XII. Ming Thang Wei ou Les places dans le Hall de distinction | Page de titre | XIV. Tâ Kwân ou Le Grand Traité |
LIVRE XIII. SANG FÛ HSIÂO KÎ OU RECUEIL DE PETITES AFFAIRES EN TENUE DE DEUIL[1].
(Une épouse)[3], lorsqu’elle portait le deuil d’un an en toile de sac aux bords réguliers, avait la ceinture (de la même matière) et l’épingle à cheveux inférieure (en bois de noisetier), et les portait jusqu’à la fin du deuil.
2. (Ordinairement) les hommes portaient le bonnet et les femmes l’épingle à cheveux ; (en deuil) les hommes portaient la ceinture et les femmes la même chose à la mode féminine.
L’idée était (simplement) de maintenir ainsi une distinction entre eux[1:1].
3. Le bâton de couleur foncée était en bambou ; celui apparié et façonné (à l’extrémité) était en bois d’éléocoque[2:1].
4. Lorsque le grand-père était mort, et qu’ensuite (le petit-fils) devait porter le deuil de sa grand-mère, lui, en tant que représentant de la famille (par la mort de son père), le faisait pendant trois ans.
5. Le fils aîné (lors des rites de deuil) pour son père ou sa mère, (avant de s’incliner devant un visiteur venu lui présenter ses condoléances), posait d’abord son front sur le sol (en guise d’expression de sa tristesse).
Lorsqu’un grand officier venait présenter ses condoléances (à un officier ordinaire), même si ce n’était (que) dans le cas d’un deuil de trois mois (ce dernier en premier), il posait son front contre terre[3:1].
Une épouse, lors des rites pour son mari ou son fils aîné, inclinait la tête vers le sol avant de saluer un visiteur ; mais lorsqu’elle portait le deuil des autres, elle ne le faisait pas[1:2].
6. L’homme employé pour présider (aux rites de deuil) devait porter le même nom de famille (que le parent décédé) ; l’épouse ainsi employée, un nom de famille différent[2:2].
7. Le fils qui succédait à son père (en tant que chef de famille) ne portait pas le deuil de sa mère qui avait divorcé.
8. En comptant les parents (et le deuil à porter à leur égard), les trois degrés les plus proches se multiplient en cinq, et ces cinq degrés en neuf. Le deuil diminue à mesure que les degrés montent ou descendent, et les branches collatérales sont également moins pleurées ; et le deuil des parents prend ainsi fin[3:2].
9. Lors du grand sacrifice royal offert à tous les ancêtres, la première place était accordée à celui dont était issu le fondateur de la lignée, et ce fondateur avait la fonction d’assesseur auprès de lui. Quatre sanctuaires ancestraux furent ainsi établis[4]. Lorsqu’un fils d’une autre personne que la reine devenait roi, la même procédure était observée.
10. Lorsqu’un fils autre que l’aîné devenait l’ancêtre d’une branche de la même lignée, son successeur en était le Chef Honoré, et celui qui le suivait en était le Chef Honoré de rang inférieur. Cinq générations plus tard, il y eut un nouveau changement de Chef Honoré, mais toujours dans la continuité du Grand Ancêtre.
11. Ainsi, la destitution de l’ancêtre se faisait en haut (dans la lignée), et le changement du Chef Honoré en bas (dans celle-ci). Parce qu’ils honoraient l’ancêtre, ils révéraient le Chef Honoré ; cette révérence était leur façon d’exprimer l’honneur qu’ils rendaient à l’ancêtre et à son successeur immédiat[1:3].
12. Le fait qu’aucun autre fils que l’aîné n’ait sacrifié à son grand-père prouvait que lui seul était en ligne directe avec le chef honoré (de leur branche familiale). Ainsi, aucun autre fils que lui ne portait le sac non ourlé (de trois ans) pour son fils aîné, car le fils aîné de personne d’autre ne continuait (la ligne directe) du grand-père et du père[2:3].
13. Aucun des autres fils n’a été sacrifié à un fils
(des siens) décédé prématurément, ou n’ayant pas laissé de postérité. (La tablette de) celui-ci était placée à côté de celle de son grand-père, et participait aux offrandes qui lui étaient faites.
14. Aucun d’eux ne pouvait non plus sacrifier à son père, ce qui montre que (le fils aîné était le représentant du) Chef Honoré.
15. (Dans les distinctions du deuil) pour les parents les plus proches, les personnes honorées à qui l’on rend hommage, les aînés qui sont vénérés pour leur âge, et comme les différents hommages rendus aux hommes et aux femmes ; on voit les plus grandes manifestations de la voie qui est juste pour les hommes.
16. Lorsque le deuil était porté pour des personnes simplement en raison de cette affinité, après le décès de cette personne, il cessait. Lorsqu’il aurait été porté pour elles en raison de leur consanguinité, même après le décès de cette personne, il était toujours porté[1:4].
Lorsqu’une concubine suivait la femme d’un souverain au harem, et que la femme venait à divorcer, la concubine (la suivant hors du harem) ne portait pas le deuil de son fils[2:4].
17. Selon les règles, personne d’autre que le roi n’offrait le sacrifice unifié à tous les ancêtres[3:3].
18. Le fils héritier (du roi ou d’un seigneur féodal) ne diminuait pas le deuil des parents de son épouse. Il portait pour elle le deuil que le fils aîné et légitime d’un grand officier portait pour la sienne[1:5].
19. Lorsque le père était officier et que le fils devenait roi ou prince féodal, on sacrifiait le père selon les rites d’un roi ou d’un seigneur ; mais le personnage portait l’habit d’un officier. Lorsque le père était fils du Ciel ou seigneur féodal, et que le fils était (seulement) officier, on sacrifiait le père selon les rites d’un officier, mais le personnage portait seulement l’habit d’un officier[2:5].
20. Si une femme divorçait alors qu’elle portait le deuil (de son père ou de sa belle-mère), elle le remettait à plus tard. Si l’événement survenait alors qu’elle portait le deuil de ses propres parents, et avant la fin de la première année de deuil, elle continuait à le porter pendant les trois ans ; mais si ce terme était écoulé, elle ne reprenait pas le deuil.
Si elle était rappelée avant la fin de l’année, elle le portait jusqu’à la fin de ce trimestre ; mais si ce trimestre était terminé avant qu’elle soit rappelée, elle continuait à le porter jusqu’à la fin régulière du deuil de ses parents.
21. Le deuil qui durait deux années complètes était considéré comme étant de trois ans ; et celui qui durait une année complète était considéré comme étant de deux ans[1:6]. Le deuil de neuf mois et celui de sept mois[2:6] étaient considérés comme étant de trois saisons ; celui de cinq mois comme étant de deux ; et celui de trois mois comme étant d’une seule saison. Par conséquent, le sacrifice à la fin de l’année complète était conforme à la règle prescrite ; mais le report du deuil (ou d’une partie de celui-ci) était alors la chose à faire (motivée par un sentiment naturel). Le sacrifice n’était pas dû au report du deuil[3:4].
22. Lorsque l’enterrement (pour une raison quelconque) n’avait lieu qu’après trois ans, la règle voulait que les deux sacrifices (propres à la fin de la première et de la deuxième année) soient alors offerts. Entre ces deux sacrifices, mais pas tous en même temps, le deuil était différé[4:1].
23. Si un parent, qui devait lui-même porter le deuil de neuf mois pour le défunt, prenait la direction des rites funéraires pour ceux qui devaient poursuivre leur deuil pendant trois ans, la règle était qu’il offrait pour eux les deux sacrifices finaux annuels. Si un simple ami prenait cette direction, il offrait seulement le sacrifice du Repos, et ce, lors du dépôt de la tablette dans le sanctuaire[1:7].
24. Lorsque la concubine d’un officier avait un fils, il portait le deuil de trois mois pour elle. Si elle n’avait pas de fils, il ne le faisait pas[2:7].
25. Lorsqu’une personne était née (dans un autre État) et n’avait eu aucun rapport avec ses grands-oncles et tantes, ses oncles et ses cousins, et que son père, en apprenant le décès de l’un d’eux, se mettait en deuil, il ne le faisait pas.
26. Si quelqu’un n’avait pas entendu parler (du fait d’être à l’étranger) de la mort du père, de la mère, de l’épouse ou du fils aîné de son souverain, jusqu’à ce que le souverain ait levé son deuil, il ne se mettait pas à en porter.
27. S’il s’agissait d’un cas où le deuil était réduit à trois mois, il le portait[3:5].
28. Les serviteurs du souverain, qui l’avaient suivi à l’étranger, portaient également le deuil lorsqu’il revenait pour des parents décédés pendant son absence. D’autres officiers, et même des officiers supérieurs, faisaient de même ; mais si le terme approprié du deuil était dépassé, ils ne le faisaient pas. Ceux qui étaient restés au pays, sans que le souverain puisse le savoir, portaient le deuil habituel.
1. (Le présidant le deuil), après le sacrifice du Repos, ne portait pas son bâton en se rendant à son appartement ; après avoir placé la tablette du défunt (dans le sanctuaire du grand-père), il ne la portait pas en montant dans la salle[1:8].
2. Le (fils d’une autre dame du harem), qui avait été adopté comme enfant de l’épouse (sans enfant) du souverain, lorsque cette épouse mourut, ne porta pas le deuil de sa parenté[2:8].
3. La ceinture était plus courte (que le bandeau), d’un cinquième de la longueur (de ce dernier). Le bâton était de la même longueur que la ceinture[3:6].
4. Pour le fils aîné du souverain, une concubine portait le deuil pendant la même période que sa femme (la mère du fils).
5. En retirant les vêtements de deuil, ils commencèrent par ce qui était considéré comme le plus important. En les changeant, ils commencèrent par ce qui était considéré comme le moins important.
6. Quand l’occasion ne se présentait pas, ils n’ouvraient pas la porte du temple[1:9]. Tous gémissaient dans le hangar (de deuil) (à d’autres moments).
7. Pour rappeler les morts et écrire l’inscription (à exposer sur le cercueil), le langage était le même pour tous, du fils du Ciel au simple officier. Un homme était appelé par son nom. Pour une épouse, on écrivait son nom de famille et sa place parmi ses sœurs. Si on ignorait son nom de famille, on écrivait le nom de sa branche familiale.
8. La ceinture de toile de dolychos portée avec le sac non ourlé (à la fin des lamentations) et la ceinture de chanvre portée lors de la première mise du sac ourlé (du deuil d’un an) étaient de même taille. La ceinture de toile de dolychos portée (en remplacement) lors du deuil du sac ourlé et celle de toile de chanvre au début du deuil de neuf mois étaient de même taille. Lorsqu’il était nécessaire de revêtir la ceinture du deuil plus léger, l’homme la portait avec l’autre ensemble[2:9].
9. Un enterrement précoce fut suivi d’un sacrifice de repos. Mais ils ne cessèrent leurs lamentations qu’après trois mois.
10. Lorsque les rites funéraires des deux parents avaient lieu simultanément, les sacrifices de repos et de consécration de la tablette, pour la mère enterrée la première, n’avaient lieu qu’après l’enterrement du père. Le sac porté lors de son inhumation était un sac à ourlets et à bords irréguliers[1:10].
11. Un grand officier a réduit la période de deuil pour le fils d’une concubine[2:10] ; mais son petit-fils (le fils de ce fils) n’a pas réduit son deuil pour son père.
12. Un grand officier ne présidait pas aux rites de deuil d’un officier (ordinaire).
13. Pour les parents de sa nourrice[3:7] un homme ne portait pas de deuil.
14. Lorsque le mari était devenu le successeur et le représentant d’un autre homme (que son propre père), sa femme portait le deuil de neuf mois pour ses beaux-parents[4:2].
15. Lorsque la tablette d’un officier (ordinaire) était placée dans le sanctuaire de (son grand-père qui avait été) un Grand officier, la victime qui lui était due (en tant qu’officier) était changée (en celle due à un Grand officier).
16. Un fils qui n’avait pas vécu avec son beau-père (ne portait pas le deuil pour lui). (Ils) devaient vivre ensemble et être tous deux sans fils pour présider à leurs rites de deuil ; et (le beau-père, de plus) devait avoir partagé ses ressources avec le fils et lui avoir permis de faire un sacrifice à son grand-père et à son père (afin qu’il porte le deuil pour lui) ; dans ces conditions, on disait qu’ils vivaient ensemble. S’ils avaient des fils pour présider à leurs rites de deuil, ils vivaient séparément.
17. Quand les gens pleuraient pour un ami, ils le faisaient à l’extérieur de la porte (de l’appartement principal), à gauche de celle-ci, le visage tourné vers le sud[1:11].
18. Lorsqu’on était enterré dans une tombe déjà occupée, il n’y avait pas de divination sur l’emplacement (dans le deuxième cas).
19. La tablette d’un officier (ordinaire) ou d’un Grand officier ne pouvait être placée dans le sanctuaire d’un grand-père qui avait été seigneur d’un État ; elle était placée dans celui d’un frère du grand-père qui avait été officier (ordinaire) ou Grand officier. La tablette de sa femme était placée à côté de la tablette de la femme de ce frère, et celle de sa concubine à côté de la tablette de la concubine de ce frère.
En l’absence d’une telle concubine, elle était placée près de la tablette du grand-père de ce frère ; car dans tous ces lieux, les règles concernant la position relative des tablettes du père et du fils étaient respectées[2:11]. La tablette d’un seigneur féodal ne pouvait être placée dans l’autel du fils du Ciel (dont il était né ou descendait) ; en revanche, celle du fils du Ciel, d’un seigneur féodal ou d’un Grand Officier pouvait être placée dans l’autel d’un officier (ordinaire) (dont il descendait)[1:12].
20. Pour la mère de sa mère, qui avait été l’épouse de son père, si sa mère était morte, un fils ne portait pas de deuil[2:12].
21. Le fils qui était le chef linéaire de sa nouvelle branche du nom de famille, même si sa mère était vivante (son père étant décédé), acheva la période complète de deuil de sa femme[3:8].
22. Le fils d’une concubine qui avait été élevé par une autre, pouvait agir comme fils pour cette autre ; et elle pouvait être n’importe quelle concubine de son père ou de son grand-père[4:3].
23. Le deuil s’est poursuivi jusqu’à la cérémonie de décès d’un parent, d’une épouse et du fils aîné[5].
24. À une mère allaitante, ou à toute concubine qui était mère, le sacrifice n’était pas maintenu pour une deuxième génération.
25. Lorsqu’un jeune homme adulte avait été coiffé (et mourait), bien que sa mort ne puisse être considérée comme prématurée ; et qu’une (jeune) épouse, après avoir porté l’épingle à cheveux, (mourait), bien que sa mort ne puisse pas non plus être considérée comme prématurée ; pourtant, (s’ils mouraient sans enfants), ceux qui auraient présidé à leurs rites, s’ils étaient morts prématurément, portaient pour eux le deuil qu’ils auraient alors fait[1:13].
26. Si l’enterrement était retardé (par les circonstances) pendant une longue période, celui qui présidait aux rites de deuil était le seul à ne pas reporter son deuil. Les autres, ayant porté le chanvre (bandeau) pendant le nombre de mois (convenable à leur relation avec le défunt), reportaient leur deuil et y mettaient fin[2:13].
27. L’épingle à cheveux en bambou-flèche était portée par (une fille célibataire pour son père) jusqu’à la fin des trois années de deuil[3:9].
28. Ce sur quoi s’accordaient ceux qui portaient le sac à bords réguliers pendant trois mois, et ceux qui le portaient pendant les neuf mois de deuil, c’étaient les chaussures faites de cordes (de chanvre).
29. Lorsque le moment du sacrifice fut venu, à la fin du deuil de la première année, ils consultèrent les tiges de divination pour savoir quel jour et quel personnage devait incarner le défunt. Ils s’assurèrent que tout était propre, que tous portaient la ceinture appropriée, leur bâton et leurs chaussures de chanvre. Lorsque les officiers chargés de cette tâche annoncèrent que tout était prêt, (le fils) déposa son bâton et assista aux divinations du jour et du personnage. Les officiers ayant annoncé la fin de celles-ci, il reprit son bâton, salua les invités (arrivés entre-temps) et les raccompagna. Lors du sacrifice de la fin de la deuxième année, (le fils) revêtit ses vêtements de cour propices et fit des divinations sur le personnage.
30. Le fils d’une concubine, vivant dans la même maison que son père, n’observa pas le sacrifice à la fin du deuil de sa mère.
Un tel fils ne portait pas non plus son bâton pour se rendre à son lieu de lamentations.
Comme le père ne présidait pas aux rites de deuil du fils d’une concubine, le fils de ce dernier pouvait porter son bâton pour se rendre à son lieu de deuil. Même en présence du père, le fils d’une concubine, en deuil de sa femme, pouvait porter son bâton pour s’y rendre.
31. Lorsqu’un prince féodal allait présenter ses condoléances à la mort d’un ministre d’un autre État[1:14] (étant lui-même en visite), le souverain de cet État le recevait et présidait le deuil. La règle était qu’il portait le bonnet de peau et le sac empesé. Même si le défunt pour lequel il présentait ses condoléances avait été inhumé, le présidant le deuil portait la ceinture de deuil. S’il n’avait pas encore revêtu l’habit de deuil complet, le visiteur ne portait pas non plus le sac empesé.
32. Celui qui soignait un malade ne portait pas les vêtements de deuil qu’il pouvait porter ; et (si le patient décédait), il pouvait continuer à présider les rites funèbres pour lui. Mais si un autre parent, qui n’avait pas soigné le défunt malade, venait présider les rites pour lui, il ne changeait pas le deuil qu’il portait. En soignant une personne plus honorable que soi, la règle exigeait qu’une personne change le deuil qu’elle portait, mais pas si cette personne était d’un rang inférieur[1:15].
33. S’il n’y avait pas eu de concubine de la grand-mère de son mari auprès de laquelle la tablette de la concubine décédée aurait pu être placée, elle aurait pu être placée auprès de celle de la grand-mère, la victime offerte à cette occasion étant changée.
34. Dans les rites de deuil d’une épouse, lors des sacrifices de repos et à la fin des lamentations, son mari ou son fils présidait ; lorsque sa tablette était mise à sa place, son beau-père présidait.
35. Un officier (ordinaire) ne pouvait pas présider les rites funéraires d’un Grand Officier. Ce n’était que s’il était le descendant direct du Chef Honoré de sa branche qu’il pouvait le faire.
36. Si un cousin arrivait d’un autre État (pour prendre part aux rites), avant que le président du deuil n’ait remis son deuil, ce dernier le recevait dans le rôle d’hôte, mais sans la ceinture de deuil[2:14].
37. La procédure suivie pour exposer les objets (des vases à l’œil de l’imagination, destinés à être mis dans la tombe)[3:10] était la suivante : s’ils étaient (trop) nombreux, une partie d’entre eux pouvait être mise dans la tombe ; s’ils étaient comparativement peu nombreux, ils pouvaient tous y être mis.
38. Les groupes se rendant aux rites funéraires d’un frère ou d’un cousin (dont l’enterrement avait eu lieu) se rendaient d’abord à la tombe, puis à la maison, choisissant les lieux où se lamenter. Si le défunt n’était qu’une connaissance, ils se lamentaient d’abord dans l’appartement (où se trouvait le cercueil), puis se rendaient à la tombe.
39. Un père (lors des rites de deuil) pour aucun de ses autres fils ne passait la nuit dans le hangar à l’extérieur (la porte du milieu, comme pour son fils aîné par sa femme).
40. Les frères et cousins d’un prince féodal portaient le sac non ourlé (en deuil pour lui)[1:16].
41. Durant les cinq mois de deuil d’un défunt au plus bas degré d’immaturité, l’écharpe était en chanvre blanchi dont les racines n’avaient pas été coupées. Celles-ci étaient retournées et rentrées.
42. Lorsque la tablette d’une épouse devait être placée à côté de celle de la grand-mère de son mari, s’il y en avait trois (qui pouvaient être ainsi dénommées), elle était placée à côté de celle de celle qui était la mère du père de son mari[2:15].
43. Dans le cas d’une épouse décédant alors que son mari était un grand officier, et que ce dernier cessait, après sa mort, d’être de ce rang, si sa tablette était placée (à son décès) près de celle de sa femme, la victime à cette occasion ne changeait pas (de celle due à un officier ordinaire). Mais si son mari (qui avait été officier) devenait un grand officier après sa mort, alors la victime, lors de la pose de sa tablette près de la sienne, était celle due à un grand officier[1:17].
44. Un fils qui était ou allait succéder à son père ne portait pas le deuil de sa mère divorcée. Il ne portait pas ce deuil, car celui qui pratiquait les rites de deuil ne pouvait offrir de sacrifice[2:16].
45. Lorsqu’une épouse ne présidait pas les rites de deuil et portait néanmoins le bâton, c’était du vivant de sa belle-mère, et elle le faisait pour son mari. Une mère portait le bâton d’éléocoque, dont l’extrémité était taillée en carré, pour son fils aîné. Une fille, célibataire, portait un bâton pour son père ou sa mère. Si le parent qui supervisait les rites ne portait pas le bâton, c’était cet enfant qui le faisait[3:11].
46. Dans le deuil de trois mois et de cinq mois, au sacrifice du repos et à la fin des lamentations, ils portaient la ceinture de deuil.
Après l’enterrement, s’ils n’allaient pas immédiatement accomplir le sacrifice du repos, tous, même le pleureur qui présidait, portaient leur bonnet ; mais lorsqu’ils arrivaient au sacrifice du repos, ils prenaient tous la ceinture.
Lorsqu’ils avaient remis le deuil d’un parent, à l’arrivée de son enterrement, ils le reprenaient ; et lorsqu’ils arrivaient au sacrifice de repos et à la fin des lamentations, ils mettaient la ceinture. S’ils n’accomplissaient pas immédiatement le sacrifice, ils le remettaient.
Lorsqu’ils avaient enterré au loin et revenaient pour pleurer, ils mettaient leurs bonnets. Arrivés aux faubourgs, ils mettaient la ceinture et revenaient pleurer.
47. Si le souverain venait présenter ses condoléances aux personnes en deuil, même si ce n’était pas le moment de porter la ceinture, même le président des rites l’assumait et ne laissait pas pendre les extrémités de sa ceinture de chanvre. Même en cas de visite du souverain d’un autre État, ils portaient la ceinture. Tous les membres de la famille faisaient de même.
48. Lorsqu’ils renonçaient au deuil d’un mort prématuré, la règle était que, lors du sacrifice qui l’accompagnait, la robe devait être de couleur sombre. Lorsqu’ils renonçaient au deuil d’un adulte, ils portaient leurs robes de cour, avec le bonnet de soie blanche et unie.
49. Un fils, qui s’était précipité aux rites de deuil de son père (de loin), attacha ses cheveux dans la salle surélevée, découvrit sa poitrine, descendit dans la cour et y fit son saut. (Après avoir sauté par-dessus, il remonta), se couvrit la poitrine et mit son écharpe dans un appartement à l’est.
Si les rites étaient destinés à sa mère, il ne se coiffait pas les cheveux. Il dévoilait sa poitrine dans le hall, descendait dans la cour et accomplissait son saut. (Remontant ensuite), il se couvrit la poitrine et mit la ceinture dans la pièce à l’est. Couvert de sa ceinture, il se rendit à l’endroit désigné et acheva son saut. Il sortit ensuite par la porte (de la salle du cercueil) et se rendit (au hangar funéraire). Les gémissements qui avaient commencé à la mort avaient alors cessé. En trois jours, il gémit cinq fois et dévoila sa poitrine trois fois pour le saut.
50. Lorsqu’un fils aîné et sa femme ne pouvaient plus prendre la place de ses parents, alors, (en cas de décès de celle-ci), sa belle-mère portait pour elle (seulement) le deuil de cinq mois[1:18].
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[3:12] : Une concubine de son père.
[4:4] : Les propres parents de son mari. Mais le paragraphe est difficile ; les commentateurs ne l’ont pas non plus clairement expliqué.
Il faut supposer que la nomination du mari, qu’il soit officier ou grand officier, était si récente qu’il n’y avait pas eu le temps pour les tablettes d’une génération plus âgée d’entrer dans son temple ancestral. Celle de sa femme avait été la première à y être placée. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
Autrement dit, il pourrait être amené à présider les sacrifices dans le temple ancestral de sa propre famille, et serait incapable de le faire s’il portait le deuil de sa femme. Le lecteur doit garder à l’esprit qu’il existe sept causes justifiables de divorce d’une épouse, sans qu’elle soit coupable d’infidélité ou d’acte criminel. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
On suppose qu’il n’y avait pas de frère dans la famille pour présider les rites, et un parent du même nom fut appelé à le faire. Mais il n’était pas de règle qu’il porte le bâton, et cette fille le fit donc, comme si elle avait été un fils. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
C’est le mieux que je puisse faire pour ce paragraphe, sur lequel il y a beaucoup de conflits d’opinion. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
Voici la même difficulté qu’au paragraphe 21. ↩︎