[p. v]
Le bref résumé suivant de quelques points essentiels à une bonne compréhension du bouddhisme peut s’avérer utile à ceux qui ne sont pas familiers avec les livres sacrés des bouddhistes qui ont été rendus accessibles au monde occidental par la traduction.
Les trois conclusions.
(JE)
Que tous les constituants de l’être sont transitoires.
(II)
Que tous les constituants de l’être sont misère.
(III)
Que tous les éléments de l’être manquent à un Ego.[1]
Le seul idéal.
Et cet idéal doit être atteint par l’émancipation du Désir.
Salut.
L’homme doit être éveillé, vigoureux, ardent.
La vie méditative du reclus n’est pas plus efficace que la vie ordinaire de l’homme du monde, à moins qu’elle ne soit exclusivement consacrée à l’atteinte de l’Illumination.
« Ne pas commettre de mal, faire le bien »,
« Purifier le cœur, tel est l’enseignement du Parfait », est l’un des textes les plus solennels utilisés par les bouddhistes.
Nirvana
Une cause première.
Psychologie.
« Tout ce que nous sommes est le résultat de ce que nous avons pensé. »
« Dans ce petit corps mortel d’une brasse de longueur avec ses pensées et ses notions, je déclare que se trouve le monde. »
Les quatre impensables.
(JE)
L’origine de la matière.
(II)
Les pouvoirs anormaux acquis par la suppression des activités moléculaires du cerveau.
(III)
L’omniscience de l’Illuminé.
(IV)
L’opération du Karma.
L’existence après la mort.
La seule continuité d’identité dont nous ayons une expérience est la transition des effets des paroles, des actes et des pensées d’un individu (par leur incarnation dans d’autres êtres sensibles) aux générations futures.
Karma.
Ce processus constitue une part essentielle de la doctrine du karma et tend à justifier l’idée générale de la perpétuation du caractère sans identité de substance. Les influences exercées par celui qui n’a pas éradiqué son désir d’existence contribuent, par l’action du karma, à produire chez autrui cet « attachement à l’existence » qui entrave la délivrance de l’incarnation[2].
Chez le saint parfait, l’Arahat, cette fonction particulière du karma qui produit cet « attachement à l’existence » cesse, car il s’est détaché de toutes les conditions, bonnes et mauvaises[^3]. Le karma en lui a perdu son pouvoir fertilisant et est devenu stérile. On dit donc que le saint parfait ne renaît plus.
Évolution.
Le Cosmos.
L’enfer et le paradis.
8, Drummond Place, DMS Édimbourg.
[^3] : « Et vous, mes frères, apprenez par la parabole du radeau qu’il faut se débarrasser des bonnes conditions, sans parler des mauvaises. » Se référant à cette parole du Bouddha, Mme Rhys Davids remarque dans la préface de son Manuel d’éthique psychologique bouddhiste (p. XCIV) : « Le bien est comme un radeau qui nous porte à travers le courant du danger. Il n’est pas facile pour nous, qui avons appris de Platon à appeler notre Absolu le bien et notre idéal le Summum Bonum, de sympathiser réellement avec ce point de vue moral. »
« Bouddha a fait un effort stupéfiant et étonnant pour séparer la croissance de la pensée philosophique et religieuse du substantialisme ou de l’animisme aristotélicien » (Manuel d’éthique psychologique bouddhiste). Caroline Rhys Davids. ↩︎
« Selon la croyance bouddhiste, il n’y a pas de propagation des espèces. La vie est indivisible ; l’enfant n’a donc aucun lien de parenté avec ses parents, car l’individu errant trouve sa famille grâce à son propre karma inhérent. » (LA Waddell. JRAS avril 1994) ↩︎