présentes chez ces aborigènes d’Urantia. » LU 63:4.3
De nombreux traits humains nobles étaient préfigurés chez ces peuples primitifs.
« Ces hommes primitifs portaient une affection touchante à leurs camarades et avaient certainement une idée réelle, bien que rudimentaire, de l’amitié. Plus tard, ce fut un spectacle courant de voir, pendant les batailles sans cesse renouvelées avec les tribus inférieures, un de ces hommes primitifs continuer à lutter vaillamment d’une main tout en essayant avec l’autre de protéger et de sauver un camarade de combat blessé. Bien des traits de caractère parmi les plus nobles et les plus fortement humains, qui s’affirmèrent au cours de l’évolution ultérieure, s’ébauchaient déjà d’une façon émouvante chez ces peuplades primitives. » LU 63:4.4
Un langage bien développé a évolué.
« Avant la grande dispersion des clans andoniques, un langage bien développé s’était formé à la suite de leurs premiers efforts pour communiquer entre eux. Ce langage ne cessa de s’enrichir et reçut des additions presque quotidiennes du fait des inventions nouvelles et des adaptations à l’environnement qui voyaient le jour chez ce peuple actif, agité et curieux. Ce langage devint la parole d’Urantia, la langue de la famille humaine primitive, jusqu’à l’apparition ultérieure des races de couleur. » LU 63:4.6
La friction s’est développée et les guerres ont menacé l’extinction de la civilisation primitive.
« À mesure que le temps passait, les clans andoniques croissaient en nombre, et le contact de ces familles en expansion provoqua des frictions et des malentendus. Deux sujets seulement finirent par occuper la pensée de ces peuplades : chasser pour trouver de la nourriture, et combattre pour se venger d’une injustice ou d’une insulte réelle ou supposée faite par une tribu voisine. »
« Les querelles de familles prirent de l’importance, des guerres éclatèrent entre les tribus, et les meilleurs éléments des groupes les plus capables et les plus évolués subirent des pertes sérieuses. Certaines de ces pertes furent irréparables ; quelques-unes des lignées, douées des aptitudes et des intelligences les plus précieuses, furent à jamais perdues pour le monde. Cette première race et sa civilisation primitive furent menacées d’extinction par ces guerres incessantes entre clans. »
« Il est impossible d’amener des êtres aussi primitifs à vivre longtemps ensemble en paix. L’homme est le descendant d’animaux combattifs ; lorsque des gens incultes sont étroitement associés, ils s’irritent et s’offensent mutuellement. Les Porteurs de Vie connaissent cette tendance des créatures évolutionnaires et prennent leurs dispositions en conséquence pour diviser finalement les êtres humains, en voie de développement, au moins en trois races distinctes et séparées, et plus souvent en six. » LU 63:4.7-9
Les tribus andoniques ont migré vers le nord et vers l’ouest, envahissant l’Europe.
« Les premières races issues d’Andon ne s’enfoncèrent pas très loin en Asie et ne pénétrèrent pas dès l’abord en Afrique. La géographie de ces temps-là les orientait vers le nord, et c’est toujours plus au nord que ces peuples voyagèrent jusqu’au moment où ils furent arrêtés par la lente progression du troisième glacier. »
« Avant que cette immense couche de glace eût atteint la France et les Iles Britanniques, les descendants d’Andon et de Fonta avaient progressé vers l’ouest à travers l’Europe et avaient constitué plus de mille établissements séparés le long des grands fleuves qui conduisent à la mer du Nord, dont les eaux étaient alors chaudes. » LU 63:5.1-2
Ils vivaient en grand nombre le long des fleuves de France.
« Les membres de ces tribus andoniques furent les premiers habitants installés sur les rives des fleuves de France ; ils vécurent le long de la Somme pendant des dizaines de milliers d’années. La Somme est la seule rivière dont le cours n’ait pas été modifié par les glaciers ; elle s’écoulait vers la mer, en ce temps-là, à peu près comme aujourd’hui. C’est pourquoi l’on trouve le long de sa vallée tant de traces des descendants d’Andon. » LU 63:5.3
Ils habitaient régulièrement dans les falaises et les grottes et étaient habiles à construire des cabanes en pierre.
« Ces aborigènes d’Urantia n’habitaient pas dans les arbres, bien qu’ils eussent gardé l’habitude de se réfugier à leur cime en cas de danger. Ils demeuraient généralement à l’abri des falaises dominant les rivières et dans des grottes à flanc de coteau, ce qui leur assuraient une bonne vue sur les voies d’accès et les protégeaient contre les éléments. Ils pouvaient ainsi jouir du confort de leurs feux sans être trop incommodés par la fumée. Ils n’étaient pas de véritables troglodytes, bien qu’au cours des âges ultérieurs, les nappes glaciaires plus tardives, progressant vers le sud, eussent forcé leurs descendants à se réfugier dans des cavernes. Ils préféraient camper près de la lisière d’une forêt et à proximité d’une rivière. »
« Ils devinrent, très vite, remarquablement adroits pour camoufler leurs demeures partiellement abritées et montrèrent une grande habileté à construire des huttes de pierre en forme de dômes, qui leur servaient de chambres à coucher et dans lesquelles ils se glissaient la nuit. Ils fermaient l’entrée de leur hutte en roulant devant elle une grosse pierre qu’ils avaient logée à l’intérieur à cet effet, avant de mettre définitivement en place les pierres du toit. » LU 63:5.4-5
Leur utilisation d’armes et d’outils.
« Les Andonites étaient des chasseurs intrépides et adroits. À l’exception des baies sauvages et des fruits de certains arbres, ils se nourrissaient exclusivement de viande. De même qu’Andon avait inventé la hache de pierre, ses descendants découvrirent bientôt le javelot et le harpon, et s’en servirent efficacement. Enfin, un mental capable de créer des outils fonctionnait en accord avec une main capable de les utiliser ; ces premiers humains devinrent très habiles à façonner des outils en silex. Ils faisaient de longs voyages à la recherche du silex, comme les hommes d’aujourd’hui vont aux confins de la terre en quête d’or, de platine ou de diamants. »
« Dans bien d’autres domaines, ces tribus andoniques firent preuve d’un degré d’intelligence que leurs descendants rétrogrades n’atteignirent pas en un demi-million d’années, bien qu’ils eussent redécouvert, à maintes reprises, diverses méthodes pour allumer du feu. » LU 63:5.6-7
Développement de l’art.
« De très bonne heure, les Andonites eurent peur des éléments — tonnerre, foudre, pluie, neige, grêle et glace. Mais la faim restait le mobile le plus constamment pressant de ces temps primitifs et, comme les Andonites tiraient en grande partie leur subsistance des animaux, ils se livrèrent en fin de compte à une forme d’adoration des animaux. Pour Andon, les plus gros animaux comestibles étaient des symboles de puissance créative et de pouvoir fortifiant. De temps en temps, la coutume s’établissait de désigner certains de ces grands animaux comme objets d’adoration. Pendant la vogue d’un animal particulier, on en traçait des silhouettes grossières sur les murs des cavernes. Plus tard, tandis que les arts faisaient des progrès continus, on grava ces dieux animaux sur différents ornements. » LU 63:6.3
Conditions physiques contrôlant les migrations andoniques.
« Les hommes primitifs firent leur apparition évolutionnaire sur terre il y a un peu moins d’un million d’années et furent mis à rude épreuve. Ils cherchèrent instinctivement à échapper au danger d’un croisement éventuel avec les tribus simiennes inférieures. Mais les hautes terres arides du Tibet, avec leurs 9 000 mètres d’altitude, empêchaient les migrations vers l’est. Ils ne pouvaient pas non plus se diriger vers le sud ou vers l’ouest parce que la mer Méditerranée était beaucoup plus vaste qu’aujourd’hui et s’étendait à l’est jusqu’à l’océan Indien. Quand ils allèrent vers le nord, ils rencontrèrent les glaces qui avançaient. Mais, même lorsque leur migration ultérieure fut arrêtée par les glaces, et bien que les tribus en dispersion devinssent de plus en plus hostiles, les groupes les plus intelligents n’envisagèrent jamais d’aller vers le sud vivre au milieu de leurs cousins arboricoles velus d’un niveau intellectuel inférieur. » LU 64:1.1
Les émotions religieuses sont nées de l’enfermement géographique de l’homme.
« Parmi les émotions religieuses les plus anciennes de l’homme, nombreuses sont celles qui naquirent de son sentiment d’impuissance dans l’environnement fermé de cette situation géographique : des montagnes à droite, de l’eau à gauche et la glace en face ; mais ces Andonites progressistes ne voulaient pas revenir au sud chez leurs parents inférieurs, qui vivaient dans les arbres. » LU 64:1.2
Les Andonites ont évité les forêts et sont restés dans les climats du nord.
« Contrairement aux habitudes de leurs cousins non humains, les Andonites évitaient les forêts. L’homme a toujours dégénéré dans les forêts ; l’évolution humaine n’a progressé qu’en terrain découvert et sous les latitudes élevées. Le froid et la faim régnant dans les pays découverts stimulent l’activité, l’invention et l’esprit d’entreprise. Tandis que ces tribus andoniques produisaient les pionniers de la race humaine actuelle au milieu des rudes épreuves et des privations des rigoureux climats nordiques, leurs cousins arriérés se prélassaient dans les forêts tropicales méridionales du pays de leur origine primitive commune. » LU 64:1.3
Développement des sacrifices.
« Très tôt, les peuples andoniques prirent l’habitude de renoncer à manger la chair de l’animal vénéré par leur tribu. Pour créer une impression plus forte sur l’esprit des jeunes, ils établirent bientôt un cérémonial de vénération autour du corps de l’un de ces animaux révérés ; plus tard encore, cette célébration primitive se transforma chez leurs descendants en cérémonies sacrificielles plus compliquées. Telle est l’origine de l’introduction des sacrifices dans le culte. Cette idée fut élaborée par Moïse dans le rituel hébreu et conservée dans son principe par l’apôtre Paul sous la forme de la doctrine du rachat du péché par « l’effusion de sang ». » [LU 63:6.4](/fr/The_Urantia_Book/63 #p6_4)
Onagar a assumé la direction des Andonites, apportant la paix et la religion.
« Parallèlement à la dispersion croissante des Andonites, le niveau culturel et spirituel des clans rétrograda pendant près de dix-mille ans, jusqu’aux jours d’Onagar, qui prit en main la direction de ces tribus, ramena la paix parmi elles et, pour la première fois, les amena à adorer « Celui qui donne le Souffle aux hommes et aux animaux ». » LU 63:6.1
Andon avait une philosophie confuse. Il vénérait le feu, mais n’a pas réussi à devenir un adorateur du soleil.
« La philosophie d’Andon avait été fort confuse ; il avait failli devenir un adorateur du feu à cause du grand confort procuré par sa découverte accidentelle. Pourtant, la raison le détourna de l’adoration du feu et l’orienta vers le soleil, source supérieure et imposante de chaleur et de lumière ; mais cette source était trop lointaine, et Andon ne devint pas un adorateur du soleil. » LU 63:6.2
De son quartier général à Oban, près de la mer Caspienne, Onagar envoya des missionnaires au loin.
« Onagar avait son quartier général à Oban, colonie située sur le rivage septentrional de la Méditerranée ancienne, dans la région de la mer Caspienne actuelle. Cet établissement était un lieu de séjour situé en un point où la piste allant de la Mésopotamie méridionale vers le nord tournait vers l’ouest. D’Oban, Onagar envoya des éducateurs aux établissements éloignés pour répandre sa nouvelle doctrine d’une Déité unique et son concept de la vie future qu’il appelait le Grand Au-Delà. Ces émissaires d’Onagar furent les premiers missionnaires du monde ; ils furent également les premiers êtres humains à faire cuire de la viande, les premiers à utiliser régulièrement le feu pour préparer la nourriture. Ils cuisaient la viande sur des extrémités de baguettes et aussi sur des pierres chaudes ; plus tard, ils rôtirent au feu de gros morceaux, mais leurs descendants revinrent presque entièrement à l’usage de la viande crue. » LU 63:6.7
Onagar organisa une véritable société et introduisit une religion supérieure. Beaucoup étaient habités par des Ajusteurs de Pensée.
« Onagar naquit 983 323 ans avant l’an 1934 de l’ère chrétienne et vécut jusqu’à l’âge de soixante-neuf ans. Le compte rendu des réalisations de ce maitre penseur et chef spirituel des temps qui précédèrent l’arrivée du Prince Planétaire forme un récit passionnant de l’organisation de ces peuples primitifs en une véritable société. Onagar institua un gouvernement tribal efficace, dont les générations successives n’atteignirent pas l’équivalent avant de nombreux millénaires. Jusqu’à l’arrivée du Prince Planétaire, il n’y eut plus jamais sur terre de civilisation d’un aussi haut degré spirituel. Ces gens simples avaient une religion réelle, quoique primitive, qui fut ensuite perdue par leurs descendants, dont la race dégénérait. »
« Bien qu’Andon et Fonta eussent tous deux reçu un Ajusteur de Pensée, comme beaucoup de leurs descendants, c’est seulement à partir de l’époque d’Onagar qu’Ajusteurs et anges gardiens vinrent en grand nombre sur Urantia. Cette époque fut certainement l’âge d’or de l’homme primitif. » LU 63:6.8-9
Les Andonites ont pénétré en Angleterre à l’ouest et à Java à l’est. L’homme de Java était un Andonite.
« Il y a 950 000 ans, les descendants d’Andon et de Fonta avaient émigré très loin vers l’est et vers l’ouest. Vers l’ouest, ils traversèrent l’Europe et gagnèrent la France et l’Angleterre. À une date ultérieure, ils s’enfoncèrent vers l’est jusqu’à Java, où l’on a récemment découvert leurs ossements — ceux du dénommé homme de Java — et ils poursuivirent ensuite leur route jusqu’en Tasmanie. » LU 64:1.6
Détérioration et menace d’extinction du peuple andonique.
« Les groupes qui se dirigèrent vers l’ouest furent moins contaminés par les branches rétrogrades d’origine ancestrale commune que ceux de l’est, qui s’allièrent si largement avec leurs cousins animaux attardés. Ces individus non progressistes dérivèrent au sud et s’unirent bientôt aux tribus inférieures. Plus tard, un nombre croissant de leurs descendants abâtardis retournèrent vers le nord et s’unirent aux peuples andoniques en expansion rapide ; ces unions malheureuses firent infailliblement dégénérer la race supérieure. Les groupes primitifs furent de moins en moins nombreux à maintenir le culte du Donneur de Souffle. Cette civilisation à son aurore fut menacée d’extinction. »
« Il en a toujours été de même sur Urantia. Des civilisations très prometteuses ont successivement dégénéré et ont fini par s’éteindre à cause de la folie consistant à permettre aux individus supérieurs de procréer librement avec les inférieurs. » LU 64:1.7-8
Le déclin généralisé de la civilisation d’Onagar.
« Il y a 900 000 ans, les arts d’Andon et de Fonta et la culture d’Onagar étaient en voie de disparition de la face de la Terre ; la culture, la religion et même le travail du silex étaient à leur point le plus bas. »
« C’est à cette époque que des groupes de bâtards inférieurs venant du Sud de la France arrivèrent en grand nombre en Angleterre. Ces tribus étaient si largement croisées avec des créatures simiennes des forêts qu’elles étaient à peine humaines. Elles n’avaient pas de religion, mais elles travaillaient grossièrement le silex et avaient assez d’intelligence pour faire du feu. » LU 64:2.1-2
La race Heidelberg apparaît, tandis que le peuple Foxhall d’Angleterre et les tribus Badonan maintiennent les vestiges de la culture d’Onagar.
« Elles furent suivies en Europe par un peuple prolifique et quelque peu supérieur, dont les descendants se répandirent bientôt sur l’ensemble du continent, depuis les glaces nordiques jusqu’aux Alpes et à la Méditerranée dans le sud. Ces tribus formaient la dite race de Heidelberg. »
« Au cours de cette longue période de décadence culturelle, les peuplades de Foxhall en Angleterre et les tribus de Badonan au Nord-Ouest de l’Inde continuèrent à maintenir quelques traditions d’Andon et certains restes de la culture d’Onagar. » LU 64:2.3-4
Le peuple Foxhall a conservé une grande partie de la culture d’Onagar et l’a transmise aux ancêtres des anciens Esquimaux.
« Les peuplades de Foxhall étaient les plus occidentales et réussirent à garder l’essentiel de la culture andonique. Elles conservèrent aussi leurs connaissances sur le travail du silex et les transmirent à leurs descendants, les lointains ancêtres des Esquimaux. » LU 64:2.5
Les habitants de Foxhall ont été les premiers habitants humains de l’Angleterre, mais la plupart de leurs colonies se trouvent maintenant sous les eaux de la Manche et de la mer du Nord.
« Bien que les vestiges des peuplades de Foxhall aient été découverts les derniers en Angleterre, ces Andonites furent en réalité les premiers êtres humains à vivre dans ces régions. À cette époque, un pont terrestre reliait encore la France à l’Angleterre ; comme la plupart des premiers établissements des descendants d’Andon étaient situés le long des fleuves et des côtes de ces temps anciens, ils se trouvent maintenant sous les eaux de la Manche et de la mer du Nord, à l’exception de trois ou quatre qui sont encore émergés sur la côte anglaise. » LU 64:2.6
Le peuple Foxhall s’est mélangé à d’autres stocks et a survécu sous le nom d’Esquimaux d’aujourd’hui.
« Parmi les peuplades les plus intelligentes et les plus spirituellement élevées de Foxhall, beaucoup conservèrent leur supériorité raciale et perpétuèrent leurs coutumes religieuses primitives. Ces peuplades s’allièrent plus tard avec des lignées plus récentes et quittèrent l’Angleterre en allant vers l’ouest à la suite d’une invasion glaciaire ultérieure. Elles ont survécu sous la forme des Esquimaux d’aujourd’hui. » LU 64:2.7
Histoire du peuple Badonan.
« En dehors des peuplades de Foxhall dans l’ouest, un autre centre combattif de culture persista dans l’est. Ce groupe vivait sur les contreforts des hautes terres du Nord-Ouest de l’Inde parmi les tribus de Badonan, un arrière-arrière-petit-fils d’Andon. Ces peuplades furent les seuls descendants d’Andon qui ne pratiquèrent jamais de sacrifices humains. »
« Ces Badonites des hautes terres occupaient un vaste plateau entouré de forêts, traversé par des rivières et pourvu de gibier en abondance. Comme certains de leurs cousins du Tibet, ils vivaient dans de grossières huttes de pierre, dans des grottes à flanc de coteau et dans des galeries semi-souterraines. »
« Tandis que les tribus du Nord craignaient de plus en plus la glace, celles qui vivaient près de leur pays d’origine furent terrifiées par l’eau. Elles virent la péninsule de Mésopotamie s’enfoncer graduellement dans l’océan et, bien qu’elle en eût émergé plusieurs fois, les traditions de ces races primitives se bâtirent autour des dangers de la mer et de la crainte d’un engloutissement périodique. Cette peur, jointe à leur expérience des inondations fluviales, explique pourquoi elles choisirent les hautes terres comme lieu de séjour sûr. » LU 64:3.1-3
Des tribus badonanes vient la dernière race néandertalienne.
« Il y a 850 000 ans, les tribus supérieures de Badonan commencèrent une guerre d’extermination contre leurs voisins inférieurs à tendances animales. En moins de mille ans, la plupart des groupes animaux de ces régions avaient été soit détruits, soit repoussés dans les forêts du sud. Cette campagne entreprise pour exterminer des êtres inférieurs conduisit à une légère amélioration chez les tribus montagnardes de cette époque. Les descendants mêlés de cette branche badonite améliorée apparurent sur la scène d’activité du monde comme un peuple apparemment nouveau — la race du Néandertal. » LU 64:3.5
Les Néandertaliens se sont répandus à l’est, à l’ouest et au sud et ont dominé le monde pendant un demi-million d’années.
« Les Néandertaliens étaient d’excellents combattants et de grands voyageurs. Partant des hautes terres du Nord-Ouest de l’Inde, ils se répandirent progressivement à l’est dans la Chine et à l’ouest jusqu’en France, et descendirent même en Afrique du Nord. Ils dominèrent le monde pendant près d’un demi-million d’années jusqu’à l’époque de la migration des races évolutionnaires de couleur. »
« Il y a 800 000 ans, le gibier était très abondant ; de nombreux cervidés ainsi que des éléphants et des hippopotames sillonnaient l’Europe. Le bétail abondait ; des chevaux et des loups se rencontraient en tous lieux. Les Néandertaliens étaient de grands chasseurs, et les tribus vivant en France furent les premières à adopter la pratique consistant à donner le choix des épouses aux meilleurs chasseurs. » LU 64:4.1-2
Le quatrième glacier a poussé les Néandertaliens vers le sud, mais l’espèce humaine s’était tellement différenciée qu’il y avait peu de danger de se mêler à la souche simienne.
« Il y a 750 000 ans, la quatrième nappe glaciaire s’avançait franchement vers le sud. Avec leurs outils améliorés, les Néandertaliens faisaient des trous dans la glace qui recouvrait les rivières nordiques et pouvaient ainsi harponner les poissons remontant vers ces orifices. Les tribus reculèrent constamment devant l’avance des glaces dont l’invasion la plus étendue en Europe avait alors lieu. »
« À cette époque, le glacier sibérien atteignit le maximum de sa progression vers le sud, obligeant les hommes primitifs à se déplacer dans la même direction vers leurs pays d’origine. L’espèce humaine s’était alors suffisamment différenciée pour que fût grandement diminué le danger d’un nouveau croisement avec ses parents simiens incapables de progresser. » LU 64:4.4-5
Le cinquième glacier a vu la propagation de la culture néandertalienne, mais peu de progrès ont été réalisés et une période d’âge spirituellement sombre s’est produite et s’est poursuivie jusqu’à l’origine des races colorées.
« Il y a 550 000 ans, l’avance des glaciers chassa de nouveau les hommes et les animaux vers le sud. Mais cette fois-ci les hommes avaient toute la place voulue dans la large bande de terres qui s’enfonçait vers le nord-est en Asie et s’étendait entre la nappe glaciaire et la mer Noire, annexe alors très étendue de la Méditerranée. »
« À l’époque des quatrième et cinquième invasions glaciaires, la culture grossière des races du Néandertal continua de se répandre ; mais ses progrès étaient si faibles qu’il sembla vraiment que la tentative de produire un type nouveau et modifié de vie intelligente sur Urantia allait échouer. Pendant près d’un quart de million d’années, ces peuples primitifs se laissèrent aller, chassant et se battant, s’améliorant sporadiquement dans certaines directions, mais, dans l’ensemble, rétrogradant régulièrement par rapport à leurs ancêtres andoniques supérieurs. »
« Au cours de ces âges de ténèbres spirituelles, l’humanité superstitieuse atteignit ses niveaux de culture les plus bas. La religion des Néandertaliens n’allait réellement pas au-delà d’une honteuse superstition. Ils avaient une peur mortelle des nuages, et plus spécialement des brumes et des brouillards. Une religion primitive de la peur des forces naturelles se développa progressivement chez eux, tandis que le culte des animaux déclinait à mesure que l’amélioration des outils et l’abondance du gibier permettaient à ces peuplades de vivre avec moins d’anxiété pour leur nourriture ; les récompenses sexuelles accordées aux meilleurs chasseurs contribuèrent grandement à améliorer la technique de la chasse. Cette nouvelle religion de la peur conduisit à des tentatives pour se concilier les forces invisibles cachées derrière les éléments naturels et atteignit plus tard son apogée avec les sacrifices humains destinés à apaiser ces forces physiques invisibles et inconnues. Cette terrible pratique des sacrifices humains s’est perpétuée chez les peuples les plus arriérés d’Urantia jusqu’au vingtième siècle de notre ère. » LU 64:4.10-12
Urantia est un monde d’expériences de vie. Au moins 28 améliorations de la vie ont été apportées.
« Ne perdez pas de vue le fait qu’Urantia nous fut assignée comme monde pour y expérimenter la vie. Nous avons fait sur cette planète notre soixantième tentative pour modifier, et améliorer si possible, l’adaptation à Satania des types de vie de Nébadon, et il est reconnu que nous avons réalisé de nombreux changements bénéfiques dans les modèles de vie standards. Pour être précis, nous avons élaboré sur Urantia et fait ressortir, de façon satisfaisante, au moins vingt-huit particularités de modification de vie qui seront utiles à tout Nébadon dans tous les temps à venir. »
« Mais jamais sur aucun monde l’établissement de la vie n’est expérimental dans le sens de tenter quelque chose d’inconnu et de non essayé. L’évolution de la vie est une technique toujours progressive, différentielle et variable, mais jamais employée à l’aveuglette, sans contrôle, ni totalement expérimentale au sens accidentel. » LU 65:4.1-2
L’évolution organique n’est pas un accident cosmique. La cicatrisation des plaies met en évidence la planification mentale.
« De nombreux traits de la vie humaine prouvent abondamment que le phénomène de l’existence mortelle a été intelligemment conçu, que l’évolution organique n’est pas un simple accident cosmique. Lorsqu’une cellule vivante est blessée, elle est capable d’élaborer certaines substances chimiques qui ont le pouvoir de stimuler et d’activer les cellules normales voisines, de manière que celles-ci commencent immédiatement à sécréter d’autres substances qui facilitent les processus de guérison de la blessure. En même temps, ces cellules normales intactes commencent à proliférer — elles se mettent effectivement à l’œuvre pour créer de nouvelles cellules remplaçant les cellules semblables détruites par l’accident. » LU 65:4.3
Le type de cicatrisation d’Urantia résulte d’un demi-million d’expériences dans le développement d’une formule englobant cent mille réactions chimiques et répercussions biologiques possibles.
« Cette action et cette réaction chimiques, touchant la guérison des blessures et la reproduction des cellules, représentent le choix, fait par les Porteurs de Vie, d’une formule embrassant plus de cent-mille phases et traits de réactions chimiques et de répercussions biologiques possibles. Plus d’un demi-million d’expériences spécifiques furent effectuées par les Porteurs de Vie dans leurs laboratoires avant qu’ils ne s’arrêtent définitivement à cette formule pour l’expérience de vie sur Urantia. » LU 65:4.4
Une meilleure compréhension des produits chimiques curatifs améliorera le traitement de certaines maladies.
« Quand les savants d’Urantia connaitront davantage ces substances chimiques curatives, ils pourront soigner les blessures plus efficacement ; indirectement, ils sauront mieux contrôler certaines maladies graves. » LU 65:4.5
L’expérience d’Urantia a abouti à l’amélioration des techniques de guérison.
« Depuis l’établissement de la vie sur Urantia, les Porteurs de Vie ont amélioré cette technique curative en l’introduisant sur un autre monde de Satania. Elle apporte un plus grand soulagement à la douleur et exerce un meilleur contrôle sur la capacité de prolifération des cellules normales associées. » LU 65:4.6
La race andonique est apparue avant les six races colorées et ces six mutants sont apparus simultanément dans une même famille.
« Il y eut beaucoup de particularités uniques dans l’expérience de vie d’Urantia, mais les deux épisodes les plus remarquables furent l’apparition de la race andonique avant l’évolution des six peuples de couleur, et l’apparition ultérieure et simultanée des mutants sangiks au sein d’une seule famille. Urantia est le premier monde de Satania où les six races de couleur soient issues de la même famille humaine. Elles surgissent ordinairement, dans des lignées diversifiées, par suite de mutations indépendantes à l’intérieur de la souche animale préhumaine, et apparaissent habituellement sur terre une à une et successivement au cours de longues périodes, en commençant par l’homme rouge, en passant par les diverses autres couleurs, et en finissant par l’indigo. » LU 65:4.7
« Il était dans notre intention de produire de bonne heure une manifestation de la volonté dans la vie évolutionnaire d’Urantia et nous avons réussi. Habituellement, la volonté n’émerge pas avant que les races de couleur aient longtemps existé ; elle apparait généralement d’abord chez les types supérieurs d’hommes rouges. Votre monde est la seule planète de Satania où le type humain de volonté soit apparu dans une race antérieure aux races de couleur. » LU 65:4.11
Le Prince Planétaire est apparu cinq cent mille ans plus tard que sur les mondes ordinaires.
« Une autre variation de procédure importante fut l’arrivée tardive du Prince Planétaire. En règle générale, le prince apparait sur une planète à peu près au moment où la volonté se développe, et, si ce plan avait été suivi, Caligastia aurait pu venir sur Urantia même du vivant d’Andon et de Fonta au lieu d’arriver presque cinq-cent-mille ans plus tard, simultanément avec l’apparition des six races sangiks. »
« Sur un monde habité ordinaire, un Prince Planétaire aurait été accordé à la requête des Porteurs de Vie lors de l’apparition d’Andon et de Fonta, ou peu de temps après. Mais, comme Urantia avait été désignée comme planète où la vie est modifiée, ce fut par accord préalable que les Melchizédeks observateurs, au nombre de douze, furent envoyés comme conseillers auprès des Porteurs de Vie et comme surveillants de la planète jusqu’à l’arrivée ultérieure du Prince Planétaire. Ces Melchizédeks arrivèrent au moment où Andon et Fonta prirent les décisions qui permirent à des Ajusteurs de Pensée d’habiter leur mental humain. » LU 65:4.8-9
De nombreuses formes de vie inutiles ont été produites.
« Les efforts faits sur Urantia par les Porteurs de Vie pour améliorer les modèles de vie de Satania eurent nécessairement pour effet de produire de nombreuses formes de vie transitoires apparemment inutiles. Mais les gains qui en ont déjà découlé suffisent à justifier les modifications propres à Urantia des types de vie standard. » LU 65:4.10
« Mais, dans notre effort pour parvenir à cette conjugaison et association des facteurs héréditaires qui conduisit finalement aux ancêtres mammifères de la race humaine, nous nous trouvâmes devant la nécessité de permettre la mise en œuvre de centaines, voire de milliers d’autres combinaisons et associations de facteurs d’hérédité apparemment inutiles. Vos regards apercevront certainement beaucoup de ces sous-produits étranges de nos efforts quand vous sonderez le passé de la planète, et je comprends parfaitement à quel point certaines de ces choses doivent être troublantes du point de vue limité des hommes. » LU 65:4.12
L’homme évolue à partir de mammifères issus de l’implantation de la vie occidentale.
« L’homme évolua donc à partir des mammifères supérieurs dérivés principalement de l’implantation occidentale de vie effectuée dans les anciennes mers abritées d’orientation est-ouest. Le groupe oriental et le groupe central d’organismes vivants progressèrent favorablement au début vers les niveaux préhumains d’existence animale. À mesure que les âges passèrent, le foyer oriental de la vie se révéla incapable d’atteindre un niveau satisfaisant de statut préhumain d’intelligence, ayant subi des pertes si répétées et si irrémédiables des types les plus élevés de son plasma germinatif qu’il était définitivement privé du pouvoir de réhabiliter des potentialités humaines. » LU 65:2.13
Sur les mondes habités, l’homme rouge apparaît généralement en premier, bientôt suivi par les autres races colorées.
« La race qui domine durant les âges primitifs des mondes habités est celle des hommes rouges ; ils sont généralement les premiers à atteindre les niveaux humains de développement. Bien que les hommes rouges constituent la race doyenne des planètes, les peuples de couleur qui viennent ensuite commencent à apparaitre très tôt dans l’ère d’émergence des mortels. »
« Les races primitives sont quelque peu supérieures aux plus tardives. L’homme rouge se tient très au-dessus de la race indigo (noire). Les Porteurs de Vie transmettent dans sa plénitude le don des énergies vivantes à la race initiale ou rouge, et chaque manifestation évolutionnaire suivante d’un groupe humain distinct représente une variation aux dépens du don originel. Même la taille des mortels tend à décroitre depuis l’homme rouge jusqu’à la race indigo, bien que sur Urantia des lignées inattendues de gigantisme soient apparues parmi les peuples verts et orangés. » LU 51:4.1-2
Les races rouge, jaune et bleue sont les peuples supérieurs parmi les races colorées.
« Sur les mondes qui contiennent les six races évolutionnaires, les peuples supérieurs sont la première, la troisième et la cinquième race — la rouge, la jaune et la bleue. Les races évolutionnaires alternent ainsi dans leur aptitude à la croissance intellectuelle et au développement spirituel, la deuxième, la quatrième et la sixième étant un peu moins bien dotées. Ces races secondaires sont celles qui manquent sur certains mondes ; elles sont celles qui ont été exterminées sur beaucoup d’autres. Il est malheureux que sur Urantia vous ayez si largement perdu vos hommes bleus supérieurs, sauf dans la mesure où ils persistent dans votre « race blanche » amalgamée. La perte de vos races orangées et vertes n’a pas autant d’importance. » LU 51:4.3
Avantage de la variété raciale et fusion des races de couleur.
« L’évolution de six — ou de trois — races colorées parait détériorer la dotation originelle de l’homme rouge, mais elle fournit certaines variantes très désirables chez les types mortels et procure une expression des divers potentiels humains qu’il serait impossible d’obtenir autrement. Ces modifications sont utiles au progrès de l’humanité dans son ensemble, pourvu qu’elles soient ultérieurement rehaussées par l’importation de la race adamique ou violette. Sur Urantia, ce plan habituel d’amalgamation ne fut mené à bien que très partiellement, et cet échec dans l’exécution du plan évolutionnaire des races vous empêche de bien comprendre le statut des peuples sur une planète habitée moyenne, par la seule observation sur la vôtre des restes des races primitives. »
« Aux débuts du développement racial, il se dessine une légère tendance aux croisements entre les membres des races rouge, jaune et bleue. Les races orangée, verte et indigo ont une tendance analogue à se mélanger. » LU 51:4.4-5
L’assujettissement des races secondaires et l’origine de l’esclavage.
« Les humains les plus arriérés sont habituellement employés comme ouvriers par les races plus progressives, ce qui explique l’origine de l’esclavage sur les planètes aux époques primitives. Les hommes orangés sont généralement soumis par les rouges et réduits au statut de serviteurs — quelquefois exterminés. Les hommes jaunes fraternisent souvent avec les rouges, mais pas toujours. La race jaune réduit généralement la verte en esclavage, tandis que les hommes bleus soumettent les indigos. Ces races d’hommes primitifs n’ont pas plus de scrupules à utiliser les services de leurs compagnons arriérés sous forme de travail forcé que les Urantiens n’en auraient à acheter ou à vendre des chevaux et du bétail. » LU 51:4.6
Sur les mondes normaux, l’esclavage ne survit pas à la dispensation du Prince Planétaire.
« Sur la plupart des mondes normaux, la servitude involontaire ne survit pas à la dispensation du Prince Planétaire, bien que les déficients mentaux et les délinquants sociaux soient souvent condamnés à des travaux forcés. Mais, sur toutes les sphères normales, cette sorte d’esclavage primitif est abolie peu de temps après l’arrivée de la race violette ou adamique importée. » LU 51:4.7
Problème d’élimination des stocks défectueux avant le dépassement par la race adamique.
« Ces six races évolutionnaires sont destinées à être mélangées et élevées par amalgamation avec la progéniture des élévateurs adamiques. Mais, avant la fusion de ces peuples, les inférieurs et les inadaptés sont largement éliminés. Le Prince Planétaire et le Fils Matériel ainsi que d’autres autorités planétaires qualifiées jugent les aptitudes des lignées reproductrices. La difficulté pour exécuter un programme aussi radical sur Urantia vient de l’absence de juges compétents pour statuer sur l’aptitude ou l’inaptitude biologique des individus des races de votre monde. Malgré cet obstacle, il semble que vous devriez être capables de vous mettre d’accord sur la dissociation biologique d’avec les lignées les plus notoirement inaptes, défectueuses ou antisociales. » LU 51:4.8
Ordre d’apparition des races colorées primitives.
« À partir du moment où les hommes émergent du niveau animal — stade où ils peuvent choisir d’adorer le Créateur — jusqu’à l’arrivée du Prince Planétaire, les créatures volitives mortelles sont appelées hommes primitifs. Il y a six types fondamentaux ou races d’hommes primitifs, et ces peuples primitifs apparaissent successivement dans l’ordre des couleurs du spectre en commençant par le rouge. La durée de cette évolution primitive de la vie varie considérablement sur les différents mondes ; elle s’échelonne entre cent-cinquante-mille et plus d’un million d’années du temps d’Urantia. »
« Les races évolutionnaires de couleur — rouge, orangée, jaune, verte, bleue et indigo — commencent à apparaitre à peu près au moment où les hommes primitifs développent un langage simple et se mettent à exercer leur imagination créatrice. À cette époque, l’homme est bien habitué à se tenir debout. » LU 52:1.1-2
Les hommes primitifs sont des chasseurs et des combattants - c’est l’âge de la survie du plus apte.
« Les hommes primitifs sont de vigoureux chasseurs et de féroces combattants. La loi de cet âge est la survie des plus aptes ; le gouvernement de l’époque est entièrement celui de la tribu. Sur beaucoup de mondes, quelques-unes des races évolutionnaires sont anéanties au cours des guerres raciales primitives, comme ce fut le cas sur Urantia. Ceux qui survivent sont généralement mêlés ultérieurement avec la race violette importée plus tard, les peuples adamiques. » LU 52:1.3
La longue lutte de l’homme primitif sera mieux comprise à mesure que l’homme avancera sur le chemin du Paradis.
« À la lumière de la civilisation ultérieure, cette ère des hommes primitifs est un long chapitre sombre et sanglant. La loi de la jungle et la morale des forêts vierges ne sont pas en harmonie avec les normes des dispensations ultérieures de religion révélée et de développement spirituel supérieur. Sur les mondes normaux et non expérimentaux, cette époque est très différente des luttes prolongées et extraordinairement brutales caractéristiques de cet âge sur Urantia. Lorsque vous aurez émergé de votre première expérience planétaire, vous commencerez à voir pourquoi cette longue lutte douloureuse a lieu sur les mondes évolutionnaires et, à mesure que vous avancerez sur le sentier du Paradis, vous comprendrez de mieux en mieux la sagesse de ces agissements apparemment étranges. Mais, malgré toutes les vicissitudes des premiers âges de l’émergence humaine, les performances des hommes primitifs représentent un chapitre splendide et même héroïque dans les annales d’un monde évolutionnaire du temps et de l’espace. » LU 52:1.4
Une vue de l’homme évolutif précoce.
« Les premiers hommes évolutionnaires ne sont pas des créatures pittoresques. Ces mortels primitifs habitent en général des grottes ou demeurent dans des falaises. Ils construisent aussi des huttes rudimentaires dans les grands arbres. Avant que ne s’y manifeste un ordre élevé d’intelligence, les planètes sont parfois envahies par des types d’animaux de grande taille. Mais, de bonne heure dans cette ère, les mortels apprennent à allumer et à entretenir des feux, et, avec l’accroissement de leur imagination inventive et l’amélioration de leurs outils, les hommes en évolution triomphent bientôt des animaux plus grands et moins agiles. Les races primitives emploient largement aussi les grands animaux volants. Ces énormes oiseaux peuvent porter une ou deux personnes de taille moyenne pendant un vol ininterrompu de plus de huit-cents kilomètres. Sur certaines planètes, ces oiseaux rendent de grands services, car ils sont doués d’une intelligence d’ordre élevé et peuvent souvent prononcer de nombreux mots du langage planétaire. Ces oiseaux sont très intelligents, très obéissants et incroyablement affectueux. La race de ces oiseaux transporteurs est éteinte depuis longtemps sur Urantia, mais vos ancêtres primitifs bénéficiaient de leurs services. » LU 52:1.5
Arrivée du Prince Planétaire.
« Le Prince Planétaire arrive généralement moins de cent-mille ans après l’époque où les hommes se tiennent normalement debout. Le Souverain du Système l’envoie après avoir été informé par les Porteurs de Vie que la volonté fonctionne, même si relativement peu d’individus se sont ainsi développés. Les hommes primitifs font généralement bon accueil au Prince Planétaire et à son état-major visible. En fait, ils les considèrent souvent avec crainte et respect, presque avec adoration, s’ils n’en sont pas empêchés. » LU 52:1.8
La famille Sangik apparaît dans l’une des tribus Badonan.
« Il y a 500 000 ans, les tribus badonites des hautes terres du Nord-Ouest de l’Inde se trouvèrent mêlées à une autre grande lutte raciale. Une guerre impitoyable fit rage pendant plus de cent ans et, à la fin de cette longue bataille, il ne subsista qu’une centaine de familles ; mais ces survivants étaient les représentants les plus intelligents et les plus souhaitables de tous les descendants alors vivants d’Andon et de Fonta. »
« Un évènement nouveau et étrange se produisit alors chez les Badonites des hautes terres. Un homme et une femme vivant dans la partie Nord-Est des hautes terres alors habitées commencèrent soudain à donner le jour à une famille d’enfants exceptionnellement intelligents. Ce fut la famille Sangik, ancêtre des six races colorées d’Urantia. » LU 64:5.1-2
Dix-neuf enfants de couleur naissent dans cette famille Sangik.
« Ces enfants Sangik, au nombre de dix-neuf, n’avaient pas seulement une intelligence supérieure à celle de leurs contemporains ; leur peau manifestait en outre une tendance extraordinaire à prendre différentes couleurs quand elle était exposée à la lumière solaire. Parmi ces dix-neuf enfants, cinq étaient rouges, deux orangés, quatre jaunes, deux verts, quatre bleus et deux indigo. Ces couleurs s’affirmèrent à mesure que les enfants grandissaient et, quand ces jeunes s’unirent plus tard avec des membres de leur tribu, tous leurs descendants tendirent à prendre la couleur de peau de leur ascendant Sangik. »
« J’interromps maintenant ce récit chronologique pour appeler votre attention sur l’arrivée du Prince Planétaire, qui eut lieu vers cette époque, et pour vous permettre d’étudier séparément les six races Sangik d’Urantia. » LU 64:5.3-4
Sur un monde moyen, les races colorées apparaissent une à la fois, l’homme rouge venant en premier. Sur aucun autre monde de Satania, une race n’a évolué avant les races de couleur.
« Sur une planète évolutionnaire ordinaire, les six races évolutionnaires de couleur apparaissent l’une après l’autre. L’homme rouge évolue le premier et parcourt le monde pendant des âges avant que les races colorées suivantes ne fassent leur apparition. L’émergence simultanée des six races sur Urantia, et au sein d’une seule famille, fut tout à fait exceptionnelle. »
« L’apparition des premiers Andonites sur Urantia avait aussi été quelque chose de nouveau dans Satania. Sur aucun autre monde du système local une pareille race de créatures volitives n’était apparue en avance sur les races évolutionnaires de couleur. » LU 64:6.1-2
L’histoire de l’homme rouge.
« 1. L’homme rouge. Ces peuples furent de remarquables spécimens de la race humaine, en bien des points supérieurs à Andon et Fonta. Ils formèrent un groupe extrêmement intelligent et furent les premiers enfants Sangik à développer une civilisation et un gouvernement tribaux. Ils furent toujours monogames ; même leurs descendants de sang mêlé pratiquèrent rarement la polygamie. »
« Ils eurent, plus tard, des difficultés sérieuses et prolongées avec leurs frères jaunes en Asie. Ils furent aidés par l’invention, qu’ils firent très tôt, de l’arc et de la flèche, mais ils avaient malheureusement beaucoup hérité de la tendance de leurs ancêtres à se battre entre eux, ce qui les affaiblit au point que les tribus jaunes purent les chasser du continent asiatique. »
« Il y a environ 85 000 ans, les survivants relativement purs de la race rouge passèrent en masse en Amérique du Nord. L’isthme de Béring s’effondra peu après, ce qui les isola complètement. Nul homme rouge ne retourna jamais en Asie. Mais, dans toute la Sibérie, la Chine, l’Asie centrale, l’Inde et l’Europe, ils laissèrent derrière eux beaucoup de leurs descendants mêlés aux autres races colorées. »
« Quand les hommes rouges passèrent en Amérique, ils emportèrent nombre des enseignements et des traditions de leur origine première. Leurs ancêtres immédiats avaient été en rapport avec les dernières activités du quartier général mondial du Prince Planétaire. Mais, peu de temps après avoir gagné les Amériques, les hommes rouges commencèrent à perdre de vue ces enseignements, et leur culture intellectuelle et spirituelle subit un fort déclin. Très tôt, ces peuples recommencèrent à se battre si férocement entre eux que les guerres tribales firent craindre une extinction rapide de ce restant relativement pur de la race rouge. »
« Du fait de ce grand recul, les hommes rouges semblaient condamnés lorsqu’il y a environ soixante-cinq-mille ans, apparut un chef et libérateur spirituel, Onamonalonton. Il apporta une paix temporaire parmi les hommes rouges américains et fit revivre leur culte du « Grand Esprit ». Onamonalonton vécut jusqu’à l’âge de quatre-vingt-seize ans et entretint son quartier général au milieu des grands séquoias de Californie. Beaucoup de ses descendants sont parvenus jusqu’aux temps modernes chez les Indiens Pieds-Noirs. »
« Avec le temps, les enseignements d’Onamonalonton se transformèrent en traditions vagues. Les guerres fratricides recommencèrent et jamais, depuis l’époque de ce grand éducateur, aucun autre chef ne réussit à rétablir une paix universelle chez les hommes rouges. Les éléments les plus intelligents périrent de plus en plus dans ces luttes entre tribus ; autrement, une grande civilisation aurait été bâtie sur le continent nordaméricain par ces hommes rouges capables et intelligents. »
« Depuis leur passage de Chine en Amérique, les hommes rouges nordiques n’entrèrent jamais plus en contact avec d’autres influences mondiales (à l’exception des Esquimaux) avant d’être découverts plus tard par les hommes blancs. Il est tout à fait regrettable que les hommes rouges aient presque entièrement manqué leur chance d’être régénérés par un mélange ultérieur de sang adamique. Telles que les choses se présentaient, l’homme rouge ne pouvait pas commander l’homme blanc et ne voulait pas le servir volontairement. Dans de telles circonstances, si les deux races ne fusionnent pas, l’une ou l’autre est condamnée. » LU 64:6.3-9
L’histoire de l’homme orange.
« 2. L’homme orangé. Cette race fut essentiellement caractérisée par un besoin pressant de bâtir, de bâtir tout et n’importe quoi, ne serait-ce que d’empiler d’énormes monticules de pierres, juste pour voir quelle tribu édifierait le plus haut. Bien qu’ils ne fussent pas un peuple dynamiquement progressif, les hommes orangés tirèrent grand profit des écoles du Prince et y envoyèrent des délégués pour s’y instruire. »
« La race orangée fut la première à suivre le littoral de la Méditerranée vers le sud en direction de l’Afrique quand cette mer se retira vers l’ouest. Mais ils ne s’assurèrent jamais de points d’implantation favorables en Afrique et furent exterminés lors de l’arrivée ultérieure de la race verte. »
« Bien avant sa fin, ce peuple perdit une grande partie de ses bases spirituelles et culturelles. Il connut toutefois une grande renaissance de vie plus élevée grâce aux sages directives du maitre penseur de cette race infortunée, Porshunta, qui leur apporta son ministère à l’époque où leur quartier général se trouvait à Armageddon, il y a environ trois-cent-mille ans. »
« La dernière grande bataille entre les hommes orangés et les hommes verts fut livrée dans la région de la basse vallée du Nil en Égypte. Cette guerre interminable dura près de cent ans et, quand elle cessa, bien peu de représentants de la race orangée survivaient. Les restes dispersés de ce peuple furent absorbés par les hommes verts, puis par les hommes indigo arrivés plus tard ; mais l’homme orangé cessa d’exister en tant que race il y a environ cent-mille ans. » LU 64:6.10-13
L’histoire de l’homme jaune.
« 3. L’homme jaune. Les tribus jaunes primitives furent les premières à abandonner la chasse, à établir des communautés stables et à développer une vie familiale fondée sur l’agriculture. Elles étaient quelque peu inférieures aux hommes rouges du point de vue intellectuel, mais, socialement et collectivement, elles se révélèrent supérieures à toutes les autres peuplades Sangik pour promouvoir une civilisation raciale. Parce que les différentes tribus développèrent un esprit fraternel et apprirent à vivre ensemble dans une paix relative, elles furent capables de chasser la race rouge devant elles à mesure qu’elles se répandaient en Asie. »
« Elles s’éloignèrent beaucoup de l’influence du centre spirituel du monde et sombrèrent dans une grande obscurité à la suite de l’apostasie de Caligastia ; mais elles connurent un âge brillant, il y a environ cent-mille ans, quand Singlangton assuma la direction de ces tribus et proclama le culte de la « Vérité Unique ». »
« Le nombre relativement important de survivants de la race jaune est dû à l’esprit pacifique qui régnait entre leurs tribus. Depuis l’époque de Singlangton jusqu’aux temps de la Chine moderne, les nations de race jaune sont restées parmi les plus pacifiques d’Urantia. Cette race reçut plus tard un legs réduit mais puissant de lignées adamiques importées. » LU 64:6.14-16
L’histoire de l’homme vert.
« 4. L’homme vert. La race verte fut l’un des groupes d’hommes primitifs les moins capables, et fut encore très affaiblie par d’importantes migrations dans différentes directions. Avant leur dispersion, ces tribus connurent une grande renaissance culturelle sous la direction de Fantad, il y a environ trois-cent-cinquante-mille ans. »
« La race verte se sépara en trois divisions majeures : les tribus du nord furent vaincues, asservies et absorbées par les races jaune et bleue. Le groupe oriental s’amalgama avec les peuples de l’Inde de cette époque, et des restes en subsistent encore parmi ces peuples. La population méridionale pénétra en Afrique où elle détruisit ses cousins orangés, presque aussi inférieurs qu’elle. »
« Les deux groupes étaient de force égale sur bien des points dans cette lutte, car chacun possédait des lignées de l’ordre des géants : beaucoup de leurs chefs avaient une taille de deux mètres quarante à deux mètres soixante-dix. Ces lignées géantes des hommes verts furent pratiquement limitées à la nation méridionale ou égyptienne. »
« Les survivants victorieux de la race verte furent absorbés plus tard par la race indigo, dernier des peuples de couleur à se développer et à émigrer à partir du centre originel Sangik de dispersion des races. » LU 64:6.17-20
L’histoire de l’homme bleu.
« 5. L’homme bleu. Les hommes bleus furent un grand peuple. De bonne heure, ils inventèrent le javelot et élaborèrent, par la suite, les rudiments de beaucoup d’arts de la civilisation moderne. L’homme bleu avait la puissance cérébrale de l’homme rouge, associée à l’âme et aux sentiments de l’homme jaune. Les descendants d’Adam le préférèrent aux survivants de toutes les autres races colorées. »
« Les premiers hommes bleus furent attentifs et sensibles aux persuasions des instructeurs de l’état-major du Prince Caligastia ; aussi furent-ils jetés dans une grande confusion quand la traitrise des chefs dénatura plus tard ces enseignements. Tout comme les autres races primitives, ils ne se remirent jamais complètement de la tempête provoquée par la trahison de Caligastia et ils ne surmontèrent non plus jamais totalement leur propension aux luttes intestines. »
« Cinq-cents ans environ après la chute de Caligastia, eut lieu une large renaissance culturelle et religieuse d’un type primitif — mais néanmoins réelle et bénéfique. Orlandof devint un grand instructeur de la race bleue et ramena de nombreuses tribus au culte du vrai Dieu sous le nom de « Chef Suprême ». Ce fut le plus grand progrès accompli par les hommes bleus jusqu’à la période ultérieure où l’apport du sang adamique les régénéra puissamment. »
« Les explorations et les recherches effectuées en Europe sur le Paléolithique ont largement consisté en exhumations d’outils, d’ossements et d’objets décoratifs de ces anciens hommes bleus, car ils s’y sont perpétués jusqu’à une date récente. Ce que vous appelez les races blanches d’Urantia, ce sont les descendants des hommes bleus, modifiés une première fois par un léger mélange avec les jaunes et les rouges, et ensuite fortement régénérés par l’assimilation de la plus grande partie de la race violette. » LU 64:6.21-24
L’histoire de la race indigo.
« 6. La race indigo. De même que les hommes rouges furent les plus avancés de tous les peuples Sangik, les hommes noirs en furent les moins progressifs. Ils furent les derniers à émigrer de leurs foyers des hautes terres. Ils allèrent en Afrique, prirent possession du continent et y restèrent toujours depuis lors, à l’exception de ceux qui furent enlevés de force, d’âge en âge, pour devenir esclaves. »
« Isolés en Afrique, les peuples indigo, comme les hommes rouges, ne profitèrent pas ou très peu de l’élévation raciale qu’ils auraient pu tirer d’un apport de lignées adamiques. Seule en Afrique, la race indigo fit peu de progrès jusqu’aux jours d’Orvonon, durant lesquels elle connut un grand réveil spirituel. Les hommes indigo oublièrent ensuite presque entièrement le « Dieu des Dieux » proclamé par Orvonon, mais ne perdirent pas entièrement le désir d’adorer l’Inconnu ; du moins maintinrent-ils une forme de culte éteinte seulement depuis quelques millénaires. »
« En dépit de leur retard, les peuples indigo ont exactement le même statut devant les pouvoirs célestes que n’importe quelle autre race terrestre. » LU 64:6.25-27
Il y a au moins cinq raisons pour faire évoluer des races de couleurs différentes.
« Il existe de nombreuses raisons, bonnes et suffisantes, pour faire évoluer soit trois, soit six races colorées sur les mondes de l’espace. Bien que les mortels d’Urantia ne soient peut-être pas bien placés pour apprécier pleinement toutes ces raisons, nous attirons leur attention sur les points suivants : »
« 1. La variété est indispensable pour permettre un large fonctionnement de la sélection naturelle, la survie différentielle des lignées supérieures. »
« 2. On obtient des races meilleures et plus fortes par le croisement de divers peuples quand les différentes races sont porteuses de facteurs héréditaires supérieurs. Les races d’Urantia auraient bénéficié de bonne heure d’une telle fusion si un peuple ainsi amalgamé avait pu être ensuite effectivement régénéré par un profond mélange avec la race adamique supérieure. Toute tentative pour exécuter une telle expérience sur Urantia, dans les conditions raciales actuelles, serait absolument désastreuse. »
« 3. La diversification des races favorise une saine compétition. »
« 4. Les différences de statut, dans les races et dans les groupes à l’intérieur de chaque race, sont essentielles au développement de la tolérance et de l’altruisme humains. »
« 5. L’homogénéité de la race humaine n’est pas désirable avant que les peuples d’un monde en évolution aient atteint des niveaux relativement élevés de développement spirituel. » LU 64:6.30-35
Les conditions naturelles ont empêché une dispersion extensive pendant cent mille ans.
« Quand les descendants colorés de la famille Sangik commencèrent à se multiplier et à chercher des possibilités d’expansion dans les territoires voisins, la cinquième invasion glaciaire, la troisième selon les calculs des géologues, avait largement progressé dans son avancée méridionale sur l’Europe et l’Asie. À leur origine, les races colorées primitives furent terriblement éprouvées par les rigueurs et les privations de l’ère glaciaire. Ce glacier recouvrit une portion si étendue de l’Asie que la voie des migrations vers l’Asie orientale fut coupée pendant des milliers d’années. Tant que la mer Méditerranée ne se fut pas retirée à la suite de l’élévation de l’Arabie, il leur fut également impossible d’atteindre l’Afrique. »
« C’est pourquoi, pendant près de cent-mille ans, les peuples Sangik se disséminèrent autour de leurs montagnes et se mélangèrent plus ou moins, malgré les antipathies particulières mais naturelles qui se manifestèrent de bonne heure entre les différentes races. » LU 64:7.1-2
Les migrations des hommes rouges, jaunes et bleus et le « melting pot » de l’Inde.
« Entre l’époque du Prince Planétaire et celle d’Adam, l’Inde devint le domaine de la population la plus cosmopolite que l’on ait jamais vue à la surface de la Terre. Mais il est très malheureux que ce mélange ait contenu tant d’éléments des races verte, orangée et indigo. Ces peuples Sangik secondaires trouvaient l’existence plus facile et plus agréable dans les pays du sud, et beaucoup émigrèrent plus tard en Afrique. Les peuples Sangik primaires, les races supérieures, évitèrent les tropiques. Les hommes rouges se dirigèrent vers le nord-est, vers l’Asie, suivis de près par les hommes jaunes, tandis que la race bleue progressait vers le nord-ouest et gagnait l’Europe. » LU 64:7.3
L’homme rouge entre en Amérique du Nord
« Accompagnant la retraite des glaces, les hommes rouges commencèrent très tôt à émigrer vers le nord-est, contournèrent les hautes terres de l’Inde et occupèrent toute la partie Nord-Est de l’Asie. Ils furent suivis de près par les tribus jaunes qui les chassèrent ensuite d’Asie en Amérique du Nord. » LU 64:7.4
Les races rouges bâtardes établissent les civilisations du Mexique, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud.
« Quand les restes relativement purs de la race rouge abandonnèrent l’Asie, ils formèrent onze tribus avec un peu plus de sept-mille hommes, femmes et enfants. Ces tribus étaient accompagnées de trois petits groupes d’origine mixte, dont le plus important comprenait un mélange des races orangée et bleue. Ces trois groupes ne fraternisèrent jamais totalement avec les hommes rouges et s’enfoncèrent bientôt dans le sud vers le Mexique et l’Amérique centrale, où ils furent, plus tard, rejoints par un petit groupe de jaunes et de rouges mélangés. Ces éléments se marièrent tous entre eux et fondèrent une nouvelle race amalgamée beaucoup moins belliqueuse que les hommes rouges de race pure. En l’espace de cinq-mille ans, ces sangs-mêlés se scindèrent en trois groupes qui établirent respectivement les civilisations du Mexique, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud. Le rameau sudaméricain reçut une légère touche du sang d’Adam. » LU 64:7.5
Les races brunes étaient issues d’un mélange des peuples rouge et jaune.
« Dans une certaine mesure, les hommes primitifs jaunes et rouges se croisèrent en Asie ; les descendants de cette union se déplacèrent vers l’est et le long du littoral méridional. En fin de compte, ils furent chassés sur les péninsules et les iles côtières par la race jaune qui se multipliait rapidement. Ils sont à l’origine des hommes bruns d’aujourd’hui. » LU 64:7.6
Les races jaunes ont survécu en Asie. Les races rouge, verte et orange se sont presque détruites par des guerres raciales.
« La race jaune a continué d’occuper les régions centrales de l’Asie orientale. Parmi les six races colorées, c’est celle qui a survécu en plus grand nombre. Les hommes jaunes se sont livrés de temps à autre des guerres raciales, mais n’ont pas soutenu de guerres d’extermination incessantes et implacables comme celles que se firent les hommes rouges, verts et orangés. Ces trois races s’étaient pratiquement détruites elles-mêmes avant d’être finalement à peu près annihilées par leurs ennemis des autres races. » LU 64:7.7
Au fur et à mesure que les tribus Sangik, en particulier les hommes bleus, envahissaient l’Europe, elles se mêlaient aux Néandertaliens et les supplantaient, qui se sont ensuite étendus de l’Angleterre à l’Inde.
« Le cinquième glacier, en Europe, ne s’étendit pas très loin vers le sud ; le chemin des migrations vers le nord-ouest resta donc partiellement ouvert à ces peuplades Sangik ; quand les glaces commencèrent à se retirer, les hommes bleus, accompagnés de quelques autres petits groupes raciaux, émigrèrent vers l’ouest, le long des anciennes pistes des tribus andoniques. Ils envahirent l’Europe par vagues successives et occupèrent la majeure partie du continent. »
« En Europe, ils rencontrèrent bientôt les descendants néanderthaliens de leur ancêtre primitif commun, Andon. Ces Européens néanderthaliens plus anciens avaient été chassés par le glacier vers le sud et vers l’est, et se trouvaient ainsi en position d’affronter et absorber leurs cousins envahisseurs des tribus Sangik. »
« Au début, les tribus Sangik étaient en général plus intelligentes que les descendants dégénérés des hommes andoniques primitifs des plaines et leur étaient très supérieures sur la plupart des points. Le croisement de ces tribus Sangik avec les peuples du Néandertal améliora immédiatement la race la plus ancienne. C’est cet apport de sang Sangik, et plus spécialement de celui des hommes bleus, qui amena, chez les peuples du Néandertal, les progrès qui se manifestèrent lors des vagues successives de tribus de plus en plus intelligentes qui se répandirent en Europe en venant de l’est. »
« Au cours de la période interglaciaire suivante, cette nouvelle race du Néandertal s’étendit de l’Angleterre aux Indes. Le restant de la race bleue, demeuré dans la vieille péninsule Persique, s’amalgama à certains autres éléments, principalement jaunes. Le mélange qui en résulta, quelque peu rehaussé ensuite par la race violette d’Adam, a survécu sous la forme des tribus nomades basanées d’Arabes modernes. » LU 64:7.8-11
Le destin ultime des tribus Sangik doit tenir compte du mélange ultérieur de sang adamique.
« Tous les efforts pour identifier les ancêtres Sangik des peuples modernes doivent tenir compte de l’amélioration ultérieure des lignées raciales par le mélange subséquent du sang adamique. » LU 64:7.12
Les Sangiks primaires cherchaient les climats tempérés tandis que les secondaires se déplaçaient vers le sud.
« Les races supérieures recherchèrent les climats nordiques ou tempérés, tandis que les races orangée, verte et indigo gravitèrent successivement vers l’Afrique par le pont terrestre nouvellement émergé qui séparait de l’océan Indien la Méditerranée en retrait vers l’ouest. » LU 64:7.13
La migration massive des peuples indigos vers l’Afrique.
« Les dernières peuplades Sangik à émigrer du centre d’origine de leurs races furent celles des hommes indigo. À peu près à l’époque où les hommes verts exterminaient la race orangée en Égypte et, ce faisant, s’affaiblissaient grandement eux-mêmes, le grand exode noir commença vers le sud, le long de la côte de Palestine. Plus tard, quand ces peuples indigo d’une grande vigueur physique envahirent l’Égypte, ils éliminèrent totalement les hommes verts par la seule force de leur nombre. Ces races indigo absorbèrent le restant de la race orangée et une grande partie de la race verte, si bien que certaines tribus indigo se trouvèrent considérablement enrichies par cette amalgamation raciale. » LU 64:7.14
L’histoire raciale de l’Égypte ancienne.
« Il apparait ainsi que l’Égypte fut dominée d’abord par l’homme orangé, puis par l’homme vert, ensuite par l’homme indigo (noir), et plus tard encore par une race métisse formée d’hommes indigo et bleus, et d’hommes verts modifiés. Mais, longtemps avant l’arrivée d’Adam, les hommes bleus d’Europe et les races mélangées d’Arabie avaient chassé la race indigo hors d’Égypte et loin vers le sud du continent africain. » LU 64:7.15
Répartition des races colorées à la fin des migrations Sangik.
« Vers la fin des migrations Sangik, les races orangée et verte ont disparu, l’homme rouge occupe l’Amérique du Nord, l’homme jaune l’Asie orientale, l’homme bleu l’Europe, et la race indigo a gravité vers l’Afrique. L’Inde est peuplée d’un mélange des races Sangik secondaires, et l’homme brun, croisement du rouge et du jaune, détient les iles situées au large de la côte asiatique. Une race amalgamée douée d’un potentiel plutôt supérieur occupe les hautes terres de l’Amériques du Sud. Les Andonites les plus purs vivent dans les régions arctiques de l’Europe, en Islande, au Groenland et dans le Nord-Est de l’Amérique du Nord. » LU 64:7.16
La peur des glaciers a produit les premiers aventuriers marins.
« Au cours des périodes de progression maximum des glaces, les tribus andoniques les plus occidentales furent bien près d’être repoussées dans la mer. Elles vécurent pendant des années sur une étroite bande de terre du sud de ce qui est présentement l’Angleterre. Et ce fut le souvenir traditionnel de ces progressions glaciaires répétées qui les incita à prendre la mer quand le sixième et dernier glacier apparut finalement. Ces hommes furent les premiers aventuriers de la mer. Ils construisirent des bateaux et partirent à la recherche de terres nouvelles dans l’espoir qu’elles ne seraient pas soumises aux terrifiantes invasions glaciaires. Quelques-uns d’entre eux atteignirent l’Islande, d’autres le Groenland, mais la grande majorité mourut de faim et de soif en pleine mer. » LU 64:7.17
Arrivée de l’homme rouge et des Esquimaux en Amérique du Nord.
« Il y a un peu plus de quatre-vingt-mille ans, peu après la pénétration des hommes rouges en Amérique par le nord-ouest, le gel des mers nordiques et la progression de champs de glace locaux sur le Groenland contraignirent ces descendants Esquimaux des aborigènes d’Urantia à chercher une terre meilleure, un nouveau foyer. Leur entreprise fut couronnée de succès ; ils traversèrent sains et saufs les détroits resserrés qui séparaient alors le Groenland des masses continentales du Nord-Est de l’Amérique du Nord. Ils atteignirent le continent à peu près vingt-et-un siècles après l’arrivée des hommes rouges en Alaska. Plus tard, quelques éléments métis d’hommes bleus voyagèrent vers l’ouest et s’amalgamèrent aux Esquimaux les plus récents ; et cette union fut assez bénéfique aux tribus d’Esquimaux. » LU 64:7.18
Le courage et le dévouement de l’homme primitif confinaient souvent à la grandeur et à la sublimité.
« Les luttes de ces âges primitifs furent marquées du sceau du courage, de la bravoure et même de l’héroïsme. Nous regrettons tous que tant de traits du caractère rude et de bon aloi de vos premiers ancêtres aient été perdus pour les races plus récentes. Tout en appréciant la valeur de beaucoup de raffinements de la civilisation en progrès, nous regrettons l’absence de la magnifique opiniâtreté et du superbe dévouement de vos premiers ancêtres, qualités qui touchèrent souvent au grandiose et au sublime. » LU 64:7.20
Les changements climatiques et géologiques ont provoqué la dispersion des habitants du Sahara.
« L’expansion initiale de la race violette en Europe fut arrêtée par certains changements climatiques et géologiques plutôt soudains. Avec le recul des champs de glace septentrionaux, les vents apportant les pluies tournèrent de l’ouest au nord et transformèrent graduellement les vastes régions de pâturages ouverts du Sahara en un désert stérile. Cette sècheresse dispersa les habitants du grand plateau saharien ; ceux-ci étaient de petite taille, bruns aux yeux noirs, mais dolichocéphales. »
« Les éléments plus purement indigo allèrent vers le sud, dans les forêts d’Afrique centrale où ils sont toujours restés depuis lors. Les groupes les plus mêlés s’éparpillèrent dans trois directions : les tribus supérieures à l’ouest émigrèrent en Espagne et de là dans les parties adjacentes de l’Europe ; elles formèrent le noyau des races méditerranéennes ultérieures de bruns dolichocéphales. La division la moins progressive de l’Est du plateau saharien émigra en Arabie et, de là, à travers la Mésopotamie du Nord et l’Inde, jusqu’à la lointaine ile de Ceylan. Le groupe central se dirigea vers le nord et l’est, jusqu’à la vallée du Nil, et pénétra en Palestine. »
« C’est ce substratum sangik secondaire qui suggère un certain degré de parenté entre les peuples modernes éparpillés depuis le Deccan, en passant par l’Iran et la Mésopotamie, jusqu’au long des deux rives nord et sud de la Méditerranée. » LU 80:2.1-3
L’homme rouge et l’homme jaune ont échappé au mélange avec les Néandertaliens. L’homme rouge régnait en maître en Asie de l’Est jusqu’à ce que la pression démographique pousse la race jaune à se déplacer vers le nord. La guerre en résulta et après deux cent mille ans, l’homme rouge fut chassé à travers l’isthme de Béring en Amérique du Nord.
« Alors que l’histoire de l’Inde est celle de sa conquête par les Andites et de leur absorption finale par les peuples évolutionnaires plus anciens, l’histoire de l’Asie orientale est plus spécialement celle des Sangiks primaires et, en particulier, celle des hommes rouges et des hommes jaunes. Ces deux races échappèrent largement au mélange avec la lignée avilie du Néandertal qui retarda si considérablement les hommes bleus en Europe ; les hommes rouges et jaunes préservèrent ainsi le potentiel supérieur du type sangik primaire. »
« Les premiers néandertaliens étaient répandus sur toute la largeur de l’Eurasie, mais leur aile orientale était la plus contaminée par des lignées animales dégradées. Ces types subhumains furent repoussés vers le sud par le cinquième glacier, la même calotte glaciaire qui bloqua si longtemps la migration des Sangiks vers l’Asie orientale. Quand les hommes rouges se dirigèrent vers le nord-est en contournant les hautes terres de l’Inde, ils trouvèrent l’Asie du Nord-Est dépourvue de ces types subhumains. Les races rouges s’organisèrent en tribus plus tôt que tous les autres peuples, et elles furent les premières à émigrer du foyer sangik d’Asie centrale. Les lignées inférieures du Néandertal furent détruites ou chassées du continent par les tribus jaunes qui émigrèrent ultérieurement, mais les hommes rouges avaient régné souverainement en Asie orientale pendant près de cent-mille ans avant l’arrivée des tribus jaunes. »
« Il y a plus de trois-cent-mille ans, la masse principale des hommes jaunes entra en Chine en venant du sud, par migration, le long de la côte maritime. À chaque millénaire, ils pénétrèrent de plus en plus loin à l’intérieur des terres, mais n’établirent pas le contact avec leurs frères tibétains migrateurs avant une époque relativement récente. »
« La pression d’une population croissante amena la race jaune, qui se déplaçait vers le nord, à pénétrer dans les terrains de chasse des hommes rouges. Cet empiètement, doublé d’un antagonisme racial naturel, aboutit à des hostilités croissantes, et c’est ainsi que commença la lutte décisive pour la possession des terres fertiles de l’Asie lointaine. »
« Le récit de cette bataille millénaire entre les races jaune et rouge est une épopée de l’histoire d’Urantia. Pendant plus de deux-cent-mille ans, ces deux races supérieures se firent une guerre acharnée et incessante. Au cours des premières batailles, les hommes rouges eurent généralement le dessus ; leurs expéditions ravageaient les colonies jaunes. Mais les hommes jaunes étaient de bons élèves dans l’art de la guerre et manifestèrent de bonne heure une aptitude marquée à vivre en paix avec leurs compatriotes. Les Chinois furent les premiers à apprendre que l’union fait la force. Les tribus rouges continuèrent à se battre entre elles et commencèrent bientôt à subir des défaites répétées de la part des implacables agresseurs chinois qui poursuivaient leur marche inexorable vers le nord. »
« Il y a cent-mille ans, les tribus décimées de la race rouge luttaient, acculées au mur du dernier glacier alors en recul. Dès qu’il leur fut possible de passer vers l’est par l’isthme de Béring, ces tribus ne tardèrent pas à quitter les rives inhospitalières du continent asiatique. Il y a maintenant 85 000 ans que les derniers hommes rouges de race pure sont partis d’Asie, mais leur longue lutte a laissé son empreinte génétique sur la race jaune victorieuse. Les Chinois du nord ainsi que les Sibériens andonites assimilèrent beaucoup d’éléments des souches rouges et en tirèrent un bénéfice considérable. » LU 79:5.1-6
Les Indiens d’Amérique du Nord n’ont jamais été en contact avec les descendants d’Adam et Eve puisque les derniers à migrer en Amérique du Nord sont arrivés il y a 85 000 ans.
« Les Indiens d’Amérique du Nord n’entrèrent jamais en contact même avec les descendants andites d’Adam et Ève, car ils avaient été dépossédés de leurs terres natales d’Asie environ cinquante-mille ans avant l’arrivée d’Adam. Durant l’âge des migrations andites, les lignées rouges pures se répandaient sur l’Amérique du Nord sous forme de tribus nomades, de chasseurs pratiquant l’agriculture dans une mesure limitée. Ces races et groupes culturels restèrent à peu près complètement isolés du reste du monde depuis leur arrivée dans les Amériques jusqu’à la fin du premier millénaire de l’ère chrétienne, où elles furent découvertes par les races blanches d’Europe. Jusque-là, les tribus nordiques d’hommes rouges n’avaient jamais vu d’hommes plus proches des blancs que les Esquimaux. »
« La race jaune et la race rouge sont les deux seules souches humaines qui aient jamais atteint un haut degré de civilisation en dehors de l’influence des Andites. Le plus ancien centre de culture des Amérindiens fut celui d’Onamonalonton en Californie, mais, en l’an 35 000 av. J.-C., il avait disparu depuis longtemps. Au Mexique, en Amérique centrale et dans les montagnes de l’Amérique du Sud, les civilisations plus tardives et plus durables furent fondées par une race à prédominance rouge, mais contenant un mélange considérable d’hommes jaunes, orangés et bleus. » LU 79:5.7-8
Mouvement des races en Asie du Sud-Est.
« Quelque temps après avoir repoussé les hommes rouges en Amérique du Nord, les Chinois, en expansion, chassèrent les Andonites des vallées fluviales d’Asie orientale en les repoussant vers le nord, en Sibérie, et vers l’ouest, au Turkestan, où ils entrèrent bientôt en contact avec la culture supérieure des Andites. »
« En Birmanie et dans la péninsule d’Indochine, les cultures de l’Inde et de la Chine se mêlèrent pour donner naissance aux civilisations successives de ces régions. La race verte disparue a persisté dans ces pays en plus grande proportion que nulle part ailleurs dans le monde. »
« De nombreuses races différentes habitèrent les iles du Pacifique. En général, les iles du sud, qui étaient alors plus grandes, furent envahies par des peuplades ayant un fort pourcentage de sang vert et indigo. Les iles du nord furent occupées par des Andonites et, plus tard, par des races comportant une grande proportion de souches jaunes et rouges. Les ancêtres du peuple japonais ne furent pas chassés du continent asiatique avant l’an 12 000 av. J.-C. ; ils furent délogés par une puissante poussée des tribus chinoises nordiques descendant vers le sud le long de la côte. Leur exode final ne résulta pas tant de la pression de la population que de l’initiative d’un chef qu’ils finirent par considérer comme un personnage divin. »
« À l’instar des peuples de l’Inde et du Levant, les tribus victorieuses de race jaune établirent leurs premiers centres le long de la mer et en remontant le cours des fleuves. Les colonies côtières eurent ensuite de la difficulté à vivre, car les inondations croissantes et le lit changeant des fleuves rendaient intenables les villes des basses terres. »
« Il y a vingt-mille ans, les ancêtres des Chinois avaient bâti une douzaine de grands centres d’instruction et de culture primitive, spécialement le long du fleuve Jaune et du Yang-Tsé. Ces centres furent bientôt renforcés par un courant constant de peuplades mixtes supérieures venant du Sin-Kiang et du Tibet. Les émigrants du Tibet vers la vallée du Yang-Tsé ne furent pas aussi nombreux que dans le nord, et les centres tibétains n’étaient pas aussi avancés que ceux du bassin Tarim, mais les deux mouvements apportèrent une certaine quantité de sang andite vers l’est aux colonies fluviales. » LU 79:6.1-5
Les anciens centres de la culture de l’homme bleu étaient situés le long des fleuves d’Europe.
« Les anciens centres de culture des hommes bleus étaient situés le long de tous les fleuves d’Europe, mais la Somme est le seul à couler encore dans le lit qu’elle suivait à l’époque préglaciaire. » LU 80:3.1
La culture européenne de l’homme bleu était un mélange de plusieurs races.
« Nous parlons de l’homme bleu comme occupant le continent européen, mais il y avait des dizaines de types raciaux. Même il y a trente-cinq-mille ans, les races bleues d’Europe étaient déjà un peuple très mêlé contenant des hérédités de sang rouge et jaune, tandis que, dans les régions côtières de l’Atlantique et celles de la Russie actuelle, il avait absorbé une quantité considérable de sang andonite, et que, vers le sud, il était en contact avec les peuples sahariens. Il serait stérile de vouloir énumérer ces nombreux groupes raciaux. » LU 80:3.2
La culture post-adamique des Cro-Magnoïdes était un mélange de l’homme bleu et des Adamites.
« La civilisation européenne de cette première période postérieure à Adam fut un mélange unique de la vigueur et de l’art des hommes bleus avec l’imagination créative des Adamites. Les hommes bleus formaient une race de grande vigueur, mais ils dégradèrent considérablement le statut culturel et spirituel des Adamites. Il était très difficile à ces derniers de marquer l’empreinte de leur religion sur les Cro-Magnoïdes, parce que trop d’entre eux avaient tendance à tricher et à débaucher les jeunes filles. Pendant dix-mille ans, la religion en Europe resta à un niveau très bas en comparaison de ses développements aux Indes et en Égypte. » LU 80:3.3
La culture et la civilisation de l’homme bleu.
« Les hommes bleus étaient parfaitement honnêtes dans toutes leurs affaires et exempts des vices sexuels des Adamites mêlés. Ils respectaient la virginité et ne pratiquaient la polygamie que si la guerre avait amené une pénurie d’hommes. »
« Ces peuplades du Cro-Magnon étaient une race courageuse et prévoyante. Elles entretenaient, pour les enfants, un système d’éducation efficace auquel les deux parents participaient, et les services des enfants les plus âgés étaient pleinement utilisés. On apprenait soigneusement à chaque enfant à s’occuper des cavernes, à pratiquer les arts et à tailler les silex. Dès leur jeunesse, les femmes avaient une bonne expérience des arts ménagers et d’une agriculture rudimentaire, tandis que les hommes étaient d’habiles chasseurs et de courageux guerriers. »
« Les hommes bleus étaient des chasseurs, des pêcheurs, des collecteurs de nourriture et d’habiles constructeurs de bateaux. Ils fabriquaient des haches de pierre, coupaient des arbres et bâtissaient des cabanes de rondins partiellement enterrées et munies de toits de peaux. Certaines peuplades construisent encore des huttes semblables en Sibérie. Les Cro-Magnons du sud vivaient généralement dans des cavernes et des grottes. » LU 80:3.4-6
Les Cro-Magnons étaient courageux ; plus tard, avec l’infusion du sang adamique, elles devinrent artistiques.
« Durant les rigueurs de l’hiver, il n’était pas rare que leurs sentinelles meurent de froid en assurant la garde de nuit à l’entrée des cavernes. Ils étaient courageux, mais, par-dessus tout, ils étaient des artistes ; le mélange de sang adamite activa brusquement leur imagination créative. L’apogée de l’art des hommes bleus se situe il y a environ quinze-mille ans, avant l’époque où les races à épiderme plus foncé montèrent d’Afrique vers le nord à travers l’Espagne. » LU 80:3.7
Les changements climatiques ont entraîné des avancées culturelles, mais ont provoqué certaines régressions biologiques.
« Il y a environ quinze-mille ans, les forêts alpines envahissaient peu à peu des étendues considérables. Les chasseurs européens étaient repoussés vers les vallées des fleuves et les bords de la mer par les mêmes contraintes climatiques qui avaient transformé les heureux terrains de chasse du monde en déserts secs et stériles. En même temps que les vents de pluie tournaient au nord, les vastes prairies européennes ouvertes se couvrirent de forêts. Ces grandes et relativement soudaines modifications de climat poussèrent les races d’Europe, qui pratiquaient la chasse sur des espaces libres, à se transformer en éleveurs et, dans une certaine mesure, en pêcheurs et en travailleurs de la terre. »
« Tout en provoquant des progrès culturels, ces changements produisirent certaines régressions biologiques. Pendant l’ère précédente de chasse, les membres des tribus supérieures s’étaient mariés avec les prisonniers de guerre du type le plus évolué et avaient invariablement détruit ceux qu’ils estimaient inférieurs. Mais, quand ils commencèrent à installer des colonies et à se lancer dans l’agriculture et le commerce, ils se mirent à épargner de nombreux captifs médiocres et à les conserver comme esclaves. Et ce fut la progéniture de ces esclaves qui, plus tard, dégrada si considérablement l’ensemble du type cromagnoïde. La culture continua à rétrograder jusqu’au moment où elle reçut une nouvelle impulsion de l’Orient, quand l’invasion finale et massive des Mésopotamiens balaya l’Europe en absorbant rapidement la culture et le type cromagnoïde, et en inaugurant la civilisation des races blanches. » LU 80:3.8-9
Description des progrès réalisés pendant la dispensation du Prince Planétaire.
« Avec l’arrivée du Prince Planétaire, une nouvelle dispensation commence. Un gouvernement apparait sur la terre, et l’époque avancée des tribus est atteinte. Quelques millénaires de ce régime permettent de grands progrès sociaux. Dans des conditions normales, c’est durant cet âge que les mortels atteignent un haut degré de civilisation. Ils ne luttent pas dans la barbarie aussi longtemps que les races urantiennes. Mais la vie sur un monde habité est tellement changée par la rébellion que vous ne pouvez guère, ou pas du tout, vous imaginer ce régime sur une planète normale. »
« La durée moyenne de cette dispensation est de 500 000 ans, quelquefois plus et quelquefois moins. Pendant cette ère, la planète est installée dans les circuits systémiques, et un plein contingent de séraphins et d’autres aides célestes est affecté à son administration. Les Ajusteurs de Pensée viennent en nombre croissant et les gardiens séraphiques amplifient leur régime de supervision des mortels. »
« Au moment où le Prince Planétaire arrive sur un monde primitif, la religion évolutive de peur et d’ignorance y prévaut. Le Prince et son état-major font les premières révélations sur les vérités supérieures et l’organisation de l’univers. Ces présentations initiales de la religion révélée sont fort simples et concernent habituellement les affaires du système local. Avant l’arrivée du Prince Planétaire, la religion est entièrement un processus évolutionnaire. Elle progresse ensuite tant par révélations graduelles que par croissance évolutionnaire. Chaque dispensation, chaque époque des mortels, reçoit une présentation élargie de la vérité spirituelle et d’éthique religieuse. L’évolution de la capacité de réceptivité religieuse chez les habitants d’un monde détermine en grande partie le degré de leur avancement spirituel et l’étendue de la révélation religieuse qui leur est faite. » LU 52:2.1-3
Les guerres continuent, mais la vie nationale commence à remplacer l’organisation tribale, et il y a une émergence de la vie familiale.
« Mais le Prince Planétaire n’est pas le « Prince de la Paix ». Les luttes raciales et les guerres entre tribus se poursuivent au cours de cette dispensation, mais avec moins de fréquence et de brutalité. C’est le grand âge de la dispersion des races, qui culmine dans une période de nationalisme intense. La couleur est la base des groupements par tribus et par nations, et les différentes races élaborent souvent des langages séparés. Chaque groupe humain en expansion tend à rechercher l’isolement. Cette ségrégation est favorisée par l’existence de nombreux langages. Avant que les diverses races ne s’unifient, leurs guerres implacables aboutissent souvent à annihiler des peuples entiers. Les hommes orangés et verts risquent particulièrement d’être ainsi détruits. »
« Sur la moyenne des mondes et durant la dernière partie du règne du prince, la vie nationale commence à remplacer l’organisation tribale, ou plutôt à se surimposer aux groupements de tribus existants. Mais le grand aboutissement social de l’époque du prince est l’émergence de la vie de famille. Jusque-là, les relations humaines ont été principalement tribales ; maintenant les foyers familiaux commencent à s’établir. »
« C’est la dispensation où se réalise l’égalité des sexes. Sur quelques planètes, les mâles peuvent gouverner les femelles ; sur d’autres, c’est le contraire qui se produit. Au cours de cet âge, les mondes normaux établissent la pleine égalité des sexes, préliminaire nécessaire pour réaliser plus complètement les idéaux de la vie de famille. C’est l’aurore de l’âge d’or des foyers. L’idée de la loi de la tribu cède graduellement le pas au double concept de la vie nationale et familiale. »
« Pendant cet âge, l’agriculture fait son apparition. La croissance de l’idée de famille est incompatible avec la vie errante et instable des chasseurs. L’habitude des domiciles fixes et de la culture du sol s’établit graduellement. La domestication des animaux et la pratique des arts ménagers prennent un rapide essor. À l’apogée de l’évolution biologique, un haut niveau de civilisation a été atteint, mais le machinisme est peu développé ; l’invention est la caractéristique de l’âge suivant. » LU 52:2.5-8
Le début de la purification de la race est l’une des grandes réalisations de cet âge.
« L’un des grands accomplissements de l’âge du prince consiste à restreindre la multiplication des individus mentalement débiles et socialement inadaptés. Bien avant l’époque de l’arrivée des deuxièmes Fils — les Adams — la plupart des mondes se mettent sérieusement à la tâche de purifier la race, chose que les peuples d’Urantia n’ont pas encore sérieusement entreprise aujourd’hui. » LU 52:2.10
Lorsque l’homme primitif atteint le sommet du développement évolutif, les édificateurs biologiques arrivent - Adam et Eve.
« Durant la dispensation d’un Prince Planétaire, l’homme primitif atteint la limite du développement évolutionnaire naturel, et cet aboutissement biologique avertit le Souverain du Système que le moment est venu d’envoyer sur ce monde le deuxième ordre de filiation, les élévateurs biologiques. Ces Fils, car il y en a deux — le Fils et la Fille Matériels — sont généralement appelés Adam et Ève sur une planète. Le Fils Matériel originel de Satania est Adam, et ceux qui vont sur les mondes du système comme élévateurs biologiques portent toujours le nom de ce premier Fils originel de leur ordre unique. » LU 51:0.1
Le personnel corporel du prince de cent.
« L’état-major planétaire comprenait un grand nombre de coopérateurs angéliques et une foule d’autres êtres célestes chargés de faire progresser les intérêts et de promouvoir le bienêtre des races humaines. Mais, de votre point de vue, le groupe le plus intéressant était celui des membres corporels de l’état-major du prince — ceux que l’on appelle parfois les cent de Caligastia. »
« Ces cent membres rematérialisés de l’état-major du prince furent choisis par Caligastia parmi plus de 785 000 citoyens ascendants de Jérusem qui se portèrent volontaires pour se lancer dans l’aventure d’Urantia. Chacun des élus venait d’une planète différente, et aucun d’entre eux ne venait d’Urantia. »
« Ces volontaires de Jérusem furent directement amenés de la capitale du système sur Urantia par transport séraphique. Après leur arrivée, ils furent maintenus enséraphinés jusqu’à ce que l’on ait pu leur procurer des formes de personnalité de double nature de service planétaire spécial, un véritable corps physique formé de chair et de sang, mais également en résonance avec les circuits de vie du système. » LU 66:2.3-5
Implantation du plasma vital de cent humains d’Urantia dans les nouveaux corps du personnel du Prince.
« Peu de temps avant l’arrivée des cent citoyens de Jérusem, les deux Porteurs de Vie superviseurs, qui résidaient sur Urantia et qui avaient déjà leurs plans mis au point, demandèrent à Jérusem et à Édentia la permission de transplanter le plasma vital de cent survivants sélectionnés de la race d’Andon et de Fonta dans les corps matériels prévus pour les membres corporels de l’état-major du prince. La requête fut accordée sur Jérusem et approuvée sur Édentia. »
« En conséquence, les Porteurs de Vie choisirent, dans la postérité d’Andon et de Fonta, cinquante hommes et cinquante femmes qui représentaient la survivance des meilleures lignées de cette race unique. À une ou deux exceptions près, ces Andonites qui contribuèrent à faire progresser la race étaient étrangers les uns aux autres. Partant d’endroits très éloignés, ils furent rassemblés au seuil du quartier général planétaire du prince grâce aux directives des Ajusteurs de Pensée coordonnées avec des gouvernes séraphiques. Là, les cent humains furent remis entre les mains de la commission fort experte de volontaires venus d’Avalon qui dirigea l’extraction matérielle d’une portion du plasma vital de ces descendants d’Andon. Ce matériau vivant fut ensuite transféré dans les corps matériels construits à l’usage des cent membres jérusémites de l’état-major du prince. Entretemps, ces citoyens nouvellement arrivés de la capitale du système étaient maintenus dans le sommeil du transport séraphique. » LU 66:2.6-7
Ces transactions ont duré dix jours et ont donné lieu à de nombreux mythes et légendes.
« Ces opérations, ainsi que la création effective de corps spéciaux pour les cent de Caligastia, donnèrent naissance à de nombreuses légendes dont beaucoup furent ultérieurement confondues avec des traditions plus récentes touchant l’installation planétaire d’Adam et d’Ève. »
« L’opération de repersonnalisation tout entière, depuis l’arrivée des transports séraphiques amenant les cent volontaires de Jérusem jusqu’au moment où ils reprirent conscience comme êtres ternaires du royaume, dura exactement dix jours. » LU 66:2.8-9
Il n’y avait pas de progéniture du personnel corporel du Prince avant l’isolement des courants vitaux de Satania. Le personnel a suivi la race andonique dans la couleur de peau et la langue.
« C’est pourquoi ces êtres spéciaux ne savaient guère ou pas du tout quels types de créatures matérielles pourraient naitre de leur union sexuelle. Et ils ne le surent jamais, car, avant qu’ils fussent parvenus à cette étape de leur œuvre mondiale, la rébellion avait renversé le régime tout entier, et ceux qui jouèrent plus tard le rôle de parents avaient été isolés des courants de vie du système. »
« Ces membres matérialisés de l’état-major de Caligastia avaient la couleur de peau et le langage de la race andonique. Ils se nourrissaient comme les mortels du royaume, avec la différence que les corps recréés de ce groupe se satisfaisaient parfaitement d’un régime dépourvu de viande. C’est une des considérations qui fixa le choix de leur résidence dans une région chaude, riche en fruits et en toutes sortes de noix. La pratique consistant à vivre d’un régime dépourvu de viande remonte au temps des cent de Caligastia, car cette coutume se répandit même au loin et affecta le mode d’alimentation de nombreuses tribus voisines issues de races évolutionnaires autrefois exclusivement carnivores. » LU 66:4.6-7
Certains changements ont également été apportés au corps des cent Andonites.
« Il convient d’expliquer à cet égard qu’au moment où les cent Andonites contribuèrent, par leur plasma germinatif humain, à la rematérialisation des membres de l’état-major du prince, les Porteurs de Vie introduisirent dans les corps mortels de ces Andonites le complément des circuits du système. Cela leur permettait de continuer à vivre concurremment à l’état-major, siècle après siècle, en défiant la mort physique. »
« Les cent Andonites furent finalement informés de leur contribution aux nouvelles formes de leurs supérieurs, et ces mêmes cent enfants des tribus d’Andon furent maintenus au quartier général à titre d’assistants personnels des membres corporels de l’état-major du prince. » LU 66:4.15-16
Nature et fonction du personnel corporel du Prince.
« 2. Les cent étaient des êtres matériels mais suprahumains, du fait qu’ils avaient été reconstitués sur Urantia comme hommes et femmes uniques d’un ordre spécial et élevé. »
« Tout en jouissant d’une citoyenneté provisoire sur Jérusem, les membres de ce groupe n’avaient pas encore fusionné avec leurs Ajusteurs de Pensée et, quand ils se portèrent volontaires et furent admis au service planétaire en liaison avec les ordres filiaux descendants, leurs Ajusteurs furent détachés. Mais ces Jérusémites étaient des êtres suprahumains — ils possédaient une âme de croissance ascendante. Au cours de la vie de mortel dans la chair, l’âme est à l’état embryonnaire ; elle nait, (ressuscite) dans la vie morontielle et fait l’expérience de la croissance dans les mondes morontiels successifs. Les âmes des cent de Caligastia avaient ainsi grandi par l’expérience progressive des sept mondes des maisons et atteint le statut de citoyenneté sur Jérusem. » LU 66:4.8-9
« Les Porteurs de Vie, architectes de la forme, fournissent à ces volontaires de nouveaux corps physiques qu’ils occupent pendant leur séjour planétaire. Ces formes de personnalité sont exemptes des maladies ordinaires des royaumes, mais, à l’instar des corps morontiels primitifs, elles sont sujettes à certains accidents de nature mécanique. » LU 50:3.3
Deux classes de descendants résultent de l’accouplement sexuel du personnel du Prince.
*« Ces assistants du Prince Planétaire s’accouplent rarement aux races des mondes, mais ils s’accouplent toujours entre eux. Deux classes d’êtres résultent de ces unions : le type primaire de créatures médianes et certains types élevés d’êtres matériels qui restent attachés à l’état-major du prince après que leurs parents sont retirés de la planète lors de l’arrivée d’Adam et Ève. Ces enfants ne s’accouplent pas avec les races mortelles, sauf en certains cas d’urgence, et alors sur ordre du Prince Planétaire. Dans ce cas, leurs enfants — les petits-enfants des membres de l’état-major corporel — jouissent du même statut que les races supérieures de leur temps et de leur génération. Tous les descendants de ces assistants semi-matériels du Prince Planétaire sont habités par des Ajusteurs. » LU 50:3.5
« Conformément à leurs instructions, les membres de l’état-major ne s’engagèrent pas dans la reproduction sexuelle, mais ils étudièrent minutieusement leur constitution personnelle et explorèrent soigneusement toutes les phases imaginables de liaisons intellectuelles (du mental) et morontielles (de l’âme). C’est au cours de la trente-troisième année de leur séjour à Dalamatia, longtemps avant que le rempart ne fût terminé, que le numéro deux et le numéro sept du groupe danite découvrirent par hasard un phénomène accompagnant la liaison de leur moi morontiel (censément non sexuelle et non matérielle) ; le résultat de cette aventure se révéla être la première des créatures médianes primaires. Le nouvel être était parfaitement visible pour l’état-major planétaire et pour leurs associés célestes, mais demeurait invisible aux yeux des hommes et des femmes des différentes tribus humaines. Sous l’autorité du Prince Planétaire, tous les membres de l’état-major corporel entreprirent de procréer des êtres similaires et tous y réussirent en suivant les instructions du couple danite de pionniers. C’est ainsi que l’état-major du prince amena, en fin de compte, à l’existence le corps originel de 50 000 médians primaires. » LU 66:4.10
Les cent Caligastia furent gardés immortels par les fruits de l’arbre de vie.
« 3. Les cent de Caligastia étaient personnellement immortels, ou impérissables. Les compléments antidotes des courants de vie du système circulaient dans leurs formes matérielles. Si la rébellion ne leur avait pas fait perdre contact avec les circuits de vie, ils auraient continué à vivre indéfiniment jusqu’à l’arrivée ultérieure d’un Fils de Dieu ou jusqu’au moment où ils auraient été libérés de leurs fonctions pour reprendre leur voyage interrompu vers Havona et le Paradis. »
« Ces compléments antidotes des courants de vie de Satania provenaient du fruit de l’arbre de vie, un arbuste d’Édentia envoyé sur Urantia par les Très Hauts de Norlatiadek au moment de l’arrivée de Caligastia. À l’époque de Dalamatia, cet arbre poussait dans la cour centrale du temple du Père invisible, et c’était le fruit de cet arbre de vie qui permettait aux êtres matériels de l’état-major du prince, qui autrement auraient été mortels, de vivre indéfiniment tant qu’ils y avaient accès. » LU 66:4.12-13
Chacune des dix commissions s’est mise en marche lentement pour faire progresser les races primitives.
« Les cent de Caligastia — diplômés des mondes des maisons de Satania — connaissaient bien les arts et la culture de Jérusem, mais une telle connaissance est presque sans valeur sur une planète barbare peuplée d’humains primitifs. Ces êtres sages étaient trop avisés pour entreprendre la transformation soudaine, ou le relèvement en masse, des races primitives de ce temps. Ils comprenaient bien la lenteur de l’évolution de l’espèce humaine et ils s’abstinrent sagement de toute tentative pour modifier radicalement le mode de vie des hommes sur terre. »
« Chacune des dix commissions planétaires se mit à faire progresser lentement et naturellement les intérêts dont elle avait la charge. Leur plan consistait à attirer les membres des tribus environnantes au mental le mieux développé, et, après les avoir formés, à les renvoyer chez leurs peuples respectifs comme émissaires de progrès social. » LU 66:6.3-4
Ils ont utilisé des indigènes des tribus ou des races pour élever les mœurs des races
« Jamais des émissaires étrangers ne furent envoyés à une race, sauf à la demande spécifique du peuple en question. Ceux qui travaillèrent à l’élévation et au progrès d’une tribu ou d’une race données étaient toujours natifs de cette tribu ou de cette race. Les cent n’auraient jamais tenté d’imposer à une tribu les habitudes et les mœurs d’une autre race, même supérieure. Ils travaillaient toujours patiemment à élever et à faire progresser, dans chaque race, les mœurs ayant subi l’épreuve du temps. Les peuples simples d’Urantia apportèrent leurs coutumes sociales à Dalamatia non pour les échanger contre des pratiques nouvelles et meilleures, mais pour qu’elles fussent magnifiées au contact d’une culture plus élevée et en association avec des hommes au mental supérieur. Le processus était lent, mais très efficace. » LU 66:6.5
Ils ont tenté d’accélérer l’évolution normale et naturelle.
« Les instructeurs de Dalamatia cherchèrent à ajouter une sélection sociale consciente à la sélection purement naturelle de l’évolution biologique. Ils ne déréglèrent pas la société humaine, mais accélérèrent notablement son évolution normale et naturelle. Leur mobile était la progression par l’évolution et non la révolution par la révélation. Il avait fallu des âges à la race humaine pour acquérir le peu de religion et de morale qu’elle possédait, et ces surhommes étaient trop avisés pour dérober à l’humanité ces quelques progrès en la jetant dans la confusion et la consternation qui apparaissent toujours quand des êtres éclairés et supérieurs entreprennent d’élever les races arriérées en les instruisant et en les éclairant à l’excès. » LU 66:6.6
La civilisation a progressé normalement pendant environ 300 000 ans.
« À partir de l’arrivée du Prince Caligastia, la civilisation planétaire progressa d’une manière assez normale pendant près de trois-cent-mille ans. À part le fait qu’Urantia était une sphère à vie modifiée, donc sujette à de nombreuses irrégularités et à des épisodes inhabituels de fluctuations évolutionnaires, la carrière de la planète se poursuivit de façon très satisfaisante jusqu’au moment de la rébellion de Lucifer et de la trahison simultanée de Caligastia. Toute la partie de l’histoire qui leur est postérieure a été irrémédiablement modifiée par cette erreur catastrophique ainsi que par l’échec ultérieur d’Adam et d’Ève dans l’accomplissement de leur mission planétaire. » LU 66:8.3
Calagastia a rejoint Lucifer dans la rébellion.
« Le Prince d’Urantia sombra dans les ténèbres au moment de la rébellion de Lucifer, précipitant ainsi la planète dans un long désordre. Il fut ensuite privé de l’autorité souveraine par l’action coordonnée des chefs de la constellation et d’autres autorités de l’univers. Il partagea les inévitables vicissitudes de l’isolement d’Urantia jusqu’à l’époque du séjour d’Adam sur la planète et contribua à faire échouer le plan de relèvement des races humaines par l’infusion du sang vital de la nouvelle race violette — les descendants d’Adam et d’Ève. » LU 66:8.4
Une grande confusion régnait à Dalamatia et avant longtemps la société sombra à son ancien niveau biologique.
« Une grande confusion régna dans Dalamatia et aux alentours pendant près de cinquante ans après l’instigation de la rébellion. Une tentative fut faite pour réorganiser radicalement et complètement le monde entier ; la révolution prit la place de l’évolution en tant que politique de progrès culturel et d’amélioration raciale. Un progrès soudain du niveau culturel apparut parmi les éléments supérieurs et partiellement éduqués résidant à Dalamatia ou dans le voisinage, mais, quand on essaya d’appliquer ces nouvelles méthodes radicales aux peuplades éloignées, il en résulta immédiatement un désordre indescriptible et un pandémonium racial. La liberté fut rapidement transformée en licence par les hommes primitifs à moitié évolués de cette époque. »
« Très tôt après la rébellion, tout l’état-major séditieux se trouva engagé dans une défense énergique de la cité contre les hordes de demi-sauvages qui assiégeaient ses murs en application des doctrines de liberté qui leur avaient été prématurément enseignées. Des années avant que le magnifique quartier général fût englouti par les vagues des mers du sud, les tribus mal dirigées et mal instruites de l’arrière-pays de Dalamatia s’étaient déjà abattues dans un assaut de demi-sauvages sur la cité splendide, chassant vers le nord l’état-major de la sécession et ses associés. »
« Le plan de Caligastia pour reconstruire immédiatement la société humaine selon ses idées sur les libertés individuelles et collectives se révéla rapidement un échec plus ou moins complet. La société s’effondra vite à son ancien niveau biologique, et la lutte pour le progrès dut recommencer entièrement à partir d’un point à peine plus avancé qu’au début du régime de Caligastia, car le soulèvement avait laissé le monde dans la pire des confusions. » LU 67:5.1-3
La chute de Caligastia a eu peu d’effet sur l’évolution biologique, et finalement le progrès du développement des races d’Urantia a approché son apogée.
« LA décadence culturelle et l’indigence spirituelle résultant de la chute de Caligastia et de la confusion sociale qui en résulta eurent peu d’effet sur le statut biologique ou physique des peuples d’Urantia. L’évolution organique se poursuivit à grands pas, tout à fait indépendamment du recul moral et culturel qui suivit si rapidement la dissidence de Caligastia et de Daligastia. Il y a presque quarante-mille ans, vint un moment dans l’histoire planétaire où les Porteurs de Vie en service prirent note qu’au point de vue purement biologique, le progrès du développement des races d’Urantia approchait de son apogée. Les administrateurs provisoires Melchizédeks partagèrent cette opinion et acceptèrent volontiers de se joindre aux Porteurs de Vie pour demander aux Très Hauts d’Édentia de faire inspecter Urantia en vue d’autoriser l’envoi d’élévateurs biologiques, un Fils et une Fille Matériels. » LU 73:0.1
Lorsque les membres rebelles de l’état-major du Prince ont réalisé qu’ils étaient dégradés au statut d’êtres mortels, ils ont eu recours à la reproduction sexuée.
« Les soixante membres de l’état-major planétaire qui prirent parti pour la rébellion choisirent Nod pour chef. Ils travaillèrent de tout cœur pour le Prince rebelle, mais s’aperçurent bientôt qu’ils étaient privés du soutien des circuits vitaux du système. Ils prirent conscience du fait qu’ils avaient été rabaissés au statut des êtres mortels. Ils étaient certes suprahumains, mais en même temps matériels et mortels. Dans un effort pour accroitre leur nombre, Daligastia ordonna un recours immédiat à la reproduction sexuée, sachant parfaitement que les soixante membres originels de l’état-major qui l’avaient suivi et leurs quarante-quatre associés andoniques modifiés étaient condamnés à mourir tôt ou tard. Après la chute de Dalamatia, l’état-major déloyal émigra vers le nord et vers l’est. Les descendants de ces membres furent connus longtemps sous le nom de Nodites, et leur lieu d’habitation comme « pays de Nod ». » LU 67:4.2
Dérivation des Nodites et des Amadonites.
« Les Nodites étaient les descendants des membres rebelles de l’état-major du Prince et tiraient leur nom de leur premier chef, Nod, qui avait jadis présidé la commission de l’industrie et du commerce de Dalamatia. Les Amadonites étaient les descendants des Andonites qui avaient choisi de rester loyaux avec Van et Amadon. « Amadonite » est davantage une dénomination culturelle et religieuse qu’un nom racial ; du point de vue racial, les Amadonites étaient essentiellement les Andonites. « Nodite » est un nom à la fois culturel et racial, car les Nodites eux-mêmes constituaient la huitième race d’Urantia. » LU 73:1.3
Les Nodites étaient une race supérieure en raison de la modification inattendue des plasmas vitaux des contributeurs Andonites.
« Les cent membres corporels de l’état-major du Prince portaient le plasma germinatif des lignées humaines andoniques. S’ils s’engageaient dans la reproduction sexuée, on pouvait donc naturellement s’attendre à ce que leur progéniture ressemblât tout à fait à celle d’autres parents andonites. Mais, quand les soixante rebelles de l’état-major, les partisans de Nod, s’adonnèrent effectivement à la reproduction sexuée, leurs enfants se révélèrent de loin supérieurs, dans presque tous les domaines, aux peuplades andonites aussi bien qu’aux peuplades sangiks. Cette excellence inattendue ne concernait pas seulement leurs qualités physiques et intellectuelles, mais aussi leurs capacités spirituelles. »
« Ces caractères mutants apparus dans la première génération nodite résultaient de certains changements opérés dans la configuration et les constituants chimiques des facteurs héréditaires du plasma germinatif andonique. Ces modifications furent causées par la présence, dans le corps des membres de l’état-major, des puissants circuits d’entretien de la vie du système de Satania. Ces circuits vitaux amenèrent les chromosomes du modèle spécialisé d’Urantia à se rapprocher davantage de la spécialisation normalisée pour Satania des manifestations vitales fixées pour Nébadon. La technique de cette métamorphose du plasma germinatif, par l’action des courants vitaux systémiques, présente certaines analogies avec les procédés par lesquels les savants d’Urantia modifient le plasma germinatif des plantes et des animaux par l’emploi des rayons X. »
« C’est ainsi que les peuples nodites naquirent de certaines modifications particulières et inattendues se produisant dans le plasma vital que les chirurgiens d’Avalon avaient transféré des corps des contributeurs andonites à ceux des membres de l’état-major corporel. »
« On se rappelle que les cent Andonites ayant contribué à fournir ce plasma germinatif furent, à leur tour, mis en possession du complément organique de l’arbre de vie, de sorte que les courants vitaux de Satania se répandirent également dans leur corps. Les quarante-quatre Andonites modifiés qui suivirent l’état-major dans la rébellion s’unirent aussi entre eux et apportèrent une grande contribution aux meilleures souches des peuplades nodites. »
« Ces deux groupes, embrassant 104 individus porteurs de plasma germinatif andonite modifié, constituent les ancêtres des Nodites, la huitième race apparue sur Urantia. Cette nouvelle caractéristique de la vie humaine sur Urantia représente une autre phase de l’exécution du plan originel consistant à utiliser cette planète comme monde à vie modifiée, mais il s’agissait d’un développement inattendu de ce plan. » LU 77:2.4-8
Division des Nodites.
« Peu après la destruction de Dalamatia, les partisans de Nod se divisèrent en trois groupes. Le groupe central resta dans le voisinage immédiat de son foyer originel, près du fond du golfe Persique. Le groupe oriental émigra vers les hauts plateaux d’Élam, juste à l’est de la vallée de l’Euphrate. Le groupe occidental résida sur le rivage nord-est méditerranéen de la Syrie et dans le territoire adjacent. » LU 73:1.5
Les Nodites et les Amadonites sont devenus les races les plus avancées sur terre.
« Ces Nodites s’étaient accouplés librement avec les races Sangik et avaient laissé une progéniture de qualité. Quelques descendants des rebelles dalamatiens rejoignirent ultérieurement Van et ses partisans loyaux dans les terres situées au Nord de la Mésopotamie. Là, au voisinage du lac Van et dans la région au Sud de la mer Caspienne, les Nodites se mêlèrent aux Amadonites, et furent comptés au nombre des « puissants hommes d’autrefois ». »
« Avant l’arrivée d’Adam et d’Ève, ces groupes — les Nodites et les Amadonites — étaient les races les plus évoluées et les plus cultivées de la Terre. » LU 73:1.6-7
Détérioration des Nodites.
« Les Nodites de sang pur étaient une race magnifique, mais ils se mêlèrent graduellement aux peuples évolutionnaires de la terre, de sorte qu’une grande dégénérescence ne tarda pas à se produire. Dix-mille ans après la rébellion, ils avaient rétrogradé au point que la durée moyenne de leur vie ne dépassait guère celle des races évolutionnaires. » LU 77:2.9
Après la submersion de Dalamatia, les Nodites ont fondé Dilmun comme ville-siège. Ils ont prévu une tour comme monument à leur race.
« Après l’engloutissement de Dalamatia, les Nodites se dirigèrent vers le nord et l’est, et fondèrent bientôt la ville de Dilmun, qui devint leur nouveau quartier général racial et culturel. Environ cinquante-mille ans après la mort de Nod, les descendants de l’état-major du Prince devinrent trop nombreux pour trouver leur subsistance dans les terres du voisinage immédiat de leur nouvelle ville de Dilmun. Après qu’ils eurent étendu leurs contacts vers l’extérieur pour se marier avec des membres des tribus andonites et sangiks limitrophes de leurs frontières, leurs chefs comprirent qu’il fallait faire quelque chose pour préserver leur unité raciale. En conséquence, ils convoquèrent un conseil des tribus qui, après bien des délibérations, adopta le plan de Bablot, un descendant de Nod. »
« Bablot proposait d’ériger un temple prétentieux de glorification raciale au centre du territoire alors occupé par les Nodites. Ce temple devait avoir une tour dont le monde n’aurait jamais vu l’équivalent. Il était destiné à être un mémorial monumental en souvenir de leur grandeur qui s’amenuisait avec le temps. Un bon nombre des descendants de Nod aurait voulu que ce monument fût érigé à Dilmun, mais d’autres soutenaient qu’un édifice aussi considérable devait être situé à bonne distance des dangers de la mer ; ils se souvenaient des traditions de l’engloutissement de Dalamatia, leur première capitale. » LU 77:3.1-2
Différentes opinions quant à l’objectif de la tour ont provoqué des dissensions et de la dispersion.
« Mais les Nodites restaient quelque peu divisés dans leurs sentiments au sujet des plans et des buts de cette entreprise. Leurs dirigeants n’étaient pas non plus entièrement d’accord sur les plans de construction ni sur l’utilisation des bâtiments lors de leur achèvement. Après quatre ans et demi de travail, une grande dispute s’éleva sur l’objet et le motif de la construction de la tour. Le différend s’envenima tellement que tout travail fut interrompu. Les porteurs de vivres répandirent la nouvelle de la dissension, et un grand nombre de tribus commencèrent à se rassembler au site de la construction. Trois points de vue s’affrontaient sur les motifs de bâtir la tour : »
« 1. Le groupe le plus nombreux, environ la moitié, désirait voir construire la tour comme monument commémoratif de l’histoire et de la supériorité raciale des Nodites. Il estimait qu’elle devait être un grand et imposant bâtiment suscitant l’admiration de toutes les générations futures. »
« 2. La fraction suivante par ordre d’importance voulait que la tour fût destinée à commémorer la culture de Dilmun. Ses partisans prévoyaient que Bablot deviendrait un grand centre de commerce, d’art et de manufacture. »
« 3. Le contingent le plus faible et minoritaire estimait que l’érection de la tour offrait une occasion de réparer la folie des ancêtres qui avaient participé à la rébellion de Caligastia. Ses partisans soutenaient que la tour devait être consacrée à l’adoration du Père de tous, et que toute la raison d’être de la nouvelle ville devait consister à remplacer Dalamatia — à fonctionner comme centre culturel et religieux pour les barbares des environs. »
« Le groupe religieux fut rapidement battu aux voix. La majorité rejeta la notion que ses ancêtres avaient été coupables de rébellion ; elle s’irritait de ce stigmate racial. Ayant éliminé l’un des trois facteurs de la dispute, et faute de régler les deux autres par des débats, les Nodites eurent recours à la bataille. Les religieux, les non-combattants, s’enfuirent chez eux vers le sud, tandis que leurs compagnons se battirent jusqu’à ce qu’ils fussent à peu près complètement exterminés. » LU 77:3.4-8
La dispersion des Nodites a conduit à l’établissement de quatre centres de culture nodite.
« La dispersion des Nodites fut une conséquence immédiate du conflit interne au sujet de la tour de Babel. Cette guerre intestine réduisit considérablement le nombre des Nodites du sang le plus pur et porta, sous beaucoup de rapports, la responsabilité de leur échec dans l’établissement d’une grande civilisation préadamique. À partir de cette date, la culture nodite déclina pendant plus de cent-vingt-mille ans jusqu’à ce qu’elle fut relevée par une infusion de sang adamique. Mais, même à l’époque d’Adam, les Nodites étaient encore un peuple capable. Nombre de leurs descendants de sang mêlé comptèrent parmi les bâtisseurs du Jardin, et plusieurs capitaines des groupes de Van étaient des Nodites. Certains des penseurs les plus qualifiés de l’état-major d’Adam appartenaient à cette race. »
« Trois sur quatre des grands centres nodites furent établis immédiatement après le conflit de Bablot : »
« 1. Les Nodites occidentaux ou syriens. Les survivants du groupe nationaliste, les partisans du mémorial racial, se dirigèrent vers le nord et s’unirent avec les Andonites pour fonder les centres nodites ultérieurs du Nord-Ouest de la Mésopotamie. Ils formaient le groupe le plus nombreux des Nodites en voie de dispersion et contribuèrent beaucoup à l’apparition de la souche assyrienne. »
« 2. Les Nodites orientaux ou élamites. Les partisans de la culture et du commerce émigrèrent en grand nombre vers l’est dans Élam, et s’y unirent avec les tribus sangiks mêlées. Les Élamites d’il y a trente ou quarante-mille ans avaient largement acquis la nature sangik, tout en continuant à entretenir une civilisation supérieure à celle des barbares environnants. »
« Après l’établissement du second jardin, on prit l’habitude d’appeler « terre de Nod » cette proche colonie nodite. Pendant la longue période de paix relative entre ce groupe nodite et les Adamites, les deux races se croisèrent largement, car les Fils de Dieu (les Adamites) prirent de plus en plus l’habitude d’épouser les filles des hommes (les Nodites). »
« 3. Les Nodites centraux ou présumériens. Un petit groupe, à l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate, conserva mieux son intégrité raciale. Il subsista pendant des millénaires et fournit, en fin de compte, les ancêtres nodites qui se mêlèrent aux Adamites pour fonder les peuples sumériens des temps historiques. »
« Tout ceci explique comment les Sumériens apparurent si soudainement et si mystérieusement sur la scène d’action en Mésopotamie. Les chercheurs ne pourront jamais retrouver la trace de ces tribus et la remonter jusqu’à l’origine des Sumériens qui se situe il y a deux-cent-mille ans après l’engloutissement de Dalamatia. Sans avoir de traces d’origine ailleurs dans le monde, ces anciennes tribus se silhouettent soudain sur l’horizon de la civilisation avec une culture adulte et supérieure comprenant des temples, le travail des métaux, l’agriculture, l’élevage, la poterie, le tissage, des lois commerciales, un code civil, un cérémonial religieux et un ancien système d’écriture. Au commencement de l’ère historique, elles avaient perdu depuis longtemps l’alphabet de Dalamatia et adopté l’écriture particulière provenant de Dilmun. Bien que pratiquement perdu pour le monde, le langage sumérien n’était pas sémitique ; il avait de nombreux éléments communs avec les langues dites aryennes. »
« Les documents détaillés laissés par les Sumériens décrivent le site d’une colonie remarquable située sur le golfe Persique près de l’ancienne ville de Dilmun. Les Égyptiens appelaient Dilmat cette ville de gloire ancienne, tandis que, plus tard, les Sumériens adamisés confondirent à la fois la première et la deuxième ville nodite avec Dalamatia, et désignèrent les trois sous le nom de Dilmun. Des archéologues ont déjà trouvé d’anciennes tablettes sumériennes d’argile qui parlent de ce paradis terrestre « où les Dieux bénirent, pour la première fois, l’humanité par l’exemple d’une vie civilisée et cultivée ». Ces tablettes, qui décrivent Dilmun, le paradis des hommes et de Dieu, reposent maintenant dans le silence des galeries poussiéreuses de nombreux musées. »
« Les Sumériens connaissaient bien le premier et le second Éden, mais, malgré le grand nombre de leurs mariages avec les Adamites, ils continuèrent à considérer les habitants du jardin du nord comme une race étrangère. Orgueilleux de la culture nodite plus ancienne, les Sumériens dédaignèrent ces nouvelles perspectives de gloire en faveur de la grandeur et des traditions paradisiaques de la ville de Dilmun. »
« 4. Les Nodites et Amadonites du nord — les Vanites. Ce groupe avait surgi avant le conflit de Bablot. Ces Nodites les plus septentrionaux descendaient de ceux qui avaient cessé d’obéir à Nod et à ses successeurs pour se rallier à Van et à Amadon. »
« Quelques-uns des premiers associés de Van s’installèrent, par la suite, près des rives du lac qui porte encore son nom, et leurs traditions naquirent autour de cet endroit. Le mont Ararat devint leur montagne sacrée et prit, pour les Vanites des temps ultérieurs, une signification très analogue à celle du mont Sinaï pour les Hébreux. Il y a dix-mille ans, les Vanites ancêtres des Assyriens enseignaient que leur loi morale de sept commandements avait été donnée à Van par les Dieux sur le mont Ararat. Ils croyaient fermement que Van et son associé Amadon avaient été enlevés vivants de la planète pendant qu’ils se livraient à l’adoration au sommet de la montagne. »
« Le mont Ararat était la montagne sainte de la Mésopotamie du Nord et, comme une grande partie de vos traditions de ces anciens temps fut acquise en liaison avec l’histoire babylonienne du déluge, il n’est pas surprenant que le mont Ararat et sa région aient été imbriqués ultérieurement dans l’histoire juive de Noé et du déluge universel. »
« Environ 35 000 ans av. J.-C., Adamson visita l’un des centres les plus orientaux des anciennes colonies vanites pour y fonder son centre de civilisation. » LU 77:4.1-13
Lorsque l’homme atteint la limite du développement évolutif, des élévateurs biologiques sont envoyés.
« Quand l’impulsion originelle de vie évolutionnaire a épuisé son élan biologique et que l’homme a atteint l’apogée du développement animal, le second ordre de filiation intervient et la seconde dispensation de grâce et de ministère est inaugurée. Ceci est vrai sur tous les mondes évolutionnaires. Quand le niveau le plus élevé possible de vie évolutionnaire a été atteint, quand l’homme primitif est monté aussi haut qu’il le peut sur l’échelle biologique, un Fils et une Fille Matériels apparaissent toujours sur la planète, envoyés par le Souverain du Système. » LU 52:3.1
Accomplissements de la dispensation du fils et de la fille matériels.
« Le but premier du règne adamique est d’influencer les hommes en évolution pour qu’ils achèvent de passer du stade de civilisation des chasseurs et des pasteurs à celui des agriculteurs et des horticulteurs, complété ultérieurement par l’apparition des accessoires urbains et industriels de la civilisation. Il suffit de dix-mille ans de cette dispensation des élévateurs biologiques pour effectuer une transformation merveilleuse. Après vingt-cinq-mille ans d’administration par la sagesse conjointe du Prince Planétaire et des Fils Matériels, la planète est généralement mure pour l’arrivée d’un Fils Magistral. »
« Cet âge voit généralement l’élimination des inadaptés se parachever et les lignées raciales se purifier encore davantage. Sur les mondes normaux, les tendances bestiales défectueuses ont à peu près totalement disparu des lignées reproductrices du royaume. »
« La progéniture adamique ne s’amalgame jamais avec les lignées inférieures des races évolutionnaires. Il n’entre pas non plus dans le plan divin que l’Adam ou l’Ève Planétaire s’accouple, personnellement, avec les peuples évolutionnaires. Le projet d’améliorer la race est l’affaire de leur progéniture. Mais les descendants du Fils et de la Fille Matériels sont mobilisés pendant des générations avant que le ministère d’amalgamation racial ne soit inauguré. »
« Lorsque le plasma vital adamique est transmis aux races mortelles, il en résulte un rehaussement immédiat de leur capacité intellectuelle et une accélération de leur progrès spirituel. Il se produit habituellement aussi une amélioration physique. Sur un monde moyen, la dispensation postadamique est un âge de grandes inventions, de contrôle de l’énergie et de développement mécanique. C’est l’ère où apparaissent des industries multiformes et un contrôle des forces naturelles ; c’est l’âge d’or de l’exploration et de la domination finale de la planète. Une grande partie du progrès matériel d’un monde s’effectue pendant cette période initiale du développement des sciences physiques, précisément l’époque que traverse présentement Urantia. Votre monde est en retard d’une dispensation entière, et même plus, sur le programme planétaire moyen. » LU 52:3.3-6
« L’époque postadamique est la dispensation de l’internationalisme. L’œuvre de mélange des races étant à peu près achevée, le nationalisme décroit et la fraternité des hommes commence réellement à se matérialiser. Des gouvernements représentatifs tendent à remplacer les formes de règnes monarchiques et paternalistes. Le système éducatif se met à l’échelle mondiale et les langages des races cèdent progressivement la place à la langue du peuple violet. La paix et la coopération universelles sont rarement atteintes avant que les races ne soient assez bien mêlées et qu’elles parlent un langage commun. »
« Au cours des derniers siècles de l’âge postadamique, un nouvel intérêt se manifeste pour l’art, la musique et la littérature, et ce réveil mondial est un signal préludant à l’apparition d’un Fils Magistral. Le développement qui couronne cette ère est l’intérêt universel pour les réalités intellectuelles, la vraie philosophie. La religion devient moins nationaliste et de plus en plus une affaire planétaire. De nouvelles révélations de la vérité marquent ces âges, et les Très Hauts des constellations commencent à gouverner dans les affaires des hommes. On révèle la vérité jusqu’au niveau de l’administration des constellations. »
« L’ère est caractérisée par un grand progrès éthique. La fraternité des hommes est le but de la société. La paix mondiale — la cessation des conflits de races et des animosités nationales — indique que la planète est mure pour l’avènement d’un membre du troisième ordre de filiation, un Fils Magistral. » LU 52:3.10-12
Van transplante l’arbre de vie au centre du jardin d’Eden.
« Au centre du temple du Jardin, Van planta l’arbre de vie qu’il avait si longtemps gardé, dont les feuilles étaient destinées à « la guérison des nations », et dont les fruits l’avaient si longtemps sustenté sur terre. Van savait bien qu’Adam et Ève dépendraient aussi de ce don d’Édentia pour se maintenir en vie une fois qu’ils se seraient matérialisés sur Urantia. »
« Sur les capitales des systèmes, les Fils Matériels n’ont pas besoin de l’arbre de vie pour subsister. C’est seulement dans leur repersonnalisation planétaire qu’ils dépendent de cet accessoire pour être physiquement immortels. » LU 73:6.1-2
“L’arbre de la connaissance du bien et du mal” est peut-être une figure de style, mais “l’arbre de vie” était réel.
« Il est possible que « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » soit une figure de rhétorique, une désignation symbolique couvrant une multitude d’expériences humaines, mais « l’arbre de vie » n’était pas un mythe ; il était réel et fut longtemps présent sur Urantia. Lorsque les Très Hauts d’Édentia approuvèrent la nomination de Caligastia comme Prince Planétaire d’Urantia, et celle des cent citoyens de Jérusem pour son état-major administratif, ils envoyèrent, sur la planète, par les Melchizédeks, un arbuste d’Édentia, qui grandit et devint l’arbre de vie sur Urantia. Cette forme de vie, non intelligente, est propre aux sphères-sièges des constellations ; on la trouve également sur les mondes-sièges des univers locaux et des superunivers, ainsi que sur les sphères de Havona, mais non sur les capitales systémiques. » LU 73:6.3
Les Melchizédeks ont instruit Adam et Eve concernant leur mission planétaire.
« Les Melchizédeks avaient conseillé à Adam de ne pas inaugurer le programme d’élévation et de mélange des races avant que sa propre famille ne compte un demi-million de membres. Le Jardin ne fut jamais destiné à être la demeure permanente des Adamites. Ceux-ci devaient être les émissaires d’une nouvelle vie pour le monde entier et se mobiliser pour une effusion désintéressée sur les races de la terre qui en avaient bien besoin. »
« Les instructions données à Adam par les Melchizédeks impliquaient qu’il aurait à établir des quartiers généraux raciaux, continentaux et divisionnaires dirigés par ses fils et ses filles immédiats, tandis que lui et Ève partageraient leur temps entre ces diverses capitales mondiales comme conseillers et coordonnateurs du ministère mondial d’élévation biologique, de progrès intellectuel et de réhabilitation morale. » LU 73:7.3-4
Aucun Fils Matériel de Nébadon n’a eu de tâche plus difficile que ceux d’Urantia, mais la patience aurait conduit au succès.
« Il est probable que jamais des Fils Matériels de Nébadon n’eurent à faire face à une tâche aussi difficile, et apparemment désespérée, qu’Adam et Ève devant la pénible situation d’Urantia. Ils auraient cependant fini par réussir s’ils avaient été plus perspicaces et plus patients. Tous deux, et spécialement Ève, étaient vraiment trop impatients ; ils répugnaient à s’atteler à la longue, très longue épreuve d’endurance. Ils désiraient voir des résultats immédiats, et ils les virent, mais les résultats ainsi acquis se révélèrent des plus désastreux pour eux-mêmes et pour leur monde. » LU 75:1.6
Adam et Eve ont fait défaut, mais ont quand même beaucoup contribué aux races d’Urantia.
« Adam et Ève furent vraiment déchus de leur état supérieur de filiation matérielle jusqu’à l’humble statut des hommes mortels ; mais ce ne fut pas la chute de l’homme. Malgré les conséquences immédiates de la défaillance adamique, la race humaine fut élevée. Bien que le plan divin du don de la race violette aux peuples d’Urantia ait avorté, les races mortelles ont tiré un immense profit de la contribution limitée qu’Adam et sa descendance apportèrent aux races d’Urantia. »
« Il n’y a pas eu de « chute de l’homme ». L’histoire de la race humaine est une évolution progressive, et l’effusion adamique a laissé les peuples du monde grandement améliorés par rapport à leur condition biologique antérieure. Les lignées supérieures d’Urantia contiennent maintenant des facteurs héréditaires dérivés de pas moins de quatre sources séparées : andonite, sangik, nodite et adamique. »
« Adam ne devrait pas être considéré comme une source de malédiction pour la race humaine. Certes, il échoua dans l’exécution du plan divin, il transgressa son pacte avec la Déité ; son statut de créature et celui de sa compagne furent très certainement abaissés, mais, nonobstant tout cela, leur contribution à la race humaine a beaucoup fait progresser la civilisation sur Urantia. » LU 75:8.1-3
La grande valeur de la patience. L’échec de la mission adamique sur Urantia était en grande partie dû à l’impatience.
« En estimant les résultats de la mission adamique sur votre monde, la justice exige que l’on reconnaisse la condition de la planète. Adam fut confronté à une tâche presque désespérée lorsqu’il fut transporté avec sa belle compagne de Jérusem sur ce monde obscur et perturbé. Pourtant, s’ils avaient suivi les conseils des Melchizédeks et de leurs associés, et s’ils avaient été plus patients, ils auraient fini par réussir. Mais Ève écouta la propagande insidieuse pour la liberté personnelle et la liberté d’agir sur la planète. Elle fut conduite à faire une expérience avec le plasma vital de l’ordre matériel de filiation, en ce sens qu’elle permit à ce vivant dépôt de confiance de se mêler prématurément à celui d’un ordre qui était alors mixte ; ce dernier était celui du modèle originel des Porteurs de Vie qui avait été combiné antérieurement avec celui des êtres reproducteurs jadis attachés à l’état-major du Prince Planétaire. »
« Au cours de toute votre ascension au Paradis, vous ne gagnerez jamais rien en essayant impatiemment de vous dérober au divin plan établi, au moyen de raccourcis, d’inventions personnelles ou d’autres expédients pour améliorer le chemin de la perfection, vers la perfection et pour la perfection éternelle. » LU 75:8.4-5
Dans les univers évolutionnaires, la perfection est notre but, pas notre origine. Ce n’est pas un univers mécaniste.
« Somme toute, il n’y eut probablement jamais, sur aucune planète de Nébadon, un avortement de sagesse plus décourageant. Mais il n’est pas surprenant que ces faux pas se produisent dans les affaires des univers évolutionnaires. Nous faisons partie d’une création gigantesque, et il n’y a rien d’étrange à ce que tout ne se passe pas à la perfection. Notre univers n’a pas été créé parfait ; la perfection est notre but éternel et non notre origine. »
« Si l’univers était mécaniste, si la Grande Source-Centre Première n’était qu’une force et non aussi une personnalité, si toute la création était un immense agrégat de matière physique dominé par des lois précises caractérisées par des actions énergétiques invariables, alors la perfection pourrait prévaloir, même sans que le statut de l’univers soit parachevé. Il n’y aurait nul désaccord, nulle friction. Mais, dans notre univers en évolution, de perfection et d’imperfection relatives, nous nous réjouissons que des désaccords et des malentendus soient possibles, car ils apportent la preuve du fait et de l’action de la personnalité dans l’univers. Si notre création est une existence dominée par la personnalité, alors vous pouvez être assurés que la survie, le progrès et l’aboutissement de la personnalité sont possibles ; nous pouvons avoir confiance dans la croissance, l’expérience et l’aventure de la personnalité. Combien l’univers est glorieux parce qu’il est personnel et progressif, et non simplement mécanique ou même passivement parfait ! » LU 75:8.6-7
Malgré le défaut, Adam a beaucoup contribué à la culture d’Urantia. Le peuple fait une civilisation. La civilisation ne fait pas le peuple.
« Ainsi se termine l’histoire de l’Adam et de l’Ève Planétaires d’Urantia, une histoire d’épreuves, de tragédie et de triomphe, au moins de triomphe personnel pour votre Fils et votre Fille Matériels bien intentionnés mais induits en erreur. À la fin, ce sera indubitablement aussi une histoire de triomphe ultime pour leur monde et ses habitants ballotés par la rébellion et assaillis par le mal. En résumé, Adam et Ève ont puissamment contribué à accélérer la civilisation et le progrès biologique de la race humaine. Ils laissèrent sur terre une grande culture, mais cette civilisation était trop avancée pour pouvoir survivre devant la dilution prématurée et le naufrage final de l’héritage d’Adam. Ce sont les peuples qui font une civilisation ; la civilisation ne fait pas les peuples. » LU 76:6.4
Planifier le mariage des enfants d’Adam avec les races évolutionnaires supérieures.
« Habituellement les hommes violets ne commencent pas à s’amalgamer avec les natifs de la planète avant que leur propre groupe ne dépasse un million de membres. Mais, entretemps, l’état-major du Prince Planétaire proclame que les enfants des Dieux sont descendus en quelque sorte pour se fondre avec les races humaines ; et les gens attendent impatiemment le jour où l’on annoncera que ceux qui se sont qualifiés pour appartenir aux lignées raciales supérieures peuvent se rendre au Jardin d’Éden et y être choisis par les Fils et Filles d’Adam pour devenir les pères et les mères évolutionnaires du nouvel ordre fusionné de l’humanité. » LU 51:5.2
Sur les mondes normaux, le personnel du Prince Planétaire supervise l’accouplement des Adamites et des peuples évolutionnaires.
« Sur les mondes normaux, un Adam et une Ève Planétaires ne s’accouplent jamais avec les membres des races évolutionnaires. Ce travail d’amélioration biologique est une fonction des descendants d’Adam. Mais ces Adamites ne se répandent pas parmi les races ; l’état-major du prince amène au Jardin d’Éden les hommes et les femmes supérieurs qui veulent bien s’accoupler avec les descendants adamiques. Et, sur la plupart des mondes, on considère comme un honneur suprême d’être choisi comme candidat pour s’accoupler avec les fils et les filles du Jardin. » LU 51:5.3
La race violette est un peuple monogame.
« La race violette est un peuple monogame ; tout homme ou femme évolutionnaire s’unissant avec les fils et filles adamiques s’engage à ne pas prendre d’autres conjoints et à enseigner la monogamie à ses enfants. Les enfants de chacune de ces unions sont éduqués et instruits dans les écoles du Prince Planétaire. On leur permet ensuite d’aller vers la race de leur parent évolutionnaire et de s’y marier parmi les groupes sélectionnés de mortels supérieurs. » LU 51:5.5
Caractéristiques cardinales de la race violette fondée par Adam et Eve.
« Adam et Ève furent les fondateurs de la race violette, la neuvième race humaine apparue sur Urantia. Adam et sa descendance avaient des yeux bleus, et les hommes de la race violette étaient caractérisés par un teint et des cheveux clairs (blonds, roux et châtains). »
« Ève accouchait sans douleur, ainsi que les femmes des races évolutionnaires primitives. Seules les femmes des races mixtes issues de l’union des races évolutionnaires avec les Nodites et, plus tard, avec les Adamites, éprouvaient de violentes douleurs à la naissance d’un enfant. » LU 76:4.1-2
Adam et Eve avaient une double nutrition. Leurs enfants n’avaient que le type mortel de nutrition.
« À l’instar de leurs semblables sur Jérusem, Adam et Ève tiraient leur énergie d’une double nutrition ; ils absorbaient à la fois de la nourriture et de la lumière, et en outre certaines énergies supraphysiques non révélées sur Urantia. Leurs descendants sur Urantia n’héritèrent pas de ce don parental d’absorption d’énergie et de circulation de la lumière. Ils avaient une circulation simple du type humain d’entretien par le sang. C’est à dessein qu’ils étaient mortels tout en ayant une longue vie, mais, à chaque génération successive, leur longévité diminuait et se rapprochait des normes humaines. » LU 76:4.3
Habitudes diététiques d’Adam et de sa progéniture.
« Adam et Ève et leurs enfants de la première génération n’utilisaient pas la chair des animaux comme nourriture. Ils subsistaient entièrement avec « les fruits des arbres ». Après la première génération, tous les descendants d’Adam commencèrent à manger des laitages, mais beaucoup d’entre eux continuèrent à suivre un régime sans viande, comme le pratiquaient de nombreuses tribus du sud avec lesquelles ils s’unirent ultérieurement. Plus tard, la plupart de ces tribus végétariennes émigrèrent vers l’est et survécurent telles qu’elles sont présentement mêlées aux peuples de l’Inde. » LU 76:4.4
Adam et Eve avaient des sens spéciaux supérieurs.
« Adam et Ève avaient une vue physique et une vue spirituelle toutes deux très supérieures à celles des peuples d’aujourd’hui. Leurs sens spéciaux étaient beaucoup plus aiguisés ; ils étaient capables de voir les médians et les armées d’anges, les Melchizédeks et Caligastia, le Prince déchu qui vint plusieurs fois conférer avec son noble successeur. Pendant plus de cent ans après la défaillance, ils conservèrent leur aptitude à voir ces êtres célestes. Ces sens spéciaux étaient moins aiguisés chez leurs enfants et tendaient à diminuer avec chaque génération successive. » LU 76:4.5
Le début précoce de la race andite.
« Après s’être établi dans le second jardin donnant sur l’Euphrate, Adam décida de laisser après lui le maximum possible de son plasma vital pour en faire bénéficier le monde après sa mort. C’est pourquoi Ève fut mise à la tête d’une commission de douze personnes pour l’amélioration de la race et, avant la mort d’Adam, cette commission avait choisi 1 682 femmes du type le plus évolué d’Urantia, qui furent toutes fécondées par le plasma vital adamique. À l’exception de 112, leurs enfants atteignirent tous l’âge adulte, de sorte que le monde bénéficia ainsi d’un supplément de 1 570 hommes et femmes supérieurs. Ces candidates à la maternité furent choisies dans toutes les tribus environnantes et représentaient la majorité des races de la terre, mais la plupart d’entre elles descendaient des lignées supérieures des Nodites et elles formèrent le début de la puissante race Andite. Ces enfants naquirent et furent élevés dans le milieu tribal de leurs mères respectives. » LU 76:4.8
Adamson a choisi de rester sur terre. Après la création du deuxième jardin, il partit à la recherche de la maison de Van et d’Amadon.
« Adamson figurait dans le groupe des enfants d’Adam et d’Ève qui choisirent de rester sur terre avec leurs parents. Or le fils ainé d’Adam avait souvent entendu Van et Amadon raconter l’histoire de leur foyer dans les hautes terres du nord et, quelque temps après l’établissement du second jardin, il décida de partir à la recherche de ce pays des rêves de sa jeunesse. »
« Adamson avait alors 120 ans et avait été le père de trente-deux enfants de pur sang violet dans le premier jardin. Il voulait rester avec ses parents et les aider à établir le second jardin, mais il était profondément troublé par la perte de sa compagne et de leurs enfants, qui avaient tous choisi d’aller sur Édentia avec les autres enfants adamiques ayant préféré devenir pupilles des Très Hauts. »
« Adamson ne voulait pas abandonner ses parents sur Urantia et n’était pas enclin à fuir les épreuves et les dangers, mais il trouva que l’ambiance du second jardin était fort peu satisfaisante. Il contribua beaucoup aux activités initiales de défense et de construction, mais décida de partir pour le nord à la première occasion. Bien que son départ eût été fort amical, Adam et Ève furent très peinés de perdre leur fils ainé, de le voir se lancer dans un monde étranger et hostile d’où ils craignaient qu’il ne revînt jamais. » LU 77:5.2-4
Adamson a rencontré et épousé Ratta, un descendant de la lignée pure du personnel du Prince.
« Une troupe de vingt-sept compagnons suivit Adamson vers le nord à la recherche des peuplades de son imagination d’enfance. Au bout d’un peu plus de trois ans, le groupe d’Adamson trouva réellement l’objet de son aventure et, parmi ces peuplades, Adamson découvrit une merveilleuse et belle jeune femme de vingt ans, qui se disait être la dernière descendante de sang pur de l’état-major du Prince. Cette femme, nommée Ratta, dit que ses ancêtres descendaient tous de deux membres de l’état-major déchu du Prince. Elle était la dernière de sa race et n’avait ni frères ni sœurs vivants. Elle avait à peu près décidé de ne pas se marier et de mourir sans laisser de postérité, mais elle tomba amoureuse du majestueux Adamson. Après avoir entendu l’histoire d’Éden et la manière dont les prédictions de Van et d’Amadon s’étaient effectivement réalisées, puis en écoutant le récit de la défaillance du Jardin, elle n’eut plus qu’une seule idée — épouser ce fils et héritier d’Adam. L’idée gagna rapidement Adamson et, au bout de trois mois et quelques jours, ils se marièrent. » LU 77:5.5
Origine des médians secondaires.
« Adamson et Ratta eurent une famille de soixante-sept enfants. Ils donnèrent naissance à une grande lignée de dirigeants du monde, mais firent quelque chose de plus. Rappelons que ces deux êtres étaient réellement suprahumains. Chaque fois qu’ils avaient quatre nouveaux enfants, le quatrième était d’un ordre exceptionnel. Il était souvent invisible. Jamais, dans l’histoire de la planète, une telle chose ne s’était produite. Ratta en fut profondément troublée — et devint même superstitieuse — mais Adamson connaissait bien l’existence des médians primaires et conclut qu’il se passait une chose semblable sous ses yeux. Quand vint au monde le deuxième descendant de cet ordre au comportement étrange, il décida de lui faire épouser le premier, car l’un était un garçon et l’autre une fille ; ce fut l’origine de l’ordre secondaire des médians. Presque deux-mille d’entre eux furent amenés à l’existence en moins d’un siècle avant que ce phénomène ne prît fin. »
« Adamson vécut 396 ans. Il retourna maintes fois visiter son père et sa mère. Tous les sept ans, il partait avec Ratta vers le sud pour se rendre dans le second jardin et, entretemps, les médians le tenaient au courant de ce qui concernait le bienêtre de son peuple. Durant la vie d’Adamson, ils rendirent grand service en bâtissant un centre mondial nouveau et indépendant de vérité et de droiture. »
« Durant toute leur longue vie, Adamson et Ratta eurent ainsi à leur disposition ce corps d’assistants merveilleux, qui travaillèrent avec eux à propager la vérité supérieure et à répandre des normes élevées de vie spirituelle, intellectuelle et physique. Le résultat de cet effort pour améliorer le monde ne fut jamais entièrement effacé par les régressions ultérieures. » LU 77:5.6
La culture des Adamsonites.
« Les Adamsonites entretinrent une haute culture pendant près de sept-mille ans à partir de l’époque d’Adamson et de Ratta. Plus tard, ils se mêlèrent aux Nodites et aux Andonites du voisinage et furent également inclus parmi les « puissants hommes de jadis ». Certains progrès de cet âge subsistèrent et devinrent une partie latente du potentiel culturel qui s’épanouit plus tard sous l’aspect de la civilisation européenne. »
« Ce centre de civilisation était situé dans la région à l’est de l’extrémité Sud de la mer Caspienne, près du Kopet Dagh. À faible hauteur sur les contreforts du Turkestan, se trouvent les vestiges de ce qui fut jadis le quartier général adamsonite de la race violette. Dans ces sites des hautes terres situés dans une ancienne et étroite ceinture fertile au pied des contreforts de la chaine du Kopet, quatre civilisations différentes, entretenues par quatre groupes distincts de descendants d’Adamson, virent le jour à des périodes diverses. Ce fut le deuxième de ces groupes qui émigra vers l’ouest en Grèce et dans les iles de la Méditerranée. Le reste des descendants d’Adamson émigra vers le nord et l’ouest pour pénétrer en Europe avec les races mixtes de la dernière vague des Andites sortant de Mésopotamie. Ils comptèrent aussi parmi les envahisseurs andites-aryens de l’Inde. » LU 77:5.9-10
Problèmes de vraie et fausse liberté issus de la rébellion de Lucifer.
« Parmi tous les problèmes troublants issus de la rébellion de Lucifer, aucun n’a occasionné plus de difficultés que l’inaptitude des mortels évolutionnaires immatures à distinguer la vraie liberté de la fausse. »
« La vraie liberté est la quête des âges et la récompense du progrès évolutionnaire. La fausse liberté est la subtile duperie de l’erreur du temps et du mal de l’espace. La liberté durable est fondée sur la réalité de la justice — de l’intelligence, de la maturité, de la fraternité et de l’équité. »
« La liberté est une technique autodestructrice de l’existence cosmique quand ses mobiles sont dépourvus d’intelligence, inconditionnels et incontrôlés. La vraie liberté se relie progressivement à la réalité et reste toujours pleine d’égards pour l’équité sociale, l’équité cosmique, la fraternité universelle et les obligations divines. »
« La liberté est suicidaire quand elle est divorcée d’avec la justice matérielle, la droiture intellectuelle, la longanimité sociale, le devoir moral et les valeurs spirituelles. La liberté est inexistante en dehors de la réalité cosmique, et toute réalité de personnalité est proportionnelle à ses relations avec la divinité. »
« La volonté autonome sans retenue et l’expression de soi sans contrôle équivalent à un égoïsme que rien ne vient adoucir, un summum d’impiété. La liberté non accompagnée d’une victoire toujours plus étendue sur soi-même est une fiction d’une imagination de mortel égoïste. La liberté motivée par le moi est une illusion conceptuelle, une cruelle duperie. La licence déguisée sous les vêtements de la liberté est l’avant-coureur d’une abjecte servitude. » LU 54:1.1-5
Trois cent cinquante mille ans de progrès évolutif ont été perdus.
« Cinquante-mille ans après l’effondrement de l’administration planétaire, les affaires terrestres étaient si désorganisées et retardées que la race humaine avait très peu gagné par rapport au statut évolutionnaire général existant au moment de l’arrivée de Caligastia, trois-cent-cinquante-mille ans auparavant. À certains égards, des progrès avaient été accomplis, à d’autres, beaucoup de terrain avait été perdu. » LU 67:7.3
La rébellion a privé les races mortelles d’une grande partie du bénéfice de l’héritage adamique.
« Cinquante-mille ans après l’effondrement de l’administration planétaire, les affaires terrestres étaient si désorganisées et retardées que la race humaine avait très peu gagné par rapport au statut évolutionnaire général existant au moment de l’arrivée de Caligastia, trois-cent-cinquante-mille ans auparavant. À certains égards, des progrès avaient été accomplis, à d’autres, beaucoup de terrain avait été perdu. » LU 67:7.3
Il n’est ni sage ni altruiste de perpétuer la plus basse des souches humaines inférieures.
« Il n’y a ni tendresse ni altruisme à offrir une sympathie futile à des êtres dégénérés, à des mortels irrémédiablement anormaux et inférieurs. Même sur les mondes évolutionnaires les plus normaux, il existe entre individus et entre de nombreux groupes sociaux des différences suffisantes pour permettre à tous les nobles traits de sentiments altruistes et de ministère humain désintéressé de se manifester, sans perpétuer les lignées socialement inadaptables et moralement dégénérées de l’humanité en évolution. D’abondantes occasions s’offrent pour pratiquer la tolérance et l’altruisme en faveur des individus malheureux et besogneux qui n’ont ni irréparablement perdu leur héritage moral ni définitivement détruit leur patrimoine spirituel. » LU 52:2.12
La progéniture adamique ne s’accouple qu’avec les souches raciales supérieures et sélectionnées.
« Cet âge voit généralement l’élimination des inadaptés se parachever et les lignées raciales se purifier encore davantage. Sur les mondes normaux, les tendances bestiales défectueuses ont à peu près totalement disparu des lignées reproductrices du royaume. »
« La progéniture adamique ne s’amalgame jamais avec les lignées inférieures des races évolutionnaires. Il n’entre pas non plus dans le plan divin que l’Adam ou l’Ève Planétaire s’accouple, personnellement, avec les peuples évolutionnaires. Le projet d’améliorer la race est l’affaire de leur progéniture. Mais les descendants du Fils et de la Fille Matériels sont mobilisés pendant des générations avant que le ministère d’amalgamation racial ne soit inauguré. » LU 52:3.4-5
Il serait insensé d’entreprendre des mélanges interraciaux à grande échelle à l’heure actuelle.
« Les enfants pur sang d’un Jardin d’Éden planétaire peuvent bien s’effuser sur les membres supérieurs des races évolutionnaires et rehausser ainsi le niveau biologique de l’humanité, mais il ne serait pas profitable aux lignées supérieures des mortels d’Urantia de s’accoupler avec les races inférieures. Cette façon malavisée de procéder menacerait toute la civilisation de votre monde. N’ayant pas réussi à obtenir l’harmonisation de la race par la technique adamique, il vous faut maintenant résoudre votre problème planétaire d’amélioration raciale par d’autres méthodes, principalement humaines, d’adaptation et de contrôle. » LU 51:5.7
Le mélange des races favorise l’apparition de nouvelles caractéristiques — supérieures, si les stocks sont supérieurs.
« Le mélange des races contribue beaucoup à l’apparition soudaine de caractéristiques nouvelles, et, si cette hybridation est l’union des lignées supérieures, alors ces caractéristiques nouvelles seront aussi des traits supérieurs. » LU 82:6.6
Le pour et le contre du brassage des races humaines actuelles.
« Tant que les races actuelles resteront pareillement surchargées de lignées inférieures et dégénérées, les mélanges raciaux, sur une grande échelle, seront fort préjudiciables, mais la plupart des objections à cette expérience sont fondées sur des préjugés sociaux et culturels plutôt que sur des considérations biologiques. Même parmi les souches inférieures, les hybrides sont souvent meilleures que leurs ancêtres. L’hybridation tend à améliorer l’espèce, à cause du rôle des gènes dominants. Les mélanges de races augmentent la probabilité qu’un plus grand nombre de dominants désirables soit présent chez l’hybride. » LU 82:6.7
Plus aucune nouvelle race humaine n’apparaîtra sur Urantia. La supervision scientifique pourrait grandement améliorer les races humaines actuelles.
« Sur Urantia, l’humanité doit résoudre ses problèmes de développement de mortel à l’aide des souches humaines qu’elle possède — aucune race nouvelle n’évoluera plus dans l’avenir à partir de sources préhumaines. Mais ce fait n’écarte nullement la possibilité d’atteindre des niveaux beaucoup plus élevés de développement humain en entretenant intelligemment les potentiels évolutionnaires qui subsistent encore dans les races de mortels. Ce que nous, les Porteurs de Vie, nous faisons pour conserver et promouvoir les lignées de vie avant l’apparition de la volonté humaine, l’homme doit le faire pour lui-même après cet évènement, quand nous nous sommes retirés de toute participation active à l’évolution. D’une manière générale, la destinée évolutionnaire de l’homme repose dans ses propres mains, et l’intelligence scientifique doit, tôt ou tard, remplacer le fonctionnement chaotique d’une sélection naturelle non contrôlée et d’une survie soumise au hasard. » LU 65:3.6
Les scientifiques d’Urantia doivent travailler pour compenser la perte par défaut de résistance à la maladie.
« Les cellules du corps des Fils Matériels et de leur progéniture sont beaucoup plus résistantes aux maladies que celles des êtres évolutionnaires natifs de la planète. Les cellules corporelles des races indigènes sont apparentées aux organismes vivants microscopiques, ultramicroscopiques et pathogènes du royaume. Ces faits expliquent pourquoi les peuples d’Urantia doivent fournir tant d’efforts dans la voie de la science pour résister à tant de désordres physiques. Vous résisteriez beaucoup mieux aux maladies s’il coulait dans les veines de vos races plus de sang adamique. » LU 76:4.7
« Le second Éden fut le berceau de la civilisation pendant près de trente-mille ans. Les peuples adamiques se maintinrent là, en Mésopotamie, et envoyèrent leur progéniture aux confins de la terre. Plus tard, quand ils s’amalgamèrent avec les tribus nodites et sangiks, ils furent connus sous le nom d’Andites. De cette région partirent les hommes et les femmes qui inaugurèrent les activités des temps historiques et accélérèrent prodigieusement les progrès culturels sur Urantia. » LU 78:0.1
« Adam et Ève apportèrent aussi beaucoup d’éléments précieux au progrès social, moral et intellectuel de l’humanité. La civilisation fut immensément vivifiée par la présence de leurs descendants. Mais, il y a 35 000 ans, le monde dans son ensemble était peu cultivé. Certains centres de civilisation existaient çà et là, mais la majeure partie d’Urantia languissait à l’état sauvage. La répartition raciale et culturelle était la suivante : »
« 1. La race violette — les Adamites et les Adamsonites. Le principal centre de culture adamite se trouvait dans le second jardin situé dans le triangle du Tigre et de l’Euphrate ; ce fut vraiment le berceau des civilisations occidentales et indiennes. Le centre secondaire ou nordique de la race violette était le quartier général adamsonite situé à l’est de la rive Sud de la mer Caspienne, près des monts Kopet. C’est à partir de ces deux centres que se répandirent, dans les pays voisins, la culture et le plasma vital qui vivifièrent immédiatement toutes les races. »
« 2. Les Présumériens et autres Nodites. Il existait aussi en Mésopotamie, près de l’embouchure des fleuves, des restes de l’ancienne culture du temps de Dalamatia. Avec l’écoulement des millénaires, ce groupe se mêla complètement aux Adamites du nord, mais ne perdit jamais entièrement ses traditions nodites. Divers autres groupes de Nodites qui s’étaient installés au Levant furent en général absorbés par la race violette au cours de son expansion ultérieure. »
« 3. Les Andonites entretinrent cinq ou six colonies assez représentatives au nord et à l’est du quartier général d’Adamson. D’autres Andonites étaient dispersés dans le Turkestan, et certains groupes isolés d’entre eux subsistèrent dans toute l’Eurasie, spécialement dans les régions montagneuses. Ces aborigènes occupaient encore les terres septentrionales du continent eurasien ainsi que l’Islande et le Groenland, mais ils avaient été, depuis longtemps, chassés des plaines d’Europe par les hommes bleus, et des vallées des fleuves asiatiques plus éloignés par la race jaune en expansion. »
« 4. Les hommes rouges occupaient les Amériques après avoir été chassés d’Asie plus de cinquante-mille ans avant l’arrivée d’Adam. »
« 5. La race jaune. Les peuples chinois étaient bien établis dans le contrôle de l’Asie orientale. Leurs colonies les plus avancées se trouvaient au nord-ouest de la Chine moderne, dans les régions limitrophes du Tibet. »
« 6. La race bleue. Les hommes bleus étaient dispersés dans toute l’Europe, mais leurs meilleurs centres de culture étaient situés dans les vallées, alors fertiles, du Bassin méditerranéen et dans le Nord-Ouest de l’Europe. L’absorption des hommes du Néandertal avait grandement retardé la culture des hommes bleus, mais, par ailleurs, ils étaient les plus dynamiques, les plus aventureux et les plus explorateurs de tous les peuples évolutionnaires d’Eurasie. »
« 7. L’Inde prédravidienne. Le mélange complexe des races aux Indes — englobant toutes les races de la terre, mais surtout la verte, l’orangée et la noire — entretenait une culture légèrement supérieure à celle des régions extérieures. »
« 8. La civilisation saharienne. Les éléments supérieurs de la race indigo avaient leurs colonies les plus progressives dans les terres qui forment maintenant le grand désert du Sahara. Ce groupe indigo-noir contenait de nombreuses lignées des races orangée et verte submergées. »
« 9. Le Bassin méditerranéen. La race la plus complètement mélangée en dehors de l’Inde occupait ce qui est maintenant le Bassin méditerranéen. Les hommes bleus du Nord et les Sahariens du Sud s’y rencontrèrent et s’y mêlèrent avec des Nodites et des Adamites orientaux. » LU 78:1.2-11
L’héroïsme des premiers Adamites constitue un chapitre inspirant de l’histoire d’Urantia.
« Adam et Ève avaient laissé derrière eux une progéniture limitée mais puissante, et les observateurs célestes, sur Urantia, attendaient anxieusement de voir comment se comporteraient ces descendants du Fils et de la Fille Matériels égarés. » LU 78:1.13
« L’héroïsme dont ils firent preuve dans la direction du second jardin constitue l’une des épopées les plus étonnantes et inspirantes de l’histoire d’Urantia. Ces âmes splendides ne perdirent jamais entièrement de vue les buts de la mission adamique ; c’est pourquoi les Adamites combattirent vaillamment l’influence des tribus environnantes et inférieures, tandis qu’ils envoyèrent volontairement leurs fils et filles les mieux doués en un flot constant d’émissaires auprès des races de la terre. Cette expansion épuisait parfois leur propre culture, mais ce peuple supérieur réussissait toujours à se reconstituer. » LU 78:2.2
La civilisation des Adamites était relativement élevée, mais n’était pas évoluée, et était donc vouée à la détérioration.
« La civilisation, la société et le statut culturel des Adamites se situaient très au-dessus du niveau général des races évolutionnaires d’Urantia. Il n’y avait de civilisation vraiment comparable que parmi les vieilles colonies de Van et d’Amadon et chez les Adamsonites. Mais la civilisation du second Éden était une structure artificielle — elle ne résultait pas d’une évolution — et, en conséquence, elle était condamnée à dégénérer jusqu’à son niveau évolutionnaire naturel. » LU 78:2.3
« Cependant, vers l’an 19 000 av. J.-C. les Adamites formaient une véritable nation comptant 4 500 000 habitants, et ils avaient déjà déversé des millions de leurs descendants chez les peuples des alentours. » LU 78:2.5
La race violette n’a pas tenté de conquête territoriale, mais a envoyé des enseignants.
« La race violette conserva, pendant de nombreux millénaires, les traditions pacifiques d’Éden, ce qui explique le long retard des Adamites à faire des conquêtes territoriales. Quand ils souffraient d’un excès de population, au lieu de faire la guerre pour s’assurer plus de territoires, ils envoyaient l’excédent de leurs habitants comme instructeurs auprès des autres races. L’effet culturel de ces premières migrations n’était pas durable, mais l’absorption des éducateurs, des commerçants et des explorateurs adamiques fortifiait biologiquement les peuplades environnantes. » LU 78:3.1
L’expansion des Adamites était généralement nord et ouest.
« Quelques Adamites se dirigèrent de bonne heure à l’ouest vers la vallée du Nil ; d’autres allèrent vers l’est et pénétrèrent en Asie, mais ils formaient une minorité. Les mouvements de masse des époques plus tardives s’orientèrent largement vers le nord et de là vers l’ouest. Dans l’ensemble, ce fut une poussée graduelle, mais incessante vers le nord, la majorité des émigrants se dirigeant vers le nord, puis tournant vers l’ouest autour de la mer Caspienne et pénétrant en Europe. »
« Il y a environ 25 000 ans, un grand nombre des Adamites les plus purs était bien en route pour émigrer vers le nord et, à mesure qu’ils avançaient dans cette direction, ils devenaient de moins en moins adamiques. À la fin, quand ils occupèrent le Turkestan, ils s’étaient complètement mêlés aux autres races, et particulièrement aux Nodites. Les éléments de pure race violette ne pénétrèrent profondément en Europe et en Asie qu’en très petit nombre. » LU 78:3.2-3
« Les races andites étaient les mélanges primaires de la race violette en ligne directe et des Nodites avec l’addition de peuplades évolutionnaires. En général, il faut penser aux Andites comme ayant un pourcentage de sang adamique bien plus élevé que les races modernes. Dans l’ensemble, on emploie le terme Andite pour désigner les peuples possédant un sixième à un huitième d’hérédité violette. Les Urantiens modernes, même ceux des races blanches nordiques, contiennent un pourcentage bien inférieur du sang d’Adam. » LU 78:4.1
Les peuples andites ont pris naissance autour de la Mésopotamie.
« Les tout premiers peuples andites eurent leur origine dans les régions adjacentes à la Mésopotamie il y a plus de vingt-cinq-mille ans et consistèrent en un mélange d’Adamites et de Nodites. Le second jardin était entouré de zones concentriques où les habitants avaient de moins en moins de sang violet, et c’est sur la périphérie de ce creuset racial que naquit la race andite. Plus tard, quand les Adamites et les Nodites migrateurs pénétrèrent dans les régions alors fertiles du Turkestan, ils se mêlèrent rapidement à leurs habitants supérieurs, et le mélange racial qui en résulta étendit, vers le nord, le type andite. » LU 78:4.2
Les Andites étaient la meilleure souche humaine depuis le peuple violet. Ils n’étaient ni occidentaux ni orientaux.
« Les Andites furent, à tous points de vue, la meilleure race humaine apparue sur Urantia depuis l’époque des peuplades de pure race violette. Ils englobèrent la plupart des types supérieurs des restes survivants des races adamite et nodite, et, plus tard, quelques-unes des meilleures lignées d’hommes jaunes, bleus et verts. »
« Ces premiers Andites n’étaient pas des Aryens, mais des Préaryens. Ils n’étaient pas blancs, mais « préblancs ». Ils n’étaient ni un peuple occidental ni un peuple oriental, mais c’est l’hérédité andite qui donne au mélange polyglotte des races dites blanches cette homogénéité générale que l’on a appelée caucasoïde. » LU 78:4.3-4
Les Andites étaient d’habiles militaristes ; ils étaient aventureux.
« Les lignées les plus pures de la race violette avaient conservé la tradition adamique de rechercher la paix, ce qui explique pourquoi les premiers déplacements raciaux eurent plutôt la nature de migrations pacifiques. Mais, à mesure que les Adamites s’unirent avec les souches nodites, qui étaient alors une race belliqueuse, leurs descendants Andites devinrent, pour leur époque, les militaristes les plus habiles et les plus sagaces qui aient jamais vécu sur Urantia. Les déplacements des Mésopotamiens prirent désormais un caractère de plus en plus militaire et s’apparentèrent davantage à de réelles conquêtes. »
« Les Andites étaient aventureux ; ils avaient des dispositions vagabondes. Une addition de souches sangik ou andonite tendit à les stabiliser. Mais, même ainsi, leurs descendants n’eurent pas de cesse avant d’avoir effectué la circumnavigation du globe et découvert le dernier des continents lointains. » LU 78:4.5-6
L’infusion de souche adamique a accéléré la civilisation et stimulé l’aventure et l’exploration.
« Non seulement l’infusion de sang adamique dans les races humaines accéléra la civilisation, mais aussi elle stimula grandement leur penchant à l’aventure et à l’exploration, de sorte que la majeure partie de l’Eurasie et de l’Afrique du Nord fut bientôt occupée par les descendants mixtes des Andites, qui se multipliaient rapidement. » LU 81:3.8
La culture du deuxième jardin a décliné jusqu’à environ 15 000 avant JC quand une grande renaissance a eu lieu.
« La culture du second jardin persista pendant vingt-mille ans, mais elle subit un déclin continu jusqu’à l’an 15 000 av. J.-C., où la régénération de la prêtrise séthite et le commandement d’Amosad inaugurèrent une ère brillante. Les vagues massives de civilisation qui se répandirent plus tard sur l’Eurasie suivirent immédiatement la grande renaissance du Jardin consécutive à de nombreuses unions des Adamites avec les Nodites mixtes des environs pour former les Andites. » LU 78:5.1
Les andites ont renforcé les civilisations du Turkestan, de l’Europe, de la Chine et de l’Inde. Quelques-uns ont atteint le Japon, Formose et les Indes orientales.
« La civilisation du Turkestan était constamment vivifiée et rénovée par les nouveaux arrivants de Mésopotamie, et spécialement par les cavaliers andites venus plus tardivement. La langue mère dite aryenne était en cours de formation dans les hautes terres du Turkestan ; elle était un mélange du dialecte andonique de cette région avec le langage des Adamsonites et des Andites ultérieurs. Bien des langages modernes dérivent de ce langage primitif des tribus d’Asie centrale qui conquirent l’Europe, l’Inde et la partie supérieure des plaines de Mésopotamie. C’est cet ancien idiome qui donna aux langues occidentales la similitude que l’on appelle aryenne. »
« Vers l’an 12 000 av. J.-C., les trois quarts des races andites du monde résidaient dans le Nord et l’Est de l’Europe et, lorsqu’eut lieu l’exode ultérieur et final de Mésopotamie, soixante-cinq pour cent des dernières vagues d’émigration pénétrèrent en Europe. »
« Les Andites émigrèrent non seulement vers l’Europe, mais vers la Chine du Nord et l’Inde, tandis que de nombreux groupes allaient jusqu’aux confins de la terre comme missionnaires, éducateurs et commerçants. Ils apportèrent une contribution considérable aux groupes des peuplades sangiks du Sahara septentrional. Toutefois, seul un petit nombre d’instructeurs et de commerçants pénétra en Afrique plus au sud que le cours supérieur du Nil. Plus tard, des Andites mixtes et des Égyptiens descendirent le long des côtes est et ouest de l’Afrique bien au-dessous de l’équateur, mais sans atteindre Madagascar. »
« Ces Andites étaient les conquérants dits Dravidiens, et plus tard Aryens, de l’Inde, et leur présence en Asie centrale rehaussa considérablement les ancêtres des Touraniens. De nombreux individus de cette race allèrent en Chine, tant par le Sin-Kiang que par le Tibet, et ajoutèrent des qualités désirables aux souches chinoises ultérieures. De temps à autre, de petits groupes arrivaient jusqu’au Japon, à Formose, aux Indes orientales et en Chine du Sud, mais très peu pénétrèrent dans ce dernier pays par la voie côtière. » LU 78:5.3-6
Certains ont atteint les îles polynésiennes et l’Amérique du Sud et ont aidé à établir l’ascendance des Incas.
« Cent-trente-deux membres de cette race s’embarquèrent au Japon sur une flottille de petits bateaux et finirent par atteindre l’Amérique du Sud. Par des mariages mixtes avec les natifs des Andes, ils donnèrent naissance aux ancêtres des chefs ultérieurs des Incas. Ils traversèrent le Pacifique par petites étapes, en s’arrêtant sur les nombreuses iles qu’ils rencontraient sur leur route. Les iles de Polynésie étaient à la fois plus nombreuses et plus grandes qu’aujourd’hui, et ces marins andites, ainsi que quelques compagnons de voyage, modifièrent biologiquement les groupes indigènes au cours de leur transit. À la suite de la pénétration andite, de nombreux centres florissants de civilisation se développèrent sur ces terres maintenant submergées. L’ile de Pâques fut longtemps le centre religieux et administratif de l’un de ces groupes disparus. Toutefois, parmi les Andites qui naviguèrent sur le Pacifique de ces temps lointains, les cent-trente-deux mentionnés furent les seuls à jamais atteindre le continent des Amériques. » LU 78:5.7
Les andites ont contribué à l’humour, à l’art, à l’aventure, à la musique et à la fabrication.
« Les migrations conquérantes des Andites se poursuivirent jusqu’à leurs dernières dispersions entre l’an 8 000 et l’an 6 000 av. J.-C. Quand ils se répandaient hors de Mésopotamie, ils épuisaient constamment les réserves biologiques de leur terre natale, tandis qu’ils renforçaient notablement les peuples environnants. Dans toutes les nations où ils affluèrent, ils apportèrent une contribution d’humour, d’art, d’aventure, de musique et de manufacture. Ils étaient habiles à domestiquer les animaux et experts en agriculture. À cette époque tout au moins, leur présence améliorait généralement les croyances religieuses et les pratiques morales des races plus anciennes. C’est ainsi que la culture mésopotamienne se répandit doucement sur l’Europe, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Nord et les iles du Pacifique. » LU 78:5.8
Trois vagues d’Andites se sont déversées de Mésopotamie entre 8000 et 6000 av.
« Les trois dernières vagues d’Andites déferlèrent de Mésopotamie entre l’an 8 000 et l’an 6 000 av. J.-C. Ces trois grandes vagues culturelles furent refoulées de Mésopotamie par la pression des tribus montagnardes à l’est et par le harcèlement des hommes des plaines de l’ouest. Les habitants de la vallée de l’Euphrate et des territoires adjacents partirent, pour leur exode final, dans plusieurs directions : »
« Soixante-cinq pour cent pénétrèrent en Europe par la route de la mer Caspienne pour conquérir les races blanches en voie d’apparition — le mélange des hommes bleus et des premiers Andites — et s’amalgamer avec elles. »
« Dix pour cent, y compris un important groupe de prêtres séthites, traversèrent les hautes terres élamites vers l’est jusqu’au plateau de l’Iran et au Turkestan. Beaucoup de leurs descendants furent ultérieurement repoussés dans les Indes avec leurs frères Aryens des régions plus septentrionales. »
« Dix pour cent des Mésopotamiens ayant émigré vers le nord s’orientèrent ensuite vers l’est pour entrer dans le Sin-Kiang, où ils se mêlèrent aux Andites jaunes qui y habitaient. La majorité des descendants bien doués de cette union pénétra plus tard en Chine et contribua beaucoup à l’amélioration immédiate de la fraction nordique de la race jaune. »
« Dix pour cent de ces Andites en fuite traversèrent l’Arabie et entrèrent en Égypte. »
« Cinq pour cent des Andites, appartenant à la plus haute culture du district côtier à l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate, avaient évité de se marier avec les individus inférieurs des tribus voisines et refusèrent de quitter leurs foyers. Ce groupe représentait la survivance de nombreuses lignées nodites et adamites supérieures. » LU 78:6.1-6
Les inondations en Mésopotamie, en particulier celle du temps de Noé, achevèrent de bouleverser la civilisation andite et détruisirent le second jardin.
« Les riverains étaient habitués à ce que les rivières débordent à certaines saisons ; ces inondations périodiques étaient des événements annuels dans leur vie. Mais de nouveaux périls menaçaient la vallée de la Mésopotamie à la suite des changements géologiques progressifs vers le nord.
« Pendant des milliers d’années après l’engloutissement du premier Éden, les montagnes voisines de la côte orientale de la Méditerranée et celles du Nord-Ouest et du Nord-Est de la Mésopotamie continuèrent à s’exhausser. Cette élévation des hautes terres s’accéléra grandement vers l’an 5 000 av. J.-C. et ce facteur, s’ajoutant à des chutes de neige considérablement accrues sur les montagnes du nord, causa chaque printemps des inondations sans précédent dans la vallée de l’Euphrate. Ces inondations printanières empirèrent d’année en année, si bien que les habitants des régions riveraines furent chassés vers les hautes terres orientales. Pendant près de mille ans, des dizaines de villes furent pratiquement abandonnées à cause de l’extension de ces déluges. »
« Près de cinq-mille ans plus tard, les prêtres hébreux, en captivité à Babylone, cherchèrent à faire remonter à Adam l’origine du peuple juif et éprouvèrent de grandes difficultés à faire cadrer les fragments de leur histoire. L’un d’eux eut l’idée de renoncer à l’effort, de laisser le monde entier s’engloutir dans sa perversité, à l’époque du déluge de Noé, et de se trouver ainsi en meilleure posture pour attribuer directement, comme ancêtre à Abraham, l’un des trois fils survivants de Noé. » LU 78:7.1-3
« Ces inondations achevèrent de disloquer la civilisation andite. À la fin de cette période diluvienne, le second jardin n’existait plus. C’est seulement dans le sud et parmi les Sumériens que subsista quelque trace de son ancienne gloire. »
« On peut retrouver, dans ces régions de Mésopotamie, ainsi qu’au nord-est et au nord-ouest, des restes de cette civilisation qui compte parmi les plus anciennes. Il existe des vestiges encore antérieurs de l’époque de Dalamatia sous les eaux du golfe Persique. Quant au premier Éden, il git englouti sous l’extrémité orientale de la mer Méditerranée. » LU 78:7.6-7
Le reste des Andites en Mésopotamie constituait les Sumériens.
« Quand la dernière dispersion des Andites brisa l’armature biologique de la civilisation mésopotamienne, une petite minorité de cette race supérieure resta dans son pays natal près de l’embouchure des fleuves. C’étaient les Sumériens ; vers l’an 6 000 av. J.-C., leur souche était largement devenue andite, bien que le caractère de leur culture fût plutôt nodite et qu’ils fussent restés attachés aux anciennes traditions de Dalamatia. Néanmoins, ces Sumériens des régions côtières furent les derniers Andites en Mésopotamie ; mais, à cette date tardive, les races mésopotamiennes étaient déjà entièrement mêlées, ainsi qu’en témoignent les types de crânes que l’on trouve dans les tombeaux de cette époque. » LU 78:8.1
Les barbares du Turkestan et de l’Iran ont envahi toute la Mésopotamie, assimilant les Andites restants, et se sont développés en un peuple mixte qui était les ancêtres des Babyloniens.
« Les paisibles cultivateurs de céréales des vallées du Tigre et de l’Euphrate avaient été longtemps harcelés par les raids des barbares du Turkestan et du plateau iranien. À cette époque, une invasion concertée de la vallée de l’Euphrate fut provoquée par la sècheresse croissante des pâturages des hautes terres. Cette invasion fut d’autant plus grave que les chasseurs et les pâtres du voisinage possédaient un grand nombre de chevaux apprivoisés. Ce fut la possession des chevaux qui leur donna une immense supériorité militaire sur leurs riches voisins du sud. En peu de temps, ils envahirent la Mésopotamie et en expulsèrent les dernières vagues de culture, qui se répandirent sur toute l’Europe, l’Asie occidentale et l’Afrique du Nord. »
« Ces conquérants de la Mésopotamie comptaient, dans leurs rangs, un grand nombre des meilleures lignées andites des races mixtes nordiques du Turkestan, y compris certaines souches d’Adamsonites. Ces tribus du nord, moins évoluées mais plus vigoureuses, assimilèrent rapidement et volontiers les restes de la civilisation de Mésopotamie. Elles formèrent bientôt les peuplades mêlées que l’on trouve dans la vallée de l’Euphrate au commencement des temps historiques. Elles ranimèrent vite certaines phases de la civilisation moribonde de Mésopotamie, en adoptant les arts des tribus de la vallée et une grande partie de la culture des Sumériens. Elles cherchèrent même à construire une troisième tour de Babel, et adoptèrent plus tard ce nom pour désigner leur nation. » LU 78:8.3-4
Vers 2500 av. J.-C., les Sumériens furent vaincus et absorbés dans les rangs des Sémites. La culture du jardin a produit les ferments qui ont produit la civilisation actuelle.
« Environ 2 500 ans av. J.-C, les Sumériens subirent de graves défaites par les Suites et les Guites du nord. Lagash, la capitale sumérienne bâtie sur des tertres alluvionnaires, tomba. Érech se maintint pendant trente ans après la chute d’Akkad. À l’époque de l’établissement du règne de Hammourabi, les Sumériens avaient été absorbés dans la masse des Sémites du nord, et les Andites de Mésopotamie furent effacés des pages de l’histoire. » LU 78:8.10
« Telle est l’histoire de la race violette après l’époque d’Adam, et du sort de son pays natal entre le Tigre et l’Euphrate. Son ancienne civilisation tomba à cause de l’émigration de ses éléments supérieurs et de l’immigration de ses voisins inférieurs. Mais, longtemps avant que les cavaliers barbares eussent conquis la vallée, la culture du Jardin s’était largement répandue en Asie, en Afrique et en Europe, pour y produire les ferments qui donnèrent la civilisation urantienne du vingtième siècle. » LU 78:8.12
« L’ASIE est le berceau de la race humaine. Ce fut sur une péninsule du Sud de ce continent que naquirent Andon et Fonta ; dans les hautes terres de ce qui est maintenant l’Afghanistan, leur descendant Badonan fonda un centre primitif de culture qui subsista plus d’un demi-million d’années. C’est là, dans ce foyer oriental de la race humaine, que les peuplades Sangik se différencièrent de la souche andonique, et l’Asie fut leur premier foyer, leur premier terrain de chasse, leur premier champ de bataille. L’Asie du Sud-Ouest vit passer les civilisations successives des Dalamatiens, des Nodites, des Adamites et des Andites ; les potentiels de la civilisation moderne se répandirent sur le monde en partant de ces régions. » LU 79:0.1
Les Andites ont infiltré le Turkestan en route vers l’Asie orientale, l’Europe et l’Inde.
« Pendant plus de vingt-cinq-mille ans, presque jusqu’à l’an 2 000 av. J.-C, les Andites furent prépondérants au cœur de l’Eurasie, bien que leur influence allât en diminuant. Dans les basses terres du Turkestan, les Andites tournèrent à l’ouest autour des lacs intérieurs vers l’Europe ; ils s’infiltrèrent aussi vers l’est en partant des hautes terres de cette région. Le Turkestan oriental (Sin-Kiang) et, à un moindre degré, le Tibet, furent les anciennes portes par lesquelles ces peuplades de Mésopotamie pénétrèrent dans les montagnes conduisant vers les terres nordiques des hommes jaunes. L’infiltration andite de l’Inde partit des plateaux du Turkestan vers le Punjab, et des pâturages de l’Iran à travers le Béloutchistan. Ces migrations primitives n’étaient nullement des conquêtes ; elles représentaient plutôt le courant continuel des tribus andites s’infiltrant dans les Indes occidentales et en Chine. » LU 79:1.1
L’aridité croissante a poussé les Andites vers le sud et les a amenés à devenir des commerçants et à construire des villes.
« Vers l’an 8 000 av. J.-C., l’aridité lentement croissante des hauts plateaux de l’Asie centrale commença à chasser les Andites vers les fonds de vallées et les côtes maritimes. Non seulement cette sècheresse croissante les poussa vers les vallées du Nil, de l’Euphrate, de l’Indus et du fleuve Jaune, mais elle provoqua un nouveau développement de la civilisation andite. Les commerçants apparurent en grand nombre et formèrent une nouvelle classe d’hommes. »
« Quand les conditions climatiques leur rendirent la chasse peu profitable, les Andites migrateurs ne suivirent pas la ligne de conduite évolutionnaire des anciennes races en devenant des bergers. Le commerce et la vie citadine firent leur apparition. Depuis l’Égypte, la Mésopotamie et le Turkestan, jusqu’aux fleuves de Chine et des Indes, les tribus les plus civilisées commencèrent à se rassembler dans des villes consacrées à la manufacture et au commerce. Adonia, située près de la ville actuelle d’Ashkhabad, devint la métropole commerciale de l’Asie centrale. Par voie de terre et par voie d’eau, le commerce des pierres, des métaux, du bois et de la poterie fut accéléré. » LU 79:1.3-4
Même à une époque plus récente, il existe des preuves de sang andite parmi les peuples asiatiques.
« Mais, même au vingtième siècle après le Christ, on trouve des traces de sang andite parmi les Touraniens et les Tibétains, ainsi qu’en témoignent les types blonds que l’on rencontre occasionnellement dans ces régions. Les annales chinoises primitives décrivent la présence de nomades aux cheveux roux au nord des colonies pacifiques du fleuve Jaune, et il subsiste encore des peintures qui représentent fidèlement la présence des deux types andite-blond et mongol-brun dans le bassin du Tarim de jadis. »
« La dernière grande manifestation du génie militaire, maintenant disparu, des Andites de l’Asie centrale eut lieu en l’an 1 200 apr. J.-C., lorsque les Mongols, sous le commandement de Gengis Khan, commencèrent la conquête de la majeure partie du continent asiatique. Comme les Andites de jadis, ces guerriers proclamèrent l’existence « d’un seul Dieu dans le ciel ». La dislocation rapide de leur empire retarda longtemps les rapports culturels entre l’Orient et l’Occident, et nuisit beaucoup à la croissance du concept monothéiste en Asie. » LU 79:1.8-9
L’Inde est la seule localité où toutes les races d’Urantia ont été mélangées.
« L’Inde est le seul endroit où toutes les races d’Urantia se soient trouvées mêlées, l’invasion andite y ajoutant la dernière souche représentée. Les races sangiks prirent naissance dans les hautes terres du Nord-Ouest de l’Inde. Des membres de chaque race sans exception pénétrèrent, à leurs débuts, dans le subcontinent de l’Inde, laissant derrière eux le mélange de races le plus hétérogène qui ait jamais existé sur Urantia. L’Inde ancienne opéra comme une nasse pour les races en migration. La base de la péninsule était autrefois un peu plus étroite que maintenant, car une grande partie des deltas de l’Indus et du Gange s’est formée au cours des derniers cinquante-mille ans. » LU 79:2.1
Environ 15 000 ans avant JC, la pression démographique au Turkestan a poussé les Andites à s’installer en Inde. La topographie de l’Inde a empêché les stocks inférieurs d’émigrer; les Andites, malgré une tentative désespérée de préserver leur identité, ont été submergés, mais toute la masse du peuple s’était améliorée.
« Vers l’an 15 000 av. J.-C., la poussée de la population croissante dans tout le Turkestan et l’Iran provoqua la première émigration de grande envergure des Andites vers l’Inde. Pendant plus de quinze siècles, ces peuples supérieurs affluèrent à travers les hautes terres du Béloutchistan, se répandirent dans les vallées de l’Indus et du Gange, et gagnèrent lentement le Deccan au sud. Cette pression andite du nord-ouest chassa nombre de peuplades inférieures du sud et de l’est en Birmanie et en Chine du Sud, mais pas suffisamment pour sauver les envahisseurs d’une annihilation raciale. »
« L’Inde ne réussit pas à assoir son hégémonie sur l’Eurasie, et son échec fut largement une affaire de topographie. La pression des populations venant du nord ne fit que repousser la majorité des habitants vers le sud, ce qui surpeupla le territoire de plus en plus étroit du Deccan entouré de tous côtés par la mer. S’il y avait eu des terres voisines offrant un exutoire à l’émigration, les peuplades inférieures auraient été expulsées dans toutes les directions, et les souches supérieures auraient établi une civilisation plus évoluée. »
« En fait, les conquérants andites primitifs firent un effort désespéré pour préserver leur identité et endiguer la marée d’engloutissement racial en restreignant rigoureusement les mariages mixtes. Malgré cela, vers l’an 10 000 av. J.-C., les Andites avaient été absorbés, mais la masse entière de la population avait été notablement améliorée par cette absorption. » LU 79:2.4-6
Le mélange andite avec la souche indigène de l’Inde a produit les Dravidiens, qui ont beaucoup fait pour élever le niveau social et religieux des habitants de l’Inde.
« Le mélange des conquérants andites de l’Inde avec les indigènes produisit finalement les peuplades mixtes dites dravidiennes. Les premiers et plus purs Dravidiens possédaient une grande aptitude aux accomplissements culturels, mais cette qualité s’affaiblit continuellement à mesure que leur hérédité andite s’atténuait progressivement. Et c’est cela qui condamna la civilisation indienne naissante, il y a près de douze-mille ans ; mais l’infusion de sang d’Adam, même en petite quantité, provoqua une accélération notable du développement social. Cette race composite produisit immédiatement la civilisation comportant les talents les plus variés qu’il y eut alors sur terre. » LU 79:3.1
« La culture supérieure et les tendances religieuses des peuples de l’Inde datent des premiers temps de la domination dravidienne ; elles sont dues en partie au grand nombre de prêtres séthites qui pénétrèrent en Inde, tant au cours des premières invasions andites que pendant les invasions aryennes ultérieures. Le fil conducteur du monothéisme traversant l’histoire religieuse de l’Inde part donc des enseignements des Adamites dans le second jardin. » LU 79:3.3
« Toutefois, pendant plus de sept-mille ans et jusqu’à la fin des migrations andites, le statut religieux des habitants de l’Inde fut très supérieur à celui du reste de la terre. À cette époque, l’Inde promettait de produire la civilisation culturelle, religieuse, philosophique et commerciale la plus avancée du monde. Si les Andites n’avaient pas été complètement submergés par les peuplades du sud, cette destinée se serait probablement réalisée. » LU 79:3.5
« Les Dravidiens furent parmi les premiers peuples à construire des villes et à se lancer, à une grande échelle, dans les affaires d’importation et d’exportation, tant par voie terrestre que par voie maritime. Dès l’an 7 000 av. J.-C., des caravanes de chameaux faisaient régulièrement le voyage de la lointaine Mésopotamie. Les bateaux dravidiens s’avançaient le long de la côte en traversant la mer d’Arabie jusqu’aux villes sumériennes du golfe Persique, et s’aventuraient sur les eaux de la baie du Bengale jusqu’aux Indes orientales. Les marins et marchands importèrent de Sumérie un alphabet ainsi que l’art d’écrire. » LU 79:3.7
La deuxième pénétration andite, l’invasion aryenne, a dépassé la partie nord de l’Inde, mais l’amalgamation avec des indigènes inférieurs, malgré le système des castes, a abouti à une civilisation inférieure.
« La seconde pénétration andite aux Indes fut l’invasion par les Aryens ; elle s’étendit sur une période de près de cinq-cents ans au milieu du troisième millénaire avant le Christ. Cette migration marqua l’exode final des Andites hors de leur foyer du Turkestan. »
« Les premiers centres aryens étaient éparpillés sur la moitié nord de l’Inde, surtout au nord-ouest. Ces envahisseurs ne parachevèrent jamais la conquête du pays, et leur négligence causa ultérieurement leur perte. Leur minorité numérique les rendit vulnérables à l’absorption par les Dravidiens du sud, qui envahirent plus tard toute la péninsule, à l’exception des provinces himalayennes. » LU 79:4.1-2
« Dans la plaine du Gange, les Aryens et les Dravidiens finirent par se mêler et engendrèrent une haute culture ; ce centre fut ultérieurement renforcé par des apports du nord-est venant de Chine. » LU 79:4.4
« Quand les Aryens pénétrèrent aux Indes, ils apportèrent avec eux leurs concepts de la Déité tels que ceux-ci avaient été préservés dans ce qui subsistait des traditions de la religion du second jardin. Mais les prêtres brahmanes ne furent jamais capables de résister à la force vive païenne établie par le soudain contact avec les religions inférieures du Deccan après la disparition raciale des Aryens. La vaste majorité de la population tomba donc dans l’esclavage des superstitions asservissantes de religions inférieures. C’est ainsi que l’Inde ne réussit pas à produire la haute civilisation que les temps les plus anciens laissaient entrevoir. » LU 79:4.7
Assez d’Andites ont migré vers les centres culturels du nord de la Chine pour stimuler leur civilisation.
« Il y a environ quinze-mille ans, les Andites franchissaient en nombre considérable le col de Ti Tao et se répandaient dans la vallée supérieure du fleuve Jaune parmi les colonies chinoises du Kansou. Bientôt, ils pénétrèrent à l’est dans le Honan où se trouvaient les colonies les plus progressives. Cette infiltration venant de l’ouest était environ pour moitié andonite et pour moitié andite. »
« Les centres septentrionaux de culture, le long du fleuve Jaune, avaient toujours été plus progressifs que les centres méridionaux du Yang-Tsé. En quelques milliers d’années, après l’arrivée de ces mortels supérieurs, même peu nombreux, les colonies du fleuve Jaune avaient distancé les villages du Yang-Tsé. Par rapport à leurs frères du sud, elles avaient atteint une position culturelle avancée qu’elles ont toujours conservée depuis lors. »
« Les Andites étaient en nombre relativement restreint et leur culture n’était pas tellement supérieure, mais l’amalgamation avec eux produisit une lignée aux talents plus variés. Les Chinois du nord reçurent juste assez de sang andite pour stimuler modérément leur mental naturellement doué, mais pas assez pour les enflammer de la curiosité exploratrice fébrile si caractéristique des races blanches nordiques. Ce flux plus limité d’hérédité andite apportait moins de troubles à la stabilité innée du type sangik. » LU 79:7.1-3
L’absence de stimulus de danger et les tendances chinoises à l’agriculture ont conduit au culte des ancêtres et à une stagnation relative.
« Alors que les hommes rouges souffrirent d’avoir trop fait de guerre, il n’est pas entièrement faux de dire que le développement structurel de l’État parmi les Chinois fut retardé par l’ampleur de leur conquête de l’Asie. Ils avaient un grand potentiel de solidarité raciale qui ne réussit pas à se développer parce qu’il lui manquait le stimulant continu que représente le danger toujours présent d’une agression venant de l’extérieur. »
« Avec l’achèvement de la conquête de l’Asie orientale, l’ancien État militaire se désintégra progressivement — les guerres du passé furent oubliées. De la bataille épique contre la race rouge, il ne persista que les vagues traditions d’une ancienne lutte contre le peuple des archers. Les Chinois s’orientèrent de bonne heure vers l’agriculture, ce qui accrut leurs tendances pacifiques : en même temps, le rapport hommes-sol était très inférieur à la normale pour une contrée agricole, ce qui contribua encore à la vie de plus en plus paisible du pays. »
« La conscience des accomplissements passés (quelque peu diminuée dans le présent), le conservatisme d’un peuple, dans son immense majorité agricole, et une vie de famille bien développée donnèrent naissance à la vénération des ancêtres, qui culmina dans l’habitude d’honorer les hommes du passé au point de friser l’adoration. Un comportement très similaire prévalut parmi les races blanches d’Europe pendant cinq-cents ans environ après la dislocation de la civilisation gréco-romaine. »
« La croyance et le culte de la « Vérité Unique » telle que l’avait enseignée Singlangton ne disparurent jamais complètement ; mais, avec l’écoulement du temps, la recherche de vérités nouvelles et supérieures fut dominée par une tendance croissante à vénérer l’état de choses établi. Le génie de la race jaune se détourna lentement de la recherche de l’inconnu vers la préservation du connu. Telle est la raison pour laquelle la civilisation qui avait progressé le plus rapidement dans le monde se mit à stagner. » LU 79:8.1-4
Bien que plusieurs facteurs aient retardé le développement de l’État parmi les Chinois, ils ont provoqué le développement de la vie familiale qui a contribué à la stabilité des Chinois.
« Entre l’an 4 000 et l’an 500 av. J.-C., la réunification politique de la race jaune fut consommée, mais l’union culturelle des centres du Yang-Tsé et du fleuve Jaune avait déjà été effectuée auparavant. Cette réunification politique des groupes tribaux plus tardifs n’alla pas sans conflits, mais l’estime populaire pour la guerre resta faible. Le culte des ancêtres, la croissance des dialectes et l’absence d’enrôlement pour des actions militaires, pendant des milliers et des milliers d’années, avaient rendu ce peuple ultrapacifique. » LU 79:8.5
« La grande faiblesse de la vénération des ancêtres vient de ce qu’elle encourage une philosophie tournée vers le passé. Si avisé qu’il puisse être de glaner de la sagesse dans le passé, c’est une folie de le regarder comme la source exclusive de vérité. La vérité est relative et s’amplifie ; elle vit toujours dans le présent, parvenant à de nouvelles expressions dans chaque génération d’hommes — et même dans chaque vie humaine. »
« La grande force de la vénération des ancêtres est la valeur que cette attitude attribue à la famille. La stabilité et la persistance étonnantes de la culture chinoise sont une conséquence du rôle majeur accordé à la famille, car la civilisation dépend directement du fonctionnement efficace de la famille. En Chine, la famille atteignit une importance sociale, et même une signification religieuse, que peu d’autres peuples approchèrent. » LU 79:8.8-9
« C’est ainsi que l’ancienne civilisation de la race jaune a persisté à travers les siècles. Il y a presque quarante-mille ans que les premiers progrès importants furent accomplis dans la culture chinoise. Bien qu’il y ait eu de nombreuses récessions, la civilisation des fils de Han est celle qui est le plus près de présenter une image ininterrompue de progrès continu jusqu’à l’époque du vingtième siècle. Les races blanches ont eu un développement mécanique et religieux d’ordre élevé, mais elles n’ont jamais dépassé les Chinois en loyauté familiale, en éthique collective, ni en moralité personnelle. »
« Cette ancienne culture a beaucoup contribué au bonheur des hommes. Des millions d’êtres humains ont vécu et sont morts, bénis par ses accomplissements. Pendant des siècles, cette grande civilisation a reposé sur les lauriers du passé, mais, aujourd’hui, elle se réveille pour envisager de nouveau les buts transcendants de l’existence humaine et reprendre de nouveau la lutte continue pour un progrès sans fin. » LU 79:8.16-17
« Bien que les hommes bleus d’Europe n’aient pas atteint par eux-mêmes une grande civilisation culturelle, ils fournirent une base biologique comportant des lignées imprégnées de sang adamique. Quand ces dernières se mêlèrent aux envahisseurs andites ultérieurs, elles produisirent l’une des plus puissantes souches capables d’atteindre une civilisation dynamique qui soit jamais apparue sur Urantia depuis l’époque de la race violette et des Andites qui lui succédèrent. »
« Les peuples blancs modernes incorporent les lignées survivantes de la souche adamique qui se mêla aux races sangiks comprenant quelques éléments rouges et jaunes, mais plus spécialement des hommes bleus. Toutes les races blanches contiennent un pourcentage considérable de la souche andonite originelle, et encore plus des lignées primitives de Nodites. » LU 80:0.1-2
Les Adamites et les Andites ont trouvé des centres de civilisation nodite en Égypte. Un courant de Mésopotamiens pendant 30 000 ans a enrichi la civilisation de la vallée du Nil, bien que l’entrée d’un grand nombre de Sahraouis noirs ait considérablement détérioré la culture.
« Avant que les derniers Andites eussent été chassés de la vallée de l’Euphrate, nombre de leurs frères avaient pénétré en Europe comme aventuriers, éducateurs, commerçants ou guerriers. Durant les premiers temps de la race violette, le bassin de la Méditerranée était protégé par l’isthme de Gibraltar et le pont terrestre de Sicile. Tout à ses débuts, une partie du commerce maritime fut établie sur ces lacs intérieurs où les hommes bleus du nord et les Sahariens du sud rencontraient les Nodites et les Adamites de l’est. »
« Dans la cuvette orientale de la Méditerranée, les Nodites avaient installé un de leurs plus vastes centres de culture et, de là, ils avaient pénétré quelque peu en Europe méridionale, mais plus spécialement en Afrique du Nord. Les Syriens nodites-andonites brachycéphales introduisirent de très bonne heure la poterie et l’agriculture dans leurs colonies du delta du Nil, qui s’exhaussait lentement. Ils y importèrent aussi des moutons, des chèvres, des bovins et d’autres animaux domestiques, ainsi que des méthodes très améliorées pour le travail des métaux, car la Syrie était alors le centre de cette industrie. »
« Pendant plus de trente-mille ans, l’Égypte reçut un flot constant de Mésopotamiens apportant leur art et leur culture pour enrichir ceux de la vallée du Nil. Mais l’entrée d’un grand nombre de Sahariens détériora considérablement l’ancienne civilisation le long du Nil, de sorte que l’Égypte atteignit son plus bas niveau culturel il y a environ quinze-mille ans. »
« Cependant, aux époques primitives, la migration des Adamites vers l’ouest ne rencontra guère d’obstacles. Le Sahara était un pâturage ouvert parsemé d’éleveurs et d’agriculteurs. Ces Sahariens ne se lancèrent jamais dans la manufacture ; ils n’étaient pas non plus des bâtisseurs de villes. Les Sahariens étaient un groupe indigo-noir comportant de larges apports des races verte et orangée alors éteintes. Ils reçurent toutefois un contingent très limité d’hérédité violette avant que le soulèvement de la croute terrestre et le changement d’orientation des vents humides eussent dispersé les restes de cette civilisation prospère et pacifique. » LU 80:1.1-4
Après la migration terminale des Andites de Mésopotamie, l’Égypte est devenue le quartier général du groupe le plus avancé sur terre.
« Depuis l’époque des migrations andites finales, la culture déclina dans la vallée de l’Euphrate, et le centre immédiat de la civilisation passa dans la vallée du Nil. L’Égypte succéda à la Mésopotamie comme quartier général du groupe le plus évolué de la terre. »
« La vallée du Nil commença à subir des inondations peu avant les vallées de Mésopotamie, mais en souffrit beaucoup moins. Ce contretemps initial fut plus que compensé par l’afflux constant d’immigrants andites, de sorte que la culture de l’Égypte, bien que provenant en réalité de la vallée de l’Euphrate, semblait prendre de l’avance. En l’an 5 000 av. J.-C, durant la période des inondations en Mésopotamie, il y avait en Égypte sept groupes distincts d’êtres humains, et tous, sauf un, venaient de Mésopotamie. »
« Quand le dernier exode de la vallée de l’Euphrate se produisit, l’Égypte eut la bonne fortune de recevoir un grand nombre des artistes et artisans les plus habiles. Ces artisans andites ne se trouvèrent nullement dépaysés, en ce sens qu’ils étaient entièrement habitués à la vie fluviale, aux inondations, aux irrigations et aux saisons sèches. Ils appréciaient la position abritée de la vallée du Nil, où ils étaient bien moins sujets à des attaques et à des raids hostiles que sur les rives de l’Euphrate. Ils accrurent grandement l’habilité des Égyptiens à travailler les métaux. Ils traitèrent là des minerais de fer provenant du mont Sinaï au lieu des régions de la mer Noire. » LU 80:6.1-3
Les Andites ont construit les premières structures de pierre en Égypte, mais la guerre interne les a exposées à l’invasion des tribus inférieures d’Arabie et du sud.
« Les Égyptiens réunirent, de très bonne heure, leurs divinités locales en un minutieux système national de dieux. Ils développèrent une vaste théologie et eurent une prêtrise nombreuse mais lourde à supporter. Plusieurs chefs différents cherchèrent à faire revivre les restes des premiers enseignements religieux des Séthites, mais ces efforts furent de courte durée. Les Andites construisirent les premiers édifices de pierre en Égypte. La première et la plus belle des pyramides de pierre fut élevée par Imhotep, un génie architectural andite, pendant qu’il servait comme premier ministre. Les bâtiments antérieurs avaient été construits en briques. Il est vrai que nombre d’édifices de pierre avait déjà été bâtis dans différentes parties du monde, toutefois celui-ci fut le premier en Égypte. Mais l’art de la construction déclina constamment à partir de l’époque de ce grand architecte. »
« Cette brillante période de culture fut brusquement interrompue par des guerres internes le long du Nil, et le pays fut bientôt envahi, comme l’avait été la Mésopotamie, par les tribus inférieures venues de l’Arabie inhospitalière et par les Noirs du sud. Il en résulta un déclin continu du progrès social pendant plus de cinq-cents ans. » LU 80:6.4-5
Les conditions géographiques associées à l’attirance sexuelle entre les races violettes et bleues ont provoqué une migration des Adamites vers l’Europe.
« Le sang d’Adam a été dilué dans la plupart des races humaines, mais certaines en ont reçu plus que d’autres. Les races mêlées de l’Inde et les peuplades plus sombres d’Afrique ne présentaient pas d’attrait pour les Adamites. Ils se seraient volontiers mêlés aux hommes rouges si ces derniers n’avaient pas été aussi éloignés en Amérique, et ils étaient amicalement disposés envers les hommes jaunes, mais ceux-ci étaient également difficiles d’accès dans leur lointaine Asie. C’est pourquoi, quand les Adamites étaient poussés par l’aventure ou l’altruisme, ou chassés de la vallée de l’Euphrate, ils choisissaient tout naturellement l’union avec les races bleues d’Europe. »
« Les hommes bleus, alors dominants en Europe, n’avaient pas de pratiques religieuses rebutantes pour les premiers émigrants adamites, et il y avait une grande attirance sexuelle entre la race violette et la race bleue. Les meilleurs, parmi les hommes bleus, considéraient comme un grand honneur la permission de s’unir avec des Adamites. Chaque homme bleu entretenait l’ambition de devenir assez habile et assez artiste pour gagner l’affection d’une femme adamite, et la plus haute aspiration d’une femme bleue supérieure était de recevoir les hommages d’un Adamite. »
« Lentement, ces fils migrateurs d’Éden s’unirent avec les types supérieurs de la race bleue et vivifièrent leurs pratiques culturelles, tout en exterminant impitoyablement les lignées résiduelles des souches du Néandertal. Cette technique de croisement de races, conjuguée avec l’élimination des lignées inférieures, produisit au moins une douzaine de groupes virils et progressistes d’hommes bleus supérieurs, et vous avez désigné l’un d’eux par le nom de Cro-Magnon. »
« Pour ces raisons et pour d’autres, dont la moindre n’était pas des routes de migration plus favorables, les premières vagues de culture mésopotamienne se dirigèrent presque exclusivement vers l’Europe. Ce sont ces circonstances qui déterminèrent les antécédents de la civilisation européenne moderne. » LU 80:1.5-8
L’abaissement de l’isthme de Gibraltar et du pont terrestre sicilien a provoqué la plus grande inondation de l’histoire et a retardé la migration des Adamites vers l’Europe.
« À peu près à l’époque de ces changements de climat en Afrique, l’Angleterre se sépara du continent et le Danemark surgit de la mer, tandis que l’isthme de Gibraltar protégeant le bassin occidental de la Méditerranée s’effondrait par suite d’un tremblement de terre, ce qui éleva rapidement le niveau de ce lac intérieur à celui de l’océan Atlantique. Peu après, le pont terrestre de Sicile s’effondra, ce qui fit de la Méditerranée une seule mer reliée à l’océan Atlantique. Ce cataclysme de la nature engloutit des dizaines de colonies et causa la plus grande perte de vies humaines par inondation que l’histoire du monde ait jamais connue. »
« Cet affaissement du bassin méditerranéen restreignit immédiatement les déplacements des Adamites vers l’occident, tandis que le grand afflux de Sahariens les conduisait à rechercher, au nord et à l’est d’Éden, des débouchés pour leur surpopulation. À mesure que les descendants d’Adam quittèrent les vallées du Tigre et de l’Euphrate en voyageant vers le nord, ils rencontrèrent des barrières montagneuses et la mer Caspienne, qui était alors plus étendue qu’aujourd’hui. Pendant de nombreuses générations, les Adamites s’adonnèrent à la chasse, à l’élevage et à l’agriculture autour de leurs colonies éparpillées dans tout le Turkestan. Ce peuple magnifique étendit lentement son territoire en Europe, mais maintenant les Adamites pénètrent en Europe par l’est et y trouvent la culture des hommes bleus en retard de milliers d’années sur celle de l’Asie, car cette région n’avait presque pas eu de contacts avec la Mésopotamie. » LU 80:2.4-5
Il y a eu sept invasions majeures de l’Europe par les Andites, entrecoupées d’une invasion des Andonites.
« Un courant régulier d’Andites afflua en Europe, mais il y eut sept invasions majeures, les derniers envahisseurs arrivant à cheval en trois grandes vagues. Certains entrèrent en Europe par les iles de la mer Égée et en remontant la vallée du Danube, mais les premières et pures lignées émigrèrent en Europe du Nord-Ouest par la route du nord traversant les pâturages de la Volga et du Don. »
« Entre la troisième et la quatrième invasion, une horde d’Andonites pénétra en Europe par le nord, après être venue de Sibérie par les fleuves russes et la Baltique. Elle fut immédiatement assimilée par les tribus andites du nord. » LU 80:4.1-2
Les Adamites étaient pacifiques, les Nodites étaient belliqueux ; l’union de ces stocks avec les Sangiks a produit les Andites agressifs.
« Les expansions initiales de la race violette plus pure furent beaucoup plus pacifiques que celles de ses descendants andites ultérieurs qui étaient semi-militaires et aimaient les conquêtes. Les Adamites étaient pacifiques et les Nodites, belliqueux. L’union de ces souches, telles qu’elles se mêlèrent plus tard avec les races sangiks, produisit les Andites, capables et agressifs, qui firent de réelles conquêtes militaires. » LU 80:4.3
Le cheval a joué un rôle important dans la conquête andite de l’Europe.
« Toutefois, le cheval fut le facteur évolutionnaire qui détermina la domination des Andites en Occident. Le cheval donna aux Andites qui se dispersaient l’avantage auparavant inexistant de la mobilité, ce qui permit aux derniers groupes de cavaliers andites de progresser rapidement autour de la mer Caspienne pour envahir l’Europe entière. Toutes les vagues antérieures d’Andites s’étaient déplacées si lentement qu’elles avaient tendance à se désagréger dès qu’elles étaient à une grande distance de la Mésopotamie. Mais les vagues ultérieures avancèrent si rapidement qu’elles atteignirent l’Europe en groupes cohérents, conservant dans une certaine mesure leur culture supérieure. »
« Depuis dix-mille ans, l’ensemble du monde habité, en dehors de la Chine et de la région de l’Euphrate, n’avait fait que des progrès culturels très limités lorsque les rudes cavaliers andites firent leur apparition au septième et au sixième millénaire avant le Christ. Tandis qu’ils se déplaçaient vers l’ouest à travers les plaines de Russie, absorbant les meilleurs éléments des hommes bleus et exterminant les moins bons, ils ne formèrent plus qu’un seul peuple mêlé. Ils furent les ancêtres des races dites nordiques, les ancêtres des populations scandinaves, germaniques et anglo-saxonnes. »
« Les lignées supérieures bleues ne tardèrent pas à être entièrement absorbées par les Andites dans toute l’Europe du Nord. C’est seulement en Laponie (et dans une certaine mesure en Bretagne) que les anciens Andonites conservèrent un semblant d’identité raciale. » LU 80:4.4
Les tribus du nord de l’Europe ont été continuellement supplantées par les Andites, mais les hommes bleus du sud leur ont résisté.
« Les tribus de l’Europe du Nord se trouvaient continuellement renforcées et relevées par le flot régulier de Mésopotamiens qui émigraient à travers le Turkestan — le Sud de la Russie. Quand les dernières vagues de cavalerie andite balayèrent l’Europe, il y avait déjà, dans cette région, plus d’hommes ayant du sang andite que dans tout le reste du monde. »
« Pendant trois-mille ans, le quartier général militaire des Andites du nord resta au Danemark. De ce point central partirent les vagues successives de conquête, dont les éléments perdirent progressivement leur caractère andite et devinrent de plus en plus blancs, au cours des siècles, à mesure que s’opérait le mélange final des conquérants mésopotamiens avec les peuples conquis. »
« Alors que les hommes bleus avaient été absorbés dans le nord et avaient fini par succomber devant les raids des cavaliers blancs pénétrant dans le sud, les tribus envahissantes de la race blanche mêlée rencontrèrent une résistance opiniâtre et prolongée de la part des Cro-Magnons ; mais l’intelligence supérieure de la race blanche et ses réserves biologiques en constant accroissement lui permirent d’anéantir complètement la race plus ancienne. » LU 80:5.1-3
Les luttes décisives entre l’homme bleu et l’homme blanc ont eu lieu dans la vallée de la Somme.
« Les combats décisifs entre les hommes blancs et les hommes bleus se déroulèrent dans la vallée de la Somme. C’est là que la fleur de la race bleue s’opposa avec acharnement aux Andites qui progressaient vers le sud. Pendant plus de cinq-cents ans, les Cro-Magnoïdes défendirent leurs territoires avec succès avant de succomber devant la stratégie militaire supérieure des envahisseurs blancs. Thor, le commandant victorieux des armées du nord dans la bataille finale de la Somme, devint le héros des tribus nordiques blanches et fut plus tard révéré comme un dieu par certaines d’entre elles. » LU 80:5.4
Le commerce, les mariages mixtes et l’extermination des inférieurs ont achevé la conquête de l’homme bleu par les races blanches.
« Les forteresses des hommes bleus qui résistèrent le plus longtemps se trouvaient dans le sud de la France, mais la dernière grande résistance militaire fut vaincue le long de la Somme. La conquête ultérieure progressa par pénétration commerciale, par poussée de la population le long des fleuves et par une suite continue de mariages avec les éléments supérieurs, accompagnée d’une extermination impitoyable des inférieurs. »
« Quand le conseil tribal andite des anciens avait jugé qu’un captif inférieur était inapte, on le remettait aux prêtres chamans au cours d’une cérémonie élaborée, et ceux-ci l’accompagnaient au fleuve où ils lui administraient, selon les rites, l’initiation vers les « heureux territoires de chasse » — la noyade. De cette manière, les envahisseurs blancs de l’Europe exterminèrent tous les peuples qu’ils rencontrèrent et qui ne furent pas rapidement absorbés dans leurs propres rangs ; c’est ainsi que les hommes bleus virent leur fin — et ce fut rapidement fait. » LU 80:5.5-6
L’héritage de l’homme bleu Cro-Magnoïde.
« Les hommes bleus cromagnoïdes constituèrent le fondement biologique des races européennes modernes, mais ils ne survécurent que dans la mesure où ils furent absorbés par les virils conquérants ultérieurs de leur pays natal. Les lignées bleues apportèrent beaucoup de robustesse et de vigueur physique aux races blanches d’Europe, mais l’humour et l’imagination des peuples européens mêlés provenaient des Andites. Cette union entre Andites et hommes bleus, dont les races blanches nordiques furent la conséquence, provoqua une chute immédiate de la civilisation andite, un retard de nature transitoire. Finalement, la supériorité latente de ces barbares nordiques se manifesta et culmina dans la civilisation européenne d’aujourd’hui. » LU 80:5.7
Un groupe supérieur d’Andites s’est installé en Crète, tandis que les descendants d’Adamson ont migré de Mésopotamie vers la Grèce.
« Vers l’an 12 000 av. J.-C., une brillante tribu d’Andites émigra en Crète. Ce fut la seule ile colonisée de si bonne heure par un groupe aussi supérieur, et il s’écoula près de deux-mille ans avant que les descendants de ces marins se répandissent dans les iles voisines. Ce groupe était composé d’Andites, de petite taille et à tête étroite, qui s’étaient mariés avec des Nodites septentrionaux de la branche vanite. Ils mesuraient tous moins d’un mètre quatre-vingt de haut et avaient été littéralement chassés du continent par leurs compagnons plus grands, mais inférieurs. Ces immigrants en Crète étaient fort habiles dans les arts du tissage, des métaux, de la poterie, de la plomberie et de l’emploi de la pierre comme matériau de construction. Ils utilisaient l’écriture et vivaient de l’élevage et de l’agriculture. »
« Près de deux-mille ans après la colonisation de la Crète, un groupe de descendants d’Adamson, de haute stature, parvint en Grèce par les iles septentrionales en venant à peu près directement de son foyer des hautes terres du Nord de la Mésopotamie. Ces ancêtres des Grecs furent conduits vers l’occident par Sato, un descendant direct d’Adamson et de Ratta. »
« Le groupe qui s’établit finalement en Grèce se composait de trois-cent-soixante-quinze personnes choisies et supérieures faisant partie de la fin de la seconde civilisation des Adamsonites. Ces lointains descendants d’Adamson comprenaient les lignées alors les plus précieuses des races blanches émergentes. Leur intelligence était d’un ordre élevé et, du point de vue physique, ils étaient les plus beaux spécimens d’hommes depuis l’époque du premier Éden. »
« Bientôt la Grèce et les iles de la mer Égée succédèrent à la Mésopotamie et à l’Égypte en tant que centre occidental du commerce, de l’art et de la culture. Mais, comme précédemment en Égypte, tout l’art et toute la science du monde égéen provenaient de Mésopotamie, à l’exception de la culture des Adamsonites précurseurs des Grecs. Tout l’art et le génie de ces peuples ultérieurs sont un legs direct de la postérité d’Adamson, le premier fils d’Adam et d’Ève, et de son extraordinaire seconde femme, Ratta, une fille descendant en ligne ininterrompue du pur état-major nodite du prince Caligastia. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les Grecs aient eu des traditions mythologiques selon lesquelles ils descendaient directement de dieux et d’êtres suprahumains. » LU 80:7.2-5
Origine du culte de la mère.
« La région égéenne passa par cinq stades différents de culture, chacun moins spirituel que le précédent. Bientôt, la dernière époque de gloire artistique s’effondra sous le poids des médiocres descendants, rapidement multipliés, des esclaves danubiens importés par les générations ultérieures de Grecs. »
« Ce fut en Crète, durant cet âge, que, chez les descendants de Caïn, le culte de la mère atteignit sa plus grande vogue. Ce culte glorifiait Ève dans l’adoration de la « grande mère ». Il y avait partout des représentations d’Ève. Des milliers de sanctuaires publics furent érigés en Crète et en Asie Mineure. Ce culte de la mère persista jusqu’à l’époque du Christ et fut, plus tard, incorporé dans la religion chrétienne primitive sous la forme de la glorification et du culte de Marie, la mère terrestre de Jésus. » LU 80:7.6-7
Malgré la détérioration due aux afflux de peuples inférieurs, la civilisation à Chypre et en Afrique du Nord a été améliorée par les migrations andites de Mésopotamie.
«« Vers l’an 5 000 av. J.-C., les trois lignées les plus pures des descendants d’Adam se trouvaient en Sumérie, en Europe du Nord et en Grèce. Toute la Mésopotamie s’abâtardissait lentement par le flot des races mêlées et plus sombres qui s’infiltraient par l’Arabie. L’arrivée de ces peuplades inférieures contribua à éparpiller davantage au loin les restes biologiques et culturels des Andites. Partant de tout le croissant fertile, les populations les plus aventureuses allèrent vers l’ouest et affluèrent dans les iles. Ces émigrants cultivaient des céréales et des légumes, et amenèrent avec eux des animaux domestiques. »
« Vers l’an 5 000 av. J.-C., un puissant contingent de Mésopotamiens progressistes sortit de la vallée de l’Euphrate et s’installa dans l’ile de Chypre ; cette civilisation fut balayée quelque deux-mille ans plus tard par les hordes barbares venues du nord. »
« Une autre grande colonie s’installa sur le rivage de la Méditerranée près de l’emplacement ultérieur de Carthage. Partant d’Afrique du Nord, un grand nombre d’Andites entrèrent en Espagne et se mêlèrent, plus tard, en Suisse, à leurs frères partis antérieurement des iles Égéennes pour habiter l’Italie. » LU 80:7.9-11
Les Grecs étaient de grands commerçants et colonisateurs ainsi que des enseignants et des artistes.
« Les Grecs n’étaient pas seulement de grands éducateurs et de grands artistes, mais ils furent aussi les plus grands commerçants et colonisateurs du monde. Avant de succomber sous le flot d’infériorité qui finit par engloutir leur art et leur commerce, ils réussirent à implanter, en Occident, tant d’avant-postes de culture qu’une grande partie des progrès initiaux de la civilisation grecque persista chez les peuples ultérieurs de l’Europe du Sud, et qu’un grand nombre de descendants mixtes de ces Adamsonites furent incorporés dans les tribus des terres continentales adjacentes. » LU 80:7.13
Les Andites du nord et du sud ont été séparés par des Andonites qui ont été dispersés dans toute l’Europe centrale et du sud-est. Les Hittites et les descendants d’Abraham portaient une partie de cette souche.
« Les Andites de la vallée de l’Euphrate émigrèrent vers le nord, en Europe, pour se mêler aux hommes bleus, et vers l’ouest, dans les régions méditerranéennes, pour se mélanger aux restes, eux-mêmes mixtes, des Sahariens et des hommes bleus du sud. Ces deux branches de la race blanche furent et sont encore séparées par les montagnards brachycéphales survivants des tribus andonites primitives qui avaient longtemps habité ces régions centrales. »
« Ces descendants d’Andon étaient dispersés dans la plupart des régions montagneuses de l’Europe du centre et du Sud-Est. Ils furent souvent renforcés par des arrivants d’Asie Mineure, région qu’ils occupaient en nombre considérable. Les anciens Hittites provenaient directement de la souche andonite ; leur épiderme pâle et leur tête large étaient typiques de cette race. Cette lignée se perpétua chez les ancêtres d’Abraham et contribua beaucoup à l’aspect caractéristique du visage de ses descendants ultérieurs juifs ; ceux-ci, tout en ayant une culture et une religion dérivées des Andites, parlaient un langage très différent, nettement andonite. »
« Les tribus qui habitaient des maisons bâties sur des pilotis ou des jetées de bois sur les lacs d’Italie, de Suisse et d’Europe méridionale étaient les avant-postes en expansion des migrations africaines, égéennes et plus spécialement danubiennes. »
« Les Danubiens étaient des Andonites, fermiers et éleveurs entrés en Europe par la péninsule Balkanique, et se déplaçant lentement vers le nord par la route de la vallée du Danube. Ils fabriquaient des poteries et cultivaient la terre, préférant vivre dans les vallées. La colonie la plus septentrionale des Danubiens était à Liège, en Belgique. Ces tribus dégénérèrent rapidement à mesure qu’elles s’éloignèrent du centre et de la source de leur culture. Les plus belles poteries furent fabriquées par les premières colonies. »
« Les Danubiens pratiquèrent le culte de la mère à la suite du travail des missionnaires de Crète. Ces tribus s’amalgamèrent, plus tard, avec des groupes de marins andonites qui vinrent par bateau de la côte d’Asie Mineure et qui pratiquaient le culte de la mère. Une grande partie de l’Europe centrale fut ainsi colonisée de bonne heure par ces types mixtes de races blanches brachycéphales, qui pratiquaient le culte de la mère et le rite religieux d’incinération des morts, car les adeptes du culte de la mère avaient coutume de bruler leurs morts dans des huttes de pierre. » LU 80:8.1
L’origine, la nature et la distribution des trois races blanches.
« Les mélanges raciaux, en Europe, vers la fin des migrations andites, donnèrent lieu au groupement suivant des trois races blanches : »
« 1. La race blanche du nord. Cette race dite nordique était essentiellement composée d’hommes bleus auxquels s’ajoutaient des Andites, mais contenait aussi une quantité considérable de sang andonite avec des quantités moindres de sang rouge et jaune sangik. La race blanche du nord englobait ainsi les quatre souches humaines les plus désirables, mais son hérédité majeure venait des hommes bleus. Le Nordique primitif typique était dolichocéphale, grand et blond ; mais il y a longtemps que cette race s’est entièrement mêlée avec toutes les branches des peuples blancs. »
« La culture primitive de l’Europe trouvée par les Nordiques envahisseurs était celle des Danubiens en régression, mêlés aux hommes bleus. La culture des Nordiques-Danois et celle des Danubiens-Andonites se rencontrèrent et se mêlèrent sur le Rhin, comme en témoigne l’existence de deux groupes raciaux en Allemagne contemporaine. »
« Les Nordiques continuèrent le commerce de l’ambre en partant de la côte balte, établissant un grand courant d’affaires avec les brachycéphales de la vallée du Danube par le col du Brenner. Le contact étendu avec les Danubiens amena ces hommes du nord à pratiquer le culte de la mère, et, pendant des millénaires, la crémation des morts fut à peu près universelle en Scandinavie. Ceci explique pourquoi l’on ne peut trouver d’ossements de Blancs de la race primitive, bien qu’ils aient été enterrés dans toute l’Europe — on ne trouve que leurs cendres dans des urnes de pierre ou d’argile. Ces hommes blancs construisirent aussi des habitations ; ils n’habitaient jamais dans des grottes. Cela explique également la rareté des preuves de la culture primitive des Blancs, bien que le type Cro-Magnon plus ancien soit bien conservé là où il fut emmuré hermétiquement, en sécurité, dans des cavernes et des grottes. Quoi qu’il en soit, on trouve en Europe, à un certain moment, une culture primitive de Danubiens en dégénérescence et d’hommes bleus, et puis, sans transition, apparait l’homme blanc immensément supérieur. »
« 2. La race blanche centrale. Bien que ce groupe contienne des lignées bleues, jaunes et andites, il est à prédominance d’Andonites. Ces peuples sont brachycéphales, basanés et trapus. Ils sont enfoncés entre les races nordiques et méditerranéennes comme un coin dont la base reposerait en Asie et la pointe pénètrerait l’Est de la France. »
« Pendant près de vingt-mille ans, les Andonites avaient été repoussés de plus en plus loin vers le Nord de l’Asie centrale par les Andites. Vers l’an 3 000 av. J.-C., l’aridité croissante ramena les Andonites vers le Turkestan. Cette poussée andonite vers le sud continua pendant plus de mille ans, se divisa autour de la mer Caspienne et de la mer Noire, et pénétra en Europe à la fois par les Balkans et par l’Ukraine. Cette invasion comprenait les groupes restants de descendants d’Adamson. Durant la dernière moitié de la période d’invasion, elle amena un nombre considérable d’Andites iraniens ainsi que beaucoup de descendants des prêtres séthites. »
« Vers l’an 2 500 av. J.-C., la poussée des Andonites vers l’Occident atteignit l’Europe. Cet envahissement de toute la Mésopotamie, de l’Asie Mineure et du bassin du Danube par les barbares des collines du Turkestan constitua le plus grave et le plus durable recul de la culture que l’on eût enregistré jusque-là. Ces envahisseurs « andonisèrent » nettement le caractère des races de l’Europe centrale, qui, depuis lors, sont toujours restées caractéristiquement alpines. »
« 3. La race blanche du sud. Cette race méditerranéenne brune consistait en un mélange d’Andites et d’hommes bleus, avec moins de lignées andonites que dans le nord. Ce groupe absorba aussi, par les Sahariens, une quantité considérable de sang secondaire sangik. Plus récemment, cette branche méridionale de la race blanche reçut l’apport de forts éléments andites venant de la Méditerranée orientale. »
« Les régions côtières de la Méditerranée ne furent toutefois pas abondamment peuplées d’Andites avant l’époque des grandes invasions de nomades, vers l’an 2 500 av. J.-C. Les transports et le commerce par voie de terre furent presque interrompus pendant les siècles où les nomades envahirent les districts de la Méditerranée orientale. Cette interférence avec les transports terrestres amena la grande expansion des transports et du commerce maritimes. Le négoce méditerranéen par voie de mer était en pleine activité il y a environ quatre-mille-cinq-cents ans. Ce développement du trafic maritime amena l’expansion soudaine des descendants des Andites dans tous les territoires côtiers du Bassin méditerranéen. »
« Ces mélanges raciaux posèrent les fondements de la race sudeuropéenne, la plus mêlée de toutes. Depuis cette époque, la race a subi encore de nouvelles incorporations, notamment par les peuples bleus-jaunes-andites d’Arabie. En fait, la race méditerranéenne est tellement mêlée avec les peuples du voisinage qu’elle est pratiquement indiscernable en tant que type séparé, mais, en général, ses membres sont petits, dolichocéphales et bruns. » LU 80:9.2-10
En raison du mélange ultérieur, c’est une erreur de classer les Blancs comme nordiques, alpins et méditerranéens.
« Il est fallacieux de prétendre classer les peuples blancs en Nordiques, Alpins et Méditerranéens. Il y a eu, dans l’ensemble, beaucoup trop de mélanges pour permettre de tels groupements. À un moment donné, la race blanche se divisait assez nettement en classes de cet ordre, mais des mélanges très étendus se sont produits depuis lors, et il n’est plus possible d’identifier clairement les démarcations. Même en l’an 3 000 av. J.-C., les anciens groupes sociaux ne formaient pas plus une race unique que les habitants actuels de l’Amérique du Nord. » LU 80:9.15
Les races humaines d’aujourd’hui sont le résultat du mélange des cinq souches humaines de base.
« Au moment où nous touchons à l’aurore des temps historiques, toute l’Eurasie, l’Afrique du Nord et les iles du Pacifique sont peuplées par les races composites de l’humanité, et ces races modernes proviennent du mélange et du brassage des cinq souches humaines fondamentales d’Urantia. » LU 81:4.1
Caractéristiques physiques des races humaines fondamentales.
« Chacune des races d’Urantia était identifiée par certaines caractéristiques physiques distinctes. Les Adamites et les Nodites étaient dolichocéphales ; les Andonites étaient brachycéphales. Les races Sangiks avaient des têtes moyennes, avec tendance de leurs branches jaune et bleue à être brachycéphales. Les races bleues, après mélange avec des souches andonites, étaient nettement brachycéphales. Les têtes des Sangiks secondaires étaient moyennes ou allongées. » LU 81:4.2
Les cinq races humaines fondamentales.
« Bien que ces dimensions crâniennes rendent service pour déchiffrer les origines raciales, il est plus sûr de se fier à l’ensemble du squelette. Dans le développement initial des races d’Urantia, il y eut, à l’origine, cinq types distincts de structures osseuses qui furent ceux : »
« 1. Des Andonites, les premiers habitants d’Urantia. »
« 2. Des Sangiks primaires, rouges, jaunes et bleus. »
« 3. Des Sangiks secondaires, orangés, verts et indigo. »
« 4. Des Nodites, descendants des Dalamatiens. »
« 5. Des Adamites, la race violette. » LU 81:4.3-8
Les Lapons et les Esquimaux sont les plus proches de la souche andonique d’origine.
« Au cours du brassage de ces cinq grands groupes raciaux, les mélanges continuels tendirent à atténuer le type andonite par une prédominance d’hérédité Sangik. Les Lapons et les Esquimaux sont des métis d’Andonites et de Sangiks de race bleue. La structure de leur squelette est celle qui conserve le mieux le type andonique originel. Mais les Adamites et les Nodites se sont tellement mêlés aux autres races qu’ils ne peuvent être détectés que sous un aspect d’ensemble dit caucasoïde. » LU 81:4.9
L’étude de la structure squelettique révèle trois types d’humanité actuels :
« Quand les restes humains des vingt derniers millénaires seront déterrés, il sera donc généralement impossible de distinguer clairement les cinq types originels. L’étude des structures osseuses révèlera que l’humanité est maintenant divisée à peu près en trois classes : »
« 1. Les Caucasoïdes — le mélange andite des souches adamites et nodites, modifié ensuite par un apport de Sangiks primaires et (d’un peu) de secondaires, et par des croisements considérables avec les Andonites. Les races blanches occidentales ainsi que certains peuples indiens et touraniens sont compris dans ce groupe. Le facteur unifiant de cette division est la plus ou moins grande proportion d’hérédité andite. »
« 2. Les Mongoloïdes — les Sangiks du type primaire, y compris les races originelles rouge, jaune et bleue. Les Chinois et les Amérindiens appartiennent à ce groupe. En Europe, le type mongoloïde a été modifié par un mélange de Sangiks secondaires et d’Andonites, et plus encore par un apport d’Andites. Les Malais et autre peuples indonésiens sont inclus dans cette classification, bien que leur sang contienne un pourcentage élevé d’hérédité Sangik secondaire. »
« 3. Les Négroïdes — les Sangiks du type secondaire, qui incluaient, à l’origine, les races orangée, verte et indigo. C’est le Nègre qui fournit le meilleur exemple de ce type, que l’on retrouve en Afrique, aux Indes et en Indonésie, dans tous les lieux où les races Sangiks secondaires s’étaient installées. » LU 81:4.10-13
Il n’y a pas de races pures dans le monde aujourd’hui.
« Il n’y a pas, aujourd’hui, de races pures dans le monde. Les peuples évolutionnaires de couleur, primitifs et originels, n’ont que deux races représentatives qui subsistent sur terre, les hommes jaunes et les hommes noirs ; et même ces deux races contiennent beaucoup de sang des peuples de couleur disparus. Bien que la race dite blanche descende d’une manière prédominante des anciens hommes bleus, elle comporte plus ou moins un mélange de toutes les autres races, comme d’ailleurs les hommes rouges des Amériques. » LU 82:6.1
Les trois races humaines primaires et les trois races humaines secondaires.
« Parmi les six races sangiks de couleur, trois étaient primaires et trois secondaires. Bien que les races primaires — bleue, rouge et jaune — fussent, sous bien des rapports, supérieures aux trois peuples secondaires, il ne faut pas oublier que ces derniers possédaient beaucoup de caractéristiques désirables qui auraient considérablement amélioré les peuples primaires s’ils avaient pu intégrer les meilleures lignées des races secondaires. » LU 82:6.2
Les effets des changements climatiques et géologiques sur les migrations précoces.
« Ce furent les grands changements climatiques et géologiques en Afrique du Nord et en Asie occidentale qui mirent fin aux migrations initiales des Adamites en leur fermant le passage vers l’Europe, du fait de l’agrandissement de la Méditerranée, et en détournant le courant de migration vers le nord et l’est en direction du Turkestan. À l’époque où se parachèvent ces soulèvements de terrains et les changements climatiques correspondants, environ 15 000 ans av. J.-C., la civilisation était arrivée dans le monde entier à un point mort, sauf en ce qui concernait les ferments culturels et les réserves biologiques des Andites. Ceux-ci restaient enserrés à l’est par les montagnes d’Asie et à l’ouest par les forêts envahissantes d’Europe. » LU 81:1.2
Les changements climatiques ont forcé l’homme à abandonner la chasse pour l’élevage et l’agriculture. L’évolution peut être lente, mais elle est terriblement efficace.
« L’évolution climatique allait maintenant réussir là où tous les autres efforts avaient échoué, c’est-à-dire qu’elle allait contraindre les Eurasiens à abandonner la chasse en faveur des métiers plus civilisés de l’élevage et de l’agriculture. L’évolution est peut-être lente, mais elle est terriblement efficace. » LU 81:1.3
Le commerçant et l’explorateur ont fait plus pour faire avancer la civilisation historique que toutes les autres influences combinées.
« Les commerçants voyageurs et les explorateurs nomades firent plus progresser la civilisation historique que toutes les autres influences conjuguées. Les conquêtes militaires, la colonisation et les entreprises missionnaires entretenues par les religions plus récentes furent aussi des facteurs de diffusion de la culture, mais ils furent tous secondaires par rapport aux relations commerciales, constamment accélérées par les arts et les sciences de l’industrie qui se développaient rapidement. » LU 81:3.7
« La civilisation est une acquisition raciale ; elle n’est pas inhérente à la biologie ; c’est pourquoi tous les enfants doivent être élevés dans un milieu culturel, et la jeunesse de chaque génération successive doit recevoir à nouveau son éducation. Les qualités supérieures de la civilisation — scientifiques, philosophiques et religieuses — ne se transmettent pas d’une génération à l’autre par héritage direct. Ces réalisations culturelles ne sont préservées que par la conservation éclairée du patrimoine social. » LU 68:0.2
L’association est devenue le prix de la survie.
« De bonne heure, l’association devint le prix de la survie. L’homme isolé était impuissant s’il ne portait pas une marque tribale témoignant de son appartenance à un groupe qui se vengerait certainement de toute attaque contre lui. Même à l’époque de Caïn, il était funeste d’aller seul au loin sans porter la marque de quelque groupe. La civilisation est devenue l’assurance de l’homme contre une mort violente, et ses primes sont payées par la soumission aux nombreuses exigences légales de la société. »
« La société primitive fut ainsi fondée sur les nécessités réciproques et sur l’accroissement de sécurité dus aux associations. C’est sous l’empire de la peur de l’isolement et grâce à une coopération donnée à contrecœur que la société humaine a évolué pendant des cycles millénaires. » LU 68:1.2-3
L’homme primitif a appris très tôt que l’organisation et la coopération étaient essentielles à la résolution réussie des difficultés.
« Les hommes primitifs apprirent de bonne heure que les groupes sont beaucoup plus grands et plus forts que la simple somme des individus qui les composent. Cent hommes unis et travaillant à l’unisson peuvent déplacer un gros bloc de pierre ; une vingtaine de gardiens de la paix bien entrainés peuvent contenir une foule en colère. C’est ainsi que naquit la société, non d’une simple association numérique, mais plutôt grâce à l’organisation de coopérateurs intelligents. Mais la coopération n’est pas une caractéristique naturelle de l’homme ; celui-ci apprend à coopérer d’abord par peur, et plus tard parce qu’il découvre que c’est très avantageux pour faire face aux difficultés du temps présent et pour se protéger contre les périls supposés de l’éternité. »
« Les peuples qui s’organisèrent ainsi de bonne heure en sociétés primitives obtinrent de meilleurs résultats dans leurs attaques contre la nature ainsi que dans leur défense contre leurs semblables. Ils avaient de plus grandes possibilités de survie. La civilisation a donc constamment progressé sur Urantia malgré ses nombreux reculs. Et c’est uniquement parce que la valeur de survie est accrue par l’association que les nombreuses bévues des hommes n’ont réussi jusqu’à présent ni à arrêter ni à détruire la civilisation humaine. » LU 68:1.4-5
Quatre facteurs qui ont contribué à l’association des êtres humains étaient la faim de nourriture, l’amour sexuel, la vanité et la peur.
« L’instinct grégaire dans l’homme naturel ne suffit pas à expliquer le développement d’une organisation sociale telle que celle qui existe présentement sur Urantia. Bien que cette propension innée soit à la base de la société humaine, une grande part de la sociabilité de l’homme est un acquêt. Deux grandes influences qui contribuèrent aux associations primitives d’êtres humains furent la faim et l’amour sexuel, besoins instinctifs que les hommes partagent avec le monde animal. Deux autres sentiments ont rapproché les êtres humains et les ont maintenus rapprochés, la vanité et la peur, plus particulièrement la peur des fantômes. »
« L’histoire n’est que le compte rendu de la lutte millénaire des hommes pour leur nourriture. L’homme primitif ne pensait que lorsqu’il avait faim ; économiser de la nourriture fut son premier renoncement, son premier acte d’autodiscipline. Avec le développement de la société, la faim cessa d’être le seul motif d’association. De nombreuses autres sortes de faims, le désir d’assouvir des besoins divers conduisirent tous l’humanité à s’associer plus étroitement. Mais la société d’aujourd’hui est déséquilibrée par la croissance excessive de prétendus besoins humains. La civilisation occidentale du vingtième siècle gémit d’épuisement sous l’énorme surcharge du luxe et la multiplication désordonnée des envies et des désirs humains. La société moderne subit la tension d’une des phases les plus dangereuses d’interassociation à grande échelle et d’interdépendance hautement complexe. »
« La pression sociale de la faim, de la vanité et de la peur des fantômes était continue, mais celle de la satisfaction sexuelle était temporaire et sporadique. À lui seul, le désir sexuel ne contraignait pas les hommes et les femmes primitifs à assumer les lourdes charges de l’entretien d’un foyer. Le foyer primitif était fondé sur l’effervescence sexuelle du mâle privé de satisfactions fréquentes, et sur le profond amour maternel de la femme, amour qu’elle partage, dans une certaine mesure, avec les femelles de tous les animaux supérieurs. La présence d’un enfant sans défense détermina la première différenciation entre les activités masculines et féminines ; la femme dut entretenir une résidence fixe où elle pouvait cultiver le sol. Depuis les temps les plus reculés, l’endroit où se tient la femme a toujours été considéré comme le foyer. »
« La femme devint donc de bonne heure indispensable à l’évolution du plan social, moins à cause d’une éphémère passion sexuelle que par suite du besoin de nourriture ; elle était une partenaire essentielle à la conservation de soi. Elle était un fournisseur de nourriture, une bête de somme et une compagne capable de supporter des mauvais traitements sans ressentiment violent ; en plus de tous ces traits désirables, elle était un moyen toujours présent de satisfaction sexuelle. » LU 68:2.4-7
« Si nous élargissons la notion de vanité pour y faire entrer l’orgueil, l’ambition et l’honneur, nous pouvons alors discerner non seulement comment ces propensions contribuent à former des associations humaines, mais aussi comment elles maintiennent les hommes réunis, puisque ces sentiments seraient vains sans un public devant qui parader. À la vanité s’adjoignirent bientôt d’autres sentiments et d’autres impulsions nécessitant un cadre social pour s’exhiber et s’assouvir. Ce groupe de sentiments donna naissance aux premières manifestations de tous les arts et cérémonies, et de toutes les formes de compétitions et de jeux sportifs. » LU 68:2.10
« Le plus important facteur individuel, dans l’évolution de la société humaine, fut probablement de rêver de fantômes. Bien que la plupart des rêves aient troublé profondément le mental primitif, les fantômes apparus en rêve terrorisèrent littéralement les premiers hommes et amenèrent les rêveurs superstitieux à se jeter dans les bras les uns des autres avec une volonté sincère d’association pour se protéger mutuellement contre les dangers invisibles, vagues et imaginaires du monde des esprits. Rêver de fantômes fut une des différences qui apparut le plus tôt entre le mental humain et le mental animal. Les animaux n’imaginent pas la survie après la mort. » LU 68:3.2
L’aide de sources surhumaines est nécessaire pour maintenir les associations construites par la faim, l’amour, la vanité et la peur.
« La faim et l’amour rapprochèrent les hommes ; la vanité et la peur des fantômes les gardèrent unis ; mais ces seuls sentiments, sans l’influence des révélations pacificatrices, sont incapables de supporter les tensions provoquées par les suspicions et les irritations des associations humaines. Sans l’aide des sources suprahumaines, la tension sociale aboutit à une rupture quand elle atteint certaines limites ; et ces influences mêmes de mobilisation sociale — faim, amour, vanité et peur — conspirent alors à plonger l’humanité dans la guerre et les effusions de sang. »
« La tendance à la paix de la race humaine n’est pas une dotation naturelle ; elle dérive des enseignements de la religion révélée, de l’expérience accumulée des races progressives et plus spécialement des enseignements de Jésus, le Prince de la Paix. » LU 68:3.4-5
Bien que l’homme primitif ait été esclave de la coutume ou de l’usage, la coutume a été le fil conducteur qui a maintenu la cohésion de la civilisation.
« Avant la libération et la libéralisation apportées par l’enseignement des éducateurs de Dalamatia, l’homme ancien était la victime impuissante du rituel des mœurs ; le sauvage primitif était prisonnier d’un cérémonial sans fin. Tout ce qu’il faisait depuis son réveil matinal jusqu’au moment où il s’endormait, le soir, dans sa caverne devait être accompli exactement d’une certaine façon, conformément aux usages populaires de sa tribu. Il était esclave de la tyrannie des usages ; sa vie ne comportait rien de libre, de spontané, ni d’original. Aucun progrès naturel ne le menait vers une existence mentale, morale ou sociale supérieure. »
« L’homme primitif était enserré dans l’étau de la coutume ; le sauvage était un véritable esclave des usages ; mais, de temps à autre, apparurent des types variants de personnalités qui osèrent inaugurer de nouvelles manières de penser et des méthodes de vie améliorées. Néanmoins, l’inertie de l’homme primitif constitue le frein de sécurité biologique contre la précipitation consistant à se lancer trop soudainement dans les dérèglements désastreux accompagnant une civilisation qui progresse trop vite. »
« Toutefois, ces coutumes ne sont pas un mal sans contrepartie ; leur évolution devrait se poursuivre. Il est presque fatal pour le maintien de la civilisation de vouloir les modifier globalement par une révolution radicale. La coutume a été le fil de continuité qui assura la cohésion de la civilisation. La voie de l’histoire humaine est jonchée de vestiges de coutumes abandonnées et de pratiques sociales surannées ; mais nulle civilisation n’a survécu en abandonnant ses mœurs, à moins d’avoir adopté des coutumes meilleures et mieux appropriées. »
« La survie d’une société dépend principalement de l’évolution progressive de ses mœurs. Le processus d’évolution des coutumes est fondé sur le désir d’expérimenter. Des idées nouvelles sont mises en avant — la concurrence s’ensuit. Une civilisation progressive embrasse les idées avancées et elle dure ; le temps et les circonstances choisissent en dernier ressort le groupe le plus apte à survivre. Cela ne signifie pas que chaque changement distinct et isolé dans la composition de la société humaine ait été un gain. Non ! Certes non ! Car il y eut maints et maints reculs dans la longue lutte de la civilisation d’Urantia vers le progrès. » LU 68:4.4-7
Dans l’hémisphère oriental, il y eut quatre grandes étapes dans la marche en avant de la civilisation.
« Les premières cultures humaines apparurent le long des fleuves de l’hémisphère oriental, et il y eut quatre grandes étapes dans la marche en avant de la civilisation : »
« 1. Le stade de la cueillette. La contrainte alimentaire, la faim, conduisit à la première forme d’organisation industrielle, les chaines primitives de cueillette de la nourriture. La ligne des marcheurs de la faim parcourant un pays en glanant la nourriture s’étendait parfois sur quinze kilomètres. Ce fut le stade primitif de culture nomade et c’est le mode de vie des Boschimans d’Afrique aujourd’hui. »
« 2. Le stade de la chasse. L’invention des armes-outils permit aux hommes de devenir des chasseurs et de se libérer ainsi en grande partie de l’esclavage de la nourriture. Un Andonite réfléchi, qui s’était sérieusement meurtri le poing dans un combat violent, redécouvrit l’idée d’utiliser, au lieu de son bras, un long bâton à l’extrémité duquel il avait attaché, avec des tendons, un morceau de silex dur pour remplacer le poing. De nombreuses tribus firent, chacune de leur côté, des découvertes de ce genre, et ces diverses formes de marteaux représentèrent l’un des grands pas en avant de la civilisation humaine. Certains indigènes australiens n’ont guère dépassé ce stade à l’heure actuelle. »
« Les hommes bleus devinrent des chasseurs et des trappeurs experts. En barrant les rivières, ils prenaient de grandes quantités de poissons dont ils séchaient le surplus en prévision de l’hiver. De nombreuses formes de pièges et de traquenards ingénieux furent employées pour attraper le gibier, mais les races les plus primitives ne chassaient pas les animaux de grande taille. »
« 3. Le stade pastoral. Cette phase de la civilisation fut rendue possible par la domestication des animaux. Les Arabes et les indigènes d’Afrique figurent parmi les peuples pastoraux les plus récents. »
« La vie pastorale apporta une amélioration supplémentaire à l’esclavage alimentaire. L’homme apprit à vivre sur l’intérêt de son capital, sur le croit de son troupeau. Il eut ainsi plus de loisirs pour faire des progrès et se cultiver. »
« La société prépastorale avait été une société de coopération sexuelle, mais l’extension de l’élevage plongea la femme dans un abime d’esclavage social. Aux époques primitives, l’homme avait la charge d’assurer la nourriture animale tandis que la femme devait fournir les légumes comestibles. La dignité du statut féminin s’abaissa donc considérablement dès que l’homme entra dans l’ère pastorale de son existence. La femme dut encore travailler pour produire les aliments végétaux nécessaires à la vie, alors que l’homme n’eut plus qu’à recourir à son troupeau pour fournir de la nourriture animale en abondance. L’homme devint ainsi relativement indépendant de la femme, et le statut de la femme déclina régulièrement pendant tout l’âge pastoral. Vers la fin de cette période, la femme n’était guère plus qu’un animal humain, réduit à travailler et à porter la descendance de l’homme, tout comme les animaux des troupeaux sur qui l’on comptait pour travailler et mettre bas leurs petits. Les hommes de l’âge pastoral portaient un grand amour à leurs troupeaux ; il est d’autant plus regrettable qu’ils n’aient pu développer une affection plus profonde pour leurs femmes. »
« 4. Le stade agricole. Cette ère fut déterminée par la culture des plantes, qui représente le type le plus élevé de civilisation matérielle. Caligastia et Adam s’efforcèrent tous deux d’enseigner l’horticulture et l’agriculture. Adam et Ève furent des jardiniers et non des pasteurs, car, à cette époque, le jardinage était une forme avancée de culture. La culture des plantes exerce une influence ennoblissante sur toutes les races de l’humanité. »
« L’agriculture fit plus que quadrupler le rapport hommes-sol du monde. Elle peut se combiner avec les occupations pastorales du stade précédent. Quand les trois stades chevauchent, l’homme chasse et la femme cultive le sol. »
« Il y a toujours eu des frictions entre les bergers et les laboureurs. Le chasseur et le pasteur sont militants et belliqueux ; l’agriculteur est plus pacifique. L’association avec les animaux suggère la lutte et la force ; l’association avec les plantes instille l’esprit de patience, de quiétude et de paix. L’agriculture et l’industrie sont les activités de la paix. Mais leur faiblesse commune, en tant qu’activités sociales sur le plan mondial, est leur monotonie et leur manque d’aventures. »
« La société humaine a évolué en partant du stade de la chasse et passé par celui de l’élevage pour atteindre le stade territorial de l’agriculture. Chaque étape de cette progression de la civilisation fut marquée par une diminution constante du nomadisme ; les hommes se mirent à vivre de plus en plus à leur foyer. »
« Maintenant, l’industrie s’ajoute à l’agriculture, avec un accroissement correspondant de l’urbanisation et une multiplication des groupes non agricoles parmi les classes de citoyens. Mais une civilisation industrielle ne peut espérer survivre si ses dirigeants ne se rendent pas compte que les développements sociaux, même les plus élevés, doivent toujours reposer sur une base agricole saine. » LU 68:5.2-13
Le rapport terre-homme déterminait la valeur de la vie humaine.
« La société humaine est contrôlée par une loi décrétant que la population doit varier en proportion directe des arts du sol et en proportion inverse d’un niveau de vie donné. Tout au long de ces âges primitifs, encore plus qu’à présent, la loi de l’offre et de la demande concernant l’homme et la terre détermina la valeur estimative de l’un et de l’autre. Pendant les périodes où les terres libres abondaient — territoires inoccupés — le besoin d’hommes était grand, et la valeur de la vie humaine fortement rehaussée en conséquence ; les pertes de vies étaient alors considérées comme plus horribles. Pendant les périodes de rareté des terres et de surpeuplement correspondant, la vie humaine représentait comparativement une moindre valeur, si bien que la guerre, les famines et les épidémies étaient alors considérées avec moins d’inquiétude. »
« Quand le rendement de la terre diminue, ou quand la population s’accroit, l’inévitable lutte reprend et les pires traits de la nature humaine remontent à la surface. L’accroissement du rendement de la terre, l’extension des arts mécaniques et la réduction de la population tendent tous à encourager le meilleur côté de la nature humaine. » LU 68:6.3-4
La surpopulation, bien que rarement un problème dans le passé, peut devenir un test de la sagesse des dirigeants d’Urantia.
« Du point de vue mondial, le surpeuplement n’a jamais posé de question grave dans le passé, mais, si les guerres se raréfient et si la science réussit à maitriser progressivement les maladies humaines, il peut devenir un problème sérieux dans un proche avenir. À ce moment-là, la grande épreuve de sagesse dans la conduite du monde se présentera. Les dirigeants d’Urantia auront-ils la clairvoyance et le courage de favoriser la multiplication d’êtres humains moyens et stabilisés, ou de favoriser celle des groupes extrêmes, d’une part ceux qui dépassent la normale et d’autre part la masse considérablement croissante des êtres inférieurs à la normale ? L’homme normal devrait être encouragé ; il est l’épine dorsale de la civilisation et la source des génies mutants de la race. L’homme inférieur à la normale devrait être gardé sous le contrôle de la société ; il ne devrait pas en être produit plus qu’il n’en faut pour travailler aux niveaux inférieurs de l’industrie, aux tâches qui demandent une intelligence dépassant le niveau animal, mais qui exigent des activités d’un niveau tellement inférieur qu’elles deviennent véritablement un esclavage et un asservissement pour les types supérieurs de l’humanité. » LU 68:6.11
L’homme devrait contrôler ses institutions - ne pas être contrôlé par elles.
« Toutes les institutions humaines répondent à quelque besoin social, passé ou présent, bien que leur développement excessif amoindrisse infailliblement la valeur propre de l’individu en éclipsant la personnalité et en restreignant les initiatives. L’homme devrait contrôler ses institutions et non se laisser dominer par ces créations d’une civilisation qui progresse. » LU 69:1.1
L’industrie primitive s’est développée comme une assurance contre la famine.
« L’industrie primitive prit lentement forme comme assurance contre les terreurs de la famine. Dès le début de son existence, l’homme commença à prendre exemple sur certains animaux qui emmagasinent de la nourriture pendant les périodes de surabondance en vue des jours de pénurie. » LU 69:2.1
La pauvreté est le domaine naturel de l’homme. La richesse provient du travail, des connaissances et de l’organisation.
« Avant l’apparition de l’ancienne économie et de l’industrie primitive, les tribus étaient en général réduites au dénuement et à de véritables souffrances. L’homme primitif devait entrer en compétition avec la totalité du monde animal pour trouver sa nourriture. Le poids de la compétition entraine toujours l’homme vers le niveau de la bête ; la pauvreté est son état naturel et tyrannique. La richesse n’est pas un don de la nature ; elle résulte du travail, de la connaissance et de l’organisation. » LU 69:2.2
Le rapport du capital à la civilisation moderne.
« Bien que le capital ait contribué à libérer les hommes, il a énormément compliqué leur organisation sociale et industrielle. Son emploi abusif par des capitalistes injustes n’infirme pas le fait que le capital est la base de la société industrielle moderne. Grâce à lui et aux inventions, la génération actuelle jouit d’un degré de liberté qui n’a jamais été atteint auparavant sur terre. Nous notons cela comme un fait et non pour justifier les nombreux abus que des personnes égoïstes et inconséquentes, qui en ont la garde, font du capital. » LU 69:5.15
L’évolution du gouvernement humain.
« Toute institution humaine a eu un commencement, et le gouvernement civil est un produit de l’évolution progressive au même titre que le mariage, l’industrie et la religion. À partir des premiers clans et des tribus primitives, se développèrent progressivement les régimes successifs de gouvernement humain qui ont apparu et disparu pour arriver finalement aux formes de règlementation civile et sociale qui caractérisent le deuxième tiers du vingtième siècle. » LU 70:5.1
Seules les civilisations très primitives et très avancées sont exemptes de ces inégalités humaines qui créent des classes sociales.
« L’inégalité mentale et physique des êtres humains provoque l’apparition de classes sociales. Les seuls mondes sans couches sociales sont les plus primitifs ou les plus avancés. À son aurore, une civilisation n’a pas encore commencé la différenciation des niveaux sociaux, tandis qu’un monde ancré dans la lumière et la vie a, dans une large mesure, fait disparaitre ces divisions de l’humanité, si caractéristiques de toutes les étapes intermédiaires de l’évolution. » LU 70:8.1
L’économie motivée par le profit est vouée à l’échec si elle n’est pas complétée par des motifs de service. Les motifs exclusifs d’auto-service sont incompatibles avec les enseignements de Jésus.
« L’économie d’aujourd’hui, motivée par la recherche du profit, est condamnée, à moins que les mobiles de service ne puissent s’ajouter aux mobiles de profit. La concurrence impitoyable, basée sur l’intérêt égoïste à vues étroites, finit par détruire les choses mêmes qu’elle cherche à maintenir. L’intention de rechercher exclusivement un profit pour soi-même est incompatible avec les idéaux chrétiens — et bien plus encore avec les enseignements de Jésus. » LU 71:6.1
En économie, la motivation du profit est à la motivation de service ce que la peur est à l’amour en religion.
« Dans l’économie, la recherche du profit se situe, par rapport à la recherche du service, à la même place relative que la peur par rapport à l’amour dans la religion. Mais il ne faudrait pas détruire ou supprimer brusquement la recherche du profit. Elle maintient assidument au travail bien des mortels qui autrement seraient indolents. Elle stimule l’énergie sociale, mais il n’est pas nécessaire que ses objectifs restent perpétuellement égoïstes. » LU 71:6.2
Le profit ne peut être transcendé que par la sagesse, la fraternité et la réalisation spirituelle.
« La recherche du profit dans les activités économiques est entièrement vile et totalement indigne d’un ordre social avancé ; elle est néanmoins un facteur indispensable dans les phases initiales de la civilisation. Il ne faut pas enlever aux hommes le mobile du profit avant qu’ils aient fermement incorporé des types supérieurs de buts non lucratifs dans leurs efforts économiques et leurs services sociaux — le besoin transcendant d’une sagesse superlative, d’une fraternité fascinante et d’une excellence dans l’accomplissement spirituel. » LU 71:6.3
Le feu est une influence civilisatrice.
« Le feu fut un grand civilisateur, car il fournit à l’homme le premier moyen d’être altruiste sans rien perdre ; un homme pouvait offrir des braises à un voisin sans se priver lui-même de feu. Au foyer familial, le feu était entretenu par la mère ou par la fille ainée ; il fut le premier éducateur, car il exigeait de la vigilance et de la fiabilité. Le foyer primitif n’était pas constitué par une construction, mais par la famille elle-même réunie autour du feu, de l’âtre familial. Quand un fils fondait un nouveau foyer, il emportait un brandon de l’âtre familial. » LU 69:6.3
Le feu, ainsi que l’eau et la nourriture, ont contribué à la prévoyance humaine précoce.
« La première prévoyance humaine eut pour objet la conservation du feu, de l’eau et de la nourriture. Mais l’homme primitif était un joueur né ; il voulait toujours avoir quelque chose pour rien et, dans ces temps anciens, les succès obtenus par un travail assidu furent trop souvent attribués à la magie. La magie mit longtemps à céder la place à la prévoyance, à l’abnégation et à l’industrie. » LU 69:2.7
Le rôle joué par les animaux dans l’avancement de la civilisation.
« À l’origine, le monde animal tout entier était l’ennemi de l’homme ; les êtres humains durent apprendre à se protéger contre les bêtes. L’homme commença par manger les animaux, mais apprit plus tard à les domestiquer et à les dresser pour le servir. »
« La domestication des animaux apparut fortuitement. Les sauvages chassaient les troupeaux à peu près comme les Indiens américains chassaient le bison. En encerclant le troupeau, ils pouvaient garder le contrôle des animaux et ne les tuer que dans la mesure où ils en avaient besoin pour se nourrir. Ils construisirent plus tard des enclos et capturèrent des troupeaux entiers. » LU 69:7.1
La guerre est naturelle à l’homme en évolution ; la paix est l’aune qui mesure la civilisation.
« La guerre est l’état naturel et l’héritage de l’homme en évolution ; la paix est l’étalon social mesurant le développement de la civilisation. Avant que les races en progrès n’aient été partiellement organisées au point de vue social, l’homme était très individualiste, extrêmement méfiant et querelleur à un point incroyable. La violence est la loi de la nature, l’hostilité est la réaction automatique des enfants de la nature, tandis que la guerre n’est que ces mêmes activités poursuivies collectivement. Dans toutes les circonstances où le tissu dont est faite la civilisation est soumis à des tensions à cause des complications découlant du progrès de la société, il se produit, partout et toujours, un retour immédiat et ruineux à ces méthodes initiales pour ajuster, par la violence, les frictions provenant des relations entre humains. » LU 70:1.1
Les gains et les pertes de la guerre. En guérissant certains maux sociaux, la guerre tue parfois le malade.
« Dans les âges passés, une guerre féroce provoquait des changements sociaux et facilitait l’adoption d’idées neuves qui autrement n’auraient pas vu naturellement le jour en dix-mille ans. Le prix terrible payé pour ces avantages certains consistait en des reculs temporaires de la société à l’état sauvage ; la raison civilisée était forcée d’abdiquer. La guerre est un remède puissant, très couteux et fort dangereux ; elle guérit souvent certains troubles sociaux, mais parfois elle tue le patient, elle détruit la société. » LU 70:2.1
Les gains sociaux de la guerre.
« La nécessité constante de la défense nationale crée de nombreux ajustements sociaux nouveaux et progressifs. De nos jours, la société jouit du bénéfice d’une longue liste d’innovations utiles qui furent d’abord uniquement militaires ; elle doit même à la guerre la danse, dont l’une des formes premières était un exercice militaire. »
« La guerre eut une valeur sociale pour les civilisations du passé parce qu’elle : »
« 1. Imposait de la discipline, obligeait à la coopération. »
« 2. Donnait une prime à la force d’âme et au courage. »
« 3. Encourageait et renforçait le nationalisme. »
« 4. Détruisait les peuples faibles et inaptes. »
« 5. Supprimait l’illusion d’égalité primitive et stratifiait sélectivement la société. » LU 70:2.2-8
Les guerres antiques ont choisi des chefs. Aujourd’hui, la science et l’industrie doivent le faire.
« Mais, même en passant, la guerre devrait être honorée en tant qu’école d’expérience qui a contraint une race d’individualistes arrogants à se soumettre à une autorité hautement concentrée — un chef exécutif. La guerre à l’ancienne mode conduisait à choisir pour chefs les hommes naturellement éminents, mais la guerre moderne ne le fait plus. Pour découvrir des chefs, la société doit maintenant se tourner du côté des conquêtes pacifiques : l’industrie, la science et les réalisations sociales. » LU 70:2.21
L’asservissement des captifs de guerre était une avancée vers l’avant et miséricordieuse dans la civilisation.
« L’esclavage fut un pas en avant vers un traitement plus clément des prisonniers de guerre. L’embuscade d’Aï, suivie du massacre total des hommes, des femmes et des enfants, le roi seul étant épargné pour satisfaire la vanité du vainqueur, est une image fidèle des boucheries barbares auxquelles se livraient même des peuples supposés civilisés. Le coup de main contre Og, roi de Basan, fut tout aussi brutal et radical. Les Hébreux « détruisaient complètement » leurs ennemis et s’emparaient de tous leurs biens à titre de butin. Ils imposaient un tribut à toutes les villes sous peine de « destruction de tous les mâles ». Mais beaucoup de tribus de la même époque manifestaient moins d’égoïsme tribal et avaient depuis longtemps commencé à adopter les captifs supérieurs. » LU 69:8.3
La contribution de l’esclavage au progrès de la civilisation.
« L’esclavage fut un maillon indispensable dans la chaine de la civilisation humaine. Il constitua le pont sur lequel la société passa du chaos et de l’indolence à l’ordre et aux activités de la civilisation ; il contraignit au travail les peuples arriérés et paresseux, ce qui procura à leurs supérieurs les richesses et les loisirs permettant le progrès social. » LU 69:8.6
Le pour et le contre du communisme primitif.
« Bien que la société primitive fût pratiquement communautaire, les hommes primitifs ne pratiquaient pas les doctrines modernes du communisme. Le communisme de ces premiers temps n’était ni une pure théorie ni une doctrine sociale ; il était un ajustement automatique simple et pratique. Ce communisme empêchait le paupérisme et la misère. La mendicité et la prostitution étaient à peu près inconnues dans ces anciennes tribus. »
« Le communisme primitif ne nivela pas spécialement les hommes par le bas ; il n’exalta pas la médiocrité, mais donna une prime à l’oisiveté et à la paresse, étouffa l’industrie et détruisit l’ambition. Le communisme fut l’échafaudage indispensable à la croissance de la société primitive, mais il céda la place à l’évolution d’un ordre social plus élevé, parce qu’il allait à l’encontre de quatre puissantes inclinations humaines : » LU 69:9.1-2
La propriété privée a suivi l’échec du communisme. Et maintenant, après l’esclavage, vient l’âge de la machine.
« La propriété privée accrut la liberté et renforça la stabilité ; mais la possession privée de la terre ne reçut de sanction sociale qu’après l’échec du contrôle et de la direction par la communauté. Elle fut bientôt suivie de l’apparition successive d’esclaves, de serfs et de classes sociales dépourvus de terres. Mais le perfectionnement du machinisme délivre progressivement l’homme de l’esclavage des travaux serviles. » LU 69:9.16
Les avantages de la civilisation moderne se sont développés autour de la propriété privée de la propriété.
« Le droit de propriété n’est pas absolu ; il est purement social. Mais les gouvernements, les lois, l’ordre, les droits civils, les libertés sociales, les conventions, la paix et le bonheur que connaissent les peuples modernes se sont tous développés autour de la propriété privée des biens. » LU 69:9.17
L’ordre social actuel n’est pas divin, mais si nous changeons, nous devrions être sûrs de changer pour le mieux.
« L’ordre social actuel n’est pas nécessairement juste — il n’est ni divin ni sacré — mais l’humanité fera bien d’aller lentement pour procéder à des modifications. Le système que vous avez mis en place est bien supérieur à tous ceux qu’ont connus vos ancêtres. Quand vous changerez l’ordre social, assurez-vous que vous le ferez pour un ordre meilleur. Ne vous laissez pas convaincre d’expérimenter avec les formules rejetées par vos aïeux. Allez de l’avant, ne reculez pas ! Laissez l’évolution se poursuivre ! Ne faites pas un pas en arrière. » LU 69:9.18
La nature ne confère aucun droit à l’homme, seulement la vie.
« La nature ne confère aucun droit à l’homme, elle ne lui donne que la vie et un monde où la vivre. La nature ne lui assure même pas le droit de rester vivant, comme on peut s’en rendre compte en imaginant ce qui se passerait probablement si un homme sans armes rencontrait face à face un tigre affamé dans une forêt vierge. Le don primordial que la société fait aux hommes est la sécurité. » LU 70:9.1
La justice naturelle est un mythe. La justice, telle que la conçoit l’homme, est une question d’évolution progressive.
« La justice naturelle est une théorie élaborée par les hommes ; elle n’est pas une réalité. Dans la nature, la justice est purement théorique, totalement fictive. La nature ne fournit qu’une seule sorte de justice — la conformité inévitable des résultats aux causes. »
« La justice telle que les hommes la conçoivent consiste à faire valoir ses droits, et c’est pourquoi elle est une affaire d’évolution progressive. Le concept de justice peut bien faire partie constituante d’un mental doté d’esprit, mais la justice toute faite ne surgit pas spontanément dans les mondes de l’espace. » LU 70:10.1-2
Évolution de la justice.
« La justice fut donc exercée d’abord par la famille, ensuite par le clan et, plus tard, par la tribu. L’administration de la véritable justice date du moment où la revanche fut enlevée aux groupes privés et apparentés pour être confiée aux soins du groupe social, l’État. » LU 70:10.13
« Mais, à mesure que le temps passait, on apprit que la punition du crime avait moins de valeur préventive par sa sévérité que par sa certitude et sa rapidité. » LU 70:10.15
Évolution des lois et des tribunaux.
« Il est tout aussi difficile de faire des distinctions tranchées entre les mœurs et les lois que d’indiquer exactement, à l’aurore, à quel moment le jour a succédé à la nuit. Les mœurs sont des lois et des règlements de police en gestation. Quand elles sont établies depuis longtemps, les mœurs mal définies tendent à se cristalliser en lois précises, en règles concrètes et en conventions sociales bien précises. »
« Au commencement, la loi est toujours négative et prohibitive ; dans les civilisations en progrès, elle devient de plus en plus positive et directrice. La société primitive opérait négativement ; elle accordait à l’individu le droit de vivre en imposant à tous les autres le commandement « Tu ne tueras point ». Tout octroi de droits ou de libertés à un individu implique une restriction de la liberté de tous les autres, ce qui est effectué par le tabou, la loi primitive. L’idée tout entière du tabou est négative par inhérence, car la société primitive était entièrement négative dans son organisation, et l’administration primitive de la justice consistait à imposer les tabous. Mais, à l’origine, les lois ne s’appliquaient qu’aux membres de la tribu, comme on en vit plus tard un exemple chez les Hébreux qui avaient, pour traiter avec les Gentils, un code éthique différent de leur code intérieur. » LU 70:11.1-2
« La loi est une transcription codifiée d’une longue expérience humaine, une opinion publique cristallisée et légalisée. Les mœurs furent la matière première, l’expérience accumulée, à partir de laquelle les intelligences légiférantes ultérieures formulèrent les lois écrites. Les anciens juges n’avaient pas de lois. Quand ils signifiaient une décision, ils disaient simplement : « C’est la coutume. » » LU 70:11.6
« Les différends sur la propriété étaient tranchés selon des principes fort variés, tels que : »
« 1. La destruction de la propriété contestée. »
« 2. La force — les contestants en décidaient par un combat. »
« 3. L’arbitrage — une tierce partie décidait. »
« 4. L’appel aux anciens — et, plus tard, aux tribunaux. » LU 70:11.8-12
« Toute l’idée de la justice primitive ne consistait pas tant à être équitable qu’à régler la contestation et à empêcher ainsi les désordres publics et la violence privée. Les hommes primitifs n’éprouvaient guère de ressentiments contre ce que l’on considèrerait aujourd’hui comme une injustice ; il était admis que ceux qui disposaient du pouvoir l’emploieraient égoïstement. Néanmoins, on peut déterminer très exactement le statut de n’importe quelle civilisation par le sérieux et l’équité de ses tribunaux, et par l’intégrité de ses juges. » LU 70:11.14
L’État est le gain net de la guerre et de la souffrance. Il était automatique à l’origine.
« L’état marque une évolution utile de la civilisation ; il représente le gain net que la société a retiré des ravages et des souffrances de la guerre. Même l’habileté politique n’est qu’une accumulation de techniques pour ajuster les rivalités de forces entre les tribus et nations en lutte. »
« L’État moderne est l’institution qui a survécu dans la longue bataille pour le pouvoir collectif. Un pouvoir supérieur a finalement prévalu et produit une créature de fait — l’État — avec le mythe moral que le citoyen est absolument obligé de vivre et de mourir pour l’État. Mais l’État n’a pas de genèse divine ; il n’a même pas été fondé par une action humaine intelligemment voulue ; il est purement une institution évolutionnaire et a pris naissance d’une manière entièrement automatique. » LU 71:0.1-2
Les idéalistes sociaux devraient se protéger contre ceux qui exploiteraient ou détruiraient leur civilisation.
« L’apparition d’une fraternité authentique signifie qu’un ordre social est arrivé où tous les hommes se réjouissent de porter les fardeaux les uns des autres et désirent réellement pratiquer la règle d’or. Toutefois, une telle société idéale ne peut voir le jour tant que les faibles et les méchants ne cessent de guetter l’occasion de tirer des avantages injustes et impies de ceux qui sont principalement poussés par leur dévouement au service de la vérité, de la beauté et de la bonté. Dans cette situation, il n’y a qu’une seule ligne de conduite pratique à suivre. Les adeptes de la règle d’or peuvent établir une société progressiste dans laquelle ils vivront selon leurs idéaux, tout en maintenant une défense adéquate contre leurs compagnons ignorants qui pourraient chercher soit à exploiter leur prédilection pour la paix, soit à détruire leur civilisation en progrès. » LU 71:4.16
Le test de l’idéalisme - avoir le pouvoir de résister à l’agression, mais refuser d’utiliser ce pouvoir pour l’auto-glorification.
« L’idéalisme ne peut jamais survivre, sur une planète en évolution, si les idéalistes de chaque génération se laissent exterminer par les ordres humains inférieurs. Le grand test de l’idéalisme est le suivant : une société évoluée peut-elle maintenir un état de préparation militaire qui assure sa sécurité contre toute attaque par ses voisins belliqueux, sans céder à la tentation d’employer cette force militaire en opérations offensives contre d’autres peuples en vue de bénéfices égoïstes ou d’agrandissement national ? La survie nationale exige un état de préparation, et seul l’idéalisme religieux peut empêcher de prostituer la préparation en agression. Seul l’amour (la fraternité) peut détourner les forts d’opprimer les faibles. » LU 71:4.17
« Le mariage — l’accouplement — nait de la bisexualité. Le mariage est la réaction humaine pour s’adapter à cette bisexualité, tandis que la vie de famille est l’ensemble qui résulte de tous ces ajustements évolutionnaires et adaptatifs. Le mariage est durable ; il n’est pas inhérent à l’évolution biologique, mais il est la base de toute l’évolution sociale, et c’est pourquoi la continuité de son existence est assurée sous une certaine forme. Le mariage a donné le foyer à l’humanité, et le foyer est la gloire qui couronne toute la longue et opiniâtre lutte évolutionnaire. » LU 82:0.1
Le mariage représente l’effort de la société pour contrôler l’envie sexuelle de se perpétuer.
« Depuis ses premiers débuts jusqu’aux temps modernes, le mariage, en tant qu’institution, dépeint l’évolution sociale de la tendance biologique à se perpétuer. La perpétuation de l’espèce humaine évoluante est rendue certaine par la présence de cette impulsion raciale à l’accouplement, de ce besoin que l’on appelle vaguement attrait sexuel. Ce grand besoin biologique devient le pivot moteur de toutes sortes d’instincts, de sentiments et d’habitudes associés — physiques, intellectuels, moraux et sociaux. » LU 82:1.8
Avec l’avancée de la civilisation, la libido transcende l’envie de manger et doit être soumise au contrôle social.
« Chez les sauvages, la fourniture d’aliments était le motif incitatif, mais, quand la civilisation assure une abondance de nourriture, le besoin sexuel devient fréquemment une impulsion dominante et, en conséquence, il a toujours besoin d’une règlementation sociale. Chez les animaux, la périodicité instinctive réfrène la propension à l’accouplement, mais, chez l’homme, qui est dans une si grande mesure un être se contrôlant lui-même, le désir sexuel n’est pas tout à fait périodique ; il devient donc nécessaire que la société impose aux individus la maitrise d’eux-mêmes. » LU 82:1.9
La nature insiste sur la reproduction, mais les problèmes de contrôle du sexe doivent être résolus par la société.
« L’histoire de l’évolution du mariage est simplement l’histoire du contrôle sexuel sous la pression des restrictions sociales, religieuses et civiles. La nature ne reconnait guère les individus ; elle ne tient aucun compte de ce que l’on appelle la morale ; elle s’intéresse uniquement et exclusivement à la reproduction de l’espèce. La nature insiste irrésistiblement sur la reproduction, mais elle laisse avec indifférence à la société le soin de résoudre les problèmes qui en résultent, créant ainsi, pour l’humanité en évolution, un problème majeur et toujours d’actualité. Ce conflit social consiste en une guerre sans fin entre les instincts fondamentaux et l’éthique en évolution. » LU 82:2.1
Le mariage est la réponse de la société au besoin biologique de procréer.
« Le mariage est la réponse institutionnelle de l’organisme social à la tension biologique toujours présente du besoin de se reproduire — de se propager — que l’homme éprouve sans relâche. L’accouplement est universellement naturel et, à mesure que la société évolua du simple au complexe, il y eut une évolution correspondante des mœurs d’accouplement, la genèse de l’institution matrimoniale. Quand l’évolution sociale a progressé jusqu’au stade où des mœurs sont engendrées, on trouve partout le mariage comme une institution évoluante. » LU 82:3.1
Aux temps primitifs, le mariage était le prix de la position sociale. D’âge en âge, le but du mariage a été considéré différemment.
« Aux époques primitives, le mariage était le prix du rang social ; la possession d’une femme était un signe de distinction. Le sauvage regardait le jour de son mariage comme marquant l’inauguration de sa responsabilité et de sa virilité. À une certaine époque, on a considéré le mariage comme un devoir social ; à une autre, comme une obligation religieuse ; à une autre époque encore, comme une nécessité politique pour fournir des citoyens à l’État. » LU 82:3.4
Le mariage primitif était un investissement ; il s’agissait d’un échange de biens.
« À mesure que la civilisation progressa et que la propriété privée fut mieux reconnue par les mœurs, le vol devint le grand crime. L’adultère fut considéré comme une forme de vol, une violation des droits de propriété du mari ; c’est pourquoi il n’est pas spécialement mentionné dans les mœurs et codes primitifs. La femme commençait par être la propriété de son père, qui transférait son titre au mari ; toutes les relations sexuelles légalisées naquirent de ces droits de propriété préexistants. L’Ancien Testament parle des femmes comme d’une forme de propriété. Le Coran enseigne leur infériorité. L’homme avait le droit de prêter sa femme à un ami ou à un invité, et cette coutume prévaut encore chez certains peuples. »
« La jalousie sexuelle moderne n’est pas innée ; elle est un produit des mœurs évoluantes. L’homme primitif n’était pas jaloux de sa femme ; il défendait simplement sa propriété. La femme était tenue à des obligations sexuelles plus strictes que le mari, pour la raison que son infidélité conjugale impliquait une descendance et un héritage. Très tôt, dans la marche de la civilisation, l’enfant illégitime tomba en déconsidération. Tout d’abord, seule la femme fut punie pour adultère ; plus tard, les mœurs décrétèrent aussi le châtiment de son partenaire. Pendant de longs âges, le mari offensé ou le père protecteur eurent pleinement le droit de tuer l’intrus masculin. Les peuples modernes conservent ces mœurs qui absolvent, sous une loi tacite, les crimes dits d’honneur. » LU 82:4.3
Bien que la consanguinité ait parfois abouti à la constitution de tribus fortes, les fréquents mauvais résultats ont conduit l’homme primitif à formuler des tabous contre le mariage.
« Bien que l’endogamie des bonnes lignées se traduisit parfois par la formation de fortes tribus, les cas spectaculaires de mauvais résultats provenant de l’endogamie d’anormaux héréditaires impressionnèrent plus fortement le mental humain ; il s’ensuivit que les mœurs en progrès formulèrent de plus en plus de tabous contre tous les mariages entre proches parents. » LU 82:5.2
« Beaucoup de tribus finirent par interdire les mariages à l’intérieur du clan ; d’autres les limitèrent à certaines castes. Le tabou contre le mariage avec une femme ayant le même totem que son partenaire donna naissance à la coutume du rapt des femmes dans les tribus voisines. Plus tard, les mariages furent davantage réglés d’après la résidence territoriale que d’après la parenté. Il y eut bien des étapes dans l’évolution du mariage, depuis l’endogamie jusqu’aux pratiques modernes d’exogamie. Même après l’institution du tabou sur les mariages endogames du commun du peuple, les rois et les chefs furent autorisés à épouser une proche parente afin de conserver le sang royal pur et concentré. Les mœurs ont généralement permis aux dirigeants souverains certaines licences en matière sexuelle. » LU 82:5.7
Le mariage est le régulateur social des relations sexuelles et de l’héritage.
« Le mariage est le mécanisme, mis en œuvre par la société, pour régler et contrôler les nombreuses relations humaines issues du fait physique de la bisexualité. En tant qu’institution, le mariage fonctionne dans deux domaines : »
« 1. Dans la régulation des relations sexuelles personnelles. »
« 2. Dans la régulation de la descendance, de l’héritage, de la succession et de l’ordre social, ceci étant sa fonction originelle la plus ancienne. » LU 83:1.1-3
La cérémonie de mariage résultait du fait que le mariage était une affaire communautaire. L’élément chance a culminé dans les mariages à l’église.
« La cérémonie du mariage naquit du fait que le mariage était originellement une affaire de la communauté, et non simplement le point culminant d’une décision de deux personnes. L’accouplement intéressait le groupe, tout en étant une fonction personnelle. » LU 83:4.1
« L’élément chance, qui malgré toutes les épreuves prénuptiales faisait mal tourner certains mariages, conduisit les hommes primitifs à rechercher une assurance pour se protéger contre les échecs matrimoniaux en ayant recours aux prêtres et à la magie. Ce mouvement atteignit directement son apogée dans les mariages modernes à l’église. Pendant longtemps, on reconnut généralement le mariage comme consistant dans les décisions des parents contractants — et plus tard du couple — tandis qu’au cours des cinq-cents dernières années, l’Église et l’État ont assumé la juridiction et prétendent maintenant sceller les mariages. » LU 83:4.9
Le mariage est passé de la promiscuité du troupeau aux mariages de groupe puis à la polygamie.
« L’étape suivante de l’évolution de l’accouplement fut le mariage collectif. Il fallait que cette phase communautaire du mariage intervînt dans le développement de la vie de famille, parce que les mœurs du mariage n’étaient pas encore assez puissantes pour rendre permanentes les associations de couples. Les mariages de frères et de sœurs appartenaient à ce groupe ; par exemple, cinq frères d’une famille épousaient cinq sœurs d’une autre. Dans le monde entier, les vagues formes du mariage communautaire se transformèrent graduellement en divers types de mariages collectifs. Ces associations de groupes étaient largement régies par les mœurs totémiques. La vie de famille se développa lentement et surement parce que la règlementation relative à la sexualité et au mariage favorisait la survie de la tribu elle-même en assurant la survivance d’un plus grand nombre d’enfants. »
« Les mariages collectifs cédèrent graduellement le pas aux pratiques émergentes de polygamie — de polygynie et de polyandrie — parmi les tribus les plus évoluées. La polyandrie ne fut jamais très répandue. Elle se limitait ordinairement aux reines et aux femmes riches ; en outre, elle était généralement une affaire de famille, une femme pour plusieurs frères. Les restrictions de caste et d’économie obligèrent parfois plusieurs hommes à se contenter d’une seule femme. Même alors, la femme n’en épousait qu’un ; les autres étaient vaguement tolérés comme « oncles » de la progéniture commune. » LU 83:5.2-3
La monogamie est l’idéal de la vie sexuelle, mais elle exige la maîtrise de soi.
« La monogamie a toujours été le but idéaliste de l’évolution sexuelle humaine ; elle l’est encore et le sera toujours. Cet idéal du véritable mariage d’un couple implique l’abnégation, et c’est pourquoi le mariage échoue si souvent, simplement parce que l’une des deux parties contractantes, ou les deux, sont déficientes dans la plus grande des vertus humaines, l’austère maitrise de soi. » LU 83:6.6
La monogamie est l’aune qui mesure le progrès de la civilisation sociale. Il favorise le meilleur dans le mariage pour les parents et les enfants.
« La monogamie est l’étalon qui mesure le progrès de la civilisation sociale, par opposition à l’évolution purement biologique. La monogamie n’est pas nécessairement biologique ou naturelle, mais elle est indispensable au maintien immédiat et au développement ultérieur de la civilisation sociale. Elle concourt à une délicatesse de sentiments, à un raffinement du caractère moral et à une croissance spirituelle qui sont absolument impossibles en polygamie. Une femme ne peut jamais devenir une mère idéale quand elle est constamment obligée d’entrer en rivalité pour garder l’affection de son mari. »
« Le mariage d’un couple favorise et encourage la compréhension intime et la coopération efficace, qui sont les meilleures choses pour le bonheur des parents, le bienêtre des enfants et l’utilité sociale. Le mariage, qui a commencé par une grossière contrainte, évolue graduellement en une magnifique institution de culture de soi, de maitrise de soi, d’expression de soi et de perpétuation de soi. » LU 83:6.7-8
Le mariage est l’institution la plus élevée de l’homme, mais il ne doit pas être considéré comme un sacrement. Le mariage n’est pas consommé par l’action divine.
« Le mariage qui s’épanouit en un foyer est, en vérité, la plus sublime institution humaine, mais il est essentiellement humain ; on n’aurait jamais dû le qualifier de sacrement. Les prêtres séthites firent du mariage un rituel religieux, mais, pendant des milliers d’années après Éden, le mariage s’était perpétué comme une institution purement sociale et civile. »
« L’assimilation d’associations humaines à des associations divines est fort malheureuse. L’union du mari et de la femme dans la relation du mariage et du foyer est une fonction matérielle des mortels des mondes évolutionnaires. Il est vrai que bien des progrès spirituels peuvent intervenir comme conséquence des sincères efforts humains d’un homme et d’une femme pour évoluer, mais cela ne signifie pas que le mariage soit nécessairement sacré. Le progrès spirituel accompagne le zèle sincère manifesté dans d’autres orientations de l’effort humain. » LU 83:8.1-2
« Il est également fâcheux que certains groupes de mortels aient imaginé que le mariage était consommé par un acte divin. De telles croyances conduisent directement au concept de l’indissolubilité du lien conjugal sans souci des circonstances ou des désirs des parties contractantes. Mais le fait même qu’un mariage puisse être dissout montre que la Déité n’est pas partie conjointe à cette union. Si Dieu a une fois réuni deux choses ou deux personnes, elles resteront ainsi jointes jusqu’au moment où la volonté divine décrètera leur séparation. En ce qui concerne le mariage, qui est une institution humaine, qui donc prétendra émettre un jugement pour distinguer les unions susceptibles d’être approuvées par les superviseurs de l’univers d’avec celles dont la nature et l’origine sont purement humaines ? » LU 83:8.4
Le mariage était le résultat de l’attachement de la femme primitive à sa progéniture et de la soif de nourriture de l’homme primitif.
« Le mariage n’a pas été fondé sur les relations sexuelles ; elles n’y ont joué qu’un rôle secondaire. L’homme primitif n’avait pas besoin du mariage ; il donnait libre cours à son appétit sexuel sans s’encombrer des responsabilités d’un foyer, d’une femme et d’enfants. »
« En raison de son attachement physique et émotionnel à ses enfants, la femme dépend de la coopération de l’homme et se trouve poussée à rechercher l’abri protecteur du mariage. Mais aucun besoin biologique ne poussa l’homme au mariage — et encore bien moins ne l’y retint. Ce ne fut pas l’amour qui rendit le mariage séduisant pour l’homme ; ce fut la faim qui attira d’abord le sauvage vers la femme et vers l’abri primitif qu’elle partageait avec ses enfants. » LU 84:1.1-2
L’association mère-enfant est le noyau d’où jaillissent le mariage et le foyer.
« L’association mère-enfant n’est ni un mariage ni un foyer, mais elle est le noyau à partir duquel les deux se développèrent. Le grand progrès dans l’évolution des couples survint quand ces associations temporaires durèrent assez longtemps pour élever la progéniture qui en résultait, car c’est en cela que consiste la création des foyers. » LU 84:1.8
Les chances de survie ont été améliorées par le partenariat homme-femme.
« Indépendamment des antagonismes entre ces partenaires primitifs, et nonobstant le caractère inconsistant de leur association, les chances de survie d’un homme et d’une femme furent considérablement accrues par leur union. Même en dehors de la famille et de la descendance, un homme et une femme qui coopèrent sont, dans la plupart de leurs actions, très supérieurs à deux hommes ou deux femmes. Le couplage des sexes accrut la survie et fut le tout début de la société humaine. La division du travail entre sexes apporta aussi du confort et un bonheur accru. » LU 84:1.9
Le passage de la famille maternelle à la famille paternelle a été un réajustement radical qui a conduit à une meilleure amélioration sociale.
« Avec la disparition des mœurs des chasseurs, quand l’élevage donna à l’homme le contrôle de la principale source de nourriture, le matriarcat prit rapidement fin. Il échoua simplement parce qu’il ne pouvait concurrencer la nouvelle famille gouvernée par le père. Le pouvoir détenu par les proches parents mâles de la mère ne pouvait dominer le pouvoir concentré chez le mari-père. La femme ne pouvait suffire aux tâches combinées de mettre des enfants au monde et d’exercer une autorité continue et un commandement accru dans le ménage. La pratique du rapt des femmes et, plus tard, celle de l’achat des épouses hâtèrent la disparition du matriarcat. »
« Le prodigieux passage du matriarcat au patriarcat est l’une des volte-face adaptatives les plus radicales et les plus complètes que la race humaine ait jamais exécutées. Ce changement produisit immédiatement un accroissement d’expressions sociales et d’aventures familiales. » LU 84:2.6-7
Le statut de la femme reflète le type de société et le degré de développement de la civilisation. Lorsque l’homme est passé de chasseur à berger, son statut a changé, mais s’est amélioré lorsque l’homme est devenu agriculteur.
« Il se peut que l’instinct de maternité ait conduit la femme au mariage, mais ce furent la force supérieure de l’homme associée à l’influence des mœurs qui l’obligèrent pratiquement à rester mariée. La vie pastorale tendait à créer un nouveau système de mœurs, le type patriarcal de vie de famille ; la base de l’unité familiale, selon les mœurs de l’époque de l’élevage et de l’agriculture primitifs, était l’autorité indiscutée et arbitraire du père. Toute société, qu’elle fût nationale ou familiale, passa par le stade d’une autorité autocratique d’ordre patriarcal. » LU 84:3.1
« Toutefois, l’homme ne mérite pas plus d’être blâmé, pour sa piètre estime de la femme durant les âges passés, que la femme elle-même. Elle ne réussit pas à obtenir la récognition sociale aux époques primitives parce qu’elle n’agissait pas en cas d’urgence ; elle ne faisait pas impression et n’était pas une héroïne en cas de crise. La maternité était nettement un désavantage dans la lutte pour la vie ; l’amour maternel handicapait les femmes dans la défense de la tribu. » LU 84:3.3
« Chez les races les plus évoluées, les femmes ne sont ni aussi grandes ni aussi fortes que les hommes. Étant la plus faible, la femme acquit plus de tact ; elle apprit, de bonne heure, à jouer de ses charmes sexuels. Elle devint plus alerte et plus conservatrice que l’homme, quoique légèrement moins profonde. L’homme était supérieur à la femme sur le champ de bataille et à la chasse, mais, au foyer, la femme reprenait généralement le commandement, même sur les hommes les plus primitifs. »
« Les pâtres comptaient sur leurs troupeaux pour se sustenter, mais, au cours de tous ces âges pastoraux, les femmes devaient encore fournir la nourriture végétale. Les hommes primitifs se dérobaient au travail de la terre, qui était beaucoup trop pacifique et dépourvu d’aventures. Une vieille superstition assurait aussi que les femmes faisaient pousser de meilleures plantes que les hommes ; elles étaient des mères. Dans bien des tribus arriérées d’aujourd’hui, les hommes font cuire la viande et les femmes les légumes. Quand les tribus primitives d’Australie se déplacent, les femmes n’attaquent jamais le gibier, et un homme ne s’abaisserait jamais à déterrer une racine. » LU 84:3.5-6
« La première libération de la femme survint quand l’homme consentit à labourer la terre, à faire ce qui était, jusque-là, considéré comme le travail de la femme. Un grand pas en avant fut accompli quand on cessa de tuer les prisonniers mâles et que l’on en fit des esclaves agriculteurs. Cela permit à la femme de se libérer de manière à consacrer plus de temps à l’édification du foyer et à l’éducation des enfants. »
« L’approvisionnement en lait permit aux mères de sevrer plus tôt les bébés et d’avoir plus d’enfants, parce que leurs périodes de stérilité temporaire n’étaient plus nécessaires. L’emploi du lait de vache et du lait de chèvre diminua considérablement la mortalité infantile. Avant le stade social de l’élevage, les mères avaient l’habitude d’allaiter leurs enfants jusqu’à l’âge de quatre ou cinq ans. »
« La décroissance des guerres primitives réduisit grandement l’inégalité entre les divisions du travail basées sur le sexe, mais, le travail réel incombait encore aux femmes, tandis que les hommes remplissaient des devoirs de factionnaires. Nul camp ni village ne pouvait être laissé sans garde, de jour et de nuit, mais même cette tâche fut allégée par la domestication du chien. En général, l’apparition de l’agriculture a rehaussé le prestige et le statut social de la femme ; du moins ce fut vrai jusqu’au moment où l’homme devint lui-même agriculteur. Quand l’homme se consacra lui-même à cultiver la terre, il en résulta immédiatement dans les méthodes agricoles de grands progrès qui se poursuivirent au cours des générations successives. Pendant qu’il avait chassé et guerroyé, l’homme avait appris la valeur de l’organisation ; il en introduisit les techniques dans l’industrie et, plus tard, il se chargea de bien des occupations antérieures de la femme, il apporta de grandes améliorations à ses méthodes de travail décousues. » LU 84:3.8-10
« En règle générale, le statut de la femme à une époque quelconque est un bon critère du progrès évolutionnaire du mariage en tant qu’institution sociale, tandis que le progrès du mariage lui-même mesure assez exactement l’avance de la civilisation humaine. »
« Le statut de la femme a constamment été un paradoxe social ; elle a toujours su adroitement diriger les hommes ; elle a toujours capitalisé les besoins sexuels plus impérieux de l’homme en faveur de ses propres intérêts et de sa propre élévation. En faisant subtilement valoir ses charmes sexuels, elle a souvent été capable d’exercer un pouvoir dominateur sur l’homme, même quand celui-ci la tenait dans un esclavage abject. » LU 84:4.1-2
« Jadis, on considéra généralement que la grossesse rendait une femme impure et dangereuse. Chez de nombreuses tribus, les mœurs voulaient qu’une femme passât par de longues cérémonies de purification après la naissance d’un enfant. Excepté dans les groupes où le mari participait à la naissance en restant couché au foyer, on fuyait la femme enceinte, on la laissait seule. Les anciens évitaient même qu’un enfant naisse à la maison. Finalement, les vieilles femmes furent autorisées à s’occuper de la mère pendant son accouchement, et cette pratique fut l’origine de la profession de sagefemme. Durant les douleurs, on disait et l’on faisait des masses de choses stupides pour faciliter l’accouchement. On avait l’habitude d’asperger le nouveau-né avec de l’eau bénite pour empêcher l’ingérence des fantômes. » LU 84:4.6
« Un grand progrès fut effectué quand on dénia à l’homme le droit de vie et de mort sur sa femme. De même, ce fut une étape en avant lorsqu’une femme eut le droit de posséder ses cadeaux de mariage. Plus tard, elle gagna le droit légal d’avoir des biens, de les contrôler et même d’en disposer, mais elle fut longtemps privée du droit de tenir un poste dans l’Église ou dans l’État. La femme a toujours été traitée plus ou moins comme une propriété, condition qui se perpétue même au vingtième siècle après le Christ. Elle n’a pas encore réussi à se libérer, à l’échelle mondiale, de sa mise sous tutelle sous le contrôle de l’homme. Même chez les peuples évolués, les tentatives des hommes pour protéger les femmes ont toujours représenté une affirmation tacite de supériorité. »
« Mais les femmes primitives ne s’apitoyaient pas sur elles-mêmes comme leurs sœurs plus récemment libérées ont l’habitude de le faire. Après tout, elles étaient assez heureuses et satisfaites, et n’osaient pas imaginer un mode d’existence meilleur ou différent. » LU 84:4.10-11
L’amélioration du statut de la femme est un épisode imprévu de l’évolution sociale. La science, pas la religion, a vraiment émancipé la femme.
« L’idée moderne de l’égalité des sexes est belle, et digne d’une civilisation en expansion, mais elle ne se trouve pas dans la nature. Quand la force crée le droit, l’homme le prend de haut avec la femme ; quand la justice, la paix et l’équité prévalent, la femme émerge graduellement de l’esclavage et de l’obscurité. La position sociale de la femme a généralement varié à l’inverse du militarisme dans toutes les nations et à toutes les époques. »
« Mais ce n’est ni consciemment ni intentionnellement que l’homme s’est saisi des droits de la femme pour les lui restituer graduellement en rechignant. Tout ceci fut un épisode involontaire et non calculé de l’évolution sociale. Quand le moment arriva réellement pour la femme de bénéficier de droits additionnels, elle les obtint tout à fait indépendamment du comportement conscient de l’homme. Lentement mais surement, les mœurs changent pour assurer les adaptations sociales qui font partie de l’évolution continue de la civilisation. Le progrès des mœurs a lentement procuré aux femmes un traitement constamment meilleur. Les tribus qui persistèrent dans leur cruauté envers elles ne survécurent pas. » LU 84:5.3-4
« Ce fut la science, et non la religion, qui émancipa réellement les femmes ; c’est l’usine moderne qui les dégagea largement des limites du foyer. Les aptitudes physiques de l’homme ne sont plus un élément essentiel dans le nouveau mécanisme d’entretien. La science a changé les conditions de vie de telle sorte que la force masculine a cessé d’avoir une grande supériorité sur la force féminine. »
« Ces changements tendirent à libérer les femmes de l’esclavage domestique ; ils apportèrent une telle modification à son statut qu’elle jouit maintenant d’une liberté personnelle et d’un pouvoir de décision, en matière sexuelle, qui la rendent pratiquement l’égale de l’homme. Jadis, la valeur d’une femme consistait en son aptitude à procurer des aliments, mais les inventions et l’aisance lui ont permis de créer un nouveau monde dans lequel elle peut opérer — les sphères de grâce et de charme. L’industrie a ainsi gagné une bataille inconsciente et imprévue pour l’émancipation sociale et économique des femmes. De nouveau, l’évolution a réussi un accomplissement là où la révélation elle-même avait échoué. » LU 84:5.7-8
« Quant aux idéaux du mariage d’un couple, la femme a finalement gagné récognition, dignité, indépendance, égalité et éducation ; mais va-t-elle se montrer digne de cette réussite nouvelle et sans précédent ? La femme moderne répondra-t-elle à cette grande libération sociale par la paresse, l’indolence, la stérilité et l’infidélité ? Aujourd’hui, au vingtième siècle, la femme subit l’épreuve décisive de sa longue existence dans le monde ! » LU 84:5.10
Le partenariat de l’homme et de la femme.
« Le besoin de reproduction réunit infailliblement l’homme et la femme pour qu’ils se perpétuent, mais, à lui seul, il n’assure pas que le couple restera uni dans une coopération mutuelle — la fondation d’un foyer. »
« Toute institution humaine couronnée de succès contient des antagonismes d’intérêts personnels qui ont été harmonieusement adaptés au travail pratique ; la création des foyers ne fait pas exception. Le mariage, base de l’édification d’un foyer, est la plus haute manifestation de la coopération antagoniste qui caractérise si souvent les contacts entre la nature et la société. Le conflit est inévitable parce que l’accouplement est spontané et naturel, tandis que le mariage n’est pas biologique, mais sociologique. La passion assure que l’homme et la femme se réuniront, mais ce sont l’instinct parental, quoique plus faible, et les mœurs sociales qui maintiennent leur union. » LU 84:6.1
« Les différences de nature, de réactions, de points de vue et de pensée entre les hommes et les femmes, loin de causer des soucis, devraient bien plutôt être considérées comme hautement bénéfiques pour l’humanité, à la fois individuellement et collectivement. De nombreux ordres de créatures de l’univers sont créés sous des phases duelles de manifestation de la personnalité. Chez les mortels, chez les Fils Matériels et chez les midsonitaires, cette différence est désignée par mâle et femelle. Parmi les séraphins, les chérubins et les Compagnons de la Morontia, on l’a nommée positive ou dynamique, et négative ou réservée. Ces associations de couples multiplient grandement la variété de talents et triomphent des limitations naturelles, tout comme le font certaines associations trines dans le système Paradis-Havona. » LU 84:6.5
« Les hommes et les femmes ont besoin les uns des autres dans leur carrière morontielle et spirituelle aussi bien que dans leur carrière de mortel. Les différences des points de vue masculins et féminins persistent au-delà de la première vie et dans toute l’ascension de l’univers local et des superunivers. Même dans Havona, les pèlerins qui furent jadis des hommes et des femmes continueront à s’entraider dans la montée au Paradis. Même dans le Corps de la Finalité, la métamorphose des créatures n’ira jamais jusqu’au point d’effacer les tendances de la personnalité que les humains appellent masculine et féminine. Ces deux variétés fondamentales de l’espèce humaine continueront à s’intriguer, à se stimuler, à s’encourager et à s’entraider. Elles resteront toujours mutuellement dépendantes de leur coopération pour résoudre les problèmes troublants de l’univers et triompher de multiples difficultés cosmiques. » LU 84:6.6
La grande menace contre le mariage est la marée montante de l’autosatisfaction.
« La grande menace contre la vie de famille est l’inquiétante marée montante de la poursuite de la satisfaction du moi, la manie moderne des plaisirs. Autrefois, la principale raison du mariage était économique, et l’attirance sexuelle, secondaire. Le mariage fondé sur la préservation de soi conduisait à la perpétuation de soi et procurait en même temps l’une des formes les plus désirables de la satisfaction du moi. Dans la société humaine, c’est la seule institution qui englobe les trois grandes raisons de vivre. » LU 84:8.1
La manie du plaisir menace toutes nos institutions sociales, en particulier le foyer.
« À l’origine, la propriété était l’institution fondamentale pour s’entretenir, tandis que le mariage fonctionnait comme institution unique pour se perpétuer. Bien que les satisfactions alimentaires, les jeux et l’humour, ainsi que les rapports sexuels périodiques, étaient des moyens de se satisfaire, il n’en reste pas moins que l’évolution des mœurs n’a pas réussi à bâtir une institution distincte pour la satisfaction du moi. À cause de cet échec dans la mise au point de techniques spécialisées pour des jouissances agréables, toutes les institutions humaines sont complètement imprégnées de cette recherche du plaisir. L’accumulation des biens devient un instrument pour accroitre toutes les formes de satisfaction du moi, tandis que l’on se borne souvent à considérer le mariage comme un moyen de plaisir. Et ce laisser-aller, cette manie du plaisir largement répandue, constituent la plus grande menace qui ait jamais été dirigée contre l’institution évolutionnaire sociale de la vie de famille, le foyer. » LU 84:8.2
Les principaux plaisirs devraient être trouvés dans le jeu, l’humour et la nourriture, et non dans la gratification sexuelle.
« La race violette a introduit, dans l’expérience de l’humanité, une caractéristique nouvelle encore incomplètement réalisée — l’instinct de jeu doublé du sens de l’humour. Cet instinct existait, dans une certaine mesure, chez les Sangiks et les Andonites, mais la lignée adamique éleva ce penchant primitif au niveau d’un potentiel de plaisir, forme nouvelle et glorifiée de satisfaction du moi. En dehors de l’apaisement de la faim, le type fondamental de satisfaction du moi est l’assouvissement sexuel ; cette forme de plaisir sensuel fut considérablement accrue par l’union des Sangiks et des Andites. » LU 84:8.3
Peur et ignorance par rapport au culte.
« Les hommes primitifs vivaient dans l’incertitude et la peur constante du hasard — de la malchance. La vie était un passionnant jeu de hasard ; l’existence était une affaire de chance. Il n’y a rien d’étonnant à ce que les gens partiellement civilisés croient encore à la chance et manifestent un reste de prédisposition pour les jeux de hasard. Les hommes primitifs alternaient entre deux puissants intérêts : la passion d’obtenir quelque chose pour rien et la peur de ne rien obtenir pour quelque chose. Et ce jeu de hasard de l’existence était l’intérêt majeur et la fascination suprême du mental du sauvage primitif. » LU 86:1.4
La peur et l’incertitude ont contribué à faire de l’homme un joueur.
« Les hommes primitifs vivaient dans l’incertitude et la peur constante du hasard — de la malchance. La vie était un passionnant jeu de hasard ; l’existence était une affaire de chance. Il n’y a rien d’étonnant à ce que les gens partiellement civilisés croient encore à la chance et manifestent un reste de prédisposition pour les jeux de hasard. Les hommes primitifs alternaient entre deux puissants intérêts : la passion d’obtenir quelque chose pour rien et la peur de ne rien obtenir pour quelque chose. Et ce jeu de hasard de l’existence était l’intérêt majeur et la fascination suprême du mental du sauvage primitif. » LU 86:1.4
Le mystère de la mort naturelle a favorisé la religion chez les hommes primitifs.
« La mort était pour les hommes en évolution le choc suprême, la plus troublante combinaison de hasard et de mystère. Ce ne fut pas la sainteté de la vie, mais le choc de la mort, qui inspira de la peur et entretint ainsi efficacement la religion. Chez les peuples sauvages, la mort était généralement due à la violence, de sorte que la mort non violente devint de plus en plus un mystère. La mort, en tant que fin naturelle et attendue de la vie, n’était pas claire dans la conscience des peuples primitifs. Il a fallu des âges et des âges aux hommes pour comprendre qu’elle est inévitable. » LU 86:3.1
L’homme primitif a accepté la vie comme un fait, la mort comme une sorte de visite.
« Les hommes primitifs acceptaient la vie comme un fait, tandis qu’ils considéraient la mort comme une calamité. Toutes les races ont leurs légendes d’hommes qui ne sont pas morts, traditions résiduelles du comportement initial envers la mort. Il existait déjà, dans le mental humain, un concept nébuleux d’un monde des esprits imprécis et inorganisé, d’un domaine d’où provenait tout ce qui est inexplicable dans la vie humaine ; on ajouta la mort à la longue liste des phénomènes inexpliqués. » LU 86:3.2
On croyait que la mort et la maladie étaient dues à des influences spirituelles.
« On crut d’abord que toutes les maladies humaines et la mort naturelle étaient dues à l’influence d’esprits. Même à l’époque actuelle, certaines races civilisées considèrent que les maladies ont été engendrées par « l’ennemi » et comptent sur des cérémonies religieuses pour en effectuer la guérison. Des systèmes de théologie, plus récents et plus complexes, attribuent encore la mort à l’action du monde des esprits ; tout cet ensemble a conduit à des doctrines telles que le péché originel et la chute de l’homme. » LU 86:3.3
Concepts mort-survie.
« Les hommes primitifs ne nourrissaient aucune idée d’enfer ni de punitions futures. Les sauvages imaginaient la vie après la mort exactement comme la vie présente, moins la malchance. Plus tard, on conçut une destinée séparée pour les bons fantômes et les mauvais fantômes — le ciel et l’enfer. Les membres de beaucoup de races primitives croyaient que l’homme débutait dans la vie suivante à l’état exact où il avait quitté la vie présente ; c’est pourquoi l’idée de devenir vieux et décrépit ne leur souriait pas. Les gens âgés préféraient de beaucoup être tués avant de devenir trop impotents. »
« Presque tous les groupes avaient des idées différentes sur la destinée de l’âme-fantôme. Les Grecs croyaient que les hommes faibles devaient avoir des âmes faibles ; ils inventèrent donc l’Hadès comme lieu approprié pour recevoir ces âmes chétives. Ils supposaient aussi que ces spécimens malingres avaient des ombres plus petites. Les premiers Andites croyaient que leurs fantômes retournaient au pays natal de leurs ancêtres. Les Chinois et les Égyptiens crurent jadis que l’âme et le corps restaient liés. Cela conduisit les Égyptiens à construire soigneusement des tombes et à s’efforcer de préserver les corps. Même les peuples modernes cherchent à éviter la décomposition des morts. Les Hébreux conçurent qu’un fantôme, réplique de l’individu, descendait au shéol et ne pouvait revenir au pays des vivants. Ils firent effectivement ce progrès important dans la doctrine de l’évolution de l’âme. » LU 86:4.7-8
La croyance des premiers hommes aux fantômes et aux esprits a conduit à la superstition et cela a constitué la seule religion de l’homme jusqu’aux temps de la révélation.
« Très tôt dans l’histoire de l’humanité, la croyance aux réalités du monde imaginaire des fantômes et des esprits fut universelle, et ce monde d’esprits nouvellement imaginé devint une puissance dans la société primitive. La vie mentale et morale de toute l’humanité fut définitivement modifiée par l’apparition de ce nouveau facteur dans les pensées et les actes des hommes. »
« Sur cette base majeure d’ignorance et d’illusion, la peur humaine a entassé toutes les superstitions et religions subséquentes des peuples primitifs. Ce fut l’unique religion humaine jusqu’à l’époque de la révélation, et de nombreuses races du monde d’aujourd’hui ne possèdent encore que cette religion évolutionnaire sommaire. » LU 86:6.2-3
Pour le sauvage, la religion était le paiement de primes d’assurance contre la malchance.
« Le sauvage avait besoin d’assurance ; il payait donc volontiers ses primes onéreuses de peur, de superstition et d’appréhension par des dons aux prêtres pour sa police d’assurance magique contre la malchance. La religion primitive consistait simplement en primes d’assurance contre les périls de la forêt. Les hommes civilisés payent des primes d’assurance contre les accidents de l’industrie et les risques des modes de vie modernes. » LU 86:7.1
L’origine, la nature et la mission des cultes.
« Le type cultuel d’organisation sociale persista parce qu’il fournissait un symbolisme pour préserver et stimuler les sentiments moraux et les fidélités religieuses. Le culte naquit des traditions des « vieilles familles » et se perpétua comme institution établie. Toutes les familles ont un culte de quelque sorte. Tout idéal inspirant tend à saisir un symbolisme qui le perpétuera — il recherche une technique pour une manifestation culturelle qui assurera sa survivance et accroitra son épanouissement. Le culte parvient à cette fin en stimulant et en satisfaisant l’émotion. » LU 87:7.1
Le bien et le mal associés aux cultes.
« Depuis l’aurore de la civilisation, tout mouvement attirant de culture sociale ou de progrès religieux, a donné naissance à un rituel, à un cérémonial symbolique. Plus ce rituel a grandi inconsciemment, plus son emprise a été forte sur ses fidèles. Le culte a préservé les sentiments et satisfait les émotions, mais il a toujours été le plus grand obstacle à la reconstruction sociale et au progrès spirituel. » LU 87:7.2
Bien que les sectes aient retardé le progrès social, elles ont fourni un soutien mutuel – quelque chose auquel appartenir.
« Bien que le culte ait toujours retardé le progrès social, il est regrettable que tant de contemporains, croyant aux critères moraux et aux idéaux spirituels, n’aient pas de symbolisme approprié — pas de culte pour se soutenir mutuellement — rien à quoi ils puissent appartenir. Mais un culte religieux ne saurait être fabriqué ; il faut qu’il grandisse. Deux groupes différents n’auront jamais un culte identique, à moins que leurs rituels n’aient été arbitrairement uniformisés par voie autoritaire. » LU 87:7.3
Le culte chrétien efficace a perdu beaucoup de ses idées fondamentales.
« Le culte chrétien primitif fut le plus efficace, le plus attirant et le plus durable de tous les rituels jamais conçus ou imaginés, mais une grande partie de sa valeur a été détruite dans le présent âge scientifique par la destruction de tant de ses principes originels sous-jacents. Le culte chrétien a été dévitalisé par la perte de beaucoup d’idées fondamentales. » LU 87:7.4
Dans les temps anciens, l’homme tentait de faire par magie ce qu’il réalise aujourd’hui par la science.
« Les hommes civilisés attaquent, par la science, les problèmes d’un milieu réel. Les sauvages essayaient de résoudre, par la magie, les problèmes réels d’un milieu illusoire de fantômes. La magie était la technique par laquelle on manipulait le milieu hypothétique d’esprits dont les machinations expliquaient interminablement l’inexplicable ; c’était l’art d’obtenir la coopération volontaire des esprits et de les contraindre à apporter leur aide involontaire par l’emploi de fétiches ou d’autres esprits plus puissants. » LU 88:4.1
La magie évolue en science.
« La magie était la branche de l’arbre religieux évolutif qui a finalement porté le fruit d’une ère scientifique. La croyance en l’astrologie a conduit au développement de l’astronomie ; la croyance en la pierre philosophale a conduit à la maîtrise des métaux, tandis que la croyance aux nombres magiques a fondé la science des mathématiques. LU 88:6.5
La technique du rituel était primordiale - d’où l’évolution des spécialistes du rituel - les prêtres.
« L‘essence du rituel est la perfection de son accomplissement ; parmi les sauvages, il faut le pratiquer avec une précision parfaite. La cérémonie n’a de pouvoir coercitif sur les esprits que si elle a été célébrée correctement. Si le rituel est défectueux, il ne fait qu’exciter la colère et le ressentiment des dieux. Donc, puisque le mental lentement évoluant des hommes concevait que la technique du rituel était le facteur décisif de son efficacité, il était inévitable que les chamans primitifs se transforment tôt ou tard en une prêtrise entrainée à diriger la pratique méticuleuse du rituel. Et ainsi, pendant des dizaines de milliers d’années, d’interminables rituels devinrent des entraves pour la société et un fléau pour la civilisation, un fardeau intolérable pour tous les actes de la vie, pour toutes les entreprises raciales. » LU 90:5.1
Les rituels sanctifient la coutume, perpétuent les mythes et rendent dignes les cérémonies religieuses.
« Le rituel est la technique pour sanctifier la coutume ; le rituel crée et perpétue des mythes aussi bien qu’il contribue à préserver les coutumes sociales et religieuses. De plus, le rituel lui-même a été engendré par des mythes. Les rituels commencent souvent par être sociaux, deviennent ensuite économiques et finissent par acquérir la sainteté et la dignité de cérémonies religieuses. La pratique du rituel peut être personnelle ou collective — ou les deux — comme on en voit l’exemple dans la prière, la danse et les représentations dramatiques. » LU 90:5.2
Alors que les prêtres ont retardé la science et entravé le progrès spirituel, ils ont aidé à stabiliser la civilisation et à améliorer la culture.
« Les prêtrises ont beaucoup contribué à retarder le développement de la science et à empêcher le progrès spirituel, mais elles ont contribué à stabiliser la civilisation et à relever certains aspects de la culture. Mais beaucoup de prêtres modernes ont cessé d’opérer comme directeurs du rituel d’adoration de Dieu et ont tourné leur attention vers la théologie — la tentative pour définir Dieu. »
« Les prêtres ont incontestablement été une meule attachée au cou des races, mais les vrais chefs religieux ont eu une valeur inestimable en montrant le chemin vers des réalités supérieures et meilleures. » LU 90:5.7-8
« 1. Les circonstances naturelles. La nature et l’étendue d’une civilisation matérielle sont déterminées, dans une large mesure, par les ressources naturelles disponibles. Le climat, le temps qu’il fait et de nombreuses conditions physiques sont des facteurs dans l’évolution de la culture. » LU 81:6.3
« 2. Les biens d’équipement. La culture ne se développe jamais sous le règne de la misère ; les loisirs sont essentiels au progrès de la civilisation. Les individus peuvent acquérir, sans fortune matérielle, un caractère ayant une valeur morale et spirituelle, mais une civilisation culturelle ne peut dériver que de conditions de prospérité matérielle qui encouragent les loisirs conjugués avec l’ambition. » LU 81:6.6
« 3. Les connaissances scientifiques. Les aspects matériels de la civilisation doivent toujours attendre l’accumulation des données scientifiques. Après la découverte de l’arc et de la flèche, et l’utilisation des animaux comme force motrice, il se passa longtemps avant que les hommes apprennent à mettre en valeur la puissance du vent et des chutes d’eau, suivie de l’emploi de la vapeur et de l’électricité. Cependant, les outils de la civilisation s’améliorèrent lentement. Le tissage, la poterie, la domestication des animaux et le travail des métaux furent suivis par un âge d’écriture et d’imprimerie. » LU 81:6.8
« Les ressources humaines. La main-d’œuvre est indispensable pour répandre la civilisation. À conditions égales par ailleurs, un peuple nombreux dominera la civilisation d’une race plus réduite. En conséquence, une nation qui ne réussit pas à accroitre le nombre de ses citoyens jusqu’à un certain chiffre se trouve empêchée de réaliser pleinement sa destinée nationale, mais, au-delà d’un point donné, tout accroissement supplémentaire de la densité de la population devient un suicide. La multiplication des habitants au-delà du rapport normal hommes-sol conduit soit à abaisser le niveau de vie, soit à étendre immédiatement les frontières terrestres par pénétration pacifique ou par conquête militaire, l’occupation par la force. »
« Vous êtes parfois révoltés par les ravages de la guerre, mais vous devriez reconnaitre la nécessité de faire naitre un grand nombre de mortels pour fournir d’amples occasions au développement social et moral ; mais avec cette fécondité planétaire surgit bientôt le grave problème de la surpopulation. La plupart des mondes habités sont petits. Urantia est dans la moyenne, peut-être un peu au-dessous. La stabilisation de la population nationale au niveau optimum rehausse la culture et empêche la guerre. Et sage est la nation qui connait le moment de s’arrêter de croitre. » LU 81:6.11
« L’efficacité des ressources matérielles. Bien des choses dépendent de la sagesse déployée dans l’utilisation des ressources naturelles, des connaissances scientifiques, des biens d’équipement et des potentiels humains. Le facteur principal de la civilisation primitive fut la force exercée par de sages chefs sociaux. Les hommes primitifs se virent littéralement imposer la civilisation par leurs contemporains de type supérieur. Ce monde a été largement régi par des minorités supérieures et bien organisées. »
« La force ne crée pas le droit, mais la force crée bien ce qui existe et ce qui a historiquement existé. Urantia vient seulement d’atteindre le point où la société est disposée à mettre en discussion l’éthique de la force et du droit. » LU 81:6.14-15
« L’efficacité du langage. La civilisation doit attendre le langage pour se répandre. Des langues qui vivent et qui s’enrichissent assurent l’expansion de la pensée et des projets civilisés. Durant les âges primitifs, d’importants progrès furent apportés au langage. Aujourd’hui, il y a grand besoin d’un développement linguistique additionnel pour faciliter l’expression de la pensée en évolution. » LU 81:6.16
« L’efficacité des dispositifs mécaniques. Le progrès de la civilisation est directement lié au développement et à la possession d’outils, de machines et de canaux de distribution. Des outils améliorés, des machines ingénieuses et efficaces, déterminent la survie des groupes rivaux dans le cadre de la civilisation qui progresse. » LU 81:6.20
« Le caractère des porte-flambeaux. L’héritage social permet aux hommes de se tenir sur les épaules de tous ceux qui les ont précédés et qui ont contribué, si peu que ce soit, à la somme de culture et de connaissance. Dans cette œuvre de transmission du flambeau culturel à la génération suivante, le foyer restera toujours l’institution fondamentale. Les jeux et la vie sociale viennent ensuite, avec l’école en dernier lieu, mais également indispensable dans une société complexe et hautement organisée. » LU 81:6.23
« Les idéaux raciaux. Les idéaux d’une génération creusent les chemins de la destinée pour sa postérité immédiate. La qualité des porte-flambeaux sociaux déterminera l’avancement ou le recul de la civilisation. Les foyers, les églises et les écoles d’une génération prédéterminent la tendance de caractère de la suivante. La force vive morale et spirituelle d’une race ou d’une nation détermine largement la rapidité du développement culturel de sa civilisation. » LU 81:6.26
« La coordination des spécialistes. La division du travail effectuée de bonne heure et son corolaire ultérieur de spécialisation ont prodigieusement fait avancer la civilisation ; celle-ci dépend maintenant de la coopération efficace des spécialistes. Au fur et à mesure de l’expansion de la société, il faudra trouver une méthode pour regrouper les divers spécialistes. » LU 81:6.29
« Les procédés pour trouver des emplois. Le prochain âge de développement social sera concrétisé par une meilleure coopération et une coordination plus efficace des spécialisations en accroissement et en expansion continus. À mesure que le travail se diversifie davantage, il faut imaginer une technique pour orienter les individus vers des emplois appropriés. Le machinisme n’est pas la seule cause de chômage chez les peuples civilisés d’Urantia. La complexité économique et l’accroissement régulier des spécialités industrielles et professionnelles compliquent les problèmes de placement de la main-d’œuvre. » LU 81:6.31
« L’ouverture à la coopération. L’un des grands obstacles au progrès de la société humaine est le conflit entre les intérêts et le bienêtre des collectivités humaines les plus nombreuses et les plus socialisées d’une part, et les groupements moins nombreux d’opposants asociaux d’autre part, sans compter les individus isolés à mentalité antisociale. » LU 81:6.34
« Pour maintenir une civilisation mondiale, il faut que les êtres humains apprennent à vivre ensemble dans la paix et la fraternité. Sans coordination efficace, la civilisation industrielle est mise en péril par les dangers de l’ultraspécialisation : monotonie, étroitesse et tendance à engendrer la méfiance et la jalousie. » LU 81:6.36
« Le commandement efficace et sage. La civilisation dépend, dans une grande, une très grande mesure, de l’état d’esprit consistant à s’atteler à la besogne avec enthousiasme et efficacité. Dix hommes n’en valent pas beaucoup plus qu’un pour soulever un lourd fardeau, à moins qu’ils ne le soulèvent ensemble — tous en même temps. Ce travail d’équipe — la coopération sociale — dépend de la qualité des chefs. Les civilisations culturelles du passé et du présent ont été basées sur la coopération intelligente des citoyens avec des chefs sages et progressifs. Jusqu’à ce que les hommes aient atteint par évolution des niveaux plus élevés, la civilisation continuera à dépendre d’un commandement sage et vigoureux. » LU 81:6.37
« Les changements sociaux. La société n’est pas une institution divine ; elle est un phénomène d’évolution progressive ; une civilisation qui progresse est toujours retardée quand ses chefs sont lents à effectuer, dans l’organisation sociale, les changements essentiels pour marcher de pair avec les développements scientifiques de l’âge. Ceci dit, il ne faut pas mépriser certaines choses simplement parce qu’elles sont vieilles, ni embrasser sans réserves une idée simplement parce qu’elle est originale et neuve. » LU 81:6.39
« Les mesures préventives contre les brusques déclins en périodes de transition. La société est issue de nombreux âges d’essais et d’erreurs ; elle représente ce qui a survécu aux ajustements et rajustements sélectifs dans les stades successifs de l’ascension millénaire des hommes depuis les niveaux animaux jusqu’aux niveaux humains de statut planétaire. Le grand danger pour toute civilisation — à n’importe quel moment — est la menace de déclin pendant la transition entre les méthodes établies du passé et les procédés nouveaux et meilleurs, mais non éprouvés, de l’avenir. » LU 81:6.41
Le but de l’éducation ; la fonction de l’éducation dans un état idéal.
« Un État durable est fondé sur la culture, dominé par des idéaux et motivé par le service. Le but de l’éducation devrait consister à acquérir de l’habileté, rechercher la sagesse, réaliser son individualité et atteindre les valeurs spirituelles. »
« Dans l’État idéal, l’éducation continue tout au long de la vie, et la philosophie devient parfois la principale visée de ses citoyens. Les membres d’un tel État démocratique recherchent la sagesse pour accroitre leur clairvoyance concernant le sens des relations humaines, les significations de la réalité, la noblesse des valeurs, les buts de la vie et les gloires de la destinée cosmique. » LU 71:7.1
L’éducation est l’affaire de la vie. Il s’élève aux sept intuitions de la sagesse et de la conscience de Dieu.
« L’éducation, c’est l’affaire de toute la vie ; il faut que l’éducation continue pendant toute la vie, de façon que l’humanité acquière graduellement l’expérience des niveaux ascendants de la sagesse humaine, qui sont les suivants : »
« 1. La connaissance des choses. »
« 2. La réalisation des significations. »
« 3. L’appréciation des valeurs. »
« 4. La noblesse du travail — le devoir. »
« 5. La motivation des buts — la moralité. »
« 6. L’amour du service — le caractère. »
« 7. La clairvoyance cosmique — le discernement spirituel. »
« Ensuite, grâce à ces accomplissements, nombre d’hommes s’élèveront au niveau ultime que le mental mortel puisse atteindre, la conscience de Dieu. » LU 71:7.5-13
La religion va du plus bas au plus haut dans la nature humaine - c’est l’inspiration de l’évolution humaine.
« La religion, en tant qu’expérience humaine, s’étend depuis l’esclavage primitif de la peur, chez les sauvages en évolution, jusqu’à la sublime et magnifique liberté de la foi chez les mortels civilisés, splendidement conscients de leur filiation avec le Dieu éternel. »
« La religion est l’ancêtre de l’éthique et de la morale supérieures de l’évolution sociale progressive. La religion par elle-même n’est pas simplement un mouvement moral, bien que ses manifestations extérieures et sociales soient puissamment influencées par la force vive éthique et morale de la société humaine. La religion est toujours l’inspiratrice de la nature évoluante des hommes, mais elle n’est pas le secret de cette évolution. » LU 101:0.1
Le désespoir mécaniste d’une âme désorientée peut être dissipé par un élan de foi.
« Por le matérialiste incroyant, l’homme est simplement un accident évolutionnaire. Ses espoirs de survivance sont liés à une fiction de son imagination de mortel ; ses frayeurs, ses amours, ses désirs et ses croyances ne sont que les réactions de la juxtaposition accidentelle de certains atomes de matière dépourvus de vie. Nul déploiement d’énergie, nulle expression de confiance ne peuvent le transporter au-delà du tombeau. Les œuvres de dévotion et le génie inspirant les meilleurs hommes sont condamnés à l’annihilation par la mort, à la longue nuit solitaire de l’éternel oubli et de l’anéantissement de l’âme. Un désespoir sans nom est la seule récompense de l’homme pour avoir vécu et travaillé sous le soleil temporel de l’existence mortelle. Chaque jour de la vie resserre lentement et surement l’emprise d’un destin impitoyable qu’un univers de matière, hostile et implacable, a décrété comme insulte suprême à tout ce qui est beau, noble, élevé et bon dans les désirs humains. »
« Telle n’est pas la fin et la destinée éternelle de l’homme. Cette vision n’est que le cri de désespoir poussé par une âme errante qui s’est perdue dans les ténèbres spirituelles, qui lutte bravement en face des sophismes mécanistes d’une philosophie matérialiste, et qui est aveuglée par le désordre et la déformation d’une érudition complexe. Toute cette condamnation aux ténèbres et toute cette destinée de désespoir sont dissipées pour toujours par un seul courageux déploiement de foi du plus humble et du plus ignorant enfant de Dieu sur terre. » LU 102:0.1-2
La philosophie est le médiateur entre la science et la religion.
« L’union de l’attitude scientifique et de la clairvoyance religieuse par l’entremise de la philosophie expérientielle fait partie de la longue expérience humaine d’ascension au Paradis. Les approximations des mathématiques et les certitudes de la clairvoyance auront toujours besoin de la fonction harmonisante de la logique mentale, sur tous les niveaux d’expérience inférieurs à l’aboutissement maximum du Suprême. » LU 103:7.4
Sans un aperçu de la vérité, la logique ne peut jamais réconcilier la science et la religion.
« Jamais la logique ne pourra réussir à harmoniser les découvertes de la science et les aperçus de la religion, à moins que les deux aspects, scientifique et religieux, d’une personnalité ne soient dominés par la vérité et sincèrement désireuses de la suivre où qu’elle conduise, sans s’inquiéter des conclusions qu’elle pourrait atteindre. » LU 103:7.5
L’interaction de la logique, de la raison et de la foi religieuse dans l’expérience humaine.
« La logique est la technique de la philosophie, sa méthode d’expression. Dans le domaine de la vraie science, la raison est toujours sensible à la logique authentique. Dans le domaine de la vraie religion, la foi est toujours logique si l’on se base sur un point de vue intérieur, bien qu’elle puisse paraitre complètement dénuée de fondement si l’on se place au point de vue extérieur de la méthode scientifique. De l’extérieur, en regardant vers l’intérieur, l’univers peut paraitre matériel ; de l’intérieur, en regardant vers l’extérieur, le même univers parait être entièrement spirituel. La raison est issue de la conscience matérielle, et la foi provient de la conscience spirituelle. Mais, par l’entremise d’une philosophie renforcée par la révélation, la logique peut confirmer les points de vue tant extérieur qu’intérieur et stabiliser ainsi à la fois la science et la religion. Ainsi, par contact commun avec la logique de la philosophie, la science et la religion peuvent se tolérer réciproquement de mieux en mieux et devenir de moins en moins sceptiques. » LU 103:7.6
La science et la religion ont besoin de plus d’autocritique.
« Au cours de leur développement, la science et la religion ont toutes deux besoin d’une autocritique plus fouillée et plus intrépide, d’une conscience accrue de l’inachèvement de leur statut évolutionnaire. En science comme en religion, les éducateurs ont souvent beaucoup trop confiance en eux-mêmes et sont trop dogmatiques. La science et la religion ne peuvent faire l’autocritique que des faits qui les concernent. À partir du moment où elles s’écartent du stade des faits, la raison abdique ou bien dégénère rapidement en un accord de fausse logique. » LU 103:7.7
La révélation aide la philosophie à coordonner la science et la religion.
« La science du monde matériel permet à l’homme de contrôler et, dans une certaine mesure, de dominer son environnement physique. La religion de l’expérience spirituelle est la source de l’impulsion de fraternité qui permet aux hommes de vivre ensemble dans les complexités de la civilisation d’une ère scientifique. La métaphysique, mais certainement davantage la révélation, procure un terrain de rencontre pour les découvertes de la science et celles de la religion ; elle rend possible la tentative humaine pour relier logiquement ces domaines de pensée séparés, mais interdépendants, en une philosophie bien équilibrée, empreinte de stabilité scientifique et de certitude religieuse. » LU 103:7.9
La science et la religion sont fondées sur des hypothèses.
« Au stade mortel, rien ne peut être prouvé absolument ; la science et la religion sont toutes deux fondées sur des hypothèses. Sur le niveau morontiel, les postulats de la science et de la religion sont susceptibles d’être partiellement prouvés par la logique de la mota. Sur le niveau spirituel de statut maximum, la nécessité d’une preuve finie disparait graduellement devant l’expérience effective de la réalité, et en présence de la réalité. Mais, même alors, beaucoup de choses au-delà du fini restent improuvées. » LU 103:7.10
Les hypothèses de base de la science et de la religion.
« Toutes les divisions de la pensée humaine sont basées sur certaines hypothèses qui, malgré l’absence de preuves, sont acceptées par la sensibilité à la réalité inhérente à la dotation mentale de l’homme. La science entreprend sa carrière de raisonnement tant vantée en supposant la réalité de trois choses : la matière, le mouvement et la vie. La religion commence par l’hypothèse sur la validité de trois choses : le mental, l’esprit et l’univers — l’Être Suprême. » LU 103:7.11
L’immensité du problème de l’unification du matériel et du spirituel.
« La science convient au domaine de pensée des mathématiques, de l’énergie et de la matière temporelle dans l’espace. La religion ne prétend pas s’occuper seulement de l’esprit temporel et fini, mais aussi de l’esprit d’éternité et de suprématie. C’est seulement par une longue expérience de la mota que ces deux manières extrêmes de percevoir l’univers peuvent être amenées à fournir des interprétations analogues sur les origines, les fonctions, les relations, les réalités et les destinées. C’est par l’entrée dans le circuit des Sept Maitres Esprits que la divergence entre l’énergie et l’esprit est harmonisée au maximum. La première unification de cette divergence a lieu dans la Déité du Suprême, et son unité de finalité se réalise dans l’infinité de la Source-Centre Première, le JE SUIS. » LU 103:7.12
La nature, la mission et les limites de la révélation.
« La révélation est évolutionnaire, mais toujours progressive. Au long des âges de l’histoire d’un monde, les révélations successives de la religion sont toujours en expansion et plus éclairantes. La mission de la révélation consiste à sélectionner et à censurer les religions évolutionnaires qui se succèdent ; mais, si la révélation doit exalter et élever par étapes les religions d’évolution, il faut que ces visitations divines décrivent des enseignements qui ne soient pas trop éloignés des idées et des réactions de l’âge où ils sont présentés. La révélation doit donc toujours garder contact avec l’évolution, et elle le fait. La religion de révélation se voit toujours limitée par la capacité des hommes de la recevoir. » LU 92:4.1
Un portrait de la personnalité de Jésus.
« Jésus était une personne exceptionnellement gaie sans être d’un optimisme aveugle ou déraisonnable. Il exhortait en disant constamment : « Ayez bon courage. » Il put maintenir cette attitude confiante à cause de sa foi inébranlable en Dieu et de sa confiance à toute épreuve dans les hommes. Il manifestait toujours une considération touchante à tous les hommes parce qu’il les aimait et croyait en eux, mais il restait toujours fidèle à ses convictions et merveilleusement ferme dans sa dévotion à faire la volonté de son Père. »
« Le Maitre était toujours généreux. Il ne se fatigua jamais de dire qu’« il vaut mieux donner que recevoir. » et « vous avez reçu libéralement, donnez libéralement. » Et cependant, malgré sa générosité illimitée, il ne gaspillait jamais et ne faisait pas d’extravagances. Il enseignait qu’il fallait croire pour recevoir le salut. « Car quiconque cherche recevra. » »
« Il était direct, mais toujours affable. Il disait : « S’il n’en était pas ainsi, je vous l’aurais dit. » Il était franc, mais toujours amical. Il exprimait clairement son amour des pécheurs et sa haine du péché, mais, dans toute cette étonnante franchise, il était infailliblement équitable. »
« Jésus était toujours de bonne humeur, bien qu’il ait parfois bu largement à la coupe des douleurs humaines. Il faisait front avec intrépidité aux réalités de l’existence et, cependant, il était rempli d’enthousiasme pour l’évangile du royaume. Mais il contrôlait son enthousiasme, il n’était jamais dominé par lui. Il était consacré sans réserve « aux affaires du Père ». Cet enthousiasme divin amenait ses frères non spirituels à croire qu’il n’avait plus tout son bon sens, mais l’univers qui l’observait l’appréciait comme l’idéal de la santé mentale et le modèle de la suprême dévotion du mortel aux critères élevés de la vie spirituelle. Son enthousiasme contrôlé était contagieux et obligeait ses compagnons à partager son divin optimisme. »
« Cet homme de Galilée n’était pas un homme de douleurs ; il avait une âme joyeuse. Il ne cessait de dire : « Réjouissez-vous et soyez pleins d’allégresse. » Mais, lorsque le devoir l’exigea, il accepta de traverser courageusement la « vallée de l’ombre de la mort ». Il était heureux et en même temps humble. »
« Son courage n’était égalé que par sa patience. Quand on le pressait d’agir prématurément, il se bornait à répondre : « Mon heure n’est pas encore venue. » Il n’était jamais pressé ; son sang-froid était sublime, mais il s’indignait souvent contre le mal et ne tolérait pas le péché. Il fut souvent poussé à résister énergiquement aux tendances contraires au bienêtre de ses enfants terrestres, mais son indignation contre le péché ne le conduisit jamais à se mettre en colère contre les pécheurs. »
« Son courage était magnifique, mais n’allait jamais jusqu’à la témérité. Son mot de passe était : « Ne craignez pas. » Sa bravoure était altière et son courage souvent héroïque, mais son courage était empreint de discernement et contrôlé par la raison. C’était le courage né de la foi, et non la témérité d’une présomption aveugle. Il était vraiment brave, mais ne prenait jamais de risques inutiles. »
« Le Maitre était un modèle de déférence. Dès sa jeunesse, sa prière commençait par : « Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. » Il respectait même le culte erroné de ses compagnons, mais cela ne l’empêchait pas d’attaquer des traditions religieuses ni de livrer assaut aux erreurs des croyances humaines. Il révérait la vraie sainteté, mais pouvait s’adresser avec justesse à ses compagnons en leur disant : « Qui d’entre vous me convaincra de péché ? » »
« Jésus était grand parce qu’il était bon et, cependant, il fraternisait avec les petits enfants. Il était doux et modeste dans sa vie personnelle et, cependant, il était l’homme rendu parfait d’un univers. Ses compagnons l’appelaient Maitre sans en être priés. »
« Jésus était la personnalité humaine parfaitement unifiée. Et, aujourd’hui, comme autrefois en Galilée, il continue à unifier l’expérience mortelle et à coordonner les efforts humains. Il unifie la vie, ennoblit le caractère et simplifie l’expérience. Il pénètre le mental humain pour l’élever, le transformer et le transfigurer. Il est littéralement vrai que, « si un homme a le Christ Jésus en lui, il est une nouvelle créature ; les anciennes choses sont en train de passer et voici, toutes choses deviennent nouvelles ». » LU 100:7.9-18
Le destin évolutif des êtres humains.
« LES planètes évolutionnaires sont les sphères d’origine des hommes, les mondes initiaux de la carrière humaine ascendante. Urantia est votre point de départ ; c’est là que vous êtes joint à votre divin Ajusteur de Pensée en une union temporaire. Vous avez été doté d’un guide parfait ; si donc vous voulez sincèrement courir la course du temps et atteindre le but final de la foi, la récompense des âges sera vôtre : vous serez éternellement uni à votre Ajusteur intérieur. C’est alors que commencera votre vie réelle, la vie ascendante dont votre présent état mortel n’est que le prélude. C’est alors que commencera votre mission sublime et progressive comme finalitaire dans l’éternité qui se déploie devant vous. Pendant tous ces âges et stades successifs de croissance évolutionnaire, une partie de vous reste toujours absolument inchangée ; c’est la personnalité — la permanence en présence du changement. » LU 112:0.1
Le ministère des anges.
Les Très Hauts règnent dans les royaumes des hommes par le biais de nombreuses forces et agences célestes, mais principalement par le ministère des séraphins.
« Aujourd’hui à midi, la liste d’appel des anges planétaires, gardiens et autres, sur Urantia comportait 501 234 619 couples de séraphins. J’avais sous mes ordres deux-cents armées séraphiques — 597 196 800 couples de séraphins, soit 1 194 393 600 anges individuels. Toutefois, le registre n’en fait apparaitre que 1 002 469 238. Il s’ensuit donc que 191 924 362 anges étaient absents de ce monde pour des services concernant des transports, des messages ou la mort. (Sur Urantia, il y a à peu près autant de chérubins que de séraphins, et ils sont organisés d’une manière similaire.) »
« Comme conséquence de ces associations naturelles dans l’expérience humaine, la triade fit son apparition dans la religion, et cela bien avant que la Trinité Paradisiaque des Déités, ou même aucun de ses représentants, eût été révélée à l’humanité. Plus tard, les Persans, les Hindous, les Grecs, les Égyptiens, les Babyloniens, les Romains et les Scandinaves eurent tous des dieux formant des triades, mais ce n’étaient pas encore de vraies trinités. Les triades de déités eurent toutes une origine naturelle et apparurent à un moment ou à un autre chez la plupart des peuples intelligents d’Urantia. Le concept d’une triade évolutionnaire a parfois été mêlé à celui d’une Trinité révélée ; dans ce cas, il est souvent impossible de distinguer l’une de l’autre. » LU 114:0.2-3
La nature, la mission et la composition du corps de réserve du destin.
« Le corps de réserve de la destinée se compose de vivants, hommes et femmes, qui ont été admis au service spécial de l’administration suprahumaine des affaires du monde. Ce corps comprend les hommes et les femmes de chaque génération choisis par les directeurs spirituels du royaume pour contribuer au ministère de miséricorde et de sagesse auprès des enfants du temps sur les mondes évolutionnaires. Dans l’exécution des plans concernant l’ascension, la règle générale est de commencer à utiliser cette liaison de créatures mortelles volitives dès qu’elles sont compétentes et dignes de confiance pour assumer ces responsabilités. En conséquence, dès que des hommes et des femmes apparaissent sur la scène de l’action temporelle avec une capacité mentale suffisante, un statut moral adéquat et la spiritualité requise, ils sont rapidement affectés au groupe céleste approprié de personnalités planétaires à titre d’agents humains de liaison, d’assistants mortels. »
« Quand des êtres humains sont choisis comme protecteurs de la destinée planétaire et deviennent des individus pivots dans les plans poursuivis par les administrateurs du monde, alors le chef planétaire des séraphins confirme leur attachement temporel au corps séraphique et désigne des gardiens personnels de la destinée pour servir auprès de ces mortels réservistes. Tous ces réservistes ont des Ajusteurs conscients d’eux-mêmes, et la plupart d’entre eux opèrent dans les cercles cosmiques supérieurs d’accomplissement intellectuel et d’aboutissement spirituel. »
« Les mortels du royaume sont choisis, pour servir dans le corps de réserve de la destinée sur les mondes habités, pour les raisons suivantes : »
« 1. Capacité spéciale d’être secrètement entrainés pour de nombreuses missions d’urgence possibles dans la conduite de diverses activités des affaires du monde. »
« 2. Consécration sincère à une cause spéciale sociale, économique, politique, spirituelle ou autre, doublée d’une bonne volonté pour servir sans récompenses ni marques de reconnaissance humaines. »
« 3. Possession d’un Ajusteur de Pensée doué d’une extraordinaire variété de talents et ayant probablement eu, avant de venir sur Urantia, l’expérience d’avoir affronté des difficultés planétaires et lutté dans des situations critiques où un monde était menacé. » LU 114:7.1-6
Nature et mission des Ajusteurs de Pensée.
« Les Ajusteurs sont l’actualité de l’amour du Père incarné dans l’âme des hommes ; emprisonnés dans le mental des mortels, ils sont la véritable promesse de carrière éternelle des hommes. Ils sont l’essence de la personnalité humaine du finalitaire devenu parfait, dont l’homme peut avoir l’avant-gout dans le temps à mesure qu’il domine progressivement la technique divine consistant à parvenir à vivre la volonté du Père, pas à pas, dans toute l’ascension des univers successifs, jusqu’à ce qu’il atteigne effectivement la divine présence de son Père au Paradis. »
« Ayant commandé à l’homme d’être parfait comme lui-même est parfait, Dieu est descendu sous forme d’Ajusteur pour devenir le partenaire expérientiel de l’homme dans l’accomplissement de la destinée céleste ainsi ordonnée. Le fragment de Dieu qui habite le mental de l’homme constitue l’assurance, absolue et sans réserve, que l’homme peut trouver le Père Universel par son association avec cet Ajusteur divin, venu de Dieu pour trouver l’homme et en faire son fils, même au cours de sa vie dans la chair. » LU 107:0.2-3
L’homme libéré par la religion devient conscient du fait que les hôtes divins des univers sont de son côté.
« Quand vous passez par l’expérience d’une telle transformation par la foi, vous cessez d’être une partie servile du cosmos mathématique et vous devenez plutôt un fils affranchi volitif du Père Universel. Ce fils affranchi ne lutte plus seul contre le destin inexorable mettant fin à l’existence temporelle ; il ne combat plus toute la nature avec des perspectives irrémédiablement hostiles ; il ne chancelle plus sous la peur paralysante d’avoir peut-être mis sa confiance dans une chimère sans espoir ou engagé sa foi dans une erreur fantaisiste. »
« Maintenant, les fils de Dieu sont plutôt enrôlés ensemble pour mener le combat où la réalité triomphe des ombres partielles de l’existence. Enfin, toutes les créatures deviennent conscientes du fait que Dieu et toutes les armées divines d’un univers à peu près infini sont à leur côté dans la lutte céleste pour atteindre l’éternité de vie et la divinité de statut. Ces fils affranchis par la foi se sont certainement engagés dans les luttes du temps du côté des forces suprêmes et des personnalités divines de l’éternité ; même les étoiles dans leur course combattent maintenant pour eux. Enfin, ils contemplent l’univers depuis l’intérieur, du point de vue de Dieu, et toutes les incertitudes de l’isolement matériel sont transformées en sécurités de la progression spirituelle éternelle. Le temps lui-même ne devient plus que l’ombre de l’éternité projetée par les réalités du Paradis sur la panoplie mouvante de l’espace. » LU 101:10.8-9
« Certes, votre origine est terrestre, animale, et votre corps est en effet poussière. Mais, si vous le voulez vraiment, si vous le désirez réellement, à coup sûr, l’héritage des âges est à vous et, un jour, vous servirez dans les univers en votre vraie qualité — enfants du Dieu Suprême de l’expérience et fils divins du Père Paradisiaque de toutes les personnalités. » LU 112:7.19