[p. viii]
[p. ix]
Conformément à mon plan initial, j’ai ajouté des questions et réponses supplémentaires à chaque nouvelle édition anglaise du catéchisme, laissant aux traducteurs le soin de les traduire dans les autres langues vernaculaires de leur choix. L’objectif, sans prétention, est de donner un condensé succinct et néanmoins complet de l’histoire, de l’éthique et de la philosophie bouddhiques afin de permettre aux débutants de comprendre et d’apprécier le noble idéal enseigné par le Bouddha, et ainsi de leur faciliter la pratique du Dharma dans ses moindres détails. Dans la présente édition, de nombreuses questions et réponses nouvelles ont été introduites, le sujet étant regroupé en cinq catégories : (1) La vie du Bouddha ; (2) La doctrine ; (3) Le Sangha, ou ordre monastique ; (4) Une brève histoire du bouddhisme, de ses conciles et de sa propagande ; (5) Une certaine réconciliation du bouddhisme avec la science. On pense que cela augmentera considérablement la valeur du petit livre et le rendra encore plus adapté à son utilisation dans les écoles bouddhistes, dont plus d’une centaine ont déjà été ouvertes à Ceylan par le peuple cinghalais sous la supervision générale de la Société Théosophique. Pour préparer cette édition, j’ai reçu l’aide précieuse de certains de mes collègues cinghalais les plus anciens et les plus qualifiés. L’édition originale a été revue mot à mot avec moi par cet éminent érudit et bhikkhu, H. Sumangala, Pradhâna Nâyaka, et le directeur adjoint de son collège Pâlî à Colombo, Hyeyantuduve Anunayaka Terunnanse ; et le Grand Prêtre a également eu la gentillesse d’examiner la présente révision et de me confier des points inestimables à intégrer. Elle a donc le mérite d’être une présentation fidèle du bouddhisme de l’« Église du Sud », tirée principalement de sources de première main. Le catéchisme a été publié en vingt langues, principalement par des bouddhistes, pour des bouddhistes.
HSO
Adyar, 17 mai 1897.
[p. xi]
La popularité de ce petit ouvrage ne semble pas diminuer, les éditions se succédant. Pendant que la présente était sous presse, une seconde édition allemande, retraduite par le savant Dr Erich Bischoff, était publiée à Leipzig par la Griebens Co., et une troisième traduction en français, par mon vieil ami et collègue, le commandant D.A. Courmes, était en préparation à Paris. Une nouvelle version en cinghalais est également en préparation à Colombo. Il est très gratifiant pour un bouddhiste déclaré comme moi de lire ce qu’un érudit aussi expérimenté que M. GRS Mead, auteur de Fragments d’une foi oubliée, de Pistis Sophia et de nombreux autres ouvrages sur les origines du christianisme, pense de la valeur de cette compilation. Il écrit dans la Theosophical Review : « Elle a été traduite en pas moins de vingt langues différentes et on peut dire sans le moindre risque de contradiction qu’elle a été l’instrument le plus actif de la propagande bouddhiste pendant de nombreux jours dans les annales de ce dharma longtemps somnolent. » Le moins que les [p. xii] bouddhistes érudits de Ceylan puissent faire pour rembourser la dette de gratitude qu’ils ont envers le colonel Olcott et les autres membres de la Société théosophique qui ont travaillé pour eux, est de s’efforcer de jeter un peu de lumière sur leurs propres origines et doctrines.
Je crains que nous devions attendre longtemps avant que cette aide vienne des bhikkhus bouddhistes, presque les seuls érudits de Ceylan ; du moins, je n’ai pas réussi, au cours de mes vingt-deux années d’intimité, à éveiller leur zèle. Il m’a toujours semblé incongru qu’un Américain, ne prétendant nullement à l’érudition, soit sollicité par la nation cinghalaise pour l’aider à enseigner le dharma à ses enfants. Comme je crois l’avoir dit dans une édition précédente, je n’ai consenti à écrire le Catéchisme bouddhiste qu’après avoir constaté qu’aucun bhikkhu ne voulait s’en charger. Quels que soient ses défauts, je peux au moins affirmer que cet ouvrage contient l’essentiel des quelque 15 000 pages d’enseignement bouddhiste que j’ai lues dans le cadre de mon travail.
HSO
Adyar, 7 février 1903.
[p. xiii]
La popularité de ce petit ouvrage est attestée par la demande constante de nouvelles éditions, en anglais et dans d’autres langues. En examinant le sujet pour la présente édition, je n’ai trouvé que peu de modifications ou d’ajouts, car l’ouvrage semble présenter une idée très juste du contenu du bouddhisme méridional ; et, comme mon objectif n’est jamais d’écrire un long essai sur le sujet, je résiste à la tentation de m’égarer dans des détails qui, aussi intéressants soient-ils pour l’étudiant en religion comparée, sont inutiles dans un système rationnel d’enseignement élémentaire.
La nouvelle version cinghalaise (38e édition), préparée par mon estimé ami, DB Jayatilake, directeur du Collège bouddhiste d’Ânanda à Colombo, est en partie imprimée, mais ne pourra être achevée avant qu’il ne soit soulagé de sa charge de travail. La version tamoule (41e édition) a été entreprise par les dirigeants de la communauté Pañchama de Madras et paraîtra prochainement. La version espagnole [p. xiv] (39e édition) est entre les mains de mon ami le señor Xifre´, et la version française (37e édition) entre celles du commandant Courmes.
Ainsi, le travail continue et, par cette agence sans prétention, les enseignements du Dharma du Bouddha sont transmis dans le monde entier.
HSO
Adyar, 7 janvier 1905.
[p. xv]
L’auteur de ce catéchisme est décédé, mais, avant de quitter son corps, il avait convenu avec le Grand Prêtre Sumangala d’apporter quelques corrections mineures au texte. Celles-ci sont incorporées dans la présente édition, conformément au souhait du Grand Prêtre, exprimé à mon intention à Colombo en novembre 1907.
Je n’ai pas modifié la numérotation des questions, car cela pourrait créer de la confusion dans une classe si certains élèves avaient les anciennes éditions et d’autres les nouvelles.
Annie Besant.
Adyar,
17 février 1908.