[ p. 57 ]
Explication de la figure entière par le roi Wăn
Khien (représente) ce qui est grand et originaire, pénétrant, avantageux, correct et ferme.
Explication des lignes séparées par le duc de Kâu.
1. Dans le premier (ou le plus bas) NEUF, indivis, (nous voyons son sujet comme) le dragon caché (dans les profondeurs). Ce n’est pas le moment d’agir activement.
2. Dans le deuxième NEUF, indivis, (nous voyons son sujet) le dragon apparaissant dans le champ. Il sera avantageux de rencontrer le grand homme.
3. Dans le troisième NEUF, indivis, (nous voyons son sujet comme) l’homme supérieur, actif et vigilant toute la journée, et le soir encore prudent et inquiet. (La position est) dangereuse, mais il n’y aura pas d’erreur.
4. Dans le quatrième NEUF, indivisible (on voit son sujet comme le dragon regardant) comme s’il bondissait, mais toujours dans les profondeurs. Il n’y aura pas d’erreur.
5. Dans le cinquième NEUF, indivisible, (nous voyons son sujet comme) le dragon volant dans le ciel. Il sera avantageux de rencontrer le grand homme. [ p. 58 ] 6. Dans le sixième NEUF (ou le plus élevé), indivisible, (nous voyons son sujet comme) le dragon dépassant les limites appropriées. Il y aura lieu de se repentir.
7. (Les lignes de cet hexagramme sont toutes fortes et indivisibles, comme le montre) l’emploi du nombre NEUF. Si la multitude de dragons apparaissant ainsi se décapitait, la fortune serait au rendez-vous.
[ p. 59 ]
Khwăn (représente) ce qui est grand et originel, pénétrant, avantageux, correct et possédant la fermeté d’une jument. Lorsque l’homme supérieur (ici [ p. 60 ] visé) doit entreprendre un mouvement, s’il prend l’initiative, il s’égarera ; s’il suit, il trouvera son (vrai) maître. L’avantage se verra dans le fait qu’il se fera des amis au sud-ouest et qu’il en perdra au nord-est. S’il demeure dans la correction et la fermeté, il aura de la chance.
1. Dans le premier SIX, divisé, (nous voyons son sujet) marchant sur le givre. La glace solide viendra (bientôt).
2. Le second SIX, divisé, (montre l’attribut d’être) droit, carré et grand. (Son fonctionnement), sans efforts répétés, sera à tous égards avantageux.
3. Le troisième SIX, divisé, (montre son sujet) garde son excellence sous contrôle, mais la maintient fermement. S’il a l’occasion de s’engager au service du roi, même s’il ne revendique pas le succès (pour lui-même), il mènera les affaires à bonne fin.
4. Le quatrième SIX, divisé, (montre le symbole d’) un sac fermé. Il n’y aura ni blâme ni éloge.
5. Le cinquième SIX, divisé, (montre) le vêtement inférieur jaune. Il y aura une grande chance. [ p. 61 ] 6. Le sixième SIX, divisé (montre) des dragons combattant dans la nature. Leur sang est violet et jaune.
7. (Les lignes de cet hexagramme sont toutes faibles et divisées, comme le montre) l’emploi du nombre six. Si ceux (qui sont ainsi représentés) sont constamment corrects et fermes, l’avantage en résultera.
[ p. 62 ]
Kun (indique que dans le cas qu’il présuppose), il y aura de grands progrès et succès, et l’avantage viendra d’une attitude correcte et ferme. (Mais) tout progrès ne doit pas être entrepris (à la légère). Il sera avantageux de nommer des princes féodaux.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre la difficulté (de son sujet) à progresser. Il lui sera avantageux de demeurer correct et ferme ; il lui sera également avantageux d’être nommé seigneur féodal.
2. Le second SIX, divisé, montre (son sujet) affligé et contraint de retourner ; (même) les chevaux de son char semblent reculer. (Mais) ce n’est pas un spoliateur qui l’attaque, mais quelqu’un qui la cherche pour épouse. La jeune femme maintient sa ferme rectitude et refuse l’union. Dix ans plus tard, elle sera unie et aura des enfants.
3. Le troisième SIX, divisé, montre un homme suivant le cerf sans le garde forestier, et se retrouvant seul au milieu de la forêt. L’homme supérieur, conscient des risques secrets, pense qu’il vaut mieux abandonner la poursuite. S’il poursuivait sa route, il le regretterait. [ p. 63 ] 4. Le quatrième SIX, divisé, montre (son sujet) comme une dame dont les chevaux du char semblent en retraite. Elle recherche cependant (l’aide de) celui qui la cherche pour épouse. L’avenir sera heureux ; tout se passera bien.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre les difficultés rencontrées par son sujet pour dispenser les riches faveurs qu’il pourrait attendre de lui. Avec fermeté et correction, la fortune sera au rendez-vous dans les petites choses ; avec elles aussi, le malheur surviendra dans les grandes choses.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre (son sujet) avec les chevaux de son char obligés de reculer, et pleurant des larmes de sang à flots.
[ p. 64 ]
Măng (indique que dans le cas qu’il présuppose) il y aura progrès et succès. Je ne vais pas chercher le jeune et l’inexpérimenté, [ p. 65 ] mais il vient me chercher. Lorsqu’il fait preuve (de la sincérité qui caractérise) le premier recours à la divination, je l’instruis. S’il s’y adonne une deuxième et une troisième fois, c’est gênant ; et je n’instruis pas celui qui est gênant. Il y aura avantage à être ferme et correct.
1. Les six premiers, divisés, concernent la dissipation de l’ignorance. Il sera avantageux d’utiliser la punition à cette fin et de libérer l’esprit des entraves. Mais persister dans cette voie (de punition) sera source de regret.
2. Le deuxième NEUF, indivis, (montre son sujet) faisant preuve de tolérance envers les ignorants, dans lesquels il y aura de la bonne fortune ; et admettant (même la bonté des femmes, ce qui sera également une chance. (Il peut être décrit aussi comme) un fils capable de (supporter le fardeau de) sa famille.
3. Le troisième SIX, divisé, (semble dire) qu’il ne faut pas épouser une femme dont ce serait l’emblème, car, lorsqu’elle verra un homme riche, elle ne lui cachera pas sa personne, et aucun avantage ne viendra d’elle.
4. Le quatrième SIX, divisé, (montre son sujet comme s’il était) enchaîné par l’ignorance. Il y aura matière à regret.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre son sujet comme un simple garçon sans expérience. La chance sera au rendez-vous.
6. Dans les NEUF supérieurs, indivisibles, nous voyons quelqu’un frapper l’ignorant (le jeune). Mais aucun avantage ne résultera de lui faire du mal. L’avantage viendrait de le protéger.
[ p. 67 ]
Hsü laisse entendre qu’avec la sincérité qui y est affichée, il y aura un brillant succès. Avec la fermeté, la chance sera au rendez-vous ; et il sera avantageux de traverser le grand fleuve.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre son sujet attendant dans la frontière lointaine. Il lui sera utile de maintenir constamment (le but ainsi affiché), auquel cas il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre son sujet attendant sur le sable (du torrent). Il subira le léger préjudice d’être critiqué, mais à la fin, il aura de la chance.
3. Le troisième NEUF, indivis, montre son sujet dans la boue (près du ruisseau). Il invite ainsi à l’approche du mal.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet attendant dans le sang. Mais il sortira de la caverne.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre son sujet attendant au milieu des préparatifs d’un festin. Grâce à sa fermeté et à sa correction, la fortune lui sera favorable.
6. Le SIX le plus haut, divisé, montre son sujet entré dans la caverne. (Mais) trois invités viennent, sans y être pressés, (à son secours).
[ p. 68 ]
S’il les reçoit avec respect, il y aura de la chance à la fin.
[ p. 69 ]
Sung laisse entendre que, malgré la sincérité de ses arguments, il rencontrera néanmoins opposition et obstruction ; mais s’il nourrit une prudence craintive, il aura du succès, tandis que s’il doit poursuivre le conflit jusqu’au bout, il sera malheureux. Il sera avantageux de voir le grand homme ; il ne sera pas avantageux de traverser le grand fleuve.
1. Le premier SIX, divisé, montre que son sujet ne perpétue pas le sujet sur lequel porte la dispute. Il subira le léger préjudice d’être critiqué, mais la fin sera heureuse.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre que son sujet est inégal. S’il se retire et se cache là où les habitants de sa ville ne sont que trois cents familles, il ne commettra aucune erreur.
3. Le troisième SIX, divisé, montre son sujet conservant la place qui lui avait été assignée pour le soutenir, et fermement correct. Aussi périlleuse que soit la position, la chance finira par lui sourire. S’il s’engage par hasard dans les affaires du roi, il ne s’en attribuera pas le mérite.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre que son sujet est inapte à la lutte. Il revient à l’étude des ordonnances célestes, change son désir de lutter et s’en remet à sa fermeté et à sa correction. La fortune sera au rendez-vous.
S. Le cinquième NEUF, indivis, montre son sujet en lutte ; et avec une grande chance.
6. Le NEUF le plus élevé, indivisé, montre comment son sujet peut se voir conférer la ceinture de cuir (par le souverain), et elle lui sera retirée trois fois en une matinée.
[ p. 71 ]
Sze indique comment, dans le cas qu’il suppose, avec fermeté et correction, et (un dirigeant d’) âge [ p. 72 ] et expérience, il y aura de la bonne fortune et aucune erreur.
1. Le premier SIX, divisé, montre l’armée sortant selon les règles (pour un tel mouvement). Si celles-ci ne sont pas bonnes, il y aura du mal.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre (le chef) au milieu de l’armée. Il y aura de la chance et aucune erreur. Le roi lui a transmis trois fois les ordres (de sa faveur).
3. Le troisième SIX, divisé, montre que l’hôte peut éventuellement compter de nombreux dirigeants inefficaces. Le mal sera là.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre l’armée en retraite. Il n’y a pas d’erreur.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre des oiseaux dans les champs, qu’il sera avantageux de capturer (et de détruire). Dans ce cas, il n’y aura pas d’erreur. Si le fils aîné dirige l’armée et que les plus jeunes occupent paresseusement les fonctions qui leur sont assignées, aussi ferme et correct soit-il, le mal sera là.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre le grand dirigeant s’acquittant de ses fonctions, (nommant certains) pour être dirigeants d’États, et d’autres pour assumer la direction de clans ; mais les petits hommes ne devraient pas être employés (à de telles positions).
[ p. 73 ]
Pî indique que (dans les conditions qu’il suppose) il y a bonne fortune. Mais que (le principal visé en cela) se réexamine, (comme si) [ p. 74 ] par divination, pour savoir si sa vertu est grande, ininterrompue et ferme. S’il en est ainsi, il n’y aura pas d’erreur. Ceux qui n’ont pas de repos viendront alors à lui ; et pour ceux qui tardent (trop) à venir, ce sera mauvais.
1. Le premier SIX, divisé, montre que son sujet cherche par sa sincérité à gagner l’attachement de son objet. Il n’y aura pas d’erreur. Que (la poitrine) soit pleine de sincérité comme un vase en terre cuite l’est de son contenu, et elle apportera finalement d’autres avantages.
2. Dans le deuxième SIX, divisé, nous voyons le mouvement vers l’union et l’attachement provenir de l’intérieur (mental). Avec une correction ferme, la chance sera au rendez-vous.
Dans le troisième SIX, divisé, nous voyons son sujet chercher l’union avec ceux avec lesquels il ne devrait pas être associé.
4. Dans le quatrième SIX, divisé, nous voyons son sujet [ p. 75 ] rechercher l’union avec l’au-delà. Avec une correction ferme, la bonne fortune sera au rendez-vous.
5. Le cinquième NEUF, indivis, offre l’exemple le plus illustre de la recherche de l’union et de l’attachement. (Nous semblons y voir) le roi poussant sa poursuite du gibier (uniquement) dans trois directions, et laissant s’échapper tous les animaux devant lui, tandis que les habitants de ses villes ne se préviennent pas mutuellement (pour l’empêcher). La fortune sera au rendez-vous.
6. Dans le SIX supérieur, divisé, nous voyons quelqu’un qui cherche l’union et l’attachement sans avoir fait le premier pas (vers un tel but). Le mal sera là.
[ p. 76 ]
Hsiâo Khû indique que (sous ses conditions) il y aura progrès et succès. (Nous voyons) des nuages denses, mais pas de pluie venant de nos frontières à l’ouest.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre son sujet revenant et poursuivant sa propre voie. Dans quelle erreur tomberait-il ? La chance lui sourira.
2. Le deuxième NEUF, indivis, montre son sujet, par l’attraction (de la ligne précédente), revenant (au bon cours). Il y aura de la bonne fortune. [ p. 77 ] 3. Le troisième NEUF, indivis, suggère l’idée d’une voiture dont la sangle a été retirée, ou d’un mari et d’une femme se regardant en détournant les yeux.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre que son sujet est sincère. Le danger d’effusion de sang est ainsi écarté et son appréhension est dissipée. Il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre que son sujet est sincère et qu’il attire les autres à s’unir à lui. Riche en ressources, il emploie ses voisins (à la même cause que lui).
6. Le NEUF supérieur, indivisible, montre comment la pluie est tombée et que la progression est stoppée ; ainsi devons-nous valoriser l’accumulation complète de la vertu (représentée par le trigramme supérieur). Mais une épouse (qui fait preuve de retenue), aussi ferme et correcte soit-elle, est en danger, (et semblable à) la lune qui approche de son plein. Si l’homme supérieur poursuit ses mesures (dans de telles circonstances), le mal surviendra.
[ p. 78 ]
(Lî suggère l’idée de) quelqu’un qui marche sur la queue d’un tigre, qui ne le mord pas. Il y aura progrès et succès. [ p. 79 ] 1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet marchant sur son chemin habituel. S’il avance, il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième NEUF, indivis, montre son sujet empruntant le chemin qui est plat et facile ; un homme tranquille et solitaire, pour qui, s’il est ferme et correct, il y aura de la bonne fortune.
3. Le troisième SIX, divisé, représente un borgne (qui croit) voir ; un boiteux (qui croit) bien marcher ; quelqu’un qui marche sur la queue d’un tigre et est mordu. (Tout cela indique) une malchance. Nous avons un (simple) brave jouant le rôle d’un grand dirigeant.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre son sujet marchant sur la queue d’un tigre. Il devient alors empli d’une appréhension et d’une prudence inquiète, et à la fin, la chance lui sourira.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre la détermination de son sujet. Même s’il est ferme et correct, il y aura du péril.
6. Le sixième NEUF, indivisible, nous invite à considérer (tout le chemin parcouru) et à examiner le présage qu’il donne. S’il est complet et sans faille, nous aurons une grande fortune.
[ p. 81 ]
En Thâi (nous voyons) le petit s’en aller et le grand arriver. (Cela indique) qu’il y aura de la bonne fortune, avec du progrès et du succès.
1. Le premier NEUF, indivis, évoque l’idée d’une herbe arrachée et portant avec elle d’autres tiges dont les racines la relient. Le progrès (de la part de son sujet) sera heureux.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre celui qui supporte les incultes, traverse le Ho sans bateau, n’oublie pas le lointain et n’entretient aucune amitié (égoïste). Il prouve ainsi qu’il agit conformément au juste milieu.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre que, s’il n’existe pas de paix qui ne soit sujette à être perturbée, ni de départ (des méchants) qui ne revienne jamais, pourtant, lorsqu’on est ferme et correct, conscient des détresses qui peuvent survenir, on ne commettra aucune erreur. Il n’y a pas lieu de s’attrister face à la certitude (de tels changements récurrents) ; et dans cet état d’esprit, on peut savourer (longtemps) le bonheur (présent).
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet flottant (vers le bas) ; — ne comptant pas sur ses propres riches [ p. 82 ] ressources, mais appelant ses voisins. (Ils viennent tous) non pas comme ayant reçu un avertissement, mais dans la sincérité (de leur cœur).
5. Le cinquième six, divisé, nous rappelle le jugement du roi Tî-yî concernant le mariage de sa sœur cadette. Par une telle conduite, on est heureux et on aura une grande fortune.
6. Le sixième six, divisé, nous montre le mur de la ville retourné dans les douves. Ce n’est pas le moment d’utiliser l’armée. (Le sujet de la ligne) peut, certes, annoncer ses ordres aux habitants de sa propre ville ; mais aussi correct et ferme soit-il, il aura des raisons de regretter.
[ p. 83 ]
[ p. 83 ]
Dans Phî, il y a un manque de bonne entente entre les (différentes classes d’) hommes, et son indication est défavorable à la voie ferme et correcte [ p. 84 ] de l’homme supérieur. Nous voyons en cela le grand s’en aller et le petit arriver.
1. Le premier SIX, divisé, évoque l’idée d’une herbe arrachée et portant avec elle d’autres tiges dont les racines la relient. Avec une correction ferme (de la part de son sujet), la chance et le progrès seront au rendez-vous.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre son sujet patient et obéissant. Le petit homme (se comportant ainsi) aura de la chance. Si le grand homme (se comportant) comme l’exigent la détresse et les obstacles, il connaîtra le succès.
Le troisième SIX, divisé, montre son sujet honteux du dessein replié (dans sa poitrine).
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre son sujet agissant conformément à l’ordre (du Ciel) et ne commettant aucune erreur. Ses compagnons viendront partager son bonheur.
5. Dans le cinquième NEUF, indivis, nous voyons celui qui [ p. 85 ] met fin à la détresse et à l’obstruction, le grand homme et le fortuné. (Mais qu’il dise) : « Nous pouvons périr ! Nous pouvons périr ! » (ainsi l’état de choses deviendra ferme, comme s’il était) lié à un bouquet de mûriers touffus.
[ p. 86 ]
Thung Zăn (ou « Union des hommes ») apparaît ici (tel que nous le trouvons) dans les régions reculées du pays, indiquant le progrès et le succès. Il sera avantageux de traverser le grand courant. Il sera avantageux de maintenir la ferme rectitude de l’homme supérieur.
1. Le premier NEUF, indivis, (montre le représentant de) l’union des hommes sortant de sa porte. Il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième SIX, divisé, (montre le représentant de) l’union des hommes en relation avec sa parenté. Il y aura matière à regret.
3. Le troisième NEUF, indivis, (montre son sujet) avec ses bras cachés dans l’herbe épaisse, et au sommet d’un haut monticule. (Mais) pendant trois ans il ne fait aucune démonstration.
4. Le quatrième NEUF, indivis, (montre son sujet) monté sur le mur de la ville ; mais il ne procède pas à l’attaque (il contemple). La chance sera au rendez-vous.
5. Dans le cinquième NEUF, indivis, (le représentant de) l’union des hommes gémit et crie d’abord, puis rit. Sa grande armée triomphe, et lui (et le sujet du deuxième vers) se rencontrent.
6. Les NEUF les plus élevés, indivis, (montrent le représentant [ p. 87 ] de) l’union des hommes des banlieues. Il n’y aura pas lieu de se repentir.
[ p. 88 ]
Tâ Yû indique que (dans les circonstances qu’il implique), il y aura de grands progrès et succès.
1. Dans les NEUF premiers, indivisibles, il n’y a pas d’approche de ce qui est nuisible, et il n’y a pas d’erreur. Qu’on prenne conscience de la difficulté (et du danger de la situation), et il n’y aura pas d’erreur (jusqu’au bout).
2. Dans le deuxième NEUF, non divisé, nous avons un grand chariot avec sa charge. Quelle que soit la direction dans laquelle on avance, il n’y aura pas d’erreur.
3. Le troisième NEUF, indivis, nous montre un prince féodal présentant ses offrandes au Fils du Ciel. Un homme de petite taille serait inapte (à un tel devoir).
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre que son sujet maîtrise ses grandes ressources. Il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième SIX, divisé, témoigne de la sincérité de son sujet, réciproquement partagée par tous les autres (représentés dans l’hexagramme). Qu’il fasse preuve d’une majesté appropriée, et la fortune lui sera favorable.
6. Le NEUF le plus élevé, indivisible, montre son sujet avec l’aide qui lui est accordée par le Ciel. Il y aura de la chance, des avantages à tous égards.
[ p. 89 ]
Khien indique le progrès et le succès. L’homme supérieur, (étant humble comme cela l’implique), verra ses entreprises aboutir à un résultat positif.
1. Le premier SIX, divisé, nous montre l’homme supérieur qui ajoute humilité à humilité. (Même) le grand [ p. 90 ] ruisseau peut être traversé avec cela, et il y aura de la bonne fortune.
2. Le deuxième SIX, divisé, nous montre une humilité qui s’est imposée. Avec une correction ferme, la chance sera au rendez-vous.
3. Le troisième NEUF, indivis, représente l’homme supérieur au mérite (reconnu). Il maintiendra son succès jusqu’au bout et connaîtra la bonne fortune.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre celui dont l’action serait à tous égards avantageuse, en excitant (davantage) son humilité.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre celui qui, sans être riche, est capable d’employer ses voisins. Il peut avantageusement utiliser la force des armes. Tous ses mouvements seront avantageux.
6. Le sixième SIX, divisé, nous montre une humilité qui s’est fait connaître. Son sujet mettra avantageusement ses armées en mouvement ; mais il punira seulement ses propres villes et son État.
[ p. 91 ]
Yü indique que (dans l’état qu’il implique), les princes féodaux peuvent être établis et les armées mises en mouvement avec avantage.
1. Le premier SIX, divisé, montre son sujet proclamant son plaisir et sa satisfaction. Le mal surviendra.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre quelqu’un qui est ferme comme un roc. (Il voit une chose) sans attendre qu’elle se produise ; avec sa correction ferme, il y aura de la bonne fortune.
3. Le troisième SIX, divisé, montre quelqu’un qui lève les yeux (pour obtenir des faveurs), tout en se livrant au sentiment de plaisir et de satisfaction. S’il voulait comprendre ! S’il tarde à le faire, il y aura certainement lieu de se repentir.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre à qui viennent l’harmonie et la satisfaction. Grand est le succès qu’il obtient. Qu’il ne laisse pas les soupçons pénétrer son esprit, et ainsi des amis se rassembleront autour de lui.
5. Le cinquième six, divisé, montre quelqu’un qui a une maladie chronique, mais qui vit sans mourir.
6. Le six supérieur, divisé, montre son sujet avec un esprit obscurci consacré au plaisir et à la satisfaction (du temps) ; mais s’il change de cap même lorsqu’il (peut être considéré comme) terminé, il n’y aura pas d’erreur.
[ p. 93 ]
Sui indique que (sous ces conditions) de grands progrès et succès seront au rendez-vous. Mais il sera avantageux d’être ferme et correct. Il n’y aura alors aucune erreur.
1. Le premier NEUF, indivisible, nous montre quelqu’un qui change d’objet de sa quête ; mais s’il est ferme et correct, il connaîtra la bonne fortune. En allant au-delà de sa propre porte pour trouver des associés, il obtiendra du mérite.
2. Le second SIX, divisé, nous montre celui qui s’attache au petit garçon, et laisse partir l’homme d’âge et d’expérience.
3. Le troisième SIX, divisé, nous montre celui qui s’attache à l’homme d’âge et d’expérience, et abandonne le petit garçon. Celui qui suit obtiendra ce qu’il recherche ; mais il sera avantageux de s’en tenir à ce qui est ferme et correct.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, nous montre celui qui est suivi et qui obtient des adhérents. Même s’il est ferme et correct, le mal arrivera. S’il est sincère dans sa conduite et le montre clairement, dans quelle erreur tombera-t-il ? [ p. 94 ] 5. Le cinquième NEUF, indivisible, nous montre (le dirigeant) sincère dans (l’encouragement de) ce qui est excellent. La bonne fortune sera au rendez-vous.
6. Le SIX le plus élevé, divisé, nous montre (que la sincérité) est fermement tenue et attachée, oui, et fermement liée. (Nous voyons) le roi avec lui présenter ses offrandes sur la montagne occidentale.
[ p. 95 ]
Kû indique un grand progrès et une grande réussite (à celui qui gère correctement la situation qu’il représente). Il y aura avantage à traverser le grand courant. Il devrait cependant bien peser les événements de trois jours avant le tournant, et ceux à accomplir trois jours après.
1. Le premier SIX, divisé, montre un fils confronté aux difficultés causées par son père. S’il est un fils capable, le père échappera à la responsabilité de son erreur. La situation est périlleuse, mais la chance finira par lui sourire.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre un fils confronté aux difficultés causées par sa mère. Il ne doit pas pousser sa fermeté jusqu’au bout.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre un fils confronté aux difficultés causées par son père. Il peut y avoir une légère occasion de repentir, mais il n’y aura pas de grande erreur.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre (un fils) considérant avec indulgence les ennuis causés par son père. S’il continue, il aura des raisons de le regretter.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre (un fils) confronté aux difficultés causées par son père. Il obtient des éloges pour avoir utilisé (l’instrument approprié à son travail).
6. Le sixième NEUF, indivis, nous montre quelqu’un qui ne sert ni roi ni seigneur féodal, mais qui, dans un esprit élevé, préfère (s’occuper) de ses propres affaires.
[ p. 97 ]
Lin (indique que, dans les conditions supposées), il y aura de grands progrès et succès, tandis qu’il sera avantageux d’être fermement dans le droit chemin. Au huitième mois, le mal surviendra.
1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet avançant en compagnie (avec le sujet de la [ p. 98 ] deuxième ligne). Grâce à sa ferme justesse, la chance lui sourira.
2. Le deuxième NEUF, indivis, montre son sujet avançant en compagnie (du sujet du premier vers). Il y aura de la chance ; (avancer) sera avantageux à tous égards.
3. Le troisième SIX, divisé, montre quelqu’un qui est certes heureux d’avancer, mais dont l’action ne lui sera d’aucun avantage. S’il s’inquiète, il n’y aura pas d’erreur.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre une progression dans le mode le plus élevé. Il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre l’avancée de la sagesse, digne d’un grand souverain. La fortune sera au rendez-vous.
6. Le sixième SIX, divisé, montre l’avancée de l’honnêteté et de la générosité. Il y aura de la chance et aucune erreur.
[ p. 99 ]
Kwân montre (comment celui qu’il représente devrait être) l’adorateur qui s’est lavé les mains, mais n’a pas (encore) présenté ses offrandes ; - avec sincérité [ p. 100 ] et une apparence de dignité (imposant un respect respectueux).
1. Le premier SIX, divisé, montre l’apparence d’un jeune homme ; - non blâmable chez les hommes de rang inférieur, mais matière à regret chez les hommes supérieurs.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre quelqu’un regardant par une porte. Il serait avantageux qu’il s’agisse (simplement) de la fermeté d’une femme.
3. Le troisième SIX, divisé, montre quelqu’un qui regarde (le cours de) sa propre vie, pour avancer ou reculer (en conséquence).
4. Le quatrième SIX, divisé, montre quelqu’un qui contemple la gloire du royaume. Il lui sera avantageux, étant tel qu’il est, de chercher à être l’hôte du roi.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre son sujet contemplant sa propre vie. Homme supérieur, il ne commettra donc aucune erreur.
6. Le sixième NEUF, indivisible, montre son sujet contemplant son caractère pour voir s’il est bien celui d’un homme supérieur. Il ne tombera pas dans l’erreur.
[ p. 101 ]
Shih Ho indique une progression réussie (dans l’état des choses qu’il suppose). Il sera avantageux d’utiliser des contraintes juridiques.
1. Le premier NEUF, indivis, montre un homme aux pieds ceints et privé de ses orteils. Il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre quelqu’un qui mord dans la chair tendre et qui (continue à) mordre le nez. Il n’y aura pas d’erreur. [ p. 102 ] 3. Le troisième SIX, divisé, montre quelqu’un qui ronge de la chair séchée et qui rencontre quelque chose de désagréable. Il y aura lieu à un léger regret, mais pas à une (grande) erreur.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre quelqu’un rongeant la chair séchée sur l’os et obtenant des gages d’argent et de flèches. Il lui sera avantageux de comprendre la difficulté de sa tâche et d’être ferme, auquel cas il aura de la chance.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre quelqu’un rongeant de la chair séchée et trouvant l’or jaune. Qu’il soit ferme et correct, conscient du péril (de sa position). Il n’y aura pas d’erreur.
6. Le sixième NEUF, indivis, montre un homme portant la cangue et privé de ses chars. Il y aura du mal.
[ p. 103 ]
Pî indique qu’il doit y avoir libre cours (dans ce qu’il désigne). Il y aura peu d’avantages (cependant) à le laisser avancer (et prendre la tête). [ p. 104 ] 1. Le premier NEUF, indivisé, montre quelqu’un ornant (le chemin de) ses pieds. Il peut abandonner une voiture et marcher à pied.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre quelqu’un ornant sa barbe.
3. Le troisième NEUF, indivis, montre son sujet avec l’apparence d’être paré et couvert de rosée (de riches faveurs). Mais qu’il maintienne toujours sa ferme correction, et la bonne fortune lui sera accordée.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre un personnage comme paré, mais uniquement de blanc. Monté sur un cheval blanc et ailé, il cherche à s’unir au sujet du premier vers, tandis que le troisième, placé entre les deux, le poursuit, non pas comme un brigand, mais dans l’intention de conclure une alliance matrimoniale.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre son sujet orné par les occupants des hauteurs et des jardins. Il porte son rouleau de soie, petit et léger. Il peut paraître radin, mais la fortune finira par lui sourire.
6. Le sixième NEUF, indivis, montre un personnage dont le blanc est le seul ornement. Il n’y aura pas d’erreur.
[ p. 105 ]
[ p. 105 ]
Po indique que (dans l’état qu’il symbolise) il ne sera pas avantageux de faire un mouvement dans quelque direction que ce soit. [ p. 106 ] 1. Le premier SIX, divisé, montre quelqu’un qui renverse le divan en lui blessant les jambes. (La blessure ira jusqu’à) la destruction de (toute) correction ferme, et il y aura le mal.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre quelqu’un renversant le divan en blessant son cadre. (Le dommage ira jusqu’à) la destruction de (toute) correction ferme, et il y aura le mal.
3. Le troisième SIX, divisé, montre son sujet parmi les renverseurs ; mais il n’y aura pas d’erreur.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre que son sujet a renversé le lit et qu’il va blesser la peau de celui qui est couché dessus. Il y aura du mal.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre (son sujet menant les autres comme) un chapelet de poissons, et (obtenant pour eux) la faveur qui s’abat sur les habitants du palais. Il y aura avantage à tous égards.
6. Le NEUF le plus élevé, indivisible, montre son sujet comme un grand fruit qui n’a pas été mangé. L’homme supérieur se retrouve (à nouveau) comme un char qui le porte. Les hommes de petite taille (par leur course) renversent leurs propres demeures.
[ p. 107 ]
Fû indique qu’il y aura libre cours et progrès (dans ce qu’il désigne). (Le sujet) ne trouve personne pour le gêner dans ses sorties et ses entrées ; des amis viennent à lui, et aucune erreur n’est commise. Il reviendra et répétera son (bon) parcours. Dans sept jours viendra son retour. Il y aura avantage dans toute direction du mouvement.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre son sujet revenant (d’une erreur) de faible ampleur, qui ne mènerait à rien qui exige la repentance. Il y aura une grande fortune.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre le retour admirable (de son sujet). Il y aura de la bonne fortune.
3. Le troisième SIX, divisé, indique celui qui a effectué des retours répétés. La position est périlleuse, mais il n’y aura pas d’erreur.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet se déplaçant juste au centre (parmi ceux représentés par les autres lignes divisées), et pourtant revenant seul (à son propre chemin).
5. Le cinquième SIX, divisé, montre le noble retour de son sujet. Il n’y aura aucun motif de repentir.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre que son sujet est complètement égaré quant au retour. Le mal sera là. Il y aura des calamités et des erreurs. Si, avec ses vues, il met les armées en mouvement, le résultat sera une grande défaite, dont les conséquences s’étendront jusqu’au dirigeant de l’État. Même en dix ans, il ne parviendra pas à réparer le désastre.
[ p. 110 ]
[ p. 109 ]
Wû Wang indique un grand progrès et un grand succès, tandis qu’il y aura avantage à être ferme et correct. Si (son sujet et son action) ne sont pas corrects, il tombera dans l’erreur, et il ne lui sera avantageux d’avancer dans aucune direction.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre son sujet exempt de toute insincérité. Son avancement sera accompagné de bonne fortune.
2. Le deuxième SIX, divisé, représente celui qui moissonne sans avoir labouré (pour récolter) et qui récolte le produit de ses champs de la troisième année sans les avoir cultivés la première année à cette fin. Un tel individu trouvera un avantage, quelle que soit sa direction.
3. Le troisième SIX, divisé, montre une calamité qui frappe quelqu’un qui est exempt de toute insincérité ; comme dans [ p. 111 ] le cas d’un bœuf attaché. Un passant le trouve (et l’emporte), tandis que les gens du voisinage subissent la calamité (d’être accusés et appréhendés).
4. Le quatrième NEUF, indivisé, montre (un cas) dans lequel, si son sujet peut rester ferme et correct, il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, représente celui qui est exempt de toute insincérité, mais qui est pourtant tombé malade. Qu’il n’utilise pas de médicaments, et il aura matière à se réjouir (de sa guérison).
6. Le NEUF supérieur, indivisible, montre que son sujet est exempt de toute insincérité, mais qu’il est sûr de tomber dans l’erreur s’il agit. (Son action) ne sera en aucun cas avantageuse.
[ p. 112 ]
Dans les conditions de Tâ Khû, il sera avantageux d’être ferme et correct. (Si son sujet ne cherche pas à) profiter de ses revenus dans sa propre famille (sans prendre de service à la cour), il y aura de la chance. Il sera avantageux pour lui de traverser le grand courant.
1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet en situation périlleuse. Il lui sera avantageux d’arrêter sa progression.
2. Le deuxième NEUF, non divisé, montre un chariot dont la sangle en dessous a été retirée.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre son sujet se dirigeant vers son chemin avec de bons chevaux. Il lui sera avantageux de se rendre compte de la difficulté (de sa course) et d’être ferme et correct, en s’exerçant quotidiennement à la conduite de son char et à ses méthodes de défense ; [ p. 113 ] il y aura alors avantage, quelle que soit la direction dans laquelle il avancera.
4. Le quatrième six, divisé, représente le jeune taureau, (et pourtant) portant le morceau de bois sur ses cornes. Il y aura une grande chance.
5. Le cinquième six, divisé, représente les dents d’un porc castré. La chance sera au rendez-vous.
6. Le sixième NEUF, indivisible, montre que son sujet commande le firmament du ciel. Il y aura du progrès.
[ p. 114 ]
[ p. 114 ]
Î indique qu’avec une correction ferme, la chance sera au rendez-vous (dans ce qu’il désigne). Nous devons considérer ce que nous cherchons à nourrir et, par l’exercice de nos pensées, rechercher l’aliment approprié.
1. Le premier NEUF, indivis, (semble être ainsi adressé) : « Quitte ta tortue efficace et regarde-moi jusqu’à ce que ta mâchoire inférieure pende. » Il y aura du mal.
2. Le second SIX, divisé, montre celui qui regarde vers le bas pour la nourriture, ce qui est contraire à ce qui est convenable ; ou celui qui la cherche d’en haut (en haut), avance vers laquelle il mènera au mal.
3. Le troisième SIX, divisé, montre celui qui agit contrairement à la méthode de nourrir. Aussi ferme soit-il, le mal sera là. Qu’il n’agisse pas pendant dix ans, car cela ne lui sera d’aucun avantage. [ p. 115 ] 4. Le quatrième SIX, divisé, montre celui qui regarde vers le bas pour (le pouvoir de) nourrir. Il y aura de la bonne fortune. Regardant vers le bas avec le regard inébranlable d’un tigre, et avec son désir qui le pousse à sauter après sauter, il ne tombera dans aucune erreur.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre quelqu’un qui agit contrairement à ce qui est régulier et convenable ; mais s’il demeure ferme, il aura de la chance. Il ne devrait cependant pas tenter de traverser le grand courant.
6. Le sixième NEUF, indivisible, montre à celui qui lui donne la nourriture. Sa position est périlleuse, mais il y aura de la chance. Il sera avantageux de traverser le grand fleuve.
[ p. 116 ]
Tâ Kwo nous suggère une poutre fragile. Il y aura avantage à se déplacer (dans ses conditions) dans n’importe quelle direction ; le succès sera au rendez-vous.
1. Le premier SIX, divisé, montre quelqu’un plaçant des nattes d’herbe mâo blanche sous des objets posés à terre. Il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième NEUF, indivis, représente un saule délabré produisant des pousses, ou un vieux mari en possession de sa jeune épouse. Il y aura des avantages à tous égards.
3. Le troisième NEUF, indivis, montre une poutre faible. Le mal surviendra.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre une poutre courbée vers le haut. La chance sera au rendez-vous. Si (le sujet) cherche une autre aide (que celle de la ligne 1), il y aura matière à regret.
5. Le cinquième NEUF, indivis, représente un saule décomposé produisant des fleurs, ou une vieille épouse en possession de son jeune mari. Il n’y aura lieu ni à blâmer ni à féliciter.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre son sujet avec une audace extraordinaire pataugeant dans un ruisseau, jusqu’à ce que l’eau lui cache le sommet de la tête. Il y aura du mal, mais pas de blâme.
[ p. 118 ]
Khan, répété ici, fait preuve de sincérité, grâce à laquelle l’esprit est pénétrant. L’action (conformément à cela) sera d’une grande valeur.
1. Le premier SIX, divisé, montre son sujet dans le double défilé, et (pourtant) entrant dans une caverne en son sein. Il y aura du mal.
2. Le second NEUF, indivisible, montre son sujet [ p. 119 ] dans tout le péril de la souillure. Il obtiendra cependant un peu (de la délivrance) qu’il recherche.
3. Le troisième SIX, divisé, montre son sujet, qu’il vienne ou qu’il s’en aille (=descend ou monte), confronté à un défilé. Tout est péril et agitation pour lui. (Ses efforts) le mèneront dans la caverne du gouffre. Il ne devrait pas y avoir d’action (dans un tel cas).
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet (lors d’un festin), avec (simplement) une bouteille d’alcool et un panier de riz auxiliaire, tandis que (les tasses et les bols) sont (uniquement) en terre cuite. Il introduit ses importantes leçons (comme l’admet l’intelligence de son souverain). Il n’y aura finalement aucune erreur.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre que l’eau du défilé n’est pas encore pleine (pour pouvoir s’écouler) ; mais l’ordre sera bientôt rétabli. Il n’y aura pas d’erreur.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre son sujet lié par des cordes de trois ou deux brins, et placé dans le fourré d’épines. Mais en trois ans, il n’apprend pas la voie à suivre. Le malheur viendra.
[ p. 120 ]
Lî indique que, (par rapport à ce qu’il désigne), il sera avantageux d’être ferme et correct, et qu’ainsi il y aura libre cours et succès. [ p. 121 ] Que (son sujet) nourrisse aussi (une docilité comme celle de) la vache, et il y aura bonne fortune.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre quelqu’un prêt à avancer d’un pas confus. Mais il marche en même temps avec révérence, et il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre son sujet à sa place en jaune. Il y aura une grande chance.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre son sujet dans une position semblable à celle du soleil déclinant. Au lieu de jouer de son instrument de faïence et de chanter, il émet les gémissements d’un vieillard de quatre-vingts ans. Le mal sera là.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre la manière dont son sujet est venu. Comme il est brutal, comme pour le feu, comme pour la mort, d’être rejeté (par tous) !
5. Le cinquième SIX, divisé, montre son sujet comme un seul homme, les larmes coulant à torrents et gémissant de chagrin. La bonne fortune sera au rendez-vous. [ p. 122 ] 6. Le NEUF supérieur, indivisé, montre le roi employant son sujet dans ses expéditions punitives. Accomplissant un mérite admirable, il brise (seulement) les chefs (des rebelles). Là où ses prisonniers n’étaient pas leurs associés, il ne punit pas. Il n’y aura pas d’erreur.
Tî-yî, l’avant-dernier souverain de la dynastie Yin, régna de 1191 à 1155 av. J.-C. ; mais nous ignorons quelle fut son histoire et celle de sa sœur dont il est ici question. P. Regis suppose qu’il donna sa sœur en mariage au seigneur de Kâu, connu plus tard p. 84 sous le nom de roi Wăn, et qu’elle était la célèbre Thaî-sze ; contrairement à toutes les preuves que j’ai pu trouver sur le sujet. Selon Khăng-žze, Tî-yî fut le premier à promulguer une loi selon laquelle les filles de la maison royale, en épousant des princes des États, devaient leur être soumises, comme si elles ne leur étaient pas supérieures en rang. Ici, la ligne 5, tout en occupant la place de la dignité et de l’autorité dans l’hexagramme, est pourtant une ligne faible à la place d’une ligne forte et son sujet, en conséquence, condescend humblement à son corrélat unique, fort et approprié dans la ligne 2.
La voie tracée par Thâi a été suivie ; elle sera suivie d’une autre, d’une nature différente et malheureuse. La terre extraite des douves avait été reconstituée pour former un mur de protection ; mais elle est maintenant à nouveau tombée dans le fossé. La guerre ne fera qu’aggraver le mal ; et malgré les bonnes proclamations du souverain à son égard et à celui de sa capitale, le mal à venir ne peut être totalement évité.
58:I Le texte sous chaque hexagramme se compose d’un paragraphe du roi Wăn, expliquant la figure dans son ensemble, et de six (dans le cas des hexagrammes 1 et 2, de sept) paragraphes du duc de Kâu, expliquant les lignes individuelles. Les notices explicatives introduites ci-dessus à cet effet ne seront pas répétées. Un double espace sera utilisé pour séparer la partie du roi Wăn de celle de son fils.
Chaque hexagramme est constitué de deux trigrammes de Fû-hsî, le plus bas étant appelé « intérieur » et celui du dessus « extérieur ». Les lignes, cependant, sont numérotées de un à six, en commençant par la plus basse. Pour indiquer le numéro de cette ligne et de la sixième, on utilise les termes « commençant » et « supérieur ». Les lignes intermédiaires sont simplement « deuxième », « troisième », etc. Comme les lignes doivent être entières ou divisées, techniquement appelées fortes et faibles, yang et yin, cette distinction est indiquée par l’application des nombres neuf et six. Toutes les lignes entières valent neuf, toutes les lignes divisées, six.
Deux explications ont été proposées de cette application de ces nombres. Le trigramme Khien, dit-on, contient 3 traits ( ), et le Khwăn 6 (
). Mais le yang contient le yin en lui-même, et son nombre représentatif sera 3 + 6 = 9, tandis que le yin, ne contenant pas le yang, n’aura que son propre nombre soit 6. Cette explication, entièrement arbitraire, est à nouveau abandonnée à juste titre. Français L’autre est basé sur l’utilisation des « quatre Hsiang », ou figures emblématiques (
le grand ou vieux yang,
le jeune yang,
le vieux yin, et
le jeune yin). À ceux-ci sont attribués (par quel processus est sans importance pour notre propos présent) les nombres 9, 8, 7, 6. C’étaient « le vieux yang », représenté par 9, et « le vieux yin », représenté par 6, qui, dans la manipulation des tiges pour former de nouveaux diagrammes, déterminaient les changements de figure ; Ainsi, 9 et 6 furent utilisés comme noms respectifs d’une ligne yang et d’une ligne yin. Cette explication est désormais universellement acceptée. La nomenclature des neuf premiers, neuf deux, etc., ou des six premiers, six deux, etc., n’est cependant qu’un jargon ; j’ai préféré utiliser, à la place, dans la traduction, pour décrire les lignes, les termes « indivise » et « divisée ».
I. Le roi Wăn attribue-t-il ici quatre attributs à Khien, ou seulement deux ? D’après l’appendice IV, toujours attribué à Confucius par des auteurs chinois, il en attribue quatre, correspondant aux principes de bienveillance, de droiture, de bienséance et de connaissance inhérents à la nature humaine. Kû Hsî soutenait qu’il n’en attribuait que deux, et que nous devrions traduire par « très pénétrant » et « exige d’être correct et ferme », deux réponses en divination. Dans tout le texte des 64 hexagrammes, nous trouvons souvent les caractères ainsi associés. Les deux interprétations sont possibles. J’ai suivi ce qui est admis comme étant la vision de Confucius. Il faudrait des pages pour résumer ce qui a été écrit pour le justifier et le concilier.
Le « dragon » est le symbole employé par le duc de Kâu pour représenter « l’homme supérieur », et plus particulièrement « le grand homme », exhibant les vertus ou attributs caractéristiques du ciel. La créature vit dans l’eau, mais elle peut s’ébattre sur terre, voler et s’élever. Depuis les temps les plus reculés, il est, pour les Chinois, l’emblème de la plus haute dignité et de la plus grande sagesse, de la souveraineté et de la sagesse, dont la combinaison constitue « le grand homme ». Un emblème traverse les lignes de nombreux hexagrammes, comme ici.
Mais le dragon apparaît au sixième vers comme dépassant les limites légitimes. Le sage dirigeant a parcouru toutes les sphères où il est appelé à déployer ses attributs ; il est temps pour lui de se détendre. La ligne ne doit pas toujours être tendue ; l’arc ne doit pas toujours être bandé. L’usage immuable de la force (p. 60) donnera lieu à un repentir. Le sens moral de ce vers est que « les éminents seront abaissés ».
Le sens donné au paragraphe surnuméraire est l’inverse de celui du paragraphe 6. « L’armée de dragons sans tête » nous donnerait l’hexagramme suivant, ou Khwăn, composé de six lignes divisées. La force aurait cédé la place à la soumission, et l’arrogance à l’humilité ; et le résultat aurait été la bonne fortune. Telle est du moins l’interprétation du paragraphe donnée dans un récit du Žo-Kwan sous 513 av. J.-C. Pour une explication plus détaillée de la signification du duc de Kâu, voir les annexes II et IV. ↩︎
61:II Les mêmes attributs sont ici attribués à Khwăn, comme dans l’hexagramme précédent à Khien ; — mais avec une différence. La figure, composée de six lignes divisées, exprime l’idéal de subordination et de docilité. L’homme supérieur, représenté par elle, ne doit pas prendre l’initiative ; et en suivant, il trouvera son seigneur, — le sujet, c’est-à-dire de Khien. De plus, la correction et la fermeté sont définies comme étant celles d’une « jument », « docile et forte », mais d’une créature au service de l’homme. Que ce n’est pas le sexe de l’animal que l’auteur a principalement à l’esprit est évident d’après la mention immédiate de l’homme supérieur et de son seigneur.
Cet homme supérieur cherchera à rallier ses amis au service de son souverain. Mais selon la disposition des trigrammes par le roi Wăn, la place de Khwăn se situe au sud-ouest, tandis que le côté opposé est occupé par le trigramme yang Kăn, comme dans la figure 2, planche III. Tout ce que dit cette partie du Thwan est une instruction au sujet de l’hexagramme de rechercher d’autres personnes partageant les mêmes principes et tendances que lui pour servir leur seigneur commun. Mais dans le calme et la fermeté résidera sa force.
Le symbolisme des lignes est varié. Le paragraphe 2 nous présente la terre elle-même, selon la conception chinoise, comme un grand cube. Restreindre son excellence, comme au paragraphe 3, est le propre d’un ministre ou d’un fonctionnaire, qui ne recherche pas sa propre gloire, mais celle de son souverain. Le paragraphe 4 montre son sujet exerçant une plus grande retenue sur lui-même qu’au paragraphe 3. On trouve une interprétation du symbolisme du paragraphe 5 dans un récit du Žo K_wan, sous la douzième année du duc Kh_âo, en 530 av. J.-C. Le « jaune » est l’une des cinq couleurs « correctes » et la couleur de la terre. Le « vêtement inférieur » est un symbole d’humilité. La cinquième ligne est le siège d’honneur. Si son occupant possède les qualités indiquées, il sera grandement chanceux.
Voir la note sur la sixième ligne de l’hexagramme 1. Ce qui est dit être « au-delà des limites appropriées » se déroule ici « dans la nature ». L’humble sujet de la ligne divisée se transforme en dragon et combat le véritable dragon, le sujet de la ligne indivise. Ils combattent et saignent, et leur sang est de la couleur propre au ciel et de la couleur propre à la terre. Le paragraphe 7 suppose que l’hexagramme Khwăn se transforme en Kh_ien, ce qui serait bénéfique. ↩︎
63:III Le caractère appelé Kun est pictural et a pour but de nous montrer comment une plante lutte avec difficulté pour sortir de la terre, s’élevant progressivement au-dessus de la surface. Cette difficulté, marquant les premiers stades de la croissance d’une plante, est utilisée pour symboliser les luttes qui marquent l’émergence d’un État au-delà d’un état de désordre, consécutif à une grande révolution. La même chose est dénotée par la combinaison des trigrammes qui forment la figure ; comme on le verra dans les notes à ce sujet à l’appendice II.
J’ai introduit entre parenthèses, dans la traduction, les mots « dans le cas où l’hexagramme le présuppose ». Il est nécessaire de les introduire. Le roi Wăn et son fils écrivaient, comme ils le faisaient dans chaque hexagramme, en référence à un état de fait particulier qu’ils avaient à l’esprit. C’était le texte tacite qui contrôlait et dirigeait tous leurs écrits ; et l’étudiant doit s’efforcer de le saisir s’il veut traverser le Yî avec aisance et succès. Wăn voyait le monde social et politique autour de lui dans un grand désordre, difficile à redresser. Mais il avait foi en lui-même et dans les destinées de sa Maison. Que la prudence et la circonspection règnent, avec une adhésion indéfectible au droit ; que le gouvernement des différents États soit confié à des hommes bons et capables : alors tout ira bien.
La première ligne est indivisible, témoignant de la force de son sujet. Il sera capable d’action, et sa place dans le trigramme de mobilité l’y disposera d’autant plus. Mais au-dessus de lui se trouve le trigramme du péril ; et la ligne la plus basse de ce trigramme, vers laquelle il doit particulièrement compter pour une réponse et une coopération, est divisée et faible. De là naissent les idées de difficulté à progresser, de nécessité de prudence et d’avantage d’être revêtu d’autorité.
Pour le sujet de la deuxième ligne, divisé, la progression est encore plus difficile. Il est faible en lui-même ; il est pressé par le sujet de la ligne forte qui lui est inférieure. Mais heureusement, ce sujet, bien que fort, a raison ; et au-dessus, dans la cinquième ligne, à la place de l’autorité, se trouve le fort, dont l’union et le service devraient être les objectifs recherchés. Toutes ces circonstances suggérèrent au duc de Kâu l’idée d’une jeune femme, recherchée en mariage par un prétendant fort, qui, alors que le mariage ne lui convenait pas, le rejeta et finit par épouser, après dix ans, un parti plus convenable, le seul qui lui convienne.
La troisième ligne est divisée, non centrale, et le nombre de ses places est adapté à l’occupation d’une ligne forte. Tous ces éléments devraient influencer le symbolisme de la ligne. Mais l’issue de l’hexagramme étant bonne, l’homme supérieur perçoit le danger immédiat et l’évite.
Le sujet de la quatrième ligne, la première du trigramme supérieur, a recours au prétendant fort de la ligne 1, la première du trigramme inférieur ; et avec son aide, il est capable de faire face aux difficultés de la position et d’aller de l’avant.
Le sujet du cinquième vers est en position d’autorité et devrait se montrer souverain, dispensant des bienfaits à grande échelle. Mais il se trouve au centre même du trigramme dénotant le danger, et le vers 2, qui correspond au vers 5, est faible. D’où le symbolisme, et il ne faut pas tenter de grandes choses.
Le sixième vers est faible ; le troisième qui lui répond est également faible ; il est à l’extrême du péril ; la partie est perdue. Que peut-il rester à son sujet dans un tel cas, sinon la terreur et des pleurs abjects ? ↩︎
66:IV Tandis que Kun nous montre des plantes luttant pour s’extraire de la surface, Măng nous suggère l’apparence petite et sous-développée qu’elles présentent alors ; et c’est ainsi qu’il est devenu le symbole de l’inexpérience et de l’ignorance juvéniles. L’objet de l’hexagramme est de montrer comment une telle condition doit être traitée par le parent et le dirigeant, dont l’autorité et le devoir sont représentés par les deuxième et sixième lignes, les deux lignes indivises. Tout ce qui se trouve entre la première et la dernière phrase du Thwan doit être pris comme une réponse oraculaire reçue par le groupe devin sur le sujet de l’illumination du jeune ignorant. Ceci explique son caractère plus qu’habituellement énigmatique, et son caractère en partie rythmique. Voir l’annexe I, loc.
Le sujet du premier vers, faible et situé au bas de la figure, est dans la plus grossière ignorance. Qu’il soit puni. Si la punition parvient à desserrer les chaînes de l’esprit, tant mieux ; sinon, et si la punition est maintenue, l’effet sera au rendez-vous.
Au sujet du deuxième vers, fort et central, revient la tâche d’éclairer les ignorants ; et nous le voyons s’en acquitter avec patience et humilité. Preuve de sa générosité, on dit qu’il « reçoit » ou apprend même des femmes faibles et ignorantes. Il apparaît également comme un « fils » prenant la place de son père.
Le troisième vers est faible et occupe une place étrange, propre à une ligne indivise ; il n’est pas non plus au centre. Tous ces éléments donnent à son sujet un caractère si mauvais.
Le quatrième vers est loin du deuxième et du sixième, et ne peut compter sur son corrélat, le premier vers, aussi faible soit-il. Quel bien peut-on tirer de son sujet ?
La cinquième ligne occupe la place d’honneur, et a pour corrélat la ligne forte en deuxième position. Étant faible en elle-même, elle est considérée comme le symbole d’un garçon simple, désireux d’apprendre.
La ligne supérieure est forte et occupe la plus haute place. Il est naturel, mais imprudent, de sa part de recourir à la violence dans la mise en œuvre de ses mesures éducatives. Une meilleure solution lui est suggérée. ↩︎
68:V Hsü signifie attendre. On pourrait s’attendre à ce que la force confrontée au péril avance hardiment et lutte immédiatement contre lui ; mais il faut la sagesse d’attendre que le succès soit assuré. Telle est la leçon de l’hexagramme. Que « la sincérité y est déclarée » est prouvé par le cinquième vers, en position d’honneur et d’autorité, central, lui-même indivisible et à une place étrange. Dans un tel cas, seule une correction ferme est nécessaire à un grand succès.
« Traverser un grand fleuve », expression fréquente chez les Yî, peut signifier entreprendre des entreprises hasardeuses ou rencontrer de grandes difficultés, sans référence particulière ; mais il est plus naturel d’entendre par « grand fleuve » le fleuve Jaune, que les seigneurs de Kâu doivent traverser dans un mouvement révolutionnaire contre la dynastie des Yin et son tyran. Son passage par le roi Wû, fils de Wăn, en 1122 av. J.-C., fut certainement l’un des plus grands exploits de l’histoire de la Chine. Il fut précédé aussi d’une longue attente, jusqu’à ce que vienne le moment du succès assuré.
« La frontière » sous la ligne 1 désigne le territoire frontalier de l’État. Un tel symbolisme ne semble pas nécessaire. « Le sable » et « la boue » sont appropriés pour désigner le défilé aquatique ; mais il en va autrement pour « la frontière ». Le sujet de la ligne apparaît au travail dans ses champs lointains, ne pensant qu’à son travail quotidien ; et il lui est conseillé de demeurer dans cet état d’esprit.
Le « sable » du paragraphe 2 suggère une approche plus proche du défilé, mais son sujet reste dans l’expectative et l’attente. Je ne vois pas ce qui suggère l’idée qu’il souffre de « la lutte des langues ».
Au paragraphe 3, le sujet est au bord du ruisseau. Son avancée jusqu’à cette position a provoqué une résistance susceptible de le blesser.
Le vers 4 est passé du trigramme intérieur au trigramme supérieur et est entré en scène de danger et de conflit : « au lieu du sang ». Son sujet est « faible et à sa place » ; il se retire donc et s’échappe de la caverne où il était aux prises avec son ennemi.
Le vers 5 est fort et central, et à sa juste place, celui de l’honneur. Toutes les qualités appartiennent donc à celui qui en est le sujet, qui a triomphé et triomphera encore davantage avec fermeté.
Le vers 6 est faible et s’est profondément enfoncé dans le défilé et ses cavernes. Qu’adviendra-t-il de son sujet ? Son corrélat est le vers 3, fort, ci-dessous (p. 69), qui vient à son secours avec ses deux compagnons. S’ils sont accueillis avec respect, cette aide s’avérera efficace. P. Regis tente de trouver dans ces « trois invités » une référence à trois princes qui se sont distingués en participant avec Kâu à sa lutte contre Yin ou Shang ; voir vol. 1, p. 279-282. Je n’ose pas me fier à une quelconque référence historique. ↩︎
70:VI Nous avons la force dans le trigramme supérieur, comme pour réguler et contrôler l’inférieur, et le péril dans cet inférieur comme pour guetter une occasion d’attaquer le supérieur ; ou, comme on peut le représenter, nous nous trouvons dans un état de péril face à une force extérieure. Tout cela est censé donner l’idée de dispute ou de conflit. Mais la ligne indivise au centre de Khân est emblématique de la sincérité et donne un caractère à l’ensemble de la figure. Un individu, ainsi représenté, sera très prudent et aura de la chance ; mais le conflit est mauvais, et si une telle personne y persévère, l’effet sera mauvais. La cinquième ligne, indivise, à un endroit étrange et central, sert de représentation du « grand homme », dont l’action est sûre d’être bonne ; Mais la ligne supérieure étant également forte, et ses deux compagnons chevauchant, pour ainsi dire, le trigramme du péril, son action risque d’être trop téméraire pour une grande entreprise. Voir le traité sur le Thwan, loc.
Le sujet de la ligne 1 est faible et se situe au bas de la figure. Il souffrira peut-être un peu du conflit naissant, mais il le laissera tomber ; l’effet sera positif.
Le vers 2 représente un personnage fort, maîtrisant le trigramme inférieur ; il a l’esprit combatif et on pourrait s’attendre à ce qu’il s’y engage. Mais sa force est affaiblie par le fait qu’il se trouve dans un lieu inégal, et il ne fait pas le poids face à son homologue du vers 5, et c’est pourquoi il se retire. Une ville de seulement trois cents familles est considérée (p. 71) comme très petite. Que le sujet du vers se retire dans un lieu aussi insignifiant est une preuve supplémentaire de son humilité.
Le vers 3 est faible et étrangement placé. Son sujet n’est donc pas prêt à s’efforcer, mais se retire de l’arène. Même contraint, il se tiendra à l’écart et sera en sécurité. « Il conserve l’ancienne place qui lui a été assignée pour son soutien » signifie littéralement « Il se nourrit de sa vieille vertu », ce qui signifie qu’il vit dans et sur l’apanage qui lui a été assigné pour ses services.
La ligne 4 est forte et non centrale ; nous devons donc concevoir son sujet comme ayant une volonté de lutter. Mais immédiatement au-dessus se trouve la ligne 5, symbole du souverain, et avec lui, toute lutte est vaine ; immédiatement en dessous se trouve la ligne 3, faible et hors de sa place, incapable de soutenir une lutte. Son corrélat approprié est la ligne la plus basse, faible et hors de sa place, de qui peu d’aide peut venir. Son sujet suit donc la voie indiquée, qui mène à la bonne fortune.
La ligne 5 a toutes les circonstances en faveur de son sujet.
Le vers 6 est fort et capable de lutter avec succès ; mais l’effort doit-il être sans fin ? La persévérance mène inévitablement à la défaite et à la disgrâce. Le prétendant pourrait recevoir une récompense du roi pour son succès ; mais s’il la recevait trois fois en une matinée, elle lui serait à nouveau retirée trois fois. Quant à la nature de la récompense accordée ici, voir sur le Lî Kî, X, ii, 32.
P. Regis explique plusieurs expressions du Texte, tant dans le Thwan que dans le Hsiang, à partir de l’histoire du roi Wăn et de son fils, le roi Wû. Il est possible que sa propre situation ait inspiré à Wăn certaines expressions du Thwan ; et sa démarche visant à éviter une collision directe avec le tyran Shâu, ainsi que les exploits ultérieurs de Wû, étaient peut-être dans l’esprit du duc de Kâu. Certains sentiments, cependant, ne peuvent être expliqués historiquement. Il s’agit de protestations générales contre toute dispute et tout conflit. ↩︎
72:VII La conduite des expéditions militaires dans un royaume féodal, et nous pouvons dire, généralement, est désignée par l’hexagramme Sze. En se référant aux annexes I et II pour une explication de la manière dont la combinaison des lignes qui y figurent est conçue pour suggérer l’idée d’une armée, et cette idée étant supposée, il est facile de voir comment la ligne indivise à la deuxième place doit être interprétée du général, auquel répond la ligne divisée à la cinquième et royale place. Ainsi, une confiance totale est placée en lui. Il est fort p. 73 et correct, et ses entreprises seront couronnées de succès. Il est appelé kang zăn, « un homme âgé et expérimenté ».
« Les règles », dit-on, « sont doubles : premièrement, que la guerre vise une fin juste ; deuxièmement, que la manière de la mener, surtout au début, soit juste. » Mais comment cela et l’avertissement de la conclusion devraient découler de la division de la ligne en premier lieu, n’a pas été suffisamment expliqué.
La manière dont la ligne 2 devient le symbole du général commandant l’armée a été démontrée plus haut sur le Thwan. Les ordres du roi, transmis trois fois, doivent être compris comme sa nomination au commandement, et non comme une récompense qui lui serait accordée en hommage à son mérite. Il ne faut pas non plus insister sur le « trois fois ». « Cela ne signifie pas que la nomination lui a été attribuée trois fois, mais qu’elle lui a été accordée exclusivement et avec l’entière confiance du roi. »
Le symbolisme du vers 3 est très déroutant. P. Regis le traduit ainsi : « Milites videntur deponere sarcinas in curribus. Male. » Le chanoine McClatchie écrit : « Third-six représente des soldats comme morts dans leurs chariots à bagages, et porte malheur. » Ma propre traduction du paragraphe, il y a près de trente ans, allait dans le même sens. Mais le troisième vers, divisé, ne peut être contraint d’avoir une telle indication. Le sens que j’ai donné maintenant est plus légitime, pris caractère par caractère, et plus en harmonie avec la portée de l’hexagramme. Le sujet du vers 2 est le seul véritable chef de l’armée. Mais le vers 3 est divisé et faible, et occupe la place d’un vers fort, comme si son sujet avait perversement sauté par-dessus deux vers et s’était perché au-dessus pour prendre le commandement. Cette interprétation convient également mieux au cinquième paragraphe.
Le vers 4 est faible et non central ; par conséquent, « reculer » est naturel pour son sujet (p. 74). Mais sa place est régulière et appropriée à un vers divisé ; et le recul sera justifié dans les circonstances.
Au vers 5, nous semblons avoir une idée de cette vérité importante : seule la guerre défensive, ou celle menée par l’autorité légitime pour réprimer la rébellion et l’anarchie, est juste. « Les oiseaux dans les champs » symbolisent les groupes qui attaquent pour piller. Le cinquième vers symbolise l’autorité suprême, le roi, faible, ou humble, au centre, qui cède tout son pouvoir au général symbolisé par le vers 2. Le sujet du vers 2 est « le fils aîné ». Ceux des vers 3 et 4 sont censés être « le frère et le fils cadets », c’est-à-dire les plus jeunes, qui feraient le mal s’ils étaient admis à partager le commandement.
La leçon sur la ligne la plus haute est vraie et importante, mais les critiques semblent incapables de la déduire de la nature de la ligne, divisée et à la sixième place. ↩︎
75:VIII L’idée d’union entre les différents membres et classes d’un État, et la manière dont elle peut être assurée, est le sujet de l’hexagramme Pî. La ligne entière occupant la cinquième place, ou celle de l’autorité, dans l’hexagramme, représente le dirigeant auquel les sujets de toutes les autres lignes offrent une soumission immédiate. Selon les règles générales du symbolisme des lignes, la deuxième ligne est le corrélat de la cinquième ; mais toutes les autres lignes sont ici soumises à cette cinquième ; ce qui est aussi une loi du Yî, selon la « Conférence quotidienne ». Pour moi, cela a l’air suspect d’avoir été fait pour l’occasion. L’harmonie de l’union doit donc être assurée par l’autorité souveraine d’un seul ; mais il est averti de veiller à ce que sa vertu soit ce qui conviendra à sa place, et les sujets sont avertis de ne pas tarder à se soumettre à lui.
D’où vient la « sincérité » attribuée au sujet du vers 1 ? Le « vase en terre cuite » est censé indiquer son caractère simple et sans ornement ; mais rien dans la position et la nature du vers, au-delà de l’idée générale de la figure, ne suggère cet attribut.
La ligne 2 est le corrélat approprié de la 5. Sa position au centre du trigramme intérieur ou inférieur s’accorde avec le mouvement de son sujet comme procédant de l’esprit intérieur.
La ligne 3 est faible, ni centrée, ni à sa place. Les lignes au-dessus et en dessous sont toutes deux faibles. Tous ces éléments sont censés justifier ce qui y est dit.
« Celui qui se dépasse » au vers 4 désigne le souverain ou le roi, qui est le sujet du vers 5 (p. 76), et avec lequel il convient de rechercher l’union. De plus, la ligne divisée occupe une place qui lui est propre. Si son sujet est ferme et correct, la chance sera au rendez-vous.
Le sujet du vers 5 est le roi, qui doit être le centre de l’union. Les anciens rois organisaient leurs grandes expéditions de chasse à différentes saisons ; et chaque saison avait ses propres règles. Mais ce qui est énoncé ici était commun à tous. Une fois la battue terminée et la chasse prête à commencer, un côté de l’enclos où le gibier avait été chassé était laissé ouvert et sans surveillance ; preuve de la bienveillance royale, qui ne voulait pas mettre fin à tout le gibier. Cette bienveillance du roi modèle de l’hexagramme est si bien connue et comprise que tout son peuple s’efforce de la mettre en pratique. Ainsi, l’union envisagée se caractérise par une confiance et une appréciation mutuelles de la vertu et de la bienveillance.
Un vers faible étant à la 6e place, ce qui lui convient, son sujet est censé chercher à promouvoir l’union entre et avec les sujets des vers inférieurs. Il est trop tard. Le temps est révolu. C’est pourquoi il est symbolisé comme « sans tête », c’est-à-dire comme n’ayant pas franchi le premier pas par lequel son action devrait commencer et se poursuivre jusqu’à son terme. ↩︎
77:IX Le nom Hsiâo Khû est interprété comme signifiant « petite contrainte ». L’idée de « contrainte » ayant été une fois déterminée comme celle que doit véhiculer la figure, il est facile de comprendre que la contrainte doit être petite, car son représentant est la ligne divisée à la quatrième place ; et le frein donné par celle-ci à toutes les lignes indivises ne peut être grand. Même si nous supposons, comme le font de nombreux critiques, que toute la vertu de ce trigramme supérieur Soleil est concentrée dans sa première ligne, l’attribut attribué à Soleil est celui d’une flexibilité docile, qui ne peut longtemps triompher contre la force symbolisée par le trigramme inférieur Khien. La contrainte est donc petite, et à la fin il y aura « progrès et succès ».
La deuxième phrase du Thwan contient des indications sur le lieu, l’époque et la personnalité de l’écrivain qu’il semble possible de vérifier. Le fief de Kâu était la partie occidentale du royaume de Yin ou Shang, la Chine du XIIe siècle avant J.-C., à l’époque du roi Wăn. La pluie qui tombe et humidifie le sol est la cause de la beauté et de la luxuriance du monde végétal, et l’emblème des bienfaits découlant d’une bonne éducation et d’un bon gouvernement. Ici donc, à l’ouest, le territoire héréditaire de la maison de Kâu, se trouvent des bienfaits qui pourraient enrichir tout le royaume ; mais ils sont quelque peu limités. Les nuages denses ne vident pas leurs réserves.
P. Regis dit : « Déclarer ouvertement qu’aucune pluie n’est tombée du ciel longtemps couvert de nuages épais sur la grande étendue de pays qui s’étendait de la frontière occidentale à la cour et jusqu’à la mer orientale, n’était rien d’autre que de laisser à tous les esprits réfléchis le soin de tirer la conclusion que la famille de Wan était aussi digne du siège suprême que celle de Shâu, le tyran, si ancien soit-il, en était indigne (vol. i, p. 356). » L’intimation n’est cependant pas formulée dans le Texte aussi clairement que par P. Regis.
Le vers 1 est indivisible, le premier vers de Khien occupant sa place. Son sujet, malgré l’échec du vers 4, reprend donc son mouvement et agira selon sa forte nature pour aller de l’avant.
La ligne 2 est également forte, et bien qu’une place égale ne lui convienne pas, cette place étant centrale, son sujet fera cause commune avec le sujet de la ligne 1 ; et il y aura de la bonne fortune.
La ligne 3, bien que forte et à un endroit approprié, mais n’étant pas au centre, est censée être moins capable de résister à la contrainte de la ligne 4 ; et c’est pourquoi elle a les mauvais présages qui sont donnés.
Le sujet de la ligne 4, une ligne faible contre toutes les lignes fortes de l’hexagramme, pourrait bien s’attendre à des blessures et ressentir de l’appréhension en essayant de retenir les autres ; mais il est à sa place ; c’est aussi la première ligne du Soleil, dont l’attribut est la flexibilité docile. p. 79 Les lignes fortes sont portées à la sympathie et à l’aide, et « il n’y a pas d’erreur ».
La ligne 5 occupe la place centrale du Soleil, et convertit, par la sincérité de son sujet, 4 et 6 en ses voisins, qui se laissent utiliser par elle, et réalisent leur objet commun.
Au vers 6, l’idée de l’hexagramme a fait son temps. L’harmonie de la nature est restaurée. La pluie tombe, et la progression des lignes fortes devrait maintenant cesser. Mais la faiblesse qui a obtenu un tel résultat, si elle s’y accroche, sera en danger ; et comme la pleine lune, elle doit désormais décroître. Que l’homme supérieur, une fois atteint son but, demeure en paix. ↩︎
80:X Le caractère qui donne son nom à l’hexagramme joue également un rôle important dans le symbolisme ; et c’est peut-être la raison pour laquelle il n’occupe pas, comme son nom, la première place dans le Thwan. En regardant la figure, nous voyons qu’elle est composée des trigrammes Tui, représentant un marais, et Khien, représentant le ciel. Tui est un trigramme yin, et sa ligne supérieure est divisée. Sous Khien, le grand symbole de la force, il peut facilement suggérer l’idée de marcher sur la queue d’un tigre, qui était une ancienne façon d’exprimer ce qui était dangereux (Shû V, XXV, 2). Mais qu’est-ce qui suggère l’affirmation que « le tigre ne mord pas celui qui marche ? » L’attribut de Tui est la satisfaction heureuse. Bien sûr, un tel attribut ne pouvait pas être attribué à quelqu’un qui était dans les crocs d’un tigre. Le fait d’avoir pu sortir indemne d’un tel danger suggère encore davantage l’idée de « progrès et de succès » dans la voie envisagée par le roi Wăn. Et selon l’appendice VI, cette voie était la « bienséance », le respect de toutes les règles de courtoisie. Sur ces pierres, comme autant de marchepieds, on peut marcher en toute sécurité au milieu de scènes de désordre et de péril.
La ligne 1 est une ligne indivisible, située à un endroit étrange ; elle nous transmet les notions d’activité, de fermeté et de correction. Une personne ainsi caractérisée agira correctement.
Le trait 2 occupe la place médiane du trigramme, censé symboliser un chemin droit et plat à flanc de colline, ou sur un terrain difficile. Ce trait n’est pas un corrélat approprié, d’où l’idée que le sujet du 2 est « un homme calme et solitaire ».
Le vers 3 n’est ni central ni à la même place, ce qui lui serait propre. Mais avec la force de volonté que doit posséder l’occupant d’une place étrange, il poursuit son œuvre avec les conséquences néfastes si diversement illustrées. Les éditeurs de l’édition impériale, pour illustrer la phrase finale, se réfèrent aux Entretiens VII, x.
Le vers 4 est en contiguïté avec le 5, dont le sujet est à la place de l’autorité ; mais il occupe la place propre à un vers faible ou divisé, et donc il se reprend et va doucement.
Sous le symbolisme de la ligne 5 se cache le principe selon lequel la plus grande vertu de la bienséance est l’humilité. Et le sujet de la ligne, fort et central, n’en manquera pas, mais il faut garder à l’esprit que plus il est élevé, plus grande peut être sa chute.
Ce qui est dit à la ligne 6 est bien, mais ce n’est qu’une lapalissade. La voie a été entièrement tracée ; si chaque étape a été juste et appropriée, le résultat sera excellent. ↩︎
82:XI Le langage du Thwan fait référence à la forme du Thâi, avec les trois lignes fortes de Khien en dessous, et les trois lignes faibles de Khwăn au-dessus. Les premières sont « les grandes », actives et vigoureuses ; les secondes sont « les petites », inactives et soumises. Mais d’où sont venues les premières, et où sont passées les secondes ? Dans de nombreuses éditions du Yî, sous l’hexagramme de Thâi ici, apparaît celui de Kwei Mei, le 54e dans l’ordre ( ), qui devient Thâi, si les troisième et quatrième lignes échangent leurs places. Mais dans les notes sur le Thwan, dans le premier appendice, sur l’hexagramme 6, j’ai parlé de la doctrine du « changement de figures », et j’ai laissé entendre mon incrédulité à son égard. Les différents hexagrammes sont nés de la manipulation continue des lignes indivises et divisées, les superposant les unes aux autres. Lorsque le roi Wăn écrivit ces Thwan, il prit les 64 hexagrammes tels qu’ils étaient à sa disposition, sans les former les uns à partir des autres par un quelconque procédé divinatoire. « parti » et « venir » sont simplement équivalents à « en bas » et « au-dessus », dans le trigramme inférieur ou supérieur.
Un parcours où les forces motrices sont représentées par les trois lignes fortes et les forces opposées par les trois lignes faibles, doit être progressif et couronné de succès. Thâi est appelé l’hexagramme du premier mois de l’année, le premier mois du printemps naturel, où, pendant six mois, grâce au soleil bienfaisant et à un ciel clément, les processus de croissance se poursuivent.
Le symbolisme du paragraphe 1 est suggéré par les trois lignes fortes de Khien réunies, toutes animées du même instinct d’avancer. Le mouvement du premier sera soutenu par celui des autres et sera heureux.
Le deuxième vers est fort, mais à un endroit égal. Ceci est censé tempérer la force de son sujet, exprimée par la première de ses caractéristiques. Mais l’endroit égal est central ; et il trouve son corrélat approprié dans le cinquième vers ci-dessus. De là vient tout le symbolisme du paragraphe et l’auspice de bonne fortune qu’il implique.
Sous le symbolisme du paragraphe 3 se cache la conviction du changement constant qui s’opère dans la nature et les affaires humaines. De même que la nuit succède au jour, et l’hiver à l’été, on peut s’attendre à ce que la prospérité soit suivie de calamités et la prospérité d’un État déclinée. Le troisième vers est le dernier des vers de Khien, dont la force et l’activité ont contribué à l’heureux état de Thâi. On peut envisager un autre aspect des choses ; mais par la fermeté et la correction, la prospérité actuelle peut perdurer.
Selon le traité sur les Thwan, les sujets de la quatrième et des autres lignes supérieures ne sont pas « les petits qui reviennent » comme adversaires des lignes fortes d’en bas, comme on le suppose généralement ; mais comme les corrélats de ces lignes, d’un seul cœur et d’un seul esprit avec elles pour maintenir l’état de Thâi, et leur donnant, humblement mais volontiers, toute l’aide en leur pouvoir. ↩︎
85:XII La forme de Phî, on le verra, est exactement l’opposé de celle de Thâi. Une grande partie de ce qui a été dit sur l’interprétation de cela s’appliquera à celle-ci, ou du moins aidera l’étudiant à comprendre la signification de son symbolisme. Phî est l’hexagramme du septième mois. Les influences bénéfiques ont fait leur travail, les processus de croissance sont terminés. Désormais, il faut rechercher une décadence croissante.
Il est naturel de s’attendre à ce que l’avancée du sujet de la première des trois lignes faibles conduise au mal ; mais s’il se montre ferme et correct, il aboutira à un résultat différent.
La patience et l’obéissance sont de mise en toutes circonstances pour le petit homme. Si le grand homme en difficulté chérit ces qualités, il sortira bientôt heureux de sa détresse.
Le troisième vers est faible. Sa place est étrange, et donc incorrecte. Son sujet voudrait donner libre cours à ses intentions malveillantes, mais n’en a pas la force. Il est donc abandonné à la honte qu’il devrait ressentir sans un mot d’avertissement. Le ming du quatrième vers signifie-t-il « l’ordination du Ciel », comme le pense Kû Hsî ; ou les ordres du souverain, comme le dit Khăng-žze ? Quelle que soit l’interprétation retenue (et certains critiques unissent les deux), l’action du sujet du vers, dont la force est tempérée par la position égale, sera bonne et juste, et se traduira par le succès et le bonheur.
Le vers fort de la cinquième place (la bonne) met fin à la détresse et à l’obstruction. Pourtant, son sujet – le maître de l’hexagramme – est averti de rester prudent par deux vers de rimes :
'Et qu’il dise : « Je meurs ! Je meurs ! »
Ainsi, il attachera sa fortune à une touffe touffue.
La détresse a pris fin. Il était nécessaire que cette condition cède la place à son contraire ; et la ligne forte, tout en haut, représente parfaitement la joie qui en résulte. ↩︎
87:XIII Thung Zăn décrit un état de nature et d’état opposé à celui de Phî. Il y avait détresse et obstruction ; voici l’union. Mais l’union doit être fondée entièrement sur des considérations publiques, sans tache d’égoïsme.
La ligne forte, en cinquième position, occupe la position la plus importante et a pour corrélat la deuxième ligne, faible, également à sa place. La ligne unique divisée est naturellement recherchée par toutes les lignes fortes. Le trigramme supérieur est celui du ciel, qui est en haut ; l’inférieur est celui du feu, dont la tendance est de s’élever. Tous ces éléments sont en harmonie avec l’idée d’union. Mais l’union doit être exempte de tout motif égoïste, comme l’indique sa présence dans les régions reculées de la campagne, où les gens sont peu sophistiqués et à l’abri des effets pervers inhérents aux grandes sociétés. Une union fondée sur de telles motivations permettra de surmonter les plus grandes difficultés ; néanmoins, une mise en garde s’impose.
La ligne 1 symbolise les premières tentatives d’union. Elle est forte, mais au plus bas niveau ; et elle n’a pas de corrélat approprié au-dessus. Elle n’est cependant pas teintée d’égoïsme.
Les lignes 2 et 5 sont des corrélats appropriés, ce qui suggère dans cet hexagramme l’idée que leur union est limitée et partielle, et telle qu’elle peut donner lieu à des reproches.
Le vers 3 est fort et étrangement placé ; mais il n’a pas de corrélat approprié en 6. Cela rend son sujet plus désireux de s’unir à 2 ; or, 2 est dévoué à son corrélat approprié en 5, dont 3 craint la force et prend les mesures décrites. Cependant, s’abstenir si longtemps de toute tentative active le sauvera du malheur.
La ligne 4 est forte, mais à un endroit égal, ce qui affaiblit son sujet. Il voudrait aussi faire une tentative sur la ligne 2 ; mais il a peur et ne met pas son projet à exécution.
Le vers 5 est fort, étrange et central ; il souhaiterait s’unir au vers 2, qui est en effet le corrélat approprié de son sujet. Mais les vers 3 et 4 sont de puissants ennemis qui s’opposent à cette union. Leur opposition le fait pleurer ; mais il rassemble ses forces, les défait et accomplit son projet.
L’union s’étend à tous les habitants des banlieues et est certes universelle, mais il n’y a toujours pas de raison de se repentir. ↩︎
88:XIV Tâ Yû signifie « Grands Avoirs » ; désignant dans un royaume un état de prospérité et d’abondance, et dans une famille ou un individu, un état d’opulence. Le danger qui menace une telle condition provient de l’orgueil qu’elle est susceptible d’engendrer. Mais tout ici est contre cette issue. Outre le symbolisme des trigrammes, nous avons la place d’honneur occupée par une ligne faible, de sorte que son sujet sera humble ; et toutes les autres lignes, si fortes soient-elles, agiront dans une sympathie obéissante. Il y aura de grands progrès et de grands succès.
La ligne 2, bien que forte, se situe au bas de la figure et n’a pas de corrélation au-dessus. Aucune influence extérieure n’a encore agi de manière néfaste sur son sujet. Qu’il fasse ce qui lui est demandé, et aucune influence néfaste ne l’affectera jamais.
La ligne forte 2 a son corrélat propre dans la ligne 5, le maître de la figure, et utilisera sa force pour se soumettre à son humilité. D’où le symbolisme.
Le vers 3 est fort et se situe à la bonne place (une place étrange). Le vers le haut du trigramme inférieur est la place appropriée pour un seigneur féodal. Le sujet de ce vers servira humblement le souverain condescendant du vers 5. Un homme de petite taille, ayant la place sans la vertu, se donnerait de grands airs.
La ligne 4 est forte, mais sa force est tempérée par sa position, qui est celle d’une ligne faible. Il ne fera donc aucun tort au souverain clément, dont il est si proche.
La ligne 5 symbolise le souverain. Une douce sincérité lui est bénéfique et influence ses ministres et les autres. Mais un souverain doit posséder une majesté impressionnante.
Même la ligne la plus haute tire son caractère du 5. La force de son sujet est encore tempérée, et le Ciel donne son approbation. ↩︎
90:XV Un essai sur l’humilité suit à juste titre celui sur les possessions abondantes. La troisième ligne, qui est une ligne entière parmi cinq autres divisées, occupant la place la plus élevée dans le trigramme inférieur, est considérée par les éditeurs de Khang-hsî et beaucoup d’autres comme « le seigneur de l’hexagramme », le représentant de l’humilité, forte, mais s’abaissant. Il n’y a rien ici dans le texte qui nous incite à entrer plus avant dans le symbolisme de la figure. L’humilité est la voie du succès permanent.
Une ligne faible, à l’endroit le plus bas de la figure, est le symbole approprié de l’homme supérieur ajoutant humilité à humilité.
La ligne 2 est faible, centrale et à sa juste place, représentant une humilité qui a « chanté », c’est-à-dire qui s’est proclamée.
La ligne 3 est forte et occupe une place étrange (qui lui revient). C’est le « seigneur de l’hexagramme », vers lequel se tournent tous ceux représentés par les lignes du dessus et du dessous.
Le vers 4 est faible et à sa place. Son sujet est sûr d’être couronné de succès, mais étant si proche du cinquième vers, il devrait néanmoins faire preuve de la plus grande prudence.
Tous les hommes aiment et honorent l’humilité, en elle-même et sans les adjonctions qui commandent habituellement obéissance et respect. C’est pourquoi ses voisins suivent le dirigeant de la cinquième ligne, même s’il n’est pas très riche ou puissant. Son humilité ne doit pas l’empêcher de faire valoir son droit, même par la force des armes.
Le sujet de la sixième ligne, faible, est pour ainsi dire extérieur au jeu qui s’est joué. Il utilisera la force, mais uniquement dans son propre domaine et pour faire valoir son droit. Il ne sera pas agressif. ↩︎
92:XVI L’hexagramme Yü désignait pour le roi Win un état d’harmonie et de contentement heureux dans tout le royaume, lorsque le peuple se réjouissait et obéissait volontiers à son souverain. À un tel moment, ses nominations et toutes ses entreprises militaires étaient saluées et soutenues. La quatrième ligne, indivise, est le seigneur de la figure, et étant proche de la cinquième ou lieu de dignité, doit être considérée comme le ministre ou le principal officier du souverain. Le souverain lui accorde sa confiance ; et tous ceux représentés par les autres lignes lui rendent leur obéissance.
Le vers 1 est faible et a pour corrélat le vers 4, fort. Son sujet peut bien jouir du bonheur du moment. Mais il ne peut se contenir et proclame, ou se vante, de sa satisfaction ; ce qui est mal.
La ligne 2, bien que faible, est bien placée, au centre du trigramme inférieur. Son sujet, calme et ferme, reste à sa place et exerce un discernement clairvoyant. Tout est signe de bonne fortune.
Le vers 3 est faible et étrangement placé. Immédiatement en dessous du vers 4, son sujet lève constamment les yeux vers le maître de la figure et dépend de lui, ne pensant qu’à se divertir. La conséquence sera celle décrite, à moins qu’il ne change rapidement.
Le sujet fort de la ligne 4 est l’agent à qui l’heureuse condition est due ; et il est seulement nécessaire de l’avertir de maintenir sa confiance en lui-même et en son objectif, et ses adhérents et son succès continueront.
Le vers 5 représente le souverain ; mais il est faible, et il risque d’être emporté par la soif du plaisir. De plus, la proximité du puissant ministre représenté par le vers 4 est source de danger. p. 93. Il est donc représenté comme souffrant d’une affection chronique, mais il ne meurt pas pour autant. Voir l’annexe II concernant ce vers.
Le vers 6, tout en haut ou à la fin de l’hexagramme, est faible, et son sujet est presque perdu. Pourtant, même pour lui, il existe une chance de salut, s’il veut changer. ↩︎
94:XVII Sui symbolise l’idée de suivre. On dit qu’il suit Yü, symbole d’harmonie et de satisfaction. Lorsque ces conditions sont réunies, les hommes sont sûrs de suivre ; ils ne suivront pas non plus ceux dont ils ne se complaisent pas. L’hexagramme inclut les cas où l’on suit les autres, et où les autres le suivent ; et l’auspice de grands progrès et de succès est dû à sa flexibilité et à son applicabilité. Mais dans les deux cas, la suite doit être guidée par une référence à ce qui est approprié et correct. Voir les notes sur le Thwan et le Grand Symbolisme.
La ligne 1 est forte et maîtresse du trigramme inférieur. Les lignes faibles devraient la suivre ; mais ici, elle est en dessous, à la position la plus basse de la figure. Ceci donne naissance à la représentation d’un changement d’orientation. Cependant, grâce à la vigueur naturelle indiquée par la ligne forte et à sa position correcte, son sujet sera heureux. Aller au-delà de sa porte pour trouver des associés témoigne de son esprit civique et de sa supériorité sur les considérations égoïstes.
Le vers 2 est faible. Son corrélat approprié est le 5 fort ; mais il préfère s’attacher au vers suivant plutôt que d’attendre de suivre le 5. D’où le symbolisme du texte, dont le mauvais présage n’a pas besoin d’être mentionné.
La ligne 3 est également faible, mais elle suit la ligne forte qui la précède et laisse la ligne 1, inversant le cours de la 2 ; avec un résultat différent. Elle est cependant faible, et la 4 n’est pas son corrélat approprié ; la conclusion du paragraphe équivaut donc à un avertissement.
La ligne 4 est forte, et à la place d’un grand ministre à côté du dirigeant en 5. Mais le fait d’avoir des adhérents peut être préjudiciable à l’autorité suprême et unique de ce dirigeant, et seule une loyauté sincère le sauvera de l’erreur et du malheur.
La ligne 5 est forte et à sa place, avec 2 comme corrélat approprié ; produisant ainsi le symbolisme propice.
L’issue de l’hexagramme apparaît à la ligne 6 ; elle représente l’idéal de suivre, guidé par l’adhésion la plus sincère à ce qui est juste. Cette influence s’étend non seulement aux hommes, mais aussi aux êtres spirituels. « La colline occidentale » est le mont Khî, au pied duquel se trouvait l’établissement originel de la maison de Kâu, en 1325 av. J.-C. L’utilisation du nom de « roi » ici nous fait remonter de Wăn à l’époque du roi Wû au moins. ↩︎
96:XVIII Dans le 6e appendice, il est dit : « Ceux qui suivent un autre sont sûrs d’avoir des services (à accomplir), et donc Sui est suivi par Kû. » Mais Kû signifie avoir des services pénibles ou pénibles à accomplir. Il dénote ici un état dans lequel les choses vont à la ruine, comme par un poison ou des vers venimeux ; et la figure est censée décrire l’arrêt du déclin et le retour à la santé et à la vigueur, de manière à justifier son auspice de grands progrès et de succès. Pour atteindre un tel résultat, cependant, de grands efforts seront nécessaires, comme pour traverser le grand courant ; et un examen attentif des événements qui ont amené l’état de déclin, et des mesures à prendre pour y remédier, est également nécessaire. Voir l’appendice I sur les « trois jours ».
Le sujet du vers 1, et de tous les autres vers, à l’exception peut-être du 6, apparaît comme un fils. Pourtant la ligne elle-même est de nature yin, et le trigramme dans lequel elle joue le rôle principal est également yin. La ligne 2 est forte et de nature yang, avec la ligne yin 5 comme corrélat approprié. À la ligne 2, 5 apparaît comme la mère ; mais son sujet est à nouveau un fils, et le trigramme supérieur est entièrement yang. Je suis incapable d’expliquer ces choses. Comme il est dit dans la note de Régis à la ligne 2 : « Haec matris filiique denominatio ad has lineas simple translatitia est, et, ut ait commentarius vulgaris, ad explicationem sententiarum eas pro matre et filio supponere dicendum est. Nec ratio reddetur si quis in utroque hoc nomine mysterium quaerat. Cur enim aliis in figuris lineae nunc regem, nunc vasallum, jam imperii administrum, mox summum armorum praefectum referre dicantur ? Accommodantur scilicet lineae ad verba sententiae et verba sententiae ad sensum, queniadmodum faciendum de methodis libri Shih King docet Mencius, V, i, ode 4.2.’
Il faut laisser de côté cette difficulté. La ligne 1 est faible, et son corrélat 4 l’est aussi. Que peut faire son sujet pour remédier à cet état de délabrement ? Mais cette ligne est la première de la figure, et le déclin n’est pas encore grand. En tenant compte des avertissements du Texte, il accomplira sa promesse.
Le souverain du vers 5 est représenté par un trait faible, tandis que le vers 2 est fort. Le symbolisme prend ainsi la forme d’un fils confronté à la décadence ambiante, provoquée d’une manière ou d’une autre par sa mère. Mais un fils doit se montrer très doux dans ses relations avec sa mère, et particulièrement lorsqu’il est contraint par le sens du devoir de s’opposer à sa conduite. Je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit de plus ou de mieux à ajouter ici. L’interprétation historique adoptée par Régis et ses amis, selon laquelle le père est ici le roi Wăn, la mère Thâi-sze et le fils le roi Wû, est insoutenable. J’ai cherché, en vain, la moindre approbation chinoise à ce sujet, et cela donnerait à Kû le sens de malheurs subis, plutôt que de troubles causés.
Le vers 3 est fort et non central, de sorte que son sujet pourrait bien aller trop loin dans ses efforts. Mais cette tendance est contrebalancée par la place du vers dans le trigramme Soleil, dénotant souvent une soumission humble.
La ligne 4 est faible, et sa position est uniforme, ce qui accentue cette faiblesse. D’où la prudence à ne pas aller plus loin.
La ligne faible 5, comme on l’a dit, est le siège du souverain ; mais son corrélat approprié est le fort 2, le ministre champion fort, à qui le travail de l’hexagramme est délégué.
Le vers 6 est fort et n’a pas de corrélat approprié ci-dessous. Il suggère donc l’idée d’un individu extérieur à la sphère d’action, ne prenant aucune part aux affaires publiques, mais s’occupant de sa propre culture. ↩︎
98:XIX Dans l’Annexe VI, Lin est expliqué comme signifiant « grand ». L’auteur, ayant mal compris le sens du Kû précédent, ajoute : « Celui qui accomplit de tels services peut devenir « grand ». » Mais Lin dénote l’approche de l’autorité, pour inspecter, réconforter ou gouverner. Lorsque nous regardons la figure, nous voyons deux lignes fortes et indivises s’avançant sur les quatre lignes faibles qui les surplombent, et de là découle l’assurance que leur action sera puissante et réussie. Cette action doit cependant être gouvernée par la rectitude et par la prudence fondée sur le caractère changeant de toutes les conditions et de tous les événements. Le sens de la phrase de conclusion est donné dans l’Annexe I comme étant simplement que « la puissance qui progresse décroîtra en peu de temps ». Lû Kăn-khî (dynastie Ming) dit : « Le soleil (ou le jour) est le symbole de ce qui est Yang ; et la lune est le symbole de ce qui est Yin. Huit est le nombre de la deuxième des quatre figures emblématiques (le plus petit Yin), et sept est le nombre de la troisième d’entre elles (le plus petit Yang). Ainsi, pour indiquer la période de venue de ce qui est Yin, nous utilisons l’expression « le huitième mois » ; et pour indiquer la période de venue de ce qui est Yang, nous utilisons l’expression « le septième jour ». Les éditeurs du Khang-hsî disent que c’est la meilleure explication que l’on puisse donner du langage du Texte : « Les nombres Yang culminent en 9, l’influence s’éloignant ensuite et produisant le 8 du plus petit Yin. Les nombres Yin culminent en 6, et l’avancée suivante produit le 7 du plus petit Yang ; de sorte que 7 et 8 sont les nombres indiquant la première naissance de ce qui est Yin et de ce qui est Yang. » « Si nous cherchons », ajoutent-ils, « une autre explication de la phraséologie du Texte, et des expressions telles que « 3 jours », « 3 ans », « 10 ans », etc., nous les rendons inintelligibles. » Lin est l’hexagramme du douzième mois.
La ligne 1 est une ligne forte à sa place. Le danger est que son sujet soit plus fort que prudent, d’où la prudence qui s’impose en exigeant une correction rigoureuse.
La ligne 2, aussi forte soit-elle, devrait être placée à un endroit étrange ; mais cela est plus que contrebalancé par la position centrale et son corrélat dans la ligne 5.
Le vers 3 est faible, ni central, ni en position correcte. Son action ne sera donc pas avantageuse ; mais, étant au sommet du trigramme Tui, qui signifie « être satisfait », son sujet est représenté comme « heureux d’avancer ». Une réflexion attentive le préservera de l’erreur.
La ligne 4, bien que faible, est à sa place et a pour corrélat le fort 1. Son avancée est donc « dans le plus haut style ».
La ligne 5 représente la position du dirigeant. Elle est faible, mais étant centrale et ayant pour corrélat le 2, fort et central, elle symbolise une autorité méfiante envers elle-même et employant des agents compétents ; caractéristique du dirigeant sage.
Le trait 6 est le dernier du trigramme Khwăn, le summum de la docilité. Le trait 2 n’en est pas le corrélat, mais il appartient au Yin de rechercher le Yang ; et c’est le cas ici avec force. D’où la caractéristique et la conséquence qui lui sont attribuées. ↩︎
100:XX Le caractère chinois Kwân, d’où cet hexagramme tire son nom, y est utilisé dans deux sens. Dans le Thwan, le premier paragraphe du traité sur le Thwan, et le paragraphe sur le Grand Symbolisme, il désigne montrer, manifester ; dans tous les autres endroits, il désigne contempler, regarder. Le sujet de l’hexagramme est le souverain et ses sujets, comment il se manifeste à eux et comment ils le contemplent. Les deux lignes supérieures, indivises, appartiennent au souverain ; les quatre lignes faibles en dessous sont ses sujets, ministres et autres qui lèvent les yeux vers lui. Kwân est l’hexagramme du huitième mois.
Dans le Thwan, le roi Wăn symbolise le souverain par un fidèle lorsqu’il est le plus solennel dans son service religieux, au début de celui-ci, plein de sincérité et avec un comportement digne.
La ligne 1 est faible et, à la place la plus basse, impropre également à cela ; — p. 101, c’est le symbole d’un garçon insouciant, qui ne voit pas loin et n’a que des vues superficielles.
Le vers 2 est également faible, mais à sa place, montrant une femme, retirée, et ne pouvant qu’observer le sujet du cinquième vers depuis sa porte. Mais l’ignorance et la réserve sont de mise chez une femme.
La ligne 3, au sommet du trigramme inférieur Khwăn, et faible, doit appartenir à un sujet de la plus grande docilité, et ne voudra agir qu’en fonction de l’exigence du temps et des circonstances.
Le vers 4, à l’endroit qui correspond à sa faiblesse, est pourtant à proximité immédiate du vers 5, représentant le souverain. Son sujet est mû en conséquence et poussé à l’ambition.
La ligne 5 est forte et se situe à la place du dirigeant. C’est un homme supérieur, mais cela ne le dispense pas du devoir d’introspection ou d’examen de conscience.
Il existe une légère différence entre le sixième et le cinquième paragraphe, difficilement explicable par une traduction. Cependant, une modification de la ponctuation permet de faire ressortir cette différence de signification. Le vers 6 est fort et doit être considéré comme indépendant de l’hexagramme, mais son sujet reste imprégné de l’esprit de son idée et incite à l’introspection. ↩︎
102:XXI Shih Ho signifie littéralement « Union par le rongement ». On voit sur la figure deux lignes fortes aux premier et dernier endroits, tandis que toutes les autres, à l’exception de la quatrième, sont divisées. Cela suggère l’idée de mâchoires et de la bouche entre elles maintenues ouvertes par quelque chose en elles. Que cela soit rongé, et la bouche se fermera et les mâchoires se joindront. Il en va de même pour le corps politique. Supprimez les obstacles à l’union, et haut et bas s’uniront en bonne intelligence. Et comment supprimer ces obstacles ? Par la force, symbolisée par le rongement ; c’est-à-dire par des contraintes légales. Et ces obstacles sont sûrs de réussir. L’auspice de la figure est favorable. Le succès sera au rendez-vous.
Les lignes 1 et 6 sont très éloignées du jeu ou de l’action décrits dans l’illustration. Elles sont donc censées représenter les personnes punies, tandis que les autres lignes représentent celles qui l’infligent. La punition de la ligne 1 est celle du cercueil, administrée pour une infraction mineure, avant que le crime ne soit largement répandu. Mais si la « privation » des orteils ne consiste pas simplement à les maintenir en contention, mais à les couper, comme le suggère le caractère chinois, la punition paraît trop sévère au lecteur occidental.
Le vers 2 est faible, il est donc opportun de le placer à un endroit précis, et il est par ailleurs central. L’action de son sujet devrait donc être efficace ; ce qui est démontré par le fait de « mordre la chair tendre », une chose facile. Juste en dessous, cependant, se trouve un délinquant violent représenté par le vers fort, et avant qu’il ne se soumette, il est nécessaire de lui « arracher le nez » ; car la punition est de règle, elle doit être poursuivie et aggravée jusqu’à ce que la fin soit obtenue.
Le vers 3 est faible et à un endroit régulier. L’action de son sujet sera inefficace ; elle est symbolisée par la difficile tâche de ronger de la chair séchée et d’y trouver, en outre, ce qui y est déplaisant et nuisible. Mais il faut encore considérer qu’ici, la punition est de règle et que le présage n’est pas entièrement mauvais.
Autrefois, dans une affaire civile, les deux parties, avant d’être entendues, apportaient au tribunal une flèche (ou un faisceau de flèches) en témoignage de leur rectitude, après quoi elles étaient entendues ; dans une affaire criminelle, elles déposaient de la même manière chacune trente livres d’or ou d’un autre métal. Voir le Livre officiel de Kau, 27. 14, 15. Le fait que la quatrième ligne obtienne ces gages indique qu’elle exerce ses fonctions judiciaires ; et ce qu’elle ronge témoigne de leur difficulté. De plus, bien que la ligne soit solide, elle est bien placée ; d’où la leçon de prudence.
La cinquième ligne représente « le Seigneur du jugement ». Comme c’est une ligne faible, il sera disposé à la clémence et ses jugements seront corrects. Ceci est démontré par sa découverte du « métal jaune », car le jaune est l’une des cinq couleurs « correctes ». Sa position est au centre et celle de la règle ; mais la ligne étant faible, un avertissement est donné, comme pour la ligne précédente.
L’action du personnage est passée, et nous avons encore, dans le sujet du vers 6, quelqu’un qui persiste dans le mal, un criminel fort, portant la cangue et sourd aux conseils. Bien sûr, l’auspice est mauvais. ↩︎
104:XXII Le caractère Pî est le symbole de ce qui est ornemental et de l’acte d’orner. Comme il y a de l’ornement dans la nature, il devrait en y avoir aussi dans la société ; mais sa place est secondaire par rapport à celle du substantiel. C’est la vision du roi Wăn dans son Thwan. Le symbolisme des lignes séparées est parfois fantastique.
Le premier vers est fort et occupe une place étrange. Il se trouve tout en bas de l’hexagramme et constitue le premier vers de Lî, le trigramme. Il signifie feu ou lumière, et suggère l’élégance et la brillance. Son sujet n’a d’autre choix que de se consacrer à lui-même. Ainsi, il se cultive – se pare – dans son humble position ; mais si besoin est, la justice l’exigeant, il peut renoncer à tout luxe et à toute indulgence.
Le vers 2 est faible et à sa place, mais sans corrélat approprié ci-dessus. Le vers 3, fort, est situé de manière similaire. Ces deux vers sont donc liés et sont comme la barbe et le menton. Le vers 1 suit le vers 2. Ce qui est substantiel commande et gouverne ce qui est purement ornemental.
Le vers 3 est fort, entre deux vers faibles qui l’ornent et lui accordent leurs faveurs. Mais cet heureux état est dû au hasard du lieu. Le sujet du vers doit toujours être correct et ferme pour assurer sa continuité.
Le vers 4 a son propre corrélat dans le 1, dont la force devrait lui donner un ornement, mais le 2 et le 3 puissant interviennent et les séparent, de sorte que l’ornement est uniquement blanc, sans couleur vive. Le vers 4, cependant, est fidèle au 1 et s’attache à leur union. Enfin, le vers 3 apparaît de manière positive, et non dans le but de nuire, de sorte que l’union du 1 et du 4 se réalise. Tout ceci vise à montrer comment l’ornement reconnaît la supériorité de la solidité. Comparez le symbolisme du deuxième vers de Kun (3) et celui du vers le plus élevé de Khwei (38).
Le vers 5 occupe la place d’honneur et n’a pas de corrélat approprié en 2. Il est donc associé au puissant 6, symbolisé par les hauteurs et les jardins entourant une ville, servant à la fois à la protéger et à l’embellir. Ainsi, le sujet du vers reçoit des ornements extérieurs et ne cherche pas à les manifester de lui-même. De plus, dans sa faiblesse, ses offrandes cérémonielles sont pauvres et mesquines. Mais, comme le disait Confucius : « Dans les cérémonies, mieux vaut être parcimonieux qu’extravagant. » Cette avarice n’empêche donc pas un bon auspice.
La ligne 6 se trouve au sommet de l’hexagramme. L’ornement a fait son temps, et on assiste ici à un retour à la simplicité pure et « blanche ». La substance est préférable à l’ornement. ↩︎
106:XXIII Po est le symbole de la chute ou de la cause de la chute, et peut être appliqué, tant dans le monde naturel que politique, au processus de décadence, ou à celui de renversement. La figure se compose de cinq lignes divisées, et d’une indivise, qui devient ainsi la ligne proéminente et principale de la figure. La décadence ou le renversement a commencé à la base, et s’est rampé jusqu’au sommet. L’hexagramme est celui du neuvième mois, lorsque la beauté et la gloire de l’été ont disparu, et que l’année est prête à tomber dans les bras de l’hiver stérile. Dans le monde politique, les petits hommes ont progressivement remplacé les bons et les grands, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un ; et la leçon pour lui est d’attendre. Le pouvoir qui agit contre lui est p. 107 trop fort ; mais la mode de la vie politique passe. S’il attend, un changement pour le mieux apparaîtra bientôt.
Le symbolisme secondaire est principalement celui d’un lit ou d’un divan avec son occupant. L’idée de l’hexagramme exige que cet occupant soit renversé, ou du moins qu’une tentative soit entreprise pour le renverser. En conséquence, la tentative du vers 1 commence par les pieds du divan. Le symbolisme s’explique ensuite. L’objectif du travailleur malfaisant est de renverser toute intégrité. Bien sûr, le mal surviendra.
La ligne 2 a le même effet que la 1 ; seulement l’ennemi a avancé des jambes jusqu’au cadre du canapé.
Le vers 3 représente également un renverseur ; mais il diffère des autres car il est corrélatif du vers 6. Son sujet prendra part à sa vie. Son association est avec le sujet du vers 6, et non, comme dans les autres vers faibles, avec un de ses semblables.
Dès la ligne 4, le danger est imminent. Le canapé a été renversé. La personne de l’occupant est à la merci des destructeurs.
Avec la ligne 5, le symbolisme change. Le sujet de 5 est « le maître de toutes les autres lignes faibles », et leurs sujets sont à sa disposition. Lui et eux sont représentés par des poissons, se suivant comme s’ils étaient liés. Tous les poissons appartiennent à la catégorie du yin. Puis le symbolisme change à nouveau. Le sujet de 5, représentant et contrôlant toutes les lignes yin, est fidèle au sujet de la sixième ligne yang. Il est le souverain légitime de son palais, et 5 y conduit tous les autres pour bénéficier de ses faveurs.
Le vers 6 présente un symbolisme encore différent. Son sujet puissant, malgré les tentatives contre lui, survit et acquiert une vigueur nouvelle. Le peuple chérit à nouveau son souverain, et les conspirateurs ont œuvré à leur propre chute. ↩︎
108:XXIV Fû symbolise l’idée de retour, de retour ou de recommencement. Le dernier hexagramme nous a montré l’inférieur prévalant sur les hommes supérieurs, tout ce qui est bon dans la nature et la société cédant devant ce qui est mauvais. Mais le changement est la loi de la nature et de la société. Lorsque la décadence a atteint son paroxysme, la reprise commencera à se produire. Dans Po, nous avions une ligne supérieure forte et cinq lignes faibles en dessous p. 109 ; ici, nous avons une ligne forte et cinq lignes faibles au-dessus. Pour illustrer le sujet à partir de ce que nous voyons dans la nature, Po est l’hexagramme du neuvième mois, au cours duquel le triomphe du froid et de la décadence dans l’année est presque complet. Il est complet au dixième mois, dont l’hexagramme est Khwăn ; Vient ensuite notre hexagramme Fû, relatif au onzième mois, où se déroulait le solstice d’hiver, lorsque le soleil revenait sur ses pas et progressait, avec une progression constante et régulière, vers le solstice d’été. Ces changements naturels s’accompagnent des changements dans l’état politique et social d’une nation. Rien dans le Yî ne suggère l’espoir d’une société ou d’un royaume parfait et immuable.
La ligne inférieure forte est le premier trigramme de Kăn, le mouvement, et le trigramme supérieur est Khwăn, dénotant la docilité et la capacité. La ligne de retour forte ne rencontrera aucun obstacle pénible, et les lignes faibles se transformeront devant elle en lignes fortes et deviendront comme des amies. La qualité lumineuse se développera de plus en plus intensément de jour en jour, de mois en mois.
La phrase « Dans sept jours viendra son retour » suscite une certaine perplexité. Si le lecteur se réfère aux hexagrammes 44, 33, 12, 20, 23 et 2, il constatera qu’au cours des mois désignés par ces chiffres, les 5, 6, 7, 8, 9 et 10, les lignes yin ont progressivement pris le pas sur les lignes yang, jusqu’à ce qu’en Khwăn (2), elles les aient entièrement éjectées de la figure linéaire. Vient ensuite notre Fû, septième figure, où la ligne yang reprend son essor et d’où elle éjecte à son tour les lignes yin. Pour expliquer les mois de l’année, il faut donc prendre un jour pour un mois. Et quelque chose d’analogue – nous ne pouvons pas le dire exactement – doit se produire dans la société et l’État.
L’auspice ou l’oracle final pour celui qui trouve ce Fû par divination est ce à quoi on pourrait s’attendre.
Le sujet de la ligne 1 est bien sûr la ligne indivise, signifiant ici, dit Khăng-žze, « la voie de l’homme supérieur ». Il a dû y avoir une déviation par rapport à cela, sinon on ne pourrait pas parler de « retour ».
Le vers 2 est à sa place et central ; mais il est faible. Ceci est toutefois largement compensé par son adhésion au vers 1, le cinquième vers n’étant pas un corrélat approprié. C’est pourquoi le retour de son sujet est qualifié d’excellent ou d’admirable.
La ligne 3 est faible et se situe à la place irrégulière d’une ligne forte. De plus, c’est la ligne supérieure du trigramme dont l’attribut est le mouvement. D’où le symbolisme ; mais toute issue néfaste peut être évitée par la conscience du danger et la prudence.
La ligne 4 a son propre corrélat en i ; différente de toutes les autres lignes faibles ; et son parcours est différent en conséquence.
La ligne 5 occupe la place d’honneur centrale et la ligne médiane du Khwăn, dénotant la docilité. D’où son auspice.
Le vers 6 est faible ; et, étant au sommet de l’hexagramme, lorsque son action de retour est terminée, l’action de son sujet entraînera les maux mentionnés. « Dix ans » semble être un nombre rond, signifiant une longue période, comme dans l’hexagramme 3.2. ↩︎
111:XXV Wang est le symbole de l’insouciance et souvent de l’insincérité ; Wû Wang décrit un état d’entière liberté par rapport à une telle condition ; son sujet est celui qui est entièrement simple et sincère. Cette qualité est caractéristique de l’action du Ciel et du plus haut style de l’humanité. Dans cet hexagramme, nous avons un essai sur ce noble attribut. Une rectitude absolue lui est essentielle. Plus on se rapproche de l’idéal de la qualité, plus puissante sera son influence, plus grand sera son succès. Mais qu’il veille à ne jamais dévier de la correction.
La première ligne est forte ; au début du trigramme intérieur dénotant le mouvement, l’action de son sujet caractérisera beaucoup toute l’action énoncée, et sera elle-même heureuse.
Le vers 2 est faible, central et à sa juste place. On peut en prédire la qualité au plus haut degré. Son sujet est totalement libre de tout mobile égoïste ou mercenaire. Il est bon simplement pour le bien. Et les choses sont ainsi faites que son action sera couronnée de succès.
Mais le malheur peut aussi parfois frapper les meilleurs, et là où il y a cette absence d’insincérité ; et la ligne 3 étant faible, et à la place d’une ligne régulière, expose son sujet à ce malheur. « Les gens du quartier » sont bien sûr entièrement innocents.
La ligne 4 est la plus basse du trigramme de force, et la ligne 1 n’est pas un corrélat approprié (p. 112), et la quatrième ne convient pas non plus à une ligne forte. Ce paragraphe doit donc être interprété comme une mise en garde.
Le vers 5 est fort, à la place d’honneur centrale, et a son corrélat approprié en 2. Son sujet doit donc posséder la qualité de l’hexagramme à la perfection. Et pourtant, il sera malade ou en détresse. Mais il n’a pas à s’inquiéter. Sans effort, une issue lui sera ouverte.
La ligne 6 se trouve au sommet de l’hexagramme et entre en jeu lorsque l’action est terminée. Il doit rester immobile et ne pas entreprendre de nouveau mouvement. ↩︎
113:XXVI Khû a deux significations. C’est le symbole de la retenue et de l’accumulation. Ce qui est réprimé et retenu accumule sa force et augmente son volume. Ces deux significations se retrouvent dans le traité sur le Thwan ; l’exposé du Grand Symbolisme a pour sujet l’accumulation de la vertu. Les différentes lignes sont consacrées à la répression ou à la retenue du mouvement. Les trois premières lignes reçoivent cette répression, les trois supérieures l’exercent. L’accumulation à laquelle tout tend est celle de la vertu ; d’où le nom de Tâ Khû, « la Grande Accumulation ».
Ce que le Thwan enseigne, c’est que celui qui s’efforce d’accumuler sa vertu doit être ferme et correct, et peut alors, en s’engageant dans le service public, jouir de la grâce du roi et entreprendre les entreprises les plus difficiles.
La ligne 1 est soumise à la répression de la ligne 4, qui sera renforcée s’il tente d’avancer. Il est préférable pour lui de s’arrêter.
La ligne 2 est soumise à la répression de la ligne 5 et arrête sa progression d’elle-même, son sujet ayant la sagesse de le faire grâce à sa position centrale. La sangle inférieure, une fois attachée à l’essieu, a immobilisé le chariot ; il joue lui-même ce rôle.
Le vers 3 est le dernier de Khien, et répond au sixième vers, le dernier de Kăn, ci-dessus. Mais comme ils sont tous deux forts, ce dernier n’exerce pas sa force répressive. Ils avancent rapidement ensemble ; mais la situation est périlleuse pour 3. Cependant, avec fermeté et prudence, son sujet échappera au péril, et l’issue sera bonne.
Le jeune taureau de la ligne 4 n’a pas encore de cornes. Le fait d’attacher à ses rudiments un morceau de bois pour l’empêcher de s’encorner est une précaution extraordinaire ; et la précaution est toujours de mise.
Un sanglier est un animal puissant et dangereux. Qu’on le castre, et même si ses défenses lui restent, il se soucie peu de les utiliser. Ici, le vers 5 représente le maître de l’hexagramme, dont la tâche est de freiner l’avancée du mal. Un conflit avec le sujet du deuxième vers, fort, dans son avancée serait périlleux ; mais le vers 5, prenant ses précautions à l’avance, le réduit à l’état de cochon castré. Non seulement il n’y a pas de mal, mais la chance est au rendez-vous.
Le travail de répression est terminé, et le sujet fort de la ligne 6 a maintenant la plus grande portée pour réaliser l’idée de l’hexagramme dans l’accumulation de la vertu. ↩︎
115:XXVII Î est le symbole de la mâchoire supérieure et donne son nom à l’hexagramme ; mais la figure entière suggère l’apparence de la bouche. Il y a les deux lignes indivises en bas et en haut, et les quatre lignes divisées entre elles. La première ligne est la première du trigramme Kăn, dénotant le mouvement ; et la sixième est la troisième de Kăn, dénotant ce qui est solide. La première est la mâchoire inférieure, une partie du menton mobile ; et l’autre la mâchoire supérieure plus fixe. Les lignes ouvertes sont la cavité de la bouche. Comme nom de l’hexagramme, Î dénote la nourriture, - son corps ou son esprit, soi-même ou les autres. La nourriture, tant dans la matière que dans la méthode, différera selon l’objectif ; et chacun doit déterminer ce qu’il faut employer et faire dans chaque cas en exerçant ses propres pensées, une seule chose étant présupposée : que dans les deux cas, la nourriture doit être correcte et en harmonie avec ce qui est juste. L’auspice de l’ensemble de l’hexagramme est bon.
Le premier vers est fort et à sa juste place ; son sujet pourrait suffire à le nourrir, telle une tortue censée vivre d’air, sans nourriture plus solide. Mais il est attiré hors de lui-même par le désir du faible 4, son propre corrélat, qu’il regarde jusqu’à en perdre la mâchoire, ou, comme on dit, jusqu’à en avoir l’eau à la bouche. L’auspice est donc mauvais. Le symbolisme prend la forme d’une remontrance adressée, supposons-le, par le quatrième vers au premier.
Le faible 2, insuffisant pour lui-même, cherche d’abord sa nourriture dans la ligne forte inférieure, qui n’est pas appropriée, puis dans le fort 6, qui n’est pas son corrélat approprié et qui est trop éloigné. Dans les deux cas, la chose est mauvaise.
Le vers 3 est faible, à un endroit étrange ; et comme il occupe la dernière place du trigramme du mouvement, toute cette qualité culmine dans son sujet. Il se considère donc comme suffisant, sans aucune aide extérieure, et le résultat est mauvais.
Avec la ligne 4, nous passons au trigramme supérieur. Il est situé juste après le régent en 5, et s’attache à nourrir et à former tous les trigrammes inférieurs. Son corrélat propre est le 1 fort ; et, bien que faible en lui-même, son sujet recherche avec un désir intense l’aide de son sujet ; et il n’y a pas d’erreur.
Le sujet de la ligne 5 n’est pas à la hauteur des exigences de sa position ; mais en s’appuyant fermement sur le solide 6, il aura de la chance. Qu’il ne s’engage cependant pas dans les entreprises les plus difficiles.
La ligne supérieure est forte, et le 5 s’appuie sur son sujet ; mais, imprégné de l’idée de l’hexagramme, il se sent maître ou précepteur de tous les êtres célestes. La tâche est ardue et la responsabilité grande ; mais, conscient de ces choses, il se montrera à la hauteur. ↩︎
117:XXVIII Les temps très extraordinaires exigent des dons très extraordinaires dans la conduite des affaires qui s’y déroulent. C’est sur ce texte que le roi Wăn et son fils discourent à leur manière dans cet hexagramme. Ce qui, à leurs yeux, constitue quelque chose d’extraordinaire, c’est sa grandeur et sa difficulté. Il n’y a pas forcément de mal à cela.
En observant la figure, nous voyons deux lignes faibles en haut et en bas, et quatre lignes fortes entre elles, ce qui nous donne l’idée d’une grande poutre incapable de supporter son propre poids. Mais les deuxième et cinquième lignes sont toutes deux fortes et centrales ; de ce fait, ainsi que des attributs des trigrammes qui les composent, résulte un bon présage.
La ligne 1 étant faible, et au bas de la figure, et du trigramme Soleil, qui dénote la souplesse et l’humilité, son sujet se distingue par sa prudence, comme dans la matière mentionnée ; et il y a un bon auspice.
La ligne 2 n’a pas de corrélat approprié au-dessus. Il penche donc vers le faible 1 en dessous de lui ; et nous avons le symbolisme de la ligne. Un vieux mari avec une jeune épouse aura encore des enfants ; l’action du sujet de 2 sera réussie.
La ligne 3 est forte et présente une position étrange. Son sujet a confiance en sa propre force, mais son corrélat en 6 est faible. Seul, il ne peut faire face à l’extraordinaire tension qui pèse sur lui et a pour symbole le faible rayon.
La ligne 4 est proche de la ligne 5, la place du souverain. Son sujet a le devoir de faire face à l’urgence extraordinaire du moment ; mais il est fort ; et, la ligne étant à un endroit stable, sa force est tempérée. Il sera à la hauteur de sa tâche. S’il recherchait l’aide du sujet de la ligne 1, cela l’affecterait d’un autre élément de faiblesse ; et son action serait source de regrets.
Le vers 5 est fort et central. Son sujet devrait être égal pour atteindre un mérite extraordinaire. Mais il n’a pas de corrélat approprié ci-dessous, et comme 2 est incliné vers 1, il en va de même pour 6. Or, ici, le saule ne produit que des fleurs, pas de pousses ; sa pourriture réapparaîtra bientôt. Une vieille épouse n’aura pas d’enfants. Si le sujet du vers ne doit pas être condamné comme celui du 3, son action ne mérite pas d’être louée.
Le sujet du numéro 6 poursuit son parcours audacieux afin de satisfaire aux exigences extraordinaires du moment et d’en faire bénéficier tout le monde. Il n’est pas à la hauteur de la tâche et s’effondre sous elle ; mais ses motivations influencent le jugement sur sa conduite. ↩︎
119:XXIX Le trigramme Khan, qui est doublé pour former cet hexagramme, est le symbole linéaire de l’eau. Sa signification, en tant que caractère, est « une fosse », « une cavité périlleuse, ou un défilé » ; et ici et ailleurs dans le Yî, il amène le lecteur à penser à un défilé dangereux, avec de l’eau qui le traverse. Il devient symbolique du danger, et ce que les auteurs du Texte avaient à l’esprit était de montrer comment le danger doit être affronté, son effet sur l’esprit et comment en sortir.
Le trigramme présente une ligne centrale marquée, entre deux lignes divisées. La ligne centrale représentait pour le roi Wăn l’honnêteté et la bonté sincères du sujet de l’hexagramme, dont l’esprit était aiguisé et pénétrant au contact du danger, et qui agissait d’une manière digne de son caractère. Il est sous-entendu, bien que le Thwan ne le dise pas, qu’il se sortirait du danger.
La ligne 1 est faible, en bas de la figure, et n’a aucun corrélat au-dessus, aucun soutien, c’est-à-dire au-delà d’elle-même. Tous ces éléments rendent le cas de son sujet désespéré. Ses efforts ne feront que l’exposer davantage au danger.
Le vers 2 est fort et central. Son sujet est certes incapable d’échapper complètement au danger, mais il ne s’y engage pas plus profondément que le sujet du vers 1 et obtient une certaine aisance.
Le vers 3 est faible et remplace un vers fort. Son sujet est dans un cas grave.
Le vers 4 est faible et ne bénéficiera d’aucun secours de son corrélat du vers 1. Son sujet n’est pas capable d’écarter le danger qui le menace, lui et les autres. Mais sa position est proche de celle du souverain du vers 5, dont il cultive l’intimité avec une sincérité discrète, symbolisée par les festins simples, et dont il éclaire prudemment l’intelligence. Par conséquent, il n’y aura pas d’erreur.
Le sujet de la ligne 5 se situe à la veille de la libération. Les eaux du défilé s’écouleront bientôt librement et disparaîtront, et le sol sera nivelé et aplani. La ligne est solide, à sa place d’honneur.
Le cas du sujet du vers 6 est désespéré. Lorsque le danger atteint son paroxysme, il est là, représenté par un trait faible, sans aucun corrélat approprié en dessous. Le « fourré d’épines » est pris comme métaphore d’une prison ; mais si l’expression a une histoire, je n’ai pas réussi à la retrouver. ↩︎
122:XXX p. 121 Lî est le nom du trigramme représentant le feu et la lumière, et le soleil comme source de ces deux éléments. Sa vertu ou attribut est la luminosité, et par une métaphore naturelle l’intelligence. Mais Lî a aussi le sens d’être inhérent à, ou d’adhérer à, d’être attaché à. Ces deux significations apparaissent en rapport avec l’hexagramme, et rendent difficile de déterminer quel en était le sujet dans l’esprit des auteurs. Si nous prenons la figure entière comme exprimant le sujet, nous avons, comme dans le traité sur le Thwan, « une double luminosité », une expression qui est comprise comme désignant le souverain. Si nous prenons les deux lignes centrales comme indiquant le sujet, nous avons la faiblesse, demeurant avec la force au-dessus et en dessous. Dans les deux cas, il est exigé du sujet une stricte adhésion à ce qui est correct et une humilité docile. À propos du deuxième membre du Thwan Khăng-žze, il est dit : « La nature du bœuf est docile, et celle de la vache l’est encore plus. Le sujet de l’hexagramme, adhérant étroitement à la page 122, ce qui est correct, doit être capable d’agir en obéissance, aussi docile qu’une vache, et alors la chance sera au rendez-vous. »
Le vers 1 est fort et se situe au bas du trigramme du feu, dont la nature est de s’élever. Son sujet s’élèvera donc, et risque de le faire avec brutalité et véhémence. Mais le vers le plus bas n’intervient guère dans l’action du personnage, et cette considération le pousse à faire preuve d’une grande prudence dans ses mouvements ; et il n’y a pas d’erreur.
La ligne 2 est faible et occupe le centre. Le jaune est l’une des cinq couleurs correctes et symbolise ici la bonne direction suivie par le sujet de la ligne.
Le vers 3 se situe au sommet du trigramme inférieur, dont la lumière peut être considérée comme épuisée, et suggère le symbole du soleil déclinant. Le sujet du vers devrait accepter la situation et se résigner aux divertissements ordinaires mentionnés, mais il gémit et se lamente. Sa force interfère avec le contentement humble qu’il devrait chérir.
La force du vers 4 et sa position régulière font que son sujet apparaît de cette manière inconvenante, désastreuse pour lui-même.
Le vers 5 occupe une place d’honneur et occupe une place centrale. Mais il est faible, tout comme son corrélat. Sa position entre les forts vers 4 et 6 emplit son sujet d’anxiété et d’appréhension, qui s’expriment comme il le décrit. Mais de telles démonstrations témoignent de son attachement profond au droit et de son humilité. La chance sera au rendez-vous.
La ligne 6, forte et au sommet de la figure, possède l’intelligence dénotée par ses trigrammes au plus haut degré, ainsi que sa propre vigueur. Grâce à cela, ses réalisations sont grandes, mais sa généreuse considération est tout aussi remarquable, et il ne commet aucune erreur. ↩︎