XXXIX. Tâ Hsio ou la Grande Étude | Page de titre | XLI. Hwan Î ou la signification de la cérémonie de mariage |
LIVRE XL. KWAN Î OU LA SIGNIFICATION DE LA CÉRÉMONIE DE COIFFAGE[1].
1. D’une manière générale, ce qui fait de l’homme un homme, c’est le sens de ses usages cérémoniels. Les premières indications de ce sens apparaissent dans la disposition correcte du corps, l’harmonie du visage et l’ordonnance naturelle du discours. Lorsque le corps est bien disposé, le visage harmonieusement ajusté et le discours naturellement ordonné, le sens des usages cérémoniels devient complet et sert à harmoniser la relation entre le dirigeant et son sujet, à exprimer l’affection entre le père et le fils et à établir l’harmonie entre les aînés et les cadets. Lorsque la relation entre le dirigeant et son sujet est correcte, l’affection établie entre le père et le fils et l’harmonie démontrée entre les aînés et les cadets, alors le sens de ces usages est établi. Ainsi, après la mise en place du chapeau, on prend soin de tous les autres éléments du vêtement. Avec la mise en place complète du vêtement, le corps devient (pleinement) correct, l’expression harmonieuse du visage est parfaite et le discours est entièrement conforme à ses objectifs. C’est pourquoi on dit que le coiffage est la première indication du sens des usages cérémoniels. C’est pour cette raison que les sages rois de l’Antiquité accordaient une telle importance au coiffage.
2. Autrefois, avant de procéder à la cérémonie de la couronne, ils prédisaient le jour à l’aide des tiges, ainsi que les invités (qui devaient être présents). Ils manifestaient ainsi l’importance qu’ils attachaient à la couronne. En lui accordant une telle valeur, ils accordaient une grande importance à la cérémonie, montrant ainsi qu’ils la considéraient comme le fondement de la prospérité de l’État.
C’est pourquoi la cérémonie de couronnement eut lieu en haut des marches orientales (conformément à l’usage du Maître) pour signifier que le fils prendrait sa place (en temps voulu). Le père lui tendit une coupe spéciale à la place des invités. Trois couronnes furent utilisées lors de la cérémonie, chacune plus honorable, valorisant d’autant plus sa majorité. Une fois la cérémonie terminée, il reçut le nom de sa maturité. Il était ainsi démontré qu’il était désormais un homme adulte[1:1].
4. Il se présenta devant sa mère, et sa mère s’inclina devant lui ; il fit de même devant ses frères et cousins, qui s’inclinèrent devant lui. C’était un homme adulte, et ils échangèrent des politesses avec lui. Coiffé de sa casquette sombre et de sa robe carrée de couleur sombre, il déposa son présent d’introduction devant le souverain, puis, avec les présents appropriés, se présenta aux hauts ministres, aux hauts fonctionnaires et aux vieux gentilshommes du pays, apparaissant devant eux comme un homme adulte.
5. Le traitant (désormais) comme un adulte, ils exigeraient de lui toutes les observances d’un adulte. Ce faisant, ils exigeraient de lui l’accomplissement de tous les devoirs d’un fils, d’un frère cadet, d’un sujet et d’un cadet. Mais lorsque ces quatre devoirs ou services lui étaient demandés, n’était-il pas juste que la cérémonie par laquelle il était placé dans une telle position fût considérée comme importante ?
6. Ainsi, lorsque l’accomplissement des devoirs filiaux et fraternels, du service loyal et de la soumission respectueuse était établi, il pouvait effectivement être considéré comme un homme (adulte). Lorsqu’il pouvait être considéré comme tel, il pouvait être employé à gouverner d’autres hommes. C’est pour cette raison que les rois sages attachaient une telle importance à la cérémonie, et c’est pourquoi on disait que la cérémonie de couronnement introduisait tous les usages cérémoniels et qu’elle constituait le plus important des services festifs.
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