[ p. 123 ]
Hsien indique que, si les conditions qu’il contient sont remplies, la liberté et le succès seront au rendez-vous. Son avantage dépendra de la fermeté et de la correction, comme dans le cas du mariage avec une jeune femme. La chance sera au rendez-vous.
1. Les six premiers, divisés, montrent quelqu’un qui bouge ses gros orteils.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre quelqu’un qui remue les mollets. Le malheur arrivera. S’il reste tranquille à sa place, la fortune lui sera favorable.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre quelqu’un qui remue les cuisses et serre fermement ceux qu’il suit. Aller de l’avant (de cette façon) causera des regrets.
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre quelqu’un qui bouge la chair le long de la colonne vertébrale au-dessus du cœur. Il n’y aura pas lieu de se repentir. [ p. 124 ] 6. Le sixième six, divisé, montre quelqu’un qui bouge ses mâchoires et sa langue.
[ p. 125 ]
Hăng indique une progression réussie et l’absence d’erreur (dans ce qu’il désigne). Mais l’avantage viendra de la fermeté et de la correction ; et le mouvement, quelle que soit la direction, sera avantageux.
1. Le premier SIX, divisé, montre que son sujet désire profondément une longue durée. Même avec une correction ferme, il y aura du mal ; il n’y aura aucun avantage, sous quelque forme que ce soit.
2. Le deuxième NEUF, indivis, montre que toute occasion de repentance disparaît.
3. Le troisième NEUF, indivisible, représente celui qui ne maintient pas continuellement sa vertu. Certains lui imputeront cela comme une honte. Aussi ferme soit-il, il aura matière à le regretter.
4. Le quatrième NEUF, non divisé, montre un champ où il n’y a pas de gibier.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre que son sujet maintient continuellement la vertu qu’il indique. Chez une épouse, ce sera un bonheur ; chez un mari, ce sera un malheur.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre que son sujet s’excite à long terme. Le mal surviendra.
[ p. 127 ]
Thoune indique une progression réussie (dans les circonstances). Dans une certaine mesure, il sera (encore) avantageux de faire preuve de fermeté et de correction.
1. Le premier SIX, divisé, montre une queue qui recule. La position est périlleuse. Aucun mouvement ne doit être effectué dans aucune direction. [ p. 128 ] 2. Le deuxième SIX, divisé, montre son sujet tenant fermement (son dessein) comme par une (languette faite de) peau de bœuf jaune, qui ne peut être brisée.
3. Le troisième NEUF, indivis, montre un homme retiré mais lié, à son grand désespoir et à ses risques et périls. (S’il devait traiter ses liants comme s’il nourrissait une servante ou une concubine, ce serait une chance pour lui.)
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre son sujet se retirant malgré ses goûts. Chez un homme supérieur, cela mènera à la bonne fortune ; un homme modeste ne peut y parvenir.
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre son sujet se retirer de manière admirable. Avec une correction ferme, la chance sera au rendez-vous.
6. Le sixième NEUF, indivis, montre son sujet se retirant de manière noble. Il sera avantageux à tous égards.
[ p. 129 ]
Tâ Kwang indique que (dans les conditions qu’il symbolise) il sera avantageux d’être ferme et correct. [ p. 130 ] 1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet manifestant sa force dans ses orteils. Mais progresser mènera au mal, très certainement.
2. Le deuxième NEUF, indivis, montre qu’avec une correction ferme, il y aura de la bonne fortune.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre, dans le cas d’un homme de petite taille, quelqu’un qui utilise toute sa force ; et dans le cas d’un homme supérieur, quelqu’un dont la règle est de ne pas le faire. Même avec une correction rigoureuse, la position serait périlleuse. (L’exercice de la force pourrait être comparé au cas d’un bélier qui bute contre une clôture et s’emmêle les cornes.)
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre (un cas où) une correction ferme mène à la bonne fortune, et où l’occasion de se repentir disparaît. (Nous voyons) la clôture ouverte sans que les cornes soient emmêlées. La force est comme celle des rayons d’une grande charrette.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre celui qui perd sa force de bélier (comme un bélier) dans la facilité de sa position. (Mais) il n’y aura pas d’occasion de repentir.
6. Le sixième SIX, divisé, représente (quelqu’un qui peut être comparé à) le bélier heurtant la clôture, incapable de reculer ou d’avancer comme il le voudrait. Il n’y aura aucun avantage à cela ; mais s’il comprend la difficulté (de sa position), il aura de la chance.
[ p. 131 ]
[ p. 131 ]
Dans Žin, nous voyons un prince qui assure la tranquillité (du peuple) se voir offrir à ce titre de nombreux chevaux (par le roi), et être reçu trois fois par jour en entrevue. [ p. 132 ] 1. Le premier SIX, divisé, montre quelqu’un qui souhaite progresser, et (en même temps) qui est retenu. Qu’il soit ferme et correct, et la fortune lui sourira. Si l’on ne lui fait pas confiance, qu’il garde un esprit large et généreux, et il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre son sujet avec une apparence d’avancement, tout en étant triste. S’il est ferme et correct, il aura de la chance. Il recevra cette grande bénédiction de sa grand-mère.
3. Le troisième SIX, divisé, montre que son sujet a la confiance de tous (autour de lui). Toute occasion de repentir disparaîtra.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre son sujet avec l’apparence d’une marmotte qui avance. Aussi ferme et correct soit-il, la position est périlleuse.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre comment toute occasion de repentir disparaît (de son sujet). (Mais) qu’il ne se soucie pas de savoir s’il échouera ou réussira. Progresser sera heureux et avantageux à tous égards.
6. Le NEUF supérieur, indivisible, montre un homme brandissant ses cornes. Mais il ne les utilise que pour punir la ville (rebelle). La situation [ p. 133 ] est périlleuse, mais la chance lui sourira. (Pourtant) aussi ferme et correct soit-il, il aura matière à regret.
[ p. 134 ]
Ming Î indique que (dans les circonstances qu’il désigne) il sera avantageux de réaliser la [ p. 135 ] difficulté (de la position) et de maintenir une correction ferme.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre son sujet, (dans l’état indiqué par) Ming Î, volant, mais avec les ailes tombantes. Lorsque l’homme supérieur (tourne) son départ, il peut rester trois jours sans manger. Où qu’il aille, les gens là-bas peuvent parler (de lui) avec dérision.
2. Le second SIX, divisé, montre son sujet, (dans l’état indiqué par) Ming Î, blessé à la cuisse gauche. Il se sauve grâce à la force d’un cheval (rapide) ; et est heureux.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre son sujet, (dans la condition indiquée par) Ming Î, chassant dans le sud et capturant le grand chef (des ténèbres). Il ne devrait pas s’empresser de tout corriger (d’un coup).
4. Le quatrième six, divisé, montre que son sujet (vient) d’entrer dans le côté gauche du ventre (du pays sombre). (Mais) il est capable d’exécuter l’esprit approprié (dans la condition indiquée par) Ming Î, quittant la porte et la cour (du seigneur des ténèbres).
5. Le cinquième six, divisé, montre comment le compte de Kî a rempli la condition indiquée par Ming Î. Il sera avantageux d’être ferme et correct.
6. Le sixième six, divisé, montre le cas où il n’y a pas de lumière, mais (seulement) de l’obscurité. (Son sujet) était d’abord monté au (sommet) du ciel ; son avenir sera d’aller sur terre.
[ p. 136 ]
Pour (la réalisation de ce qui est enseigné dans) Kiâ Zăn, (ou pour la régulation de la famille), ce qui est [ p. 137 ] le plus avantageux est que la femme soit ferme et correcte.
1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet établissant des règlements restrictifs dans son foyer. L’occasion de repentir disparaîtra.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre son sujet ne prenant rien sur lui, mais se concentrant sur la préparation de la nourriture. Grâce à sa ferme correction, la chance lui sourira.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre que son sujet traite les membres de la maison avec une sévérité sévère. Il y aura lieu au repentir, il y aura du péril, mais il y aura aussi de la chance. Si la femme et les enfants souriaient et bavardaient, il y aurait finalement matière à regret.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre que son sujet [ p. 138 ] enrichit la famille. Il y aura une grande fortune.
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre l’influence du roi sur sa famille. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter ; la fortune sera au rendez-vous.
6. Le NEUF supérieur, indivisible, montre son sujet empreint de sincérité et de majesté. À la fin, la fortune sera au rendez-vous.
[ p. 139 ]
[ p. 139 ]
Khwei indique que, (malgré l’état des choses qu’il dénote), dans les petites choses, il y aura (toujours) un bon succès.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre que (pour son sujet) toute occasion de repentir disparaîtra. Il a perdu ses chevaux, mais qu’il ne les recherche pas ; ils reviendront d’eux-mêmes. S’il rencontre des hommes mauvais, il ne commettra pas d’erreur (en communiquant avec eux).
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre son sujet rencontrant son seigneur dans un passage détourné. Il n’y aura pas d’erreur.
3. Dans le troisième SIX, divisé, on voit quelqu’un dont le chariot est tiré en arrière, tandis que les bœufs qui s’y trouvent sont repoussés, et lui-même est soumis à la tonte de la tête et à la coupe du nez. Il n’y a pas de bon début, mais il y aura une bonne fin.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre son sujet solitaire au milieu de la désunion (régnante). (Mais) il rencontre l’homme de bien (représenté par le premier vers), et ils fusionnent leurs désirs sincères. La situation est périlleuse, mais il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre que (pour son sujet) toute occasion de repentance disparaîtra. Avec son parent (et ministre, il s’unit étroitement et volontiers) comme s’il mordait un morceau de peau. Lorsqu’il avance (avec cette aide), quelle erreur peut-il y avoir ?
6. Le NEUF supérieur, indivisible, montre son sujet solitaire au milieu de la désunion (régnante). (Dans le sujet du troisième vers, il semble) voir un cochon portant sur son dos une charge de boue, (ou imagine) un chariot rempli de fantômes. Il bande d’abord son arc contre lui, puis le débande, (car il découvre) qu’il n’est pas un assaillant pour nuire, mais un proche parent. En avançant, il rencontrera une pluie (bienfaisante), et la chance lui sourira.
[ p. 141 ]
Dans l’État indiqué par K_ien, l’avantage se trouvera au sud-ouest, et le contraire au nord-est. Il sera avantageux (aussi) de rencontrer [ p. 142 ] le grand homme. (Dans ces circonstances), avec fermeté et rectitude, la fortune sera au rendez-vous.
1. Dès les SIX premiers, divisés, nous apprenons que l’avancement (de la part de son sujet) conduira à des difficultés (plus grandes), tandis que rester stationnaire donnera lieu à des éloges.
2. Le second SIX, divisé, montre le ministre du roi luttant difficulté sur difficulté, et non en vue de son propre avantage.
3. Le troisième NEUF, indivis, montre son sujet avançant (mais seulement) vers des difficultés (plus grandes). Il reste stationnaire et retourne (à ses anciens associés).
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet avançant (mais seulement) vers des difficultés (plus grandes). Il reste stationnaire et s’unit (au sujet de la ligne précédente).
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre son sujet aux prises avec les plus grandes difficultés, tandis que des amis viennent l’aider.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre que son sujet avance, (seulement pour augmenter) les difficultés, [ p. 143 ] tandis que son maintien stationnaire sera (productif de) grand (mérite). Il y aura de la chance, et il sera avantageux de rencontrer le grand homme.
[ p. 144 ]
[ p. 144 ]
Dans l’État indiqué par Kieh, l’avantage résidera dans le sud-ouest. Si aucune opération supplémentaire n’est nécessaire, il sera avantageux de revenir aux anciennes conditions. Si des opérations sont nécessaires, il sera avantageux de les mener rapidement.
1. Le premier SIX, divisé, montre que son sujet ne commettra aucune erreur. [ p. 145 ] 2. Le second NEUF, indivisé, montre que son sujet attrape, à la chasse, trois renards et obtient les flèches jaunes (= dorées). Avec une correction ferme, la chance sera au rendez-vous.
3. Le troisième SIX, divisé, représente un porteur portant son fardeau, (mais) voyageant en voiture. Il tentera (seulement) de l’attaquer par des brigands. Aussi ferme et correct qu’il puisse être, il y aura matière à regret.
4. (Au sujet du) quatrième NEUF, indivis, (il est dit) : « Enlève tes orteils. Des amis viendront (alors) entre toi et eux, avec qui il y aura une confiance mutuelle. »
5. Le cinquième SIX, divisé, montre (son sujet), l’homme supérieur (= le dirigeant), exécutant sa fonction d’éliminer (tout ce qui est nuisible à l’idée de l’hexagramme), auquel cas il y aura de la bonne fortune, et la confiance en lui sera montrée même par les petits hommes.
6. Dans le sixième SIX, divisé, nous voyons un prince féodal (avec son arc) tirer sur un faucon au sommet d’un haut mur, et l’atteindre. (L’effet de son action) sera à tous égards avantageux.
[ p. 146 ]
Dans (ce qui est désigné par) Soleil, s’il y a de la sincérité (chez celui qui l’emploie), il y aura une grande chance : l’absence d’erreur ; la fermeté et la correction qui peuvent être maintenues ; et l’avantage dans chaque mouvement qui sera fait. À quoi cette (sincérité dans l’exercice du Soleil) sera-t-elle employée ? (Même) en sacrifice, deux paniers de céréales (bien qu’il n’y ait rien d’autre), peuvent être offerts.
1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet suspendant ses propres affaires et s’éloignant précipitamment (pour aider le sujet du quatrième vers). Il ne commettra pas d’erreur, mais qu’il réfléchisse à la mesure dans laquelle il devrait contribuer de ce qui lui appartient (à l’autre).
3. Le troisième SIX, divisé, montre comment de trois hommes marchant ensemble, le nombre est diminué d’un ; et comment l’un, marchant, trouve son ami.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre que son sujet atténue le mal dont il souffre en faisant (le sujet du premier vers) se hâter (à son secours) et le réjouir. Il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre des partis ajoutant dix paires d’écailles de tortue à son sujet, sans accepter de refus. Il y aura une grande chance. [ p. 148 ] 6. Le NEUF supérieur, indivis, montre son sujet donnant de l’accroissement aux autres sans se priver. Il n’y aura pas d’erreur. Avec une correction ferme, il y aura de la chance. Il y aura un avantage dans chaque mouvement qui sera fait. Il trouvera des ministres plus nombreux que ne peuvent en compter leurs clans.
[ p. 149 ]
Yî indique que (dans l’état qu’il désigne) il y aura avantage dans tout mouvement qui sera entrepris, qu’il sera avantageux (même) de traverser le grand courant.
1. Les NEUF premiers, indivisibles, montrent qu’il sera avantageux pour son sujet, dans sa position, de faire [ p. 150 ] un grand mouvement. S’il est très heureux, aucun blâme ne lui sera imputé.
2. Le second SIX, divisé, montre des partis ajoutant aux provisions de son sujet dix paires d’écailles de tortue dont les oracles sont irréfutables. Qu’il persévère dans la fermeté et la correction, et la fortune lui sera favorable. Que le roi, ayant les vertus ainsi distinguées, les emploie à présenter ses offrandes à Dieu, et la fortune lui sera favorable.
3. Le troisième SIX, divisé, montre l’accroissement donné à son sujet par le mal, afin qu’il soit (conduit au bien) et irréprochable. Qu’il soit sincère et suive la voie du juste milieu, (ainsi il s’assurera la reconnaissance du dirigeant, comme) un officier qui se présente à son prince par le symbole de son rang.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre que son sujet suit la voie prescrite. Son conseil à son prince est suivi. On peut compter sur lui pour une action telle que celle de déplacer la capitale.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre son sujet avec un cœur sincère cherchant à bénéficier (à tous ceux qui sont en dessous). Il n’y a pas lieu de douter à ce sujet ; le résultat sera une grande fortune. (Tous ceux qui sont en dessous) reconnaîtront sincèrement sa bonté.
6. Dans le sixième NEUF, indivis, nous voyons quelqu’un à l’accroissement duquel personne ne contribuera, tandis que beaucoup chercheront à l’attaquer. Il n’observe aucune règle régulière dans l’ordre de son cœur. Le mal sera là.
[ p. 151 ]
Kwâi exige (de celui qui veut en accomplir le sens) l’exposition (de la culpabilité du coupable) à la cour royale, et un appel sincère et sérieux (à la sympathie [ p. 152 ] et au soutien, avec une conscience du péril (impliqué dans l’élimination du criminel). Il devrait (également) faire une annonce dans sa propre ville, et montrer qu’il ne sera pas bon d’avoir recours immédiatement aux armes. (De cette façon) il y aura avantage dans tout ce qu’il entreprendra.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre son sujet, fier de sa force, avançant avec ses orteils. Il avance, mais n’y parviendra pas. Il y aura matière à blâme.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre son sujet plein d’appréhension et implorant (la sympathie et l’aide). Des mesures hostiles peuvent être prises contre lui tard dans la nuit, mais il n’a pas à s’en inquiéter.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre son sujet (sur le point d’avancer) avec des regards forts (et déterminés). Le mal sera là. (Mais) l’homme supérieur, déterminé à éliminer (le criminel), marchera seul et affrontera la pluie, (jusqu’à être haï par ses propres associés) comme s’il était contaminé (par les autres). (En fin de compte) il n’y aura aucun blâme contre lui. [ p. 153 ] 4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre celui dont la peau des fesses a été arrachée, et qui marche lentement et avec difficulté. (S’il pouvait agir) comme une brebis menée (après ses compagnons), toute occasion de repentir disparaîtrait. Mais bien qu’il entende ces paroles, il n’y croira pas.
5. Le cinquième NEUF, indivis, représente (les petits hommes comme) un lit de pourpier, qui doit être arraché avec la plus grande détermination. (Le sujet de la ligne ayant une telle détermination), son action, en harmonie avec sa position centrale, ne conduira à aucune erreur ni à aucun blâme.
6. Le sixième SIX, divisé, montre son sujet sans aucun (aide) vers qui se tourner. Sa fin sera mauvaise.
[ p. 154 ]
Kâu montre une femme audacieuse et forte. Il ne serait pas bon d’épouser une telle femme. [ p. 155 ] 1. Le premier SIX, divisé, montre comment son sujet doit être maintenu (comme un chariot) attaché et attaché à un attelage métallique, auquel cas, avec une correction ferme, il y aura de la bonne fortune. (Mais) s’il se déplace dans n’importe quelle direction, le mal apparaîtra. Il sera (comme) un cochon maigre, qui ne manquera pas de sauter.
2. Le deuxième NEUF, indivis, montre son sujet avec un portefeuille de poissons. Il n’y aura pas d’erreur. Mais il ne serait pas bon de laisser (le sujet du premier vers) s’avancer vers les invités.
3. Le troisième NEUF, indivis, représente un homme dont la peau des fesses a été arrachée, ce qui le rend difficile à marcher. La position est périlleuse, mais il n’y aura pas de grande erreur.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre son sujet avec son portefeuille, mais sans poisson dedans. Cela engendrera le mal.
5. Le cinquième NEUF, indivis, (montre son sujet comme) un néflier surplombant la courge (en dessous). S’il garde ses brillantes qualités cachées, (une bonne descendance) descendra (comme) du Ciel.
6. Le sixième NEUF, indivis, montre son sujet recevant d’autres personnes sur ses cornes. Il y aura matière à regret, mais il n’y aura pas d’erreur.
[ p. 156 ]
À Žhui, le roi se rendra au temple de ses ancêtres. Ce sera avantageux.
[ p. 157 ]
(aussi) rencontrer le grand homme ; et alors, progrès et succès seront au rendez-vous, même si l’avantage doit venir d’une correction ferme. Le recours à de grandes victimes portera chance ; et quelle que soit la direction du mouvement, il sera avantageux.
1. Le premier SIX, divisé, montre à son sujet un désir sincère (d’union), mais incapable de le réaliser, de sorte que le désordre s’installe dans la sphère de son union. S’il appelle (à l’aide son propre corrélat), tout à coup (ses larmes) feront place à des sourires. Il n’a pas à s’inquiéter (de la difficulté temporaire) ; à mesure qu’il avance, il ne commettra aucune erreur.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre son sujet guidé (par son corrélat). Il y aura chance et absence d’erreur. La sincérité est totale, et dans ce cas (même les petites offrandes) du sacrifice printanier sont acceptables.
3. Le troisième SIX, divisé, montre son sujet luttant pour l’union et semblant soupirer, sans pour autant en tirer aucun avantage. S’il avance, il ne se trompera pas, même s’il peut avoir quelques regrets.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre son sujet dans un tel état que, s’il est très chanceux, il ne recevra aucun blâme.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre l’union (de tous) sous son sujet, à la place de la dignité. Il n’y aura pas d’erreur. Si quelqu’un n’a pas confiance en lui, qu’il veille à ce que (sa vertu) soit grande, durable et fermement correcte, et toute occasion de repentir disparaîtra.
6. Le SIX le plus haut, divisé, montre son sujet soupirant et pleurant ; mais il n’y aura pas d’erreur.
[ p. 159 ]
Shăng indique que (selon ses conditions) il y aura de grands progrès et succès. Cherchant par
[ p. 160 ]
(les qualités qu’il implique) pour rencontrer le grand homme, son sujet n’a aucune inquiétude à avoir. Avancer vers le sud sera une chance.
1. Le premier SIX, divisé, montre son sujet s’élevant avec l’accueil (de ceux qui sont au-dessus de lui). Il y aura une grande chance.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, expose son sujet avec une sincérité qui rendra acceptables même les (petites) offrandes du sacrifice printanier. Il n’y aura pas d’erreur.
3. Le troisième NEUF, indivis, montre son sujet montant vers le haut (comme dans) une ville vide.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet employé par le roi pour présenter ses offrandes sur le mont Khî. Il y aura de la chance ; il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième six, divisé, montre que son sujet est fermement dans le vrai, et donc jouit d’une bonne fortune. Il monte l’escalier (avec toute la cérémonie requise).
6. Le sixième six, divisé, montre son sujet avançant aveuglément vers le haut. L’avantage réside dans le maintien constant d’une correction ferme.
[ p. 161 ]
Dans (la condition désignée par) Khwăn, il peut (encore) y avoir progrès et succès. Pour l’homme ferme et correct, le (vraiment) grand, la chance sera au rendez-vous. Il ne commettra aucune erreur. S’il prononce des discours, ses paroles ne peuvent être tenues.
1. Le premier SIX, divisé, montre son sujet, les fesses nues, coincées sous la souche d’un arbre. Il pénètre dans une vallée sombre et, pendant trois ans, n’a aucune perspective (de délivrance).
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre son sujet accablé par le vin et les mets. Les genouillères rouges (du souverain) lui arrivent aussitôt. Il lui sera bénéfique de maintenir sa sincérité dans le sacrifice. Ses actions actives mèneront au mal, mais il sera exempt de tout blâme.
3. Le troisième SIX, divisé, montre son sujet coincé devant un rocher (qui fronce les sourcils). Il saisit des épines. Il entre dans son palais et ne voit pas sa femme. Il y aura du mal.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre son sujet avançant très lentement (pour aider le sujet du premier vers), gêné par le carrosse orné de métal qui le précède. Il y aura matière à regret, mais la fin sera heureuse. [ p. 163 ] 5. Le cinquième NEUF, indivis, montre son sujet le nez et les pieds coupés. Il est gêné par (ses ministres dans leurs) tabliers écarlates. Il est cependant tranquille dans ses mouvements et satisfait. Il lui sera bon d’être (aussi sincère) que dans le sacrifice (aux êtres spirituels).
6. Le sixième SIX, divisé, montre son sujet à l’étroit, comme enchaîné par des lianes ; ou dans une position élevée et dangereuse, et se disant : « Si je bouge, je m’en repentirai. » S’il se repent de ses erreurs passées, il aura de la chance pour aller de l’avant.
[ p. 164 ]
(En regardant) Žing, (nous pensons à) comment (l’emplacement d’) une ville peut être modifié, tandis que (la forme de) ses puits ne subit aucun changement. (L’eau d’un puits) ne disparaît jamais et ne reçoit jamais (de grande) augmentation, et ceux qui vont et viennent peuvent puiser et en profiter. Si (le puisage) est presque terminé, mais que, avant que la corde n’atteigne tout à fait l’eau, le seau est cassé, c’est un mal.
1. Le premier SIX, divisé, montre un puits si boueux que les hommes ne veulent pas en boire ; ou un vieux puits auquel ni les oiseaux (ni les autres créatures) ne recourent.
2. Le deuxième NEUF, non divisé, montre un puits d’où, par un trou, l’eau s’échappe et s’écoule vers les crevettes (et autres petites créatures parmi l’herbe), ou un puits dont l’eau fuit d’un panier cassé.
3. Le troisième NEUF, indivis, représente un puits qui a été creusé, mais qui n’est pas utilisé. Nous en sommes désolés, car l’eau pourrait être puisée et utilisée. Si le roi était (seulement) intelligent, lui et nous pourrions en bénéficier. [ p. 166 ] 4. Le quatrième SIX, divisé, représente un puits dont le revêtement est bien posé. Il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre un puits clair et limpide, (dont les eaux) sont (librement) bues.
6. Le SIX supérieur, divisé, représente l’eau du puits amenée jusqu’en haut, et qu’il est interdit de recouvrir. Cela suggère l’idée de sincérité. La fortune sera grande.
[ p. 167 ]
On ne croit en Ko qu’après l’avoir accompli. On obtiendra de grands progrès et succès. La fermeté et la correction apporteront des avantages. Dans ce cas, l’occasion de se repentir disparaîtra.
1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet (comme s’il l’était) lié par la peau d’un bœuf jaune. [ p. 168 ] 2. Le second SIX, divisé, montre son sujet effectuant ses changements après un certain temps. L’action entreprise sera heureuse. Il n’y aura pas d’erreur.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre que l’action de son sujet sera mauvaise. Même ferme et correcte, sa position est périlleuse. Si le changement (qu’il envisage) a été pleinement discuté trois fois, on le croira.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre que l’occasion de se repentir disparaît. Qu’on lui fasse confiance ; et même s’il change les lois, il y aura du bonheur.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre le grand homme (produisant ses changements) comme le tigre (le fait lorsqu’il) change (ses rayures). Avant qu’il devine (et passe à l’action), la foi a été placée en lui.
6. Le sixième SIX, divisé, montre l’homme supérieur opérant ses changements comme le léopard (le fait lorsqu’il) change (ses taches), tandis que les hommes petits changent de visage (et montrent leur obéissance). Aller de l’avant (maintenant) mènerait au mal, mais il y aura du bonheur à demeurer ferme et correct.
[ p. 169 ]
Ting donne l’impression d’un grand progrès et d’un grand succès.
1. Le premier SIX, divisé, montre le chaudron renversé et ses pieds relevés. (Mais) il y aura avantage à se débarrasser de ce qu’il y avait de mauvais en lui. (Ou il nous montre) la concubine (dont la position est améliorée) par le moyen de son fils. Il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième NEUF, indivis, montre le chaudron avec les choses (à cuire) à l’intérieur. (Si son sujet peut dire) : « Mon ennemi me déteste, mais il ne peut pas m’approcher », il y aura de la bonne fortune.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre le chaudron dont les oreilles ont été changées. Le progrès (de son sujet) est ainsi stoppé. La chair grasse du faisan (qui se trouve dans le chaudron) ne sera pas mangée. Mais la pluie (bienfaisante) viendra, et les motifs de repentir disparaîtront. La bonne fortune finira par arriver.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre le chaudron aux pieds brisés ; et son contenu, destiné à l’usage du souverain, renversé et répandu. Son sujet sera couvert de honte. Le mal sera là. [ p. 171 ] 5. Le cinquième six, divisé, montre le chaudron avec des oreilles jaunes et des anneaux de métal. Il y aura un avantage à être ferme et correct.
6. Le sixième NEUF, indivis, représente le chaudron aux anneaux de jade. La fortune sera grande et toute action entreprise sera bénéfique à tous égards.
[ p. 172 ]
Kăn donne l’impression d’aisance et de développement. Quand (le moment du) mouvement (qu’il indique) viendra, (le sujet de l’hexagramme) sera trouvé regardant dehors avec appréhension, et pourtant [ p. 173 ] souriant et parlant gaiement. Quand le mouvement (tel un coup de tonnerre) terrifiera tout le monde à cent lî, il sera (comme l’adorateur sincère) qui n’est pas (surpris au point de) lâcher sa louche et (sa coupe d’) esprits sacrificiels.
1. Le premier NEUF, indivisible, montre son sujet, lorsque le mouvement s’approche, regardant autour de lui avec appréhension, puis souriant et parlant gaiement. La chance sera au rendez-vous.
2. Le second SIX, divisé, montre son sujet, à l’approche du mouvement, en situation périlleuse. Il juge préférable de laisser partir les objets (en sa possession) et de monter très haut. Il n’a aucune raison de poursuivre (les choses qu’il a abandonnées) ; dans sept jours, il les retrouvera.
3. Le troisième six, divisé, montre son sujet désemparé au milieu des mouvements surprenants qui se produisent. Si ces mouvements l’incitent à agir (correctement), il n’y aura pas d’erreur. [ p. 174 ] 4. Le quatrième NEUF, indivisé, montre son sujet, au milieu des mouvements surprenants, s’enfonçant (plus profondément) dans la boue.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre son sujet allant et venant au milieu des mouvements surprenants (du temps), et toujours en péril ; mais peut-être n’encourra-t-il pas de perte, et trouvera-t-il des affaires (qu’il peut accomplir).
6. Le SIX supérieur, divisé, montre son sujet, au milieu des mouvements surprenants (du temps), essoufflé de consternation et regardant autour de lui avec une appréhension tremblante. S’il agit, le malheur surviendra. Si, tant que les mouvements surprenants n’ont pas atteint sa propre personne et son voisinage, (il prenait des précautions), il n’y aurait pas d’erreur, même si ses proches pourraient (encore) parler contre lui.
[ p. 175 ]
[ p. 175 ]
Quand le repos d’une personne est comme celui du dos, et qu’elle perd toute conscience de soi-même, quand elle marche dans sa cour et n’y voit aucune personne, il n’y aura pas d’erreur.
1. Le premier SIX, divisé, montre son sujet en position de repos. Il n’y aura pas d’erreur ; mais il lui sera avantageux de rester constamment ferme et correct.
2. Le deuxième SIX, divisé, montre son sujet gardant les mollets au repos. Il ne peut aider (le sujet de la ligne ci-dessus) celui qu’il suit et est insatisfait intérieurement.
3. Le troisième NEUF, indivis, montre son sujet gardant ses reins au repos et séparant les côtes (du corps en dessous). La situation est périlleuse, et le cœur brûle d’une excitation contenue.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet gardant sa trompe au repos. Il n’y aura pas d’erreur.
S. Le cinquième SIX, divisé, montre son sujet gardant ses mâchoires au repos, de sorte que ses paroles sont (toutes) ordonnées. L’occasion de se repentir disparaîtra.
6. Le sixième NEUF, indivis, montre son sujet [ p. 177 ] maintenant avec dévouement son repos. La chance sera au rendez-vous.
[ p. 178 ]
Kien nous suggère le mariage d’une jeune femme et la bonne fortune qui l’accompagne. Il sera avantageux d’être ferme et correct.
1. Le premier SIX, divisé, montre les oies sauvages s’approchant progressivement du rivage. Un jeune officier (dans des circonstances similaires) sera en danger et sera critiqué ; mais il n’y aura pas d’erreur. [ p. 179 ] 2. Le deuxième SIX, divisé, montre les oies s’approchant progressivement des gros rochers, où elles mangent et boivent joyeusement et à l’aise. La chance sera au rendez-vous.
3. Le troisième NEUF, indivisible, les montre progressant progressivement vers les plaines arides. Il évoque également l’idée d’un mari partant en expédition et ne revenant pas, et d’une femme enceinte, mais refusant de nourrir son enfant. Le malheur surviendra. Le cas symbolisé pourrait être avantageux pour résister aux pillards.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre les oies progressant progressivement vers les arbres. Elles peuvent se poser sur les branches plates. Il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre les oies progressant progressivement vers le haut tertre. Il évoque une épouse qui, pendant trois ans, ne tombe pas enceinte ; mais finalement, la grossesse naturelle ne peut être évitée. La chance sera au rendez-vous.
6. Le sixième NEUF, indivisible, montre les oies progressant progressivement vers les hauteurs (au-delà). Leurs plumes peuvent servir d’ornements. La chance sera au rendez-vous.
[ p. 180 ]
Kwei Mei indique que (dans les conditions qu’il dénote) l’action sera mauvaise et en aucun cas avantageuse. [ p. 181 ] 1. Le premier NEUF, indivis, montre la sœur cadette mariée dans une position auxiliaire à la vraie épouse. (Il suggère l’idée d’) une personne boiteuse sur une jambe qui parvient néanmoins à marcher. Aller de l’avant sera heureux.
2. Le deuxième NEUF, indivis, la montre borgne, mais pourtant capable de voir. Il sera avantageux pour elle de conserver la fermeté d’une veuve solitaire.
3. Le troisième SIX, divisé, montre la sœur cadette qui devait être mariée dans une position inférieure. Elle revient et accepte une position secondaire.
4. Le quatrième NEUF, indivis, représente la sœur cadette qui doit être mariée, ce qui retarde le moment du mariage. Elle tardera peut-être à se marier, mais le moment viendra.
5. Le cinquième SIX, divisé, nous rappelle le mariage de la sœur cadette du roi Tî-yî, lorsque les manches de sa princesse n’étaient pas à la hauteur de celles de sa sœur cadette qui l’accompagnait en qualité inférieure. (Ce cas suggère l’idée de) la lune presque pleine. La chance sera au rendez-vous.
6. Le sixième SIX, divisé, montre la jeune femme portant le panier, mais vide, et le gentilhomme égorgeant le mouton, mais sans que le sang n’en coule. Il n’y aura aucun avantage.
[ p. 183 ]
Făng suggère le progrès et le développement. Lorsqu’un roi a atteint le point (que son nom indique) [ p. 184 ], il n’y a aucune raison de s’inquiéter (par crainte d’un changement). Qu’il soit comme le soleil à midi. [ p. 185 ] 1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet rencontrant sa compagne. Bien qu’ils soient tous deux de même caractère, il n’y aura pas d’erreur. L’avance suscitera l’approbation.
2. Le second SIX, divisé, montre son sujet entouré d’écrans si grands et si épais qu’à midi, il peut y voir la constellation du Boisseau. S’il s’y rend (et tente d’éclairer son souverain ainsi symbolisé), il s’exposera à la suspicion et à l’aversion. Qu’il cultive un sentiment de dévotion sincère afin de pouvoir ainsi émouvoir (l’esprit de son souverain), et la chance lui sourira.
3. Le troisième NEUF, indivis, montre son sujet avec un écran (supplémentaire) d’une grande et épaisse bannière, à travers laquelle à midi il peut voir (la petite) étoile Mei. (Dans l’obscurité) il se casse le bras droit ; mais il n’y aura pas d’erreur.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre son sujet dans une tente si grande et si épaisse qu’à midi il peut y voir la constellation du Boisseau. Mais il rencontre le sujet de la (première) ligne, indivis comme lui. La fortune sera au rendez-vous.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre son sujet rassemblant autour de lui des hommes brillants. Il y aura lieu de féliciter et de louer. La chance sera au rendez-vous.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre son sujet [ p. 186 ] avec sa maison agrandie, mais servant seulement de paravent à sa maisonnée. Quand il regarde sa porte, elle est immobile, et il n’y a personne autour. Pendant trois ans, personne ne sera vu. Le mal sera là.
[ p. 187 ]
Lü suggère que (dans la condition qu’il désigne) il peut y avoir quelques progrès. Si l’étranger ou le voyageur est ferme et correct comme il se doit, il aura de la chance.
1. Le premier SIX, divisé, montre l’étranger mesquin et mesquinement occupé. C’est ainsi qu’il s’attire (d’autres) calamités. [ p. 188 ] 2. Le second SIX, divisé, montre l’étranger, occupant sa maison de rapport, emportant avec lui ses moyens de subsistance et pourvu de bons et fidèles serviteurs.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre l’étranger qui brûle sa pension et perd ses domestiques. Aussi ferme et correct soit-il, il sera en danger.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre le voyageur dans un lieu de repos, ayant (aussi) les moyens de subsistance et la hache, (mais disant toujours) : « Je ne suis pas à l’aise dans mon esprit. »
5. Le cinquième SIX, divisé, montre son sujet tirant sur un faisan. Il perdra sa flèche, mais obtiendra finalement des éloges et une charge (élevée).
6. Le sixième NEUF, indivis, évoque l’idée d’un oiseau qui brûle son nid. L’étranger, ainsi représenté, rit d’abord, puis crie. Il a perdu sa docilité de bœuf trop facilement. Le mal viendra.
[ p. 189 ]
Le Soleil laisse entendre que (dans les conditions qu’il indique) il y aura quelques réalisations et progrès. Il y aura avantage à avancer [ p. 190 ] dans n’importe quelle direction. Il sera avantageux (aussi) de voir le grand homme.
1. Le premier SIX, divisé, montre son sujet tantôt avançant, tantôt reculant. Il lui serait avantageux d’avoir la fermeté d’un brave soldat.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre le représentant du Soleil sous un lit, employant des devins et des exorcistes d’une manière qui frise la confusion. Il y aura de la chance et pas d’erreur.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre son sujet pénétrant (uniquement) par des efforts violents et répétés. Il y aura matière à regret.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre que toute occasion de repentir (dans son sujet) a disparu. Il prend du gibier pour son triple usage dans sa chasse.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre qu’avec une correction ferme, il y aura de la bonne fortune (à son sujet). Toute occasion de repentir disparaîtra, et tous ses mouvements seront avantageux. Il n’y aura peut-être pas eu de (bon) début, mais il y aura une (bonne) fin. Trois jours avant d’effectuer des changements, (qu’il les notifie) ; et trois jours après, (qu’il les reconsidère). Il y aura (ainsi) de la bonne fortune.
6. Le sixième NEUF, indivis, représente le représentant de la pénétration sous un divan, ayant perdu la hache avec laquelle il exécutait ses décisions. Aussi ferme et correct qu’il puisse être, le mal surviendra.
[ p. 192 ]
Tui laisse entendre que (selon ses conditions) il y aura progrès et accomplissement. (Mais) il sera avantageux d’être ferme et correct. [ p. 193 ] 1. Le premier NEUF, indivis, montre le plaisir de l’harmonie (intérieure). Il y aura de la bonne fortune.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre le plaisir issu de la sincérité (intérieure). La chance sera au rendez-vous. L’occasion de se repentir disparaîtra.
3. Le troisième SIX, divisé, montre son sujet rassemblant autour de lui tout ce qui peut lui procurer du plaisir. Le mal surviendra.
4. Le quatrième NEUF, indivis, montre son sujet en train de délibérer sur ce qui lui procurera du plaisir, et non en repos. Il frôle le mal, mais il y aura matière à joie.
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre son sujet confiant en quelqu’un qui voudrait lui faire du mal. La situation est périlleuse.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre le plaisir de son sujet à diriger et à attirer les autres.
[ p. 194 ]
Hwân laisse entendre que (sous ces conditions) il y aura progrès et succès. Le roi se rend à son temple ancestral ; et il sera avantageux de [ p. 195 ] traverser le grand fleuve. Il sera avantageux d’être ferme et correct.
1. Le premier SIX, divisé, montre son sujet occupé à sauver (du mal imminent) et bénéficiant de l’aide d’un cheval robuste. La chance sera au rendez-vous.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre son sujet, au milieu de la dispersion, se précipitant vers son plan (pour la sécurité). Toute occasion de repentir disparaîtra.
3. Le troisième SIX, divisé, montre que son sujet abandonne toute considération pour sa propre personne. Il n’y aura aucune raison de se repentir.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet dispersant les (différents) partis (de l’État) ; ce qui conduit à une grande fortune. De cette dispersion (il rassemble à nouveau des hommes de bien se tenant debout, une foule) comme un monticule, ce à quoi les gens ordinaires n’auraient pas pensé.
5. Le cinquième NEUF, indivisible, montre son sujet au milieu de la dispersion, prononçant ses grandes annonces comme la sueur (coulant de son corps). [ p. 196 ] Il disperse (aussi) les accumulations dans les greniers royaux. Il n’y aura pas d’erreur.
6. Le NEUF supérieur, indivisible, montre son sujet se débarrassant de (ce qu’on pourrait appeler) ses blessures sanglantes, et s’éloignant de ses peurs anxieuses. Il n’y aura pas d’erreur.
[ p. 197 ]
Kieh laisse entendre que (selon ses conditions) il y aura progrès et réalisation. (Mais) si les règles (qu’il prescrit) sont sévères et difficiles, elles ne peuvent pas être permanentes.
1. Le premier NEUF, indivis, montre son sujet ne quittant pas la cour devant sa porte. Il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre son sujet ne quittant pas la cour à l’intérieur de sa porte. Le mal sera là.
3. . Le troisième SIX, divisé, montre son sujet sans paraître observer les règles (appropriées), auquel cas nous le verrons se lamenter. Mais il n’y aura personne à blâmer (sauf lui-même).
4. Le quatrième SIX, divisé, expose son sujet tranquillement et naturellement (attentif à tous) les règlements. Il y aura progrès et succès.
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre son sujet avec douceur et acceptation en appliquant ses règles. La chance sera au rendez-vous. Leurs progrès seront source d’admiration.
[ p. 200 ]
[ p. 199 ]
Kung Fû (déplace uniformément) les cochons et les poissons, et mène à la bonne fortune. Il y aura avantage à traverser [ p. 200 ] le grand courant. Il y aura avantage à être ferme et correct.
I. Le premier NEUF, indivisible, montre son sujet se reposant (en lui-même). Il y aura de la chance. S’il cherchait un autre, il ne trouverait pas le repos.
2. Le deuxième NEUF, indivisible, montre son sujet (comme) la grue qui crie dans sa retraite cachée, et ses petits qui lui répondent. (C’est comme si on disait) : « J’ai une coupe de bonne humeur » (et la réponse était) : « Je la partagerai avec vous. »
3. Le troisième SIX, divisé, montre son sujet ayant rencontré sa compagne. Tantôt il bat son tambour, tantôt il s’arrête. Tantôt il pleure, tantôt il chante.
4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet (comme) la lune presque pleine, et (comme) un cheval (dans un char) dont le compagnon disparaît. Il n’y aura pas d’erreur.
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre que son sujet est parfaitement sincère et qu’il unit (les autres) à lui dans une union étroite. Il n’y aura pas d’erreur.
6. Le NEUF suprême, indivisible, montre son sujet en chanticleer (tentant de) monter au ciel. Même avec une correction ferme, le mal surviendra.
[ p. 201 ]
Hsiâo Kwo indique que (dans les circonstances qu’il implique) il y aura progrès et accomplissement. [ p. 202 ] Mais il sera avantageux d’être ferme et correct. (Ce que le nom indique) peut être fait dans les petites affaires, mais pas dans les grandes. (C’est comme) les notes qui descendent d’un oiseau en vol ; descendre vaut mieux que monter. Il y aura (de cette façon) une grande chance.
1. Le premier SIX, divisé, suggère (l’idée d’) un oiseau qui vole (et monte) jusqu’à ce que le résultat soit mauvais.
2. Le second SIX, divisé, montre son sujet passant devant son grand-père et rencontrant sa grand-mère ; il ne tente rien contre son souverain, mais le rencontre en tant que son ministre. Il n’y aura pas d’erreur.
3. Le troisième NEUF, indivisible, montre que son sujet ne prend aucune précaution extraordinaire contre le danger ; et que certains, par conséquent, trouvent l’occasion de l’attaquer et de lui nuire. Le mal sera là.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre que son sujet ne commet aucune erreur, mais qu’il fait face (aux exigences de sa situation), sans excéder (son cours naturel). S’il avance, il y aura un danger, et il devra être prudent. Il n’y a aucune raison de faire preuve de fermeté perpétuelle.
5. Le cinquième SIX, divisé, suggère l’idée de nuages denses, mais sans pluie, venant de nos frontières occidentales. Il montre également le prince décochant sa flèche et emportant l’oiseau dans une grotte.
6. Le sixième SIX, divisé, montre que son sujet ne répond pas (aux exigences de sa situation) et dépasse (sa propre ligne de conduite). (Il suggère l’idée) d’un oiseau volant très haut. Il y aura du mal. Le cas est ce qu’on appelle un cas de calamité et de préjudice auto-produit.
[ p. 204 ]
Kî Žî suggère progrès et succès dans les petites choses. Il sera avantageux d’être ferme [ p. 205 ] et correct. Il y a eu de la chance au début ; il peut y avoir du désordre à la fin.
1. Le premier NEUF, indivis, (montre son sujet comme un conducteur) qui traîne sa roue en arrière, (ou comme un renard) qui a mouillé sa queue. Il n’y aura pas d’erreur.
2. Le deuxième SIX, divisé, (montre son sujet comme) une épouse qui a perdu son paravent. Il n’y a aucune raison de le chercher. Dans sept jours, elle le retrouvera.
3. Le troisième NEUF, indivis, (suggère le cas de) Kâo Žung, qui attaqua la région du Démon, mais mit trois ans à la soumettre. On ne devrait pas employer de petits hommes (dans de telles entreprises). [ p. 206 ] 4. Le quatrième SIX, divisé, montre son sujet avec des chiffons fournis contre toute fuite (dans son bateau), et sur ses gardes toute la journée.
5. Le cinquième NEUF, indivis, montre son sujet (comme) le voisin à l’est qui abat un bœuf (pour son sacrifice) ; mais cela n’est pas égal au (petit) sacrifice de printemps du voisin à l’ouest, dont la sincérité reçoit la bénédiction.
6. Le SIX supérieur, divisé, montre son sujet avec (même) la tête immergée. La position est périlleuse.
[ p. 207 ]
Wei Žî suggère le progrès et le succès (dans les circonstances qu’il implique). (Nous voyons) un jeune renard qui a presque traversé (le ruisseau), lorsque sa queue est immergée. Il n’y aura aucun avantage de quelque manière que ce soit. [ p. 208 ] 1. Le premier SIX, divisé, montre son sujet (comme un renard) dont la queue est immergée. Il y aura lieu de regretter.
2. Le deuxième NEUF, indivis, montre son sujet tirant sa roue (de carrosse) en arrière. Avec fermeté et correction, la chance sera au rendez-vous.
3. Le troisième SIX, divisé, montre son sujet, avec (l’état de choses) non encore corrigé, avançant ; ce qui mènera au mal. Mais il y aura avantage à (tenter de) traverser le grand courant.
4. Le quatrième NEUF, indivisible, montre que son sujet, par sa fermeté, obtient la bonne fortune, de sorte que toute occasion de repentir disparaît. Qu’il se réveille, comme s’il envahissait la région du Démon, où, pendant trois ans, lui (et ses troupes) seront récompensés par le grand royaume.
5. Le cinquième SIX, divisé, montre son sujet par une correction ferme, obtenant la bonne fortune et n’ayant aucune raison de se repentir. (Nous voyons en lui) l’éclat d’un homme supérieur et la possession de la sincérité. La bonne fortune sera au rendez-vous.
6. Le NEUF supérieur, indivis, montre son sujet [ p. 209 ] plein de confiance et donc festoyant (tranquillement). Il n’y aura pas d’erreur. (S’il) chérit cette confiance, [ p. 210 ] jusqu’à ce qu’il (soit comme le renard qui) se fasse immerger la tête, il manquera ce qui est juste.
124:XXXI Avec le 31e hexagramme commence la deuxième section du texte. Il est difficile de dire pourquoi une division des hexagrammes devrait être faite ici, car l’étudiant essaie en vain de découvrir une quelconque continuité dans les pensées de l’auteur qui serait maintenant rompue. La première section ne contient pas une classe de sujets différente de ceux que nous trouvons dans la deuxième. Que la division ait été faite, cependant, à une époque très ancienne apparaît dans le sixième appendice sur la séquence des hexagrammes, où l’auteur établit une analogie entre la première et la deuxième figures, représentant le ciel et la terre, comme les créateurs de toutes choses, et cette figure et la suivante, représentant (chacune d’elles) le mari et la femme, comme les créateurs de toutes les relations sociales. Ceci, cependant, est loin de me convaincre. La division du texte du Yî en deux sections est un fait dont je suis incapable de donner une explication satisfaisante.
Hsien, comme l’explique le traité sur le Thwan, a ici le sens d’influence mutuelle, et le duc de Kâu, sur divers points, emploie toujours Kan pour lui dans le sens de « mouvement » ou « influence sur le mouvement ou l’action ». Tel est, à mon avis, le sujet de l’hexagramme considéré comme un essai : « L’influence ; les différentes manières de l’exercer, et leurs conséquences. »
Français Le caractère chinois appelé hsien est , le symbole graphique pour « tous, ensemble, conjointement ». Kan, le symbole pour « influencer », a hsien comme constituant phonétique (bien que les changements de prononciation rendent difficile pour un lecteur anglais de l’apprécier), avec l’ajout de hsin, le symbole du cœur. » Ainsi
kan, « affecter ou influencer », =
+
; et il se peut que, bien que le nom ou le mot ait été utilisé avec le sens d’« influencer », le
ait été volontairement supprimé, pour indiquer l’élément le plus important de la chose : l’absence de tout but ou motif. J’ose penser que cela aurait été un procédé digne d’un devin.
Français En ce qui concerne l’idée du mari et de la femme dans l’enseignement de l’hexagramme, elle est dérivée du symbolisme plus récent des huit trigrammes attribués au roi Wăn, et exposés à la p. 33 et à la planche III. Leur usage le plus ancien est donné dans le paragraphe sur le Grand Symbolisme de l’Appendice II. La figure est composée de Kăn ‘le plus jeune fils’, et au-dessus de lui Tui (
), ‘la plus jeune fille’. Ils sont dans une « union heureuse ». p. 125 Aucune influence, dit-on, n’est aussi puissante et constante que celle entre mari et femme ; et lorsque ceux-ci sont jeunes, elle est particulièrement active. C’est pourquoi Hsien est composé de Kăn et Tui. Tout cela me paraît très douteux. Je comprends mal pourquoi la ligne entière (
) a été prise pour le symbole de la force et de l’autorité, et la ligne brisée pour celui de la faiblesse et de la soumission. Au-delà de cela, je ne peux suivre Fû-hsî dans sa formation des trigrammes ; et encore moins puis-je approuver le symbolisme plus récent attribué au roi Wăn.
Venons-en maintenant à la figure et à ses lignes. Le sujet est celui de l’influence mutuelle ; et l’auteur enseigne que cette influence, correcte en elle-même et visant des fins justes, est forcément efficace. Il donne un exemple : le cas d’un homme épousant une jeune femme, dont les règles ont été établies en Chine dès les temps les plus anciens avec une grande rigueur et une grande précision. Une telle influence sera efficace et bénéfique.
La ligne 1 est faible et se situe au bas de l’hexagramme. Bien que le 4 soit un corrélat approprié, l’influence qu’il indique doit être inefficace. Même si les gros orteils d’un homme bougent beaucoup, cela ne lui permettra pas de marcher.
Les mollets ne peuvent pas bouger d’eux-mêmes. Ils suivent le mouvement des pieds. Leur mouvement indique une trop grande anxiété. La ligne 2, de plus, est faible. Mais c’est aussi la ligne centrale, et si son sujet reste calme jusqu’à ce qu’il soit influencé par le haut, la chance lui sourira.
Les cuisses ne peuvent pas non plus bouger d’elles-mêmes. Tenter de les déplacer est de mauvais augure. Cependant, son sujet, la ligne étant forte et à un endroit étrange, souhaitera bouger et suivra le sujet du 4, considéré comme le siège de l’esprit. Il exerce donc son influence avec un esprit et un but qui ne sont pas bons.
La ligne 4 est forte, mais à un endroit stable. Elle est le siège de l’esprit. Son sujet est donc averti d’être ferme et correct afin d’obtenir un résultat positif. S’il est hésitant et incertain, son influence ne s’étendra pas au-delà du cercle de ses amis.
Le symbolisme de la ligne 5 fait référence à une partie du corps située derrière le cœur, et est donc censé indiquer une influence, certes inefficace, mais exempte de tout motif égoïste, et dont il n’est pas nécessaire de se repentir.
Le vers 6 est faible et à un endroit régulier. C’est aussi le vers le sommet du trigramme de la satisfaction. Son influence, par le biais du discours, se limitera à la loquacité et à la flatterie, dont il est inutile de souligner les méfaits. ↩︎
126:XXXII Le sujet de cet hexagramme peut être donné comme la persévérance dans le bien faire, ou dans l’action continue de la loi de son être. p. 127 Le sixième appendice en fait une suite de la figure précédente. De même que celui-ci traite, dit-on, de la relation entre mari et femme, celui-ci traite de l’observance continue de leurs devoirs respectifs. Hsien, nous l’avons vu, est composé de Kăn, le symbole du plus jeune fils, et de Tui, le symbole de la plus jeune fille, l’attraction et l’influence entre les sexes étant plus fortes dans la jeunesse. Hăng est composé de Sun, « la fille aînée », et de Kăn, le fils aîné. Le couple est plus posé. L’épouse occupe la place inférieure ; et la relation entre eux est marquée par sa soumission. C’est une doctrine saine, surtout d’un point de vue chinois ; mais je doute qu’une telle application de son enseignement ait été dans l’esprit du roi Wăn. Étant donné deux parties, une inférieure et une supérieure en corrélation. Si tous deux sont continuellement attentifs à ce qui est correct, l’inférieur étant également soumis, et le supérieur ferme, la bonne fortune et le progrès peuvent être prédits de leur parcours.
La ligne 1 a un corrélat approprié en 4 ; mais entre elles se trouvent deux lignes fortes ; et elle est elle-même faible. Ces deux conditions empêchent son sujet de recevoir beaucoup d’aide de la part du sujet de 4. Il doit rester calme et ne pas se précipiter vers l’action.
La ligne 2 est forte, mais à la place d’une ligne faible. Cependant, sa position centrale et son sujet se tenant fermement au juste milieu, la situation défavorable d’une position équilibrée est largement compensée.
Le vers 3 est fort et à sa juste place ; mais, situé au-delà du centre du trigramme, son sujet est trop fort et, soumis à l’attraction de son corrélat en 6, il est supposé prêt à abandonner sa place et sa vertu. Il peut tenter d’être ferme et correct, mais les circonstances lui sont défavorables.
La ligne 4 est forte à la place d’une ligne faible et suggère le symbolisme du duc de Kâu.
La 5e ligne, faible, répond à la 2e, forte, et peut être interprétée comme représentant une épouse consciente de sa faiblesse et docilement soumise ; ce qui est une bonne chose. Cependant, un mari, et un homme en général, doit s’affirmer et établir la règle de ce qui est juste.
Au vers 6, le principe de persévérance a fait son temps ; la force motrice de Kăn est épuisée. Le vers lui-même est faible. Les efforts violents de son sujet ne peuvent mener qu’au mal. ↩︎
128:XXXIII Thun est l’hexagramme du sixième mois ; l’influence yin est représentée par deux lignes faibles et a bien établi sa base dans l’année. Cette figure suggérait ainsi au roi Wăn la croissance d’hommes petits et sans principes dans l’État, devant l’avancée desquels les hommes supérieurs étaient obligés de se retirer. Tel est le thème de son essai : « Comment, lorsque les hommes petits se multiplient et augmentent en puissance, p. 129, la nécessité du temps exige que les hommes supérieurs se retirent devant eux. » Pourtant, l’auspice de Thun n’est pas entièrement mauvais. Par une correction ferme, le mal menacé peut être arrêté dans une certaine mesure.
« Une queue qui se retire » semble suggérer l’idée que le sujet des lignes s’éloigne à toute vitesse, ce qui ne ferait qu’aggraver le mal et le danger de l’époque.
« Son but » au vers 2 est celui de se retirer. Le 2 faible répond correctement au 5 fort, et tous deux sont centraux. Le but est donc symbolisé comme dans le texte. La couleur « jaune » du bœuf est introduite en raison de sa « justesse » et de la place centrale d’une pièce dans le vers.
Le vers 3 n’a pas de corrélat approprié dans le vers 6 et son sujet se laisse empêtrer et entraver par les sujets du vers 1 et du vers 2. Il est trop familier avec eux, et ils présument et entravent ses mouvements ; — comparer Analectes, 17. 25. Il devrait les garder à distance.
La ligne 4 a un corrélat en 1 et est libre d’exercer la décision qui appartient à son sujet. Cette ligne est la première en Khien, symbole de force.
Dans le Shû IV, v, section 2. 9, le digne Î Yin est amené à dire : « Le ministre ne continuera pas, pour des faveurs ou un gain, à occuper un poste dont le travail est terminé » ; et les éditeurs de Khang-hsî se réfèrent à ses paroles comme une illustration de ce qui est dit à la ligne 5. Elle a son corrélat dans la ligne 2, et son sujet réalise le but de se retirer « d’une manière admirable ».
Le vers 6 est fort, et sans aucun corrélat pour le retenir dans le 3. Son sujet exécute avec vigueur et bonheur l’idée de l’hexagramme. ↩︎
130:XXXIV Les lignes fortes prédominent dans Tâ Kwang. Cela suggérait au roi Wăn un état ou une condition de choses dans lequel il y avait abondance de force et de vigueur. La force seule suffisait-elle à la conduite des affaires ? Non. Il voyait aussi dans cette figure ce qui lui suggérait que la force devait être tenue en subordination à l’idée de droit, et exercée seulement en harmonie avec elle.
C’est la leçon de l’hexagramme, telle qu’elle est exprimée sentencieusement dans le Thwan.
Le vers 1 est fort, à sa place, tout comme le premier vers de Khien, l’hexagramme de la force, et le premier vers de Tâ Kwang. L’idée de la figure pourrait sembler concentrée en lui ; c’est pourquoi nous le symbolisons par « force dans les orteils » ou « progression ». Mais une telle mesure est trop audacieuse pour être entreprise par quelqu’un au plus bas de l’échelle, et de plus, il n’y a pas de corrélat approprié en 4. D’où le mauvais auspice.
La ligne 2 est forte, mais sa force est tempérée par sa position régulière, au lieu d’être excitée par elle, comme on pourrait le craindre. La position est alors celle du centre. Avec une correction ferme, la chance sera au rendez-vous.
La ligne 3 est forte et à sa juste place. Elle se situe d’ailleurs au sommet de Khien. Un homme de petite taille ainsi symbolisé utilisera sa force au maximum ; mais pas l’homme supérieur. Pour lui, la position est au-delà du juste milieu, et il sera prudent ; il ne se blessera pas, comme le bélier, en exerçant sa force.
Le vers 4 est toujours fort, mais à la place d’un vers faible ; cela justifie les précautions avec lesquelles le symbolisme commence. Le sujet du vers progressant ainsi avec prudence, sa force produira les effets positifs décrits.
Le vers 5 est faible et occupe une place centrale. Son sujet cessera donc d’exercer sa force ; mais cet hexagramme n’interdit pas l’emploi de la force, mais se contente de la contrôler et de la diriger. On dit simplement de lui qu’il ne donnera aucune occasion de repentir.
La ligne 6 étant au sommet de Kăn, symbole du mouvement, et au sommet de Tâ Kwang, on peut s’attendre à ce que son sujet exerce activement sa force ; et, du fait de sa faiblesse, le résultat serait celui décrit. Mais il prend conscience de sa faiblesse, réfléchit et se repose, et la chance lui sourit, car il renonce à poursuivre ses efforts inconsidérés. ↩︎
133:XXXV Le Thwan de cet hexagramme exprime son sujet plus pleinement et plus clairement que celui de n’importe lequel des trente-quatre précédents. Il parle d’un prince féodal dont les services rendus au pays l’ont rendu acceptable à son roi. La faveur du roi lui a été témoignée par des cadeaux et des attentions personnelles tels que forment le thème de plus d’une ode dans le Shih ; voir en particulier III, iii, 7. Le symbolisme des vers indique vaguement les qualités d’un tel prince. Žin signifie « avancer ». Les hexagrammes 46 et 53 concordent avec cela en étant désignés par des noms qui indiquent le progrès et l’avancée. L’avancée dans Žin est comme celle du soleil, « la lumière éclatante, brillant de plus en plus jusqu’au jour parfait ».
Le vers 1 est faible et occupe la dernière place, et son corrélat au vers 4 n’est ni central ni à sa place correcte. Cela témoigne des débuts modestes et difficiles de son sujet. Mais, par sa ferme rectitude, il poursuit la voie de la bonne fortune ; et bien que le roi ne croie pas encore en lui, il poursuit d’autant plus sa noble voie.
Le vers 2 est faible, et son corrélat au vers 5 l’est également. Son sujet doit donc encore être pleurniché dans l’obscurité. Mais sa position est centrale et juste, et il persévère, jusqu’à ce que le succès arrive bientôt. Le symbolisme dit qu’il le reçoit « de sa grand-mère » ; et les lecteurs seront surpris par cette déclaration extraordinaire, comme je l’ai été lors de ma première lecture. Littéralement, le texte dit « la mère du roi », comme l’a rendu P. Regis : « Istam magnam felicitatem a matre regis recipit ». Il tente également de donner au nom une référence historique : à Thâi-Kiang, la grand-mère du roi Wăn ; à Thâi-Zăn, sa mère ; ou à Thâi-sze, son épouse, mère du roi Wû et du duc de Kâu, tous célèbres dans l’histoire chinoise et célébrés dans le Shih. Mais « père du roi » et « mère du roi » sont des appellations chinoises bien connues pour « grand-père » et « grand-mère ». C’est l’opinion exprimée sur ce passage par Khăng-žze, Kû Hsî et les éditeurs de Khang-hsî, ces derniers expliquant d’ailleurs l’emploi de ce nom, au lieu de « mère décédée », que l’on trouve dans l’hexagramme 62, par les règles observées dans le temple ancestral. Ces autorités s’accordent d’ailleurs à dire que ce nom renvoie au vers 5, corrélat du 2, et au « seigneur de l’hexagramme ». Or, le sujet du vers 5 est le souverain, qui reconnaît enfin la valeur du seigneur féodal et lui accorde la grande bénédiction. Le « New Digest of Comments on the Yî (1686) », dans sa paraphrase de la ligne, dit : « Il reçoit enfin cette grande bénédiction du souverain doux et complaisant. » Je ne suis pas sûr que « roi maternel » ne soit pas la meilleure et la plus juste traduction de l’expression.
Le chanoine McClatchie a une note très étonnante sur le nom, qu’il traduit par « Mère impériale » (p. 164) : « C’est-à-dire l’épouse du Ciel impérial (Junon), qui occupe le « trône du diagramme », c’est-à-dire le cinquième trait, doux et donc féminin. Elle est la Grande Ancêtre de la race humaine. Voir Imp. Ed. vol. iv, Sect. v, p. 25, Com. » Pourquoi de tels ajouts au texte ?
La ligne 3 est faible et mal placée ; mais les sujets des lignes 1 et 2 sont animés du même désir de progresser que celui-ci. Une confiance et un objectif communs les animent, d’où un auspice favorable.
Le vers 4 est fort, mais il est à un endroit régulier et n’est pas central. Il évoque l’idée d’une marmotte (ou d’un rat) avançant furtivement. Rien ne saurait être plus contraire à l’idéal du seigneur féodal de l’hexagramme.
Au vers 5, ce seigneur et son intelligent souverain se rencontrent avec bonheur. Il maintient sa bonne voie, indifférent aux résultats, mais les choses sont si bien réglées qu’il est, et continuera d’être, couronné de succès.
Le vers 6 est fort et suggère l’idée que son sujet poursuit son avancée jusqu’au bout, non seulement avec fermeté, mais aussi avec une force redoutable. Les « cornes » sont un symbole de force menaçante, et bien qu’il ne les utilise que dans son propre État, et contre les rebelles qui y vivent, qu’un tel prince ait l’occasion d’employer la force est regrettable. ↩︎
135:XXXVI Dans cet hexagramme, nous avons la représentation d’un ministre ou d’un officier bon et intelligent allant de l’avant au service de son pays, malgré l’occupation du trône par un souverain faible et antipathique. De là vient son nom de Ming Î, ou « Intelligence blessée », c’est-à-dire blessée et réprimée. Le traitement du sujet montre comment un tel officier se comportera et maintiendra son objectif. Le symbolisme de la figure est traité de la même manière dans les premier et deuxième appendices. L’appendice VI dit simplement que l’avancée exposée dans 35 est sûre de rencontrer des blessures, et donc Žin est suivi de Ming Î.
Le vers 1 est fort et à sa juste place ; son sujet devrait aller de l’avant. Mais la signification générale de l’hexagramme le suppose blessé. Cependant, la blessure, reçue au tout début de l’action, est légère. D’où l’emblème d’un oiseau blessé au point d’être contraint de baisser les ailes. Le sujet apparaît alors directement comme « l’homme supérieur ». Il voit dans sa ligne de conduite de renoncer temporairement à la lutte, et est si absorbé par cette pensée qu’il peut jeûner trois jours sans y penser. Lorsqu’il se retire, l’opposition le suit ; mais il est sous-entendu qu’il s’accroche à son propre objectif.
Le vers 2 est faible, mais il est néanmoins à sa juste place et central ; il nous donne l’image d’un officier obéissant à son devoir et à sa volonté. Sa blessure à la cuisse gauche peut gêner ses mouvements, mais ne le rend pas infirme. Il trouve le moyen de se sauver et maintient sa bonne résolution.
Le vers 3, fort et en position dominante, est le vers le plus élevé du trigramme inférieur. Il répond également au vers 6, où se concentre l’idée du souverain, symbolisée par le trigramme supérieur. Le trigramme inférieur est l’emblème de la lumière ou de la clarté, dont l’idée est exprimée par le sud, vers lequel nous nous tournons lorsque nous regardons le soleil à son méridien. Ainsi, le sujet du vers de la page 137 devient un chasseur poursuivant son gibier, et avec succès. Le bon officier réussira dans sa lutte ; mais qu’il ne soit pas trop pressé de tout arranger immédiatement.
Le vers 4 est faible, mais à sa juste place. Kû Hsî dit ne pas comprendre le symbolisme tel qu’il est présenté dans le Texte. La traduction indique l’opinion communément admise. Le sujet du vers s’échappe manifestement de sa position dangereuse sans grand dommage.
La ligne 5 devrait être la place du dirigeant ou du souverain dans l’hexagramme ; mais la ligne 6 est assignée comme cette place dans Ming Î. L’officier occupant la ligne 5, le centre du trigramme supérieur, et proche du souverain, a son idéal dans le comte de Kî, dont l’action apparaît dans le Shû, III, pp. 123, 127, 128. C’est un personnage historique.
Le vers 6 décrit le destin du souverain, qui s’oppose à l’officier qui lui rendrait un service éclairé et bienveillant. Au lieu de devenir comme le soleil, illuminant tout du haut du ciel, il est comme le soleil caché sous la terre. Je peux croire que l’auteur avait en tête le dernier roi des Shang. ↩︎
138:XXXVII Kiâ Zăn, le nom de l’hexagramme, signifie simplement « un foyer » ou « les membres d’une famille ». Le sujet de l’essai basé sur la figure, cependant, est la régulation de la famille, effectuée principalement par la coopération du mari et de la femme dans leurs différentes sphères, et n’ayant besoin de devenir universelle que pour assurer le bon ordre du royaume. La place importante occupée par la femme dans la famille est visible dans la courte phrase du Thwan. Qu’elle soit ferme et correcte, et qu’elle fasse bien sa part, est la première chose nécessaire à sa régulation.
La ligne 1 est forte et bien placée. Elle suggère la nécessité d’une règle stricte pour gouverner la famille. Des règles doivent être établies et leur respect strictement exigé.
Le vers 2 est faible, et à sa juste place ; il est d’ailleurs au centre du trigramme inférieur. Il représente parfaitement l’épouse, et ce qui y est dit nous renseigne sur sa sphère et son devoir particuliers ; elle doit être modeste envers tout ce qui dépasse sa sphère, toujours ferme et correcte. Voir le Shih, III, 350.
Le vers 3 est fort et occupe une place étrange. Si cette place était centrale, la force serait tempérée ; mais le sujet du vers, au sommet du trigramme, devrait exagérer en sévérité. Or, la sévérité n’est pas un défaut pour gouverner une famille ; elle est préférable au relâchement et à l’indulgence.
Le vers 4 est faible, mais à sa juste place. On nous suggère à nouveau l’épouse, et on nous dit que, malgré son affectation aux affaires domestiques, elle peut grandement enrichir la famille.
Le sujet de la cinquième ligne, forte, apparaît comme le roi. Il peut s’agir du mari, dont on parle également comme d’un roi, ou du véritable roi dont le mérite se révèle d’abord dans sa famille, comme souvent dans le Shih, où le roi Wăn est le thème principal. La place centrale ici tempère l’étalage de force et de puissance.
La ligne 6 est également forte, et étant dans un endroit égal, le sujet pourrait dégénérer en une sévérité sévère, mais il est censé être sincère, complet dans son caractère personnel et sa culture personnelle, et donc son action ne mènera qu’à la bonne fortune. ↩︎
140:XXXVIII Khwei désigne un état social dans lequel la division et l’aliénation mutuelle prévalent, et l’hexagramme enseigne comment, dans les petites choses, cette condition peut être guérie, et la voie préparée pour la guérison de l’ensemble du système. L’auteur ou les auteurs des annexes I et II soulignent l’indication dans la figure de la division et de la désunion selon leurs points de vue. Dans l’annexe VI, ces choses apparaissent comme une suite nécessaire à la réglementation de la famille ; alors qu’il est impossible de découvrir la moindre allusion à la famille dans le Texte.
Le vers 1 est fort, et à un endroit étrange. Une réussite pourrait être auspice pour son sujet ; mais le corrélat du vers 4 est également fort ; par conséquent, déception et repentir sont susceptibles de s’ensuivre. Cependant, dans la situation indiquée par Khwei, où les gens partagent une vertu commune, ils s’entraideront. Grâce aux bons services du vers 4, l’autre n’aura pas à se repentir. Son état peut être symbolisé par la perte de ses chevaux par un voyageur, qui lui reviennent d’eux-mêmes.
S’il rencontre des hommes mauvais, qu’il ne s’éloigne pas d’eux. Communiquer avec eux lui sera bénéfique. Sa bonne volonté peut vaincre leur méchanceté, et au moins contribuera à faire taire leurs langues calomniatrices.
Le vers 5 est faible, et son sujet est le corrélat approprié du vers 2, fort. Ils pourraient se rencontrer ouvertement, mais la séparation et la désunion marquent le temps. Une entrevue informelle, comme une entrevue volée, dans une ruelle ou un passage, sera cependant utile et pourra conduire à une meilleure compréhension.
Le vers 3 est faible, là où il devrait être fort. Son corrélat, en revanche, au vers 6, est fort, et la relation entre eux pourrait sembler ce qu’elle devrait être. Mais le vers 3, faible, se situe entre les vers forts des vers 2 et 4 ; et, en période de désunion, s’ensuivent la retenue et la répulsion symbolisées par le texte. En même temps, le sujet du vers 6 inflige au vers 3 les châtiments mentionnés. Le vers 3 est donc mauvais au début, mais on nous dit qu’à la fin, tout ira bien pour lui ; et cela sera dû à la force du vers 6. La conclusion découle de la conviction de l’auteur que le bien et le juste sont destinés à triompher du mal et de l’injuste. Le désordre finira par faire place à l’ordre, et la désunion à l’union.
La ligne 4 n’a pas de corrélat propre et peut sembler solitaire. Mais, comme nous l’avons vu à la ligne 1, dans cet hexagramme, les corrélats de même classe s’entraident. Ainsi, les sujets de 4 et 1, réunis, œuvrent avec bonne volonté et succès.
La place du 5 est étrange, mais la ligne elle-même est faible, de sorte qu’il pourrait y avoir lieu de se repentir. Or, le 2, fort, est un corrélat approprié du 5, faible. Le 5 étant la place du souverain, le sujet du 2 est qualifié de parent du souverain, de même nom de famille (p. 142) que lui, et chef d’une branche des descendants de la maison royale. Il est aussi facile pour le 5, ainsi soutenu, de gérer la désunion du temps que de mordre un morceau de peau.
Le vers 6 est un endroit régulier, et pourtant le vers est fort ; quel effet son sujet peut-il avoir ? Il regarde le 3, qui, faible, est un corrélat approprié ; mais il le regarde avec le mauvais œil de la désunion. Le sujet du 3 ne lui paraît pas meilleur qu’un sale porc, ni plus réel qu’une impossible charrette pleine de fantômes. Il bande son arc contre lui, mais il le débande, découvrant un ami en 3, comme x l’a fait en 4, et 5 en 2. Il agit et avec une chance, comparable à la pluie qui tombe, fruit de l’heureuse union du yang et du yin dans la nature. ↩︎
143:XXXIX Kien est le symbole de l’incompétence des pieds et des jambes, impliquant une difficulté à marcher ; il est donc utilisé dans cet hexagramme pour indiquer un état du royaume qui rend son gouvernement une tâche ardue. Comment cette tâche peut être accomplie avec succès, tantôt par l’activité du dirigeant, tantôt par une inactivité discrète : c’est ce que la figure enseigne, ou du moins donne des indications. Pour le développement de la signification du caractère symbolique à partir de la structure de la figure linéaire, voir les annexes I et II.
Français Le Thwan semble exiger trois choses — l’attention au lieu, la présence du grand homme et le ferme respect de la correction — afin de faire face avec succès aux difficultés de la situation. La première chose est exprimée de manière énigmatique, et le langage doit être comparé à ce que nous trouvons dans le Thwan des hexagrammes 2 et 40. En nous référant à la figure 2, dans la planche III, nous constatons que, selon la disposition des trigrammes de Win, le sud-ouest est occupé par Khwăn ( ), et le nord-est par Kăn (
). Le premier représente la région champenoise ; le second, la région montagneuse. Le premier est facilement traversé et tenu ; le second, avec difficulté. L’attention au lieu se transforme ainsi en un calcul des circonstances ; ceux qui promettent le succès dans une entreprise, dont il faut tirer parti, et ceux qui menacent de difficulté et d’échec, dont il faut se méfier.
C’est l’opinion généralement admise sur ce passage difficile. Les éditeurs de Khang-hsî ont leur propre opinion. J’ai moi-même été enclin à y trouver moins de symbolisme et à considérer le sud-ouest comme les régions du sud et de l’ouest du royaume, dont nous savons par le Shih qu’elles étaient plus particulièrement consacrées à Wăn et à sa maison, tandis que la force des rois de Shang résidait au nord et à l’est.
L’idée du « grand homme », le « ministre du Ciel » selon Mencius, est illustrée par le trait fort de la cinquième place, qui a pour corrélat le trait faible de la deuxième. Mais la faveur des circonstances et du lieu, ainsi que la présence du grand homme, ne dispensent pas de l’observation d’une correction rigoureuse. Tout au long de ces essais, les Yî insistent constamment sur ce point.
La ligne 1 est faible, alors qu’elle devrait être forte, car elle se trouve dans un endroit étrange. Si son sujet avance, il ne pourra pas faire face aux difficultés de la situation, mais sera submergé par elles. Qu’il attende un moment plus favorable.
La ligne 2 est faible, mais à sa juste place. Sa corrélation avec la ligne 5, plus forte, et sa signification qui en découle sont bien présentées.
Le vers 3 est fort et en position de force ; mais son corrélat, le vers 6, est faible, de sorte que la progression de son sujet serait sans soutien. Il attend donc un temps meilleur et chérit les sujets des deux vers suivants, qui s’attachent naturellement à lui.
Le vers 4 est faible et, bien qu’à sa place, son sujet ne peut guère agir. Il se situe cependant immédiatement au-dessous du roi ou du grand homme et cultive son attachement loyal à son égard, attendant le moment où il sera appelé à agir.
La ligne 5 représente le roi, l’homme grand et fort. Il peut surmonter les difficultés, et les sujets de la ligne 2 et des autres lignes du trigramme inférieur lui apportent leur aide.
L’action de l’hexagramme est terminée ; où le faible 6 peut-il aller ? Qu’il demeure où il est et serve le grand homme immédiatement inférieur à lui. Ainsi, il sera grand, du moins par ses actions méritoires. ↩︎
145:XL Kieh est le symbole de la perte, du dénouement d’un nœud ou de la résolution d’une complication ; et comme nom de cet hexagramme, il dénote une condition dans laquelle l’obstruction et la difficulté indiquées par le Kieh précédent ont été supprimées. L’objectif de l’auteur est de montrer, comme à partir des lignes de la figure, comment ce nouvel et meilleur état du royaume doit être traité. Voyez ce qui est dit sur le Thwan de Kien pour « l’avantage à trouver dans le sud-ouest ». Si de nouvelles opérations actives ne sont pas nécessaires pour achever la soumission du pays, plus tôt les choses reviendront à leur état d’origine, mieux ce sera. Les nouveaux maîtres du royaume ne devraient pas se soucier de changer toutes les anciennes manières et usages. Qu’ils fassent, comme le duc de Kâu l’a fait avec le peuple subjugué de Shang. Si p. 146 de nouvelles opérations sont nécessaires, qu’elles soient menées sans délai. Rien n’est dit dans le Thwan au sujet de la révocation et de la destitution des petits hommes, ministres ou officiers indignes ; mais ce sujet apparaît dans plus d’une ligne.
Il y a une ligne faible, au lieu d’une ligne forte, en premier lieu ; mais cela est compensé par son fort corrélat en 4.
Kû Hsî dit qu’il ne comprend pas le symbolisme de la ligne 2. L’endroit est plat, mais la ligne elle-même est forte ; sa force est donc modifiée ou tempérée. Et 2 est le corrélat du souverain en 5. Nous devons donc rechercher dans son sujet un ministre s’efforçant de réaliser l’idée de l’hexagramme et de pacifier le royaume soumis. Il devient chasseur et se débarrasse des hommes indignes, représentés par « les trois renards ». Il obtient également les flèches jaunes, les instruments utilisés à la guerre ou à la chasse, dont la couleur est « correcte » et la forme « droite ». Sa ferme correction sera une bonne chose.
Le vers 3 est faible, alors qu’il devrait être fort ; occupant la position la plus élevée du trigramme inférieur, il évoque le symbolisme d’un porteur dans une voiture. On dira : « Comment est-il arrivé là ? Ces choses ne peuvent pas lui appartenir. » Et des voleurs l’attaqueront et le pilleront. Le sujet du vers ne peut se protéger ni accomplir quoi que ce soit de bon.
Ce qui est dit au quatrième vers apparaît comme une adresse à son sujet. Le vers est fort en position paire, et 1, son corrélat, est faible en position impaire. Une telle union ne sera pas productive. Dans le symbolisme, 1 devient l’orteil du sujet de 4. Comment sont représentés l’ami ou les amis qui viendront à lui après l’ablation de cet orteil, je ne le vois pas.
Le vers 5 est faible à un endroit étrange ; mais cet endroit est celui du souverain, à qui il appartient de parfaire l’idée de l’hexagramme en supprimant tout ce qui est contraire à la paix et au bon ordre du royaume. Il sera de son devoir d’éliminer en particulier tous les petits hommes représentés par les lignes divisées, ce qu’il peut faire avec l’aide de son puissant corrélat du vers 2. Alors, même les petits hommes changeront d’attitude et se tourneront vers lui.
La ligne 6 est la plus haute de la figure, mais n’est pas celle du souverain. Elle apparaît donc occupée par un duc féodal, qui met en pratique l’idée de la figure contre les petits hommes, conformément au symbolisme employé. ↩︎
148:XLI L’interprétation de cet hexagramme est entourée de grandes difficultés. Le Soleil est le symbole de l’idée de diminution ou de diminution ; et ce qui est dit dans l’Appendice I a fait accepter qu’il enseigne le devoir du sujet de prendre de ce qui est à lui et de contribuer à son souverain, ou aux dépenses du gouvernement sous lequel il vit ; en d’autres termes, de payer volontiers et joyeusement ses impôts. P. Regis dit : « Sun seu (vectigalis causa) minuere . . . est valde utile » ; et le chanoine McClatchie en traduisant l’Appendice I a : « Diminuer (par la taxation par exemple) … est très chanceux. » Il est possible que le roi Wăn ait vu dans les figures le sujet de la taxation ; mais le symbolisme de son fils a une portée beaucoup plus large. Ma propre lecture de la figure et du texte se rapproche de l’opinion de Khăng-žze, selon laquelle « toute diminution et toute répression de ce que nous avons en excès pour le mettre en accord avec le droit et la raison sont comprises sous Sun. »
Que la sincérité soit de mise dans cette démarche, et elle mènera aux plus heureux résultats. Elle mènera à un grand succès dans de grandes choses ; et si la correction, ou même une contribution à celle-ci, paraît minime, elle sera néanmoins acceptée, comme lors du service religieux le plus solennel. Telle est en substance la conception de l’hexagramme approuvé par les éditeurs de Khang-hsî.
La ligne 1 est forte, et son corrélat en 4 est faible. Son sujet souhaitera aider le sujet de 4 ; mais ne négligera rien de ce qui lui est propre dans (loin. so.) Il ne diminuera pas non plus ce qui lui est propre pour l’autre sans une délibération appropriée.
La ligne 2 est forte et centrale. Cependant, elle occupe la place d’une ligne faible, et son sujet doit maintenir sa position sans bouger pour aider son corrélat en 5. Maintenir sa propre correction est le meilleur moyen de l’aider.
Le paragraphe 3 me paraît plein d’obscurité. Kû Hsî, adoptant le point de vue de l’Annexe I, dit que le trigramme inférieur était à l’origine Khien, trois lignes indivises, comme « trois hommes marchant ensemble », p. 149 et que la troisième ligne, supprimée et transformée en ligne supérieure, ou la troisième, dans ce qui était à l’origine Khwăn, trois lignes divisées, était « l’éloignement d’un homme » ; et qu’alors le changement de place par 3 et 6, tout en continuant leur corrélation appropriée, était, l’un partant et retrouvant son ami. Je ne peux saisir aucun fil conducteur de raisonnement dans cela.
Le vers 4 est faible et équilibré, comme un individu malade et incapable d’accomplir sa tâche. Mais le corrélat du vers 1 est fort et se hâte de lui venir en aide. La « joie » du vers témoigne du désir de son sujet de contribuer à l’œuvre de l’hexagramme.
La ligne 5 est le siège du dirigeant, qui est ici humble et accueille l’aide de son corrélat, le sujet de 2. C’est un dirigeant que tous ses sujets compétents se réjouiront de servir de toutes les manières possibles ; et le résultat sera une grande bonne fortune.
Le vers 6, faible depuis le vers 3, est devenu fort ; il a donc bénéficié de la plus grande expansion et incarnera l’idée de l’hexagramme au plus haut degré et avec le plus grand style. Mais il peut contribuer à l’expansion des autres sans diminuer ses propres ressources, et bien sûr, le bénéfice qu’il apportera sera incalculable. Des ministres viendront le servir ; et non pas un seul de chaque clan, mais de nombreux. Telle est l’essence de ce qui est dit dans ce dernier paragraphe. J’avoue que je n’en perçois que vaguement le sens. ↩︎
150:XLII Yî a le sens opposé à Sun, et est le symbole de l’addition ou de l’augmentation. Ce que le roi Wăn avait en tête, en rapport avec l’hexagramme, était un dirigeant ou un gouvernement agissant p. 151 de manière à dispenser des bienfaits à tout le peuple et à accroître ses ressources. Deux indications sont évidentes dans les lignes : la ligne forte dans le siège du dirigeant, ou la cinquième ligne, et la ligne faible à la place corrélative de 2. La présence d’autres indications dans la figure ou dans les trigrammes qui la composent sera examinée lors de la lecture des appendices. L’auteur pourrait bien dire, sur des bases générales, du dirigeant qu’il avait en tête, qu’il réussirait dans ses entreprises et surmonterait les plus grandes difficultés.
Le vers 1 est fort, mais sa position basse pourrait sembler exclure son sujet de toute grande entreprise. Cependant, favorisé comme il l’est, selon l’idée générale de l’hexagramme, et répondant particulièrement au corrélat approprié du vers 4, il est naturel qu’il agisse ; et un grand succès fera oublier sa témérité.
Comparer le paragraphe 2 au paragraphe 5 de l’hexagramme précédent. Le vers 2 est faible, mais central, et correspond au vers 5. Les amis offrent à son sujet les précieux dons mentionnés ; « C’est-à-dire, dit Kwo Yung (dynastie Song), que les hommes lui sont bénéfiques ; les oracles de la divination lui sont favorables ; les esprits, eux, lui sont bénéfiques ; et enfin, lorsque le roi sacrifie à Dieu, il accepte. Le Ciel lui accorde des bienfaits d’en haut. »
Le vers 3 est faible, ni central, ni à sa place. Il semblerait donc que son sujet ne devrait pas recevoir d’augmentation. Or, c’est le moment de donner de l’augmentation, et l’idée qu’il la reçoit par le biais de mauvaises choses est intégrée au vers. Que de telles choses servent à réprimander et à corriger est bien connu des moralistes chinois. Mais le paragraphe poursuit également par des avertissements et des remontrances.
La ligne 4 est la place d’un ministre, proche de celle du souverain. Son sujet est faible, mais sa place est appropriée, et s’il suit la voie prescrite (p. 152), son souverain l’écoutera et le soutiendra dans les mouvements les plus critiques. Les changements de capitale étaient fréquents à l’époque féodale de la Chine. Celle de Shang, qui a précédé Kâu, a été changée cinq fois.
Le vers 5 est fort, bien placé et central. C’est le siège du maître, dont le corrélat est le 2. On peut donc dire de lui tout ce qui est bon, selon les conditions de l’hexagramme, comme on le fait.
La ligne 6 est également forte, mais elle devrait être faible. Occupant la position la plus élevée de la figure, son sujet concentrera ses forces sur son propre développement, sans penser à aider ses subordonnés ; et la conséquence sera celle décrite. ↩︎
153:XLIII Dans Kwâi, nous avons l’hexagramme du troisième mois, lorsque les derniers vestiges, froids et sombres, de l’hiver, représentés par la sixième ligne, sont sur le point de disparaître avant l’arrivée des jours chauds et lumineux de l’été qui approche. Dans la ligne yin, au sommet, le roi Wăn voyait le symbole d’un homme petit ou mauvais, un prince féodal ou un haut ministre, prêtant son pouvoir au maintien d’un gouvernement corrompu, ou peut-être d’une dynastie vieillissante et prête à disparaître ; et dans les cinq lignes indivises, il voyait les représentants du bon ordre, ou peut-être de la dynastie qui devait remplacer l’autre. Tel est donc le sujet de l’hexagramme : comment les hommes mauvais, les hommes d’État corrompus et pourtant puissants, doivent être écartés. Et celui qui veut accomplir cette tâche doit le faire par la force de son caractère plus que par la force des armes, et en suscitant une sympathie générale de son côté.
Le Thwan dit qu’il doit dénoncer ouvertement le criminel devant le tribunal, chercher à susciter la sympathie générale et, en même temps, poursuivre son entreprise, conscient de sa difficulté et de son danger. De plus, parmi ses propres partisans, comme s’il s’agissait de sa propre ville, il doit faire comprendre à quel point il prend les armes à contrecœur. Alors, qu’il aille de l’avant, et le succès l’attend.
Le vers 1 est fort, le premier vers de ce trigramme, qui exprime l’idée de force. Mais il est au plus bas. Le stade de l’entreprise, p. 154, est trop précoce et les préparatifs trop limités pour assurer la victoire. Son sujet ferait mieux de ne pas se lancer en campagne.
Le vers 2 est fort et central, et son sujet est déterminé à contribuer à l’œuvre de destruction. Mais son empressement est tempéré par le fait qu’il occupe un lieu stable ; il est prudent, et aucune tentative, aussi astucieuse soit-elle, de lui nuire n’aura d’effet.
Le vers 3 est fort, et son sujet manifeste son intention avec trop d’empressement. De plus, le fait d’être au-delà de la position centrale suggère un mal. Les vers 3 et 6 sont également des corrélats appropriés ; et, comme ailleurs dans le Yî, la rencontre des lignes yin et yang est associée à la pluie qui tombe. Le sujet du 3 communique donc avec le 6 d’une manière qui agace ses associés ; néanmoins, il ne commet aucune erreur et, en fin de compte, n’encourt aucun blâme.
Le vers 4 n’est ni central, ni à une place étrange, comme il lui convient en tant qu’il est indivisible. Son sujet ne sera donc pas en repos, ni capable de réaliser l’idée de l’hexagramme. Il est symbolisé par un coupable qui, selon la coutume ancienne et moderne des tribunaux chinois, a été bastonné jusqu’à ce qu’il apparaisse dans le Texte. Seul, il ne peut rien faire ; s’il pouvait suivre les autres, tel un mouton mené, il pourrait accomplir quelque chose, mais il n’écoutera pas les conseils.
Le pourpier pousse dans les endroits ombragés, c’est pourquoi nous le trouvons ici en étroite contiguïté avec la ligne supérieure, qui est le yin. Le 5 étant le siège du souverain, le mal peut lui arriver de cette contiguïté, et des efforts acharnés doivent être déployés pour l’empêcher. Le sujet de la ligne, le souverain en place centrale, ne commettra aucune erreur. Il faut reconnaître que le symbolisme de cette ligne n’est pas facile à gérer.
Le sujet de la 6ème ligne, pris isolément, peut être facilement éliminé. ↩︎
155:XLIV La ligne unique et divisée au sommet de Kwâi, l’hexagramme du troisième mois, a été déplacée, et Khien a régné sur le quatrième mois de l’année. Mais les manches de la ligne divisée recommencent ; et nous avons ici dans Kâu l’hexagramme du cinquième mois, quand la lumière et la chaleur sont supposées commencer toutes deux à diminuer.
Dans cette ligne divisée, Wăn voyait le symbole de l’homme petit ou indigne, commençant à s’immiscer dans le gouvernement du pays. Son influence, si elle n’était pas maîtrisée, allait s’accroître, et il remplacerait un homme de bien après l’autre, pour occuper les sièges vacants avec d’autres partageant ses idées. L’objectif de Wăn, dans son Thwan, était donc d’inciter à résister à l’empiétement de cet homme mauvais.
Kâu est défini comme exprimant l’idée d’une rencontre soudaine et fortuite. De même, la ligne divisée apparaît d’un seul coup dans la figure. Cette signification du nom prévaut dans l’interprétation des lignes, mettant de côté l’interprétation plus courante selon la corrélation ; montrant comment le sens des figures leur a été initialement donné par l’esprit de Wăn et Tan. Les sentiments du Texte ne sont pas tirés d’eux ; ils sont forcés et déformés, souvent de manière fantaisiste, et donnés à penser qu’ils les expriment d’eux-mêmes.
Ici, le premier vers, divisé là où il devrait être le contraire, devient le symbole d’une femme audacieuse et méchante, qui apparaît à l’improviste et souhaite soumettre ou gagner à elle les cinq vers forts. Personne ne contracterait mariage avec une telle femme ; et tout bon serviteur de son pays s’efforcera de repousser l’entrée au gouvernement de tout fonctionnaire pouvant être ainsi symbolisé.
La ligne 1 représente la bête noire du personnage. Si son sujet peut être retenu, la méthode de gouvernement et d’ordre ferme se poursuivra. S’il ne peut être maîtrisé, il deviendra répugnant et dangereux. Il ne suffit pas que le chariot soit arrêté par le frein métallique ; il est également attaché ou lié à un objet solide. Les entraves internes et externes doivent être opposées au méchant.
Le « portefeuille de poissons » sous la ligne 2 est censé symboliser le sujet de la ligne r. Il est entré en possession du sujet de la ligne 2, en vertu de la signification du nom Kâu, que j’ai indiquée. Par sa force, il peut donc réprimer l’avancée de la ligne 1. Il devient en fait « le maître de l’hexagramme », et toutes les autres lignes fortes ne sont que des hôtes ; il est particulièrement important qu’il empêche la ligne 1 de s’en approcher. C’est une explication courante de ce qui est dit sous cette deuxième ligne. Cela semble tiré par les cheveux ; mais je ne trouve ni ne conçois rien de mieux.
Comparez avec ce qui est dit à la ligne 3 le quatrième paragraphe du texte du duc sur l’hexagramme précédent. La ligne 3 est forte, mais a dépassé la position centrale ; elle n’a pas de corrélat ci-dessus ; et elle est coupée du 1 par le 2 intermédiaire. Elle ne peut donc pas faire grand-chose contre le 1 ; mais son but étant de le réprimer, il n’y aura pas de grande erreur.
La ligne 1 est le corrélat approprié de la ligne 4 ; mais elle a déjà rencontré et associé la ligne 2. Le sujet de la ligne 4 est donc seul ; et on peut s’attendre à ce qu’il y ait du mal pour lui.
Le vers 5 est fort et à la place du souverain. Sa relation avec le 1 est comparable à celle d’un arbre forestier avec une courge qui s’épanouit. Mais que son sujet n’utilise pas la force pour détruire ou freiner la croissance du 1 ; qu’il se retienne et garde son excellence cachée, et le Ciel apposera son sceau sur sa vertu.
Le symbolisme du vers 6 est difficile à comprendre, bien que le sens de ce qui est dit soit assez clair. Les éditeurs de Khang-hsî observent : « Le sujet de ce vers est comparable à un officier qui s’est retiré du monde. Il ne peut accomplir aucun service pour le moment ; mais sa personne est éloignée des fauteurs de troubles. » ↩︎
158:XLV Žhui désigne le rassemblement, ou les choses ainsi rassemblées et donc cet hexagramme concerne l’état du royaume lorsqu’une heureuse union règne entre le souverain et ses ministres, entre le haut et le bas ; et répond d’une manière vague à la question de savoir comment cet état doit être préservé ; par l’influence de la religion, et du grand homme, qui est un sage sur le trône.
Lui, « le roi », se rendra au temple de ses ancêtres et y rencontrera en esprit les esprits de ses ancêtres. Tout ce qu’il fera, s’il est correct et juste, réussira. Ses services religieux se distingueront par leur dignité et leur splendeur. Ses victimes recevront le meilleur qu’elles puissent obtenir, et le reste sera en harmonie avec elles.
Le vers 1 est faible et remplace un vers fort. Il a un corrélat approprié en 4, mais il en est séparé par l’intervention de deux vers faibles. La conséquence de ces événements est censée être exprimée dans la première partie du symbolisme ; mais le sujet du vers est habité par le désir d’union, thème de l’hexagramme. Appelant son corrélat à l’aide, il l’obtient, et sa tristesse se transforme en joie.
Le vers 2 est à sa place et répond au puissant dirigeant du vers 5, qui encourage et favorise l’avancement de son sujet. Il possède également la sincérité qui lui est propre dans sa position centrale ; et même s’il ne pouvait offrir que le sacrifice du printemps, modeste comparé à la plénitude des sacrifices de l’été et de l’automne, il serait accepté.
La ligne 3 est faible, à la place d’une ligne forte, et avancée par rapport à la position centrale. De plus, la ligne la plus haute n’est pas un corrélat approprié. Mais son sujet est possédé par le désir d’union ; et bien que les lignes 2 et 4 refusent de s’associer à lui, il poursuit jusqu’à la ligne 6, qui désire également l’union. Ce désir commun les rapproche, bien que les lignes 3 et 6 soient toutes deux divisées ; et le sujet de la ligne 3 atteint difficilement son objectif.
[Mais qu’une règle ordinaire d’interprétation des indications linéaires puisse être ainsi annulée par des considérations extraordinaires montre combien il y a de fantaisie dans le symbolisme ou dans les commentaires qui le concernent.]
La ligne 4 a son corrélat en 1, et est proche de la ligne dominante en 5. On peut s’attendre à un bon auspice pour elle ; mais le fait qu’elle soit forte dans un endroit étrange appelle la prudence qui est insinuée.
La ligne 5 est forte, centrale et bien placée. À travers son sujet, la page 160 permet d’espérer une pleine réalisation de l’idée de l’hexagramme.
Le vers 6, faible et à l’extrémité de la figure, est toujours soucieux de l’union ; mais il n’a pas de corrélat approprié, et tous ceux qui sont en dessous sont réunis en 5. Son sujet pleure sa condition solitaire ; et son bon sentiment le préservera de l’erreur et du blâme. ↩︎
160:XLVI Le caractère Shăng est utilisé pour affirmer une progression ascendante, « progresser et s’élever ». Ici, comme nom de l’hexagramme, il désigne l’ascension d’un bon officier vers le plus haut sommet de distinction. La deuxième ligne, au centre du trigramme inférieur, est forte, mais sa force est tempérée par sa position régulière. Représentant le sujet de l’hexagramme de la p. 161, elle le montre doté de modestie et de force. Le siège du dirigeant, la cinquième place, est ensuite occupé par une ligne divisée, indiquant qu’il accueillera favorablement l’ascension du 2. L’officier possède donc à la fois les qualités qui lui permettent de progresser et une opportunité favorable pour le faire. Le résultat de son ascension sera heureux.
On dit qu’après avoir rencontré le souverain, « le grand homme », en 5, « avancer vers le sud sera heureux ». Kû Hsî et d’autres critiques disent qu’« avancer vers le sud » équivaut simplement à « avancer en avant ». Le sud est la région de la luminosité et de la chaleur ; avancer vers lui sera un progrès joyeux. Comme l’explique P. Regis, le voyageur avancera « via recta simillima illi qua itur ad austrates felicesque plagas ».
Le vers 1 est faible, là où il devrait être fort ; son sujet, c’est-à-dire, est humble et docile. Ses supérieurs accueillent donc favorablement son avancée. Une autre interprétation du vers est suggérée par l’Appendice I ; elle mérite d’être examinée. De plus, en tant que premier vers du Soleil, on peut supposer qu’il concentre en lui-même son attribut de docilité et qu’il est le maître du trigramme.
Voir la deuxième ligne de Žhui. La ligne 2 est forte, et la ligne 5, faible, est son corrélat. Nous avons un officier fort au service d’un dirigeant faible ; il ne pourrait y parvenir s’il n’était pas imprégné d’une loyauté sincère et dévouée.
Le paragraphe 3 décrit l’audace et l’intrépidité de la progression de la troisième ligne. Selon les éditeurs de Khang-hsî, qui ont, je crois, raison, il y a une nuance de condamnation dans ce vers. Son sujet est trop audacieux.
La ligne 4 occupe la place d’un grand ministre, en contiguïté immédiate avec son souverain, qui lui fait confiance et l’élève à la plus haute distinction de prince féodal. La mention du mont p. 162 Khî, au pied duquel se trouvait la capitale des seigneurs de Kâu, semble faire sortir le paragraphe de la sphère du symbolisme pour l’inscrire dans celle de l’histoire. « Le roi » y est le dernier souverain des Shang ; le prince féodal y est Wăn.
À la ligne 5, l’avancée a atteint le plus haut point de dignité, et une correction ferme est particulièrement requise. « Monter les marches d’un escalier » peut suggérer, comme le dit Kû Hsî, la facilité de l’avancée ; ou selon d’autres (les éditeurs de Khang-hsî parmi eux), sa manière cérémonieuse.
Que peut désirer de plus le sujet de l’hexagramme ? Il a obtenu tous ses vœux, et il continue à vouloir aller de l’avant. Sa progression est aveugle et insensée ; seule la plus grande exactitude le préservera des conséquences. ↩︎
163:XLVII Le caractère Khwăn nous présente l’image d’un arbre dans une enceinte ; « une plante », selon Williams, « se fanant faute d’espace » ; « un arbre », selon Tai Tung, « qui n’est pas autorisé à étendre ses branches ». Quoi qu’il en soit, le terme transmet l’idée d’être à l’étroit et en détresse ; et cet hexagramme indique un état de choses dans lequel l’ordre et le gouvernement qui conduiraient au bien-être du pays peuvent difficilement obtenir le développement qui, par une gestion habile de la part du « grand homme » et d’autres, leur est finalement assuré.
En observant la figure, nous constatons que les deux positions centrales sont occupées par des lignes fortes ; mais le 2 est confiné entre le 1 et le 3, tous deux faibles, et le 5 (le souverain), ainsi que le 4 (son ministre), sont couverts par le 6, faible ; toutes ces particularités sont censées indiquer la répression ou l’oppression des bons par les mauvais. Pour la manière dont cette même conception découle du grand symbolisme, voir l’appendice II, loc.
La phrase finale du Thwan est littéralement : « S’il parle, il ne sera pas cru » ; mais les éditeurs de Khang-hsî donnent des raisons suffisantes pour changer un caractère afin de donner le sens dans la traduction. Ce sont des « actions », et non des mots, qui sont requises dans ce cas.
Le symbolisme des « fesses » est plutôt favori auprès du duc de Kâu – « chacun à son goût ». Le pauvre sujet du vers 1, assis sur une simple souche qui ne lui offre aucun abri, est en effet dans une situation très précaire. Le vers se trouve au bas du trigramme indiquant le péril, et le vers 4, qui est son corrélat, est dans des circonstances telles qu’il ne peut lui porter secours ; d’où l’auspice défavorable. « Trois ans » est utilisé, comme souvent, pour une longue période.
Les trois lignes fortes de la figure (2, 4 et 5) sont toutes censées représenter des « hommes supérieurs » ; et leur oppression ne réside pas dans leur personne ou leur situation, mais dans leurs principes, qui sont privés de tout développement. Ainsi, le sujet du 2 est étranglé alors qu’il vit somptueusement. Son corrélat du 5, bien que pas tout à fait approprié, occupe la place du souverain et lui vient en aide. Que ce soit le souverain qui vienne se reflète dans ses genouillères rouges ou vermillon, différentes des genouillères écarlates portées par les nobles, comme au paragraphe 5. Que le 2 cultive sa sincérité et accomplisse l’œuvre de l’hexagramme comme s’il sacrifiait à des êtres spirituels ; et alors, s’il se tait, tout ira bien.
Pour une explication complète du paragraphe 3, K_û Hsî renvoie ses lecteurs à ce que Confucius est amené à dire à ce sujet dans l’Appendice III, ii, 35. Le lecteur, cependant, ne trouvera probablement pas beaucoup de lumière dans ce passage. Les éditeurs de Khang-hsî disent ici : « Les sujets des trois lignes divisées (1, 3 et 6) sont tous incapables de gérer correctement l’état de détresse indiqué par la figure. Le premier est en bas, assis et affligé. Le second occupe la troisième place, où il peut avancer ou reculer ; et il avance et est affligé. Blessé à l’étranger, il retourne dans sa famille et ne trouve personne pour l’accueillir ; tant est illustrée la détresse qu’entraîne une action imprudente. »
Le vers 4 est le corrélat approprié du vers 1, mais c’est un vers puissant en un lieu stable, et son aide est donnée avec lenteur. Le vers 1 est alors supplanté par le vers 2, représenté par « un char de métal ». Il est difficile pour les sujets du vers 1 et du vers 4 de se réunir et d’obtenir un résultat significatif ; mais le vers 4 est proche du vers 5, qui est également un vers puissant. Grâce à une sympathie commune (p. 165), le sujet du vers 5 connaîtra un certain succès. Le symbolisme de ce vers a donc été expliqué, mais de manière peu satisfaisante.
Le vers 5 est réprimé par le 6 et renforcé par le 4. Son sujet est blessé, en haut comme en bas. Il est particulièrement gêné par le ministre du 4, avec ses genouillères écarlates. Mais le trigramme supérieur est Tui, avec la qualité de la satisfaction complaisante. Et cela indique, dit-on, que le sujet du 5 s’en sort malgré ses difficultés, notamment par sa sincérité. Cette explication n’est pas plus satisfaisante que la précédente.
La ligne 6 se situe au sommet de la figure, là où la détresse semble atteindre son paroxysme. Son sujet apparaît ligoté et au bord d’un péril. Mais cette extrémité est aussi une opportunité. Il est poussé à penser au repentir ; et s’il se repent et va de l’avant, ce sera une chance. ↩︎
166:XLVIII Žing, qui donne son nom à cet hexagramme, est le symbole d’un puits. Le caractère était à l’origine pictural ( ), destiné à représenter une portion de terre, divisée en neuf parties, la partie centrale appartenant au gouvernement, et étant cultivée par le travail conjoint des huit familles installées sur les autres divisions. Au centre, en outre, se trouvait un puits, qui était la propriété commune de tous les occupants.
Ce qui se dit sur Žing pourrait être intitulé « Moralisations sur un puits », ou « Leçons à tirer d’un puits pour le bon ordre et le bon gouvernement d’un pays ». Ce qu’est un puits pour ceux qui l’entourent, et même pour les hommes en général, est un gouvernement pour un peuple. Si les dirigeants appréciaient à leur juste valeur les principes de gouvernement hérités des siècles passés et les appliquaient fidèlement à la réglementation du présent, ils en seraient bénis, eux et leur peuple.
Dans le Thwan, nous trouvons le puits, sensiblement le même malgré les nombreux changements sociaux ; une source sûre de dépendance pour les hommes, pour leur rafraîchissement et pour la culture de la terre. Sa forme est celle que j’ai observée dans les plaines du nord de la Chine ; celle que l’on retrouve chez nous en de nombreux endroits d’Europe. Il est profond, et l’eau est puisée par un récipient descendu du haut ; et la valeur du puits dépend de la remontée effective de l’eau. Ainsi, les principes du gouvernement doivent être appliqués.
La ligne 1, faible et située tout en bas de la figure, suggère, ou est amenée à suggérer, son symbolisme. Nombre d’hommes au pouvoir sont comme un tel puits : corrompus, inutiles, négligés.
Le vers 2 est fort et pourrait bien symboliser une source vive, alimentant sans cesse le puits et, par son intermédiaire, la terre et ses cultivateurs ; mais il est situé à un endroit inapproprié et n’a aucun corrélat approprié. p. 167 Ses eaux fraîches ne peuvent être remontées à la surface. Il est si important que les ministres d’un pays soient capables et désireux d’administrer correctement son gouvernement. Le récit de l’ancien Shun raconte qu’il sauva un jour sa vie en perçant une ouverture dans le revêtement d’un puits.
Le vers 3 est un vers fort, à sa place ; il doit représenter un ministre ou un officier compétent. Mais bien que le puits soit clair, il n’en est pas fait usage. Je ne trouve rien dans la figure qui puisse être relié à ce fait. L’auteur a été plus sage que ses vers. Après la première phrase du paragraphe, le duc de Kâu cesse sa fonction de créateur d’emblèmes ; il réfléchit et moralise.
Le vers 4 est faible, mais à sa juste place. Son sujet n’est pas à condamner, mais il ne mérite pas non plus d’être loué. Il prend soin de lui, mais ne fait rien pour les autres.
Le vers 5 est fort et à sa juste place. Ce lieu est celui du souverain, et évoque le puits, rempli d’eau claire, qui est puisé et accomplit son œuvre utile. Tel est le bon chef de gouvernement envers son peuple.
Le vers 6 est à sa place, mais faible. Si l’idée générale de la figure était différente, on pourrait en tirer un mauvais auspice. Mais ici, nous y voyons le symbole de l’eau puisée, dont le sommet est découvert, rendant l’usage du puits libre pour tous. La mention de « sincérité » suggère ensuite l’inépuisabilité de la ressource élémentaire. ↩︎
168:XLIX Le caractère appelé Ko ou Keh est utilisé ici dans le sens de changement. Utilisé à l’origine pour la peau d’un animal ou d’un oiseau, vivant ou mort, il a reçu le sens de changement à une époque très ancienne. Sa première apparition, en effet, dans le premier Livre du Shû, est dans ce sens. La manière dont la transition s’est opérée de l’idée d’une peau ou d’une peau à celle de changement est un sujet qu’il n’est pas nécessaire d’aborder ici. L’auteur a devant lui le sujet des changements survenant – requis – dans l’état du pays ; ils peuvent être de la plus grande ampleur. Leur nécessité est reconnue, et des indications sont données p. 169 quant à l’esprit et à la manière selon lesquels ils devraient être réalisés.
Pour la manière dont la notion de changement est exprimée à partir des trigrammes de la figure, voir les annexes I et II. Le Thwan part du principe que le changement est généralement perçu avec suspicion et aversion, et qu’il ne doit pas être effectué à la hâte. Lorsqu’il est imposé comme une nécessité et que ses effets bénéfiques se manifestent, les résultats seront importants et positifs. Une nécessité prouvée à l’avance et une conduite rigoureusement correcte : telles sont les conditions qui doivent régir les changements.
La ligne 1, en bas de la figure, peut être interprétée comme désignant un changement intervenu trop tôt. De plus, elle n’a pas de corrélat ni d’aide approprié ci-dessus. Son sujet est donc représenté comme immobilisé, incapable d’agir.
Le trait 2, bien que faible, est à sa juste place. Il se trouve également au centre du trigramme Lî, signifiant clarté et intelligence, et a pour corrélat le 5 fort. Que son sujet agisse sur la voie du changement.
Le symbolisme du paragraphe 3 est double. La ligne est forte et correctement positionnée, mais elle a dépassé le centre du Soleil et se trouve à sa limite extérieure. Ces conditions peuvent exposer le sujet à des changements imprudents et violents, ce qui serait néfaste. Mais s’il agit avec prudence et avec la réflexion nécessaire, il peut agir et on le croira.
Le vers 4 est fort, mais remplace un vers faible. Cela pourrait vicier toute action de son sujet en matière de changement et donner lieu à un repentir. Mais d’autres conditions sont suggérées (p. 170) qui auront un effet contraire ; et s’il a davantage gagné la confiance générale, il peut procéder aux plus grands changements, voire changer de dynastie, « avec bonheur ». Les conditions favorables à son action sont présentées comme étant les suivantes : le vers est passé du trigramme inférieur au trigramme supérieur ; l’eau et le feu y entrent en contact ; la quatrième place est celle du ministre immédiatement sous le siège du souverain. Toutes ces considérations exigent du sujet du 4 une action en harmonie avec l’idée de l’hexagramme.
La ligne 5 possède toutes les qualités propres au « seigneur de l’hexagramme », et son action sera bénéfique à tous égards. Il est symbolisé par le tigre ; les changements qu’il opère sont représentés par les rayures brillantes du tigre lorsqu’il change de robe.
Le vers 6 est faible, mais son sujet est imprégné de l’esprit de l’hexagramme. Si son sujet est un homme supérieur, inférieur seulement au « grand homme » immédiatement inférieur, les changements qu’il opère ne seront inférieurs qu’aux siens. S’il est un homme modeste, il sera docile et soumis. La leçon à retenir, cependant, est de rester ferme et correct sans agir de son propre chef. ↩︎
171:L Ting était à l’origine un caractère pictural, représentant un chaudron à trois pieds et deux oreilles, utilisé pour cuisiner et préparer la nourriture pour la table (le tapis autrefois) et l’autel. L’image a disparu du caractère, mais on dit que dans l’hexagramme nous avons un contour à partir duquel l’imagination peut construire le récipient. La ligne inférieure, divisée, représente ses pieds ; les lignes 2, 3 et 4, toutes indivises, représentent le corps ; la ligne 5, divisée, représente ses deux oreilles ; et la ligne 6, indivise, la poignée par laquelle il était porté ou suspendu à un crochet. L’appendice VI place Ting après Ko dans l’ordre des hexagrammes, car il n’y a pas de changement d’apparence et de caractère des choses égales au fourneau et au chaudron !
Ting et Žing (48) sont les deux seuls hexagrammes nommés d’après des objets d’usage courant ; ils décrivent tous deux le travail nourricier du gouvernement. Il existe trois hexagrammes dont le thème, Î (27), nous apprend en Annexe I que « les sages nourrissaient les hommes de valeur, pour atteindre ainsi les myriades de gens. » Žing traite de la nourriture du peuple en général par le gouvernement, grâce à ses méthodes agricoles et autres ; Ting traite de la nourriture des hommes de talent et de vertu ; et ceci étant compris, il est dit, sans plus attendre, qu’il « suggère de grands progrès et succès ». Le texte qui suit, cependant, est plus difficile à interpréter que celui de Žing.
Le vers 1 est faible, et on ne peut rien attendre de son sujet. Mais il a un corrélat approprié dans le fort 4 ; et le renversement désastreux, qui dirige les pieds vers 4, est perçu comme une chance, car il accélère la coopération de leurs deux vers ! Le chaudron renversé est ainsi vidé des mauvaises choses qui s’y étaient accumulées ! L’auteur utilise une autre illustration, qui revient au même. Une concubine est moins honorable qu’une épouse, comme le chaudron renversé. Mais si elle a un fils, p. 172, alors que la véritable épouse n’en a pas, il sera l’héritier de son père, et la mère, la concubine, partagera l’honneur de sa position. Ainsi, l’issue de ce qui était si peu prometteur est bonne. Au moins, « il n’y a pas d’erreur ». Ce qui précède est ce que l’on trouve dans les meilleurs commentaires du paragraphe. Je le donne, mais je n’en suis pas satisfait.
Le vers 2 est fort. « L’ennemi » est le premier vers qui sollicite le vers 1. On peut cependant résister à la sollicitation ; et le paragraphe tout entier est de bon augure. Le pronom personnel semble indiquer que l’ensemble était, ou était censé être, compris comme une réponse oraculaire en divination. Ce paragraphe est d’ailleurs rimé, tout comme les vers 1, 3 et 4.
« Dans le chaudron il y a de la bonne nourriture,
Regarde mon ennemi avec un regard furieux ;
Mais il n’ose pas me toucher.
Le vers 3 est également fort, et à sa place ; et si son corrélat était le 5 divisé, son auspice serait tout à fait favorable. Mais au lieu du 5, son corrélat est le 6 puissant. La place des oreilles du 5 a été modifiée. Les choses promettent mal. La progression du 3 est stoppée. La bonne viande du chaudron qu’il symbolise ne sera pas mangée. Mais le 3, maintenant fermement le 5, cherchera bientôt sa compagnie ! Le yin et le yang se mêleront, et leur union sera suivie d’une pluie bienfaisante. L’issue sera favorable.
La ligne 4 se trouve à la place d’un grand ministre, chargé des tâches les plus difficiles, qu’aucun homme seul ne peut assumer. La force de 4 est alors affaiblie par sa position égale, et son corrélat est le faible 1, à la place la plus basse. Son sujet est insuffisant pour son travail, et il ne dispose pas d’une aide suffisante ; le résultat sera mauvais.
« Le paragraphe 5 », dit la Conférence quotidienne, « loue le souverain pour sa condescendance envers les dignes avec son humble vertu. » « Jaune » est apparu à plusieurs reprises comme « une couleur correcte » ; et ici, « les oreilles jaunes et les solides anneaux de métal » sont destinés à intensifier notre appréciation de l’occupant du 5. Comme la ligne est divisée, une mise en garde est ajoutée sur la nécessité d’être ferme et correct.
Le vers 6 est fort, mais sa force est tempérée par sa position régulière. C’est ce qui confère au manche du jade, un matériau très dur, censé posséder une douceur particulière et riche. Ce vers est de très bon auspice. « Le grand ministre », dit-on, « sujet du 6 », joue pour le souverain, sujet du 5, en aidant son gouvernement et en nourrissant les dignes, le rôle que joue le manche pour le chaudron. ↩︎
174:LI Kăn, parmi les trigrammes, représente le tonnerre et, selon la disposition et la signification de Wăn, « le fils aîné ». C’est un caractère phonétique dont le constituant significatif est Yü, signifiant pluie, et avec lequel sont formés la plupart des caractères désignant les phénomènes atmosphériques. L’hexagramme est formé du trigramme Kăn redoublé et peut être interprété comme représentant le fracas ou le coup de tonnerre ; mais nous avons vu que l’attribut ou la vertu du trigramme est « force motrice et excitante » ; et donc, symboliquement, le caractère indique un mouvement ayant lieu dans la société ou dans le royaume. Telle est la signification de l’hexagramme ; et le sujet est la conduite à adopter en période de mouvement – comme une insurrection ou une révolution – par le parti qui promeut la situation et qui y est le plus intéressé. Il est montré comment il doit être conscient des dangers du moment et comment, par la précaution et la maîtrise de soi, il peut les surmonter.
L’indication d’une issue réussie donnée par la figure est censée être donnée par la ligne indivise au bas du trigramme. Son sujet doit être supérieur aux sujets des deux lignes divisées au-dessus. L’idée de l’hexagramme est qu’il doit se mouvoir et progresser ; et que peut être son mouvement sinon un succès ?
La phrase suivante le montre conscient du danger de la situation, mais confiant et maître de lui-même. La phrase finale le montre absorbé par ses affaires importantes, tel un adorateur sincère, ne pensant qu’au service auquel il participe. Un tel symbole serait suggéré par la signification que Wăn donne à Kăn comme « le fils aîné » (page 33). Il lui appartient de succéder à son père, et l’hexagramme, suivant Ting, le montre présidant aux sacrifices préparés dans le chaudron. C’est trop fantaisiste.
Ce qui est dit au vers 1 n’est guère plus qu’une répétition de la partie principale du Thwan. Le vers est indivisible et porte un auspice de bonne fortune.
La « position périlleuse » du sujet du vers 2 est suggérée, comme le dit l’Appendice II, par sa position, immédiatement au-dessus du 1. Mais le reste du symbolisme est obscur, et Kû Hsî dit ne pas le comprendre. L’interprétation courante apparaît dans la version. Le sujet du vers fait ce qu’il peut pour se sortir du danger ; et finalement, comme l’indique la position centrale du vers, l’issue est meilleure qu’on aurait pu l’espérer. Concernant la spécification des « sept jours », voir ce qui est dit dans le traité sur le Thwan de l’hexagramme 24. Concernant son utilisation ici, Khăng-žze dit : « Les positions d’un diagramme sont au nombre de 6. Le nombre 7 est le premier d’un autre. Lorsque le mouvement symbolisé par Kăn aura disparu, les choses redeviendront comme avant. »
La ligne 3 est divisée, et là où une ligne indivise devrait être ; mais si son sujet passe à la quatrième place, ce qui lui conviendrait, le résultat ne sera pas mauvais.
La quatrième ligne, cependant, est de mauvais augure. Elle est indivise à un endroit précis et est comprimée par la ligne divisée de la page 176 de chaque côté ; son sujet est donc représenté comme s’enfonçant dans la boue, le dos tourné.
Le vers 5 est divisé, à un endroit étrange, là où l’action de l’hexagramme semble concentrée. Son sujet est donc toujours en péril ; mais sa position centrale indique la sécurité finale.
Le vers 6 est faible et doit endurer les terreurs finales du mouvement. L’action de son sujet est assurément néfaste. Cependant, s’il prenait des précautions, il pourrait s’en tirer avec seulement les réprimandes de sa famille. Mais je ne vois rien dans la figure qui indique ce symbolisme final. L’auteur avait probablement en tête un cas qui lui convenait ; mais nous l’ignorons. ↩︎
177:LII Le trigramme Kăn représente une montagne. Les montagnes s’élèvent majestueusement de la surface de la terre, et leurs masses reposent sur elle dans une majesté tranquille et solennelle ; et elles servent également à arrêter la progression du voyageur. Par conséquent, l’attribut attribué à Kăn est double ; il est à la fois actif et passif - reposant et arrêtant. Le caractère est utilisé dans cet hexagramme avec ces deux significations. Comme nom de la figure, il dénote la caractéristique mentale de se reposer dans ce qui est juste ; en particulier se reposer, comme l’expriment les critiques chinois, « en principe », ce qui est léger, à l’échelle la plus large, et dans la conception absolue de l’esprit ; et ce qui est juste dans chaque position différente dans laquelle un homme peut être placé. Nous trouvons cela traité dans la Grande Étude (Commentaire, chapitre 3), et dans la Doctrine du juste milieu, chapitre 14, et d’autres endroits. C’est le thème de l’hexagramme ; et son symbolisme est entièrement emprunté à différentes parties du corps humain, comme dans l’hexagramme 31, et à la manière dont elles sont traitées. Plusieurs paragraphes sont certainement difficiles à traduire et à interpréter.
Les autres parties du corps, comme la bouche, les yeux et les oreilles, ont leurs appétences qui les conduisent vers ce qui est extérieur à elles-mêmes. Le dos seul n’a rien à voir avec quoi que ce soit d’autre que lui-même – à peine avec lui-même ; il lui suffit de se tenir droit et fort. Il devrait en être de même pour nous, reposant sur nos principes, libres de l’intrusion de pensées égoïstes et d’objets extérieurs. Au sein de la société, celui qui réalise l’idée de l’hexagramme reste seul et ne se laisse pas distraire de la contemplation et de la poursuite des principes. Il n’est cependant pas un reclus qui se tient à l’écart de la vie sociale ; sa particularité réside dans le respect suprême qu’il accorde aux principes, qu’il soit seul ou en société.
Dans le symbolisme, l’auteur s’élève d’une partie du corps à l’autre. Le premier vers, en bas de la figure, évoque à juste titre « les orteils ». La leçon est que, dès le début, les hommes doivent se concentrer sur ce qui est juste et s’efforcer de faire ce qui est juste dans toutes leurs affaires. La faiblesse du vers et son emplacement inhabituel justifient la prudence qui conclut le paragraphe.
Au-dessus des orteils se trouvent les mollets, représentés par la deuxième ligne, faibles, mais à leur place. Au-dessus, se trouvent les reins, représentés par le 3, forts et menacés de violence. La ligne 2, p. 178, suit le 3 et devrait l’aider ; mais elle n’y parvient pas ; d’où l’insatisfaction.
Lorsque les mollets sont maintenus au repos, la progression est stoppée, mais aucun autre dommage n’en résulte. Il n’en va pas de même lorsque les reins sont maintenus au repos et incapables de se plier, car la connexion entre les parties supérieure et inférieure du corps est alors rompue. L’insatisfaction monte jusqu’à une colère noire. Le paragraphe 3 est particulièrement difficile. Pour les « reins », P. Regis a des omoplates, et pour les côtes, des rênes ; le chanoine McClatchie dit : « Le troisième neuf s’arrête à une limite et sépare ce qui est en succession continue (c’est-à-dire la colonne vertébrale) ; ainsi l’esprit, etc. »
La ligne 4 est une ligne faible, posée à un endroit approprié ; elle offre donc un bon présage. Les éditeurs de Khang-hsî, cependant, soulignent que la pose du tronc est inférieure à celle du dos dans le Thwan.
La place de la faible cinquième ligne ne lui convient pas ; et cela explique la mention de son sujet « se repentir », pour laquelle, cependant, il n’y a pas lieu.
La troisième ligne des trigrammes, et la sixième de l’hexagramme, est ce qui fait de Kăn ce qu’il est : le symbole d’une montagne. Son sujet accomplira donc le repos requis par la figure entière avec le plus grand style. ↩︎
179:LIII Kien est habituellement utilisé dans le sens de progressivement ; mais il y a aussi lié à cela l’idée de progrès ou d’avancée. L’élément de signification dans le caractère est le symbole de l’eau ; et l’ensemble dénote une avancée graduelle, comme l’immersion dans l’eau. Trois hexagrammes contiennent en eux l’idée d’avancée, Žin (35), Shăng (46), et ce Kien ; mais chacun a sa particularité de signification, et celle de Kien est la manière graduelle dont l’avancée a lieu. Le sujet de l’hexagramme est donc l’avancement des hommes vers des fonctions dans l’État, comment cela devrait se faire graduellement et par étapes successives, ainsi que sous certaines autres conditions qui peuvent être déduites du Texte. P. Régis donne cette exposition du sujet , tirée par lui du symbolisme qu’il attribue à Confucius : régime hoc periculo facto ascendere digni sint.’ Il illustre ensuite ce sentiment par les mots de Pline : « Eligetur multis experimentalis eruditus, et qui futura possit ex praeteritis praevidere.
Mais comment la figure linéaire donne-t-elle l’idée d’une progression graduelle ? Nous verrons comment le Grand Symbolisme tente d’extraire cette idée des trigrammes qui la composent. L’explication n’est pas satisfaisante, et ce que j’ai pu trouver sur le sujet l’est encore moins. Par exemple, les trigrammes étaient à l’origine Khwăn et Khien ; mais la troisième ligne de Khwăn et la première de Khien ont été interverties ; et les trigrammes désignent désormais « le plus jeune fils » et « la fille aînée ». Si tout cela, qui n’est qu’un fatras, était admis, cela ne nous aiderait pas à comprendre l’idée d’une progression.
De plus, les lignes 2, 3, 4 et 5 sont toutes à leur place, fortes ou faibles ; nous les parcourons comme par des étapes régulières jusqu’au sommet de l’hexagramme ; et cela, dit-on, donne l’idée des étapes graduelles de l’avancement. Mais cela n’emporte pas non plus de conviction. Nous devons laisser la question de côté. Le roi Wăn, pour des raisons que nous ne pouvons découvrir, ou sans de telles raisons, a décidé que l’hexagramme K_ien devait désigner l’avancement progressif des hommes vers des positions d’influence et de fonction.
Le mariage d’une jeune femme est mentionné dans le Thwan comme illustration d’un événement important se déroulant en plusieurs étapes préliminaires, depuis son origine jusqu’à sa consommation. Mais tout doit être accompli de manière ordonnée et correcte. Il en va de même pour l’ascension d’un homme au service de l’État.
Depuis les temps les plus anciens, l’oie jouait un rôle important dans les cérémonies de mariage des Chinois ; ce qui a pu suggérer son utilisation dans le symbolisme des différentes lignes. Ses habitudes d’oiseau de passage et son vol en procession convenaient parfaitement au propos de l’auteur. Au paragraphe 1, elle apparaît pour la première fois à l’approche du rivage. Vient ensuite le véritable sujet de la ligne ; et le fait qu’elle soit faible et sans corrélation appropriée concorde, même s’il ne suggère rien, avec ce qui est dit à son sujet, et avec l’avertissement ajouté.
Les oies ont progressé sur la ligne 2, ainsi que l’officier, bien qu’il ne soit pas mentionné. La ligne est faible ou humble, et centrale, et a un corrélat approprié sur la ligne 5. D’où le bon auspice.
Le trait 3 est fort et a dépassé la position centrale pour atteindre le sommet du trigramme inférieur. Il n’a pas de corrélat approprié en 6. Son sujet est susceptible d’être violent et, en même temps, d’échouer dans ses actions. Il est comparable à un mari qui ne se soucie pas de sa femme, ou à une épouse qui ne se soucie pas de son enfant. Mais dans le cas envisagé, sa force finira par s’avérer utile.
L’oie palmipède n’est pas faite pour s’accrocher aux branches ; mais sur des branches plates, elle peut se reposer. Le vers 4, faible, mais en position régulière, n’est pas de bon augure pour son sujet ; mais c’est le premier vers du trigramme de l’humilité, et il est conclu qu’il ne tombera pas dans l’erreur.
Le vers 5 est un vers fort dans le trône du souverain ; et pourtant, il apparaît ici comme le symbole d’une épouse. Son sujet a été en désaccord avec des ennemis calomniateurs tels que les pillards du paragraphe 3, qui l’ont maintenu en disgrâce ; mais les choses finissent par s’arranger. L’épouse, sans enfant depuis trois ans, devient enfin mère ; et la chance est au rendez-vous.
Le sujet de la ligne 6 a atteint le sommet de l’hexagramme. Il n’a plus d’avenir et n’a plus de corrélat. Mais il peut encore faire du bien à l’État et confirmer l’auspice que lui confèrent les plumes ornementales des oies. ↩︎
182:LIV Mei Kwei est une façon courante de dire qu’une jeune femme est mariée, ou, littéralement, « rentre chez elle ». Si l’ordre des caractères est inversé, le verbe kwei sera transitif, et la phrase signifiera « le mariage d’une fille », ou « le fait de donner la jeune femme en mariage ». Dans le nom de cet hexagramme, Kwei est utilisé avec cette force transitive. Mais Mei signifie « une sœur cadette », et pas simplement une jeune femme ou une fille. Kwei Mei pourrait être l’équivalent de notre « donner en mariage » ; mais nous verrons p. 183 que ce terme spécial a une pertinence particulière. Le Thwan fait que l’hexagramme donne un mauvais auspice concernant son sujet ; pour cela, les raisons suivantes sont données : — Selon le symbolisme des trigrammes de Win, Tui, le trigramme inférieur ici, désigne la plus jeune fille, et Kăn, le trigramme supérieur, le fils aîné. Et comme l’action de l’hexagramme débute par celle du trigramme inférieur, nous avons dans la figure deux violations de la bienséance. Premièrement, le mariage représenté est initié par la dame et ses amies. Elle se rend à sa future demeure au lieu que le marié vienne la chercher. Deuxièmement, les parties sont inégales. Il ne devrait pas y avoir une telle disparité d’âge entre elles. Une autre raison invoquée pour expliquer ce mauvais auspice est que les lignes 2, 3, 4 et 5 se trouvent toutes à des endroits qui ne leur conviennent pas, bien différents des lignes correspondantes de l’hexagramme précédent.
S’agit-il alors d’un mariage tel que celui-ci, ou du mariage en général, le thème de l’hexagramme ? Je ne le pense pas. Le mariage intervient, comme dans l’essai précédent, à titre d’illustration. Malgré tous les abus qui en découlent en tant qu’institution de son pays, comme on le verra immédiatement, l’auteur le reconnaît sans prononcer un mot pour les dénigrer ou les corriger ; mais, à partir du cas qu’il a choisi, il a voulu énoncer quelques principes qui devraient prévaloir dans les relations entre un dirigeant et ses ministres. Ce point de vue est défendu par Wan King dans son « Nouveau recueil de commentaires sur le Yî » (1686 apr. J.-C.).
On disait qu’un prince féodal épousait neuf dames à la fois. La principale d’entre elles était la future épouse, suivie de deux autres, vierges issues du harem de son père : une cousine et une demi-sœur, fille de son père et d’une autre mère de rang inférieur. Sous le premier vers, la sœur cadette (p. 183 de l’hexagramme) apparaît en position inférieure à celle de cette demi-sœur. Mais le vers est fort, signe d’une femme d’une vertu affirmée. La condition mesquine et ses devoirs sont à déplorer et laissent présager une infirmité ; néanmoins, l’épouse secondaire remplira dans une certaine mesure ses fonctions. La fortune sera au rendez-vous. Malgré des désavantages apparents, un officier compétent peut rendre de bons services à son souverain.
La ligne 2 est forte et centrale. Le corrélat approprié est la ligne 5, qui, cependant, est faible et remplace une ligne forte. Avec un tel corrélat, la dame compétente en ligne 2 ne peut pas faire grand-chose dans l’accomplissement de sa tâche. Mais si elle ne pense qu’à son mari, comme la veuve qui préfère mourir plutôt que de se remarier, un tel dévouement portera ses fruits et sera récompensé. Bien qu’borgne, elle parvient néanmoins à voir. Ainsi, la loyauté dévouée d’un officier compensera bien des inconvénients.
Le vers 3 est faible, là où il devrait être fort ; et l’attribut de satisfaction heureuse propre à Tui culmine dans son sujet. Elle se révèle être d’un caractère si mesquin et si esclave de la passion que personne ne veut l’épouser. Elle revient et accepte le statut de concubine.
La ligne 4 est forte, là où elle devrait être faible ; mais chez une femme, l’indication n’est pas mauvaise. Le sujet de la ligne, cependant, n’est pas pressé. Il attend, et le bon moment viendra.
Le roi Tî-yî a déjà été mentionné au cinquième vers de l’hexagramme 11, en lien avec une réglementation qu’il édicta concernant le mariage des filles de la maison royale. Sa sœur est ici honorablement mentionnée, suggérant que la parure qu’elle préférait était « l’ornement de l’homme caché du cœur ». Sa comparaison avec « la lune presque pleine » est, je suis prêt à la saluer, un exemple où le duc de Kâu est, pour une fois, poétique. Khăng-žze, cependant, n’y voyait pas de poésie, mais un symbole. « La lune n’est pas pleine », dit-il, « mais seulement presque pleine. Une épouse ne doit pas éclipser son mari ! » Cependant, la sœur de Tî-yî se marie heureusement, comme elle le méritait, étant représentée par le vers à la place d’honneur, ayant son corrélat approprié en 2.
Le vers 6 est faible, au sommet de l’hexagramme, et sans corrélat approprié. Son auspice est donc mauvais. Le contrat de mariage est rompu, selon Kû Hsî, et n’entre pas en vigueur. Les parties mentionnées dans le paragraphe (p. 185) semblent occupées dans le temple, offrant ou sacrifiant aux esprits de leurs ancêtres. Mais le panier de la femme qui devrait contenir ses offrandes (The Shih, I, ii, ode 4) est vide, et l’homme tente de jouer son rôle en tuant la victime (The Shih, II, vi, ode 6. 5) sans succès. ↩︎
186:LV Le caractère Făng est le symbole de la grandeur et de l’abondance, et, comme le nom de cet hexagramme, dénote un état de prospérité abondante. Dans les changements des affaires humaines, une condition de prospérité a souvent cédé la place à une condition de caractère opposé. La leçon de l’hexagramme est de montrer aux dirigeants comment ils peuvent préserver la prospérité de leur État et de leur peuple. Les trigrammes qui le composent ont les attributs de l’intelligence et de la force motrice, et le second est sous la direction du premier. Un dirigeant doté de ces attributs ne manquera probablement pas de maintenir sa couronne et sa prospérité, et on peut bien dire que le chiffre suggère le progrès et le développement. Il est dit au roi de ne pas s’inquiéter, mais d’étudier comment il peut toujours être comme le soleil à sa hauteur méridionale, encourageant et éclairant tout.
L’explication du Thwan est donc naturelle et aisée. On constatera qu’un changement est introduit dans l’explication du symbolisme des lignes, qu’il est utile de souligner ici. Jusqu’ici, nous avons constaté que pour établir une corrélation correcte entre deux lignes, l’une doit être entière et l’autre divisée. Ici, deux lignes indivises forment une corrélation. Cette loi, manifestement établie pour l’occasion, bouleverse profondément la doctrine des lignes corrélées. J’ai été surpris que les règles concernant les lignes énoncées dans l’Introduction, p. 15, 16, aient été si souvent valables. Il y a eu diverses déviations par rapport à elles, mais aucune n’est aussi flagrante que celle de cet hexagramme.
La ligne 1 est forte et à un endroit étrange. Son corrélat est le 4, ce qui, dans d’autres figures, serait considéré comme malheureux. Mais ici, même le Texte appelle le 4 (car il doit s’y référer) le second du 1, et rend leur appartenance à des catégories différentes sans importance. La leçon enseignée est que l’entraide est le principal instrument du maintien de la prospérité. Le sujet de la ligne 1 est encouragé à progresser.
La ligne 2 est divisée et à sa place. Occupant le centre du trigramme de luminosité, son intelligence devrait être concentrée sur son sujet ; mais son corrélat est le faible 5, faible et à une place inappropriée, de sorte qu’il devient le maître obscur, et l’obscurité se répand de lui sur le 2, étrangement symbolisé. p. 187. Par conséquent, le sujet du 2, s’il avance, ne sera pas accepté par son maître et ne sera pas utilisé. La seule façon dont il peut être utile en développant la lumière qui est en lui est indiquée dans la conclusion. La constellation du Boisseau correspond à notre Grande Ourse, ou peut-être à une partie du Sagittaire.
Le vers 3 est fort, à sa place. C’est d’ailleurs le dernier vers du trigramme de la Clarté. Toutes ces conditions sont favorables à l’emploi de son sujet ; mais son corrélat est le faible 6, qui se trouve à l’extrémité du trigramme du mouvement. Le 6 n’a donc plus de pouvoir, et le sujet du 3 n’a personne pour coopérer avec lui. Son symbolisme et son auspice sont pires que ceux du 2 ; mais sa propre bonté et ses propres capacités le préserveront de l’erreur. Mei est une petite étoile dans le Boisseau ou à proximité.
Le symbolisme de la ligne 4 est le même que celui de la ligne 2, jusqu’à la dernière phrase. On observe ensuite l’étrange corrélation entre les deux lignes fortes des lignes 4 et 1 ; et le résultat est bon.
Le sujet de la ligne 5 est à la place du dirigeant, lui-même faible, mais « maître » du trigramme du mouvement. Il ne peut pas faire grand-chose sans aide, mais s’il parvient à mettre à son service les talents de 1, 3 et 4, et même de 2, son corrélat, les résultats seront admirables. Rien ne consolide autant la prospérité d’un pays que la coopération du dirigeant et de ministres compétents.
Toutes les conditions de la ligne 6 sont défavorables, et son sujet est livré à lui-même, sans aucune aide. Il est isolé pour longtemps et défait. L’issue est forcément mauvaise. ↩︎
188:LVI Le nom Lü désigne les personnes voyageant à l’étranger et est souvent traduit par « étrangers ». Dès l’époque du roi Wăn, il existait une classe d’hommes qui allaient d’un État à l’autre, poursuivant leurs activités de colporteurs ou de marchands ambulants ; mais dans Mencius II, i, chap. 5. 3, il est utilisé pour les voyageurs en général, quelle que soit la raison qui les a fait sortir de leurs propres États. Confucius lui-même est cité comme un étranger voyageur ; et dans cet hexagramme, le roi Wăn est censé s’être adressé à la classe de ces hommes et leur avoir indiqué comment ils devaient se comporter. Ils devaient cultiver deux qualités : l’humilité et l’intégrité (une correction ferme). Grâce à elles, ils échapperaient au mal et feraient quelques petits progrès. Leur rang était trop bas pour parler de grandes choses à leur sujet. Il est intéressant de trouver des voyageurs, des étrangers dans un pays étranger, ayant ainsi une place dans le Yî.
Pour la manière dont les trigrammes composants sont censés donner l’idée contenue dans Lü, voir l’annexe II. L’annexe I tente d’expliquer le Thwan au moyen des lignes et de leurs relations les unes avec les autres.
La ligne 1 est faible, à un endroit étrange, et tout en bas ou au début de l’hexagramme. Ces conditions sont censées expliquer le symbolisme et l’auspice défavorables.
Le vers 2 est faible, mais à sa juste place. Cette place, d’ailleurs, est centrale. Ainsi, le voyageur – et il pourrait très bien s’agir ici d’un marchand ambulant – est représenté dans le symbolisme comme pourvu de tout ce dont il peut avoir besoin ; et bien que l’auspice ne soit pas mentionné, nous devons le comprendre comme étant bon.
Le vers 3 est fort et à une place égale. Mais il occupe la position la plus élevée du trigramme inférieur ; et sa force peut se traduire par une violence. Il en va de même dans le symbolisme, et d’une violence extraordinaire. Il semble déraisonnable de supposer, comme dans la conclusion, qu’une telle description puisse être correcte. Les éditeurs de Khang-hsî remarquent que les sujets des vers 2 et 3 sont représentés comme ayant des « logements », et non ceux des autres vers, car ce sont les deux seuls vers occupant les emplacements qui leur sont propres !
Le vers 4 est fort, mais dans un lieu uniforme. Son sujet n’a donc pas de logement, mais a trouvé un endroit où il peut se réfugier, bien qu’il soit exposé aux dangers. Il est donc représenté avec une hache, qui peut servir à se défendre. Pourtant, il n’est pas en paix. Les éditeurs de Khang-hsî observent bien que la mention d’une hache nous incite à penser que la prudence est une qualité souhaitable chez un voyageur.
Le vers 5, bien que faible, se situe au centre du trigramme supérieur, qui (p. 190) possède la qualité d’éclat et d’élégance. Il est considéré comme le maître du trigramme Lî ; et les vers 4 et 6 sont de chaque côté, en devoir loyal de défense et d’assistance. Ensuite, le tir au faisan est censé être suggéré ; un oiseau élégant, par le trigramme de l’élégance. Lorsqu’un officier voyageait à l’étranger dans l’Antiquité, son cadeau d’introduction à la cour féodale était un faisan. Le voyageur ici symbolisé est loué par ses amis proches et élevé à une place de dignité par le souverain qui l’accepte. On verra comment l’idée que le cinquième vers représente le siège du souverain est ici abandonnée, car étrangère à l’idée de l’hexagramme, tant l’interprétation du symbolisme est arbitraire.
Le vers 6 est fort, à l’endroit le plus régulier, à l’extrémité de Lî et de tout l’hexagramme. Son sujet sera arrogant et violent ; l’opposé de ce que devrait être un voyageur ; et l’issue sera mauvaise. Le symbolisme doit pouvoir être extravagant. Quel oiseau a jamais brûlé son nid ? Et le caractère pour « bœuf » est étrangement utilisé pour « la docilité du bœuf ». ↩︎
191:LVII Nous sommes familiers avec le Soleil, cinquième trigramme du Fû-hsî. Il symbolise à la fois le vent et le bois ; il possède les attributs de flexibilité (presque alliée à la docilité) et de pénétration. Dans cet hexagramme, nous devons le considérer comme représentant le vent avec son pouvoir pénétrant, trouvant son chemin dans chaque recoin et chaque fissure.
Confucius a dit un jour (Entretiens 12. 19) : « La relation entre supérieurs et inférieurs est comme celle entre le vent et l’herbe. L’herbe doit plier sous le vent. » En accord avec cela, le sujet de l’hexagramme doit être compris comme l’influence et les ordres du gouvernement destinés à remédier aux maux du peuple. La « Conférence quotidienne » indique que le trigramme supérieur désigne les ordres émanant du dirigeant, et le trigramme inférieur l’obéissance du peuple ; mais cette interprétation est loin d’être corroborée par le Texte.
Mais comment se fait-il que la figure ne représente qu’une « petite réalisation » ? On explique généralement cela en considérant la première ligne du trigramme comme indiquant ce que son sujet peut accomplir. Mais au-dessus de la première ligne, faible, se trouvent deux lignes fortes, de sorte que son sujet ne peut accomplir que peu de choses. Les éditeurs de Khang-hsî, rejetant cette thèse, soutiennent que, l’idée que la figure entière est la pénétration, la ligne 1, symbole de faiblesse et de mal, ne pourra guère résister aux sujets des autres lignes, qui entreront et dissiperont son influence. Ils illustrent cela par des processus naturels, éducatifs et politiques ; l’effet, disent-ils, est qualifié de faible, car le processus ne vise pas à révolutionner ou à renouveler, mais seulement à corriger et à améliorer. Tel qu’il est, cependant, il requiert l’intervention du fort et du vertueux, du « grand homme ». Même cette critique n’est pas entièrement satisfaisante.
Le vers 1 est faible, là où il devrait être fort. Les mouvements de son sujet expriment la perplexité. Il manque de vigueur et de décision.
Le vers 2 est fort, bien placé et de bon augure. Des objets sont placés ou cachés sous un divan ou un lit ; et le sujet du vers semble les chercher. Il fait appel à la divination pour l’aider dans son jugement, et aux exorcistes pour expulser pour lui ce qui est mauvais. Le travail est vaste et difficile, de sorte qu’il semble presque distrait ; mais le résultat est bon. Je suis redevable aux éditeurs de Khang-hsî pour cette explication réussie du vers. L’auteur du Texte croyait bien sûr à la divination et à l’exorcisme ; ce qui était son malheur plutôt que sa faute ou sa folie.
Le vers 3 est à l’endroit idéal pour un vers fort. Mais sa position au sommet du trigramme inférieur est censée indiquer l’agitation, et ici la véhémence, de son sujet. Et le vers 6 n’est pas un corrélat approprié. Tous les efforts sont inefficaces, et il y a matière à regret.
La ligne 4 est faible, tout comme sa corrélat en 1. Mais la ligne 4 convient parfaitement à une ligne faible, et elle repose sous l’ombre de la ligne 5, forte et centrale. Ainsi, les mauvais présages sont contrés et un bon auspice est obtenu. Le gibier capturé à la chasse était divisé en trois portions : la première pour les sacrifices ; la seconde pour le divertissement des visiteurs ; et la troisième pour la cuisine en général. Une chasse qui rapportait suffisamment pour tous ces usages était considérée comme très fructueuse.
À la ligne 5, Khăng-žze dit : « C’est le siège d’honneur et la place du seigneur du Soleil, de qui émanent toutes les charges et tous les ordres. Il est central et correct ; nous devons trouver dans son sujet les qualités dénotées par le Soleil dans leur plus grande excellence. Mais ces qualités sont la docilité et la conformité à ce qui est juste ; et l’avantage d’une correction ferme est insisté. Avec cela, tout ira bien. » Avec la phrase de conclusion, comparez la conclusion du Thwan de l’hexagramme 18.
Le mal auquel se conclut le paragraphe 6 proviendrait d’une excès de la qualité de Sun. J’ai suivi les éditeurs de Khang-hsî en adoptant une modification d’un caractère dans le Texte reçu. ↩︎
193:LVIII Le trigramme Tui symbolise l’eau recueillie dans un marais ou un lac ; et son attribut ou virtus est le plaisir ou la satisfaction complaisante. Il est assez difficile de déterminer dans son esprit comment cet attribut en est venu à être lié au trigramme. Les éditeurs de Khang-hsî disent : « Lorsque les airs du printemps commencent à souffler, des collections d’eau sur la terre, les vapeurs humidifiantes s’élèvent (et redescendent) ; ainsi, lorsque le souffle de la santé est vigoureux dans la personne d’un homme, sa teinte est p. 194 affichée sur son teint. » La signification de l’hexagramme Tui représentant un marais est apparentée à cela, car elle dénote le plaisir. Bien que les lignes yin lui confèrent son caractère spécial, elles doivent leur puissance et leur effet au yang ; Ainsi, lorsque les qualités de douceur et d’harmonie prévalent chez un homme, sans la sincérité et l’intégrité pour les contrôler et les diriger, elles ne seront pas correctes et risquent de dégénérer en quelque chose de mal. C’est pourquoi on dit qu’il est avantageux d’être ferme et correct !
Le sentiment de plaisir est donc le sujet de cet hexagramme. La citation ci-dessus explique suffisamment les derniers caractères du Thwan ; mais où est l’indice de progrès et d’accomplissement dans Tui ? On suppose qu’il se trouve dans la ligne faible surmontant chaque trigramme et soutenue par les deux lignes fortes. L’imagination y voit la douceur et la bienveillance dynamisées par une double dose de force.
La ligne 1, forte dans le lieu de force, sans corrélat approprié ci-dessus, est ainsi confinée à elle-même. Mais son sujet se suffit à lui-même. La chance sera au rendez-vous.
La ligne 2, selon la règle de place, devrait être faible, mais elle est forte. Sans corrélation appropriée et contiguë à la ligne 3, son sujet pourrait en être affecté, et il y aurait lieu de se repentir. Mais la sincérité naturelle de sa position centrale contrecarre tout cela.
L’opinion des éditeurs de Khang-hsî sur le troisième paragraphe de la traduction est la suivante : le mal qui y est menacé serait la conséquence de la dévotion excessive du sujet au plaisir.
« La limite de ce qui est nuisible » au paragraphe 4 fait référence à la contiguïté de la ligne 4 au faible 3. Cela pourrait avoir un effet nuisible ; mais le sujet de 4 réfléchit et délibère avant de céder à la séduction du plaisir, et il y a lieu de se réjouir.
Le danger pour le sujet de la ligne 5 vient du faible 6 ci-dessus, en qui il est représenté comme « confiant ». Il est possible que sa propre force et sa sincérité d’esprit soient détournées pour servir le mal ; mais il est possible qu’elles puissent opérer de manière bénéfique.
Le symbolisme du paragraphe 6 est proche de celui du paragraphe 3, bien qu’aucun auspice positif ne soit exprimé. Le sujet du vers 3 attire les autres autour de lui pour le plaisir ; le sujet de celui-ci les conduit à le suivre dans sa quête de plaisir. ↩︎
196:LIX Hwân, le nom de cet hexagramme, désigne un état de dissipation ou de dispersion. Il décrit principalement l’esprit des hommes éloignés de ce qui est juste et bon. Cette aliénation ne manquera pas de semer le désordre dans la communauté ; nous tentons donc de montrer comment y remédier.
La figure est composée d’un des trigrammes de l’eau, surmonté de celui du vent. Le vent qui se déplace sur l’eau semble la disperser et éveille naturellement chez le spectateur l’idée de dissipation.
L’annonce du progrès et du succès est censée être donnée par les lignes fortes occupant les places centrales. Le roi se rend au temple ancestral pour y rencontrer les esprits de ses ancêtres. Sa piété filiale les touche par la sincérité de sa manifestation. Ces esprits viennent et sont présents. Que la piété filiale – dans notre langage, que la religion sincère – règne dans les esprits, et ils ne s’éloigneront ni de ce qui est juste et bon, ni les uns des autres. Et si la situation du pays exige une entreprise importante ou risquée, qu’elle soit entreprise. Mais quoi qu’il en soit, il doit l’être avec l’attention qui convient à ce qui est juste, avec fermeté et exactitude.
Le premier vers, au début de l’hexagramme, nous apprend que le mal n’a pas encore beaucoup progressé et qu’il sera facile de le combattre. Mais le sujet du vers est faible et se trouve dans une situation étrange. Il ne peut affronter le mal lui-même. Il a besoin d’aide, et il la trouve en un cheval fort, description qui est considérée comme symbolique du sujet du second vers fort.
La ligne 2 est forte, mais en position égale. Cette position est, en effet, centrale, mais l’attribut du trigramme inférieur Khan est le péril. Ces conditions annoncent le mal, et l’action sera dangereuse ; mais le sujet du 2 regarde le 1 en dessous de lui et se réfugie en union avec son sujet. Depuis le commentaire de Khăng-žze, telle est l’interprétation de la ligne.
Le vers 3 est faible et étrangement placé. On pourrait craindre une estime de soi qui rendrait le sujet inapte à contribuer à l’œuvre de l’hexagramme (p. 197) ; mais il s’en défait et ne fera rien dont il puisse se repentir. On observe un changement de style dans le texte chinois à cet endroit. Comme le dit Wang Shăn-žze (dynastie Yüan) : « Ici et désormais, la dispersion vise à disperser ce qui doit être dispersé, afin que ce qui ne doit pas être dispersé puisse être recueilli. »
La ligne 4, bien que faible, est à sa juste place et rejoint la ligne 5, forte, qui occupe le siège du souverain. Le sujet de la ligne 4 représentera donc parfaitement le ministre, à qui il appartient de contribuer grandement à remédier au fléau de la dispersion. Et c’est ce qu’il fait. Il met fin aux dissensions partisanes ; et, non satisfait de cela, il rassemble une multitude de ceux qui avaient été divisés en un grand groupe, de sorte qu’ils se distinguent comme une colline.
La ligne 5 nous montre l’action du souverain lui-même, par ses proclamations et sa bienveillance. Kû Hsî et d’autres critiques s’étendent sur le symbolisme de la transpiration, qu’ils jugent très pertinent. P. Regis l’évite, traduisant : « Ille, magnas leges dissipans, facit ut penetrent(ur?). » Le chanoine McClatchie a une note ingénieuse et originale, pour autant que ma lecture chinoise le permette, à ce sujet : « Comme la sueur guérit les fièvres, ainsi les proclamations guérissent les rébellions. » Ces deux traducteurs passent à côté du sens de l’autre exemple de l’œuvre du roi.
La ligne 6 est occupée par une ligne forte, dont le 3 est le corrélat approprié ; or, le 3 est au sommet du trigramme du péril. Le sujet du 6 s’éloigne rapidement de son sujet, mais il le fait dans l’esprit de l’hexagramme, de sorte qu’aucune erreur ni aucun blâme ne lui est imputé. ↩︎
198:LX L’application principale du caractère Kieh était de désigner les articulations du bambou ; il est également utilisé pour les articulations du corps humain ; et pour les termes solaires et autres termes de l’année. Tout ce qui constitue une division régulière peut être appelé un Kieh ; il y entre les idées de régulation et de restriction ; et le sujet de cet hexagramme est la réglementation gouvernementale édictée pour guider et contrôler le peuple. Comment les trigrammes constitutifs sont censés suggérer ou indiquer cette signification sera vu dans l’Appendice II.
Kû Hsî anticipe ce symbolisme en essayant d’expliquer l’affirmation selon laquelle la figure promet le succès et l’accomplissement ; mais le fondement de cette affirmation est généralement établi en se référant à la division égale des lignes indivises et divisées, et au fait que nous avons dans les points 2 et 5, les places centrales, deux lignes indivises. Un point important concernant les « règles » est mis en évidence dans la conclusion du Thwan (p. 199) : elles doivent être adaptées aux circonstances et ne pas être trop strictes ni sévères.
Le vers 1 est fort et à sa place. Son sujet ne manquerait donc pas de puissance pour s’imposer. Mais il est censé être tenu en échec par le puissant 2, et le corrélat 4 est le premier vers du trigramme du péril. La sagesse est donc de rester immobile. Le caractère traduit ici par « porte » désigne les appartements intérieurs, menant du hall, dont l’entrée se fait par la porte extérieure, mentionnée au vers 2. La cour extérieure et celle intérieure sont identiques. La « Leçon quotidienne » indique que ce paragraphe recommande à un officier de ne pas prendre ses fonctions à la légère, mais de faire preuve de prudence dans ses décisions.
Le vers 2 est fort, mais mal placé ; il n’a pas non plus de corrélat approprié. Son sujet reste immobile, alors qu’il devrait être actif. Le mal surviendra.
La ligne 3 devrait être forte, mais elle est faible. Elle n’est ni centrale ni correcte. Elle n’a pas de corrélat approprié et constitue la ligne la plus élevée du trigramme de la satisfaction complaisante. Son sujet ne subira pas le joug des règles ; il découvrira son erreur trop tard.
La ligne 4 est faible, comme elle devrait l’être, et son sujet a du respect pour l’autorité du dirigeant fort de la ligne 5. D’où son bon symbolisme et son bon auspice.
Le vers 5 est fort et à sa juste place. Son sujet se régule lui-même, sans aucun corrélat ; mais il est maître de l’hexagramme, et son influence se fait sentir partout de manière bénéfique.
La ligne 6 est faible, à sa place. On peut supposer que le sujet de la ligne supérieure possède un désir exagéré d’édicter des règles. Celles-ci seront trop sévères, et l’effet sera néfaste. Mais comme le dit Confucius (Entretiens 3. 3), ce n’est pas une faute grave au point d’être facile et négligent. On peut y remédier, et les motifs de repentir disparaîtront. ↩︎
200:LXI Kung Fû, le nom de cet hexagramme, peut être représenté en français par « Sincérité Intime ». Il dénote la plus haute qualité de l’homme et confère à son possesseur le pouvoir de prévaloir auprès des êtres spirituels, des autres hommes et des créatures inférieures. C’est le sujet de la page 201 de la « Doctrine du Milieu » à partir du chapitre 21, où Remusat le rend par « la perfection », « la perfection morale », et Intorcetta et ses coadjuteurs par « vera solidaque perfectio ». La figure linéaire a suggéré aux commentateurs chinois, d’après l’auteur du premier appendice, deux idées qui méritent d’être soulignées. Il y a deux lignes divisées au centre et deux lignes indivises en dessous et au-dessus. Les lignes divisées au centre sont censées représenter le cœur ou l’esprit libre de toute préoccupation, sans aucune conscience de soi ; et les lignes indivises, de chaque côté, au centre des trigrammes constitutifs, sont censées dénoter la solidité de la vertu de celui qui est si libre de tout égoïsme. Il n’y a là aucune irréalité, pas un seul défaut.
La « Leçon quotidienne », en conclusion de sa paraphrase du Thwan, fait référence à l’histoire de l’ancien Shun et aux prodigieux accomplissements de sa vertu. Les auteurs ne donnent aucun exemple de sincérité affectant des « cochons et des poissons », et affirment que ces noms symbolisent les hommes les plus grossiers et les plus insensibles à l’influence. Le texte affirme que l’homme ainsi doué de sincérité réussira dans les entreprises les plus difficiles. La phrase finale, qui exige fermeté et correction, est remarquable. Ici, comme ailleurs dans le Yî, transparaît le caractère pratique qui a distingué le peuple chinois et son meilleur enseignement tout au long de l’histoire.
La traduction du paragraphe 1 est conforme à l’opinion approuvée par les éditeurs de Khang-hsî. L’opinion courante fait de celui à qui le sujet de la ligne 1 ressemble ou pourrait ressembler le sujet de la ligne 4 ; mais ils soutiennent que, sauf dans le cas des lignes 3 et 6, la force de corrélation devrait être écartée de l’étude de cet hexagramme de la page 202 ; car la vertu de sincérité est entièrement centrée en elle-même, d’où elle dérive et devient ainsi puissante.
Pour le paragraphe 2, voir Annexe III, Section I, 42. Il est en rimes, et je l’ai traduit ainsi. Les « petits de la grue » sont représentés par la ligne 1. Dans les troisième et quatrième phrases, nous trouvons le symbolisme de deux hommes réunis par leur sympathie pour la vertu. Le sujet du paragraphe est l’effet de sincérité.
Le « compagnon » de la ligne 3 est le 6. Le principe de corrélation entre en jeu. La sincérité, non laissée à elle-même, est influencée de l’extérieur, et de là viennent les changements et l’incertitude dans l’état et les humeurs du sujet de la ligne.
Le vers 4 est faible et à sa place. Son sujet a écarté le corrélat du 1 et se précipite vers la confiance du maître du 5, symbolisé par la lune presque pleine. L’autre symbole, le cheval dont le compagnon a disparu, fait référence à l’écartement du sujet du 1. Autrefois, les chars et les voitures étaient tirés par quatre chevaux, deux extérieurs et deux intérieurs. Les vers 1 et 4 formaient une paire de ces chevaux ; mais le 1 disparaît ici de l’attelage, et le 4 continue et rejoint le 5.
La ligne 5 est forte et centrale, à la place du souverain. Son sujet doit être le sage sur le trône, dont la sincérité rayonnera et unira tous les êtres à sa personne.
Le vers 6 devrait être divisé, mais il est indivisible ; et venant après le vers 5, que peut faire son sujet ? Ses efforts seront vains et lui porteront préjudice. Il est symbolisé par un coq – littéralement « la voix emplumée ». Mais un coq n’est pas fait pour voler haut, et tenter de le faire ne fera que se blesser. ↩︎
203:LXII Le nom Hsiâo Kwo s’explique à la fois par référence aux lignes de l’hexagramme et à la signification des caractères. L’explication à partir des lignes apparaît immédiatement en les comparant à celles de Tâ Kwo, le 28e hexagramme. Là, les première et sixième lignes sont divisées, et entre elles se trouvent quatre lignes indivises ; ici, les troisième et quatrième lignes sont indivises, et à l’extérieur de chacune d’elles se trouvent deux lignes divisées. Les lignes indivises ou yang sont grandes, les lignes divisées ou yin sont dites petites. Dans Hsiâo Kwo, les lignes divisées ou petites prédominent. Mais cette structure particulière de la figure ne pourrait présenter aucun intérêt pour l’étudiant, si ce n’était pour la signification du nom, qui est « petits excès » ou « excès dans ce qui est petit ». L’auteur, accepté par nous comme le roi Wăn, p. 204 avait à l’esprit notre distinction entre essentiels et non-essentiels. Est-il jamais bon de s’écarter de ce qui est reconnu comme la procédure établie ? La réponse est : jamais en matière de droit, mais dans ce qui est conventionnel et cérémoniel, dans ce qui est non essentiel. On peut s’écarter et cela sera bénéfique. On peut renoncer à la forme, mais pas au fond. Mais il faut agir avec beaucoup de prudence, humblement et respectueusement, et dans les petites choses.
Le symbolisme de l’oiseau est plutôt obscur. Son but est d’enseigner l’humilité. Il est préférable pour l’oiseau de descendre, en restant près d’un endroit où il peut se percher et se reposer, plutôt que de s’accrocher à son ascension vers les régions désertes de l’air.
Le vers 1 est faible, à un endroit étrange, et habité par l’idée de dépassement, propre à l’hexagramme. Son corrélat est le 4, fort, appartenant au trigramme Kăn, dont l’attribut est le mouvement. Rien ne réprime la tendance du i ; elle est plutôt stimulée ; d’où le symbolisme.
La ligne 2 est faible, mais à sa place, au centre. Son corrélat est la ligne 5, qui est également une ligne faible. Les lignes 3 et 4, entre elles, sont toutes deux fortes ; elles sont censées représenter le père et le grand-père du sujet de la ligne 2 ; mais il ou elle les dépasse et rencontre la grand-mère en la ligne 5. De nouveau, la ligne 5 est le siège du souverain. Le sujet de la ligne 2 s’approche de lui, non pas en ennemi, mais humblement et loyalement, comme son ministre, selon les attributs d’une ligne faible à la place centrale. Il faut reconnaître que cette vision du symbolisme et de son interprétation est obscure et forcée.
Le sujet du vers 3 est trop confiant en sa propre force et trop défiant envers les faibles et petits ennemis qui cherchent à lui nuire. p. 205. Le vers 4 est également fort, mais l’exercice de sa force par son sujet est tempéré par sa position dans un lieu stable. Il est cependant averti de rester calme et de se contenir.
Le vers 5, bien qu’occupant le siège du souverain, est faible et incapable de réaliser quoi que ce soit de grand. Son sujet est appelé roi ou duc en raison de son siège ; et celui qu’il est censé capturer dans la phrase finale est censé être le sujet du vers 2.
La première partie du symbolisme est identique à celle du Thwan de l’hexagramme 9. J’y ai dit qu’il témoignait probablement du mérite de la maison de Kâu, méritant le trône plutôt que les rois de Shang. En effet, le Thwan reflétait les sentiments de Wăn, alors qu’il n’était encore que seigneur de Kâu. Mais le symbolisme est ici l’œuvre du duc de Kâu, après l’accession au trône de son frère, le roi Wû. Comment ce symbolisme lui est-il alors venu à l’esprit ? Ne peut-on pas conclure qu’au moins le hsiang de cet hexagramme a été écrit pendant la période troublée de sa régence, après l’accession au trône du fils de Wû, le roi Khăng ?
Les éditeurs de Khang-hsî trouvent dans le symbolisme final une incitation à l’humilité : « Le duc, laissant les oiseaux en vol, se contente d’utiliser ses flèches contre ceux qui sont dans une caverne ! »
Le vers 6 est faible et se situe au sommet du trigramme du mouvement. Il est possédé par l’idée de l’hexagramme à un degré extrême et est incapable de se maîtriser. ↩︎
206:LXIII Le caractère appelé Kî est utilisé comme symbole du passé ou de l’achèvement. Žî désigne principalement la traversée d’un cours d’eau, et a pour signification secondaire d’aider et d’achever. Les deux caractères, combinés, exprimeront l’accomplissement réussi de tout ce que l’écrivain a en tête. En traitant de ce personnage linéaire, le roi Wăn pensait à l’état du royaume, enfin au repos et en paix. Le navire de l’État a traversé sans encombre le grand et dangereux cours d’eau. Les détresses du royaume ont été soulagées et ses désordres réprimés. Reste-t-il encore quelque chose à faire ? Oui, dans les petites choses. Le nouveau gouvernement doit être consolidé. Son dirigeant doit, sans bruit ni clameur, continuer à parfaire ce qui a été accompli, avec fermeté et correction, et en gardant toujours à l’esprit l’instabilité de toutes les affaires humaines. Le fait que chaque ligne de l’hexagramme soit à sa place et ait son corrélat approprié est également censé s’harmoniser avec l’intimation du progrès et du succès.
Le premier vers de l’hexagramme représente le moment qui suit immédiatement la réussite de l’entreprise qu’il désigne ; le temps du repos et du calme. Pendant un temps, au moins, tout mouvement doit être silencieux. D’où le symbolisme d’un cocher essayant d’arrêter sa voiture, et d’un renard qui s’est mouillé la queue et ne tentera plus le ruisseau.
Le vers 2 est faible et à sa place. Il a également le corrélat fort 5 ; et on pourrait s’attendre à ce qu’il soit prompt à agir. Mais il occupe sa place correcte et centrale, et suggère le symbole d’une dame dont la voiture a perdu son écran. Elle n’avancera pas si tôt après le succès ; mais restera cachée et retirée. Qu’elle n’essaie pas de trouver l’écran. Lorsqu’il est dit qu’elle le trouvera « après sept jours », le sens semble être simplement celui-ci : la période de Kî Žî sera alors épuisée, les six vers ayant été parcourus, et une nouvelle période, où l’action sera appropriée, aura commencé.
Le trait fort 3, au sommet du trigramme inférieur, suggère pour son sujet une entreprise vigoureuse. L’auteur pense à Kâo Žung, titre sacrificiel de Wû Ting, l’un des souverains les plus habiles de la dynastie Shang (1364-1324 av. J.-C.), qui entreprit une expédition contre les hordes barbares des régions froides et désolées au nord des États du Milieu. Il est mentionné à nouveau sous l’hexagramme suivant. Il apparaît également dans le Shû, IV, ix, et dans le Shih, IV, iii, ode 5. Son entreprise fut peut-être bonne et fructueuse, mais elle fut fastidieuse, et le paragraphe se conclut par une mise en garde.
Le vers 4 est faible et a progressé dans le trigramme. Pour l’eau. Son sujet sera prudent et se préparera au mal, comme dans le symbolisme, suggéré probablement par la nature du trigramme.
« Le voisin à l’Est » est le sujet du vers 5, et « le voisin à l’Ouest » est le sujet du corrélat 2, le premier quart étant yang et le second yin. Le vers 5 est fort, et le 2 est faible ; mais la faiblesse est plus susceptible d’être patiente et prudente que la force. Ils sont comparés à deux hommes en train de sacrifier. L’un présente des offrandes précieuses ; l’autre de très pauvres. Mais le second excelle en sincérité, et sa petite offrande est la plus acceptable.
La ligne supérieure est faible, et sur le bord extrême de Khân, le trigramme du péril. Son action est violente et périlleuse, comme celle de celui qui tente de traverser un gué et qui est précipité dans l’eau. ↩︎
210:LXIV p. 208 Wei Žî est l’inverse de Kî Žî. Ce nom nous indique que l’accomplissement réussi de ce que l’auteur avait en tête n’avait pas encore été réalisé. Le navire de l’État n’a pas traversé le grand et dangereux fleuve. Certains ont souhaité que le Yî se soit terminé par Kî Žî, et que le dernier hexagramme nous ait laissé l’image des affaires humaines toutes ramenées au bon ordre. Mais cela n’aurait pas été en harmonie avec l’idée du Yî, comme livre du changement. Il a été souligné à maintes reprises que nous n’y trouvons aucune idée d’un état parfait et durable. De même que les saisons de l’année changent et suivent un cycle sans cesse renouvelé, il en est de même des phases de la société. Le règne de l’ordre a été et a pris fin ; et cet hexagramme nous appelle à voir recommencer la lutte pour sa réalisation. Il traite de la manière dont ceux qui sont engagés dans cette lutte devraient se conduire en vue d’assurer l’heureuse consommation.
L’annexe II illustrera la manière dont la figure présente l’état des choses par ses trigrammes constitutifs. Une indication similaire est censée être donnée par les lignes, dont aucune n’est à la bonne place ; les lignes fortes étant toutes à des places paires, et les lignes faibles à des places impaires. En même temps, chacune d’elles possède un corrélat approprié ; la figure laisse ainsi entrevoir une progression positive. Voir également l’annexe I.
Le symbolisme du jeune renard suggère un manque de prudence de la part de ceux qui, à l’époque et dans les conditions décrites par l’hexagramme, tentent de remédier aux désordres ambiants. Leur tentative échoue et ils se mettent en danger. Tout ce qui peut être fait doit être entrepris autrement.
Je suppose que le symbolisme du vers 1 désigne un renard, amenant cet animal depuis le Thwan. Certains commentateurs l’interprètent comme n’importe quel animal. Le vers est faible, au bas du trigramme du péril, et répond au 4 fort, qui n’est pas à sa place. Son sujet tente d’agir, mais regrette son geste.
Le sujet de la ligne 2, fort et au centre, est capable de se réprimer et d’empêcher sa voiture d’avancer et c’est la bonne fortune.
Les éditeurs de Khang-hsî disent qu’il est très difficile de comprendre ce qui est dit sous la ligne 3 ; et de nombreux critiques supposent qu’une négation a disparu, et que nous devrions en réalité lire que « il ne sera pas avantageux d’essayer de traverser le grand courant ».
Le vers 4, bien que fort, est à une place égale ; ce qui pourrait compromettre les efforts de son sujet pour améliorer la situation. Mais il est ferme et correct. Il est en outre à la quatrième place, et immédiatement au-dessus se trouve son souverain, représenté par un vers faible, humble donc, et prêt à accueillir ses efforts. Qu’il s’efforce vigoureusement et longtemps, comme le fit Kâo Žung dans sa célèbre expédition de la page 210 (voir dernier hexagramme, vers 3), et il progressera et connaîtra le succès. Les expéditions au-delà des frontières à cette époque n’étaient pas très lointaines. Des relations étaient maintenues entre l’armée et la cour. Des récompenses, des distinctions et tout ce qui était nécessaire pour encourager l’armée lui étaient souvent envoyés.
Le vers 5 est faible, à un endroit étrange. Mais son sujet est le souverain, humble et soutenu par le sujet du fort 2 ; l’auspice est donc très bon.
Le sujet du vers 6, une fois l’hexagramme accompli, semble disposé à rester tranquille, confiant en son propre pouvoir, tout en s’amusant ; et ainsi, il agira bien. Si, au contraire, il continue à exercer ses pouvoirs et à jouer avec le danger de la situation, l’issue sera mauvaise. ↩︎