[196] « Qui, malgré l’honneur », etc. — Le Maître, alors qu’il résidait à Jetavana, raconta cette histoire concernant un riche marchand, ami d’Anāthapiṇḍika, qui vivait dans une province frontalière. L’histoire introductive et le récit du passé sont relatés intégralement dans la conclusion de la neuvième section du premier livre, Naissance, [^76], mais dans cette version, lorsque le marchand de Bénarès apprit que les partisans du marchand étranger avaient été dépouillés de tous leurs biens et, après avoir tout perdu, avaient dû prendre la fuite, il dit : « Parce qu’ils n’ont pas fait ce qu’ils devaient pour les étrangers qui sont venus à eux, ils ne trouvent personne prêt à leur rendre service. » Et ce disant, il répéta ces versets :
Qui malgré l’honneur, tandis qu’il joue le rôle
De l’humble serviteur, il te déteste dans son cœur,
Pauvre en bonnes œuvres et riche en paroles seulement,
Ah ! tu ne voudrais sûrement pas reconnaître un tel ami.
[ p. 130 ]
Sois fidèle à chaque promesse,
Refusez de promettre ce que vous ne pouvez pas faire ;
Les hommes sages sur les vantards vides regardent de travers.
Aucun ami ne soupçonne une querelle sans raison,
Pour toujours observer pour découvrir les défauts :
Mais celui qui a confiance en un ami peut se reposer,
Comme un petit enfant sur le sein de sa mère,
Jamais, par les actes ou les paroles d’un étranger,
Soyez séparé du seigneur de son sein.
Qui tire bien le joug de l’amitié humaine,
La vie peut parler d’une félicité accrue et honorée :
Mais celui qui goûte aux joies du calme et du repos,
Boire de douces gorgées de Vérité, lui seul le sait
Échappez aux liens du péché et à tous ses malheurs.
[197] Ainsi le Grand Être, dégoûté d’entrer en contact avec des associés maléfiques, par le pouvoir de la solitude, porta son enseignement à son paroxysme et conduisit les hommes au Nirvana éternel.
Le Maître, sa leçon terminée, identifia ainsi la Naissance : « À cette époque, j’étais moi-même marchand de Bénarès. »