[236] « Dis-moi un mot, etc. — Cette histoire, le Maître l’a racontée dans Jetavana, à propos d’un certain propriétaire terrien.
On raconte qu’un propriétaire terrien vivait à Sāvatthi. Un jour, son fils, assis sur sa hanche, lui posa la question de la « Porte [1] ». Il répondit : « Cette question requiert un Bouddha ; personne d’autre ne peut y répondre. » Il emmena donc son fils à Jetavana et salua le Maître. « Monsieur », dit-il, « alors que mon fils était assis sur ma hanche, il m’a posé la question de la « Porte ». Je ne connaissais pas la réponse, alors je suis ici pour vous demander de la donner. » Le Maître dit : « Ce n’est pas la première fois, profane, que ce jeune homme, en quête du moyen d’atteindre ses fins, pose cette question aux sages ; il l’avait déjà fait, et les sages d’autrefois lui avaient donné la réponse ; mais à cause de l’obscurité causée par la renaissance, il l’a oubliée. » Et, à sa demande, le Maître raconta une histoire ancienne.
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Il était une fois, alors que Brahmadatta régnait à Bénarès, le Bodhisatta vint au monde comme fils d’un riche marchand. Il grandit et, à la mort de son père, il prit sa place comme marchand.
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Et son fils, un jeune garçon, assis sur sa hanche, lui posa une question : « Père, dit-il, dites-moi une chose en un seul mot qui embrasse un large éventail de significations » ; et il répéta la première strophe :
« Dis-moi un mot que toutes choses comprennent :
En bref, par quoi pouvons-nous atteindre nos fins ?
Son père répondit par la seconde :
« Une chose pour toutes les choses précieuses, c’est la compétence :
Ajoutez la vertu et la patience, et vous serez
« Faites du bien à vos amis et faites du mal à vos ennemis. »
[237] Ainsi répondit le Bodhisatta à la question de son fils. Le fils suivit la voie indiquée par son père pour accomplir ses desseins, et peu à peu, il mourut selon ses mérites.
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Lorsque ce discours fut terminé, le Maître déclara les Vérités et identifia la Naissance : à la conclusion des Vérités, le père et le fils atteignirent le Fruit du Premier Sentier : « Cet homme était alors le fils, et j’étais moi-même le marchand de Bénarès. »
163:1 Cette question se référait aux moyens d’entrer sur les Sentiers. ↩︎